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Moblisation pour les grands singes

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Le Parc des félins s'engage pour la cause des grands singes



Cette année à l'occasion de la Campagne Grands Singes organisée par l'EAZA, le Parc des Félins organise une grande journée de mobilisation le 29 mai 2011.

Au programme, projection du film Green de Patrick Rouxel et interventions de Chanee, fondateur de l'association Kalaweit, qui s'occupe de la sauvegarde des gibbons en Indonésie, et de Hélène Collongues, fondatrice de l'association Ikamaperu, qui s'occupe de la protection de plusieurs espèces de petits primates sud-américains.

Par la même occasion, Chanee dédicacera son nouveau livre "le nouveau-né" et des stands des associations seront mis en place à l'entrée du parc.

Cette même journée, le Parc des Félins, aurait dû annoncer le nom des grands gagnants des concours photos et concours de dessins 2011. Etant donné le faible nombre de participants à ce jour, les résultats du concours de dessin sont reportés à une date ultérieure. Vous avez jusqu'au 24 juin, pour nous envoyer vos dessins (voir actualités précédentes pour tous les détails du concours).

Ce concours de dessins est réservé aux enfants de 3 à 12 ans. De nombreuxs lots seront à gagner pour les lauréats des 3 catégories (3-6 ans, 6-9 ans et 10-12 ans).

Pour participer, rien de plus simple, envoyez nous avant le 25 mai , donc maintenant le 24 juin 2011 vos dessins illustrant le thème suivant : "Protégeons nos félins et leur environnement".

Vous pouvez envoyer vos dessins au format A4 à l'adresse suivante :

Le Parc des Félins
Concours de Dessins 2011
77540 Nesles



Alors notez sur vos agendas, la journée du 29 Mai 2011, à ne manquer sous aucun pretexte... un concours photo est également organisé ce jour-là... N'oubliez pas votre précieux assistant : votre appareil photo !.



Affiche: Parc des félins


Le programme de la journée est à présent fixé :

14h : Diffusion du film Green de Patrick Rouxel

15h30 : Conférence de Chanee

17h : Conférence de Hélène Collongues

18h : Proclamation des résultats du concours photo 2011

Tout au long de la journée, des stands seront animés par les bénévoles de l'association Kalaweit et Ikamaperu.

A l'occasion de cette journée de mobilisation, tous les dons collectés dans les différentes urnes du parc seront redistribués à la Campagne APE de l'EAZA.


Source : Sébastien pour Le Parc des Félins

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Grands singes et forêt : même combat pour la planète



Sauver les grands singes, c’est aussi sauver les forêts dans lesquelles ces primates vivent, et ainsi sauver toute la biodiversité de ces écosystèmes essentiels pour le climat de notre planète, mais aussi protéger les ethnies qui y vivent et leur savoir.

Dans ce dossier proposé par Futura Sciences vous saurez pourquoi il est impératif de sauver les grands singes, les forêts tropicales, le scandale des palmiers à huile, tout est lié, l'homme, le singe, son environnement....

Ce dossier est présenté simplement et est compréhensible par tous, même par les jeunes enfants en âge scolaire qui savent lire. J'étais déjà convaincue de l'importance de sauver et préserver les singes (grands ou petits)... Ce dossier m'a permis de mieux comprendre toutes les imbrications qui mènent à mettre en danger la biodiversité planétaire...

Les grands singes se distinguent des autres primates par leur taille et leur intelligence. En proie à de multiples attaques, ils sont en danger et nous nous devons de réagir, car c'est aussi l'homme qui est menacé.

Le plaidoyer d'Emmanuelle Grundmann (auteur de ce cossier) est on ne peut plus clair : sauver les grands singes, c’est aussi sauver les forêts dans lesquelles ces primates vivent, pour maintenir la biodiversité de ces écosystèmes essentiels pour le climat de notre planète et l'homme.

Dans ce dossier vous partirez à la découverte de l'orang-outan, du gorille, du chimpanzé et des singes bonobo. Vous saurez l'essentiel des dangers qui les entourent.
Futura Sciences 2009

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Partout, un même constat : les forêts sont gagnées par un cancer qui les ronge inexorablement, en Asie du sud-est, en Amazonie ou en Afrique. Des métastases apparaissent partout, de plus en plus nombreuses, de plus en plus inquiétantes. L’immense océan végétal qui couvrait autrefois la plus grande partie de cet espace ourlant l’Equateur ressemble aujourd’hui à une couverture mitée, percée de part en part.

En Indonésie près de 80% de la couverture forestière a disparu et une partie de ses orangs-outans avec. En Afrique centrale, la situation n’est guère enviable et l’arrivée de compagnies chinoises ou malaises n’augure rien de bon pour l’avenir de la forêt et de ses grands singes.

Ici, là, partout, on coupe, on arrache, on brûle. On plante du palmier à huile pour alimenter de grosses multinationales de l’agroalimentaire qui peuvent alors faire plus de profit en nous vendant des barres chocolatées, des cosmétiques, des pizzas ou des shampoings à l’huile de palme si peu onéreuse car exploitée au détriment des forêts, de sa biodiversité et des populations locales.

Bornéo et Sumatra n’auront bientôt plus de forêt ni de grands singes, quant à l’Afrique, le trafic de viande de brousse, la déforestation et les guerres vont bientôt également avoir raison des derniers grands singes et de leurs forêts.

L’homme sait que d’ici très peu de temps une petite poignée de décennies tout au plus, les forêts tropicales d’Asie du sud-est et d’Afrique centrale ne seront plus qu’un souvenir mais s’il venait à se poser la question « A quelle forêt allons nous maintenant pouvoir nous attaquer pour continuer à faire du profit et mener notre train de vie d’ultra consommateur ?» la réponse fera l’effet d’une gifle : aucune ! Car ces forêts sont les dernières, ces grands singes sont les derniers.

Sauver les grands singes, c’est nous sauver nous-mêmes, Homo sapiens, et assurer notre avenir.

Futura Sciences 2009

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Etre grand singe n’est pas seulement une question de taille. Ce nom regroupe, outre l’espèce humaine, les chimpanzés, les bonobos, les gorilles, les orangs-outans mais aussi les gibbons et siamangs, les « petits grands singes » ou lesser apes en anglais, souvent oubliés. Seuls les orangs-outans, les gibbons et les siamangs vivent en Asie, les trois autres grands singes sont quant à eux, cantonnés au continent africain.
grand singe par excellence le gorille (photo personnelle zoo de Ueno -Japon- mai 2011)

Les grands singes se distinguent des autres primates d’abord par leur taille, plus grande, puis par leur absence de queue. A cela s’ajoutent une vision très développée, une espérance de vie plus longue et un faible taux de reproduction. Mais c’est surtout au niveau de leur cerveau que se joue toute la différence. Plus développé et complexe, il permet aux grands singes de développer de nouvelles capacités cognitives inédites chez leur cousins ‘petits singes’: la fabrication et utilisation d’outils, la reconnaissance de soi dans un miroir, le rire, la chasse coopérative ou encore la communication symbolique.

Futura Sciences 2009

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On distingue aujourd’hui deux espèces d’orang-outan. Si Pongo abelii vivant à Sumatra possède un pelage très orangé, celui-ci peut, à l’est de Bornéo virer au brun chocolat.

L'orang-outan au pelage roux est le plus grand mammifère strictement arboricole. Seuls les gros mâles, arborant ce disque facial caractéristique, signe d’une maturité sexuelle, se déplacent parfois au sol.

Orang-outan dans son habitat naturel (futura sciences)

Grand nomade, l'orang-outan sillonne la forêt à la recherche de fruits mais aussi d’écorce ou de feuilles dans une forêt particulièrement complexe car imprévisible. A Bornéo comme à Sumatra, les fructifications sont irrégulières et suivent le rythme du phénomène météorologique El Nino. Ainsi tous les 5 à 6 ans, la forêt explose de fleurs et les arbres fructifient en masse, pour le plus grand bonheur des orangs-outans.

Comme les chimpanzés, l'orang-outan fabrique et utilise divers outils, comme des brindilles transformées en cuillère à miel ou en pied de biche pour ouvrir des fruits épineux. Par ailleurs, les populations de ces grands singes possèdent de véritables traditions et cultures.

