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La conférence de Lima sur le changement climatique, dernier jalon prometteur

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Lima (AFP) - A quelque 100 jours de la 20e Conférence de l'ONU sur le changement climatique, dernier jalon avant le grand rendez-vous de 2015 à Paris, Manuel Pulgar, ministre de l'Environnement du Pérou, assure qu'un accord est à portée de main à Lima pour relever un défi planétaire.

Manuel Pulgar, le ministre péruvien de l'environnement, est interviewé par l'AFP à Lima le 11 août 2014 (c) Afp

"Je suis optimiste", affirme le ministre dans un entretien à l'AFP, estimant "possible d'obtenir à Lima un projet de texte qui nous permettra d'avancer avec des résultats concrets" pour la Conférence des Parties (COP 21) en 2015 à Paris, où la communauté internationale doit parvenir à un accord global pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) responsables du réchauffement du globe.

"La tâche est lourde, difficile, gratifiante", assure Manuel Pulgar qui sera le président de la COP 20 débutant le 4 décembre dans la capitale péruvienne, où sont attendus 12.000 participants et un millier de journalistes. "Un sentiment d'urgence habite les 195 pays représentés à la COP" poursuit le ministre, se disant confiant dans le fait que "les éléments-clés pour parvenir à un accord existent" et que la "base de discussion est solide".

Après la conférence de Varsovie en 2013 et avant celle, cruciale, de Paris, les pourparlers de Lima sont appelés à conclure un accord faisant progresser la lutte contre le réchauffement, selon une feuille de route fixée lors de la conférence de Durban en 2011.

Tous les pays doivent parvenir à un accord universel en 2015, applicable à tous, juridiquement contraignant et permettant de respecter l'objectif que s'est fixé la communauté internationale de contenir le réchauffement climatique à +2°C. Cet accord doit entrer en vigueur en 2020.

En amont de la conférence de Lima, le ministre péruvien relève "plusieurs signaux politiques et économiques positifs permettant de penser que nous pouvons parvenir à un tel accord". "L'Union européenne a déjà entamé un processus visant à réduire de 40% les émissions en 2030 et de 80% en 2050", dit-il. En outre, ajoute-t-il, les Etats-Unis ont annoncé en juin de nouvelles normes sur les émissions des centrales électriques, visant en particulier le charbon, énergie fossile la plus émettrice de gaz à effet de serre.

Selon Manuel Pulgar qui s'est rendu plusieurs fois en Chine, principal émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, le géant asiatique "est passé à l'action et a annoncé une feuille de route".

La présidence de la COP 20 représente sans nul doute pour cet avocat, pionnier du droit de l'environnement au Pérou, l'apogée d'une carrière de près de 30 ans entièrement consacrée à l'écologie. "La COP 20 sera la plus grande conférence de l'histoire du Pérou, remarque-t-il. Peut-on s'imaginer ce que signifie pour notre pays un événement de cette dimension ? Son coût, son installation, les invitations, les équipes ? C'est un sacrifice énorme".

Malgré six remaniements ministériels depuis le début de la présidence d'Ollanta Humala en 2011, le ministre Pulgar est resté à la tête du portefeuille de l'Environnement, en dépit de certaines tensions internes avec les secteurs économiques.

"Comme président de la COP", indique cet homme énergique de 52 ans, "mon rôle sera d'agir avec impartialité et de générer un climat de confiance".

En parallèle à la COP se tiendra un Sommet des Peuples, regroupant ONG et représentants de communautés indigènes, qui se veut un événement alternatif à la conférence de Lima.

Le Pérou est parmi les 10 pays les plus vulnérables au changement climatique en raison de son incroyable biodiversité, la richesse de sa faune et de sa flore, et sa diversité climatique qui comprend 27 des 32 types de climats répertoriés dans le monde.
La forêt amazonienne couvre 60% de son territoire.

Un environnement unique, menacé par la pollution des lacs et des rivières par les compagnies minières et pétrolières, la fonte des glaciers, la baisse des réserves d'eau et l'accélération de la déforestation.

"Le débat climatique est beaucoup plus qu'un thème environnemental", relève Manuel Pulgar, qui dit connaître le Pérou dans ses moindres recoins, "c'est un problème d'économie, de technologie et de pauvreté".

Sciences et avenir 15/8/2014

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Pékin - Les avancées sur le climat au sommet du G20, et les nouveaux engagements sino-américains sur les émissions polluantes, permettent d'aborder avec optimisme la conférence climat de l'ONU en décembre à Lima, a assuré lundi à Pékin la représentante spéciale de la France à ces négociations.

La conférence de Lima se présente sous de bons auspices, a commenté Laurence Tubiana, officiellement chargée de préparer la conférence Paris Climat 2015, cruciale pour l'avenir de la planète.

  France 3 toutes régions 13/11/2014


Le G20 a été un succès du point de vue climat, a estimé la spécialiste française, en référence au communiqué final âprement négocié sur cette question, notamment pour vaincre l'opposition du pays hôte, l'Australie, et de l'Arabie saoudite.

Dimanche à Brisbane, les pays les plus riches du monde se sont finalement accordés pour soutenir une action forte et efficace sur le climat.

Quatre jours plus tôt à Pékin, le président Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping ont annoncé un accord inédit pour lutter contre le réchauffement: la Chine s'est fixé pour objectif un pic de ses émissions de gaz à effet de serre autour de 2030; les États-Unis se sont eux engagés sur une réduction de 26 ou 28% de leurs émissions d'ici à 2025 par rapport à 2005.

On a là des signaux très positifs, a analysé Laurence Tubiana qui, en tant que négociatrice française, avait été aux première loges du fiasco du sommet de Copenhague, fin 2009.

Des experts ont regretté l'objectif imprécis (autour de 2030) pris par la Chine pour le pic de ses émissions, c'est-à-dire l'année approximative à partir de laquelle celles-ci cesseront d'augmenter. Mais, selon Mme Tubiana, pour eux (les Chinois, ndlr), c'est symboliquement et politiquement extraordinairement important. A Copenhague, il était impensable pour la Chine d'accepter une vision de réduction absolue des émissions, a-t-elle rappelé.

A Lima, capitale du Pérou, les quelque 190 pays membres de la Convention de l'ONU sur le climat vont préparer ce que devra contenir l'accord de Paris de 2015, censé limiter la hausse de la température du globe à 2°C en comparaison avec l'ère pré-industrielle.


Romandie 17/11/2014

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Strasbourg - L'Union européenne attend des engagements pendant les négociations internationales sur le climat à Lima afin de conclure un accord contraignant pour limiter le réchauffement à 2°C lors du sommet de Paris en décembre 2015, a annoncé mercredi le commissaire à l'action climatique, Miguel Arias Canete.

Lima sera un jalon essentiel, pour comprendre si nous sommes sur la même longueur d'onde avec nos partenaires, a-t-il déclaré lors d'un débat au Parlement européen. M. Canete doit mener les négociations à Lima au nom de l'UE.

Nous voulons un accord contraignant en 2015 à Paris et nous espérons qu'il verra le jour et permettra de limiter la hausse de la température dans le monde à moins de 2°C, a-t-il insisté. Mais Paris ne sera pas la fin de la route. Il faudra ensuite vérifier la mise en oeuvre et le respect des engagements.

Lima doit être un succès pour que Paris soit un succès, a estimé Sandro Gozi, le ministre italien chargé des Affaires européennes, dont le pays assure la présidence semestrielle de l'UE. Les Etats-Unis et la Chine ont fait des annonces. Il est assez difficile de les évaluer, mais ces annonces sont une évolution très positive pour le sommet de Paris, a-t-il ajouté.

La conférence de Lima doit être l'occasion de définir les objectifs clefs pour un accord international à Paris en décembre 2015, ont insisté les députés européens dans une résolution. Pour eux, un accord international ambitieux et juridiquement contraignant aiderait à régler les problèmes des tentations des entreprises grosses consommatrices d'énergie de délocaliser leurs activités pour conserver leur compétitivité.

