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France : Le point sur la situation des ours (Pyrénées)

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Le Pays de l'Ours-ADET (Association pour le développement durable des Pyrénées) a annoncé la naissance de de deux oursons pendant l'hiver. L'équipe de suivi des ours a relevé les traces dans la commune ariégeoise de Couflens, à une quinzaine de kilomètres de la frontière espagnole.



Il resterait à l'heure actuelle 20 à 22 ours dans les Pyrénées (dont 16 de manière certaine). Ces naissances sont une bonne nouvelle pour la population pyréenne mais elles ne suffisent pas à renforcer solidement la population. Ce renforcement est surtout nécessaire dans la partie occidentale du massif pyrénéen « où la situation est critique, avec seulement 3 mâles, mais aussi dans les Pyrénées centrales où la population est encore loin d'être viable ». La viabilité de la population nécessite un minimum de cinquante individus.

La mère pourrait être Caramelles, ou sa fille, toutes deux déjà identifiées sur le secteur. Pour ce qui concerne le père, il s’agit probablement de Pyros, qui est le père de tous les oursons nés dans les Pyrénées depuis 1997, à l’exception de Néré.

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Polémique : Lâcher d'un ours dans les Pyrénées


La commune de Melles dans le département de Haute Garonne a fait le 1er lâcher d'un ours en 1996. Les habitants sont plutôt des pro-ours.



Source : Le Post 8/02/2011

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La Commission européenne a rappelé à la France son obligation d'assurer la survie de l'ours brun des Pyrénées, en voie d'extinction, une déclaration diversement interprétée par ses défenseurs et ses détracteurs.

Cette prise de position intervient alors que la France a renoncé au printemps à lâcher une ourse dans le Béarn, comme initialement programmé dans une logique de maintien de la biodiversité.

"La France a l'obligation de prendre toutes les mesures pour permettre un état de conservation de l'ours dans les Pyrénées", a rappelé le commissaire chargé de l'Environnement Janez Potocnik dans une réponse écrite le 4 juillet à une question de l'eurodéputée verte française Sandrine Bélier et rendue publique par l'élue mardi.

"Les lâchers effectués par la France dans la partie centrale des Pyrénées ont permis de reconstituer progressivement une population", a souligné le commissaire.

"La décision probable de la France de lâcher une femelle dans le noyau occidental qui ne comporte que des mâles est donc une mesure positive", a-t-il estimé, même si le gouvernement français a fait machine arrière.

Les plus ardents promoteurs de l'ours sont heureux du positionnement de Bruxelles, qui a "rappelé à la France son obligation de restaurer une population viable dans les Pyrénées, ce qui passe par le lâcher d'au moins 17 ours (estimation des services de l'Etat)", se réjouit Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l'Ours-Adet.

M. Potocnik reconnaît toutefois que "c'est à chaque Etat de décider des mesures à prendre pour atteindre l'état de conservation favorable".

Mais l'ours brun est protégé par la législation européenne sur l'habitat et la Commission européenne peut traduire un Etat devant la Cour européenne de Justice de Luxembourg si elle juge que les mesures mises en oeuvre pour assurer cette protection sont "insuffisantes".

La France a ainsi été condamnée par la Cour européenne de Justice pour ne pas avoir pris les mesures suffisantes pour protéger le grand hamster d'Alsace.

La prise de position de la Commission est une mise en garde pour la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, qui vient de décider de renoncer au lâcher de cette femelle ours pour --selon ses services-- ne pas accabler les éleveurs déjà touchés par la sécheresse.

Pour le lobby anti-ours, la déclaration du commissaire à l'Environnement n'est pas inquiétante. "Les amis des ours ne savent plus à quel saint se vouer, ironise Philippe Lacube, président de l'Association pour le développement durable de l'identité des Pyrénées (Addip). En France, ils vont d'échec en échec, alors ils se tournent vers madame Europe", estimant que Sandrine Bélier milite pour leur cause.

"En l'état actuel de la législation, la Commission européenne ne peut pas contraindre la France à procéder à des réintroductions d'ours", assure Bruno Besche, vice-président de l'Addip.

Pour les détracteurs de l'ours, la présence de l'animal est incompatible avec le pastoralisme et, plus globalement, avec le développement de l'économie locale.

Il reste une vingtaine d'ours dans les Pyrénées.


Sciences et Avenir 13/07/2011

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Deux oursons sont bien nés cet hiver dans les Pyrénées,



Lundi, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage a confirmé la nouvelle, après que des randonneurs ont observé et photographié les animaux, dans le Couserans, en Ariège.

Des randonneurs ont observé au moins trois animaux jouant sur des plaques de neige pendant plus d'une heure le 28 juillet.

Les autorités ont confirmé pour leur part la présence de deux oursons et attendaient des informations complémentaires pour s'assurer de la présence ou pas d'un troisième animal.

Il faudra attendre les résultats des analyses de matériel génétique récolté sur place (crottes et poils) pour déterminer le sexe de ces oursons, leur nombre exact et identifier leur mère.

Fin 2010, la population de plantigrades avérée était de 19 unités dans le massif.

Le Couserans est situé dans le noyau central de la population d'ours bruns et classée en zone de présence régulière. Plusieurs femelles adultes ont été génotypées (données génétiques des individus) sur ce secteur et certaines, qui n'ont pas mis bas en 2010, sont susceptibles de le faire en 2011.

Durant leurs deux premières années, les oursons sont particulièrement fragiles, avec un taux de mortalité de 50%, mais dans les Pyrénées le taux de survie est nettement supérieur.

Au moins trois des quatre oursons nés pendant l'hibernation début 2010 ont été aperçus cette année, tout comme les deux oursons nés en 2009.



..Sciences et Avenir 01/08/2011

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Les autorités espagnoles viennent d'officialiser la présence de deux nouvelles portées d'oursons dans les Pyrénées.

Une des deux femelles est Caramelles, accompagnée de deux oursons.
Les recherches et études permettront de préciser ultérieurement l'identité de la seconde femelle, le sexe et le nombre exact d'oursons (probablement 3 ou 4).


Les analyses génétiques diront également si le mâle Balou, arrivé dans ce secteur l'an dernier, est le père de l'une de ces portées. Cela apporterait un peu de la diversité génétique dont la population a tant besoin du fait de la domination sans partage du mâle Pyros depuis 1997 ...

Ces oursons viennent donc renforcer le noyau central de la population d'ours (le seul comprenant des femelles ...) qui comptait 19 des 21 ours repérés dans les Pyrénées en 2011.

Pays de l'Ours-Adet et Ferus se réjouissent de ces naissances démontrant une nouvelle fois la bonne adaptation des ours dans les Pyrénées.

La population n'est cependant toujours pas viable et le gouvernement français doit maintenant adopter un nouveau plan de restauration, le précédent étant terminé depuis bientôt 3 ans (!).

Nous appelons le gouvernement à préciser ses intentions à l'occasion de la prochaine conférence gouvernementale sur l'environnement et la biodiversité, prévue mi-septembre, tout en lui rappelant l'obligation pour la France de restaurer une population d'ours viable contenue dans la directive européenne " Habitats ".



PAYS DE L'OURS 22/08/2012

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Les associations de la coordination Cap Ours ont écrit à la Ministre de l'Ecologie leur opposition à l'arrêté autorisant l'effarouchement d'un ours pris le 1er août par le Préfet des Hautes-Pyrénées.


Nous considérons que cet arrêté est illégal, inutile, inefficace et qu'il est même finalement contre-productif.

Illégal, car il ne respecte pas les termes de la Directive " Habitats " quant aux dérogations susceptibles d'être accordées pour prévenir les dommages à l'élevage.

- L'article 16 de la Directive précise en effet que les dérogations ne sont possibles à la condition "qu'il n'existe pas une autre solution satisfaisante". Or, le troupeau concerné ne bénéficie pas des mesures de protection ayant démontré leur efficacité, notamment la présence d'un berger et de chiens de protection. Ceci alors que la présence durant 6 nuits de bergers missionnés par l'administration a prouvé qu'il était tout à fait possible de prévenir les attaques.

Si le décret relatif à l'appellation d'origine contrôlée "Barèges-Gavarnie" invoqué par Monsieur le Préfet pour justifier son arrêté vient en contradiction avec la directive "Habitats", il doit alors être modifié en conséquence, le droit européen primant sur le droit national.

De plus, cet arrêté déroge complètement au protocole "ours à problème" (fruit de nombreux ateliers de travail entre tous les acteurs concernés), d'abord en n’appliquant pas les concertations nécessaires avec tous les acteurs (donc les associations de protection de la nature) et en ne tenant pas compte de l’absence de protection des troupeaux.

Inutile, car si l’effarouchement d’un ours peut permettre de corriger un comportement anormal, il ne se justifie en rien sur un animal au comportement normal comme c’est le cas ici. Il est impossible de faire comprendre à un ours qu’il ne doit pas attaquer des troupeaux sans protection !

Inefficace, car dans l’hypothèse, peu probable, où les techniciens parviendraient à effaroucher l’ours une fois, cela le décantonnerait sans corriger le comportement visé. Tout au plus le problème sera-t-il déplacé sur les estives voisines.

Contre-productif car tout cela aura comme effet de décrédibiliser les techniciens de l’ONCFS chargés de l’opération et les services de l’Etat.

Craignant que cet arrêté ait des conséquences négatives et durables, et afin de les limiter, nous étudions toutes les hypothèses, y compris celle d’actions en justice afin de le faire annuler et d’éviter que de tels errements ne se reproduisent.

Nous ne demandons pas la protection de l’ours au détriment des activités humaines. Il s'agit d’avancer ensemble sur de vraies solutions permettant de concilier la restauration d’une population d’ours et le développement d’un pastoralisme durable, tout en valorisant localement ce patrimoine pyrénéen riche et diversifié.

Les associations membres de CAP – Ours :

Altaïr-Nature, Animal Cross, Association Pyrénéenne des Accompagnateurs en Montagne 66 (APAM 66), APATURA, Association Nature Comminges (ANC), Comité Ecologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), Ferus (Groupe Loup France/ARTUS), France Nature Environnement Hautes Pyrénées (FNE 65), France Nature Environnement Midi Pyrénées (FNE Midi-Pyrénées), Fonds d’Intervention Eco-Pastoral - Groupe Ours Pyrénées (FIEP), Mille Traces, Nature Midi-Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées comité local Hautes-Pyrénées, L’œil aux aguets, Pays de l’Ours-ADET (Association pour le Développement Durable des Pyrénées), Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud Ouest section Pyrénées-Atlantiques (SEPANSO Pyrénées-Atlantiques), Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM), Sours, WWF France.



CLIQUEZ ICI pour lire d'autres informations


PAYS DE L'OURS 07/09/2012

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TOULOUSE - Trois oursons nés en 2011 dans les Pyrénées attendent un nom de baptême, et un grand concours est lancé sur Internet à l'approche de Noël par l'association Pays de l'ours - Adet pour faire des propositions.

Les prénoms, du +petit nom sympa+ aux noms faisant référence aux lieux ou à la culture pyrénéenne, concernent deux femelles et un ourson dont le sexe n'est pas encore connu. Les propositions peuvent être faites sur le site www.bapteme.paysdelours.com ou la page facebook du quotidien Métro.

Ces trois plantigrades ont tous la même mère, Hvala, et leur père est Pyros, l'ours mâle dominant du massif.

La population d'ours pyrénéens augmente progressivement et c'est la première fois cette année qu'une portée de trois oursons survit, le taux de mortalité étant d'environ 50% au cours de la première année. La famille peut être découverte sur des photos et des vidéos sur le site de l'association.

Plusieurs nouveaux oursons sont nés cet hiver dans les Pyrénées, mais leur nombre exact n'est toujours pas connu. Ils porteraient la population des plantigrades sur la chaîne entre 20 et 25 individus, selon le directeur de Pays de l'ours- Adet, Alain Reynes, interrogé par téléphone. La très grande majorité des ours se trouvent dans les Pyrénées centrales, essentiellement en Haute-Garonne et Ariège, et côté espagnol dans le Val d'Aran-Pallars Sobira.

Mais, selon les pro-ours, il manque toujours des femelles dans l'ouest du massif: seuls deux mâles subsistent dans le noyau des Pyrénées-Atlantiques, en Béarn, où le gouvernement précédent avait renoncé à introduire une ourse slovène en 2011.


ROMANDIE.COM 9/11/2012

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La France ne protège pas assez les ours bruns de Pyrénées et la commission européenne vient de lui rappeler ses obligations. La politique française de réintroduction d'ours slovènes a en effet cessé sous la pression de lobbies de chasseurs et d'éleveurs. Si le gouvernement n'agit pas d'ici deux mois, des sanctions financières pourraient avoir lieu.

Et si les meilleurs alliés des ours français se trouvaient à Bruxelles ? Suite à une plainte de diverses associations, la commission européenne a en effet expédié une mise en demeure à la France, le 30 novembre, pour qu’elle protège convenablement ses populations d’ours brun. Les réactions officielles se font toujours attendre, mais en l’absence de réponse concrète du gouvernement d’ici deux mois, la Cour de justice des communautés européennes pourra être saisie.

"L’Europe reproche à la France le manque de protection de l'espèce et son état de conservation défavorable, a expliqué au Monde Alain Reynes, directeur de l'association de protection Pays de l'ours-ADET. La France joue la montre depuis des années pour ne pas respecter ses engagements. La population n'est pas viable à une échéance de cinquante ans. La situation est critique sur le versant ouest du massif, où l'on ne compte plus que deux mâles, qui disparaîtront à court terme si l'on ne renforce pas cette population."

On ne retrouve actuellement l’ours des Pyrénées que sur une surface d’environ 4000 km², répartis entre la France et l’Espagne. Leur protection est obligatoire depuis 2002. Mais, malgré la réintroduction de huit ours slovènes, l’État a reculé à plusieurs reprises face aux protestations d’éleveurs et de chasseurs. Pour eux l’ours est une source inévitable de dégradations et d’accidents avec laquelle aucune cohabitation n’est possible. Il ne reste pourtant plus que 21 individus dans toutes les Pyrénées, dont seulement des mâles pour les «purs» ours bruns des Pyrénées.

"En le mettant au pied du mur, l'Europe va contraindre le gouvernement à tenir ses engagements, ce qui est une bonne chose, a affirmé au Monde la députée européenne EELV Catherine Grèze. L'ours ne doit plus être le bouc-émissaire pour les problèmes sociaux des éleveurs fragilisés par la crise économique et la concurrence étrangère." Des sanctions pourraient être prises contre la France comme le gel de certaines subventions.


Maxisciences 15/12/2012

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Les trois oursons nés en 2011 (maintenant "subadultes") s’appellent :

CALLISTO et SOULANE pour les deux femelles ;

PÉPITE pour le 3e ourson dont on ne connaît pas encore le sexe.


En hommage à son implication constante en faveur de la restauration d'une population d'ours dans les Pyrénées, Pays de l'Ours-Adet a choisi de nommer comme parrain de Callisto, Soulane et Pépite Gilbert SIMON, Président d'Honneur de Ferus, décédé en 2012. Une bonne étoile veille désormais sur ces trois oursons.

Callisto : Superbe nymphe de la mythologie grecque, Callisto fut à sa mort transformée par Zeus en la constellation de la Grande Ourse. Notre Callisto deviendra à son tour un jour une grande ourse !

Soulane : La soulane est le versant ensoleillé de la montagne dans les Pyrénées. Fille de Pyros (le Soleil) et de Hvala (« Merci » en slovène), puisse Soulane réchauffer les cœurs et réconcilier l'Homme et la Nature.

