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Faune marine : les incroyables richesses de l’océan Austral

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Les scientifiques ont décrit 9000 espèces de poissons, oiseaux, mollusques, algues, coraux et autres vivant dans les eaux de l'Antarctique (océan austral).

L’océan Austral ou océan Antarctique ou océan glacial Antarctique est l’étendue d'eau qui entoure l’Antarctique. C’est en surface le quatrième océan, et le dernier défini, puisque c’est une décision de l’Organisation hydrographique internationale (OHI) qui a accepté en 2000 le nom d’océan Austral, utilisé depuis longtemps par les marins (on employait aussi « océan Antarctique »). La Commission nationale de toponymie (de France), dans sa Nomenclature des espaces maritimes (2004), utilise les désignations océan Austral ou mer Antarctique. D'un point de vue océanographique, l'océan Austral est défini comme un océan parcouru par le courant circumpolaire antarctique, qui circule autour du continent Antarctique. (Image carte de l'océan austral. Idarvol / domaine public)

Jamais aucun océan n’avait bénéficié d’un tel effort d’inventaire des espèces, de recherche sur l’histoire de son évolution dans le mouvement de la tectonique des plaques, de regroupement des connaissances en bathymétrie, de cartographie des écosystèmes !

L’Atlas biogéographique des mers australes (atlas.biodiversity.aq) que vient de publier le Comité scientifique pour les recherches antarctiques fait le tour des connaissances actuelles sur un espace de 20 millions de km2 bordant les 18.000 km de côtes du continent Antarctique.

L’ouvrage qui comprend pas moins de 66 chapitres, a mobilisé 147 scientifiques auteurs et des dizaines de contributeurs. Il a fallu mettre en commun les résultats des chalutages effectués par les navires scientifiques utilisés par une vingtaine de pays, traquer les doublons et erreurs de classement dans les descriptions d’espèces grâce aux séquençages moléculaires, partager les premiers constats effectués sur l’évolution des populations des prédateurs supérieurs : mammifères marins, oiseaux, poissons (ci-dessous, en vidéo, le crabe yéti dévoile sa "chevelure").


sciences et avenir 5/9/2014



Les 9000 espèces recensées ne constituent qu’une infime partie d’une biodiversité exceptionnelle (voir l'encadré). "Cela va à l’encontre de l’image traditionnelle d’un continent froid entouré de flots inhospitaliers. "Sous cette surface, il y a énormément de vie" précise Philippe Koubbi, océanographe biologiques à l’université Pierre et Marie Curie (UPMC), coéditeur de l’Atlas avec Claude de Broyer, spécialiste des crustacés polaires à l’Institut des sciences naturelles de Belgique.

Pour se rendre compte des limites de nos connaissances, il suffit de regarder sur l’une ou l’autre des 800 cartes de l’ouvrage les lieux où ont eu lieu les chalutages scientifiques. Ce ne sont que de minuscules points de sondage au milieu de l’immensité. Cet état des lieux des connaissances va permettre de mieux appréhender les modifications du milieu, notamment avec le réchauffement climatique qui devrait modifier les équilibres d’un océan extrêmement fragile.

C’est pour cela que cette région a un statut particulier. Le traité de Washington de 1959 stipule que le continent est une terre "consacrée à la science, à la paix et à la préservation".

Toute exploitation y est jusqu’ici interdite. Ce n’est pas le cas en mer, même si, depuis 1982, la Commission pour la conservation des ressources marines de l’Antarctique gère la pêche dans ces eaux : "la communauté internationale n’a en effet toujours pas réussi à s’entendre pour définir des aires marines protégées ou la pêche serait totalement interdite" déplore Philippe Koubbi.

C’est pourquoi le seul chapitre réellement décevant de cet atlas concerne… la protection. Vendu aujourd’hui sur papier au prix de 99 euros, l’Atlas sera disponible gratuitement sur le web d’ici un an.



 Quelques représentants parmi les 9000 espèces recensées dans l'océan Austral.©️ J. Oliver, BAS
 Ce ver d'une espèce inconnue a été pêché sur la côte est de la péninsule antarctique. Il mesure 8 cm de long.©️ C. d’Udekem d’Acoz, RBINS.
 Une anémone de l'Antarctique, de l'espèce Hormathia lacunifera.©️ AWI/Marum, University of Bremen, Germany
 Une palourde de l'océan Austral, au poil hérissé.©️ BAS
 Un poulpe de l'Antarctique. Chacun de ses bras peut atteindre un mètre de long.©️ Image ©️ C. d'Udekem d'Acoz, RBINS
 Ce polychète un des vers de l'Antarctique révélé par l’Atlas biogéographique des mers australes.©️ A. Van de Putte, RBINS
 Une "fougère sous-marine", de l'espèce Promachocrinus kerguelensis.©️ AWI/Marum, University of Bremen, Germany
 L'araignée sous-marine de l'océan Austral.©️ AWI/Marum, University of Bremen, Germany.
 Paralomis stevensi, le "crabe roi" de l'océan Austral, règne sur la mer de Ross.©️ S. Ahyong.
 Ce cumacea - un crustacé - est surnommé la "crevette à capuche" de l'océan Austral.©️ U. Mühlenhardt-Siegel.



A noter : L'océan Austral comprend plusieurs baies ou mers, comme la Mer d'Amundsen, la Mer de Bellingshausen, ainsi qu'une partie du passage Drake, la Mer de Scotia, la Mer de Weddell, la Mer du Roi Haakon VII, la Mer de Lazarev, la Mer de Riiser Larsen, la Mer des Cosmonautes, la Mer de l'Entente, la Mer de Davis, la Mer de Mawson, la Mer Dumont d'Urville, la Mer de Somov et de la Mer de Ross. Sa superficie totale est de 20 327 000 km2, la longueur des côtes qui le baignent de 17 968 km.

Par ailleurs, l'océan austral, estimé absorber 15 % des rejets de dioxyde de carbone anthropique, a vu dernièrement une étude révéler que les échanges de gaz étaient maintenant à l'équilibre, signifiant que son rôle de pompe à carbone est saturé.

Sciences et avenir 6/9/2014 - Wikipedia

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