L'UE contribue pour 11% des émissions mondiales de gaz a effet de serre responsables du réchauffement, contre 16% pour les Etats-Unis et 29% pour la Chine. Elle s'est engagée à les réduire de 20% par rapport à leur niveau de 1990 pour 2020 et de 40% pour 2030.

La Chine s'est engagée sur un pic de ses émissions autour de 2030, c'est-à-dire l'année à partir de laquelle celles-ci cesseront d'augmenter et où la courbe s'inversera. Les Etats-Unis se sont engagés sur une réduction de 26-28% de leurs émissions d'ici 2025, par rapport à leurs niveaux de 2005, soit seulement 7% par rapport à la période de 1990, l'année de référence pour les pays industrialisés.

Pékin refuse de jouer un rôle moteur dans ces négociations. Les pays développés doivent continuer à assumer un rôle moteur en réduisant fortement leurs émissions, tout en offrant aux pays en développement un soutien financier et technologique pour lutter contre les dérèglements climatiques, a déclaré Su Wei, négociateur en chef pour la Chine.


Romandie 26/11/2014

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Paris - Accord USA-Chine, engagements de l'Europe pour 2030 et première capitalisation du Fonds vert: la lutte contre le réchauffement climatique a retrouvé une dynamique qui va guider la reprise des négociations du 1er au 12 décembre à Lima, en vue d'un accord l'an prochain.

Les délégations des 195 pays membres de la Convention des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), qui se réunissent une fois par an au sein d'une Conférence des parties (COP), sont attendues dans la capitale péruvienne où doivent germer les grandes lignes d'un pacte pour limiter le réchauffement à 2°C.

La température moyenne du globe a déjà pris 0,8°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Le Giec, groupe intergouvernemental d'experts sur le climat, a rendu en octobre une évaluation complète des questions climatiques (ampleur, impacts, scénarios pour l'atténuation et l'adaptation): la planète est sur une trajectoire dangereuse; les coûts économiques sont supportables mais plus on agit tard, plus ce sera coûteux. Et tenir l'objectif de 2°C implique de se détourner massivement des ressources fossiles au profit des énergies non polluantes.

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), ce sont deux tiers des réserves connues de fossiles qu'il faut laisser dans le sol pour y parvenir.

L'ampleur des émissions de gaz à effet de serre (GES) entraîne la planète vers une hausse de 3,6 et 4,8°C à la fin du siècle: une perspective synonyme d'événements climatiques extrêmes à répétition, d'extinction de nombreuses espèces, de dangers pour la sécurité alimentaire et l'approvisionnement en eau potable dans plusieurs régions du monde.

Nous connaissons les conséquences de l'inaction, il n'est plus possible de dire qu'il est politiquement difficile d'agir, estime Samantha Smith, responsable climat au WWF.

Mais conjuguer développement économique et réduction des émissions de GES représente un changement de modèle et donc un immense défi.

Le climat est de nouveau en haut de l'agenda politique, se félicite néanmoins Laurence Tubiana, la négociatrice pour la France, en référence au sommet de l'ONU en septembre et au tout récent G20.

Après les bonnes nouvelles de ces derniers temps, il y a un sentiment de possibilité, estime Mme Tubiana qui se rappelle qu'en 2009, à Copenhague, les gouvernements, notamment des pays en voie de développement disaient +c'est trop tôt+. Ce n'est plus le cas, assure l'économiste française.

La COP de Copenhague avait eu l'ambition de sceller un accord multilatéral mais, faute de consensus, le sommet fut un échec. D'où une méthode différente pour ce nouveau cycle de négociations entamé en 2010 à Durban, poursuivi à Cancun, Doha et Varsovie et maintenant Lima.

L'anticipation est le maître mot. D'ici mi-2015, les pays devront annoncer leur objectif de réduction des GES et la manière de le réaliser. [b]Une compilation de ces contributions nationales permettra de juger de l'effort global, et probablement du fossé à combler pour tenir le cap des 2°C.[/b]

A un an de la COP de Paris, où le futur accord doit être finalisé pour une entrée en vigueur en 2020, Lima doit en définir les grandes lignes: quelle place réserver à l'adaptation des pays les plus vulnérables ? Quels financements pour décarbonner les économies ? Quels transferts de technologies ?

Il y a un danger: que certains pays développés décident de ne pas intégrer les financements dans leur contribution nationale, cela inquiète les pays en voie de développement, explique Mohammed Adow, de Christian Aid.

Dans ce climat de défiance concernant l'argent qui sera mis sur la table avant et après 2020, la récente capitalisation du Fonds vert a apporté un peu d'air frais: 10 milliards de dollars ont été promis pour 2015-2018. Ce mécanisme sera l'un des canaux de financement, mais ce ne sera pas le seul pour arriver aux 100 milliards annuels promis en 2020, rappelle Romain Benicchio d'Oxfam international.

Parallèlement à la 20e COP, Lima accueillera aussi un Sommet des peuples, où la société civile fera entendre sa voix sur le climat. Une grande marche dans la capitale péruvienne, et ailleurs dans le monde, est annoncée pour le 10 décembre.


Romandie 28/11/2014

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Lima - Le coup d'envoi de deux semaines de négociations climatiques a été donné lundi à Lima, une session déterminante pour progresser vers un accord, espéré fin 2015 à Paris, engageant l'ensemble de la communauté internationale à lutter contre le réchauffement. Environ 10.000 personnes - délégations nationales, ONG, experts, journalistes - sont attendues dans la capitale péruvienne.

La possibilité d'agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre va bientôt disparaître, a déclaré Manuel Pulgar, le ministre de l'Environnement du Pérou, à l'ouverture de cette 20ème COP (conférences des parties, membres de la Convention de l'Onu sur le climat). Ne laissons pas passer cette chance, a ajouté le responsable péruvien, d'autant que si les risques sont de mieux en mieux définis et expliqués par la communauté scientifique, les multiples opportunités et bénéfices de l'action contre le réchauffement n'ont jamais été aussi clairs.

ABCNews24 1/12/2014 : Optimisme avant les négociations sur le changement climatique des Nations Unies à Lima.

Sans attendre le rendez-vous péruvien, l'Europe s'est récemment fixée comme objectif de réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030.  Les Etats-Unis se sont engagés à les baisser de 26 à 28% entre 2005 et 2025 et la Chine a pour la première fois donné une date (autour de 2030) à partir de laquelle elle veut les diminuer.

Avec ces engagements des trois plus gros émetteurs et le sommet organisé par Ban Ki-moon à New York en septembre, qui a réuni quelque 120 chefs d'Etat et de gouvernement, le climat est redevenu une priorité au plus haut niveau ces derniers mois.

Malgré ce contexte porteur, les négociateurs auront fort à faire pour dépasser les traditionnelles lignes de fractures dans ces discussions: les pays du Sud réclamant des financements solides au Nord et pas seulement des promesses, certains pays défendant la prise en compte, dans les efforts à faire, de la responsabilité historique des pays riches dans le réchauffement.


Lire aussi : la problématique des mines d'or  illégales en Amazonie péruvienne

ROMANDIE 1/12/2014

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À l’occasion de la conférence sur le climat qui se tient à Lima jusqu’au 12 décembre, l’Organisation météorologique mondiale a réalisé des faux bulletins météo pour différents pays dont la France, avec la complicité des chaînes télévisées et de leurs présentateurs. Une manière de faire entrer dans le concret les effets du changement climatique en cours.

 Arnaud Lebet 5/5/2014


Futura Sciences 5/12/2014

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Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon (반기문) est attendu mardi au Pérou. La communauté internationale prépare la cruciale Conférence de Paris, qui doit avoir lieu en décembre 2015. (Photo


Les négociations internationales sur le climat entrent lundi 8 décembre 2014 à Lima dans une deuxième semaine décisive. Sa réussite serait de très bonne augure pour parvenir, dans un an, à un accord à la hauteur du défi que représente le changement climatique. Ainsi, l'arrivée des ministres à partir de mardi 9 décembre donnera un élan plus politique à ce processus onusien. Le même jour, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est également attendu.