Pépite : Qu'elle soit d'or ou de chocolat, une pépite est ce qu'il y a de plus naturel et précieux. Il fallait bien qu'un(e) ours(e) portât un jour ce nom-là.



PAYS DE L'OURS 16/01/2013

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Considérant la menace de poursuites judiciaires imminentes de la Commission Européenne contre la France pour insuffisance de protection de l’ours brun, le gouvernement a tout intérêt à donner une suite favorable et rapide aux dossiers déposés par les associations : son accord suffit pour lancer les opérations.


Ces lâchers concerneront :

- une ourse lâchée dans les Pyrénées-Occidentales, afin de commencer à restaurer la population menacée d’extinction rapide ;

- une autre lâchée dans les Pyrénées-Centrales, afin de renforcer la population qui n’est pas encore viable.

Pour mémoire, les premiers lâchers d’ours en France, en 1996 et 1997, ont déjà été réalisés par nos associations.

Pour ces prochaines opérations, Pays de l'Ours - Adet et Ferus sont entourées de partenaires associatifs impliqués : SEPANSO 64, Nature-Midi-Pyrénées, France Nature Environnement Midi-Pyrénées, Nature-Comminges, Société Française d’Etude et de Protection des Mammifères, et des Parcs animaliers : «La Colline aux marmottes» (Argelès-Gazost) et «Parc’Ours » (Borce) qui apportent leurs compétences et leur expérience.

Ferus, Pays de l'Ours - Adet et leurs partenaires prendront en charge l’intégralité des opérations : organisation, réalisation, et financement sur des fonds privés, afin d’éviter tout débat sur les dépenses publiques en période de crise.



PAYS DE L'OURS-ADET 23/1/2013

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TOULOUSE - Le gouvernement va dire sous peu ce qu'il compte faire pour la conservation de l'ours dans les Pyrénées, un sujet sensible qui risque de rallumer la discorde dans le massif: les défenseurs du plantigrade veulent y réintroduire de nouveaux spécimens, les anti-ours ne veulent pas en entendre parler.

L'Etat français est, pour la première fois, sous le coup d'une mise en demeure de la Commission européenne, saisie par les pro-ours, dans le cadre de la procédure dite d'infraction qui peut aboutir à une éventuelle saisine de la Cour de justice européenne, et doit lui répondre d'ici fin janvier.

La réponse du gouvernement est en voie de finalisation et sera dans les délais, indique à l'AFP le ministère de l'Ecologie.

Pour favoriser d'éventuelles réintroductions, les défenseurs de l'ours ont offert à l'Etat de les organiser et de les financer à sa place en ces temps de crise. Ils n'attendent plus que le feu vert du gouvernement, explique Alain Reynes, de Pays de l'ours-Adet. Les associations Adet et Ferus viennent de déposer des dossiers auprès des autorités pour lâcher deux ourses, dès le printemps le cas échéant: dans les Pyrénées occidentales, là où les animaux sont le plus menacés de disparition, et dans les Pyrénées centrales, pour renforcer une population pas encore viable.

Les ours ne sont plus qu'une vingtaine dans les Pyrénées, qu'ils écumaient en nombre autrefois. Huit ours slovènes ont été introduits dans le massif depuis 1996. Mais la France n'a plus de plan de restauration depuis celui qui a pris fin en 2009. Inquiet de raviver les passions peu avant les échéances électorales, le précédent gouvernement de droite est revenu en 2011 sur son engagement de lâcher une femelle dans l'ouest des Pyrénées, où vivent deux mâles seulement.

L'ours divise profondément les Pyrénéens. En 2006, les derniers lâchers avaient mobilisé des milliers d'opposants, parfois violemment. Les défenseurs de la biodiversité parlent d'une espèce parapluie, qui lorsqu'elle fait l'objet de mesures de conservation, protège de nombreuses autres espèces. Ceux qui sont hostiles à sa présence, à commencer par les éleveurs, le considèrent comme une menace et un frein au développement économique. Ils dénoncent une volonté de voir les Pyrénées retourner à l'état sauvage au détriment des activités humaines qui ont contribué à façonner l'aspect actuel de la montagne.

Pour l'heure, les pro-ours veulent profiter du fait que le nouveau gouvernement de gauche, dans lequel figurent des écologistes, n'a pas encore énoncé sa politique en la matière et sur la menace européenne pour faire valoir que Paris a manqué à ses devoirs de protection et de conservation de l'ours tels que contenus dans la directive habitats, et faire avancer le dossier des réintroductions.

Les anti réfutent toute possibilité que la France puisse être condamnée. La fameuse directive demande simplement aux Etats membres de l'Union européenne d'étudier l'opportunité de réintroduire des ours et dit surtout qu'ils ne doivent le faire qu'après consultation du public concerné, en grande partie hostile à l'idée, assure Bruno Besche Commenge de l'Addip, une fédération d'associations opposées à la présence de l'ours. Les pro vont être retoqués par l'Europe, dit-il.

En tout état de cause, la procédure menant à une éventuelle condamnation de la France est de longue haleine. Si elle ne se satisfait pas de la réponse de Paris, la Commission peut rendre sur le sujet un avis motivé auquel le gouvernement français aurait encore deux mois pour répondre, explique un porte-parole du commissaire européen à l'Environnement. Puis, si elle n'est toujours pas satisfaite, elle peut saisir la Cour de justice européenne. Cette dernière peut alors rendre un arrêt en manquement, à l'instar de celui qui concerne le grand hamster en Alsace, mais ce n'est qu'au bout d'un éventuel second arrêt en manquement sur manquement que la France pourrait être condamnée à des sanctions financières, dit une juriste de la Cour.

De telles sanctions sont lourdes et dissuasives mais seules 2% des procédures d'infractions aboutissent à ce cas de figure, explique le porte-parole du commissaire européen. Normalement, les choses se règlent avant.

En attendant, les anti-ours préviennent. Si les associations procédaient à des réintroductions illégales, on pourrait nous aussi entrer dans l'illégalité et utiliser nos fonds propres pour acheter des cartouches, disent-ils


ROMANDIE.COM 25/1/2013

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TOULOUSE (AFP) - Le gouvernement a décidé de ne pas lâcher d'ours supplémentaires dans les Pyrénées dans l'immédiat en objectant aux défenseurs du plantigrade que l'actuelle population grandit à un rythme satisfaisant.

Cette décision a suscité une vive réaction chez les défenseurs de la présence controversée de l'ours dans le massif, selon lesquels la ministre de l'Ecologie Delphine Batho a "mal apprécié" l'urgence de nouveaux lâchers d'animaux.

"On considère qu'on est plutôt dans une situation favorable", avec une population d'ours qui a été multipliée par cinq depuis 1995, a expliqué le ministère de l'Ecologie à l'AFP.


Le gouvernement a décidé de ne pas lâcher d'ours supplémentaires dans les Pyrénées dans l'immédiat en objectant aux défenseurs du plantigrade que l'actuelle population grandit à un rythme satisfaisant. (c) Afp


La population d'ours sur l'ensemble du massif, qui compte environ 25 individus aujourd'hui, "est même en forte croissance", a précisé le ministère, et un très bon taux de survie des oursons montre que l'habitat est "très favorable" au plantigrade.

Le ministère a dit vouloir prendre le temps de réfléchir à sa politique de conservation de l'ours et à l'opportunité d'éventuelles réintroductions d'animaux.

Il reconnaît que des questions restent posées, parmi lesquelles la question génétique. Le même ours slovène est en effet le père, voire le grand-père de la plupart, si ce n'est de tous les oursons nés dans le massif depuis son arrivée.

Autres interrogations: faut-il introduire des ours uniquement slovènes? Ou vaut-il mieux lâcher un autre mâle dans les Pyrénées centrales pour consolider ce noyau plutôt qu'une femelle dans les Pyrénées occidentales où vivent seulement deux mâles?

Le ministère a commandé des études. La question de l'ours figurera dans la Stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité, qui doit être adoptée avant la fin de l'année 2013, a-t-il indiqué.

L'Etat français est, pour la première fois, sous le coup d'une mise en demeure de la Commission européenne sur sa politique de conservation de l'ours dans le cadre de la procédure dite d'infraction qui peut aboutir à une éventuelle saisine de la Cour de justice européenne.

Les autorités viennent de faire connaître leur position à la Commission, a souligné le ministère, qui a dit "avoir du mal à comprendre" la mise en demeure de l'Europe. "On a une population qui se porte bien, un habitat qui s'accroît. On considère qu'on est plutôt dans une situation favorable" malgré les difficultés techniques ou biologiques qui s'annoncent, a-t-on expliqué.

Alain Reynes, de Pays de l'Ours-Adet, une des associations qui avait saisi la Commission européenne au titre de la directive habitats, a accusé le gouvernement de "chercher à gagner du temps" en menant pour ce faire des "études inutiles" menées sur l'ours par chaque nouveau ministre arrivant selon lui.

"Comment la ministre de l'Ecologie Delphine Batho peut-elle essayer d'expliquer que tout va bien: on a deux noyaux, un qui est menacé d'extinction imminente" dans le Béarn, dans les Pyrénées occidentales, "et un autre qui est encore trop faible pour maintenir la population, a affirmé M. Reynes.

L'ours ne subsiste plus en France que dans les Pyrénées. Sa présence y divise profondément les Pyrénéens. En 2006, les derniers lâchers avaient mobilisé des milliers d'opposants, parfois violemment.

Les défenseurs de la biodiversité parlent d'une espèce "parapluie", qui, lorsqu'elle fait l'objet de mesures de conservation, protège de nombreuses autres espèces. Ceux qui sont hostiles à sa présence, à commencer par les éleveurs, le considèrent comme une menace et un frein au développement économique. Ils dénoncent une volonté de voir les Pyrénées retourner à l'état sauvage au détriment des activités humaines qui ont contribué à façonner l'aspect actuel de la montagne.


----->Je rejoins l'opinion d'Alain Reynes de l'association Pays de l'Ours-Adet, ces pseudos-études ont déjà certainement été faites par les prédécesseurs ou sont facilement disponibles auprès des associations spécifiques qui travaillent, rappelons-le avec des scientifiques et des spécialistes... On cherche visiblement à gagner du temps... A moins que ce ne soit pour calmer les esprits... vu certains propos que l'on a pu lire de la part des anti-ours... Je rappelle, du haut de mon ignorance, que la violence ne mène à rien si ce n'est engendrer encore plus de violence...



SCIENCES ET AVENIR 30/1/2013

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TOULOUSE - Le nombre d'ours est stable dans les Pyrénées, où ils étaient au minimum 22 à la fin 2012, dont trois nouveau-nés, indique le rapport annuel que vient de publier l'équipe ours à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), alors que les plantigrades sont sortis depuis peu de la tanière où ils ont passé l'hiver.

L'ours brun est présent dans quatre départements français (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne et Ariège) et dans trois provinces espagnoles (Navarre, Aragon et Catalogne), soit une aire totale d'environ 3.800 km2 (dont 1.700 en France).

Ce territoire est en nette diminution du fait de la sédentarisation de l'ours Balou, qui s'était aventuré dans l'Aude mais qui vit désormais dans le noyau des Pyrénées centrales avec la grande majorité de ses congénères, soit 20 ours.

Seuls deux ours mâles vivent dans le second noyau, celui des Pyrénées occidentales, où le gouvernement, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avait renoncé à introduire une ourse au printemps 2011. Le gouvernement actuel a également décidé de ne pas lâcher d'ours supplémentaire dans l'immédiat, causant la consternation parmi les défenseurs du plantigrade.

En 2011, l'équipe de suivi de l'ours avait mis en évidence un effectif minimum de 22 ours, mais un ourson de l'année avait été retrouvé mort.

En 2012, aucune mortalité n'a été constatée mais trois ours, de jeunes femelles, manquent à l'appel. Leur disparition ne sera cependant considérée comme confirmée que si leur absence perdure en 2013.

Trois oursons sont nés de deux mères différentes en 2012 et leur père est Pyros. Ce mâle dominant de 24 ans environ était déjà père ou grand-père d'une vingtaine d'oursons, nés depuis son introduction dans les Pyrénées en 1997, faisant dire aux défenseurs de l'ours que la diversité génétique de la population est en question.

L'équipe ours note à cet égard que cinq à six femelles sont susceptibles d'être fécondées en 2013. A moyen terme, la présence de trois mâles adultes et l'âge avancé de Pyros laissent supposer l'intervention probable de nouveaux géniteurs mâles, écrivent les auteurs du rapport. Deux de ces mâles sont toutefois apparentés au vieux mâle dominant et seul Balou est susceptible d'apporter de la diversité génétique, relève le rapport.

L'ours ne subsiste plus en France que dans les Pyrénées, où sa présence divise profondément la population. En 2006, les derniers lâchers avaient mobilisé des milliers d'opposants, parfois violemment.

En 2012, les ours ont mené 135 attaques contre le cheptel domestique, tuant ou blessant 272 animaux. Si les attaques contre les ruchers ont quasiment disparu (quatre ruches détruites), celles contre les ovins sont en augmentation, indique le rapport. Les dégâts sont principalement concentrés dans l'Ariège, où quatre estives font particulièrement les frais de ces prédations, et dans les Hautes-Pyrénées, avec une estive très touchée en Bigorre.

ROMANDIE 12/5/2013

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MADRID, 20 juin 2013 (AFP) - Une oursonne est morte dans le parc naturel des Hautes-Pyrénées, en Espagne, à la suite d'une chute dans un ravin alors qu'elle tentait de traverser un torrent dont le courant avait été décuplé par les fortes pluies, ont annoncé jeudi les autorités catalanes.

L'oursonne, qui "avait six mois et pesait 20 kilos", a été retrouvée morte lundi, a précisé le département d'Agriculture du gouvernement de Catalogne, région du nord-est de l'Espagne. "Tout semble indiquer que l'ourson est tombé dans un ravin alors qu'il tentait de traverser un torrent avec un très fort courant dans la vallée de Cardos, près de la municipalité de Lladorre", ont indiqué les autorités catalanes dans un communiqué. Une autopsie devait être réalisée pour déterminer les causes du décès de l'animal et son origine génétique. 

"Il s'agit probablement de la fille de Caramelita", l'un des plantigrades vivant dans la région, selon les autorités, qui précisent que ce type d'accident est la cause la plus répandue de la mort des oursons. Les autorités citent deux précédents cas du côté français, en 2011 et 2003.

Stable, le nombre d'ours dans les Pyrénées était d'au minimum 22 fin 2012, dont trois nouveau-nés, selon le rapport annuel publié en mai par l'équipe ours de l'Office français de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), alors que les plantigrades sont sortis depuis peu de la tanière où ils ont passé l'hiver. Une trentaine d'associations françaises et espagnoles de défense de l'ours dans les Pyrénées ont lancé mi-mai une pétition pour demander aux autorités des deux pays de "restaurer une population viable" de plantigrades dans la zone. Plusieurs ours slovènes ont été réintroduits dans les Pyrénées après la mort de Canelle, tuée en France en novembre 2004 par un chasseur, mort qui avait provoqué une vague d'indignation.


CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION







30 millions d'amis 20/6/2013

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Saint-Lary (France) (AFP) - Feux de broussailles ou explosions de pétards au milieu des pâturages : tout est bon pour les éleveurs de l'Ariège pour effaroucher l'ours qu'ils menacent d'un sort funeste si rien n'est fait pour protéger leurs brebis.

Une soixantaine d'éleveurs excédés par les attaques régulières de plantigrades dont ils se disent victimes depuis la sortie de l'hibernation au printemps, ont mené samedi à Saint-Lary une battue d'effarouchement censée éloigner les ours de leurs estives.