Aujourd’hui, la forêt tropicale de Bornéo se réduit à une peau de chagrin et l'orang-outan, désormais sans domicile, est une proie facile pour les braconniers qui recherchent les bébés pour le trafic d’animaux de compagnie. Leur population a chuté de 95% et il en reste aujourd’hui moins de 30 000.

Futura Sciences 2009

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Sous des allures de brute épaisse ayant alimenté mythes et scénarios cinématographiques, se cache un doux géant végétarien.

De plaine ou de montagne, il existe deux espèces de gorilles selon leur répartition géographique : le gorille de l’est (comprenant le célèbre gorille de montagne et le gorille de plaine de l’est) et le gorille de l’ouest (gorille de garaueri et gorille de plaine de l’ouest).

Gorille (photo personnelle) zoo de Ueno (Japon) mai 2011

Un gorille vit dans un harem d’une dizaine d’individus - des femelles accompagnées de leurs jeunes - dominés par un, voire deux mâles adultes caractérisés par des poils dorsaux argentés. De 70 kg pour les femelles à 160 kg pour les mâles, ce sont les plus gros primates.

Le gorille en danger

L’exploitation de Coltan, un alliage de niobium et de tantalum, utilisé pour la fabrication de composants électroniques entrant dans la fabrication des téléphones portables ou des consoles de jeu, met à mal les populations de gorilles de plaine de l’est, localisées dans des zones riches en minerais. Plus à l’ouest, ce sont les épidémies à répétition d’Ebola, un filovirus provoquant des fièvres hémorragiques, qui déciment parfois jusqu’à 90% des populations de gorilles d’un site donné. Cela sans compter le braconnage et le commerce de viande de brousse également florissants. Il ne reste que 710 gorilles de montagne et moins de 100 000 gorilles de plaine toutes espèces et sous espèces confondues.

Futura Sciences 2009

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On rencontre le chimpanzé dans 21 pays africains, de l’est à l’ouest de l’Afrique, au niveau de la zone équatoriale.

Chimpanzé du sanctuaire de Tchimpounga et son congénère (Congo Brazzaville) ©️ Delphine Bruyere Licence de documentation libre GNU, version 1.2

Les outils et inventions du chimpanzé se révèlent multiples et complexes. En Tanzanie, les chimpanzés excellent dans la pêche aux fourmis à l’aide de cane à pêche (une tige effeuillée) introduite dans la fourmilière. Ailleurs, ils se confectionnent de petits coussins douillets pour s’asseoir au sec dans le sous-bois détrempé, des tongs fabriquées à partir de brindilles coincées sous la plante des pieds pour escalader sans douleur les troncs épineux des kapokiers ou encore des marteaux et enclumes de pierre ou de bois pour casser des noix, de palme, de coula ou de Panda. 39 comportements culturels ont ainsi été recensés chez les chimpanzés à travers l’Afrique du simple usage d’outils aux coutumes et traditions sociales telle que la poignée de main lors d’une séance de grooming ou la danse de la pluie célébrée par les mâles dominants à l’arrivée d’une averse.

Chimpanzé cherchant des termites ©️ Mike Richey - GNU Free Documentation License, Version 1.2

Aujourd’hui, le chimpanzé est menacé de disparition : Perte de son habitat lié à la déforestation, trafic de jeunes primates comme animaux de compagnie ou cadeaux diplomatiques, trafic de viande de brousse et épidémies d’Ebola n’ont de cesse de faire chuter les effectifs des diverses populations. La population de chimpanzés est passée de plus d’un million il y a un siècle à moins de 150 000 aujourd’hui.

Futura Sciences 2009

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Les bonobos sont localisés dans une petite enclave de forêt inondée, limitée par le fleuve Congo au nord et la rivière Kasaï au sud. Egalement dénommés chimpanzés pygmées, ils ne vivent que là, sur ces terres de la province de l’Equateur, déchirées par les guerres civiles successives.

Bonobo ©️ Kabir Bakie - Creative Commons Attribution ShareAlike 2.5

Avec ses favoris et sa coiffure presque trop sage, le bonobo vit au rythme de « faites l’amour pas la guerre ». En effet, le sexe se substitue la plupart du temps à la violence pour résoudre les conflits et sert de véritable ciment social.

Estimée à 100 000 individus en 1980, la population bonobo aurait été divisée par dix en moins de deux décennies. Si le braconnage reste l’une des causes majeures de son déclin, le bonobo est cependant très clairement associé aux troubles politiques du pays, la RDC. (République démocratique du Congo).

Futura Sciences 2009

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Les ancêtres des singes étaient tous arboricoles. Depuis, même si certains sont descendus vivre sur la terre ferme comme les babouins, la plupart des primates ont fait de la forêt, leur lieu de vie.

Avec les arbres, ils entretiennent une relation intime : ces derniers leur apportent nourriture, logis et refuge et les singes leur rendent bien en aidant à la pollinisation et à la dispersion des graines.

Les singes jardiniers de la forêt aident l’arbre et la forêt à se régénérer. En cassant des branches, les primates créent des trouées de lumière qui permettront à des plantes du sous-bois de pousser. Ils participent à la dispersion des graines des arbres dont ils mangent les fruits. Certaines graines d’ailleurs, ne peuvent germer qu’une fois après avoir transité par l’estomac d’un primate !

La forêt, lieu de vie des grands singes (futura sciences)

Futura Sciences 2009

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La forêt tropicale abrite une immense partie de la biodiversité globale. Certains avancent le chiffre de 50% et l’homme est très loin d’avoir découvert toutes les espèces qui vivent au cœur de ces incroyables sylves.

La biodiversité est très utile à l’homme. C’est une source de nourriture pour de nombreux peuples qui vivent dans ou aux abords des forêts. C’est aussi une source potentielle de nouveaux médicaments, de matériaux utilisés industriellement ou traditionnellement (rotins, biofilms bactériens, parfums…) et une source d’inspiration infinie pour les hommes (biomimétisme).

Par ailleurs, la forêt tropicale abrite aussi des insectes comme les scarabées ou de nombreuses espèces d’abeilles sauvages qui vont pouvoir participer à la pollinisation des cultures un peu plus loin.

Futura Sciences 2009

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Il y a un siècle, les forêts couvraient 15% des terres émergées, aujourd’hui à cause de la déforestation, moins de 5% subsistent.

Chaque année, ce sont plus de 13 millions d’hectares de sylve qui disparaissent de la surface de la planète, rasées, brûlées, assassinées, dont une majeure partie en zone tropicale mais aussi boréales : en cause l'exploitation du caoutchouc ou de la quinine hier, bois, pétrole, soja, crevettes, viande bovine ou huile de palme aujourd’hui.

Partout, c’est le même constat : la déforestation tue les forêts

Les forêts se meurent,rongées par un cancer aux innombrables métastases dont nous, les hommes, portons l’entière responsabilité.

Déforestation et industrialisation : Si l’homme, apparu il y a environ 6 millions d’années a toujours exploité la forêt (on retrouve des traces d’agriculture en forêt datant d’il y a plus de 7000 ans en Papouasie Nouvelle Guinée par exemple ou des traces de forges en pleine forêts du bassin du Congo en 650 av. J.-C.), nous sommes aujourd’hui passés dans une phase d’industrialisation de la déforestation allant de pair avec la mondialisation des échanges commerciaux. En toile de fond : l’opposition entre les pays du Nord, riches financièrement mais chiches en ressources naturelles et les pays du Sud, fortement endettés et pauvres mais abritant une abondante biodiversité et d’importantes ressources naturelles.

Futura Sciences 2009

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J'ai déjà parlé des méfaits de l'huile de palme, cependant pour que le dossier soit complet, il est nécessaire d'en reparler dans ce sujet.

L'huile de palme, tout le monde en consomme chaque jour. Chocolat, margarine, plats surgelés, rouge à lèvre, shampoing… et surtout ‘bio’ ou agrocarburants, autant de produits qui figurent régulièrement sur nos listes de courses et dans nos placards, mais derrière ces noms innocents, se cache un fléau : l’huile de palme, deuxième huile de consommation après l’huile de soja.

Huile de palme : plantation de palmier à huile (futura sciences)

L’or liquide Elaeis guineensis, originaire d’Afrique de l’ouest, importé comme plante d’ornement en Malaisie, y a été cultivé à partir des années 1960 à grande échelle. Aujourd’hui, ce sont des millions d’hectares qui s’étendent à perte de vue en Malaisie et en Indonésie.