  Près de 700 enfants péruviens dessinent la forme d'un arbre sur la plage avec un message "Le monde que nous aimons", à l'occasion de la conférence internationale de l'ONU sur le climat, le 4 décembre 2014 à Lima (c) Afp

Quelle forme pourront prendre les engagements des pays pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ? Comment gérer la responsabilité historique des pays riches dans le réchauffement ? Ces mêmes pays vont-ils accepter d'inclure dans leur engagement national des aides à l'adaptation des pays en voie de développement? "Tout cela n'est pas réglé et c'est normal", assure à l'AFP Laurence Tubiana, responsable de la délégation française.

Après six jours de discussions dans la capitale péruvienne, les ONG ne montraient pas la même confiance dans les lents travaux de concertation qui peinent à faire émerger une vision partagée des actions à entreprendre. "2014 a remis le climat en haut de l'agenda politique mais, vu ce qui se passe dans les négociations, on se demande si on va arriver à donner une direction à long terme", confie Sébastien Blavier, de Greenpeace France.

La communauté internationale s'est fixée comme objectif de limiter à 2°C le réchauffement, dont la vitesse inédite est causée par l'ampleur des émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines. Le niveau actuel des émissions conduit la planète vers une hausse de 4 à 5°C d'ici 2100, une perspective qui met danger de nombreuses populations (sécurité alimentaire, accès à l'eau, problèmes sanitaires, évènements climatiques extrêmes) et pourrait provoquer des migrations à grande échelle.

Selon Romain Benicchio d'Oxfam International : "Il est temps pour les négociateurs de passer à l’action et d’empêcher le débat de s’enliser".

Lima doit poser des jalons essentiels de l'accord de l'an prochain: au delà des réductions d'émissions, doit-il comprendre des éléments sur l'adaptation au changement climatique, sur les financements aux pays du Sud, sur des transferts de technologie? L'épineuse question des financements déjà promis d'ici 2020 complique aussi les discussions, car la feuille de route pour arriver à mobiliser 100 milliards de dollars annuels à cette date reste à écrire.

L'arrivée des ministres devraient permettre de trancher certains sujets.

"Il doit y avoir un équilibre entre la réduction des émissions et l'adaptation (...) la reconnaissance d'une responsabilité globale pour l'adaptation est, pour les pays en voie de développement, une ligne rouge", a confié à AFP Judy Beaumont, la négociatrice sud-africaine.

"Les impacts du changement climatique se font déjà sentir (...) nous devons donc renforcer notre capacité d'adaptation", a ajouté la représentante de l'Afrique du Sud, faisant écho à la position de l'ensemble des pays africains.

L'accord, espéré fin 2015 à Paris lors de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat (conférence des parties ou COP) doit prendre le relais du protocole de Kyoto (2005-2020), qui avait déjà pour objectif de limiter les émissions de gaz à effet de serre, mais qui s'est révélé très insuffisant. À un an de cette échéance, Lima est une étape clé vers cet accord.

"Il faut une décision maintenant sur les contributions", c'est-à-dire sur le contenu possible des engagements de chaque pays, explique Alden Meyer, expert auprès de l'Union of concerned scientists. Les pays doivent annoncer d'ici mars 2015 et au plus tard en juin ce qu'ils comptent faire pour réduire leurs émissions.

Un autre grand enjeu est de définir comment évaluer courant 2015 l'ensemble des efforts nationaux par rapport à l'objectif global de 2°C. "Il n'y a pas de compromis là-dessus, mais cela doit absolument être réglé ici", insiste Alden Meyer, l'idée étant de revoir les ambitions à la hausse avant Paris pour ne pas avoir un accord au rabais.

S & A 8dec2014

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Lima - Ban Ki-moon a appelé mardi à Lima les négociateurs des 195 pays à être à la hauteur de l'enjeu que représente le réchauffement climatique, le compte à rebours pour parvenir fin 2015 à un accord ambitieux ayant commencé.

Il y a encore une chance de rester sous le seuil des 2°C (...) mais la possibilité d'agir se réduit, a lancé le secrétaire général de l'ONU à la tribune de la 20ème conférences des parties (COP) sur le climat.

  ladepeche.fr 10/12/2014


La conférence de l'ONU doit permettre de poser les fondations d'un accord multilatéral suffisamment ambitieux qui serait signé fin 2015 à Paris et entrerait en vigueur en 2020. Mais il ne reste plus que trois jours pour que Lima soit un vrai pas en avant: la première semaine, si elle a été épargnée par des blocages, n'a pas permis de combler le fossé entre pays développés, en voie de développement et émergents.

Les pourparlers pourraient toutefois s'accélérer grâce à la présence de ministres de plusieurs pays depuis mardi, à l'arrivée mercredi de Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, et à la courte visite de son homologue américain, John Kerry, annoncée pour jeudi.

Mardi, le président bolivien Evo Morales avait fait le déplacement à Lima. Il ne peut y avoir un accord climatique qui condamne la Terre Mère et l'humanité à la mort pour favoriser le capital, l'enrichissement d'une petite partie et la croissance prédatrice, a lancé le leader bolivien.

La communauté internationale s'est donnée comme objectif de limiter à 2°C le réchauffement de la planète par rapport à l'ère pré-industrielle, un seuil au-delà duquel la science estime que les impacts seraient très graves et irréversibles et mettraient en danger de nombreuses populations.

Ces derniers mois, le climat est peu à peu revenu en haut de l'agenda politique international, les pays étant poussés par la science, la société civile et les impacts déjà constatés du réchauffement (multiplication des sécheresses, des inondations, montée du niveau des océans, etc).

La Chine et les Etats-Unis ont conclu un accord, impensable il y a quelques années, sur une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), l'Union européenne a pris des engagements dans ce sens jusqu'en 2030 et il y a quelques jours l'Allemagne a annoncé un plan pour se détourner du charbon, l'énergie la plus polluante.

Les gouvernements répondent (à l'urgence climatique) d'une manière inédite, a d'ailleurs estimé Ban Ki-moon, mais pour ajouter aussitôt: Je suis très préoccupé par le fait que notre action collective n'est pas à la hauteur de nos responsabilités à tous.

Le niveau des émissions de gaz à effet de serre, dues aux activités humaines, continue de croître chaque année et conduit la planète vers une hausse dangereuse de 4 à 5°C à la fin du siècle. Pour éviter cette sombre perspective, deux tiers des énergies fossiles connues doivent être laissées dans le sol et des investissements à très grande échelle doivent dès maintenant être faits dans les énergies non émettrices de CO2.

A Lima, plusieurs sujets-clés continuent à diviser

- le contenu des engagements que chaque pays devra prendre d'ici mi-2015 (contributions nationales) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre; 

- l'évaluation globale, avant le rendez-vous de Paris, de ces engagements par rapport à l'objectif de 2°C; 

- les options à retenir dans le projet du futur accord, les financements Nord-Sud.

Nous devons ici parvenir à (...) un projet de texte bien structuré et cohérent en vue de l'accord de 2015, a souhaité le secrétaire général de l'ONU.

Nous devons faire des progrès (...) pour consolider le système des financements climat, a aussi plaidé Ban Ki-moon. Selon Romain Benicchio de l'ONG Oxfam, la question des financements, à la fois dans le cadre de l'accord post-2020 et sur la période pré-2020, est en train de devenir la principale pierre d'achoppement.

Dans ce contexte, le franchissement du seuil symbolique de 10 milliards de dollars de promesses pour le Fonds vert (pour 2015-2018) mardi grâce à l'Australie (166 millions de dollars) et à la Belgique (63 millions) a été favorablement accueilli par les pays du Sud.




Romandie 10/12/2014

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 Lima - Le président bolivien Evo Morales a demandé mardi que le futur accord sur le climat discuté à Lima soit basé sur la protection de la vie et de la Terre Mère et non sur le marché, le gain et le capitalisme. (Photo Evo Morales en décembre 2009. Simon Wedege CC BY-SA 3.0)

A la tribune de la COP20 (20ème conférence des parties), Evo Morales, premier président amérindien de Bolivie, a demandé que soit prise en compte la sagesse de nos peuples indigènes et a appelé les gouvernants à les écouter avec humilité.

