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Suivre l'ours polaire à la trace, grâce à son ADN

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De l'ADN d'ours polaire a pu être identifié à partir d'une empreinte dans la neige. Une avancée qui permettra le suivi individuel des ours ou d'autres espèces difficiles à observer.

Pas facile de repérer un ours polaire (Ursus maritimus) avec son pelage immaculé dans la neige ! Les scientifiques qui l'étudient s'appuient habituellement sur des indices de présence comme les poils ou les fèces et les traces de pas. Demain, ils pourront aussi se servir de l'ADN extrait des empreintes pour faciliter l'identification des animaux.

 Traces de pas d'ours polaire dont l'ADN a pu être analysé. Tom Arnbom / WWF-Canon

Lors d'une expédition menée par le WWF, Canon et l’Institut polaire norvégien basé à Svalbard, dans l'Arctique, de la neige a été prélevée sous une empreinte de pas d'ours polaire. Une fois fondue, la neige est passée par un filtre à ADN qui a permis de recueillir le matériel génétique présent dans l'échantillon.

Une équipe du laboratoire SPYGEN a alors analysé le filtrat obtenu. L'opération a permis d'identifier l'ADN de l'ours polaire ainsi que celui d'un phoque et d'une mouette. L'ours concerné avait justement été aperçu en train de tuer un phoque ; et une mouette avait également été observée par les membres de l'expédition qui ont rapporté la neige.

C'est la première fois que de l'ADN d'un ours est ainsi extrait. "L'identification par la génétique n'est pas nouvelle mais cette approche permet d'utiliser de l'ADN présent en faible quantité et de moins bonne qualité", souligne Arnaud Lyet, responsable du Programme de conservation au WWF/Etats-Unis. Des tests sont en cours pour savoir si à partir de l'ADN extrait, il est possible d'identifier un individu donné. Si tel est le cas les biologistes disposeraient alors d'un nouvel outil pour surveiller les populations d'ours polaires, particulièrement difficiles d'accès.

"En biologie de la conservation, on a besoin de données individuelles précises. Actuellement on s'appuie sur les poils et les fèces ou sur des techniques invasives comme le marquage d'animaux avec des puces. Avoir accès à l'ADN à partir des traces de pas permettra de gagner du temps et de réduire les investissements", ajoute Arnaud Lyet.

WWF France 2/9/2014


Il cite ainsi l'exemple des rapports difficiles qu'entretiennent certains villages inuits avec les ours, dont certains font de désagréables visites nocturnes autour des poubelles. "Avec l'ADN on pourra savoir si c'est un seul individu ou plusieurs qui fréquentent les lieux et éventuellement comprendre pourquoi" précise-t-il.

À terme, cette méthode pourrait être appliquée à d'autres espèces comme le tigre de Sibérie ou le léopard des neiges. Il sera plus compliqué de l'adapter pour le suivi des espèces vivant en milieu tempéré ou tropical : l'ADN se dégrade plus vite avec la chaleur.

Sciences et avenir 3/9/2014

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