L'huile de palme est une véritable manne financière. L'Indonésie accueille aujourd’hui près de 10 milliards d'euros d'investissement étrangers dans le secteur de l’huile de palme (principalement Europe, Japon, Australie).

Cette conversion des forêts et le commerce de l’huile de palme, palmiste et tourteaux est soutenu par le FMI et la Banque Mondiale. Depuis, ce sont 16,5 millions d’hectares de plantation sur des zones de forêt qui ont été programmés pour répondre à la demande, émanant notamment de l’Union Européenne liées aux agrocarburants notamment.

Brûler la forêt pour cultiver le palmier à huile : Entre 1995 et 2003, les surfaces consacrées à la monoculture du palmier ont augmenté de 118%. Or, pour préparer sols, les propriétaires des plantations ont recours au brûlis à très grande échelle d’où l’émission de quantité titanesques de CO2, un gaz à effet de serre dont les conséquences dramatiques sur le réchauffement climatique a été démontré par les études des scientifiques du GIEC.

L'huile de palme, un désastre écologique et social : Ces vastes monocultures mettent en péril la forêt tropicale et sa biodiversité dont les orangs-outans qui comptent parmi les premières victimes avec les gibbons, les tigres de Sumatra et bien d’autres espèces de ces feux de forêts et conversion des sylves en plantations. De plus, elles bafouent les droits des populations locales à qui l’ont confisque les terres sans aucune forme de compensation. Dans quelques années, 10 ans tout au plus, la forêt de Sumatra aura disparu, et sera suivie de près par celle de Bornéo qui part, mois après mois en fumée sans que personne ne semble s’en soucier.

Futura Sciences 2009

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Outre le fléau de la déforestation vient s'ajouter le commerce et le trafic de la viande de brousse.

Il n'y a pas que la déforestation en Afrique comme catastrophe écologique : le commerce de viande de brousse en fait également partie.

Souvent seules sources de protéines dans les villages reculés, la viande de brousse est aujourd’hui également devenue un produit de luxe, une mode et une véritable économie de marché dans les villes. 4 000 000 de tonnes sont consommées annuellement dans le bassin du Congo.

Les populations de chasseurs-cueilleurs comme les pygmées Baka, Aka, Efe, Mbenjele ou Mbutis, sont les premiers à souffrir de cette surchasse qui les prive de leur nourriture de base.

La déforestation et le trafic de viande de brousse menacent leur mode de vie et leur culture.

Les pygmées souffrent de la surchasse de la viande de brousse (futura sciences)

Futura Sciences 2009)

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Les forêts régulent le climat sur la terre. Les premiers arbres sont apparus il y a 380 millions d’années et ont façonné, modelé, modifié le climat le rendant plus clément et plus propice à la vie. Parce que la forêt absorbe de l’énergie solaire pour la photosynthèse ainsi que du CO2 (et de l’O2), elle a contribué, au cours de l’histoire de la vie sur terre, à réguler le climat : faire baisser les températures ainsi que le taux de dioxyde de carbone.

La forêt essentielle au cycle de l’eau

Une partie de l’énergie est ‘transpirée’ pour les feuilles. De la vapeur d’eau qui devient nuage. Des nuages qui deviennent pluie. La moitié de l’eau tombée sur la forêt amazonienne provient du recyclage direct par la forêt.

Détoxifier l’atmosphère

Les arbres de la forêt rejettent de l’ozone par exemple et d’autre gaz qui contribuent à détoxiquer l’air de ses polluants. Des polluants qui souvent sont des gaz à effet de serre, donc nocifs pour notre climat.

Futura Sciences 2009

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« Nous respirons tous un seul air. Nous buvons tous une seule eau. Nous vivons tous sur une seule terre. Nous devons tous la protéger. Aidez-nous. Aidez-vous avant qu’il ne soit trop tard. La forêt est mère de la vie. La sauver, c’est nous sauver nous-mêmes Raoni Metuktire, chef du peuple Kayapo, leader du mouvement de défense de la forêt amazonienne

La déforestation est responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre (14% pour l’industrie et 17% pour les transports) d’où une très forte responsabilité de la déforestation dans le réchauffement climatique !

1 jour de déforestation = empreinte écologique équivalente à 8 millions de personnes prenant l’avion de Londres à New York

Les forêts marécageuses de Bornéo qui sont aujourd’hui brûlées pour installer de titanesques monocultures de palmier à huile, stockent plus de carbone que toutes les émissions de CO2 provoquées par les transports mondiaux de 4 années réunies. Aussi, les brûler entraîne des conséquences dramatiques sur le réchauffement climatique. L’une des priorités dans la lutte contre le réchauffement climatique aux conséquences si dramatiques pour l’homme et la biodiversité, est donc à terme l’arrête de la déforestation en zone tropicale. Et ce, afin que les forêts puissent continuer à remplir leur rôle essentiel de climatiseur.

Pourquoi sauver les grands singes ?

Sauver les grands singes, c’est donc aussi sauver les forêts dans lesquelles ces primates vivent, et ainsi sauver toute la biodiversité de ces écosystèmes essentiels pour le climat de notre planète. Mais sauver les grands singes, c’est aussi et enfin aider des peuples vivant de et autour de ces forêts tropicales. Eux aussi sont des victimes, trop souvent oubliées de ce cancer de la déforestation. Enfin, protéger les grands singes et donc les forêts tropicales, c’est également nous assurer un avenir, nous protéger nous-mêmes, nous, Homo sapiens.

Futura Sciences 2009

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Futura Sciences conseille de découvrir les ouvrages suivants :

- "L’homme est un singe comme les autres" - Hachette Pratique : Cliquez ICI pour acheter le livre


- Grands Singes" - Empreinte & Territoires : Cliquez ICI pour acheter le livre

- "Ces forêts qu’on assassine" - Calmann-Levy :Cliquez ICI pour acheter le livre

- Demain, seuls au monde. L’homme sans la biodiversité » Calmann-Levy : Cliquez ICI pour acheter le livre
(Parution Janvier 2010 pour l’année de la biodiversité)

Ne manquez pas de visiter le site http://www.grands-singes.com/
Site des passionés des grands singes, tenu par Stéphanie MENG-ZIRILLI, photographe animalier.


- Vous pouvez aussi importer via le site de Futura Sciences de magnifiquesfonds d'écran de singes, mettre des fonds d'écran d'animaux sur votre bureau.

Envie de donner un coup de pouce ? Achetez le tee-shirt "Save Me" sur la sauvegarde des gorilles, pour hommes et femmes :


Pour sensibiliser votre entourage à ce grave danger envoyer une ecard : Gorilles en voie de disparition ...

Futura Sciences 2009





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Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et l'Unesco estiment que les 350 000 grands singes qui restent sur la planète disparaîtront définitivement avant 2030 si rien n'est fait pour les sauver. Bonobos, gorilles, orang-outans, chimpanzés, ils sont aujourd'hui environ 350 000 à peupler les grandes forêts d'Afrique et l'Indonésie.

Malheureusement les études indiquent que les grands singes seront privés de 90% de leur habitat avant 2030.

Privés des grands espaces dont ils ont besoin pour vivre, ils seront condamnés à disparaître.

«Si nous devions perdre n'importe laquelle des espèces de grands singes », nous avertit Klaus Töpfer, le Directeur général du PNUE, « nous détruirions une partie du pont qui mène à nos origines, et avec cela une partie de notre humanité même ».

Les grands singes partagent plus de 96% de leur ADN avec les humains.

Pour lever les menaces de leur extinction imminente, l'UNESCO et le PNUE s'emploient à rallier une diversité de partenaires, y compris des ONG et des sociétés privées, pour canaliser les ressources humaines et financières vers la création de zones où les populations de grands singes puissent se stabiliser puis se développer. Pour sauver les grands singes, il faudra aussi préserver leur habitat.

Futura Sciences 2005

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Selon un rapport récent du PNUE, "The Great Apes – the road ahead" moins de 10 % de l'habitat forestier actuel des grands singes d'Afrique resteront relativement intacts d'ici 2030 si la construction de routes, de campements miniers et autres créations d'infrastructures se poursuivent au rythme actuel.

