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Votre animal doit-il voir un comportementaliste ? Dix signes qui mettent la puce à l'oreille

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Votre chat ou votre chien est agressif et fait ses besoins n'importe où ? Il miaule ou aboie de façon intempestive ? Il est peut-être temps de consulter un spécialiste.

Vous rencontrez des problèmes avec votre chien ou votre chat ? Peut-être est-il nécessaire de consulter un spécialiste du comportement des animaux. Francetv info liste dix signes à surveiller, avec les précisions de Valérie Dramard, vétérinaire-comportementaliste, auteure des ouvrages Le comportement du chat de A à Z et Le comportement du chien de A à Z (éditions Ulmer).

 Un animal qui ne montre aucun signe de joie pendant plusieurs semaines a probablement un problème, qui peut nécessiter l'intervention d'un comportementaliste. (SIMON MURRELL / CULTURA CREATIVE / AFP)

1 - Il est agressif : Il faut être vigilant lorsque l'agressivité de votre animal est injustifiée ou qu'elle est trop forte par rapport à une situation donnée. Un animal qui se montre agressif lorsqu'un inconnu tente de pénétrer chez vous, c'est normal. "Mais s'il grogne ou montre des signes d'agacement alors que vous, son maître, le caressez, ce n'est pas normal", indique Valérie Dramard. La fréquence de ces sursauts agressifs doit aussi mettre la puce à l'oreille.

2 - Il mord : Comme cela est indiqué plus haut, un chien ou un chat qui réagit de façon disproportionnée exprime un mal-être certain : la consultation d'un comportementaliste est évidemment nécessaire si cette agressivité se traduit par une voire plusieurs morsures. Un  animal qui tente de mordre alors qu'il est blessé et que l'on tente de l'approcher, c'est normal. S'il mord une personne sans raison précise, il faut ouvrir l'œil.

3 - Il fait ses besoins n'importe où : Les cas de malpropreté ne sont pas à confondre avec des accidents : un animal peut manger un aliment inapproprié qui lui donne la diarrhée. Ou il arrive qu'un chien fasse ses besoins à l'intérieur car il est exceptionnellement resté quinze heures tout seul à la maison sans sortir.

Mais il faut se poser des questions quand les cas de malpropreté deviennent quotidiens ou répétés dans la semaine. "Normalement, un chien ou un chat ne fait pas ses besoins là où il vit parce que sa mère lui a appris que c'est sale et que cela ne se fait pas", explique Valérie Dramard. Dans tous les cas, il faut consulter le vétérinaire car les troubles peuvent avoir une origine médicale : troubles digestifs ou infection urinaire, par exemple. Si cela est écarté, il s'agit d'un trouble du comportement.

4 - Il dégrade des meubles à la maison : Un chat a besoin de faire ses griffes sur un objet spécialement réservé pour cela, comme un griffoir. Mais les griffades à répétition à des endroits non prévus sont un signal d'anxiété, de stress. Pour un chien, des destructions peuvent signifier qu'il est nerveux et qu'il a du mal à s'apaiser. "Si les événements surviennent lorsqu'il est seul, cela peut vouloir dire qu'il ne supporte pas la solitude, et cela traduit alors des crises d'angoisse importantes. Si les dégradations se concentrent autour d'une issue, cela révèle qu'il veut sortir absolument de la pièce où il se trouve", explique Valérie Dramard. Un professionnel peut vous aider à déterminer l'origine du problème et à le traiter.

5 - Il a un comportement différent : "Si le changement survient du jour au lendemain et que rien n'a changé dans l'environnement, il s'agit peut-être d'un trouble physique et/ou médical et non pas d'un trouble du comportement", avertit Valérie Dramard.

En revanche, si cela survient après un bouleversement comme un déménagement, des travaux, le départ du domicile d'un membre de la famille, le décès d'un proche ou encore l'arrivée d'un bébé, c'est probablement un trouble lié à ce changement. L'intervention d'un comportementaliste est nécessaire si cela dure plus de quelques jours.

