Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Les manchots pas tous égaux devant le réchauffement climatique

Messages recommandés

Deux des trois espèces de manchots de la péninsule Antarctique sont menacés par le changement climatique.

Le réchauffement climatique en cours risque d'être fatal à certaines espèces de manchots de l'Antarctique, mais pas à d'autres, affirment des chercheurs dans une étude publiée jeudi 13 juin.

 Des observations avaient déjà mis en évidence, mais sans pouvoir l'expliquer, le déclin des populations de manchots Adélie et de manchots à jugulaire, mais à l'inverse l'augmentation des manchots papous. Ces derniers étendent même leur aire géographique. (Photo manchots à jugulaire (Pygoscelis antarcticus) - NOAA / domaine public)

Les populations de manchots s'étaient considérablement accrues à la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 11.000 ans, mais la hausse des températures menace désormais leurs sources de nourriture, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Scientific Reports.

Avec la fin de l'ère glaciaire, "il y a eu moins de glace autour de l'Antarctique, ce qui a été bénéfique pour ces manchots car cela leur a offert de nouveaux territoires de reproduction", explique à l'AFP Gemma Clucas, de l'Université britannique de Southampton. (Photo manchot Adélie (Pygoscelis adeliae) sur son nid. Samuel Blanc. CC BY-SA 3.0)

"Mais on assiste actuellement à un changement climatique qui réduit encore davantage cette glace, et c'est mauvais pour les manchots Adélie et les manchots à jugulaire qui n'ont plus assez de nourriture", souligne-t-elle.

 Ces deux espèces consomment principalement du krill, de petites crevettes vivant dans les eaux froides qui se nourrissent elles-mêmes des algues poussant  sous la glace. (Photo Krill (Euphausia superba) - Uwe Kils CC BY-SA 3.0)

 Les pygmées papous, eux, ont un régime alimentaire beaucoup plus varié, notamment des poissons et des calmars qui sont moins affectés que le krill par le réchauffement des océans. (Photo manchot pygmée (Eudyptula minor) - Tanya Dropbear / Flickr / CC BY-SA 2.0)

 "Ce qui se passe en ce moment, c'est un retour de manivelle : s'il est excessif, le réchauffement cesse d'être un bienfait pour deux des trois espèces de manchots de la péninsule Antarctique", résume Michael Polito, de l'Institut océanographique Woods Hole, co-auteur de l'étude. (Photo manchot papou  (Pygoscelis papua) - Samuel Blanc  CC BY-SA 3.0)

"Nos recherches montrent très clairement comment un seul et unique changement dans l'environnement, en l'occurrence le réchauffement, peut avoir des conséquences différentes au fil du temps", note-t-il.


RTL 13/6/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ces animaux emblèmes de l'Antarctique pourraient s'adapter plus facilement que prévu au réchauffement climatique.


Un manchot empereur (Aptenodytes forsteri) en Antarctique. Samuel Blanc CC BY-SA 3.0


On a longtemps pensé que le manchot empereur (Aptenodytes forsteri) était un animal philopatrique, c'est-à-dire qui a tendance à retourner sur le même site chaque année pour y nicher. Mais des études menées par satellite révèlent que le manchot n'est pas si fidèle que ça.

Une recherche menée par l'université du Minnesota, et comprenant d'autres scientifiques, a observé six cas en trois ans de colonies de manchots ayant changé de site de nidification, ainsi que l'apparition d'une nouvelle colonie sur un site habituellement désert. Ces mouvements inhabituels pourraient révéler un début de relocalisation de ces oiseaux.

En Antarctique, le manchot empereur est encore le roi. Et le roi se porte bien : une étude de 2012 faisait état de la présence d'au moins 595.000 individus installés sur la banquise. Mais la tendance actuelle à la fonte des glaces peut constituer une menace pour la survie des colonies. Aussi, la constatation faite par les chercheurs constitue plutôt une bonne nouvelle. Ces derniers pensaient que la désertion observée de certains sites de nidifications signait la disparition d'une colonie.

Aujourd'hui, ils envisagent la possibilité que les manchots puissent tout simplement déménager ! " Nous venons d'apprendre quelque chose d'inattendu, et nous devons repenser la façon dont nous interprétons les fluctuations des colonies" constate Michelle La Rue, principale auteure de l'étude publiée dans la revue Ecography.

Ces nouvelles données sur les populations de manchot proviennent d'images satellite haute définition. Grâce à une nouvelle technique les chercheurs ont pu augmenter la résolution des images pour faire la différence entre les manchots, la glace et l’ombre et les traces de guano.

Sciences et avenir 21/6/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
À cause de la fonte des glaces en Antarctique, une colonie de Manchots empereurs sur cinq devrait disparaître d'ici la fin du siècle.

Rendu célèbre en 2005 grâce au film La Marche de l'empereur, le Manchot empereur est l'oiseau le plus grand et le plus lourd de toutes les espèces de manchot. Mais l'ancienne star des écrans, qui vit exclusivement en Antarctique, s'apprête à vivre des moments difficiles.



Manchot empereur en Antarctique. Photo Samuel Blanc CC BY-SA 3.0


Ses colonies vont en effet péricliter d'ici 2100 sous l'effet du réchauffement climatique, ont prévenu dimanche des chercheurs. Ils recommandent que cet oiseau emblématique soit classé comme une espèce menacée et que des mesures soient prises pour protéger son habitat au pôle Sud.

Une nouvelle étude met en lumière le rôle crucial de la glace de mer pour ce manchot, qui y pond et y élève ses petits. La même glace lui assure sa subsistance en abritant ses proies - poissons et petits crustacés - et en maintenant ainsi la chaîne alimentaire dont il dépend. Le recul de la glace de mer provoqué par le réchauffement climatique se traduirait par le déclin de l'intégralité des quarante-cinq colonies de Manchots empereurs connues à ce jour, selon une simulation effectuée pour cette étude.