Le rapport examine séparément chacune des quatre principales espèces de grands singes pour évaluer leurs habitats actuels, relativement intacts, offrant de bonnes conditions aux populations viables. Les experts ont ensuite établi une carte de l'impact prévisible et, par voie de conséquence, celle de l'habitat encore sain en 2030 au rythme actuel de croissance des infrastructures.

L'étude estime qu'environ 28 % de l'habitat actuel des gorilles peuvent être classés comme relativement peu touchés. Si la croissance des infrastructures se poursuit au rythme actuel, la zone restante en 2030 sera réduite à 10 % seulement de l'habitat peu touché des gorilles dans des pays comme le Nigeria, le Gabon, le Rwanda et l'Ouganda.

Environ 26 % de l'habitat actuel des chimpanzés peuvent être classés comme relativement peu touchés. Si la croissance des infrastructures se poursuit au rythme actuel, la zone restante en 2030 est évaluée à seulement 8 % dans les pays où l'habitat des chimpanzés est relativement peu touché, comme la Guinée, la Côte d'Ivoire et le Gabon.

L'étude estime qu'environ 23 % de l'habitat actuel des bonobos peuvent être classés comme relativement peu touchés. Si la croissance des infrastructures se poursuit au rythme actuel en République démocratique du Congo (RDC) – seul pays où l'on peut les trouver, la zone restante pourrait tomber à 4 %.

Quant aux orangs-outangs, les prévisions sont les plus pessimistes. Les 36 % de leur habitat actuel pourraient se réduire à moins de 1 % en 2030. Cela représente 5 % de perte annuelle de l'habitat peu touché des îles de Sumatra (Indonésie) et de Bornéo (Kalimantan dans la partie indonésienne, Sarawak et Sabbah dans la partie malaise).

Futura Sciences 2005

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L'UNESCO et le PNUE craignent que, si aucune action urgente n'est décidée, la prochaine vague d'extinction d'ampleur nationale ait lieu au Sénégal où il reste à peine 200 à 400 chimpanzés en liberté. Parmi les autres pays où le destin du chimpanzé commun ne tient plus qu'à un fil, figure le Ghana, où vivent encore 300 à 500 individus, et la Guinée-Bissau où la population est tombée à moins de 200 individus.

Or, toutes les espèces de grands singes : chimpanzés, gorilles, orangs-outangs et bonobos, sont confrontées à un risque élevé d'extinction, victimes de la destruction de leur habitat (par l'exploitation du bois, la déforestation, les sites d'exploitation minière), du commerce d'animaux vivants et du braconnage – les grands singes tombent sous les balles ou dans les pièges disposés dans la forêt par les braconniers. On a observé dans de nombreuses communautés de chimpanzés, comme chez les Sonso de la forêt de Budongo en Ouganda, la fréquence des blessures infligées par des pièges, provoquant la paralysie des membres et même la mort par infection.

« Sauver les grands singes et les écosystèmes dans lesquels ils vivent n'est pas seulement une question de conservation, c'est un acte majeur dans le combat contre la pauvreté », rappelle le Directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura. « Les forêts qu'ils habitent sont partout une ressource vitale pour les humains, et pour les populations locales elles constituent une source essentielle de nourriture, d'eau, de médicaments autant qu'un lieu doté d'une valeur spirituelle, culturelle et économique ».

Futura Sciences 2005

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Dans le cadre du projet Environnement construit pour les gorilles (BeGo), lancé en avril 2003, l'UNESCO travaille avec l'Agence spatiale européenne pour utiliser les satellites ou la télédétection afin de mieux surveiller le taux de destruction de l'habitat.

L'ensemble des dernières informations remontent déjà à 2005... Et pourtant elles sont toujours d'une brûlante actualité, même si on a pu noter ici et là quelques avancées, notamment grâce aux actions de Greenpeace (déforestation) et à diverses ONG... Il n'empêche que la course pour sauver les grands singes est tout de même au ralenti....

Le projet a commencé par cartographier en 2003 l'habitat de quelques 704 gorilles de montagne, 10 en Ouganda, au Rwanda et en RDC, dans des zones montagneuses inacessibles allant jusqu'à 5 000 m d'altitude.

En même temps, l'UNESCO travaille avec les gardes forestiers locaux pour aider à renforcer le respect de la loi et la surveillance dans les cinq sites du Patrimoine mondial de la RDC : les Parcs nationaux de Virunga, de Garamba, de Kahuzi-Biega et de Salonga, et enfin la Réserve de faune d'Okapi.

« Faire respecter la loi est un élément essentiel, mais n'est que l'un des éléments, de tout effort de conservation. Nous ne pouvons pas simplement mettre des clôtures et essayer de séparer les singes des humains » déclare Samy Mankoto, de l'UNESCO.

« Les grands singes jouent un rôle clé dans l'entretien des forêts tropicales dont dépendent les populations humaines. Ils dispersent, par exemple, les graines à travers les forêts et créent de brèches de lumière dans la canopée, qui permettent aux jeunes plants de pousser et de renouveler l'écosystème ».

Pour mieux comprendre les grands singes, des études sont en cours dans plusieurs réserves de biosphère de l'UNESCO qui abritent des chimpanzés, des gorilles et des orangs-outangs. L'une des plus importantes populations de chimpanzés sauvages vit dans la Réserve de biosphère de Taï, en Côte d'Ivoire, où une équipe de zoologues étudie leur comportement depuis 1979.

Beaucoup de ce que nous savons aujourd'hui sur la fabrication d'outils par les orangs-outangs provient d'études réalisées dans la Réserve de biosphère de Tanjung Puting en Indonésie.

Ces études vont de pair avec toute une série de projets destinés à concilier la conservation avec les besoins des communautés locales. Pour stimuler la recherche scientifique, GRASP prépare un projet de petites bourses d'étude en collaboration avec Conservation International.

Depuis son lancement en mai 2001, le GRASP a vu 16 des 23 pays abritant des grands singes instaurer tout un éventail de nouvelles mesures de protection de ces espèces. Des ateliers pour mettre au point les politiques nécessaires se sont déjà tenus dans six de ces pays, réunissant toutes les parties prenantes : gouvernements, monde universitaire, industrie privée ainsi qu'ONG et Nations unies.

Ce n'est certes pas par hasard que certains pays choisis pour recevoir ces ateliers sont politiquement instables ou à peine sortis d'un conflit, comme le Rwanda et la RDC. On estime, au contraire, que les plans nationaux constituent un moyen efficace de reconstruire des pays ravagés par la guerre.

Comme l'indique Ian Redmond, Chef de l'unité de soutien technique du GRASP, « il est avéré que se préoccuper ensemble de conservation en général, et de grands singes en particulier, peut rapprocher les populations séparées par les guerres et les désaccords ».

Ces ateliers ont permis de dresser des plans nationaux montrant clairement comment les fonds nécessaires peuvent servir à changer la vie des grands singes sur le terrain.

Futura Sciences 2005

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Une réunion organisée par le PNUE et l'UNESCO en novembre 2003 a dressé un plan de sauvegarde des populations de grands singes. Il est prévu de soumettre ce document stratégique à l'approbation des gouvernements lors d'une réunion inter gouvernementale sur les grands singes et GRASP, qui devrait se tenir en RDC, à l'invitation du gouvernement, du 5 au 9 septembre 2005.

La réunion de 2003 avait attiré les représentants de 21 pays africains, neuf abritant des grands singes, pays dits « forestiers » d'Afrique et deux pays forestiers d'Asie du Sud-Est (Indonésie et Malaisie) ainsi que des gouvernements donateurs, des agences de l'ONU et des ONG comme l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Les fonds recueillis restent encore insuffisants pour lever la menace immédiate qui pèse sur les grands singes. Du moins la situation semble-t-elle s'améliorer pour eux en RDC (République Démocratique Congolaise). Une conférence de bailleurs de fonds réunie à l'UNESCO en septembre dernier a permis de recueillir la somme de 50 millions de dollars des Etats Unis pour protéger et préserver l'extrême richesse de la biodiversité congolaise.

Même si la conférence des pays donateurs ne concernait qu'un État, et ne visait pas spécifiquement les grands singes, il est évident que les chimpanzés, les gorilles et les bonobos qui vivent dans les Parcs nationaux de la RDC bénéficieront d'une protection plus efficace grâce à ces fonds, de même que toutes les autres espèces menacées d'extinction.

