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BreeMeg

Piqûres d'abeilles : où font-elles le plus mal ?

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Les beaux jours sont de retour. Et avec eux le risque de se faire piquer par une abeille. Mais ressent-on la douleur avec la même intensité n’importe où sur le corps ? À quels endroits, la piqûre est-elle la plus douloureuse ?

C’est ce qu’a voulu savoir un chercheur, adepte de l’auto-expérimentation, qui n’a pas hésité à s’infliger des piqûres d’abeille sur diverses parties du corps, même les zones les plus intimes...

C’est le jour où notre chercheur, vêtu d’un short, s’est fait piquer aux bourses qu’il a subitement eu l’idée de ce protocole de recherche clinique. Paul-André Coumes / Biosphoto

C’est le jour où notre chercheur, vêtu d’un short, s’est fait piquer aux bourses qu’il a subitement eu l’idée de ce protocole de recherche clinique.Il ne s’agit pas, comme on pourrait le croire d’une expérience « en plein champ », dans laquelle il attendrait patiemment, une tartine de confiture à la main, qu’une abeille qu’il repousserait violemment s’en prenne à lui.

Non, notre amoureux des abeilles capture les vigiles postées à l’entrée des ruches, ces gardiennes qui protègent la colonie des ennemis. Armé d’une pince qui leur enserre les ailes, il applique ensuite la bestiole à un endroit précis sur le corps.

Au total, 25 emplacements ont été choisis (toutes les piqûres d’abeille sont douloureuses) : crâne, derrière l’oreille ou le cou, mamelon, aisselle, bras, avant-bras, poignet, doigt, bas du dos, abdomen, dos de la main, paume, cuisse, pénis, scrotum, fesse, narine, joue, lèvre supérieure, creux du genou, mollet, plante ou dos du pied, orteil.

Emplacements des piqûres. Michael Smith / Université de Cornell / PeerJ

Michael Smith du département de neurobiologie et du comportement de l’Université Cornell (Ithaca, New York) s'est particulièrement intéressé à l'espèce Apis mellifera. Pour cette expérience, cet auto-expérimentateur, savait qu’il ne risquait pas que son système immunitaire s’emballe et provoque un choc anaphylactique, la forme la plus sévère, et potentiellement mortelle, d’allergie aux piqûres d’hyménoptère, pour avoir été piqué trois mois auparavant, sans réaction particulière... Le chercheur a évidemment pris soin de s’administrer ces piqûres d’abeille, à raison de cinq par jour, toujours entre 9h et 10h (prenant donc en compte les données les plus récentes en matière de chronobiologie), et en alternant le côté droit ou gauche du corps.

La douleur est la plus intense lorsque l’abeille plante son dard dans le cuir chevelu, l’extrémité d’un orteil, ou dans le bras. En revanche, rien ne va plus lorsqu’elle choisit de s’attaquer à une narine, la lèvre supérieure ou le corps du…pénis ! Ces trois dernières localisations s’avèrent même plus douloureuses que lorsque l’abeille s’en prend aux testicules, dont la peau est pourtant très fine.

L’emplacement de la piqûre était systématiquement précédée et suivie d’une piqûre « test » au bras, notée 5 sur une échelle visuelle de la douleur allant de 0 à 10. On rappelle que l’échelle visuelle analogique est un moyen fiable permettant au patient d’évaluer la douleur ressentie au moyen d’une réglette.

Michael Smith a ainsi évalué sa douleur à la piqûre d’abeille dans la narine, la lèvre supérieure et le pénis à respectivement 9, 8,7 et 7,3 sur l’échelle de la douleur. Et la douleur au scrotum ? Eh bien, elle a occasionné une sensation ressentie 7 sur 10.

Le nez et les lèvres sont des orifices, ce qui pourrait expliquer qu’ils aient un seuil douloureux de protection moindre que pour d’autres zones cutanées, fait remarquer le chercheur. Les piqûres à la narine sont spécialement violentes, provoquant immédiatement éternuements, larmes et écoulement nasal... Cliquez ICI pour lire l'article détaillé en entier.. ICI, vous trouverez un tableau récapitulant le niveau de douleur selon l'endroit de la piqüre...

Les résultats ont été publiés dans la revue PeerJ. Pour évaluer la douleur, Michael Smith s'est basé sur l'échelle Schmidt Sting Pain Index. C'est un échelle qui permet une auto-évaluation de la douleur pour les adultes et les enfants de plus de 10 ans.

Évaluation
Niveau de la douleur
0Aucune douleur
1 à 3Douleur légère (lancinante, ennuyeuse, interférant peu avec AVQ*)
4 à 6Douleur modérée (interfère significativement avec AVQ)
7 à 10Douleur sévère (déconnection; incapacité d'accomplir les AVQ)


* AVQ: Actes de la vie quotidienne.




S & A 11/apr/2014 - Wikipedia

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