Ce n'est pas un dialogue d'égal à égal, on s'est servi de nous comme des pions, a-t-il estimé. Rien n'a changé ces 30 dernières années, si ce n'est les avertissements des scientifiques, a ajouté le plus ancien président en exercice du continent, issu de la gauche radicale.

Nous, pays en voie de développement, avons servi à légitimer un dialogue unilatéral et stérile, nous avons servi de prétexte pour que les grandes puissances continuent à faire la même chose. Dans cet espèce de montage, le thème de l'environnement revêt une grande part d'hypocrisie, a-t-il martelé.

Dans cette conférence, a-t-il poursuivi, nous allons faire des discours de plus en plus sophistiqués pour dire que nous avons avancé et qu'il y a de l'espoir, mais (en Bolivie) les frères et les soeurs me disent qu'ils ne savent plus si c'est l'hiver ou l'été.

Nos peuples sont fatigués de tant de tromperies, de souffrir de la hausse des températures, de la fonte de nos glaciers, des pluies torrentielles qui provoquent de cruelles inondations et des sécheresses dévastatrices qui causent de plus en plus de pauvreté, a-t-il déploré.

Selon le président bolivien, tant que l'on ne modifiera pas le centre de gravité des distorsions financières, écologiques, politiques et sociales qu'affrontent la planète et notre siècle, la recherche d'un protocole de consensus restera une simple chimère.

Le président Morales a indiqué qu'il ne participera pas, pour des raisons de calendrier, à une manifestation dans les rues de Lima qui doit se dérouler mercredi parallèlement à la conférence sur le climat dans le cadre d'un Sommet des peuples contre le changement climatique. L'événement a pour thème changer le système, pas le climat.


Romandie 9/12/2014

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Lima - Après dix jours de discussions, l'heure de vérité approche jeudi à Lima pour les pays qui négocient en vue d'un accord multilatéral permettant d'éviter un emballement de la hausse de la température de la planète.

La 20ème conférence de l'Onu sur le climat, organisée cette année dans la capitale péruvienne, est présentée comme une étape clé pour aboutir dans un an à Paris à un pacte engageant l'ensemble des pays, une première en matière de climat. La meilleure façon d'obtenir un succès à Paris est d'obtenir un succès à Lima, a confié mercredi Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, à deux jours de la fin de la COP 20 (conférence des parties) prévue vendredi soir.

M. Fabius, qui présidera la conférence de 2015 en tant que pays hôte, a fait état d'échanges intéressants mercredi, en marge des séances officielles de négociation, avec Prakash Javedekhar, le ministre de l'Environnement indien, et Ali Bin Ibrahim Al-Nouaimi, le ministre du Pétrole d'Arabie saoudite.

Signe que l'enjeu climatique est désormais en haut de l'agenda politique de nombreux pays, plusieurs présidents latino-américains sont venus à Lima (Colombie, Chili, Bolivie, Mexique). Jeudi, c'est le secrétaire d'Etat américain John Kerry qui fera une visite de quelques heures.

Le contenu possible des contributions nationales, c'est-à-dire des engagements que prendront courant 2015 les pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, c'est le point important de Lima, rappelle Laurence Tubiana, la principale négociatrice française. Une décision par consensus doit être adoptée sur ce sujet d'ici vendredi soir.

L'examen du texte sur les contributions nationales progresse très lentement, a concédé mercredi Todd Stern, le principal négociateur américain. Cela ne me préoccupe pas plus que ça à ce stade, a-t-il ajouté, en soulignant toutefois qu'il fallait absolument qu'une décision soit entérinée.

Ces contributions pourront être des réductions absolues - à l'instar des Etats-Unis qui ont déjà annoncé un objectif de moins 26%-28% entre 2005 et 2025 - mais pourront aussi prendre la forme d'une baisse par point de PIB, par habitant, par secteur d'activité, par rapport à un scénario de laissez faire, etc.

La durée d'engagement - jusqu'en 2025 ou 2030 - est aussi en débat, tout comme la façon dont ces contributions seront évaluées. Les pays devront annoncer des objectifs et dire comment ils comptent les atteindre. Formuler ces contributions va donc demander aux pays de dessiner leur trajectoire énergétique pour les prochaines décennies, et pour certains la manière dont ils gèrent les forêts: d'où l'importance des règles en discussion.

Nous avons aussi besoin d'un projet de texte (sur le futur accord) et cela est quasiment fait, a également déclaré Todd Stern lors d'une conférence de presse. Ce projet de texte ne doit pas faire l'objet d'une adoption formelle, mais les pays doivent repartir de Lima avec la volonté partagée de continuer à négocier en 2015 sur cette base. A ce stade, le document rédigé dans un langage technique rassemble des points de vue très divergents sur les trajectoires de réductions de gaz à effet de serre, les mesures d'adaptation au changement climatique, les financements, les mécanismes de vérification, etc.

Le futur accord doit donner un cadre pour amorcer une réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui augmentent chaque année et qui, à leur rythme actuel, conduisent la planète vers une hausse de 4 à 5°C d'ici la fin du siècle. Cette perspective étant synonyme de mise en danger de nombreuses populations (sécurité alimentaire, accès à l'eau, recrudescence d'évènements climatiques extrêmes, maladies, submersion de nombreuses côtes, etc.), la communauté internationale s'est donnée comme objectif de limiter à 2°C la hausse du thermomètre mondial par rapport à l'ère pré-industrielle.

Selon le groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec), cela implique de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% à 70% d'ici 2050 comparé à 2010, et donc de se détourner progressivement des énergies fossiles.


Romandie 11/10/2014

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Lima - John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, a appelé jeudi à Lima les pays en développement, qui représentent plus de la moitié des émissions actuelles de gaz à effet de serre, à agir contre le réchauffement climatique.

Je sais que c'est difficile pour les pays en développement mais il est impératif qu'ils agissent aussi, a déclaré le responsable américain, lors d'une visite éclair de quelques heures dans la capitale péruvienne, où se déroule jusqu'à vendredi la 20e conférence de l'Onu sur le climat.

  La conférence sur le climat au Pérou s’achève ce vendredi soir. Mais très peu d’espoir subsiste quant à la signature d’un accord global sur la lutte contre le réchauffement climatique. Dans ce contexte, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, est venu faire un discours très offensif. Selon lui, le laxisme des nations pourrait mener tout droit à une “tragédie”. Par euronews (en français) 12/12/2014


Les nations industrialisées ont un rôle majeur à jouer dans la réduction des émissions (de gaz à effet de serre) mais cela ne veut pas dire que les autres pays n'ont aucune obligation d'agir et peuvent répéter les erreurs du passé, a poursuivi John Kerry, qui s'exprimait devant les représentants de près de 190 pays.

Je sais que les discussions sont tendues et difficiles, et je sais que des gens sont en colère au sujet de la situation difficile dans laquelle ils ont été placés par les grands pays qui ont bénéficié de l'industrialisation pendant longtemps, a expliqué le chef de la diplomatie américaine.

Mais le fait est que nous n'avons pas le temps de rester assis, de discuter pour savoir qui a la responsabilité d'agir, a-t-il estimé. C'est la responsabilité de chacun (d'agir) car c'est la quantité de CO2 totale qui compte et non la part de chaque pays, a-t-il ajouté.

La question d'une responsabilité différenciée entre les pays empoisonnent les négociations en vue d'un accord multilatéral fin 2015 à Paris pour lutter contre le réchauffement inédit de la planète.

La Convention de l'Onu sur le climat de 1992 a reconnu une responsabilité commune mais différenciée dans le réchauffement, avec deux groupes distincts de pays (développés et en développement). Mais aujourd'hui, la Chine et l'Inde sont respectivement le 1er et le 4e émetteur de la planète, et d'autres pays émergents voient leurs émissions croître.

Si seulement une ou deux économies majeures échouaient à répondre à cette menace, cela contrebalancerait une bonne partie du bon travail fait par le reste du monde, a averti John Kerry.

Si nous échouons, les générations futures n'oublieront pas, a estimé le secrétaire d'Etat américain, en appelant à des actions concrètes et des engagements ambitieux, principalement concernant la politique énergétique des pays.