La RDC possède une plus grande variété de grands singes que tout autre nation sur terre, dont deux – le gorille des plaines orientales et le bonobo – ne se trouvent nulle part ailleurs.

Les autres variétés en sont le chimpanzé oriental, le gorille de montagne, probablement le chimpanzé central et peut-être le gorille des plaines occidentales. Les doutes proviennent du fait que la guerre a fait obstacle, ces dernières années, à la poursuite des observations.

Futura Sciences 2005

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Adoptée en 1972 par la Conférence générale de l'UNESCO, la convention pour la protection du Patrimoine mondial réunit 178 États.


La Liste du patrimoine mondial comporte plusieurs sites d'intérêt capital pour la sauvegarde des grands singes.

Quelque 90% de l'aire des gorilles de montagne ont été inscrits, grâce aux travaux de Diane Fossey, parmi les sites du Patrimoine mondial au titre du Parc de Virunga, en RDC et du Parc national de Bwindi l'impénétrable, en Ouganda.

Des pourparlers sont en cours pour faire du Parc national de Virunga une zone transfrontalière du Patrimoine mondial qui inclurait le Parc national des volcans du Rwanda et le Parc national de Mgahinga en Ouganda. La totalité de l'aire du gorille des montagnes serait ainsi protégée par la convention du Patrimoine mondial.

Les autres espèces de grands singes ont également bénéficié des effets de la Convention : le Parc de Kahuzi-Biega (en RDC) abrite environ 70 % du reste de la population des gorilles de Gauer, alors que le Parc national de Salonga (RDC) est la seule zone protégée du monde à abriter les bonobos, le plus proche parent de l'homme.

Les chimpanzés sont, eux aussi, nombreux dans plusieurs sites du Patrimoine mondial, celui du Parc national de Dja, au Cameroun, mais le Centre du patrimoine mondial travaille actuellement avec les autorités du Cameroun, du Gabon, de la République centrafricaine, du Congo et de quelques autres partenaires, à créer de nouveaux sites transfrontaliers dans leurs territoires du bassin du Congo.

Depuis que s'est ajouté à la Liste le patrimoine de la forêt tropicale humide de Sumatra, qui comprend trois parcs nationaux, l'habitat de l'orang-outang y figure enfin partiellement.

Des pourparlers sont également entamés pour établir un autre site transfrontalier entre l'Indonésie et la Malaisie, qui protégerait les principales régions de la forêt humide de Bornéo.

Inscrire l'habitat des grands singes sur la Liste du patrimoine mondial n'est qu'un premier pas pour améliorer leur conservation.

Des programmes sont également en cours d'application dans le bassin du Congo et à Sumatra en vue d'améliorer la gestion des sites inscrits. En dépit des difficultés considérables du travail dans ces zones, des progrès tangibles ont été obtenus ces quatre dernières années. Une enquête récente indique que la population des gorilles de montagne du Parc de Virunga, par exemple, est restée stable, bien que le Parc soit situé au cœur de la zone des combats.

FUTURA Sciences 2005

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Ces dix dernières années, la RDC a vécu l'une des périodes sombres de son histoire. Fuyant le génocide perpétré en 1994 dans leur pays, des Rwandais se sont réfugiés sur les marches orientales de la RDC qui abritent quatre des cinq sites naturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.

En 1996, le conflit des Grands lacs s'est étendu à la RDC, et une guerre impliquant une demi douzaine de pays africains a éclaté.

Les cinq sites de la Liste abritent une biodiversité exceptionnelle, comportant des espèces rares d'animaux, dont certains endémiques, comme le bonobo, le chimpanzé et le rhinocéros blanc du nord, le gorille de montagne et l'okapi. L'intensification du braconnage, qui a fait chuter de manière spectaculaire le nombre de rhinocéros blancs avant qu'il ne se stabilise à 30 individus – et les autres graves infractions à l'intégrité des cinq sites – ont abouti à les faire inscrire sur la Liste du Patrimoine menacé d'extinction.

En 2000, l'UNESCO a lancé, en collaboration avec la Fondation des Nations unies, le gouvernement de la RDC et plusieurs organismes de protection de la nature, un programme de Conservation de la biodiversité en zones

Dans le cadre de ce projet, le personnel de terrain de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a reçu une aide accrue dans sa lutte acharnée pour protéger les sites. Le projet présentait également en volet «diplomatie de la conservation » destiné à sensibiliser les belligérants quant à la nécessité de préserver les sites du Patrimoine mondial.

En septembre 2000, lorsque « la paix a été déclarée », près de 200 représentants de régions profondément divisées par la guerre civile se sont joints à des écologistes internationaux et à des ministres, à Kinshasa, afin de dresser le premier Plan national du pays pour la survie des grands singes.

Première nation à avoir mis en place avec succès un tourisme axé sur les gorilles dès les années 1970, la RDC était impatiente d'accueillir le retour des passionnés du chimpanzé, dès lors que leur sécurité pouvait être assurée. Parmi les experts se trouvaient des membres du gouvernement, du Parlement, de la police et de l'armée (l'armée congolaise comporte une unité de protection de la nature) des universitaires, des juristes, des ONG de communautés ou d'écologistes, le PNUE, l'UNESCO et le PNUD.

Les participants à la réunion ont recommandé d'enquêter rapidement sur les zones peu connues afin de déterminer quelles espèces de grands singes survivaient et dans quelles régions, notamment dans la forêt du Mayumbé, située dans le Bas-fleuve dans la continuité des forêts de l'enclave de Cabinda de l'Angola. Le Parc national Maiko, qui abrite une nombreuse population de gorilles des plaines orientales, avait lui aussi besoin d'être réhabilité d'urgence.

Aux mains des rebelles, à l'époque, 90 % du Parc national de Kahuzi-Biega devaient être réhabilités sans délai ; il fallait déterminer si quelques grands mammifères avaient
survécu aux massacres perpétrés par les braconniers de «viande de brousse» pour alimenter les ouvriers des mines de coltan. La réunion a également recommandé de créer des emplois dans les régions rurales pauvres, comme autour du village de Lomako, habitat de bonobos, afin de se concilier l'appui des communautés pour protéger des grands singes.

Les participants ont demandé le renforcement des lois protégeant ces animaux et lancé une campagne pour sensibiliser les services chargés d'appliquer la loi. Il fallait réunir rapidement des fonds pour les sanctuaires qui prennent soin des bébés singes.

En septembre 2004, le Centre du Patrimoine mondial, à l'UNESCO, et les scientifiques de l'UNESCO travaillant au programme l'Homme et la biosphère ont organisé la première conférence internationale de donateurs et l'Atelier technique pour la promotion et la sauvegarde du Patrimoine congolais. La conférence a rédigé un Plan d'action d'urgence et lancé un partenariat mondial pour soutenir le développement durable du patrimoine congolais en RDC, qui inclut les sites du Patrimoine mondial.

Sur les 50 millions de dollars des É.-U. recueillis par cette conférence, l'Union européenne a fourni 12 millions disponibles immédiatement, dont 5 pour les Parcs nationaux de Virunga et Salonga. Le PNUD a mis sur la table 6 millions pour la mise en œuvre immédiate du projet.

D'autres bailleurs de fonds ont généreusement promis leur aide, parmi lesquels USAID/CARPE (15 millions), la Banque mondiale (10) et la Belgique (1,2). La conférence se doublait d'une exposition au siège de l'UNESCO, ouverte au grand public, du 10 au 24 septembre. Conçue par le Musée royal d'Afrique centrale de Tervuren (Belgique), l'exposition illustrait les liens entre les populations humaines et la nature, à l'aide d'objets ethnographiques, de vidéos, de cartes, de panneaux et d'animaux naturalisés.

Futura sciences vous propose de visiter la galerie photo "Les grands singes"

Futura Sciences 2005

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En République Démocratique du Congo (RDC), l’association Lola Ya Bonobo vient en aide aux grands singes menacés d’extinction. Pour limiter les risques de maladies entre jeunes et adultes, elle construit une nouvelle nursery, financée à hauteur de 15 000 euros par la Fondation 30 Millions d’Amis.