6 - Il semble déprimé : Lorsqu'un animal se sent bien, des signaux ne trompent pas. Outre leurs mimiques faciales parfois très expressives, il existe plusieurs indicateurs : par exemple, un chat ronronne, se frotte à son maître, ou le regarde fixement en fermant doucement les yeux. De son côté, un chien remue la queue ou invite son maître à jouer. "Il faut s'alerter lorsque ces signes sont inexistants ou trop rares", prévient la spécialiste. S'ils sont trop timides ou absents depuis plusieurs semaines, il faut réagir.

7 - Il miaule ou aboie de façon intempestive : Il faut y voir un problème quand ces manifestations ne sont pas adaptées à la situation, lorsqu'elles sont systématiques et qu'elles durent trop longtemps. Il n'est pas normal qu'un chien continue systématiquement à aboyer un quart d'heure après que le facteur soit parti ou que votre chat miaule seul pendant une heure chaque jour.

C'est une nuisance sonore pour les maîtres et le voisinage, mais "c'est aussi une souffrance pour les animaux. Ce n'est pas agréable d'être tout le temps sur ses gardes", estime Valérie Dramard.

8 - Il ne s'entend pas avec les autres animaux de la maison :
Nous parlons d'animaux domestiques (chiens et chats), pas d'animaux sauvages recueillis : les premiers ont des aptitudes à vivre ensemble. "Ils apprennent à se connaître, ils se jaugent, ils sont plus ou moins amis. Mais lorsqu'ils ne s'entendent pas du tout, lorsque le conflit est permanent, il faut agir", selon Valérie Dramard.

Même si les animaux ne s'entendent pas toujours à merveille, ils parviennent à cohabiter, à s'arranger. S'ils n'y arrivent pas, c'est qu'il y a un trouble plus profond, et il est nécessaire de consulter. Par exemple, ils peuvent se tolérer et vivre ensemble en s'ignorant. Mais si cela vire au pugilat à chaque fois qu'ils se croisent, il faut réagir.

9 - Il se lèche ou se gratte jusqu'à perdre des poils : Un chat qui se lèche de façon frénétique jusqu'à entraîner des lésions sur sa peau et son pelage est le signe d'un animal "extrêmement stressé", d'après la spécialiste.

Comme chez le chat, l'hypersensibilité, l'angoisse et le stress sont susceptibles de provoquer chez le chien un léchage excessif qui provoque une chute des poils par irritation. Généralement, cela concerne la base de la queue et les pattes avant.

10 - Il fait des fugues à répétition : Cela concerne les chiens. "Un animal qui fugue est un animal qui sort de son territoire. Autrement dit, il n'existe pas, selon lui, de motivation assez importante pour y rester et le défendre", explique Valérie Dramard. Reste à trouver les causes de cette désaffection avec un professionnel.



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Francetv info 10/8/2014

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Educateur canin, comportementaliste animalier, vétérinaire comportementaliste, difficile de savoir vers qui se tourner. Cet article devrait vous aider à y voir plus clair.

Destruction d'objets, agressivité, fugues à répétition... vous rencontrez des problèmes avec votre chien ou votre chat depuis quelque temps. Vous avez essayé d'y remédier avec différentes techniques, mais rien n'y fait : la situation s'enlise malgré vos tentatives répétées, et les conseils de votre entourage.

 La première chose à faire si votre chien ou votre chat pose problème est d'aller voir votre vétérinaire. (FUSE / GETTY IMAGES)

Le vétérinaire avant toute chose : "C'est toujours bien de voir un vétérinaire dans un premier temps, explique à francetv info Alain Weiss, vétérinaire. Il y a des pathologies qui peuvent provoquer des modifications du comportement de l’animal, et il faut éliminer l'hypothèse d'une cause médicale", poursuit ce membre-fondateur de l’Eapac, association qui délivre une certification de comportementaliste-médiateur pour animaux de compagnie (chiens et chats).