Romandie 11/12/2014

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Lima - Le texte toujours âprement discuté à Lima au 11e jour de la conférence de l'Onu sur le climat comprend des options sur le contenu des engagements que les pays prendront en 2015 pour lutter contre le réchauffement.

 AFP 12/12/2014


Romandie 12/11/2014

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Lima - Les négociations internationales sur le climat sont entrées vendredi à Lima dans leur dernière ligne droite, pays industrialisés et en voie de développement butant après douze jours de discussions sur le contour des engagements qu'ils prendront à Paris fin 2015.

Les choix faits aujourd'hui pourront soit nous mettre sur un chemin à peine praticable jusqu'à Paris, soit nous condamner à un avenir dangereux, estime Jan Kowalzig de l'ONG Oxfam.

euronews (en français) 12/12/2014


Depuis 12 jours, les débats ont porté à 80% sur les sujets récurrents de ces négociations internationales, a indiqué à l'AFP Pascal Canfin, expert auprès du World ressources institute (WRI), et ancien ministre français chargé du développement.

Il s'agit de l'éternelle question de la différenciation entre pays développés et en voie de développement, les grands émergents exigeant notamment des pays riches qu'ils en fassent plus au nom de leur responsabilité historique dans le changement climatique. Les pays du Sud veulent aussi assurer une place de choix dans l'accord de 2015 à la question de l'adaption aux impacts inévitables au changement climatique.

Question corrolaire et dernier sujet épineux: l'aide financière aux pays du Sud pour faire face au réchauffement.

Tous ces sujets habituels se retrouvent dans les discussions sur les contributions nationales, c'est-à-dire les engagements que prendront les pays courant 2015, a résumé Pascal Canfin.

Les pays en voie de développement exigent également plus de visibilité sur la manière de tenir la promesse que le Nord a faite en 2009 d'atteindre 100 milliards de dollars d'aide annuelle en 2020. Les canaux de financement pour parvenir à ce montant restent flous, et les pays développés rechignent à prendre de nouveaux engagements, même si la capitalisation pour le Fonds vert pour 2015-2018 a désormais dépassé les 10 milliards de dollars.

Les financements sont une grosse pièce du puzzle et pourraient changer le cadre général des discussions, estime Rahman Mehta de l'ONG indienne Vasudha Foundation, membre du Climate action network.

Côté réduction de gaz à effet de serre, les pays industrialisés estiment que les pays émergents - Chine et Inde en tête - doivent assumer une responsabilité grandissante.

Pour limiter la température mondiale comme prévu, il faut réduire d'ici 2050 les émissions de GES de 40 à 70%, selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec). Or, la Chine et l'Inde sont respectivement le 1er et 4e émetteur de GES.

Les nations industrialisées ont un rôle majeur à jouer dans la réduction des émissions (de gaz à effet de serre) mais cela ne veut pas dire que les autres pays n'ont aucune obligation d'agir et peuvent répéter les erreurs du passé, a lancé à la tribune jeudi le secrétaire d'Etat américain John Kerry, devant les représentants de près de 190 pays.

Entre 2000 et 2010, la part des pays développés dans les émissions totales a baissé de 51,8 à 40,9%, pendant que celles des pays en voie de développement montait de 48,2 à 59,1%, selon le Programme de l'ONU pour l'environnement.

Romandie 12/12/2014

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La 20ème conférence des parties s'achève. En ressort un texte de 7 pages synthétisant les propositions des négociateurs pour lutter contre le changement climatique. Au Pérou, l'analyse d'Elena Sender, journaliste à Sciences et avenir.


Le texte proposé à Lima par les deux présidents de la 20e conférence des parties (COP20) pour la lutte contre le changement climatique fait pour l’instant sept pages, comportant 17 points dont certains comportent plusieurs options. En ce moment même, les négociateurs des 195 pays de l’ONU discutent encore pour se mettre d’accord – ou non – sur les options qui figureront dans le texte final, adopté on l'espère ce week-end. Ce texte a été remis aux parties hier soir dans la nuit, dans une petite salle retirée du centre de conférence, alors que le lieu s’était vidé de ses milliers de visiteurs.

Négociateurs mais aussi membres de la société civile se sont précipités pour lire ces quelques paragraphes qui peuvent éviter à la planète de se réchauffer de plus de 2°C en moyenne à la fin de ce siècle. Du moins, mettre en place les conditions d'une action commune. 

 A Lima, des manifestants vêtus de déguisements aux effigies de différents dirigeants mondiaux (on reconnaît Obama, Poutine, etc.) le 12 décembre 2014, pendant la COP20. ©️ Martin Mejia/AP/SIPA

Ces pages comportent les grandes questions à régler avant la COP21 à Paris en 2015. Celle des "contributions" ou intender nationnally determined contribution (indc selon le langage onusien qui adore les acronymes). Ce sont les engagements que les pays devront prendre en terme de réduction de gaz à effet de serre, notamment le CO2, principal responsable reconnu du dérèglement climatique.


- Option 1 : Cette contribution doit-elle être une simple déclaration de réduction de CO2 ? 

- Option 2 : Ou bien être assortie d’un engagement à revoir sa proposition à la hausse ? 

- Option 3 : Ou encore, inclure dans ce chapitre également une contribution à l’adaptation, à la finance, ou encore au transfert de technologie ? 

La question n’est pas encore tranchée. 

Même incertitude sur les mécanismes de vérification : 

- Option 1 : Les parties n’auront-elles qu’à déclarer leur contribution en fournissant seulement les informations nécessaires à "la transparence" et à "la compréhension" ? 

- Option 2 et 3 : Ou bien le faire mais avec des critères précis et plus ou moins détaillés ?

Et comment évaluer l’ensemble des efforts faits ? 


- Option 1 : Publier tout bonnement sa contribution sur le site de l’UNFCCC (United actions framework convention on climate change) 

- Option 2 : ou bien être l’objet d’un rapport "technique" avant le 30 juin 2015 … ?"

Le meilleur texte serait celui qui garde les options les plus exigeantes, les options 3, commente Alix Masounie, spécialiste des négociations climat de l’ONG réseau Action Climat qui décortique les pages comme tout le monde ici. 

Une fois ces pages actées, il faudra encore se mettre d’accord sur la trentaine de feuilles mise en annexe, qui n’est autre que le brouillon du texte qui sera discuté à Paris en décembre prochain

Encore beaucoup de pain sur la planche pour les 195, avec peut-être une nuit blanche en perspective. Les discussions reprennent de plus belles à Lima, sous un ciel plombé.

Sciences et avenir 13/12/2014

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La Conférence de l'ONU sur le climat joue les prolongations samedi à Lima au Pérou. Pays industrialisés et en voie de développement butent sur les engagements qu'ils doivent prendre avant le grand accord espéré à Paris fin 2015.

Les discussions devaient initialement prendre fin vendredi à 18h00 locales (minuit samedi) mais se poursuivaient, à huis-clos, faute de consensus sur un texte qui doit donner un cadre à ces engagements (périmètre, degré de précision, évaluation, etc).


  Agence France-Presse 12/12/2014


Une telle prolongation est un fait très habituel dans ces conférences annuelles de l'ONU sur le climat, où les quelque 190 pays représentés peinent toujours à arriver à un consensus.

Vendredi après-midi, Manuel Pulgar, le ministre de l'Environnement du Pérou, qui préside les débats, avait assuré: "Nous y sommes presque, nous avons besoin d'un dernier effort", avant la reprise des pourparlers au sein du village provisoire de la conférence, installé sur le site du Pentagonito, le ministère de la Défense.

Mais plusieurs heures plus tard, le texte sur les contours des engagements ou "contributions nationales" que chaque pays devra prendre courant 2015 était toujours l'objet de tractations. Ces engagements doivent réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau global, en vue de limiter à 2 degrés la hausse de la température de la planète.

A Lima, le projet d'accord sur ce sujet doit être formellement adopté, faute de quoi la 20ème conférence de l'ONU sur le climat n'aura pas tenu ses promesses. Etablir maintenant des règles communes sur le contenu des contributions nationales et leur évaluation est une étape cruciale pour assurer un certain niveau d'ambition dans l'accord multilatéral espéré à Paris.

