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Rio Tinto: le charbon propre pour lutter contre le réchauffement climatique

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Sydney - Le géant minier Rio Tinto a affirmé mardi que la production de charbon propre était la clé de la lutte contre le changement climatique.

Le responsable du secteur énergie du groupe minier anglo-australien, Harry Kenyon-Slaney, a estimé que les deux défis qui se posent au monde -lutter contre le changement climatique et répondre aux demandes d'énergie de la planète- dépassaient largement celui qu'avaient dû affronter les Etats-Unis pour envoyer le premier homme sur la lune en 1969.

Le défi auquel fait face la planète toute entière est bien plus urgent et important, a déclaré M. Kenyon-Slaney. Mais il peut être résolu grâce au même processus méthodique et déterminé. Le monde n'a pas le choix.

Le charbon, responsable en grande partie des émissions de CO2 liées à l'énergie, est sur le banc des accusés du réchauffement de la planète.

M. Kenyon-Slaney s'est dit favorable au développement de toutes les technologies productrices d'énergie, y compris renouvelables. Mais les réserves abondantes de charbon signifient qu'il restera une importante source d'énergie pour la planète, a-t-il souligné.

Le développement de technologies de capture et stockage du carbone (CCS) pour rendre le charbon moins polluant est la clé de l'avenir, a dit le responsable, qui a estimé que la recherche dans ce domaine devait tenter de rendre ces technologies moins coûteuses.

Le secteur énergie de Rio Tinto, qui comprend essentiellement du charbon, a annoncé 19 millions de dollars de pertes pour les six premiers mois de l'année.

Romandie 9/9/2014

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Sydney - C'est un combat qui se joue partout en Australie, vaste continent riche en matières premières. D'un côté du ring, les écologistes qui accusent les mines de charbon d'être une bombe carbone. De l'autre, l'industrie minière et les autorités qui disent qu'elles sont vitales pour la prospérité.




Pesant près de 30 milliards de dollars US en 2013-2014 (28 milliards d'euros), le charbon est deuxième au tableau des exportations australiennes. Il assure 150.000 emplois, d'après le Conseil australien des minéraux (CAM) qui représente l'industrie minière.




Mais en raison de sa population peu nombreuse (23 millions) et de sa dépendance au charbon qui fournit 75% de son électricité, l'Australie est considérée comme l'un des plus principaux émetteurs de gaz polluants par habitant.

Le grand écart entre considérations environnementales et arguments économiques n'est que trop ressenti à Bulga, village de Nouvelle-Galles du Sud: depuis six ans, les habitants bataillent contre le gouvernement de cet Etat et le géant minier Rio Tinto à coups de recours judiciaires et de manifestations pour s'opposer au programme d'expansion de la mine de Mount Thorley Warkworth.

Fin novembre, les autorités ont donné leur feu vert à ce projet qui, selon ses détracteurs, risque de détruire l'habitat d'espèces sauvages, de dégrader la qualité de l'air et de contribuer à l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre.




Parmi les habitants hostiles à ce projet, John Krey jure que le village ne lâchera pas face à des pouvoirs publics à contre-courant de l'Histoire, au moment où la planète tente de s'accorder à Paris sur la lutte contre le réchauffement. Et nous, on nous dit qu'il y aura encore une expansion massive d'une mine de charbon, qu'on va produire encore plus de ce truc dont le monde dit qu'il ne devrait pas être produit..., déplore-t-il auprès de l'AFP.

Rio Tinto assure au contraire que l'agrément accordé au projet est un énorme soulagement pour des milliers de personnes. La mine, avec 1.300 salariés, injectera au total dans l'économie 1,1 milliard de dollars US en salaires, droits et taxes, fait-il valoir.




L'Australie dispose de vastes réserves de charbon sur lesquelles elle compte pour rassasier l'appétit de l'Asie pour cette matière fossile.




Canberra a prévu de réduire ses émissions de 26% d'ici 2030 mais cet objectif est insuffisant selon ses détracteurs, qui l'accusent de ne pas prendre sa juste part du fardeau international.




A Paris, le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a promis de prélever 800 millions de dollars US sur le budget de l'aide étrangère pour aider les îles du Pacifique, en première ligne de la montée des eaux, et alimenter la recherche sur les énergies renouvelables. Mais il refuse de mettre la pédale douce sur le charbon. Un moratoire sur les mines nouvelles n'aura pas la moindre répercussion sur les émissions globales, a-t-il estimé récemment. Et si l'Australie n'exporte pas son charbon, d'autres le feront.

----->Tous les moyens / arguments sont bons pour les autorités et les entreprises minières pour extraire et exporter le charbon... En dépit du fait avéré que le chargon est nocif pour la planète... Lire ICI le contraire de ce qu'affirme ce tweet : que le charbon australien serait plus propre que celui des autres pays producteurs...




Pour les défenseurs de l'environnement, les projets australiens contreviennent aux objectifs de la conférence de Paris, qui veut limiter à 2°C la hausse du thermomètre mondial par rapport au niveau pré-industriel.




L'Australie a produit 527 millions de tonnes de charbon en 2012-13. D'après le CAM, la demande en énergie du seul sud-est asiatique devrait décoller de 80% d'ici 2040.




Nous devons réduire nos émissions, pas les augmenter. En creusant pour extraire davantage de charbon, on fait l'inverse de ce qu'on doit faire, dit à l'AFP Lesley Hugues, du Conseil australien pour le climat, une association indépendantePeu importe où on brûle le charbon: ce qui compte, c'est qu'on le brûle, or on doit réduire partout la combustion du charbon, poursuit-elle.




Pour le seul bassin minier de la Galilée (Queensland, nord-est du pays), neuf projets sont dans les tuyaux, dont le programme géant de l'indien Adani. L'Australie pourrait doubler ses exportations de charbon en dix ans, s'inquiètent les écologistes.




Le bassin de Galilée, c'est l'une des plus grosses bombes carbone du monde, juge Josh Creaser, du groupe écologiste 350.org.




Les autorités sont toutefois déterminées à encourager le projet Adani, y compris face aux recours légaux des écologistes qui craignent que les exportations depuis un port voisin de la Grande barrière de corail n'endommagent ce site classé au patrimoine mondial de l'humanité.




Adani veut produire chaque année 60 millions de tonnes de charbon thermique. Pour les pouvoirs publics, ce charbon est synonyme d'emplois et de retombées économiques. Mais d'autres expliquent qu'avec la baisse des cours des matières premières, les projets pharaoniques ne sont pas viables.




Je prédis une transformation massive et rapide des marchés mondiaux de l'électricité, dit Tim Buckley, de l'Institute of energy economics. Tout simplement, les besoins en charbon australien vont diminuer avec chaque année qui passe.




John Krey n'en démord pas: il y a des projets massifs de mines qui ne devraient pas être autorisés et qui, pourtant, le sont. Ils ne tiennent pas compte des écologistes, du réchauffement climatique, de la dégringolade des cours, du déclin structurel du secteur...



Romandie 3/12/2015

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