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Climat: l'ambitieux paquet 2030 de l'UE dans l'impasse

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Bruxelles - L'Union européenne ne parvient pas à s'entendre sur les ambitions de son plan d'action pour le climat, bloquées sur le partage de l'effort imposé pour une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre, ont annoncé vendredi plusieurs négociateurs, moins d'une semaine avant un sommet européen en grande partie consacré à la question.

Les discussions bloquent sur qui paie et combien, a expliqué l'un d'eux. Le blocage vient des 'petits riches', surtout les nordiques, qui se veulent très ambitieux mais ne veulent pas payer pour la répartition de l'effort, a confirmé un autre. Il y a encore beaucoup de points de blocage et l'argent est devenu le principal problème, a renchéri un troisième.

Le paquet climat 2030 en discussion comporte trois objectifs: réduction de 40% des gaz à effets de serre par rapport à 1990, part des énergies renouvelables portée à 27% de la consommation et 30% d'économies d'énergie.

Il impose des efforts considérables aux nouveaux Etats membres, surtout la Pologne, qui sont encore très dépendants des sources d'énergie fossiles. Ces pays réclament un mécanisme de compensation et des financements chiffrés en milliards pour la modernisation de leur production d'électricité.

Officiellement, tous les dirigeants européens affichent leur volontarisme pour lutter contre le réchauffement du climat et insistent sur la nécessaire solidarité entre les Etats. Mais en coulisses, les discussions, entamées depuis plusieurs semaines, achoppent sur la répartition de l'effort et aucun accord n'a encore été trouvé sur la manière d'assurer cette solidarité de manière équitable, ont confié les négociateurs des Etats sous couvert de l'anonymat.

Le blocage annonce de difficiles négociations entre les dirigeants européens lors de leur sommet jeudi et vendredi et l'obligation de rendre des arbitrages, a averti un responsable européen.

La situation préoccupe le secrétaire général de l'ONU. Ban Ki-moon a insisté sur l'importance d'un engagement européen de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% dans la perspective de la conférence mondiale de Paris en 2015, lors de ses entretiens mardi avec le chef de l'Etat français, François Hollande.

Mais les difficultés budgétaires de la plupart des Etats freinent les ambitions, a souligné un négociateur. Au bout du compte, l'Allemagne va devoir payer et beaucoup, a commenté un responsable européen.

Il est de plus en plus probable que la décision sur la répartition de l'effort soit renvoyée à une prochaine réunion pour éviter un échec du sommet européen, a estimé un autre négociateur.

La nouvelle Première ministre polonaise, Ewa Kopacz, a en effet averti qu'elle n'excluait pas de mettre son veto aux réductions draconiennes des émissions de CO2.

Comme souvent, beaucoup de dirigeants européens se battent pour leurs petits intérêts nationaux, a déploré un responsable interrogé par l'AFP.

Romandie 17/10/2014

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Bruxelles - Les dirigeants européens se préparaient jeudi à des négociations difficiles pour boucler le plan d'action de l'UE sur le climat, qui se veut ambitieux pour l'environnement tout en améliorant la sécurité énergétique de l'Europe. 


Ils discuteront aussi du renforcement de la lutte contre EbolaL'Union européenne a déjà promis près de 600 millions d'euros d'aide et offert des garanties d'évacuation sanitaire aux humanitaires. Mais le Premier ministre britannique, David Cameron, veut voir porter cet effort à un milliard d'euros. Un coordinateur européen de la lutte contre l'épidémie doit aussi être nommé.

Vendredi sera consacré à l'économie et aux moyens de doper la croissance, deux jours après l'investiture de la Commission Juncker, dont la priorité majeure, la lutte contre le chômage, s'appuie sur un plan d'investissement de 300 milliards d'euros que Jean-Claude Juncker s'est engagé à présenter avant Noël. Cette discussion, entamée à 28, sera suivie d'un mini-sommet de la zone euro.

A la veille de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement, l'Union européenne n'avait toujours pas trouvé d'accord sur son paquet climat, qui s'articule autour de trois objectifs ambitieux proposés par la Commission européenne pour 2030: réduction de 40% des gaz à effets de serre par rapport à 1990, part des énergies renouvelables portée à 27% de la consommation et 30% d'économies d'énergie.

Selon une source européenne, l'objectif en matière d'économie d'énergie pourrait être ramené de 30% à 27%. Une révision à la baisse sous pression britannique, a accusé une source diplomatique. Les Européens doivent présenter un front uni dans la perspective de la conférence mondiale de Paris fin 2015.

Il n'y a pas encore d'accord, mais les points de vue se sont rapprochés, a assuré un responsable européen, qui s'est dit confiant dans le fait que nous serons capables de trouver une solution jeudi soir. Mais les Allemands se montrent plus prudents. Plusieurs questions difficiles doivent encore être résolues. Nous verrons si nous y arrivons, a indiqué une source gouvernementale allemande.

Tous les États membres vont participer à l'effort, en équilibrant justice et solidarité, affirme le projet de conclusions. La question du partage du fardeau est centrale, souligne une source européenne, entre les pays dépendant encore fortement de sources d'énergie fossile, particulièrement la Pologne avec le charbon, ceux qui s'appuient sur le nucléaire comme la France et le Royaume-Uni, d'autres bien engagés dans une transition énergétique comme l'Allemagne avec les renouvelables et le gaz.

Les premiers, souvent des nouveaux membres de l'Est de l'Europe, réclament des compensations pour moderniser leur production d'électricité. La Pologne est à la tête du combat. Sa nouvelle Première ministre, Ewa Kopacz, s'était dite prête début octobre à mettre son véto aux réductions draconiennes des émissions de CO2.

Le niveau d'effort de chacun sera déterminé par le critère du PIB par habitant. Mais dans un contexte de budgets serrés, les riches rechignent à mettre la main à la poche. Les petits pays nordiques ne veulent pas payer, souligne une source européenne.

Un fonds de soutien alimenté par une petite partie (1 ou 2%) des ventes de quotas d'émission devrait être mis en place pour aider les plus pauvres à moderniser leurs systèmes énergétiques. Le plan devrait aussi prévoir de la flexibilité sur les deux autres objectifs: énergies renouvelables et efficacité énergétique.

De son côté, l'Espagne veut obtenir de meilleures interconnexions avec les réseaux énergétiques européens. Pour Madrid, on ne peut pas demander des objectifs contraignants sur le climat s'il n'y en a pas pour les interconnexions. Les Espagnols attendent des financements dans le plan Juncker, a indiqué une source diplomatique. Ce sujet, très sensible depuis des années entre Madrid et Paris, est en train d'être dépassionné, assure une source française.

L'amélioration des interconnexions fait partie des outils pour accroître l'indépendance énergétique de l'UE, un enjeu rendu encore plus crucial par la crise en Ukraine et les menaces sur l'approvisionnement en gaz russe.


Romandie 23/10/2014

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