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Dérèglement climatique: Fabius en appelle aux investisseurs internationaux

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Aix-en-Provence (AFP) - Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a lancé dimanche un cri d'alarme sur le risque de dérèglement irréversible du climat, appelant les investisseurs internationaux à financer les énergies vertes.

"Au-delà de 2 degrés (de réchauffement, NDLR) ce sera le chaos climatique et personne: aucun particulier, aucune entreprise, aucune nation, aucune commune ne sera épargnée", a déclaré M. Fabius à l'occasion des rencontres économiques d'Aix-en-Provence, qui ont réuni sur trois jours quelque 3.000 personnes et 230 conférenciers de 35 pays.

 Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius (g) et son homologue norvégien Borge Brende à Ny-Alesund, sur l'île de Spitsbergen en Norvège le 3 juillet 2014 (c) Afp

"Depuis le début de la révolution industrielle, les énergies fossiles ont été le principal moteur de la croissance ou en tout cas son accompagnateur et ce modèle arrive à épuisement non pas, comme on le dit parfois, à la fin de ce siècle. Mais, assez rapidement, il détruira plus de richesses qu'il n'en crée", a dit le ministre, ajoutant qu'il n'était plus question de "réchauffement", de "changement" mais de "dérèglement climatique".

"J'ai voulu profiter du fait que beaucoup de responsables sont réunis ici pour lancer une sorte d'appel (...) aux investisseurs privés et institutionnels - je pense aux fonds souverains, fonds de pension, sociétés financières - à investir là où à long terme se trouve leur intérêt réel, parce que je pense que c'est de là que viendra l'essentiel des moyens nécessaires", a déclaré M. Fabius.

Il a proposé de fixer un objectif de 10% des portefeuilles traditionnels consacrés à l'économie verte en 2020 contre 1% actuellement.

"Des investissements massifs et pertinents" sont nécessaires, a déclaré M. Fabius, plaidant pour la "réorientation" dans les décennies qui viennent "d'un peu plus de 1.000 milliards d'euros qui sont "actuellement investis à hauteur de 80% vers les énergies fossiles contre 20% pour les renouvelables et de faire basculer cela progressivement".

Il s'est également adressé aux pouvoirs publics, "dont le gouvernement français", qui doivent "mettre en place un cadre clair et stable dans le temps" pour "sécuriser la rentabilité" de tels investissements et doivent aussi "stopper les subventions aux énergies fossiles".

Et aux entreprises: "l'empreinte carbone des entreprises doit être publiée, évaluée et devenir un critère d'appréciation". "Notamment, et j'espère ne pas ébranler les colonnes du temple, par les agences de notation", a-t-il lancé.

La France accueillera la 21e conférence climat en 2015.

Sciences et avenir 6/7/2014

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