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SUISSE : inquiétudes sur la santé des chamois

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La population des chamois en Suisse baisse depuis une dizaine d'années, passant de plus de 97'000 en 2005 à un peu moins de 92'000 en 2012. Ce recul touche tout l'Arc alpin. Les raisons de cette baisse ne sont pas claires. Cantons et Confédération vont se réunir dans les mois à venir pour analyser la situation.

"Lors d'une discussion en novembre dernier avec les cantons, nous avons constaté que les chamois ne se portent pas bien en ce moment", a indiqué à l'ats Reinhard Schnidrig, chef de la section Faune sauvage et biodiversité en forêt à l'OFEV, revenant sur un article du "Walliser Bote" de cette semaine.

Yves Belnou 15/6/2011


Il a été décidé d'organiser une journée spéciale sur cet animal emblématique des Alpes en 2014 avec les cantons concernés, soit plus de la moitié de la Suisse. Le chamois vit principalement dans les cantons du Valais (22'000, chiffres de 2012), des Grisons (24'000), de Berne (13'400) et du Tessin (10'500), mais on le trouve aussi en moindre quantité dans l'Arc jurassien.

Les travaux en vue d'une étude seront lancés à l'issue de cette discussion générale. Il s'agira notamment de savoir quels domaines doivent être analysés. Les causes pour expliquer ce recul sont en effet multiples et diffèrent de région en région, voire se combinent entre elles, selon le responsable de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

Les maladies ont leur part de responsabilité: plusieurs troupeaux ont été touchés par la kératoconjonctivite infectieuse ou cécité des chamois. Mais d'autres facteurs, moins évidents, peuvent être pointés du doigt. "Il faudra peut-être aussi revoir la gestion cynégétique du chamois", souligne Reinhard Schnidrig.

La planification pour la chasse délimite des réserves franches. Or dans certaines zones, les cerfs sont devenus trop nombreux, ce qui a entraÎné une concurrence avec le chamois. Les deux ongulés partagent le même territoire et recherchent la même nourriture. La situation devient particulièrement critique en hiver pour ces bêtes.

La chasse joue également un rôle: pour limiter les dommages causés par le gibier au rajeunissement des forêts, des autorisations de tirs ont été étendues ces dernières années, ce qui a sans doute conduit à une forte pression de la chasse, poursuit le responsable haut-valaisan. La région de Conches paie peut-être aujourd'hui le prix d'une chasse plus intense.

Pour David Clavadetscher, directeur de ChasseSuisse, le rythme de reproduction du chamois, est aussi certainement en cause. Une femelle ne met bas qu'une fois âgée de 3-4 ans et n'a qu'un petit par année. En outre, la mortalité chez les jeunes peut s'élever jusqu'à 50% en hiver. Ces éléments expliquent la lenteur du renouvellement de l'espèce.

Lapin25220 1/9/2011



Romandie 23/5/2014

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