Pour limiter la température mondiale comme prévu, il faut réduire d'ici 2050 les émissions de GES de 40 à 70%, selon les experts. Cela suppose que tous les pays se détournent peu à peu des énergies fossiles - le charbon en premier lieu - et investissement massivement dans d'autres énergies.

Romandie 13/12/2014

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Lima - La Conférence de l'ONU sur le climat joue les prolongations samedi à Lima, pays industrialisés et en voie de développement butant sur les engagements qu'ils doivent prendre avant le grand accord espéré à Paris fin 2015.

Les discussions devaient initialement prendre fin vendredi à 18h00 locales (23h00 GMT) mais se poursuivaient, à huis clos, faute de consensus sur un texte qui doit donner un cadre à ces engagements (périmètre, degré de précision, évaluation, etc.).

i>TELE 13/12/2014


[...]Le texte sur les contours des engagements ou contributions nationales que chaque pays devra prendre courant 2015 fait toujours l'objet de tractations. Ces engagements visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau global, en vue de limiter à 2°C la hausse de la température de la planète. Le projet d'accord est primordial pour assurer la réussite et de cette conférence, la 20ème sur le sujet, et la Convention de Paris en 2015.

[...]Depuis 12 jours, les débats ont porté à 80% sur les sujets récurrents que sont la différentiation entre pays développés et en voie de développement, le soutien à l'adaptation au réchauffement et les financements, a indiqué à l'AFP Pascal Canfin, expert auprès du World ressources institute (WRI) et ancien ministre français chargé du développement.

La Convention de l'ONU sur le climat de 1992 reconnaît une responsabilité commune mais différenciée pour deux catégories de pays (développés et en voie de développement) et cette question vient régulièrement compliquer les débats. Chine et Inde en tête, désormais le 1er et le 4e émetteurs de gaz à effet de serre, plaident pour un statu quo, considéré comme inacceptable par les Etats-Unis, l'Union européenne, etc.

Les pays du Sud - surtout groupe Afrique, petits Etats insulaires, Arabie saoudite, Brésil et Philippines - veulent aussi assurer une place de choix à l'adaptation aux impacts du changement climatique. Non seulement dans l'accord de 2015, mais aussi dans les contributions nationales. Les pays développés ne voudraient que de la réduction des gaz à effet de serre (dans les contributions), mais c'est impossible pour nous, a déclaré à l'AFP Seyni Nafou, porte-parole du groupe Afrique.

Le processus d'évaluation des contributions (au niveau global, et par rapport à la capacité de chaque pays) est un autre sujet de friction, Chine et Inde notamment étant opposés à une démarche trop exigeante.  Les pays africains, qui ne représentent qu'une fraction marginale des émissions de gaz à effet de serre (quelque 3 %), conditionnent une évaluation précise à des garanties financières.

Conclusion : L'aide aux pays du Sud pour faire face au réchauffement est un sujet de grande défiance dans ces discussions.

Certains pays, notamment Chine, Brésil, Mexique, Arabie saoudite, Bolivie (qui préside le groupe G77) exigent plus de visibilité sur la manière de tenir la promesse que le Nord a faite en 2009 d'atteindre 100 milliards de dollars d'aide annuelle en 2020. Sur les finances, nous sommes dans la confusion totale, a confié Seyni Nafou. L'idée c'est d'avoir une feuille de route - scénario, sources, dates de rendez-vous - c'est une demande forte des pays africains, a-t-il dit.


----->Autrement dit, la survie de l'humanité et donc des générations futures est et reste, essentiellement, une question financière. Contrairement à ce qui a pu être dit auparavant, les dirigeants du monde entier ne semblent pas avoir intégré la notion d'urgence... Et quand on parle d'urgence, il y a des aspects qui deviennent secondaires ! Est-ce que pour une question d'argent ces dirigeants obstinés vont nous condamner, nous, eux, les autres, à la fin programmée de l'humanité ?

Romandie 13/12/2014

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Lima - Après une nuit de consultations, les négociateurs ont repris samedi à Lima les discussions avec l'espoir d'arracher un compromis sur les engagements que les pays devront prendre courant 2015 pour paver la route à un accord ambitieux à Paris pour lutter contre le réchauffement.

La Conférence de l'ONU sur le climat, qui a débuté le 1er décembre, a vu jusqu'au dernier jour initialement prévu, vendredi, les pays développés et les pays en voie de développement s'affronter.


 euronews (en français) 11/12/2014


Il sera difficile d'accepter des contributions sans mention des financements (dans les contributions des pays développés), a déclaré le représentant du Soudan, au nom du groupe Afrique. Notre groupe est inquiet (...) et ne sera pas en mesure de continuer sur la base de ce qui a été mis sur la table, a-t-il estimé.

Les lignes rouges ne sont malheureusement pas traitées dans ce texte, a également lancé le représentant de la Malaisie. Les contributions doivent inclure de l'adaptation (...), a-t-il déploré.

Si un accord sur les contributions nationales n'était pas trouvé à Lima, cette 20ème conférence de l'ONU sur le climat n'aura pas tenu ses promesses, alors que le compte à rebours pour parvenir dans un an à accord engageant l'ensemble des pays a débuté.

Les pays riches souhaitent que les engagements, ou contributions nationales, soient centrées sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre et qu'elle s'appuient sur des informations précises et transparentes, pour rendre possible une évaluation.

De nombreux pays du Sud - surtout le groupe Afrique, petits Etats insulaires, Arabie saoudite, Philippines - ne sont prêts à des engagements précis sur les trajectoires de réduction d'émissions qu'en échange de garanties financières pour réaliser ces objectifs, comme pour s'adapter au réchauffement et à ses impacts grandissants.

La Chine et l'Inde, 1er et 4e émetteur dans le monde, sont elles opposés à un système d'évaluation trop contraignant.

Les contributions doivent énoncer les objectifs nationaux de réduction pour qu'au niveau global, les émissions baissent de 40 à 70% d'ici 2050, une nécessité pour parvenir à limiter à 2°C la hausse de la température de la planète. Au delà de ce seuil, les scientifiques estiment que les impacts seraient graves et irréversibles et mettraient en danger de nombreuses populations.

Le nouveau texte présenté samedi appelle avec insistance les pays développés à des actions ambitieuses de réduction et d'adaptation, en particulier en direction des pays les plus vulnérables face au changement climatique. Sans doute pas la feuille de route espérée par les pays en voie de développement sur les financements promis. La barre de 100 milliards de dollars d'aide annuelle en 2020 doit être atteinte, mais le chemin pour y parvenir reste flou.

Le périmètre obligatoire des contributions, qui restent une démarche volontaire, reste vague et mentionne l'adaptation et des moyens de mises en oeuvre, en plus de la réduction des émissions.

L'article 12 précise que les informations suivantes devront être produites: objectifs, année de référence, calendrier de mise en oeuvre, méthodologie adoptée et des arguments sur l'équité et le niveau d'ambition de la contribution.

Quant à l'évaluation, elle devra avoir lieu lors d'une réunion intermédiaire dans les négociations, à Bonn en juin 2015, dans le respect de la souveraineté nationale. Le texte ne fait pas mention de l'agrégation des contributions par rapport à l'objectif de 2°C.

Ce texte ne comporte pratiquement rien pour les pays les plus pauvres et vulnérables, a estimé Harjeet Singh de l'ONG ActionAid International. Les pays riches manquent à leurs obligations, même s'ils font des tout petits pas dans la bonne direction, a ajouté le militant indien.

Matthieu Orphelin de la Fondation Nicolas Hulot a regretté que les négociateurs soient un peu sous cloche dans l'enceinte de la conférence et n'entendent pas l'urgence à agir dictée par la science et relayée par la mobilisation de la société civile.




----->Si nous comprenons bien la nécessité des pays les plus pauvres ou les moins développés à être aidés techniquement et financièrement pour apporter leurs contributions à la diminution des gaz à effet de serre, il serait tout de même bon que les gouvernants se rappellent que le temps n'est plus à la surenchère. Il y a urgence, une vraie urgence pour l'avenir de la plantère et de ses habitants : humains, faune et flore ! Faudra-t-il que les peuples prennent les choses en main pour faire bouger ses dames et messieurs qui gouvernent en leur nom !