Pyros, un ours mâle de Slovénie, lâché dans la forêt des Pyrénées(c) Afp


L'opération, à caractère symbolique, s'est déroulée dans le calme et était surtout destinée à alerter médias et pouvoirs publics quant à leur exaspération. Les "anti-ours" avaient dans leur grande majorité respecté la consigne de ne pas porter d'armes pendant cette battue dont ils reconnaissent eux-mêmes l'illégalité. Les opérations d'effarouchement sont en principe menées par les agents de l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) sur décision de la préfecture.

Bâton de berger à la main, les éleveurs ont cheminé sur les sentiers forestiers pour monter jusqu'à l'estive du Barestet, un tapis herbeux et fleuri flanqué de sommets encore enneigés, où paissent pendant l'été un millier de brebis appartenant à différents exploitants.

Cloches de vaches, pétards, canons effaroucheurs d'oiseaux, il s'agissait de faire le maximum de bruit.

"Il y a un gros sentiment d'exaspération et d'abattement complet", commente Gérard Dubuc, maire de Saint-Lary et membre de l'Aspap, une fédération d'associations opposées à la présence de l'ours. "On voit aujourd'hui des éleveurs qui ne veulent plus monter aux estives, des pâtres qui découragés, stressés, abandonnent la profession. Trop c'est trop !".

Au milieu d'immenses sapins centenaires, trois carcasses de brebis gisent éventrées, dégageant une odeur nauséabonde."Et voilà le travail", fulmine Jean-Luc Fernandes, président des chasseurs de l'Ariège, pour qui il ne fait aucun doute que l'ours est le coupable.

Selon l'Aspap, les attaques des ours sont régulières et leurs victimes se chiffrent par dizaines, alors que les troupeaux sont montés tardivement dans les estives cette année en raison de la neige tombée en masse durant l'hiver.

L'ours réintroduit à partir de 1996 ne subsiste plus en France que dans le massif pyrénéen, et l'essentiel des 22 plantigrades recensés vivent dans les Pyrénées centrales.

Les défenseurs de la biodiversité parlent d'une espèce "parapluie", qui, lorsqu'elle fait l'objet de mesures de conservation, protège de nombreuses autres espèces. Ceux qui sont hostiles à sa présence le considèrent comme une menace et un frein au développement économique. Ils dénoncent une volonté de voir les Pyrénées retourner à l'état sauvage au détriment des activités humaines qui ont contribué à façonner l'aspect actuel de la montagne.

"On dit à l’État: "soit vous les mettez où vous voulez, soit c'est nous qui nous en occuperons", menace Bruno Besche-Commenge, porte-parole de l'Aspap.

"Les parcs électriques, les patous", gros chiens de montagne blancs utilisés pour protéger les troupeaux, "c'est du folklore, et au niveau humain, on ne sera jamais assez nombreux pour éviter les attaques", affirme l'éleveur Jean-Claude Pujol. [b style="font-size: 13px;"]L'ours, "si je le croise en montagne, c'est lui ou moi", dit-il sans trembler[/b].

Les défenseurs de l'ours ont immédiatement dénoncé cette opération, l'association Ferus demandant à l'Etat "une réaction rapide, active et sans équivoque en faveur de la protection et du maintien de l'ours en France". Selon l'association, "'entre 18.000 et 30.000 brebis meurent chaque année dans les estives des Pyrénées" de causes diverses, un chiffre à mettre en rapport avec les 272 victimes de l'ours officiellement recensées en 2012.

"Lorsque que les troupeaux ne monteront plus, c'est l'ours qui descendra", prédit lui, alarmiste, le vice-président PS du Conseil général de l'Ariège, Robert Zonch, commentant la battue.

L'élu, qui milite pour une" éradication de l'ours" dans ce territoire, a annoncé qu'un courrier serait adressé au président François Hollande pour réclamer le "cantonnement des ours sur les communes qui les ont souhaités", "l'autorisation du port d'arme pour les professionnels de la montagne" et une "vraie battue".


----->Pourquoi, côté espagnol, les bergers arrivent à cohabiter avec les ours ? 




SCIENCES ET AVENIR 27/7/2013

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La population d'ours des Pyrénées s'est agrandie cette année de deux nouveaux venus. Les oursons viennent d'être repérés côté espagnol et font prudemment espérer aux défenseurs du plantigrade une dynamique favorable de peuplement.


 La population d'ours des Pyrénées s'est agrandie cette année de deux nouveaux venus qui viennent d'être repérés côté espagnol et font prudemment espérer aux défenseurs du plantigrade une nouvelle dynamique de peuplement. (c) Afp


Les appareils à déclenchement automatique des équipes espagnoles de suivi de l'ours ont capturé le 27 août des images assez remarquables de la femelle Hvala, ourse slovène lâchée dans le massif en 2006, et de deux oursons de peut-être huit ou dix kilos, probablement nés en janvier ou février, a indiqué vendredi 6 septembre à l'AFP François Arcangeli, président de l'association Pays de l'ours-Adet.

Les nouveaux arrivants ont beau être très vulnérables (aux maladies, aux accidents, voire aux mâles dominants), ils donnent tous les signes d'une excellente santé et escaladent joyeusement un conifère du Val d'Aran espagnol sous la surveillance de leur mère Hvala (prononcez: ouala, merci en slovène).

Cette femelle a donné naissance à des petits en 2007, 2009, 2011 et 2013; elle leur a tous fait passer le cap de la première année décisive pour leur survie. Ses deux derniers rejetons sont les premiers nouveau-nés détectés en vie en 2013 dans les Pyrénées. Un autre ourson de l'année a été retrouvé mort au printemps côté espagnol.

L'ours ne subsiste plus en France à l'état sauvage que dans les Pyrénées. Au dernier recensement officiel, ils étaient au moins 22 côté français ou espagnol. C'est bien trop peu pour assurer la survie de l'espèce, disent les partisans du plantigrade; c'est beaucoup trop pour ses détracteurs, au premier rang desquels les éleveurs pour lesquels la présence de l'ours est incompatible avec l'économie montagnarde.

La querelle est passionnelle entre les deux camps et épineuse pour le gouvernement. Huit ours slovènes ont été introduits dans le massif depuis 1996. En 2006, les derniers lâchers ont mobilisé des milliers d'opposants, parfois violemment.

SCIENCES ET AVENIR 9/9/2013

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Toulouse (AFP) - Les éleveurs des Pyrénées, exaspérés, menacent d'en finir eux-mêmes avec l'ours si l'Etat ne le fait pas à leur place, a prévenu jeudi un de leurs porte-parole après la mort de plusieurs dizaines de brebis, que les producteurs imputent au plantigrade.

"Tout le monde est extrêmement remonté; il a été dit très clairement (lors des rencontres d'éleveurs): ou l'Etat enlève ces ours (...) ou en s'en occupe nous. Je ne sais pas qui accepterait de voir son outil de travail en permanence bousillé", a dit à l'AFP Bruno Besche-Commenge, de l'association anti-ours Addip.

 Les éleveurs des Pyrénées, exaspérés, menacent d'en finir eux-mêmes avec l'ours si l'Etat ne le fait pas à leur place, a prévenu jeudi un de leurs porte-parole après la mort de plusieurs dizaines de brebis, que les producteurs imputent au plantigrade. (c) Afp

C'est la mort de plusieurs dizaines de brebis le week-end dernier sur une estive (pâturage) de Salau (Ariège) qui provoque ce nouveau coup de gueule des éleveurs. L'un des leurs a retrouvé les carcasses d'une trentaine, peut-être une quarantaine de ses bêtes dans un ravin. Pour les éleveurs, il ne fait aucun doute que les bêtes affolées par la présence de l'ours ont fui et "déroché". Cette hécatombe est le point d'orgue d'une série d'attaques les jours précédents dans les parages, disent-ils.

Des agents de l'Office national de la chasse sont montés mercredi faire les constatations nécessaires pour dire si l'on avait effectivement affaire à un mauvais coup de l'ours. Ils ont travaillé sous le regard et la pression d'un groupe d'éleveurs excédés.

La règle veut, si l'ours ne peut être formellement incriminé mais que sa présence est avérée dans le secteur, que le doute profite à l'éleveur et qu'il soit indemnisé. Mais ce que disent vouloir les éleveurs, c'est qu'on les débarrasse du plantigrade.

L'ours ne subsiste plus en France que dans les Pyrénées, où il est menacé d'extinction. Ils étaient au moins 22 côté français ou espagnol en 2012. Depuis 30 ans, la restauration de la population d'ours et les huit réintroductions d'ours slovènes opérées depuis 1996 excitent les passions dans les Pyrénées.

Pour les défenseurs de l'ours, que celui-ci soit l'auteur ou non du récent massacre, les premiers responsables sont les éleveurs qui ne protègent pas leurs troupeaux avec des chiens alors que l'Etat leur donne les moyens de le faire.

Selon eux, on ne peut imputer à l'ours que 1% des 25.000 morts de brebis dénombrées chaque été et causées par les chiens errants ou les dérochements. Mais "les pertes sont indemnisées seulement si l’ours peut être mis en cause. D’où peut être l’empressement de monter l’affaire en épingle", disent les associations pro-ours.


SCIENCES ET AVENIR 12/9/2013

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Toulouse (AFP) - Une association de protection de l'ours a lancé mercredi une action "Vigie Ours" dans les Pyrénées, en appelant les utilisateurs de la montagne à traquer tout indice qui pourrait faire penser à "une action de braconnage" contre l'animal.

"On note depuis plusieurs semaines une radicalisation de l'opposition à l'ours", a assuré à l'AFP la vice-présidente de l'association Ferus basée en Haute-Garonne, Sabine Matraire. =Jusqu'à présent, les anti-ours posaient des ultimatums aux préfectures et au ministère de l'Ecologie, en disant: "si vous ne faites rien, on s'occupera des ours=. Mais maintenant, ils annoncent publiquement qu'ils vont passer à l'acte et tuer des ours!"


 Une association de protection de l'ours a lancé mercredi une action "Vigie Ours" dans les Pyrénées, en appelant les utilisateurs de la montagne à traquer tout indice qui pourrait faire penser à "une action de braconnage" contre l'animal. (c) Afp


"C'est peut-être du bluff - on l'espère - mais cette radicalisation nous s'inquiète et nous regrettons qu'il n'y ait aucune réaction du ministère de l'Ecologie", a-t-elle ajouté.

Dans un communiqué, l'association a lancé "un appel à tous les utilisateurs de la montagne sur les secteurs susceptibles d’être fréquentés par les ours" pour qu'ils signalent tout indice pouvant "faire penser à une action de braconnage": pots de miel remplis de verres pilés, agitation inquiétante sur un secteur, présence inexpliquée de cadavres qui pourraient être empoisonnés...

Ferus - qui se présente comme "la première association nationale de protection et de conservation de l'ours, du loup et lynx en France" - entend ainsi "dissuader les candidats-braconniers de passer à l’acte". "Par le passé, il y avait eu des découvertes de verres pilés en 2006 dans les Hautes-Pyrénées et fin 2011 en Ariège", a assuré Mme Matraire. L'ours ne subsiste plus en France que dans les Pyrénées, où il est menacé d'extinction. En 2012, les plantigrades étaient au moins 22 côté français ou espagnol.

De leur côté, les anti-ours sont exaspérés par les attaques dont ils se disent victimes.

L'ours a tué ou blessé 116 animaux d'élevage sur les huit premiers mois de 2013 dans les Pyrénées, selon un bilan officiel provisoire des dégâts, qui laisse cependant apparaître une diminution des dommages par rapport à 2012 et 2011.


SCIENCES ET AVENIR 19/9/2013

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Pour tous ceux qui se demandent ce qui se joue dans la polémique sur l’ours dans les Pyrénées, tout s’est éclairci le 24 septembre : ce n’était qu’une affaire de gros sous …


On apprend en effet le même jour :




  • que les brebis tombées d’une falaise en Ariège vont être indemnisées «au bénéfice du doute», sans même passer en commission d’indemnisation, alors que de source officielle aucun élément sur le terrain n’a permis de mettre en cause l’ours.


  • que l’Association des Chambres d’Agriculture des Pyrénées (ACAP), considérant que «ces évènements interrogent clairement, la continuité de l’activité de l’élevage sur les territoires concernés», récupère la tension créée par ses amis de l’Addip-Aspap pour négocier un plan d’aide à l’agriculture pyrénéenne de plusieurs dizaines de millions d’euros, dont plusieurs millions leur reviendront pour «l’animer» … CQFD.


Les masques sont tombés. Non seulement les structures anti-ours instrumentalisent les dégâts d’ours alors qu’ils représentent moins de 1% des pertes de brebis dans les Pyrénées, mais elles n’hésitent pas à les inventer quand il en manque pour négocier les budgets voulus, comme cela a été le cas de manière flagrante pour le dérochement de Pouilh.

Régulièrement, les structures anti-ours dénoncent les quelques dizaines de milliers d’euros octroyés aux associations environnementales, alors qu’elles en négocient discrètement plusieurs millions pour «animer» un programme de plusieurs dizaines de millions d’euros, sur des fonds publics, bien entendu …

«Vulgaires et irrationnels» résumait la Préfète de l’Ariège pour qualifier l’attitude des opposants à l’ours qui ont perturbé l’expertise à Pouilh. Vulgaires, c’est sûr, mais peut-être pas si irrationnels finalement, quand on croise les informations …




Pays de l'Ours Adet 26/9/2013

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Selon un rapport intermédiaire des services de l'Etat, les l'ours s'en seraient moins pris aux troupeaux de brebis depuis le début de l'année dans les Pyrénées. Des statistiques qui divisent toujours autant les partisans et les opposants.

 Selon l'Etat, les troupeaux de brebis ont subi moins d'attaques d'ours depuis le début de l'année 2013. Photo : AFP

Les attaques d'ours sont en baisse dans les Pyrénées. Voilà une statistique qui va ravir les défenseurs des ours et faire bondir de colère les éleveurs farouchement opposés à sa présence. Selon un rapport publié par les services de l'Etat, 116 attaques de brebis ont été recensées au 31 août 2013 dans les estives. Un chiffre en baisse par rapport en 2012 quand l'ours s'était attaqué à 180 animaux.

Dans le même temps le nombre de dossiers est également en légère baisse : 78 procédures d'indemnisation cette année contre 89 en 2012. Du côté des opposants,  les éleveurs s'inscrivent en faux et pointent du doigt les nombreuses attaques imputées aux plantigrades : selon eux, la dernière survenue en Ariège il y a une dizaine de jours aurait provoqué la perte d'une quarantaine de brebis.

Dans les rangs des défenseurs du plantigrade, ce chiffre relevé par l'Etat n'étonne guère Alain Reynes, directeur de l'association Adet-Pays de l'ours. "Avec la généralisation des clôtures et des chiens de troupeaux, la protection des animaux est plus efficace.  D'autant qu'avec 22 individus  la population des ours n'a jamais été aussi élevée et les attaques aussi peu nombreuses".  

Vers une nouvelle réintroduction? Les défenseurs de l'ours sont toujours déterminés à introduire de nouveaux spécimens dans les Pyrénées. Selon eux, les 22 individus présents dans la montagne ne suffisent pas à assurer la pérennité de l'espèce dans le massif. "On attend toujours l'autorisation de l'Etat", explique Alain Reynes inquiet du silence du ministère de l'écologie sur le sujet.

En Espagne, la baisse est importante également, passant de 50 attaques l'an dernier à 12. Les communications alarmistes des éleveurs et élus opposés à l'ours étaient donc bien une tentative de manipulation», accuse les associations Pays de l'ours et Férus, défenseurs de la cause ursine.


metrOnews 16/9/2013 - 20minutes.fr 17/9/2013

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Toulouse (AFP) - L'ours est-il le double sauvage de l'homme ? Le Muséum de Toulouse explore à partir de vendredi la relation trouble entretenue à travers les âges par les hommes et les plantigrades, tour à tour objets de fascination et ennemis à abattre.