Chaque année, en février-mars, une épidémie de grippe frappe les bonobos du sanctuaire Lola Ya Bonobo, situé près de Kinshasa, capitale de la RDC. Très contagieuse, elle touche durement les plus jeunes, qui contaminent les adultes : « Les maladies respiratoires se transmettent par la salive jusqu’à 5 mètres de distance, et les bonobos sont très fragiles face à ces infections, explique Fanny Mehl, directrice de l’association et vétérinaire. Il fallait donc imaginer des barrières physiques pour protéger à la fois les bonobos mais aussi les "mamans" qui s’occupent des orphelins. »

Classé en danger d’extinction

Pour éviter la grippe et les autres infections respiratoires, une nouvelle nursery va être réalisée. Cet enclos, qui accueillera les bébés la nuit, sera composé d’un dortoir, d’une salle de jeu et d’une salle de quarantaine pour les nouveaux arrivants et les plus fragiles : « Parmi les petits orphelins que nous recueillons, certains sont en état de malnutrition et de déshydratation avancées, précise Fanny Mehl. D’autres sont blessés en raison de la vie en captivité. »

La grippe et les autres maladies ne font qu’accroître la situation critique de ce grand singe classé en danger d’extinction, selon l’UICN*. Victimes du trafic de viande de brousse et de la destruction de son habitat, il ne resterait aujourd’hui plus qu’entre 5 000 et 20 000 bonobos à l’état sauvage, contre 100 000 dans les années 1980.

15 000 euros de soutien financier

62 bonobos, dont 8 bébés, vivent actuellement dans le sanctuaire Lola Ya Bonobo. Depuis sa création en 2001, il a permis le sauvetage et la réhabilitation de 95 grands singes. Il contribue également, en invitant le grand public à visiter les installations, à mieux connaître le bonobo, et donc à le protéger. La Fondation, qui soutient Lola Ya Bonobo depuis ses débuts, participe à hauteur de 15 000 euros à la réalisation de la nouvelle nursery. Cette somme sera employée notamment pour « l’aménagement du dortoir » a précisé Fanny Mehl. A noter : le nouveau bâtiment a été conçu par un architecte français bénévole.

Plus d’infos sur Lola Ya Bonobo

En savoir plus sur les actions de la Fondation 30 Millions d’Amis à l’étranger

Le livre « Lola Ya Bonobo »

L’interview de Claudine André

*Union internationale pour la conservation de la nature

30 millions d'amis 07/10/2011

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Publiant leurs travaux dans la revue Current Biology, des chercheurs suisses montrent, à travers une étude à grande échelle, que les différences comportementales entre les diverses populations d’orang-outans de Sumatra et de Bornéo sont culturelles, acquises et transmises d’une génération à l’autre, et non d’origine génétique.

Dirigée par Michael Krützen, anthropologue à l’Université de Zurich (Suisse), une équipe a, grâce à l'imagerie satellitaire et à des techniques de télédétection avancées, analysé 100.000 heures de données comportementales chez 9 populations différentes d’orang-outans sauvages de Sumatra et de Bornéo. Un travail au cours duquel elle a également établi le profil génétique de 150 de ces primates.

Au final, les chercheurs en ont conclu que les différences écologiques constatées entre ces groupes ne peuvent s’expliquer génétiquement : elles sont en fait culturelles. Autrement dit, les comportements des primates sont transmis à la descendance non pas par les gènes, mais bien par l'apprentissage que les parents fournissent à leurs petits.

"La nouveauté de notre étude, c’est que, grâce à la taille sans précédent de notre échantillon de données, nous avons été les premiers à jauger l’influence que les facteurs génétiques et environnementaux ont sur les différents modèles comportementaux de ces populations d’orang-outans", précise Carel van Schaik, membre de l’équipe.

"Il semble que la capacité d’agir culturellement soit dictée par la longue espérance de vie de ces grands singes et par la nécessité de pouvoir s’adapter à un environnement changeant. Nous savons maintenant que les racines de la culture humaine sont bien plus profondes que ce que nous pensions. La culture humaine est bâtie sur de solides fondations, vieilles de plusieurs millions d’années et partagées avec les autres grands singes", conclut Michael Krützen.

Maxisciences 29/10/2011

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Depuis l'âge de 18 ans, un Français vit en pleine jungle, parmi les singes gibbons, pour les sauver de l'anéantissement que leur promet la déforestation. Seul, il se dresse contre les multinationales et les responsables corrompus. Parfois au risque de sa vie.

"Le petit gamin un peu étrange qui s'intéresse aux singes au lieu de jouer aux jeux vidéos": la presse locale du sud de la France ne s'était pas trompée sur Aurélien Brulé, cet ado qui, à 12 ans, passait ces mercredis devant la cage des gibbons du zoo de Fréjus (Var), ville où il est né le 2 juillet 1979.

A seulement 16 ans, le garçon publie une véritable petite encyclopédie sur cette espèce de primates très menacée, et reconnaissable à son visage auréolé d'un anneau blanc.

Dans les médias, l'ado évoque son rêve de "partir en Asie sauver les gibbons". Un article tombe sous les yeux de la comédienne et humoriste française Muriel Robin. Et le téléphone sonne chez Aurélien: "J'ai éclaté de rire quand j'ai entendu -C'est Muriel Robin- mais elle me dit: Tu pars sauver les singes".

A 18 ans, Aurélien s'envole pour l'île de Bornéo. Pendant trois mois, il remonte la jungle pour arriver jusqu'aux terres tribales des Dayak. "Ils avaient vu leur premier Blanc en 1990". C'est dans ces forêts tropicales, royaume des gibbons, qu'il décide d'installer un refuge.

Mais il faut une autorisation : le jeune homme part pour Jakarta. Sans rien connaître des méandres de l'administration indonésienne kafkaïenne, il met "trois jours à trouver le bon bureau". Un officiel le reçoit finalement. A la question "Quelles études avez-vous faites?", Aurélien est bien obligé de répondre "aucune". "Le responsable jette mon dossier par terre en me disant : retourne d'abord à l'école".

Mais l'adolescent têtu n'en démord pas: pendant neuf mois, il ira tous les jours de la semaine revoir les autorités. Enfin, en septembre 1999, il arrache un accord et repart dans la jungle.

En pleine forêt, il coupe deux arbres et bâtit une cabane à laquelle il accroche un écriteau où s'inscrit fièrement "Kalaweit" (gibbon en langue dayak), le nom de sa toute nouvelle association.

Depuis, "Kalaweit" est devenu "le plus important programme de réhabilitation de gibbons au monde", avec 252 spécimens, une cinquantaine d'employés, une radio et un budget annuel de 400.000 euros, dépendant de dons privés.

Et pourtant, "ce n'est pas une réussite mais un échec", laisse tomber celui qui se fait aujourd'hui appeler Chanee (gibbon en thaïlandais). Car le rêve du gamin, celui de "réhabiliter" les gibbons libérés de cages, était "un fantasme". Pointant du doigt un couple dont la mère serre un bébé sur son ventre, il lâche: "eux, ils sont prêts à être relâchés mais aucune forêt ne peut les accueillir".

Une famille de gibbons a besoin de 15 hectares de jungle. Très territorial, l'animal tue tout membre de son espèce qui vit trop proche. Or la jungle est déjà surpeuplée en raison de la déforestation dont est victime Bornéo. "L'équivalent de six terrains de football disparaît chaque minute en Indonésie, pour faire place aux palmiers à huile", enrage Chanee.

C'est donc à la déforestation que Chanee a élargi sa croisade. En 2003, Kalaweit a acheté 100 hectares de jungle pour en faire une réserve. Et en août, l'organisation recevra un paramoteur (parapente à moteur) qui lui permettra de photographier les coupes illégales dont continuent à être victimes les forêts "protégées". "On pourra dire où aller sévir et dénoncer la corruption".

Mais se dresser contre les géants de l'huile de palme, dans un combat à la David contre Goliath, n'est pas sans risques.

Chanee ne manque certes pas de courage. Pour s'en persuader, il suffit de l'avoir vu sauter sur un ours échappé du refuge de Kalaweit, qui n'accueille pas seulement des gibbons mais tout animal en détresse. La bête a enfoncé ses crocs dans la main de Chanee, mais il n'a pas lâché. "Ca fera le pendant avec ma cicatrice de morsure de gibbon, à l'autre main", a-t-il simplement plaisanté.

