Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Soigner l'anxiété et l'angoisse avec les plantes (phytothérapie)

Messages recommandés

Et si certaines plantes étaient aussi efficaces que les anxiolytiques, effets secondaires et dépendance en moins ? Les conseils du Dr Daniel Scimeca.


 Le Dr Scimeca prescrit régulièrement la passiflore à ses patients anxieux ou angoissés. ©️ François Gilson/Photononstop/AFP


Près de 80 millions. C'est le nombre de boîtes d'anxiolytiques consommées chaque année par les Français pour traiter les troubles anxieux. Trop de personnes y ont recours, a encore alerté l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) dans son récent rapport à propos des benzodiazépines - les molécules-phares des anxiolytiques (alprazolam, bromazépam, zolpidem...). Alors que le recours à ces traitements ne devrait pas excéder quelques semaines, les temps d'utilisation sont en moyenne cinq fois supérieurs et s'étalent parfois sur plusieurs années ! Pourtant, les risques sont connus : somnolence, troubles du comportement, nervosité et, surtout, dépendance avec les problèmes de sevrage associés (insomnies, céphalées, anxiété importante, douleurs, tensions...).

L'Agence de santé s'est aussi inquiétée de la forte consommation de ces médicaments chez les personnes âgées, et plus particulièrement les femmes : un tiers des femmes de plus de 65 ans sont sous benzodiazépine anxiolytique. Chez les personnes âgées qui suivent ces traitements, on note plus de risques de chute et de perte de mémoire, voire de démence. 

Avant d'en arriver là ou pour sortir de la dépendance aux anxiolytiques, la phytothérapie - la médecine par les plantes - a toute sa place pour accompagner efficacement et sans effets secondaires les personnes angoissées, explique le Dr Daniel Scimeca, médecin et président de la Fédération française des sociétés d'homéopathie.

Passiflore, aubépine et valériane, sont le trio gagnant des plantes les plus utilisées.

Le point 24/5/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
 "La passiflore est vraiment le Lexomil des plantes", explique le Dr Scimeca, qui prescrit régulièrement cette plante à ses patients anxieux ou angoissés. (Photo Passiflora caerulea Migas CC BY-SA 3.0)

Découverte par les missionnaires chrétiens en Amérique du Sud, la passiflore (Passiflora incarnata) doit son surnom de "fleur de la Passion" à son coeur en forme de croix, entouré par douze pétales, selon la légende (dans les faits, le nombre de pétales semble assez aléatoire). 

 Aujourd'hui, c'est la plante-phare des états nerveux et anxieux et elle est reconnue pour cet usage par l'OMS (Organisation mondiale de la santé) sans effet secondaire notoire, même si, par prudence, comme pour de nombreuses plantes, elle est déconseillée aux moins de douze ans et aux femmes enceintes(Photo Passiflora serratifolia Kurt Stüber CC BY-SA 3.0)

En cas de conduite automobile, il faut également être vigilant, car elle a un effet sédatif léger

 On peut trouver cette plante sous différentes formes, mais le Dr Scimeca la conseille plutôt sous forme de nébulisat (gélules) en pharmacie à raison de 3 gélules par jour (une matin, midi et soir). La passiflore peut être prise au long cours (par exemple, 20 jours par mois), mais, "comme toutes les plantes, rappelle le médecin, des effets secondaires sont possibles, au niveau du foie notamment, et il convient de faire des pauses une quinzaine de jours et d'être suivi médicalement". (Photo Variété de passiflores de couleur rose, Gildorack  CC BY-SA 3.0)

On l'utilise aussi sous la forme d'un complexe homéopathique bien pratique, Passiflora composé, à raison de cinq granules 3 à 4 fois par jour.