A peine a-t-il franchi la porte de l'exposition "Ours, mythes et réalités" que le visiteur se heurte à cette ambiguïté, à l'image déformée qu'il a du plantigrade. Il est intimidé par l'ombre menaçante d'un ours dressé sur ses pattes arrière et se rend rapidement compte qu'elle est celle d'un joli petit ourson, démultipliée par un effet de lumière.


 L'ours est-il le double sauvage de l'homme ? Le Muséum de Toulouse explore à partir de vendredi la relation trouble entretenue à travers les âges par les hommes et les plantigrades, tour à tour objets de fascination et ennemis à abattre. (c) Afp


Aux origines de l'exposition, distinguée par le label d'intérêt national, une discussion avec Jean-Jacques Camarra, l'un des responsables de l'équipe de suivi de l'ours dans les Pyrénées, seule région de France où il est encore présent et où il excite toutes les passions. "Il disait qu'en 30 ans de travail sur l'ours, il en avait appris plus sur l'homme. L'ours parle d'abord de nous", explique Gaëlle Cap-Jédikian, chef du projet.

L'exposition visite les mythes, légendes et contes que l'animal a inspirés, du Japon à l'Amérique du Nord, en passant par les Pyrénées ou l'Europe de l'Est.

"Miroir de notre animalité", l'ours est vu comme un ancêtre en Sibérie, un grand-père par les Inuits, un rival en amour en Europe ou en Amérique du Nord, raconte la responsable de l'exposition. Il a impressionné les hommes au point que certains lui doivent leur patronyme, comme les Orsini en Italie, ou leur prénom (Bernard, Arthur, Ursule).

Dans des villages des Pyrénées-Orientales, la fête de l'ours voit encore aujourd'hui des jeunes hommes revêtir des peaux de bêtes puis être capturés et rasés. "On est dans des rites païens où la frontière entre l'animal et l'homme disparaît, où l'homme s'affuble d'une peau pour libérer sa violence", ajoute Gaëlle Cap-Jédikian.

Le muséum, qui présente aussi l'ours dans sa réalité scientifique, avec des portraits détaillés des huit espèces de plantigrades, se penche sur sa cohabitation difficile avec l'homme.

D'objet de culte et d'admiration, il devient au haut Moyen Age l'ennemi à abattre avec l'enracinement de la chrétienté en Europe. C'est la diabolisation et les "grandes chasses punitives pour éradiquer le symbole païen", dit la chef de projet. Au XIIe siècle apparaissent les montreurs d'ours. "On cherche à le dompter, à l'exploiter et à le soumettre, comme on le fait avec la nature".

Au début du XXe, l'ours est "réhabilité", symbolise la douceur, la tendresse. "C'est la réintégration sociale" avec la naissance du teddy bear, l'ours en peluche qui doit son nom au président américain Théodore "Teddy" Roosevelt car celui-ci aurait refusé d'abattre un plantigrade acculé lors d'une chasse.

Certains connaissent de fabuleux destins, tel l'ours Wojtek recueilli en Iran par l'armée polonaise. Devenu la mascotte de son régiment, il participa comme caporal à la bataille du Monte Cassino. Médaillé, l'ours finit sa vie dans un zoo d'Edimbourg où ses anciens camarades de régiment venaient lui rendre visite.

Le Muséum ne fait pas l'impasse sur la présence polémique de l'ours dans les Pyrénées françaises, où vivent une vingtaine de spécimens, pas assez pour ses défenseurs, déjà trop pour les éleveurs hostiles à sa présence. Les restes des derniers ours bruns de souche pyrénéenne sont présentés au public: le squelette de Papillon, mort édenté à l'âge vénérable de 29 ans, et la star de l'exposition, l'ourse Canelle, tuée en 2004 par un chasseur. Son cadavre naturalisé est présenté pour la première fois au public.

"On essaye de donner des éléments pour construire un débat instruit", souligne Francis Duranthon, le directeur du Muséum. "Au delà de la question de savoir s'il faut ou non des ours dans les Pyrénées, on pose le rapport de l'homme à la nature, à la biodiversité. On apprend des choses et on respecte tous les points de vue", dit-il.

"Ours, mythes et réalités" sera visible jusqu'à fin juin 2014. La précédente exposition temporaire du Muséum, sur le thème de la préhistoire, avait été vue par près d'un million de personnes après avoir voyagé entre autres à Paris et à Johannesburg.



SCIENCES ET AVENIR 11/10/2013

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Face aux menaces répétées des anti-ours, l’association Férus lance une opération « vigie » et invite toutes personnes fréquentant le massif des Pyrénées à traquer les indices d’éventuelles actions de braconnage. 30millionsdamis.fr fait le point sur cette initiative.

L'essentiel :

-> L’association Férus lance une action pour déjouer les actes de braconnage des anti-ours.

-> Elle incite à faire remonter tout signe suspect à l’association ou à l’ONCFS.

Pour contrer les menaces réitérées proférées par des bergers opposés à la présence de l’ours dans les Pyrénées, l’association Ferus lance une opération «Vigie Ours». L’Association nationale pour la conservation de l’ours, du loup et du lynx en France, appelle les utilisateurs de la montagne à traquer les indices qui laisseraient penser à une action de braconnage.

«Nous avons remarqué une radicalisation dans l’opposition à l’ours, déclare Aurélia Puerta, chargée de mission à Férus. Au début, il y avait des menaces. Aujourd’hui, ils annoncent très clairement qu’ils vont passer à l’acte». La Chargée de mission fait notamment allusions aux déclarations d’un berger devant les caméras de France 3 Midi-Pyrénées (11/9 /13). «Incessamment sous peu, on mettra fin à tous ces ours. Puisque personne ne veut s’en occuper, on va se prendre par la main. On l’a montré aujourd’hui, la solidarité qu’il y a entre tous les éleveurs pastoraux, on ne se laissera pas manger tout cru», avait alors déclaré cet opposant à l’ours.

Ces propos sont pris très au sérieux par l’association qui appelle chacun à la plus grande vigilance. Elle incite les montagnards à faire remonter tout signe suspect à l’association ou à l’Office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). «Parmi ces éléments douteux, il y a les carcasses d’animaux qui ont pu être empoisonnées et déposées à dessein. Les années précédentes, nous avons aussi trouvé des pots de miel remplis de verre pilé», détaille Aurélia Puerta.

Depuis le lancement de l’opération le 19/9/13, Ferus n’a pas enregistré d’activité inquiétante. Mais elle reste sur le qui-vive et rappelle qu’il existe de nombreux moyens pour protéger le bétail des attaques des prédateurs. La présence de bergers, de chiens Patou ou l’organisation de regroupements nocturnes sont quelques-uns d’entre eux. Selon, l’association, les pertes de bétail liées à l’ours auraient baissé de 36 % en 2013.

Pour contacter la «vigie ours» : vigie@ferus.org ou par téléphone 06 46 62 19 47


30 millions d'amis 4/10/2013

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Toulouse (AFP) - Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a confirmé vendredi à l'AFP que des mesures d'"effarouchement" ou de "déplacement" des ours pourraient être prises dans les Pyrénées, "de manière exceptionnelle", notamment quand la présence répétée d'un ours près d'un élevage suscite de vives tensions.

En visite au congrès de l'Association nationale des élus de montagne (ANEM) à Cauterets (Hautes-Pyrénées), jeudi, le ministre avait publiquement déclaré: "Des soutiens publics sont mis en place en vue de financer la protection des troupeaux, surtout par le renforcement du gardiennage. Mais ponctuellement, et même si elles ne sont pas la règle, des interventions plus importantes, d'effarouchement, de déplacement (des animaux, ndlr), auront lieu si elles sont nécessaires, j'en prends l'engagement ici".

 Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a confirmé vendredi à l'AFP que des mesures d'"effarouchement" ou de "déplacement" des ours pourraient être prises dans les Pyrénées, "de manière exceptionnelle", notamment quand la présence répétée d'un ours près d'un élevage suscite de vives tensions. (c) Afp

Son annonce a suscité l'indignation vendredi de deux associations de protection de l'ours qui se sont déclarées "stupéfaites et scandalisées".

Le ministre a regretté que ces associations n'aient retenu qu'une partie de son discours, dans lequel il avait d'abord rappelé que "l'ours est une espèce protégée" et qu'on n'en compte plus qu'une "vingtaine" de représentants dans les Pyrénées. "Mon objectif, celui du gouvernement, est tout à la fois d'assurer la conservation de l'espèce et de rendre possible sa cohabitation avec les activités humaines, en particulier l'élevage", avait-il publiquement déclaré.

Vendredi, M. Martin a précisé à l'AFP: "nous avons la possibilité, de manière exceptionnelle, de prendre des mesures d'effarouchement ou même de déplacement de l'animal, quand la tension est très très forte, notamment du fait de la présence répétée d'un ours à proximité d'un élevage ou de maisons. (...) Les préfets ont la possibilité de prendre ces mesures et elles pourront être à nouveau prises".

M. Martin a défendu une approche "pragmatique", en disant: "Tout en tenant bon sur la ligne de protection de l'ours, je veux être, aussi, à l'écoute des éleveurs qui vivent dans la montagne (...) Leurs angoisses ne sont pas infondées".

Les associations Ferus et Pays de l’Ours – Adet ont, dans un communiqué commun, considéré comme un "faux-pas" cette "première prise de position"de M. Martin à propos de l'ours, en l'accusant d'avoir accédé "aux demandes les plus extrêmes d’un lobby anti-environnemental".

"Les mesures annoncées sont illégales, irréalistes et inefficaces", ont jugé ces associations selon lesquelles "de précédents arrêtés d'effarouchement avaient été traduits devant le Tribunal administratif par les associations".

sciences et avenir 19/10/2013

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Des caméras automatiques ont filmé une femelle et ses deux petits nés cette année. L'occasion de faire un point sur la population des ours dans les Pyrénées.


 L'ourse Hvala et ses deux oursons en octobre 2013 Capture Youtube


Capturer des images d'ours, pour en recenser la population, n'est pas une mince affaire. Leur territoire s'étend en effet sur des milliers de km2, et comporte des terrains en pente souvent très difficiles d'accès. Aussi, pour effectuer ce comptage, les techniciens de l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) disposent de plusieurs techniques :

- La première consiste à emprunter tous les ans, à intervalle régulier, le même itinéraire passant au cœur des zones fréquentées par les animaux afin d'y collecter des fèces, des poils, et des résidus organiques qui donneront l’identité des individus par analyse ADN.

- L’autre méthode consiste à les attirer dans des endroits précis où des caméras automatiques pourront les filmer. Pour ce faire, il suffit de badigeonner les troncs des arbres choisis avec un produit attractif, principalement de l’essence de térébenthine. C’est pour cela que les séquences prises les voient presque toujours renifler et se frotter aux arbres.

 Pays de l Ours Adet / Youtube 6/11/2013

C'est cette technique qui a permis d'enregistrer les premières images d'une ourse baptisée Hvala (son nom signifie "merci" en slovène) et de sa dernière portée d'oursons, filmée en octobre 2013. Cette ourse originaire de Slovénie a été réintroduite en mai 2006 à Arbas (Haute-Garonne). Bien acclimatée à son nouvel environnement, elle s'est déjà reproduite quatre fois depuis sa réintroduction, donnant ainsi naissance à 7 petits.

La population de ces plantigrades dans les Pyrénées croît doucement depuis les premiers lâchers d'animaux en 1996. L'année dernière, l'ONCFS en recensait au moins 22. Certains naturalistes estiment que la population actuelle pourrait être comprise entre 27 et 29 animaux. Ces derniers n'occupent pas toute la chaîne de montagne, mais uniquement certaines zones, matérialisées sur la carte ci-dessous.


 Sciences et avenir 9/11/2013

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TOULOUSE, 12 déc 2013 (AFP) - Un nouveau plan de restauration et de protection de l'ours dans les Pyrénées devrait être élaboré par le gouvernement en 2014, ont annoncé jeudi deux associations de protection de l'ours après une rencontre avec le ministre de l'Écologie.

"Après avoir rappelé qu'il était favorable à la cohabitation de l'ours et des activités humaines, (le ministre) Philippe Martin a convenu qu'il fallait pour cela que l'espèce soit pérennisée et a annoncé qu'un nouveau plan sera établi en 2014 après concertation, afin de respecter les obligations européennes de la France", ont annoncé les associations Ferus et Pays de l'Ours - Adet dans un communiqué. Les deux associations indiquent avoir reçu les assurances du ministre sur ce nouveau plan lors d'un long entretien avec lui le 10 décembre.

Si elles jugent cette nouvelle "encourageante", les deux associations entendent rester vigilantes et mobilisées "afin que cette annonce ne reste pas au stade de promesse" et ajoutent avoir remis au ministre deux nouvelles demandes d'autorisation de lâcher d'ours dans les Pyrénées, qu'elles se proposent de mener à bien et de financer. En octobre, les deux associations avaient accusé le ministre d'avoir cédé à "un lobby anti-environnemental" lorsqu'il avait affirmé que des mesures d'"effarouchement" ou de "déplacement" des ours pourraient être prises de manière exceptionnelle dans les Pyrénées, notamment quand la présence répétée d'un plantigrade près d'un élevage suscitait de vives tensions.

L'ours ne subsiste plus en France à l'état sauvage que dans les Pyrénées. Au dernier recensement officiel, ils étaient au moins 22 côté français ou espagnol. C'est bien trop peu pour assurer la survie de l'espèce, disent les partisans du plantigrade; c'est beaucoup trop pour ses détracteurs, au premier rang desquels les éleveurs pour lesquels la présence de l'ours est incompatible avec l'économie montagnarde.  L'État français est sous le coup d'une mise en demeure de la Commission européenne sur sa politique de conservation de l'ours dans le cadre de la procédure dite d'infraction qui peut aboutir à une éventuelle saisine de la Cour de justice européenne.


30 millions d'amis 11/12/2013

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Commandé en mai 2013 par le Ministère du Développement Durable, le rapport rendu par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) avec la collaboration de l’Union internationale de la nature (UICN) et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) estime nécessaire de réintroduire dix femelles et cinq mâles en Béarn et cinq femelles dans la région de l’Ariège et de la Haute-Garonne.

Actuellement, il ne reste en Béarn que deux mâles et ce «noyau occidental » est donc tout proche de l’extinction. Dans le noyau central, 22 ours ont été recensés et la population croît régulièrement. Mais les risques d’extinction sont très élevés du fait d’une mortalité élevée des oursons et des adultes (par accident ou braconnage) et de la consanguinité.

 Un ours mâle. Georges Lopez

En effet, un seul ours, Pyros, introduit en 1996, est le géniteur de l’ensemble des individus nés depuis dans le massif. Les réintroductions prônées devraient permettre de réduire les risques d’extinction à moins de 5% d’ici 50 ans (ce qui assure, selon les critères scientifiques, la pérennité de la présence de l’animal), et de sortir l’ours pyrénéen de l’évaluation «défavorable inadéquat » accordée par les écologues à l’avenir de l’espèce.


LOUIS RUNEMBERG 30/4/2012


L’arrivée de nouveaux ursidés est d’autant plus recommandée que le milieu pyrénéen est très favorable. Sur ces pentes, les myrtilles, framboises, baies, tubercules, herbes, faines, insectes qui représentent environ 75% de l’alimentation de l’ours sont en abondance et il y trouve les charognes, gros animaux sauvages et domestiques nécessaires pour compléter son régime.