Mais il y a plus méchant que les ours. En 2009, Chanee et sa femme Prada ont été attaqués par des bûcherons. "Va-t-en Boulé" ("Blanc" en indonésien), lui disaient-ils en le rouant de coups.
Depuis, un gardien a été embauché pour surveiller la maison où vivent Prada et ses deux garçons Enzo (deux ans) et Andrew (huit ans).

Parfois appelé le "Dian Fossey français", en référence à cette Américaine qui a voué sa vie aux gorilles africains avant d'être assassinée, Chanee reconnaît que le risque est "réel". "Mais c'est un risque a prendre. On n'a rien sans rien".


Cliquez ICI pour en savoir davantage sur Kalaweit





Sciences et Avenir 20/07/2012

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Selon les autorités congolaises, une personne au moins aurait été tuée par un chimpanzé près du parc des Virunga, là où l’activité humaine empiétant sur le territoire des grands singes multiplierait les conflits entre les deux espèces.

Selon les responsables du parc national des Virunga, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), au cours des derniers mois, une personne au moins a été tuée par un chimpanzé. C’est au sud du parc qu’une femme voulant protéger son enfant a déclenché contre ce dernier l’attaque du singe. "Il semble généralement que lorsque les gens réagissent de façon agressive [à l’approche d’un chimpanzé], le résultat est un comportement agressif en retour", explique Alison Mollon, de la Société zoologique de Francfort (FZS), qui travaille en partenariat avec le parc.

Si l’on en croit les médias locaux, près de 10 personnes auraient déjà été tuées et 17 blessées de cette façon, et les tensions sont grandes entre humains et chimpanzés dans cette zone frontalière avec l'Ouganda et le Rwanda. A cet endroit, la guerre et la misère poussent en effet les populations à s’installer et cultiver la terre en rognant sur le territoire déjà morcelé des grands singes. "Il y a sans doute beaucoup d'exagération, et les histoires abondent… Mais la réalité est assez mauvaise", admet l’anthropologue Vernon Reynolds, spécialiste des chimpanzés à l'Université d'Oxford.

Aujourd'hui, certains spécialistes estiment que les chiffres donnés par les médias sont exagérés. Néanmoins, tous sont d’accord sur la nécessité urgente de désamorcer la situation en éduquant les habitants à des comportements qui réduiront au minimum les risques d'affrontements violents, et en habituant d’autre part les chimpanzés aux humains.

"Dès que nous pouvons revenir, nous allons distribuer des dépliants d'information en Swahili et en Français. Mais diffuser une information claire et utile devient plus difficile une fois que des rumeurs de violence se sont répandues", conclut Alison Mollon, dont l'action est entravée par la guerre qui sévit là-bas.



MAXISCIENCES 14/10/2012

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La vie d’un bébé chimpanzé filmé dans son habitat naturel ? C’est le pari fou de Disneynature, gagné après quatre ans de travail acharné. 30millionsdamis.fr revient sur la sortie de «Chimpanzés», le film-événement en salles depuis le 20 février 2013.

Dans une forêt d’Afrique équatoriale, Oscar, un bébé chimpanzé, découvre la vie. Elevé par sa mère au milieu de son clan, il apprend l’usage des outils, part à la recherche de la nourriture, et explore la nature alentour... Un dessin-animé ? Non, un vrai film. «Chimpanzés» - réalisé par les maîtres du cinéma animalier Alastair Fothergill et Mark Linfield - relate l’histoire d’Oscar et de son groupe, dirigé par Freddy, l’alpha mâle expérimenté.

Un beau jour, la communauté s’aventure sur les terres du clan voisin pour trouver les fruits essentiels à sa survie. Mais ces incursions sont périlleuses et entraînent des guerres fratricides. Au cours de l’une d’entre elle, la mère d’Oscar est portée disparue. Oscar est désormais seul, et condamné. Son seul espoir : trouver une famille d’adoption...

L’idée de ce pari fou, né en 2007, en a déconcerté plus d’un : filmer les chimpanzés dans leur état naturel, dans un univers sombre et dangereux, totalement inadapté aux êtres humains, tout en espérant avoir une histoire forte à raconter au public... Car cette espèce de grand singe, présente en Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale, est encore très méconnue et le tournage ne devait en aucun cas perturber la vie des primates.

Pour le docteur Jane Goodall, spécialiste du comportement des chimpanzés, ce film est une occasion unique de sensibiliser le grand public sur la protection des grands singes. «Ensemble, nous pouvons véritablement faire une différence. Nous sommes très heureux que Disneynature se joigne à notre engagement pour protéger l’habitat des chimpanzés, sauver et protéger des orphelins en République du Congo... et instruire une nouvelle génération !»

Un avis que partage Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis : «Ce sont les jeunes générations qui, lorsqu’elles sont élevées dans le respect de la vie sous toutes ses formes, peuvent agir avec responsabilité envers les animaux et la nature».

De nombreuses menaces pèsent sur la survie du chimpanzé, telles que le commerce de viande de brousse, la déforestation.... Selon l’institut Jane Goodall, il ne reste aujourd’hui probablement qu'entre 200 000 et 300 000 individus à l’état sauvage... contre un million dans les années 1960.

Vidéo : la bande annonce du film





----->A noter : j'ai lu plusieurs critiques sur ce film... La majorité s'accorde de dire que c'est un très beau film, même si pour certains il s'apparente à un documentaire... Une majorité se dégage aussi pour dire aussi que le dialogue est quelque peu "niais" et que l'opportunité n'a pas été saisie pour parler des dangers auxquels sont confrontés ces singes ni de l'importance de les préserver... Quand mon petit-fils sera rétabli, je compte aller le voir avec lui et me faire ma propre opinion.


30 milliond d'amis 19/2/2013

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Chimpanzés, gorilles et orangs-outans sont toujours capturés en nombre, et leur milieu naturel se réduit chaque année, selon un rapport de l'ONU.

Ca se passe en octobre 2012 : Sur le quai du port de Brazzaville, les autorités confisquent un bébé chimpanzé à bord d'un bateau. Le trafiquant prend la fuite, mais le capitaine et un membre de l'équipage sont arrêtés pour chargement illégal. Les enquêteurs remontent la piste du fuyard, qui est rattrapé. Mais le propriétaire du bateau tente de corrompre la police congolaise, puis menace d'utiliser ses "connexions auprès du président". Finalement, les suspects restent sous les verrous en attente de leur jugement. Quant au singe, blessé et malade, il sera sauvé in extremis dans un sanctuaire, où il se repose.

En Afrique ou en Asie, là où les grands singes peuplent encore les forêts vierges, ce genre d'épisode est courant. Pourtant, la plupart de ces primates sont classés dans l'annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (CITES), interdisant dès lors tout commerce de ces animaux. Mais cela n'empêche pas leur trafic, selon un document du Partenariat pour la survie des grands singes (Grasp), dépendant de l'ONU.

Entre 2005 et 2011, on estime à près de 3 000 le nombre de singes prélevés chaque année dans leur habitat naturel en Afrique - pour les chimpanzés, bonobos et gorilles - et en Asie - pour les orangs-outans. Ce chiffre n'étant que la partie émergée de l'iceberg : "Un chimpanzé vivant équivaut à dix chimpanzés morts" (ça veut dire que pour en avoir 1 vivant, 10 sont tués), détaille Doug Cress, coordinateur du Grasp. "Vous ne pouvez pas entrer dans une forêt et juste en prendre un. Vous devez vous battre, tuer les autres chimpanzés du groupe." De même, beaucoup de singes meurent en captivité, comme les gorilles, qui, en dépit des apparences, sont parfois terrassés par leur stress lorsque la pression est trop intense.

Pour se procurer un animal, le rapport note qu'il suffit parfois de se rendre dans un village d'Afrique centrale, où "il n'est pas rare de croiser ces animaux aux bras d'habitants". À plus grande échelle, il existe un réseau "organisé" et "sophistiqué", qui agit parfois avec la complicité rémunérée des représentants de la CITES ou des policiers locaux. Résultat : "Année après année, conférences et séminaires célèbrent un renouvellement des engagements pour sauver les grands singes [...]. Mais, à la fin, nous sommes toujours surpris de découvrir que nos efforts ne préservent pas les singes de l'extinction", regrette Ofir Drori, fondateur de l'ONG Last Great Ape Organization.