 Pour les personnes sous anxiolytiques, la passiflore est une aide appréciable pour réduire puis arrêter la consommation de benzodiazépines. Dans ce cas précis, elle est souvent accompagnée par la ballote fétide (Ballota nigra), aux propriétés assez proches (les quantités proposées sont alors généralement de 2 gélules par jour). Bien souvent, le sevrage prendra de un à plusieurs mois et se fera toujours sous suivi médical. Bien accompagnées, 100 % des personnes peuvent réussir ce sevrage ! (Photo Passiflora-caerulea : zoom sur les étamines et le pistil,  Migas CC BY-SA 3.0)

 A noter :  En pharmacologie, la passiflora incarnata possède plusieurs alcaloïdes notamment des inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO) et des sédatifs légers. Pour les maladies liées à la tension nerveuse et au stress, la passiflore en comprimés ou en solution buvable est un sédatif général. (principes sédateurs : Apigénine, Maltol, Niacine, Stigmastérol). Il y a de nombreuses espèces de passiflores (plus de 530) : Cliquez ICI. pour plus d'informations. (Photo Ballota nigra subsp. meridionalis, Aroche CC BY-SA 3.0)

Conseils d'utilisation de la ballote : La ballote possède des propriétés anxiolytiques et antidépressives mises à profit en cas de nervosité, d'anxiété, d'angoisse et de troubles nerveux notamment chez les femmes au moment de la ménopause. La ballote est aussi reconnue pour ses propriétés sédatives. On l'utilisera pour favoriser l'endormissement chez les anxieux. Dénuée de toxicité, on peut l'employer chez les enfants et comme alternative aux benzodiazépines. Antispasmodique puissant, la ballote est traditionnellement utilisée pour calmer les quintes de toux mais aussi pour lutter contre les spasmes digestifs douloureux. Pour une synergie d'action, la ballote peut être associée au magnésium.

Partie utilisée de la plante : les sommités fleuries.

Cette plante est utilisée contre : l'insomnie, l'anxiété, la nervosité, la dépression, l'angoisse, les spasmes digestifs.

Le Point 24/5/2014 - WIKIPEDIA - WIKIPEDIA

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'aubépine (Crataegus monogyna) et la valériane (Valeriana officinalis) sont également souvent proposées en association avec la passiflore. 

 - L'aubépine est plus spécifique des palpitations de stress et des anxiétés nocturnes avec insomnie. (Photo Crataegus monogyna -aubépine- Kpjas CC BY-SA 3.0). De nombreuses espèces existent. Cliquez ICI

Ses principales propriétés médecinales : Les fleurs sont utilisées comme hypotenseur, antispasmodique et sédatif. En revanche, les feuilles sont tonicardiaques. Il est donc préférable de ne pas mélanger feuilles et fleurs dans une même infusion ou tisane. Pour tout savoir ou presque sur l'aubépine (volet officinal), cliquez ICI.

L'aubépine peut très rarement avoir un effet paradoxal chez certaines personnes et provoquer au contraire des palpitations et des insomnies

 - La valériane complète son action sur les troubles du sommeil et s'avère aussi utile pour l'anxiété des fumeurs ou lors de l'arrêt du tabac. (Image  Valeriana officinalis, Franz Eugen Köhler, Köhler's Medizinal-Pflanzen / domaine public)

Elle est utilisée depuis l'Antiquité pour favoriser le sommeil, diminuer l'anxiété et atténuer la nervosité. 

Son appellation d'"herbe aux chats" est due à l'attirance de ces animaux pour son odeur : alors qu'elle semble agir comme un calmant sur l'homme, son influence est inverse sur les chats. En fait, elle provoquerait un état proche de l'euphorie éthylique ou cannabique chez ces félins.

Parties utilisées : La « racine de valériane » est inscrite à la pharmacopée européenne. Il s'agit des organes souterrains, c'est-à-dire du rhizome, des racines et des stolons de l'espèce prise dans son sens large. La même Pharmacopée décrit les spécifications de l'extrait hydro-alcoolique, de l'extrait aqueux sec et de la teinture de valériane. Les feuilles sont utilisées pour faire du purin. Les fleurs entrent dans la composition de la préparation 508 utilisée par les agriculteurs biodynamistes.

Propriétés médecinales : La racine de valériane est réputée sédative. 

En France, la seule indication qui peut être officiellement revendiquée pour un médicament à base de plantes contenant de la valériane est « traditionnellement indiqué dans le traitement symptomatique des états neurotoniques des adultes et des enfants, notamment en cas de troubles mineurs du sommeil. L'usage de la valériane n'est pas recommandé en cas de grossesse ou d'allaitement.