Les scientifiques notent que les actuels occupants ont vaqué en 2012 sur 3246 km2 et fréquenté occasionnellement 5399 km2. La surface de l’habitat favorable à l’alimentation et à la reproduction de l’espèce est estimée à 7000km2, soit le double de ce qui est occupé aujourd’hui. Avec 0,3 animal au km2, la densité d’occupation versant français est donc très faible, d’autant qu’en Espagne, dans les Monts Cantabriques, la densité est de 2,1 ours au km2.

Sur cette base, le rapport estime donc que les Pyrénées sur ses versants français et espagnols, peuvent nourrir au moins 110 ours. Avec une densité d’un animal par km2, les deux noyaux béarnais et ariégeois pourraient même être de nouveau connectés. Ce nouveau rapport confirme les précédents sur la viabilité de l’espèce dans la chaîne pyrénéenne. Il provoque aussi la même levée de boucliers des opposants qui estiment qu’en montagne, entre l’ours et l’homme, l’une des deux espèces est de trop.

Les prédations sur les troupeaux d’ovins sont pourtant limitées. L’ONCFS comptabilise en effet en moyenne par an 160 ovins victimes de l’ours pour des pertes annuelles des troupeaux en estives de 15 000 à 30 000 ovins par maladies, accidents ou attaques de chiens. La réintroduction est cependant au point mort.

Ce rapport coïncide d’ailleurs avec les vingt ans de l’Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB). L’institution qui devait concilier «en patrimoine commun» le développement des vallées et la protection de l’ours a développé tous les arguments possibles pour que l’espèce ne revienne pas en Ossau, Aspe et Barétous.

Vous pouvez consulter, une partie du rapport du MNHN. Vous pouvez également consulter le rapport dans sa totalité en cliquant sur le lien (figure à la fin de l'article).


S & A 8 Feb2014

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Ils doivent se remettre prochainement autour de la table pour discuter à la fois de l'avenir de l'ours des Pyrénées, espèce protégée, et de celle du pastoralisme dans le massif. Mais les points de vue semblent figés.


par francetv info 20/2/2014


Les ours ne subsistent plus en France que dans les Pyrénées, où ils menaçaient de totalement disparaître dans les années 90. Avec les lâchers commencés en 1996, ils sont aujourd'hui une vingtaine. Les derniers lâchers d'ours, qui remontent à 2005 et 2006, avaient suscité une forte mobilisation des opposants, qui accusent l'animal de fragiliser encore davantage le pastoralisme de montagne, à cause notamment des dégâts causés aux troupeaux.

Les pro et anti-ours doivent se remettre prochainement autour de la table pour discuter à la fois de l'avenir de l'ours des Pyrénées, espèce protégée, et de celle du pastoralisme dans le massif. Le rapport sur l'ours commandé en mai dernier au Museum national d'histoire naturelle de Paris doit être rendu public d'ici quelques jours. Selon des indiscrétions, il préconise de lâcher plusieurs femelles dans le massif des Pyrénées.

France TV info 20/2/2014

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Ségolène Royal à l'écologie : ça va "dans le bon sens" pour pro et anti-ours, mais...

Et si Ségolène Royal faisait l'unanimité... sur le dossier de l'ours dans les Pyrénées ? La toute nouvelle ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie connaît le dossier car elle était déjà responsable de l'écologie au gouvernement... en 1992/1993 !

 ©️ AFP Ségolène Royal succède au Gersois Philippe Martin

En moins de 24 heures, Ségolène Royal a quasiment réussi à faire l'unanimité sur son nom sur le dossier de l'ours dans les Pyrénées. Mais attention pas d'emballement ! La nouvelle ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie n'a pour le moment fait aucune déclaration définitive sur le sujet et c'est seulement sur la base de son nom et de sa connaissance ancienne du dossier que les anti et les pro-ours se prononcent.

Line Press 2/4/2014


Pour François Arcangeli, conseiller régional et maire d'Arbas (Haute-Garonne) est fervent défenseur de l'ours dans les Pyrénées, "les annonces qu'elles a faites hier (NDLR : mercredi lors de la passation de pouvoir avec Philippe Martin), vont dans le bon sens mais ce ne sont que des annonces". La ministre ne s'est pas clairement prononcée sur le dossier de l'ours, mais les défenseurs de sa présence dans les Pyrénées ont cru entendre dans les propos généraux de Ségolène Royal un intérêt qui va dans leur sens.

Mais François Arcangeli précise aussi : "A chaque fois que l'on change de ministre, on a l'impression de rembobiner et on repart dans de nouvelles discussions". Mais l'élu se souvient aussi que "c'est Mitterrand qui a relancé le dossier ours. Elle a été son ministre de l'environnement entre 1992 et 1993. Elle a donc travaillé sur la charte que nous avons signée avec son successeur Michel Barnier".

Bruno Besche-Commenge, spécialiste de l'histoire agropastorale et opposé à la réintroduction d'ours dans les Pyrénées, se satisfait du départ de Philippe Martin du ministère de l'écologie et pense que la nomination de Ségolène Royal peut alors, là aussi, "dans le bon sens". Pour lui, "ce qui est important, c'est qu'elle était ministre de l'environnement à la conférence de Rio (NDLR : en 1992 lors de l'adoption de la déclaration sur l'environnement et le développement)
Une conférence qui insiste selon lui sur le fait que la présence de l'homme doit être assurée dans les zones protégées".

En définitive, pro et anti-ours restent sur leur position en attendant les premières déclarations de la ministre sur ce dossier. Avec chacun un a priori plutôt positif. C'est déjà ça !

FR3 Midi Pyrénées 3/4/2014

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Des experts du Museum national d’histoire naturelle préconisent de réintroduire au minimum six femelles dans le massif pyrénéen. De quoi relancer la querelle entre anti et pro ours.

 Selon les experts, ce sont idéalement 17 ours qu'il faudrait réintroduire, au risque de voir l'espèce disparaitre à plus ou moins long terme.


Dévoilé en fin de semaine, un rapport des experts du Museum national d’histoire naturelle préconise de lâcher au minimum quatre femelles dans l'ouest du massif pyrénéen et deux femelles pleines dans le centre.

Selon les experts, ce sont même 17 ours qu'il faudrait réintroduire, au risque de voir l'espèce disparaitre à plus ou moins long terme. Avec 22 plantigrades répertoriés sur tout le massif pyrénéen, le rapport constate que l'état de conservation de l'ours n'est pas bon. Pour eux, l'habitat pyrénéen serait capable d'accueillir au moins 110 individus. Mais, même à 110, l'ours resterait en danger au regard des critères internationaux.

De quoi donner de nouveaux arguments aux militants de la réintroduction du plantigrade. Pour Alain Reynes, l'un des associatifs pro-ours les plus éminents, le gouvernement ne peut plus se dérober. "Ils ont souhaité une expertise scientifique indépendante. C'est pas les associations, ni les pro ou les anti (qui parlent), c'est le Muséum d'histoire naturelle avec des experts étrangers. Si ça suffit pas (...) chacun en tirera la conclusion (...) que non seulement il y a pas de volonté de faire, mais on va finir par en conclure qu'il y a une volonté de ne pas faire".

De son côté, Bruno Besche-Commenge, un porte-parole des anti-ours, tonne contre le rapport du Muséum : "Si vous voulez une population viable dans les Pyrénées, c'est pas trois ou cinq ours qu'il faut réintroduire, c'est 250 !" Et de prévenir que si le ministre suit les conseils du Muséum, "il y aura le feu dans le massif".

Pour l'heure, Philippe Martin, le ministre de l’Ecologie (remplacé depuis par Ségolène Royal) n’a pas commenté le rapport. Un nouveau plan ours doit être élaboré par son ministère d'ici à la fin de l'année "avec toutes les parties prenantes" a-t-il assuré.

MetroNews 9/2/2014

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Le 31 janvier 2014 a marqué le vingtième anniversaire de la signature de la " Charte de développement durable des vallées béarnaises et de protection de l'ours " entre Michel Barnier, ministre de l'environnement de l'époque, et les élus des vallées béarnaises. Le moins que l'on puisse dire est qu'hélas le bilan de la mise en œuvre de cette charte par l'Institution Patrimoniale du Haut Béarn (IPHB) n'est pas brillant.

La promesse signée à l'époque était celle d'un nouveau mode de développement montagnard, réconciliant les logiques de développement et de protection dans une approche originale de gestion patrimoniale.

Las, l'illusion fut de courte durée. Au-delà des envolées lyriques du Président Lassalle et des théories fumeuses de son mentor Ollagnon, il n'y eut jamais rien d'autre qu'une gestion maladroite d'un semblant de dialogue entre les protecteurs de l'ours et les tenants de l'exploitation débridée des ressources naturelles.

Derrière la façade de la Maison des vallées, les sujets sensibles y ont toujours été gérés de manière conflictuelle et jamais les responsables n'ont même cherché à dépasser le banal et stérile rapport de forces entre les uns et les autres. Au point que toutes les bonnes volontés qui ont cru sincèrement à l'idée originelle, dont les associations environnementales, ont tôt ou tard quitté le navire.

Si la charte a permis de mobiliser des financements considérables pour l'amélioration, justifiée, des conditions de vie et de travail des éleveurs en montagne, la protection de l'ours, l'autre pilier indissociable de la charte, n’a que pâti de cette mascarade.

De reculades en renoncements, l’ours n’a cessé de régresser au point que l’on doive aux lâchers réalisés en Pyrénées Centrales entre 1996 et 2006 qu’il en reste encore deux aujourd’hui en Béarn. Deux pauvres mâles dont le sort indiffère totalement ceux qui clamaient hier la main sur le cœur que l’ours était constitutif de leur identité même de montagnards béarnais...

Les masques sont tombés il y a longtemps et il ne reste aujourd’hui qu’une coquille à demi vide qui cherche désespérément des raisons et les moyens d’exister.

Au final, l’IPHB n’aura jamais été autre chose qu’un banal syndicat de développement rural, qui n’a jamais cherché, et a fortiori réussi, à se détacher des lobbys locaux les moins progressistes, mais qui a exploité sans vergogne le filon de l’ours comme source de financement et d’une notoriété usurpée.


6]]----->Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de LANE.[/b]

Communiqué de presse Ferus - Pays de l'Ours - Adet, 31 janvier 2014

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La population d'ours augmente dans les Pyrénées, des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Au moins 25 individus ont été détectés en 2013, soit trois de plus qu'en 2012, selon un rapport officiel.

Les données recueillies sur le terrain (empreintes, poils, dégâts, excréments) permettent d'estimer à 25 au moins le nombre de plantigrades des deux côtés de la frontière, dont onze femelles, neuf mâles et cinq ours de sexe indéterminé, indique le rapport de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage.

L'aire de répartition du plantigrade (4300 km2), augmente légèrement. Les ours ne subsistent en France que dans les Pyrénées, où ils menaçaient de complètement disparaÎtre dans les années 1990. Leur population été sauvée grâce à des lâchers d'ours slovènes.

yeap31 16/1/2014


La présence de l'ours a ses ardents défenseurs et ses détracteurs dans les Pyrénées françaises. Pour ces derniers, qui se recrutent notamment parmi les éleveurs, les plantigrades sont trop nombreux. Ils jugent les dégâts causés aux troupeaux et le retour des Pyrénées à l'état sauvage incompatibles avec leur idée de l'économie de la montagne.

Patrick Boudier 22/5/2013


Romandie 11/4/2014

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Toulouse, 16 avr 2014 (AFP) - Les défenseurs de l'ours se sont félicités mercredi d'avoir remporté une "victoire juridique" face à l'Etat, la cour d'appel de Bordeaux ayant confirmé l'annulation partielle d'un arrêté pris par la préfecture de l'Ariège en 2011 parce qu'il ne prévoyait pas une protection suffisante de l'ours.

"Cette victoire juridique (...) va contraindre les représentants de l'État à mettre en place des interdits plutôt que des préconisations", ont commenté les associations Ferus et Comité écologie ariégeois dans un communiqué. Ces associations demandent que soient mises en place des "interdictions temporaires de chasse sur une partie ou la totalité de la saison, sur les secteurs les plus fréquentés par l'ours" et une formation accrue des chasseurs en Ariège.

La Cour administrative d'appel de Bordeaux a rejeté, le 9 avril, le recours présenté en janvier 2012 par la ministre de l'Ecologie de l'époque, Nathalie Kosciusko-Morizet, ainsi qu'une requête de la Fédération départementale des chasseurs de l'Ariège. Dans leur arrêt, les magistrats estiment que la chasse en battue du sanglier, "autorisée dans un territoire fréquenté par l'ours brun, est de nature à perturber ce dernier durant ses périodes de pré-hibernation automnale et même d'hibernation, au cours desquelles il a besoin de pouvoir, en toute quiétude, se constituer des réserves suffisantes ainsi qu'une zone de tanière".

Il est avéré que le mode de chasse en battue "constitue une source de danger pour l'intégrité physique et la vie des ours", conclut la cour, en rappelant que trois ours ont été accidentellement abattus et trois autres ont été blessés depuis 1994 du fait de tirs de chasseurs dans l'ensemble du massif pyrénéen.

La cour confirme ainsi un jugement du Tribunal administratif de Toulouse qui avait annulé en 2011 deux articles d'un arrêté pris par le préfet de l'Ariège, relatif à l'ouverture et la clôture de la chasse pour la campagne 2011/2012. Selon le dernier rapport officiel, la population d'ours a récemment augmenté dans les Pyrénées : 25 au minimum y ont été détectés en 2013 soit trois de plus qu'en 2012.

Fondation 30 millions d'amis 16/4/2014

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Toulouse (AFP) - Une petite oursonne âgée d'environ quatre mois retrouvée sans sa mère dans le Val d'Aran, dans les Pyrénées espagnoles, a été recueillie par les autorités espagnoles qui depuis mettent tout en oeuvre pour lui éviter un sort funeste et lui permettre de retrouver sa génitrice.

Le 17 avril, un bébé ours de l'année, esseulé, a été retrouvé par un habitant en train d'errer sur le territoire d'Aubert, un village du Val d'Aran, vallée des Pyrénées catalanes située côté espagnol de la frontière, a-t-on appris mercredi auprès des autorités espagnoles.

conselharan 25/4/2014


Les agents chargés du suivi de l'ours au Conseil général d'Aran, en concertation avec leurs homologues français de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) décident alors de recueillir l'animal baptisé Auberta par la presse espagnole. Après avoir nourri l'oursonne pendant deux jours, ils la relâchent dans la nature, équipée d'un émetteur, non loin de là ou elle avait été trouvée, dans le but de lui faire retrouver sa mère.

Las, l'animal est retrouvé peu après sur une route nationale en contrebas: les autorités espagnoles l'ont donc capturé une nouvelle fois pour éviter un accident avant de le relâcher à nouveau dans la nature, un scenario qui s'est répété à plusieurs reprises: l'oursonne revenait systématiquement vers des endroits humanisés, sans avoir retrouvé la trace de sa mère.

conselharan 23/4/2014


L'équipe de suivi de l'ours a fini par changer son fusil d'épaule, explique Ivan Afonso, chargé de l'Environnement au Conseil général d'Aran. L'oursonne a été transportée dans une zone inhabitée du Val d'Aran, où un abri lui a été construit dans un périmètre protégé par des clôtures électriques, qui ne représenteront toutefois pas un obstacle pour sa mère, si celle-ci venait à revenir.

Auberta y vivra pendant quatre mois en semi-liberté. L'oursonne s'alimente pour l'instant de lait qui sera complété au fur et à mesure par d'autres aliments propres au régime alimentaire des plantigrades en milieu naturel. Des caméras ont été installées pour la surveiller. Au début de l'automne, les autorités évalueront la situation et décideront de la marche à suivre.