Si la piste médicale est écartée, votre vétérinaire peut vous apporter d'autres lumières. "Il peut vous orienter vers les professionnels près de chez vous qui seront capables de vous aider", indique Frédéric Grondin, responsable de la communication de Sup Santé animale, un établissement qui délivre un brevet professionnel d'éducateur canin.

Photo Polytrans

L’éducateur canin, pour parfaire le dressage : Préférez une personne titulaire d’un brevet professionnel d'éducateur canin. Reconnu par l’Etat, il n'est proposé que par quatre établissements. De nombreuses formations délivrent des titres d'"éducateur canin-comportementaliste" mais ne sont pas reconnus.

En général, ceux qui obtiennent le brevet professionnel se dirigent vers des postes en contact avec des chiens employés dans des structures comme l’armée, la police, la gendarmerie, et dont les missions se centrent sur la recherche de drogues, d’explosifs ou encore de personnes ensevelies sous des débris ou des avalanches, détaille Frédéric Grondin.

D’autres ouvrent des centres spécialisés, comme l’a fait Jérôme Mascarin à Suresnes (Hauts-de-Seine), près de Paris. Concrètement, l’éducateur canin travaille avec vous et votre chien. Il vous éduque, vous, pour que vous éduquiez votre animal, comme le montre ce reportage de Télématin, sur France 2, diffusé en novembre 2013.

Photo Yummypets

Est-ce efficace ? "J'ai fait appel à un éducateur canin car ma chienne, un cocker de 3 mois, était insupportable. Elle courait après les voitures, mordait les chevilles, ne revenait pas quand on l'appelait, hurlait la nuit", raconte Virginie à francetv info.

L'éducatrice sollicitée, qui n'était pas titulaire d'un diplôme reconnu par l'Etat, a rempli sa mission. "Elle nous a montré les gestes et comportements à adopter : le fait d'insister jusqu'à ce que notre chienne fasse ce qu'on lui demande, les pièces interdites. (...) Elle nous a aidés lors de plusieurs séances, à l'extérieur comme à la maison. Elle a aussi préconisé de sociabiliser la chienne car elle était très peureuse." Après stérilisation, l'animal s'est calmé "peu à peu, et surtout parce que nous continuons les exercices et gestes prescrits au quotidien", précise-t-elle.

Le vétérinaire comportementaliste, si vous ne voyez pas d'inconvénient aux anxiolytiques : Ce professionnel est un “véto” généraliste qui a suivi une spécialisation en école vétérinaire. Ce cursus supplémentaire, plutôt orienté chat et chien, lui permet de traiter des troubles comportementaux, psychiatriques et psychologiques.

Laurent Kern, vétérinaire comportementaliste, dit mettre en place une "thérapie systémique", qui prend en compte l’ensemble de l’environnement : l’animal, le maître, leur relation mais également l’entourage. En tant que vétérinaire, il peut prescrire des médicaments.

Ce qui n’est pas du goût de Michel Chanton, docteur en éthologie, qui a créé en France la profession de comportementaliste animalier, autrement dit de comportementaliste non-vétérinaire : "Le vétérinaire comportementaliste traite l'animal comme un malade mental. Il distribue les psychotropes." Mais Laurent Kern se veut rassurant : "La prescription de médicaments n'est pas systématique. Elle est parfois indispensable, quand l'animal est très agressif, par exemple. Mais elle est très souvent associée à une thérapie comportementale."

 Posture offensive chez un chat (Photo : Creativecommons.org /Hannibal Poenaru) VétoPsy

Est-ce efficace ? En 2009, le vétérinaire de Gilles lui a conseillé de consulter un vétérinaire comportementaliste. L'un de ses deux cockers avait été violemment attaqué par le chien d'un voisin, un "molosse issu d'un croisement entre Boerboel et Boxer", raconte-t-il à francetv info. "Il a failli lui arracher une patte. Moi, j'ai été gravement mordu au mollet", précise-t-il. Après cet assaut, plus rien n'a été pareil. "En quelques mois, on a constaté le changement de caractère. L'un de mes deux cockers est devenu agressif et boulimique, il volait de la nourriture dans les placards. L'autre est devenu dépressif."