Enfin, la valériane est fréquemment employée en association avec d'autres espèces végétales réputées sédatives : aubépine, passiflore, mélisse, etc...

 Enfin, certaines plantes plus spécifiques pourront compléter l'action de ce trio gagnant. Par exemple, pour les femmes au syndrome prémenstruel marqué ou en période de ménopause, le houblon (Humulus lupulus) jouera un rôle de régulateur hormonal efficace pour atténuer les angoisses. À cet effet, on le propose généralement durant les dix premiers jours du cycle de la femme à raison de 2 gélules (nébulisats en pharmacie) matin et soir. (Image Humulus lupulus Franz Eugen Köhler, Köhler's Medizinal-Pflanzen / domaine public)

Outre son utilisation pour aromatiser la bière (inflorescences femelles et cônes), il a aussi sa place dans la pharmacopée. La partie utilisée est l'inflorescence femelle, le lupulin. Ses propriétés : sédatif, facilite la digestion, fébrifuge, soigne l'irritabilité, il est aussi connu pour avoir un effet régulateur sur le système pileux, il réduit la chute de cheveux et il diminue l'excès de pilosité. C'est une plante tonique et stomachique à essence sédative. Le lupulin, administré sous forme de poudre, a une action galactogène du fait de la présence d'hormone (phytoœstrogène).

Le lupulin présent dans les cônes de houblon mur contient des acides (alpha et beta) responsables de son amertume. Les acides alpha (humulone (35 à 70 %), cohumulone (20 à 65 %) et adhumulone (10 à 15 %)) sont importants en brasserie car ils contribuent à la stabilité de la mousse de la bière et servent aussi comme agents conservateurs. Ces composés amers facilitent par ailleurs la digestion et participent avec l'huile essentielle présente dans les cônes au pouvoir sédatif du houblon.

Le Point 24/5/2014 - wikipedia - wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Pour les enfants, il est toujours plus délicat d'avoir recours aux médicaments, même lorsqu'il s'agit de plantes dont on sous-estime souvent la puissance. 

 En cas d'anxiété se traduisant par des insomnies ou une sensibilité intestinale, les enfants pourront prendre sans danger du coquelicot (Papaver rhoeas) à raison d'une demi-gélule de nébulisat matin et soir diluée dans une compote, par exemple, voire en tisane le soir. (Image Papaver rhoeas, Franz Eugen Köhler, Köhler's Medizinal-Pflanzen  / domaine public)

Comme tous les pavots, le coquelicot a des effets narcotiques dus aux alcaloïdes qu'il contient. En phytothérapie, on utilise ses pétales séchés, dont on fait le plus souvent des tisanes. Ses effets apaisants se font sentir sur l'adulte, mais surtout sur les jeunes enfants (on mélangeait autrefois du coquelicot à la bouillie des enfants pour faciliter leur sommeil). Par ses propriétés émollientes, sédatives et béchiques, le coquelicot est un calmant de la toux et des irritations de la gorge. Il est alors utilisé sous forme de pastilles à sucer. Il existe un sirop de coquelicot.

 Le jasmin jaune de Virginie (Gelsemium sempervirens) est une autre plante emblématique de tous les états de stress. Adaptée aux enfants, aux étudiants comme aux adultes, elle est bien connue des homéopathes qui la prescrivent pour toutes les formes d'anxiété, de stress ou de trac d'anticipation (Gelsemium 9 CH à raison de 3 granules une à quatre fois par jour généralement). (Photo Gelsemium sempervirens, H. Zell  CC BY-SA 3.0) La plante permet de fabriquer un remède homéopathique, du même nom, auquel on a recours en cas de grippe, de trac ou d'anxiété.

Plus globalement, une bonne hygiène de vie - alimentation saine, exercice physique, respect des besoins de sommeil et des rythmes, vie sociale, utilisation raisonnable des nouvelles technologies... - s'avère souvent salutaire en cas d'angoisse et d'anxiété (officiellement, on parle d'"états d'angoisse généralisée"). De même, le recours aux thérapies comportementales et cognitives (TCC) auprès d'un thérapeute confirmé permet de mieux comprendre ses émotions et comportements et de faire ainsi baisser la pression.

Le Point 24/5/2014 - wikipedia - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...