Des analyses génétiques sont en cours pour permettre d'établir la filiation de cette oursonne de l'année que l'on peut admirer dans des vidéos du Conseil général d'Aran.

 Un ours de souche européenne se déplace dans le parc animalier des Angles, le 24 juin 2006 (c) Afp

Selon l'ONCFS, chargé du décompte des ours pyrénéens, leur population a augmenté en 2013, avec la détection de 25 individus au minimum des deux côtés de la frontière franco-espagnole, soit trois de plus qu'en 2012. L'ours est présent dans quatre départements français et trois provinces espagnoles.

Sciences et avenir 30/4/2014

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Troisième volet de notre série sur les 25 plantigrades qui vivent dans le massif pyrénéens, entre la France et l'Espagne. Leur présence suscite la polémique entre les défenseurs de l'animal et les éleveurs de brebis de la région.

 Une femelle ours brun et ses oursons dans les Pyrénées espagnoles. (FRANCISCO MARQUEZ / BIOSPHOTO / AFP)

Deux camps irréconciliables s’affrontent dans les Pyrénées : les pro-ours contre les anti. Dix ans après la mort de Cannelle, la dernière femelle de la souche pyrénéenne, tuée par un chasseur en novembre 2004, les premiers rêvent de voir le plantigrade reprendre ses droits sur la montagne. Les seconds ne songent qu’à l’en déloger. Au milieu, l’Etat et ses obligations européennes en matière de protection de l’espèce.

L’ours a-t-il un avenir dans les Pyrénées ? Eléments de réponse :

- Lors du dernier recensement, en 2013, il y avait au moins 24 ours vivant dans les Pyrénées, seule région de France où ils sont encore à l’état sauvage. C’est trois de plus qu'en 2012, selon le dernier rapport annuel (PDF) de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Leur population, menacée de disparition dans les années 1990, augmente désormais peu à peu, grâce aux huit ours slovènes introduits entre 1996 et 2006, et au "plan ours" de restauration de l'espèce.

Et les défenseurs du plantigrade, contactés par francetv info, tel François Arcangeli, président de l'association Pays de l'Ours-Adet et conseiller régional écologiste de Midi-Pyrénées, en sont certains : "Il y a encore eu de nouvelles naissances durant l’hiver." Ils en veulent pour preuve la découverte à la mi-avril, relatée par Sud Ouest, d’une oursonne de 3 ou 4 mois esseulée, du côté espagnol des Pyrénées.

- Ces naissances ne font pas tout. Dans un rapport (PDF) rendu fin janvier, le Muséum national d'histoire naturelle de Paris juge que les ours ne sont pas assez nombreux dans les Pyrénées pour assurer leur survie. Leur trop petit nombre a même une conséquence préoccupante : l'augmentation de la consanguinité. Une menace supplémentaire pour l'espèce.



"Aucun pays n’a réussi à redémarrer une population d’ours avec 25 individus, souligne Sabine Matraire, vice-présidente de l’association Ferus, engagée dans la défense de l'animal, interrogée par francetv info. Tous les scientifiques s’accordent sur un point : il faut au moins 10 individus fondateurs. Or, aujourd’hui, sur huit ours lâchés dans les Pyrénées, seuls quatre ont participé à la reproduction." Conclusion : "Il faut de nouveaux lâchers." Dans son rapport, le Muséum national d'histoire naturelle de Paris recommande donc d’introduire au moins six nouveaux ours, "idéalement" 17, peut-on lire dans le document.

La répartition géographique des plantigrades rend leur survie encore plus incertaine. Alors que la plupart des ours se sont installés dans les Pyrénées centrales, deux mâles, Cannellito,10 ans, le fils de Cannelle, et son père, Néré, 17 ans, vivent seuls à une cinquantaine de kilomètres de là, loin de toute femelle, dans l’ouest des Pyrénées, de l’autre côté des hauts massifs du Pic du Midi de Bigorre. Les rapporteurs du Muséum considèrent donc que ce "noyau occidental" est déjà "virtuellement éteint".

- L'ours slovène a su se faire des ennemis, dès son arrivée dans les Pyrénées. Durant ses trois premières années, Pyros, le colossal mâle dominant réintroduit en 1997, a tué une cinquantaine de brebis par an, raconte Sud Ouest. Boutxy, son premier fils, a lui aussi été un redoutable prédateur. Un soir de juin 2005 sur une estive, ce mastodonte de 200 kilos a semé la panique dans un troupeau. Effrayées, 160 bêtes se sont précipitées dans un ravin, relate Le Monde.

 Un homme lance un pneu enflammé dans la cour de la préfecture des Hautes-Pyrénées, le 9 mai 2003 à Tarbes, alors que 150 éleveurs de moutons du pays Toy manifestent pour exprimer leur colère contre l'ours accusé de tuer des brebis. JOSE NAVARRO / AFP

Aux yeux des éleveurs, ces attaques rendent l'animal incompatible avec l'économie de montagne qu'ils défendent. Or, le secteur pèse lourd : sur l'ensemble du massif, le pastoralisme représente 6 000 exploitations, 570 000 ovins et 100 000 bovins, selon une note (PDF) de la préfecture de région Midi-Pyrénées, fin mars. Et les anti-ours savent se mobiliser, non sans succès. En 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le gouvernement a renoncé à procéder à une nouvelle réintroduction sous leur pression.

"Il faut savoir ce que l’on veut, assène Bruno Besche-Commenge, grand pourfendeur de l'ours et porte-parole de l'Association pour le développement durable de l'identité pyrénéenne (Addip). Soit on 'ré-ensauvage' complètement le milieu actuel et on fait disparaître une tradition pastorale qui l’a modelé depuis le néolithique, soit on le préserve, et dans ce cas, on ne réintroduit pas de grands prédateurs."

"Ils parlent d’un pastoralisme traditionnel, mais il ne l’est que depuis une trentaine d’années, assène de son côté Frédéric Arcangeli. Les brebis en montagne, c’est contre-nature, elles ne sont pas faites pour vivre dans ce milieu, elles sont extrêmement vulnérables."

Les éleveurs peuvent compter sur le soutien des chasseurs, qui reprochent aux défenseurs des ours et à leurs protégés d’entraver leur liberté de pratiquer leur passion, comme le rappelle La Dépêche. Dans leur viseur : les annulations régulières par la justice d’arrêtés préfectoraux d’ouverture de la chasse, au motif qu'ils ne prévoient pas une protection suffisante de l'ours.



- Paradoxe, l’augmentation du nombre de plantigrades dans les Pyrénées n’est pas synonyme d’explosion d'attaques de troupeaux. Au contraire. En 2013, l'ours aurait tué ou blessé 171 animaux, soit 101 de moins qu’en 2012, selon les statistiques publiées, fin mars, par la préfecture de la région Midi-Pyrénées (PDF).

Pour protéger leurs cheptels, éleveurs et bergers sont incités par les pouvoirs publics à adopter des mesures de protection subventionnées par l'Etat et l'Union européenne. Des chiens de berger – les fameux patous – pour éloigner les prédateurs, des clôtures pour regrouper le troupeau la nuit, des bergers salariés pour garder le bétail et la construction ou la rénovation des cabanes de bergers sur les estives.

"En Haute-Garonne, éleveurs et bergers ont mis en place ces moyens de protection traditionnels et cela fonctionne bien, assure l'écologiste François Arcangeli. Sur la commune de Melles, on a un groupement pastoral où il y a zéro dégât depuis 3-4 ans. Pourtant, il y a des ours dans le secteur. Et ce sont les mêmes qui posent problème dans le Couserans." Dans cette région de l'ouest de l'Ariège se concentrent, en effet, sur une douzaine d'estives la plupart des prédations.

- En 1996, la France a ratifié la directive Habitats (PDF), un texte de droit européen contraignant par lequel elle s'engage à protéger l'ours brun, espèce classée comme "prioritaire" au sein de l'UE. Seize ans plus tard, cet engagement lui vaut d'être mise à l'index. Depuis décembre 2012, l'Etat est sous le coup d’une procédure d’infraction, intentée par la Commission européenne, rappelle Le Monde. La France est accusée d'avoir "manqué à ses obligations". La Commission pointe un "manque de protection" et un "état défavorable de conservation" de l'ours brun des Pyrénées.

"Pour l’heure, la procédure européenne est en suspens, explique Sabine Matraire, car des travaux ont été lancés par des élus et des acteurs locaux. La France s’est aussi engagée à présenter un nouveau "plan ours" avant la fin de l’année." Mais la défenseure du plantigrade met en garde : "La Commission regardera ce nouveau plan dans les moindres détails. "Et s’il ne lui convient pas, l'Etat pourrait écoper d'une amende, voire d'un gel des crédits alloués par l'UE aux Pyrénées.

Pendant que la France tergiverse, l'Espagne avance. La Commission européenne a apporté fin avril son soutien financier au projet Piroslife, porté par les autorités de Catalogne. Il prévoit la réintroduction d'un ours mâle, venu de Slovénie. Selon une source proche du dossier, ce nouveau lâcher pourrait avoir lieu au printemps 2015.

France tv info 5/6/2014

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Les plantigrades, les attaques de troupeaux et les tensions entre éleveurs et défenseurs des ursidés se concentrent dans la région du Couserans, en Ariège.

C'était il y a presque quatre ans, mais Marc Casanoves se rappelle comme si c'était hier ce soir de septembre 2010. Il était environ 23 heures quand le berger est tombé nez à truffe avec un ours sur son estive du mont Rouch, à 2 800 mètres d'altitude, dans les Pyrénées ariégeoises.

 Le berger Marc Casanoves sur l'estive du mont Rouch dans les Pyrénées (Ariège). (MARC CASANOVES ET ELODIE AMILHAT)

"Le chien s'est mis à aboyer comme un fou dans la cabane. A l'extérieur, j'ai entendu des cris, comme ceux d'un cochon ou d'un cerf, mais en plus profond." Le berger sort et marche 50 mètres dans la nuit à la lumière de sa lampe frontale. "J'ai vu deux yeux qui brillaient dans le noir. Ça s'est arrêté à 15 mètres en face de moi." C'est là qu'il comprend : il a affaire à un ours. Il rentre en courant, l'animal sur les talons. Enfermé dans sa cabane, il entend pendant de longues minutes l'ours tourner en grognant autour de la bâtisse.

Le lendemain matin, il trouve l'une de ses brebis éventrée en contrebas de sa cabane. "Sa colonne vertébrale en trois morceaux, les pattes en travers." Il appelle l'équipe de suivi des ours, chargée de constater les dégâts.

A l'époque, Marc Casanoves n'a pas voulu en parler pour ne pas raviver les tensions qui se cristallisent entre pro et anti-ours dans cette région du Couserans, où vivent la plupart de la vingtaine de plantigrades présents dans les Pyrénées et où se concentrent la majorité des attaques. Sa compagne, Elodie Amilhat, n'était pas de cet avis. Elle voulait dire que "cet ours n'avait pas peur de l'homme" et que "c'était une mise en danger de la vie d'autrui". Aujourd'hui encore, sa colère n'est pas retombée.

Le couple de trentenaires a repris la bergerie de la grand-mère et les terres familiales il y a trois ans, à Buzan. Ils y élèvent un peu moins d'une centaine de brebis et espèrent pouvoir bientôt acheter une ferme. Et, comme beaucoup d'éleveurs de la région, ils se seraient bien passés de l'ours et de ceux qui le défendent.

 L'éleveur Jean-Claude Ferré conduit son troupeau, le 14 mai 2014 à Sor (Ariège). (BENOIT ZAGDOUN / FRANCETV INFO)

"Ce n'est pas encourageant de s'installer dans ces conditions", reconnaît Jean-Claude Ferré. Ce quinquagénaire élève des moutons et des vaches de l'autre côté de la vallée, à Sor. Il est membre de l'Aspap, une association depuis longtemps engagée contre la réintroduction des ours. D'aussi loin qu'il se souvienne, ses parents ont toujours élevé des moutons. Mais lui a voulu arrêter. Car depuis trois ou quatre ans, il perd 25 à 30 de ses 350 bêtes chaque année sur son estive de l'Etang long. A cause de l'ours, assure-t-il.

"L'an dernier, j'étais complètement démoralisé. Il arrive un moment où vous vous dites : 'je ne vais pas travailler pour l'ours'", confie-t-il. A l'automne, il a tenté de vendre son troupeau. Mais son acheteur n'a pas obtenu le prêt de sa banque. Jean-Claude Ferré a dû garder ses bêtes. Cet été, il va devoir les envoyer sur l'estive, "la boule au ventre". "Je n'ai pas le choix, je n'ai pas la place de les garder ici tout l'été."

Pour limiter les actes de prédation, les pouvoirs publics encouragent l'adoption de mesures de protection : des chiens patou pour éloigner l'ours, des clôtures pour regrouper les bêtes la nuit, le gardiennage salarié des troupeaux et la construction ou la rénovation des cabanes de bergers. "Les mesures de protection, il n’y a personne qui les respecte. Elles ne sont pas applicables dans nos montagnes", tranche Rémi Denjean, président des Jeunes Agriculteurs de l’Ariège et éleveur d’ovins à Montégut-Plantaurel.

Sur les estives ariégeoises escarpées, les brebis paissent "en escabeau", explique Elodie Amilhat. "Le berger laisse les brebis s'étaler dans la montagne. Le terrain est trop accidenté pour qu'il puisse les regrouper tous les soirs, surtout si le brouillard s'y met", confirme Jean-Claude Ferré, pour qui "le patou, c'est du gadget". "Et où installer un parc pour le regroupement nocturne sur une estive difficile comme la mienne ?" s'interroge Marc Casanoves.

Les défenseurs de l'ours leur opposent l'efficacité de ces mesures et citent l'exemple du groupement pastoral de Melles, dans la Haute-Garonne voisine, où chiens de protection et parcs de nuit ont permis de diminuer les actes de prédation alors que les ours rôdent dans le secteur. "Beaucoup d'éleveurs s'y opposent parce que les accepter, ce serait céder à l'ours. C'est pourtant faisable, même si c'est un gros boulot", estime Jérôme Sentilles, technicien chargé du suivi des ours à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Face aux éleveurs, les pro-ours brandissent les statistiques. Sur les 570 000 brebis présentes dans le massif pyrénéen, entre 15 000 et 30 000 meurent chaque année, selon le rapport d'expertise du Muséum d'histoire naturelle de Paris (PDF). Or, seuls 171 décès ont été imputés à l'ours et indemnisés en 2013, d'après la préfecture de la région Midi-Pyrénées (PDF).

"Les statistiques ne représentent que les bêtes déclarées, expertisées et reconnues, rétorque Rémi Denjean. Pour un mouton attaqué, les éleveurs n’appellent pas les équipes de suivi." "En une heure, une bête morte est dévorée par les vautours. Après leur passage, c’est difficile de dire si c’est bien un ours qui est à l’origine des dégâts", ajoute Jean-Claude Ferré. "Et quand des brebis dévissent [chutent], on n'est indemnisé que si c'est une zone de passage fréquent de l'ours", poursuit Marc Casanoves.

 L'éleveur Jean-Claude Ferré montre les photos des dossiers d'expertise de ses brebis attaquées par un ours, le 14 mai 2014 à Sor (Ariège). (BENOIT ZAGDOUN / FRANCETV INFO)

Quant au montant de l'indemnisation, 176 euros par bête, il ne couvre pas la totalité du préjudice, affirment les éleveurs. "Il y a les brebis qui avortent et celles qui n'agnèlent plus à cause du stress provoqué par l'attaque. A force, les moutons sont aussi moins faciles à travailler, ils prennent peur pour un rien", énumère Jean-Claude Ferré. "Il y a des difficultés dans l’élevage, on ne le cache pas, on y travaille. Mais l’ours est une contrainte supplémentaire inutile", résume Rémi Denjean.