Plusieurs consultations ont eu lieu avec une vétérinaire comportementaliste de l'école vétérinaire de Nantes (Loire-Atlantique). Elle a prescrit des antidépresseurs aux chiens pendant plusieurs mois, un traitement nécessaire selon Gilles : "Après plusieurs semaines, on les a sentis apaisés." La spécialiste a également préconisé de travailler dans un club canin pour resociabiliser les deux cockers. "Cela se passait en groupe avec d'autres maîtres et d'autres chiens de toutes tailles. Nous faisions notamment des exercices d'obéissance. Au bout de quelques mois, on a retrouvé les chiens que nous connaissions d'habitude", poursuit Gilles.

La vétérinaire comportementaliste n'a pas traité que les animaux. "Elle nous a fait parler plusieurs fois des événements pour que nous mettions le doigt sur nos craintes", relève Gilles. "Les séances en club canin nous ont permis de travailler sur nous. Ma femme et moi étions devenus très crispés en voyant de grands chiens. Nous avons mis plusieurs années à nous en remettre. Par exemple, pendant près de trois ans, je ne suis pas sorti de chez moi sans un pistolet à air comprimé capable d'assommer un gros chien."

Le comportementaliste animalier, si vous souhaitez que votre animal évite les psychotropes : Les comportementalistes animaliers existent en France depuis 1986. Le flou a régné pendant longtemps dans la profession. Mais depuis novembre 2012, l’Etat reconnaît le diplôme de "comportementaliste-médiateur pour animaux de compagnie". Une formation délivrée par l’Eapac, un organisme qui existe "depuis une dizaine d’années", précise le vétérinaire et comportementaliste Alain Weiss, membre de l'équipe pédagogique de l'association.

Iona Guest, qui pratique depuis près de douze ans, évoque également une "thérapie systémique". Elle fixe généralement deux rendez-vous. Le premier est un entretien, d’une durée moyenne de deux heures, avec les maîtres. A l’issue de cette première rencontre, elle met en place un panel de mesures à prendre, de comportements à changer. Quelques semaines plus tard, le second entretien permet de rectifier le plan mis en place pour l’ajuster à la réaction de l’animal.

Est-ce efficace ? En 2008, Camille a fait appel à une comportementaliste. Une expérience qu'elle a partagée sur son blog. Propriétaire d'un chat avec lequel elle vivait depuis cinq ans dans un appartement parisien, elle ne rencontrait aucun problème. Mais lorsqu'elle a changé de logement, l'animal a commencé à se montrer agressif. "Le soir, il m'attaquait les pieds toutes griffes dehors alors que je m'endormais. Il m'arrivait parfois de saigner. J'ai décidé de faire appel à un comportementaliste après avoir été attaquée au visage", raconte-t-elle à francetv info.

"Le fait qu'elle vienne à domicile, c'était pratique", explique cette femme de 35 ans. "Sur place, elle a constaté qu'il y avait une grande baie vitrée et des pigeons à l'extérieur", poursuit Camille.

"Après deux heures d'entretien, elle m'a expliqué que le chat accumulait toute la journée l'envie d'aller chasser des oiseaux. Elle m'a conseillé d'ouvrir la petite trappe qui lui permettrait de sortir, chose que je n'avais pas osé faire de peur qu'il se perde sur les toits de Paris. Du jour au lendemain, tout s'est calmé", poursuit-elle. Mais il n'y a pas que cela qui a joué : "La comportementaliste m'a aussi fait comprendre que je ne devais pas voir mon chat comme un animal méchant, mais comme un chat un peu délaissé. J'ai compris qu'il avait besoin de davantage d'affection, alors je lui ai donné plus de caresses. Tout est rentré dans l'ordre depuis."


Francetv info 24/8/2014

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