Romandie 12/12/2014

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La conférence de l'ONU sur le climat de Lima devrait déboucher sur un accord a minima, selon le ministre péruvien de l'environnement. Elle laissera à la réunion de Paris en 2015 le soin de régler les dossiers cruciaux. La conférence s'est prolongée d'au moins une journée samedi.


 democracynow 12/12/2014 "Si les pays développés ne mettent les ressources que les pays pauvres ont besoin pour se préparer au changement climatique pour se protéger contre les impacts réels auxquels ils sont confrontés déjà. Alors vous allez laisser les gens pauvres dans le monde souffrir de la faim, face à la pauvreté croissante sans être en mesure de faire face", dit Winnie Byanyima, directeur exécutif d'Oxfam International. "Pourtant, ils ne sont pas responsables de la crise liée au changement climatique, et ils n'ont pas les moyens de résoudre le problème due ce changement par eux-mêmes. C'est donc une question de justice, une question de droits de l'homme.

Manuel Pulgar-Vidal a déclaré samedi matin aux délégués qu'un nouveau compromis ne serait pas parfait, mais qu'il aurait le mérite de refléter les points d'accord. L'accord vise à faire sortir les négociations de l'impasse.

La conférence de Lima est le dernier événement majeur avant le rendez-vous parisien où devrait être conclu un premier accord universel et contraignant sur le climat. Cet accord doit permettre de limiter la hausse de la température globale après 2020 (le protocole de Kyoto, négocié en 1997, ne fixait d'objectifs quantifiés qu'aux seuls pays développés).

L'an dernier, les pays concernés s'étaient engagés à rendre publics leurs objectifs au moins six mois avant cette Cop-21. La 21ème conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques aura lieu en décembre 2015 dans la capitale française.

A Lima, les débats de la Cop-20 se sont engagés au début du mois sur une dynamique positive. Les Etats-Unis, la Chine et l'Union européenne venaient d'annoncer des objectifs concrets de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

"Nous repoussons les gros dossiers à Paris" a déclaré un délégué lors d'une pause. Les discussions étaient consacrées aux moyens d'éviter les inondations, les vagues de chaleur, la sécheresse et la hausse du niveau des mers.

Le nouveau projet de compromis exprime de "graves inquiétudes". Il qualifie d'insuffisantes les mesures qui visent à limiter la hausse moyenne des températures dans le monde à deux degrés Celsius.


Romandie 12/12/2014

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Lima - Les négociations étaient dans l'impasse à la mi-journée à Lima après plus de deux semaines de discussions sur les engagements à prendre courant 2015 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le clivage Nord-Sud perdurant.

L'espoir d'arracher rapidement un compromis sur la base d'un nouveau texte rédigé dans la nuit de vendredi à samedi a été douché samedi par plusieurs interventions en séance plénière.

L'accord espéré à Lima doit donner un cadre général aux engagements - aussi appelés contributions nationales - que les pays prendront pour limiter le réchauffement : périmètre, contenu, mode d'évaluation.

Comme on ne cesse de le répéter, les contributions doivent faire état des objectifs nationaux de réduction pour qu'au niveau global, les émissions baissent de 40 à 70% d'ici à 2050, une nécessité pour parvenir à limiter à 2°C la hausse de la température de la planète. Au-delà de ce seuil, les scientifiques estiment que les impacts seraient graves et irréversibles, et mettraient en danger de nombreuses populations.

Il sera difficile d'accepter des contributions sans mention des financements (dans les contributions des pays développés), a déclaré le représentant du Soudan, au nom du groupe Afrique. Notre groupe est inquiet (...) et ne sera pas en mesure de poursuivre à partir de ce qui a été mis sur la table, a-t-il estimé.

Les lignes rouges ne sont malheureusement pas évoquées dans ce texte, a également lancé le représentant de la Malaisie au nom d'un large groupe de pays en développement. Les contributions doivent tenir compte de l'adaptation, a-t-il plaidé.

Pour le responsable chinois, Liu Zhenmin, les divergences sont vraiment considérables, nous avons deux groupes aux points de vue opposés.

Le négociateur américain Todd Stern s'est dit à l'écoute des inquiétudes formulées par une grande partie des quelque 190 pays représentés à Lima à la 20ème conférence de l'Onu sur le climat, qui doit permettre de franchir un pas décisif vers un accord multilatéral espéré fin 2015 à Paris. "Nous allons proposer de nouvelles formulations (...) mais nous n'avons plus de temps pour de longues négociations", a-t-il fait valoir. Le succès de la COP (conférence des parties) de Lima est en jeu, a-t-il ajouté.

Ces pourparlers, qui ont commencé le 1er décembre, devaient prendre fin vendredi. Faute de consensus, ils se sont prolongés dans la nuit et samedi dans les grandes tentes blanches provisoires dressées pour la conférence sur le site du Pentagonito, le ministère péruvien de la Défense.  Si un accord sur les contributions nationales n'était pas trouvé à Lima, cette conférence n'aura pas tenu ses promesses.

Les pays riches souhaitent que les engagements, ou contributions nationales, soient centrés sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre et qu'ils s'appuient sur des informations précises et transparentes, pour rendre possible une évaluation.

De nombreux pays du Sud - surtout le groupe Afrique, les petits Etats insulaires, l'Arabie saoudite, les Philippines - ne sont prêts à des engagements précis sur les trajectoires de réduction d'émissions qu'en échange de garanties financières pour atteindre ces objectifs, comme pour s'adapter au réchauffement et à ses impacts grandissants. Le nouveau texte n'apporte pas de garantie supplémentaire sur les financements.

Ce projet d'accord doit être amendé afin de refléter davantage les différences entre pays développés et en développement, a également estimé le représentant de la Chine.

La Convention de l'Onu sur le changement climatique, signée en 1992, reconnaît une responsabilité commune mais différenciée dans le réchauffement à deux catégories de pays - développés et en développementCette approche binaire est aujourd'hui remise en cause par les pays développés qui mettent en avant l'essor des économies des pays émergents (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) pour exiger un partage différent dans les efforts de réduction de gaz à effet de serre comme dans les soutiens aux pays les plus vulnérables.

L'impasse constatée samedi après 12 jours de travaux laissait amers de nombreux observateurs.

Matthieu Orphelin de la Fondation Nicolas Hulot regrettait que les négociateurs soient un peu sous cloche dans l'enceinte de la conférence et n'entendent pas l'urgence à agir dictée par la science et relayée par la mobilisation de la société civile.

Romandie 13/12/2014

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Lima - Les Etats-Unis ont exhorté samedi les participants à trouver un compromis pour sortir de l'impasse à Lima, affirmant qu'un échec menacerait la crédibilité des négociations et même celle de la Convention sur le climat.

Ne pas réussir à concrétiser une décision qui est à portée de main porterait un coup sérieux à l'espoir d'un accord à Paris en 2015, a déclaré le principal négociateur américain Todd Stern, au 13e jour d'intenses pourparlers qui ont dû être prolongés d'une journée."Tout ce que nous sommes parvenus à réaliser jusqu'à présent, et tout ce que nous espérons faire, est menacé", a-t-il averti.

Todd Stern a demandé aux négociateurs de ne pas perdre de vue ce qui est en jeu. "Le succès de cette COP - la conférence annuelle des parties, organisée sous l'égide de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques - ici à Lima est en jeu", a-t-il dit. "Le succès de la Conférence de Paris l'an prochain est en jeu, et je pense que l'avenir même de la COP comme l'organisation pouvant traiter efficacement du changement climatique au niveau international est également en jeu", a-t-il ajouté.