Après l'épisode de l'estive de Pouilh en septembre 2013, où des éleveurs avaient menacé des agents venus expertiser une trentaine de brebis tombées dans un ravin, la préfète de l'Ariège a proposé de payer toutes les bêtes mortes. "On ne veut pas de ça. On ne demande pas l'aumône. On veut travailler et qu'on nous foute la paix", tranche Jean-Claude Ferré. Entre pro et anti-ours, le dialogue est devenu impossible.

"Paradoxalement, le pastoralisme se porte mieux qu’il y a vingt ans, grâce à la réintroduction de l’ours", juge pourtant François Arcangeli, président de l'association Pays de l'Ours-Adet et conseiller régional écologiste. Car la mobilisation des éleveurs contre le plantigrade a payé. Le secteur a bénéficié d'aides publiques, notamment européennes, pour faire face à ses difficultés économiques mais aussi aux dégâts provoqués par le retour des ursidés. "Le plan de soutien à l’économie de montagne (PSEM) a représenté 49 millions d’euros sur six ans entre 2007 et 2013", chiffre l'élu pro-ours.

 Le refus de l'ours s'affiche sur les routes du Couserans (Ariège), le 14 mai 2014. (BENOIT ZAGDOUN / FRANCETV INFO)

"Je leur laisse toutes les aides s'ils nous enlèvent l'ours, riposte Jean-Claude Ferré. Ça marchait très bien sans l'ours. Mais les éleveurs vont finir par déserter la montagne. Si on ne peut plus transhumer, les exploitations ne vont plus être viables et ça va être la foire d'empoigne pour récupérer des terres dans la vallée. Il va falloir étouffer le voisin." Elodie Amilhat aussi a peur que ses "belles montagnes" ne se transforment en un "joli parc d'attractions" interdit à elle et à ses bêtes.

En juillet 2013, une soixantaine d'éleveurs excédés du Couserans ont mené une battue d'effarouchement illicite. Rémi Denjean reconnaît "une régulation illégale par le braconnage" : "Ce n’est pas pour rien que les ours ont disparu de la Haute Ariège. Il y a des éleveurs qui ont pris le fusil et tiré sur des ours. Je ne dis pas qu’il faut leur remettre une médaille, mais je peux les comprendre." A demi-mot, il laisse entendre que Boutxy, un grand prédateur désormais disparu, a été abattu. Les anti-ours "sont des irréductibles de plus en plus réduits en nombre. Mais ceux qui restent sont les plus durs, ceux qui ont les positions les plus radicales", commente l'élu écologiste François Arcangeli.

En cas de nouvelles réintroductions, les éleveurs brandissent la menace d'actions violentes. "On a essayé la méthode douce, maintenant on peut passer à la méthode forte", avertit Rémi Denjean. Jean-Claude Ferré conclut : "Un jour, il y a un mec qui va péter les plombs. J'espère que ce ne sera pas moi."

France tv info 7/6/2014

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Toulouse (AFP) - Balou, un ours brun de 11 ans qui avait été lâché en 2006 dans les Pyrénées, a été découvert mort sur le territoire de la commune de Melles (Haute-Garonne), vraisemblablement victime d'une chute, a annoncé mardi la préfecture dans un communiqué.

Une ourse de souche européenne se déplace dans le parc animalier des Angles, le 24 juin 2006 (c) Afp

Balou - qui était parrainé par les acteurs Fanny Ardant et Gérard Depardieu - avait "fait ses premiers pas dans les Pyrénées" en 2006 alors qu'il n'avait que 4 ans, dans le cadre d'un plan de réintroduction d'ours slovènes dans le massif pyrénéen, selon le site internet de l'association Pays de l'Ours - Adet.

Il a trouvé la mort sur le territoire de Melles, à une quarantaine de kilomètres au sud de Saint-Gaudens, et "la thèse de la chute semble la plus probable au vu des premières informations récoltées sur l'animal ainsi que sur la zone de découverte potentiellement dangereuse", a rapporté la préfecture de Haute-Garonne. Des blessures liées à la chute ont été relevées sur le dos et une des pattes de l'animal.

Pays de l Ours Adet 22/3/2012


Lundi, un membre du Réseau Ours Brun (ROB) avait détecté ce qui lui semblait être un cadavre d’ours sur le vallon opposé et avait donné l'alerte. Mardi, c'est une équipe spécialisée de l'Office National de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui s'est rendue sur place, confirmant qu'il s'agissait de Balou, "reconnaissable par la marque rouge présente à l’oreille droite et au collier retrouvé quelques mètres plus haut".

Une autopsie complémentaire sera réalisée par un vétérinaire pour établir la cause exacte de la mort, qui serait survenue entre le 4 et le 6 juin, selon la préfecture.

La dernière vidéo de l’animal encore en vie datait du 24 mai. Elle avait été réalisée sur la même commune de Melles.

----> RIP Balou...

Sciences et avenir 10/6/2014

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Une femelle (sans doute Carmelitta) a été aperçue ces derniers jours dans la vallée de Tavascan en Catalogne (Espagne) suivie de deux oursons de l'année. Les deuxièmes naissances constatées cette année.


 ©️ Parc Natural de l'Alt Pirineu L'un des oursons (à droite) photographié avec sa mère.

C'est la deuxième fois cette année que l'on constate des naissances dans la population d'ours des Pyrénées. Une femelle accompagnée de deux oursons de l'année a été aperçue et photographiée ces derniers jours, côté espagnol des Pyrénées.

 ©️ Conseil Général du Val d'Aran Photo d'archives d'une oursonne en Val d'Aran

Le Service de Biodiversité et Protection Animale de Catalogne a relevé, le 25 juin 2014, une série de photos automatiques, montrant une ourse suitée d’au moins deux oursons de l’année. Ces clichés ont été pris le 18 mai 2014 sur la commune de Lladorre en Catalogne. Les oursons sont donc âgés de près de quatre mois.

Selon nos informations, il pourrait s'agir de Carmelitta, né en 2001,  et de deux de ses jeunes enfants. Un autre ourson de l'année avait été repéré fin avril toujours dans les Pyrénées espagnoles. Ces naissances renforcent la population d'ours dans les Pyrénées, estimée à 25 individus.

Quant à l'ascendance de ces oursons, impossible pour le moment de se prononcer. Le mâle dominant, Pyrhos, est sans doute le géniteur d'une bonne partie des jeunes ours nés ces dernières années et cela pose un sérieux problème de consanguinité, le vieux mâle s'étant reproduit avec certaines de ses propres filles.

La disparition d'un autre mâle, Balou, retrouvé mort en Haute-Garonne il y a quelques semaines à la suite d'une chute accidentelle, avait d'ailleurs posé la question de la survie de l'espèce en l'absence de nouveau géniteur.

Le Conseil général du Val d'Aran (Espagne) a d'ailleurs lancé une procédure pour introduire un nouveau mâle dans le massif et ainsi remplacer Pyrhos pour mettre fin à la consanguinité.

Pays de l'Ours Adet 2/6/2014


France3 Midi Pyrénées 27/6/2014

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Lynx, loups et ours bruns sont actuellement en train de réintégrer des zones géographiques d’Europe occidentale, ce qui soulève des questions sur les conséquences de ce retour pour la conservation des espèces mais aussi sur les polémiques ravivées par les agriculteurs, les éleveurs et les chasseurs.

"Cohabitation de l’homme et des grands carnivores" est une plateforme mise en place par la commission européenne, dans le but de promouvoir le dialogue entre les différents protagonistes concernés en cas de conflit entre l’homme et les grands carnivores.

Avec sept autres organisations*, le WWF a signé un manifeste qui vise à lutter contre les conflits liés à la multiplication d'un grand nombre de carnivores dans de nombreuses régions européennes. Le WWF salue cette initiative, à la fois nécessaire et arrivant à point nommé.

Tony Long, directeur du bureau européen du WWF, a déclaré: "Le retour des grands carnivores dans de nombreuses régions d'Europe est la preuve d’une politique de conservation réussie. Même si on en parle peu, aujourd’hui, le fait est que les populations d'espèces menacées comme l'ours brun en Carélie et en Espagne, le loup en Allemagne et en Pologne et le glouton dans les pays scandinaves ont doublé leur population au cours des dix dernières années. Les directives Nature de l’Union Européenne, telles que la directive Habitats, ont joué un rôle crucial dans ce domaine".

Cette amélioration globale ne doit pas masquer de grandes disparités géographiques au sein desquelles la France apparaît comme un pays où les grands carnivores restent dans une situation critique à l’image du Lynx dans les Vosges ou de l’ours brun dans les Pyrénées.

L'état de conservation des grands carnivores en Europe :

•  La population d'ours bruns dans l'UE a augmenté de 7% en sept ans, elle est passée de 15.800 individus en 2005 à 17.000 en 2012, avec une forte croissance dans certaines zones spécifiques. L'ours de Carélie, par exemple, a doublé sa population de 850 à 1700 individus et l’ours scandinave est passé de 2600 à 3400 individus (en 1930 il ne restait que 130 ours en Scandinavie). Dans les monts Cantabriques de l'Espagne, la population a doublé dans la dernière décennie (de 100 à 200 individus). (Photo Ours brun (ici sous-espèce Ursus arctos arctos). Parc Skandinavisk, Danemark. Malene Thyssen  CC BY-SA 2.5)

•  La population de lynx dans l'UE s'est élargie en passant de 8.000 individus en 2001 à près de 10.000 en 2012 (20% d'augmentation). La population de lynx de Carélie a augmenté de 870 à 2500 individus et celle du lynx du Jura est passé de 80 à 100. (Photo Lynx d'Espagne, lynx ibérique ou lynx pardelle. (c) Programa de Conservación Ex-situ del Lince Ibérico www.lynxexsitu.es CCY BY-SA 2.5)

•  La population de loups est également en augmentation (12.500 individus en Europe). La population scandinave a doublé, de 150 à 300 au cours des dix dernières années. L'Allemagne et la Pologne ont enregistré une hausse importante, de 19 à 150 loups dans la dernière décennie. Mais malgré ces résultats positifs, il y a encore quelques zones menacées, comme le sud de l'Espagne où quelques rares individus ont été identifiés en 2012. (Photo Loup gris commun au zoo de Worms (Allemagne). 4028mdk09 CC BY-SA 3.0)

•  Le glouton a doublé sa population au cours des sept dernières années (de 675 individus en 2005 à 1250 en 2012) avec une augmentation significative en Suède et en Finlande.(Photo Glouton en captivité au Zoo de Whipsnade, en Angleterre. Spencer Wright / Flickr CCBY-SA 2.0)

 L'autre genre de Lynx à bénéficier de ces mesures est le Lynx boréal, également appelé lynx d'Eurasie. Je n'ai pas le détail sur la répartition des populations des deux espèces. (Photo Lynx boréal au zoo Schönbrunn, Vienne (Autriche). mpiet (http://www.mindbox.at/gallery/) CC BY-SA 2.0)

 

Oui au retour des prédateurs en Suisse. canal9valais 8/5/2012



* UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), Fédération EUROPARC, ELO (European Landowners), FACE (Fédération des Associations de Chasse et Conservation de l'Union européenne), Le Copa-Cogeca, CIC-FAUNE (chasseurs - Tamas Marguescu), Renne Association des éleveurs, WWF (World Wide Fund for Nature).

Podcast 24/6/2014

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«Hier, Agnès Ferrand, la présidente de la FDSEA et Jean-Luc Fernandez, le président des chasseurs ariégeois ont accueilli plutôt positivement les derniers propos de la ministre de l'Ecologie. Ségolène Royal souhaite «mieux protéger les éleveurs» contre les animaux sauvages notamment les loups.

 Pour Agnès Ferrand, la manifestation de samedi a été réussie.

Pour Agnès Ferrand, si cette annonce a été faite, c'est que «la situation échappe un peu» au gouvernement. Elle rappelle que dans les Alpes, le loup est encore «plus impactant» que l'ours dans les Pyrénées et qu'il est très mobile et très malin. Or, le loup est dans le Lauragais, c'est-à-dire aux portes de l'Ariège.

«Cela va dans le bon sens mais il faut que le quota soit réalisé. Et pour cela, il faut confier la régulation aux chasseurs sous le contrôle de l'État, avec un agrément et après une formation par le lieutenant de louveterie», souligne Jean-Luc Fernandez. «Il faut faire des plans de chasse, il y en a pour toutes les espèces» ajoute-t-il.

Le président des chasseurs souligne que le loup c‘est 15 millions d'euros de dédommagements. «Avec de l'argent public». «A-t-on aujourd'hui encore les moyens de payer ?», questionne-t-il.

Plus généralement, les chasseurs reprochent à l'État sa «gestion calamiteuse des espèces protégées». Pour Jean-Luc Fernandez quand il y a surpopulation et «désordre écologique» comme avec les vautours ou le loup, il faut être pragmatique et demander des dérogations à Bruxelles. «Les autres pays le font».

Quant à Agnès Ferrand, elle aimerait que la ministre entende aussi le terrain sur le sujet des vautours. «Il faut avoir une réelle gestion. Fixer un niveau de population. Le vautour n'a pas de prédateur. La régulation n'est pas un vilain mot», explique-t-elle. Pour elle face à l'évolution de la situation, il faut agir avant de se laisser déborder. C'était tout le message de la manifestation de samedi. Une manifestation réussie pour les agriculteurs comme pour les représentants de la ruralité.

La Dépêche 30/6/2014 (texte et photo)

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Il semblerait qu'Estaing compte un nouvel habitant ! Un habitant quelque peu dérangeant au goût de Joël Cazajous, éleveur à Bun. Il s'agit d'un ours connu sous le nom de Néré, il a eu la bonne idée de se faire tirer le portrait dans un point de contrôle situé sur la commune.

Joël Cazajous a ainsi pu prouver que ses deux veaux attaqués à une semaine d'intervalle ont bien été victimes de l'appétit du plantigrade. 


Même un taureau aussi impressionnant peut être très perturbé par la «visite» du plantigrade./Photo N. N.


Il faut dire que les gardes du Parc national des Pyrénées dépêchés sur place dès la première attaque n'avaient pas trouvé d'indice parlant, mais «au bénéfice du doute», l'attaque avait été enregistrée. Cette formule laissait Joël insatisfait. Bien que son troupeau soit à basse altitude (1.000 m), près d'une habitation et dans un champ clôturé, il n'avait pas de doute.

«Les veaux attaqués avaient 3 mois et pesaient entre 120 et 130 kg. Difficile de croire qu'ils aient pu être attaqués par un chien», se justifie Joël. «Et, puis, les indices de la venue de l'ours étaient là (traces, poils) ! À mon arrivée dans le pré, il ne restait que le taureau complètement paniqué. Les vaches étaient parties à plus de 2 km.» 

Lors de la deuxième attaque, plus de doute possible ! Les gardes du Parc national des Pyrénées ont bien un cliché montrant l'ours sur les hauteurs au-dessus du secteur concerné. 

Joël n'aura pas droit cette fois-ci à la formule «au bénéfice du doute» qu'il réfutait. «Ce qui me mettait en colère, c'était de devoir prouver moi-même que mon troupeau a été victime de l'ours». 

Néré est donc bien présent dans le secteur, comme en attestent les clichés. L'ours ne serait pas monté en altitude dans le secteur des estives, du moins pas pour le moment. 

«On nous dit qu'il faudrait mettre des chiens pour protéger les troupeaux mais il y a un risque pour les randonneurs, les patous pouvant se montrer agressifs. Du coup, on nous rétorque que nos troupeaux sont laissés sans surveillance mais, en l'occurrence, dans ce cas, le troupeau était parqué dans un pré clôturé, explique Joël. 

