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Admin-lane

Les plages corses et italiennes recouvertes d'une étrange nappe bleue

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Les Corses ont d'abord cru à un nouveau scandale de pollution maritime. En effet, depuis quelques jours, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer (Cross Med) est assailli d'appels pour signaler d'immenses nappes dérivantes aux reflets d'hydrocarbure. La gendarmerie a également été alertée de la présence de ces «tâches bleutées» sur certaines plages, notamment sur la côte ouest du Cap-Corse et au Sud de Sartène.

Place de Sabaudia (Italie), le 2 mai. Les plages corses et italiennes font face depuis quelques jours à une invasion de vélelles, de petits organismes bleus qui ressemblent à des méduses

 LeParisien.fr/Aurélie Rossignol - Place de Sabaudia (Italie), le 2 mai. Les plages corses et italiennes font face depuis quelques jours à une invasion de vélelles, de petits organismes bleus qui ressemblent à des méduses. (capture écran YouTube)

Mais pas d'inquiétude à avoir selon France 3 Via Stella, l'île de Beauté fait simplement face à une invasion de vélelles. Ces petits animaux bleus ressemblent fortement à des méduses et peuvent virés marrons, voire noirs, à la surface de l'eau.

Photo Jymm / Domaine public, prise dans la baie des Trépassés, Roscoff, Finistère (France) lors d'un échouage massif de Velella velella

Selon la chaîne, même la capitainerie de Propriano (Corse-du-Sud) s’est fait surprendre et a signalé vendredi «une nappe de pollution entre la Botte de Campomoro et Portigliolo». Soit plus de 20 km en mer qu'un hélicoptère a survolés avant d'identifier les fameuses vélelles. Cette espèce peu connue est également appelée barque de Saint-Jean ou barque de Saint-Pierre en Italie. Avec leur triangle central qui ressemble à une voile, les vélelles ont tout d'un petit navire d'environ 5 centimètres. Pas de panique, elles ne sont absolument pas urticantes.

Francesco Furlan 1/5/2014


Vendredi, les colonies de vélelles ont également atteint les côtes italiennes. Entre Rome et Naples, la plage de Sabaudia en est infectée. Selon le site h24notizie.com, le phénomène est rare mais pas unique. Généralement, une telle invasion attire de nombreuses espèces de poissons près des côtes. Les vélelles sont ainsi souvent utilisées comme appâts par les pêcheurs professionnels.

Cinq jours auparavant, les barques de Saint-Pierre envahissaient la Sicile. Selon l'association environnementale Marevivo, le nombre des échouages de vélelles a considérablement augmenté ces dernières années.

Certains s'en félicitent, y voyant là un signe d'une meilleure maîtrise des déchets dans l'eau, les vélelles préférant les eaux propres. D'autres l'expliquent par la disparition de la tortue de mer, l'un de ses principaux prédateurs. Enfin, certains chercheurs s'inquiètent de trop fortes concentrations de colonies qui pourraient avoir un impact négatif sur l'écosystème marin, cet organisme étant un prédateur de plancton et d'oeufs de poisson.

 Des vélelles, qui ressemblent à s'y méprendre à des méduses, sont arrivées en masse sur la plage des Marinières, à Villefranche. Jean-Claude Schambacher

L'an passé déjà, Nice Matin rapportait au printemps une invasion de vélelles à Cannes et à Villefranche. Mais rien de comparable avec le phénomène observé cette année sur les plages italiennes.

 Les vélelles ne sont pas les seules à provoquer à l'occasion le phénomène de "flotte bleue".  Le biologiste marin Alister Hardy a décrit sous le nom de "The Blue Fleet" (la flotte bleue) la vélelle (Velella velella) ainsi que deux autres cnidaires : la porpite (Porpita porpita) et la physalie (Physalia physalis). Si la vélelle et sans danger, en revanche la physalie possède de très longs et fins tentacules qui peuvent dépasser 40 mètres de long et qui provoquent de graves brûlures. Les lésions urticantes provoquées par les Physalia peuvent entraîner un collapsus cardiovasculaire. (Photo Physalia physalis. NOAA / domaine public)


 Bien que ressemblant à une méduse, Porpita porpita est en fait une colonie de polypes appartenant au groupe des hydraires (Hydrozoa). Cette colonie se présente sous la forme d'un petit flotteur discoïde de 5 cm de diamètre maximum. De couleur bleu foncé, la zone centrale de ce disque est parcourue par un quadrillage de rainures radiales et de cercles concentriques. La bande extérieure de ce disque est de couleur bleu turquoise et transparente. Sous ce disque flotteur, qui est en fait un polype modifié, sont suspendus de nombreux polypes spécialisés dont la dernière rangée est constituée de polypes urticants jouant un rôle dans la défense et la nutrition de la colonie, les dactylozoïdes de couleur bleue. Ils mesurent de 1 à 10cm. Bien que proche des siphonophores et souvent rapprochée des physalies, la porpite est en principe inoffensive pour l'homme. Si ses cnidocytes sont redoutables pour les proies du zooplancton, ils le sont beaucoup moins pour la peau humaine. Cependant, après avoir manipulé une porpite, même échouée, il faut veiller à ne pas porter les doigts à la bouche ni aux yeux. Certaines personnes plus sensibles peuvent présenter de sérieuses irritations. (Photo d'une porpite Bruce Moravchik (NOAA) / Domaine public)




Le Parisien 3/5/2014 - Wikipedia - DORIS

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C'est bizarre mais ça fait joli. Heureusement qu'il n'y a pas beaucoup de risques pour les gens.

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