"Au moins les deux tiers des colonies devraient avoir diminué de plus de 50 % par rapport à leur taille actuelle", préviennent les auteurs dans la revue britannique Nature Climate ChangeLa trajectoire de chaque colonie est différente, mais "d'après les projections, la population globale devrait avoir diminué d'au moins 19 %" en 2100, après avoir progressé de 10 % en moyenne d'ici à 2048


 Le Manchot empereur (Aptenodytes forsteri) ne fait pas partie des espèces protégées par l'Union internationale pour la conservation de la nature. ©️ Adélie Land - AFP


Les chercheurs estiment que ce sont les colonies situées entre la mer de Weddell, à l'Est, et l'océan Indien, à l'Ouest, qui subiront le déclin le plus marqué, tandis que celles de la mer de Ross seront les plus épargnées. D'après leurs calculs, la population de manchots de la mer de Ross continuera même à augmenter jusqu'en 2100, avant de régresser après cette échéance.

"Nos résultats indiquent qu'au moins 75 % des colonies de Manchots empereurs sont au minimum vulnérables au regard des variations futures de la glace de mer et que 20 % d'entre elles seront probablement presque éteintes d'ici 2100", souligne l'étude. 

À la lueur de ces résultats, les chercheurs estiment que le Manchot empereur "mérite pleinement un statut d'espèce menacée par le changement climatique", en référence à la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). L'oiseau antarctique y est actuellement classé comme espèce "presque menacée", avec une population considérée comme "stable".

Le Point 30/6/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
C'est une véritable course contre la montre qui a lieu en Afrique du Sud pour endiguer la disparition mystérieuse des manchots du Cap. Une chose est sûre : l'homme a sa part de responsabilités.

Dans les eaux froides et limpides de la plage de Boulders au Cap (Afrique du Sud), les manchots nagent parmi les touristes. Cette vision idyllique de la cohabitation entre l'homme et le monde animal masque pourtant une tout autre réalité : ces palmipèdes sont menacés de disparition

 Colonie de manchots du Cap à Boulders Beach. Remi Jouan ccby-sa3.0

La faute du changement climatique ? Les manchots du Cap, qui émettent de petits cris rauques semblables aux braiments d'ânes, vivent uniquement en Afrique du Sud et en Namibie voisine. Ils se nourrissent de bancs de poissons évoluant dans le courant froid de Benguela qui remonte la côte ouest du continent depuis l'Afrique du Sud. Mais de 2004 à 2014, le nombre de couples reproducteurs a chuté de 90% dans les colonies sud-africaines au nord du Cap, passant d'environ 32.000 à quelque 3.000, selon des chiffres officiels

Ces oiseaux paient le prix du changement de comportement de leur principale proie, les sardines et les anchois. Les bancs de poissons se sont déplacés vers le sud et vers l'est, s'éloignant des colonies de manchots situées sur la côte ouest de l'Afrique.

Le débat fait rage parmi les scientifiques sur la ou les raisons de cette évolution : ils avancent le rôle possible de la surpêche et du changement climatique. "La répartition des poissons a de toute évidence changé, mais la cause de cette modification reste un grand mystère", estime Rob Crawford, scientifique au ministère sud-africain de l'Environnement. "La surpêche et le changement climatique sont les deux principales hypothèses avancées, mais il est très difficile de déterminer si l'une des deux prime sur l'autre", dit-il à l'AFP. 

 90% de la population de manchots sud-africaine a disparu en l'espace de seulement 10 ans. ©️ Wayne77 ccby-sa3.0

"La région qui était plus favorable à la reproduction des anchois et des sardines s'est modifiée en raison des changements de température à la surface de la mer dans les années 90 et au début des années 2000", estime de son côté Richard Sherley, chercheur à l'université anglaise d'Exeter et expert du manchot du Cap. Sans pouvoir affirmer que le changement climatique soit responsable du déclin de la population de manchots, "nous estimons qu'il joue un rôle important", avance-t-il auprès de l'AFP.

Une certitude s'impose cependant : l'homme est responsable du fort déclin initial des manchots du Cap, classés parmi les espèces en danger de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Les habitants de la côte ont longtemps consommé les œufs de manchots. Leur ramassage est interdit depuis 1967, mais leur nombre continue à baisser

Dans les années 1920, on comptait un million de paires reproductrices en Afrique du Sud, contre tout juste 19.000 en 2012, selon le ministère de l'Environnement. L'une des colonies traditionnelles les plus touchées est celle de Robben Island, l'île tristement célèbre pour avoir abrité les geôles de Nelson Mandela et des principaux combattants de l'apartheid.

La population de manchots du Cap en Namibie a également baissé de façon drastique, passant de 12.162 couples reproducteurs en 1978 à 4.563 paires en 2008, selon l'organisation Birdlife International. 

En Afrique australe, des scientifiques envisagent désormais une solution radicale pour tenter de sauver les manchots du Cap : les déménager et établir une nouvelle colonie sur la côte sud, plus proche de leurs sources de nourriture

Pour éviter tout traumatisme à ces oiseaux noirs et blancs incapables de voler, tout sera fait pour donner l'illusion que la colonie existait déjà, explique l'organisation Birdlife South Africa, à l'origine du projet. Des sons enregistrés seront diffusés, des leurres seront posés et des miroirs installés pour laisser croire aux manchots qu'ils sont bien plus nombreux qu'en réalité.


Sciences et avenir 7/12/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...