Si je souhaite m'exprimer aujourd'hui, c'est aussi pour avertir mes collègues de la présence de Néré dans le secteur.» Une présence signalée par les gardes du Parc aux gestionnaires d'estives !

Cliquez ICI pour plus d'actualités sur les ours des Pyrénées.

La Dépêche 28/6/2014

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Toulouse (AFP) - "Elle n'a rien compris et n'y connaît rien", "elle renie ses propres experts", "elle légitime et encourage les opposants les plus violents": les associations favorables à l'introduction de nouveaux ours dans les Pyrénées tirent à boulets rouges lundi sur Ségolène Royal.

La ministre de l’Écologie, en visite samedi dans les Hautes-Pyrénées pour assister à un lâcher de bouquetins, a déclaré qu'elle n'allait pas donner l'autorisation à l'introduction d'un deuxième ours dans ce département car elle "considère que c'est un problème pour le pastoralisme".

 La population d'ours dans la chaîne pyrénéenne, menacée de disparition dans les années 90, a depuis été sauvée par des introductions d'ours slovènes entre 1996 et 2006.  (c) Afp

Elle était évaluée en 2013 à 24 animaux entre la France et l'Espagne, mais deux seulement, les mâles Néré et Cannelito, se répartissaient entre Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées. L'essentiel de la population se situe plus à l'est, principalement en Ariège et en Haute-Garonne. Partout, les éleveurs s'insurgent contre la présence de ces "prédateurs", les accusant de décimer les troupeaux de moutons.

Les pro-ours veulent au contraire que la population ursine soit renforcée pour être viable durablement. Ils s'appuient sur des rapports d'experts du Muséum d'histoire naturelle ou de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage pour réclamer l'introduction "à terme" de 15 à 20 ours sur l'ensemble de la chaîne.

Selon Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l'ours-Adet, il faudrait en particulier "dix femelles et trois mâles supplémentaires sur le noyau occidental, le plus fragile", celui pour lequel Mme Royal a refusé toute introduction supplémentaire.

"Les réintroductions d'espèces ne doivent pas avoir lieu dans des zones de pastoralisme", a-t-elle indiqué samedi à l'AFP, en évoquant le cas des ours mais aussi des loups dans le Sud-est de la France.

Les associations s'insurgent contre cette "préférence pour le pastoralisme". Sous le titre "Ségolène Royal dévisse dans les Pyrénées", Pays de l'ours-Adet qualifie dans un communiqué les déclarations de la ministre de "propos dignes d'une secrétaire d’État à la domestication de la Nature".

"C'est une fausse bonne idée, improvisée, car à la suivre il n'y aurait plus d'ours nulle part, l'élevage étant partout dans les Pyrénées", note Alain Reynes.

L'association Ferus va encore plus loin et "demande la démission de la ministre de l’Écologie" car "elle n'a rien compris et n'y connaît rien".


Sciences et avenir 21/7/2014

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Toulouse (AFP) - Des associations françaises et espagnoles luttant pour la réintroduction d'ours dans les Pyrénées ont réuni "plus de 25.000 signatures", après le "refus" de la ministre de l'Environnement "Ségolène Royal de lâcher des ours" dans le massif.

Le collectif franco-espagnol d'une trentaine d'organisations, qui regroupe notamment la Coordination associative pyrénéenne pour l'ours (CAP-Ours), demande notamment "le renforcement immédiat de la population d’ours", selon un communiqué.

 La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal en visite au plateau du Clot près de Cauterets, le 19 juillet 2014 (c) Afp

Les pro-ours critiquent sévèrement le refus de Mme Royal d'autoriser l'introduction d'un deuxième ours dans ce département. En visite le 19 juillet dans les Hautes-Pyrénées, Mme Royal avait déclaré à l'AFP qu'elle "considérait que c'est un problème pour le pastoralisme".

Les pro-ours veulent au contraire que la population ursine soit renforcée pour être viable durablement. Ils s'appuient sur des rapports d'experts du Muséum d'histoire naturelle ou de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage pour réclamer l'introduction "à terme" de 15 à 20 ours sur l'ensemble de la chaîne.

La population d'ours dans la chaîne pyrénéenne, menacée de disparition dans les années 90, a depuis été sauvée par des introductions d'ours slovènes entre 1996 et 2006.

Elle était évaluée en 2013 à 24 animaux entre la France et l'Espagne, mais deux seulement se répartissaient entre Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées. L'essentiel de la population se situe plus à l'est, principalement dans l'Ariège et la Haute-Garonne.

Sur l'ensemble du massif, de nombreux éleveurs s'insurgent contre la présence de ces "prédateurs", les accusant de décimer les troupeaux de moutons. Le 28 juin, plus de 2.000 éleveurs, agriculteurs et chasseurs avaient dénoncé à Foix "l'ensauvagement" de la montagne.

"Les réintroductions d'espèces ne doivent pas avoir lieu dans des zones de pastoralisme", avait déclaré Mme Royal à l'AFP lors de sa visite en Hautes-Pyrénées, évoquant le cas des ours mais aussi des loups dans le Sud-Est.

Une logique contre laquelle se sont élevés les pro-ours. L'association Ferus, membre de CAP-Ours, avait demandé "la démission de la ministre", après ses déclarations, car "elle n'a rien compris et n'y connaît rien".


----->Le fait est que les éleveurs, y compris les bergers, se sont appropriés des espaces naturels pour les convertir en pâturage sans réel contrôle de l'état et, ce, depuis déjà fort longtemps. Il serait donc raisonnable de rendre à la nature ce qui lui a été volé, y compris les espèces de la faune qu'elle contenait ...

Sciences et avenir 29/7/2014

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Incapable de retrouver sa mère dans l'immensité des Pyrénées, l'animal grandit dans un enclos secret sous la surveillance permanente d'une webcam.

C'est l'histoire d'une oursonne orpheline, qui s'appelle Auberta. Retrouvée seule aux abords d'un village des Pyrénées espagnoles en avril dernier, elle n'a jamais réussi à retrouver ses parents : le vieux reproducteur Pyros et la femelle Fadeta. Trois fois, les agents du suivi de l'ours ont tenté de la réintroduire dans la nature. Trois fois, elle est revenue sur ses pas, vers les humains. En collaboration avec les techniciens français, les autorités espagnoles ont ainsi changé de stratégie.

By ParcPyrenees65 28 jul2014


Aujourd'hui âgée de six mois, l'oursonne vit désormais dans un enclos en semi-liberté dans le Val d'Aran. Une caméra permet de veiller en direct à son développement, à l'abri des prédateurs. "Depuis maintenant trois mois, Auberta est nourrie du haut d'une falaise, ce qui lui assure de n'avoir aucun contact avec les hommes", ont expliqué les responsables de l'Aran Park à Sud Ouest. "Elle grandit tranquillement, loin d'eux, pour préparer son retour à la vie sauvage."

[url=ParcPyrenees65]FTI 29juillet2014[/url]

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La vie en semi-liberté de l'oursonne abandonnée Auberta sous l'oeil de la caméra. Il est désormais possible de découvrir des séquences de sa vie quotidienne et de la suivre en direct dans son enclos (quand la météo le permet).

L'aventure de la petite oursonne Auberta avait ému le public : retrouvée seule à peine âgée de 3 mois en avril 2014 en plein vagabondage dans le village des Pyrénées espagnoles d'Aubert (origine de son nom). Après sa capture, elle avait été placée dans une zone sécurisée et isolée des hommes afin de lui donner le temps de grandir suffisamment avant d'être rendue à la vie sauvage.

Auberta est maintenant âgée de 6 mois. Plusieurs tentatives pour la remettre dans son milieu naturel ont échoué, mais un prochain essai est envisagé par l'équipe du suivi de l'ours des Pyrénées au mois de novembre-décembre 2014.

En attendant, la fondation Pyrénées Conservation, du Parc animalier des Pyrénées à Argelès Gazost qui participe au financement d'une partie des équipements, enclos et caméra, propose quelques séquences vidéos de la vie quotidienne et semi-sauvage de la petite ourse.

Dans la vidéo ci-dessous, Auberta dévore à pleines dents, une patte de cervidé

ParcPyrenees65 7août2014 : Maintenant elle tente d'escalader un arbre puis abandonne

Sur le principe on peut également évoluer en direct. Sur le principe seulement car la caméra est alimentée grâce à l'énergie solaire et le soleil fait un peu défaut ses dernières semaines.

D'autres vidéos sont à visionner sur la plateforme ParcPyrénées65. On la voit grandir, jouer se nourrir comme si on y était.

France3 Midi-Pyrénées 18 août2014

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Une association de défense de l'ours, basée à Pau presse la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, d'autoriser la réintroduction d'ours femelles dans le Béarn souhaitant attirer son attention sur la spécificité de la cohabitation avec les bergers dans cette zone.

Photo prise par l'intermédiaire d'une caméra piège. ©️ FIEP Réseau ours

Dans une lettre ouverte, les membres du Fonds d'intervention éco-pastoral (Fiep), qui oeuvre à la protection de l'ours dans les Pyrénées-Atlantiques, s'interrogent sur la portée des déclarations de la ministre de l'Ecologie qui avait affirmé mi-juillet que "les réintroductions d'espèces ne doivent pas avoir lieu dans des zones de pastoralisme" et refusé un nouveau lâcher d'ours dans les Hautes-Pyrénées.

Le Fiep souligne qu 'il existe une différence entre le Béarn, "où la cohabitation existe avec peu de dégâts", et la Bigorre (Hautes-Pyrénées), "où on a perdu l'habitude de vivre avec l'ours". "Dans le Béarn, l'Aragon et la Navarre, il n'y a jamais eu d'interruption de vie de l'élevage avec l'ours", insiste l'association, qui rappelle la mise en place d'une "panoplie de mesures favorisant la cohabitation ours-bergers".

France 3 Aquitaine 28aug2014

Aujourd'hui cet équilibre est rompu: il ne reste plus que deux ours mâles dans cette partie du massif pyrénéen". "Madame la Ministre, reprenez le dossier ours, Examinez les dommages minimes au bétail qui existent en Béarn, tous les avantages qu'ont eu les bergers, grâce à l'argent de l'ours et vous verrez que la cohabitation est possible", demandent-ils.

Menacée de disparition dans les années 90, la population d'ours dans la chaîne pyrénéenne a depuis été sauvée par des introductions d'ours slovènes entre 1996 et 2006. Elle était évaluée en 2013 à 24 animaux entre la France et l'Espagne. L'essentiel de la population se situe à l'est, principalement dans l'Ariège et la Haute-Garonne. Deux seulement se répartissent entre Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées. Selon le Fiep, l'introduction de femelles dans les Pyrénées-Atlantiques permettrait par ailleurs de fixer les deux mâles dans ce département et d'éviter leurs déplacements vers les Hautes-Pyrénées.

FRANCE3 AQUITAINE 28AUG2014

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Un randonneur, habitué des Pyrénées et des images vidéos, a filmé une femelle suitée de deux oursons dans le Couserans.

Pierre Mailhes 18/9/2014


C'est une belle rencontre. A tout de même une centaine de mètres de distance... Ces derniers jours, Pierre Mailhès a filmé une ourse et ses deux oursons, dans le Couserans, entre le Pic de Crabère et Canéjan, à la limite de la frontière franco-espagnole.

"J'ai filmé entre 19 heures et 21 heures, à la tombée du jour, raconte le randonneur-vidéaste. Après notre longue marche, nous étions caché sous des arbres. Et puis au moment de sortir notre pique-nique, les ours sont apparus".

FR3 Midi-Pyrénées 19/9/2014

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Toulouse, 17 sept 2014 (AFP) - Les investigations menées depuis juin sur la mort de l'ours Balou, icône de la réintroduction de l'espèce dans les Pyrénées, ont permis d'écarter l'hypothèse d'un empoisonnement, d'un braconnage et d'une chute mortelle, mais pas d'établir les causes exactes du décès, a-t-on appris mercredi de source officielle.

Les autorités n'ont pas confirmé que la foudre pourrait avoir provoqué la mort de l'animal, une hypothèse privilégiée par l'association Pays de l'Ours - Adet, très présente sur le terrain.

Pays de l Ours Adet 5/8/2013


Les ours menaçaient de totalement disparaître en France dans les années 90. Leur population a été renforcée grâce à des lâchers d'ours slovènes dans le massif pyrénéen en 1996, 1997 et 2006. Et c'est ainsi que Balou, originaire de Slovénie, avait fait ses premiers pas dans les Pyrénées, en 2006, à l'âge de quatre ans.

L'an dernier, la population d'ours a été évaluée à 24 animaux entre la France et l'Espagne.

30 MILLIONS D'AMIS 17/9/2014

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Bordeaux, 31 oct 2014 (AFP) - Dix ans après la mort de l'ourse Cannelle, tuée par un chasseur en Béarn (Pyrénées-Atlantiques) le 1er novembre 2004, les militants pro-ours réclament toujours la réintroduction de femelles dans l'ouest du massif pyrénéen où ne subsistent plus que deux mâles.

 Photo de « Cannelle » naturalisée. Dernière représentante d'une population d'ours des Pyrénées. Elle a été abattue le 1er novembre 2004 par un chasseur. Elle fait partie des collections du Muséum de Toulouse. Didier Descouens CC BY-SA 4.0

Dernière représentante de l'ours de souche des Pyrénées, Cannelle avait été tuée par un chasseur qui avait dit avoir agi "en état de nécessité". Il a été condamné en juin 2010 en cassation à indemniser diverses associations de protection de la nature à hauteur de 10.000 euros. L'association communale de chasse à laquelle il appartenait a pour sa part été condamnée en juin 2013 à verser 53.000 euros de dommages et intérêts au WWF.

La mort de Cannelle avait provoqué une vague d'indignation en France, incitant le gouvernement à mettre en place un plan de "renforcement de la population d'ours bruns" dans les Pyrénées, avec l'introduction de plantigrades slovènes. Après 1996 et 1997, de nouveaux lâchers avaient eu lieu en 2006, vivement contestés par les éleveurs de la région.

La population ursine dans les Pyrénées est aujourd'hui estimée à 23 animaux, après le décès de l'ours slovène Balou, retrouvé mort le 9 juin sur une commune de Haute-Garonne, sans qu'aucune implication humaine n'ait été identifiée. La grande majorité des ours vit dans les Pyrénées centrales (Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Ariège). Seuls deux mâles subsistent dans les Pyrénées occidentales: le petit de Cannelle, Cannellito (10 ans), et son père, Néré (17 ans).

"Dix ans déjà et rien n'a changé pour ce noyau de population composé seulement de deux mâles", déplorent dans un communiqué quatre associations (Ferus, Fonds d'intervention éco-pastoral (Fiep), Pays de l'ours - Adet et WWF) qui réclament un "renforcement de femelles dès 2015" dans le Béarn où, selon elles, la cohabitation avec l'élevage "ne pose pas de réel problème". Elles demandent également la mise en oeuvre d'un "plan de conservation pluriannuel" afin d'assurer une viabilité durable de cette population.

La question de la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées est un sujet récurrent de tension entre associations et éleveurs. Le 28 juin, à Foix, plus de 2.000 éleveurs, agriculteurs et chasseurs ont dénoncé "l'ensauvagement" de la montagne et les "contraintes" liées, selon eux, à la protection de l'ours, des vautours et du loup.

Parallèlement, en juillet, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a refusé le lâcher d'un nouvel ours dans les Hautes-Pyrénées, plaidant pour un "juste équilibre entre le pastoralisme et la réintroduction d'espèces", une position qui a suscité l'ire des militants pro-ours.

30 millions d'amis 31/10/2014

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