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Les traumatismes se transmettent de génération en génération

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Les souris peuvent léguer les troubles du comportement causés par le stress à leur progéniture.


Les souris peuvent transmettre les conséquences de leurs traumatismes à leur progéniture. La transmission se fait via des petits morceaux de matériel génétique, appelés micro-ARN. Une équipe de chercheurs de l'EPFZ et de l'Université de Zurich vient de le démontrer dans une étude publiée dans Nature Neuroscience (lien en anglais).


La progéniture a le même comportement de stress que les parents alors qu'elle n'y a pas été exposée. FREDERICK FLORIN / AFP


Le stress conduit à un déséquilibre des micro-ARN dans le sang, le cerveau et le sperme, ont découvert les chercheurs. Les processus cellulaires pilotés par ces micro-ARN subissent ce déséquilibre, a indiqué l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich dans un communiqué. Les micro-ARN régulent en effet le génome dans les cellules. Par exemple, ils déterminent le nombre de copies produites d'une protéine particulière.

Les souris, qui ont été exposées à des situations stressantes, ont perdu en partie leur crainte naturelle des espaces ouverts et de la lumière. Or, leur progéniture a le même comportement alors qu'elle n'a pas été exposée au stress. Les pères transmettent ces informations par leur sperme.

En outre, les niveaux d'insuline et de sucre dans le sang étaient plus faibles chez ces souriceaux, comparé à ceux de leurs congénères dont les parents n'avaient pas connu de stress. "Nous avons pu démontrer pour la première fois que des expériences traumatisantes affectent le métabolisme et que ces changements sont héréditaires", a indiqué Isabelle Mansuy, principal auteur de l'étude, via le communiqué.

"Avec le déséquilibre des micro-ARN dans le sperme, nous avons découvert un support d'information par lequel des traumatismes peuvent être hérités", a poursuivi Isabelle Mansuy. Et ce sans aucune modification directe de l'information génétique. De l'ARN issu du sperme de souris traumatisées injecté à des souris normales produit les mêmes anomalies sur leurs descendants.

Sciences et avenir 16/4/2014

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