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birdy1972

Le code génétique de la mouche tsé-tsé enfin décrypté

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Dix années de travail. C'est le temps qu'il aura fallu à une équipe internationale de chercheurs pour décrypter le code génétique de la mouche tsé-tsé*. Des travaux publiés  vendredi 25 avril dans la revue [i]Science[/i].

L'annonce faite jeudi 24 avril donne un nouvel espoir dans la lutte contre la maladie du sommeil et contre l'une des maladies parasitaires du bétail les plus dévastatrices d'Afrique subsaharienne.

La mouche Tsétsé est responsable de la maladie du sommeil chez lhomme et de la trypanosomiase du bétail. Deux maladies potentiellement mortelles. Geoffrey M. Attardo

Cette mouche, également appelée Glossina morsitans est tout à fait singulière sur le plan biologique. "Contrairement à d’autres vecteurs chez lesquels seule la femelle pique pour se nourrir de sang, les deux sexes sont hématophages", indique l’Institut de recherche pour le développement (IRD).

Surtout, cet insecte "possède un mode de reproduction très singulier , comparable à celui des mammifères. Elle ne pond pas d’œufs, mais donne naissance à une larve développée après une dizaine de jours de gestation dans son utérus, pendant laquelle elle nourrit sa progéniture avec une sécrétion lactée."

La mouche tsé-tsé est vectrice des parasites qui causent la trypanosomiase humaine africaine (TDA, lire à ce propos Découverte clé dans la maladie du sommeil), plus connue sous le nom de maladie du sommeil. Elle est également responsable de la trypanosomiase du bétail, également appelée "Nagana", maladie souvent mortelle qui affecte près de 3 millions de bêtes chaque année. (Photo Adrian Custer, CC-BY-SA-3.0-migré)

Les parasites véhiculé par la mouche tsé-tsé réduisent la fertilité, la prise de poids et la production de lait du bétail. Affaiblis, les animaux ne peuvent plus être utilisés pour défricher les terres ou pour le transport.

Il n'existe aucun vaccin pour les humains ou le bétail, car le parasite est capable de contourner le système immunitaire des mammifères, selon les scientifiques.

La lutte antivectorielle - contre la mouche vectrice de la maladie - demeure pour l’heure le seul moyen de rompre le cycle de transmission.  Les efforts réalisés en ce sens ont permis  de faire baisser le nombre de cas de 40.000 en 1998 à moins de 10.000 en 2009. Mieux, en 2012, seuls 7216 cas ont été recensés selon l'OMS.

Le séquençage de l’ADN de la mouche tsé-tsé devrait ouvrir la voie à de nouvelles perspectives de lutte contre ce vecteur et offre l'espoir d'éradiquer un jour les maladies dont elle est responsable.

* Le mot « tsé-tsé vient de la langue tswana, parlée dans plusieurs pays d'Afrique australe et signifie « mouche qui tue le bétail ».


Retrouvez cet article sur : S et A 25AVR2014

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