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Admin-lane

Un étonnant cnidaire : l'Hydre

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Dans la famille des cnidaires, il existe un petit animal presque immortel. Lorsqu'elle est éclatée en petits morceaux, l'Hydre est capable de se régénérer grâce à des cellules contenues dans sa tête.

Hydra viridis Oinari-san / domaine public

Hydre est un genre d'animal de l'embranchement des cnidaires (les cnidaires sont des animaux relativement simples, spécifiques du milieu aquatique ; on y retrouve, entre autres, les coraux, les anémones de mer et les méduses).

L'hydre ou Polype d'eau douce est un pluricellulaire complexe d'apparence végétale. Les généticiens considèrent ce polype comme immortel, notamment grâce à ses capacités régénératrices.

En France, on connaît trois espèces : Hydra fusca, l'hydre brune, Hydra grisea l'hydre grise, et Hydra viridis (=Chlorohydra viridissima) l'hydre verte dont la couleur est due à des chlorelles symbiotiques.

L'hydre est un organisme assez petit (il peut atteindre 15 mm), qui n'a pas de squelette. C'est un polype vivant en eau douce à la différence de 99 % des cnidaires qui sont marins. Au moindre contact, le polype peut se rétracter au point de ne plus former qu'un petit amas de 2 à 3 mm, peu visible.

Il possède 6 à 10 tentacules urticants entourant la bouche-anus et régénère rapidement les parties qui lui sont enlevées. Un polype s'accroche généralement par son pied au milieu environnant mais il peut aussi migrer et se suspendre à la surface de l'eau par tension superficielle (le pied au sec et le reste du corps dans l'eau). Le corps de l'hydre est formé d'un tube, comportant une ouverture à une extrémité, entourée de tentacules et fermé à l'autre extrémité. Ces deux extrémités sont nommées respectivement la tête et le pied (ou sole de fixation). La partie médiane du corps est renflée. La colonne gastrique comporte deux feuillets, appelés ectoderme et endoderme, séparés par une fine matrice extra-cellulaire appelée mésoglée.

Mode de vie : L'hydre se nourrit de petits invertébrés capturés à l'aide de ses tentacules. Elle immobilise ses proies animales en déchargeant le venin contenu dans ses cellules urticantes, les cnidocytes. L'hydre fréquente les cours d'eau lents, les mares et les étangs, riches en végétation et comportant une eau claire. Elle est abondante au printemps et au début de l'été. On la trouve fixée sur les végétaux aquatiques et à la face inférieure des lentilles d'eau.

Intéressant à savoir : Selon une étude de Plachetzki et al., cet animal primitif, cousin de la méduse, aurait conçu le gène responsable de l'impulsion neuronale à l'origine de la vue. Tous les vertébrés, y compris l'homme, en ont hérité.



Régénération d'hydre après une section transversale. Gab.tapia CC BY-SA 3.0

Les capacités physiques de l’hydre, un petit cnidaire d’eau douce, pourraient bien vous rappeler celle d’un héros de comic book. Ce polype est capable de se régénérer même après avoir été découpé en petits morceaux, en utilisant simplement un pouvoir contenu dans sa tête. Tout comme Jon Osterman, alias Dr. Manhattan, de la série Watchmen, qui après s’est désintégré au cours d’une expérience ratée, est parvenu à se reconstruire atome par atome en utilisant sa conscience. Résultat : les hydras sont presque impossible à tuer.

FlamurAfrimKostand 20/3/2012


La vidéo ci-dessus montre une expérience menée sur une hydre qui est coupée en deux. On voit alors progressivement les deux parties divisées devenir chacune de leur côté une nouvelle hydre. Selon une étude menée il y a quelques années par des scientifiques de l’Université de Berkeley, en Californie, il suffit qu’il reste à l’hydre entre 5 et 20 de ces cellules intactes pour former un nouvel organisme autour d’elles. Et puisque les hydres possèdent bien plus de 20 cellules dans leur tête, si elles se retrouvent éparpillées en petits tas, il est possible que plusieurs organismes se reforment.

Non seulement ces animaux sont presque immortels, mais ils sont capables de se multiplier sans avoir besoin de se reproduire. Ainsi, lorsqu’un prédateur s’attaque à une hydre, elle a de grandes chances de s’en sortir et même, de prospérer.

Maxisciences 19/7/2014

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