 WorldNews 12/12/2014 - Les négociations climatiques à Lima sont entrées dans leur dernière journée avec toujours des divisions, malgré un appel passionné du secrétaire d'Etat américain John Kerry. M. Kerry a dit aux négociateurs que le monde était "toujours sur un chemin menant à la tragédie". Un accord ambitieux a-t-il dit n'était "pas une option, mais une nécessité urgente». Mais les batailles en cours menacent de limiter tout progrès dans la capitale péruvienne.  De nombreux pays développés veulent voir un changement dans le classement des nations dans le processus de l'ONU. Jusqu'à maintenant, les pays riches ont été obligés de prendre des engagements de réduction des émissions tandis que les pauvres ne le sont pas. Dans son discours, M. Kerry a dit qu'aucun pays ne devrait avoir un "laissez-passer". "Je sais que ce est difficile pour les pays en développement. Mais nous devons nous rappeler qu'aujourd'hui plus de la moitié des émissions viennent de pays en développement, il est donc impératif qu'ils agissent aussi. " Mais cette approche est combattue par un certain nombre de pays, y compris la Chine et bien d'autres, qui veulent adhérer à l'idée de "responsabilités communes mais différenciées". Certains pays se méfient que le texte en cours d'élaboration à Lima soit une tentative de contourner le concept de différenciation, issu de la convention-cadre de 1992 des Nations Unies sur le changement climatique. La question est devenue si critique que les présidents des pourparlers ont présenté un nouveau projet de texte que beaucoup considérait édulcoré par rapport à l'engagement initial. Un grand groupe de pays en développement connu sous le G77 s'y est opposé. 

Le négociateur américain a fait part de réserves sur certains termes du projet de texte mais, a-t-il relevé, nous n'avons plus le temps pour de longues négociations et nous le savons tous.

[...]Nous sommes dans l'impasse, a martelé pour sa part le négociateur chinois Liu Zhenmin lors de la session plénière. Les différences sont considérables, a-t-il dit, nous avons deux points de vue complètement opposés. La Chine, a-t-il dit, soutient les objections exprimées par les pays en voie de développement sur le principe de la +différentiation+.

La Convention de l'Onu sur le changement climatique, signée en 1992, reconnaît une responsabilité commune mais différenciée entre pays développés et en développement et imposent aux premiers des devoirs supplémentaires.

Trente ans plus tard, le paysage économique mondial a beaucoup changé et cette conception, à laquelle tiennent beaucoup les pays du Sud, est en partie remise en cause par les pays riches.


Romandie 13/12/2014

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Lima - Les pays engagés dans des négociations marathon à la conférence de l'ONU de Lima en vue de limiter le réchauffement climatique sont parvenus dimanche à dépasser un clivage Nord-Sud et à conclure in extremis un accord.

Après deux semaines de pourparlers et plus de 30 heures de prolongation, ils ont adopté par consensus un cadre général pour leurs futurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces engagements ou +contributions nationales+ dans le jargon onusien devront être annoncés l'an prochain, avant le grand rendez-vous de Paris. 

 AFP 14/12/2014


Lima a fourni une bonne base de travail, a estimé Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères qui avait décidé de retarder son retour en France pour assister à la fin de la conférence. Dans la capitale péruvienne, un document, qui servira courant 2015 de base aux négociations préalables à la conférence de Paris, a également été adopté.

Les émissions mondiales de GES continuent de croître chaque année, alors qu'elles doivent baisser pour que la hausse de la température du globe ne prenne pas une ampleur dangeureuse. Le futur accord de Paris, qui entrera en vigueur en 2020, doit permettre d'initier cette transition.

Le secrétariat de la Convention de l'ONU sur le changement climatique réalisera pour le 1er novembre 2015 une synthèse agrégeant les différents engagements. Cela permettra de mesurer l'effort global par rapport à l'objectif de limiter la hausse du thermomètre de la planète à 2°C et, sans nul doute, de constater qu'un fossé reste à combler.

Un accord à Lima était crucial pour que des règles communes soient définies, et que des pays n'utilisent pas un vide pour moins s'impliquer dans la lutte contre le réchauffement inédit de la planète. La Chine a néanmoins obtenu qu'il n'y ait pas d'évaluation des engagements nationaux au regard de la capacité des pays.

La tâche fut difficile pour Manuel Pulgar-Vidal, le ministre de l'Environnement péruvien, qui présidait les débats. Au delà des séances formelles, le Péruvien a passé de longues heures en consultations avec de nombreux pays pour trouver la voie d'un compromis.

Du coup, le texte a été jugé bien trop peu ambitieux par les ONG et d'autres acteurs. Bien que l'Union européenne souhaitait un accord plus ambitieux à Lima, nous croyons que nous sommes en route pour un accord global à Paris, a commenté Miguel Arias Cañete, le commissaire européen chargé du climat et de l'énergie.

Ce n'est pas parfait, mais nous sommes satisfaits, a déclaré Antonio Marcondes, le négociateur brésilien, pour qui le texte permet de reconnaître les besoins des pays en voie de développement.

Harjeet Singh d'ActionAid International, très amer, faisait de l'accord une tout autre lecture: le texte n'apporte rien de significatif sur les financements, les +pertes et dommages+, et l'action avant 2020.

Les négociateurs ont évité le naufrage sur les côtes péruviennes, mais la faiblesse des résultats de Lima est un appel à continuer la mobilisation, a estimé romain Benicchio.

Selon Alden Meyer, expert de l'Union of concerned scientists et observateur des débats, il y a de profondes et anciennes divergences: le financement, quels pays sont davantage obligés à agir pour réduire les émissions et faut-il donner une plus grande priorité à l'adaptation. Ces divisions ont presque fait capoter le processus de Lima, si on ne les résout pas, elles menacent de bloquer un accord à Paris, prévient-il.

Samedi matin, l'espoir d'arracher rapidement un accord grâce à un nouveau texte rédigé dans la nuit avait été douché par plusieurs interventions des pays en voie de développementIl sera difficile d'accepter des contributions sans mention des financements (dans les contributions des pays développés), avait déclaré en séance samedi le représentant du Soudan, au nom du groupe Afrique. Les contributions doivent tenir compte de l'adaptation au changement climatique, avait également plaidé sur un ton très ferme le représentant de la Malaisie au nom d'un large groupe de pays.

Le Sud a réclamé aussi, sans succès, des précisions sur les canaux de financement qui doivent permettre d'arriver à 100 milliards de dollars d'aide en 2020.

Faute d'avancées significatives sur ces points, ces pays ont obtenu que le degré de précision des informations à fournir pour les contributions soit assoupli. Le principe de responsabilité commune mais différenciée dans le réchauffement, auquel ils tiennent, a aussi été réaffirmé dans l'accord.

ROMANDIE 14/12/2014

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Principaux points de l'accord




Lima - L'accord conclu à Lima, lors de la 20ème conférence de l'ONU sur le climat, pose les bases du futur pacte multilatéral qui doit être conclu fin 2015 à Paris pour limiter le réchauffement climatique. Voici les principaux points de cet accord:

 euronews (en français) 13/12/2014


Romandie 14/12/2014

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Le calendrier 2015 jusqu'à la COP21 à Paris




Lima - Après Lima, plusieurs rendez-vous vont jalonner l'an prochain les négociations en vue d'un accord multilatéral fin 2015 à Paris pour lutter contre le réchauffement climatique:

- 8 AU 13 février: les pays se retrouvent à Genève pour reprendre les discussions sur le document de travail du futur accord de Paris.

- AVANT le 31 mars: les pays qui sont en mesure de le faire doivent annoncer leur engagement, appelé contribution nationale, pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.

- 31 mai: date-butoir pour qu'un projet officiel de texte soit soumis aux 195 pays membres de la Convention de l'ONU sur le climat.

- 3 AU 14 juin: réunion intermédiaire annuelle à Bonn. Bilan et poursuite des négociations sur le futur accord.

- 2ème semestre: une dernière session de négociations intermédiaires pour préparer l'accord de Paris-Le Bourget dans un lieu à définir.

- 1er novembre: date à laquelle le secrétariat de la Convention de l'Onu sur le climat doit avoir préparer une synthèse agrégeant l'ensemble des engagements de réduction des gaz à effet de serre afin de mesurer l'effort global dans ce sens.

- 30 novembre / 11 décembre: 21ème conférence de l'Onu sur le climat sur le site du Bourget, au nord de Paris.


Romandie 14/12/2014

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