L'appétence du marché pour les anthropoïdes poilus semble en effet plus forte que la régulation internationale. On leur trouve toutes sortes d'utilités : animaux de compagnie, faire-valoir prestigieux ou peluche de service pour la photo touristique, les singes donnent souvent de leur personne... Quand ils ne sont pas carrément transformés en "boxeurs" au Cambodge ou en Thaïlande, voire en "prostitués" sur l'archipel indonésien.

Le trafic est encouragé par les marges dégagées sur ces esclaves d'un genre particulier. Un chimpanzé acheté à un braconnier pour 50 dollars par un intermédiaire peut se revendre 400 fois plus, s'il est fourni avec de faux documents officiels qui le présentent comme né en captivité. Quant au gorille, acheté 2 300 dollars au braconnier il peut être revendu plus de 300 000 dollars.

Le documentaire Chimpanzés, sorti en salles le 20 février, rapporte que cette espèce était encore forte de 1 million d'individus dans les années 60. Aujourd'hui, il ne sont plus que 200 000. Un effondrement qui ne s'explique pas seulement par le trafic. "Les pertes de grands singes, entre destruction des habitats, chasses et maladies, sont tellement entremêlées qu'il est difficile d'attribuer une seule raison à cette tendance", note le rapport.

Une chose est sûre, la "pression humaine" exercée en général sur les forêts (braconnage, urbanisme, agriculture) doit baisser si l'on souhaite que ces "plus proches parents vivants de l'humanité", comme le rappelle la CITES, vivent ailleurs que dans des zoos. Et le rapport de conclure que "sans renforcement international de la lutte contre ce trafic, le nombre de grands singes continuera de diminuer".


LE POINT 7/3/2013

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KINSHASA - Claudine André, une Belge de 67 ans, se consacre avec passion à la protection des bonobos, une espèce de singes protégée et endémique à la République démocratique du Congo: elle récupère les rescapés de trafics illégaux ou les orphelins de parents tués par des braconniers.

Sortant du ministère de l'Environnement, où elle venue déposer une réquisition pour récupérer un jeune singe exhibé dans un bar, Maman Claudine, comme elle est surnommée affectueusement, est anxieuse. Il faut y aller demain, dit-elle, j'ai vu des photos, il n'a pas trois ans, mesure quelques dizaines de centimètres et a le nez qui coule, il va mourir.

Pour que l'opération réussisse, mais aussi pour sa sécurité, elle n'ira pas elle-même récupérer l'animal: on a déjà crevé deux fois les pneus de sa voiture. Mais ces péripéties ne découragent pas cette femme toujours souriante.

Arrivée au Congo à l'âge de 4 ans, Claudine André est mariée à un commerçant et mère de 5 enfants. En 1993, avec l'aide de donateurs et de fondations de défense de la nature, dont la Fondation Brigitte Bardot, elle a créé Lolo ya bonobo - le paradis des bonobos, en lingala.

Ce sanctuaire de 35 hectares près de Kinshasa accueille les bonobos sauvés du trafic illégal. Un business lucratif: selon elle, un jeune bonobo acheté 50.000 francs congolais (55 dollars) peut être revendu 15.000 dollars sur internet.

Récupérés souvent anémiés et toujours stressés, les singes sont d'abord remis sur pied par une mère de substitution, dans les bras de laquelle ils passent la plus grande partie de la journée. Puis ils rejoignent le groupe, avant de pouvoir un jour vivre dans leur habitat naturel: une région de 275.000 kilomètres carrés au coeur de la RDC où ils sont isolés, encerclés par le fleuve Congo et les rivières Kasaï et Samburu. Près de 70 pensionnaires attendent de rejoindre les 15 qui sont déjà retournés dans la nature.

Estimée à 100.000 en 1980, la population des singes bonobos n'est plus que de 10 ou 20.000 en raison du braconnage pour la viande de brousse, regrette Claudine André. Elle admet que cela correspond à l'expansion démographique - le pays compte 68 millions d'habitants - et à la pauvreté car la faim pousse les villageois au braconnage et à la revente de viande boucanée.

Selon elle, pour un animal capturé, dix meurent sous les coups des braconniers qui ne laissent vivants que les bébés, dont ils ne tirent pas assez de viande et qu'ils espèrent revendre.

Ces singes ont un patrimoine génétique identique à 98,7% à celui de l'homme, selon la revue Nature. Ils passionnent les anthropologues et fascinent les visiteurs car malgré leur organisation sociale avancée, ils n'ont aucune idée d'appropriation géographique ni sexuelle. L'alliance des femmes gère l'agitation des mâles, explique un panneau du paradis qui fait la joie de Claudine, fervente féministe.

Comme le rhinocéros, les quatre grands singes africains - gorilles de montagne et de plaines, chimpanzés et bonobos - présents en RDC, figurent sur l'annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites), qui en interdit tout commerce.

La CITES, actuellement réunie à Bangkok, dresse un bilan pessimiste de son action. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), le trafic d'animaux vivants rapporte 15 milliards d'euros par an. [b]Ca rapporte plus que le trafic de drogue[/b], dit Claudine André, dont l'oeil se fait farouche parmi ses boucles rousses.

Il y a quelques mois, un avion gros porteur était attendu à Kisangani, une ville du nord-est de la RDC, pour embarquer des animaux et les emporter à Shanghaï, affirme-t-elle, dénonçant un Nigerian qui vend ces bêtes en Asie ou au Moyen-Orient. Là-bas, selon elle, de riches particuliers créent des zoos sans passer par les circuits qui vendent ou échangent des animaux nés en captivité.

En avril prochain, Claudine André se rendra aux Etats-unis où le zoo de Columbus (Ohio), très engagé dans la conservation, a décidé de lui décerner son premier Award (prix).

J'ai l'impression de tenir un barrage de mes deux mains, un jour il faudra tout lâcher, dit-elle, en plaçant son espoir dans l'éducation. Je garde l'espoir, la conservation, c'est par l'éducation, dit-elle.

En 2012, 26.000 enfants sont venus visiter son paradis. Ce sont eux qui m'appellent pour me dire où il y a un bonobo enchaîné, se réjouit-elle.


ROMANDIE 8/3/2013

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Selon un rapport de l'ONU, près de 3.000 grands singes disparaissent chaque année, volés dans les forêts ou tués pendant leur capture.

Depuis plusieurs années, la liste des espèces en danger ne cesse de s'allonger et les primates n'échappent malheureusement pas à cette tendance. Les trois grands singes d’Afrique que sont les chimpanzés, les bonobos et les gorilles ainsi que les orangs-outans (la seule espèce asiatique) sont aujourd'hui menacés de disparition. Bien que leur commerce soit interdit par la Convention sur le commerce international des espèces protégées (Cites), dont les pays membres sont réunis à Bangkok depuis dimanche, le trafic est en constante augmentation.

En effet, les grands singes deviennent des animaux de compagnie, servent à la recherche médicale ou participent au tourisme et au divertissement dans les zoos asiatiques qui organisent des matchs de boxe entre orangs-outans, par exemple. Selon un document du Partenariat pour la survie des grands singes (Grasp), sous l'égide du Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE), entre 2005 et 2011 au moins 643 chimpanzés, 48 bonobos, 98 gorilles et 1.019 orangs-outans ont été capturés dans la nature pour le commerce illégal.

Mais il ne s’agit-là que de données officielles concernant les animaux confisqués, ce qui permet d’estimer à plus de 22.000 le nombre de grands singes volés dans la nature sur cette période, soit près de 3.000 par an. "Un chimpanzé vivant équivaut à dix chimpanzés morts", rapporte Doug Cress, coordinateur de Grasp lors d'une conférence de presse. "Vous ne pouvez pas entrer dans une forêt et juste en prendre un. Vous devez vous battre, tuer les autres chimpanzés du groupe", a-t-il ajouté, notant que la mortalité était encore plus importante pour les gorilles qui sont sensibles au stress. Et le trafic est organisé et particulièrement sophistiqué.

"Ce commerce est florissant et très dangereux à long terme pour la survie des grands singes", a dénoncé ce spécialiste. "A ce rythme, les grands singes vont très vite disparaître", a t-il encore précisé.


MAXISCIENCES 9/3/2013

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