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Admin-lane

Des officiels chinois pris d'une "frénésie d'achats" d'ivoire en Tanzanie

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Pékin (AFP) - Des responsables gouvernementaux ou militaires chinois ont été pris d'une "frénésie d'achats" illégaux d'ivoire lors de visites officielles en Tanzanie, a dénoncé jeudi une ONG, suscitant le "vif mécontentement" de Pékin.

 Un troupeau d'éléphants traverse une plaine au sud-est de Nairobi le 8 octobre 2013 (c) Afp

Le prix de l'ivoire dans la capitale économique tanzanienne, Dar es Salaam, a ainsi doublé à l'occasion de la venue en mars 2013 du président Xi Jinping, affirme l'Agence d'investigation environnementale (EIA) dans un rapport intitulé: "Vers l'extinction: criminalité, corruption et disparition des éléphants en Tanzanie".

Pour ses premiers pas en Afrique en tant que numéro un chinois, M. Xi s'était entouré de responsables qui n'ont pas fait que des réunions bilatérales, assure l'ONG basée à Londres, au terme d'une enquête de terrain. "Les membres de l'imposante délégation gouvernementale et commerciale ont mis à profit leur visite pour acheter de telles quantités d'ivoire que les prix se sont envolés", accuse-t-elle.

Ces articles, totalement interdits au commerce, ont selon EIA été rapportés en contrebande par les officiels venus de Pékin. La Chine est le premier marché mondial pour les chasseurs d'ivoire. Sur les marchés de vente illégale de Tanzanie, les investigateurs de l'EIA ont recueilli des témoignages de marchands se félicitant de leurs affaires fructueuses avec les responsables chinois.

Ces vendeurs ont ainsi raconté que les prix avaient commencé à grimper avant même l'arrivée de Xi, des intermédiaires tablant sur une poussée de la demande, grâce à la place prévue dans les valises diplomatiques chinoises pour les bibelots en ivoire.

"L'arrivée de l'invité (Xi Jinping) et de toute sa délégation marque le moment où les affaires décollent", a décrit l'un des "commerçants", identifié sous le nom de Suleiman.

En décembre 2013, une visite officielle d'une délégation de la Marine chinoise dans le port de Dar es Salaam s'est également traduite par une hausse des ventes des trafiquants d'ivoire, selon l'EIA.

Un marchand a ainsi relaté avoir vendu pour 50.000 dollars d'articles en ivoire aux marins en escale, tandis qu'un Chinois a été interpellé porteur, dans une camionnette, de 81 défenses d'éléphants qu'il destinait à deux sous-officiers de l'équipage. Ce contrebandier chinois a ensuite été condamné cette année à 20 ans d'emprisonnement.

"Des groupes criminels dirigés par des Chinois s'entendent avec des responsables tanzaniens pour vendre en contrebande d'énormes quantités d'ivoire, un commerce qui a causé le braconnage de la moitié des éléphants de Tanzanie ces cinq dernières années", accuse l'Agence d'investigation environnementale.

Sur l'année 2013 par exemple, la Tanzanie a perdu 10.000 éléphants, soit une trentaine par jour, abattus pour alimenter le trafic d'ivoire. "La Tanzanie est la première source mondiale d'ivoire issu de l'abattage illégal et la Chine est le premier importateur de défenses en contrebande", résume l'EIA.

"Ce rapport est infondé", a réagi jeudi Hong Lei, porte-parole de la diplomatie chinoise. "Nous en sommes très mécontents". "Nous attachons une grande importance à la protection de la faune sauvage et des éléphants", a-t-il poursuivi, en précisant que les autorités chinoises avaient récemment adopté une nouvelle législation et pris des mesures gouvernementales pour réprimer le trafic d'ivoire, en coordination avec d'autres pays.

Meng Xianlin, un responsable de l'Administration chinoise des forêts également chargé des engagements de la Chine auprès de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), a lui qualifié les informations du rapport de "balivernes".

Selon l'ONG Save the Elephants, le prix de l'ivoire provenant des éléphants tués par des braconniers en Afrique a triplé depuis quatre ans en Chine. Cela procure des bénéfices considérables au crime organisé vivant de ce trafic.

Le braconnage d'éléphants a atteint des niveaux si alarmants en Tanzanie que les pachydermes pourraient disparaître du pays d'ici à 2020, a prévenu en mai la Société de protection des éléphants de Tanzanie (Teps).


----->Autrefois, lorsque je regardais des reportages ou documentaires animaliers, les troupeaux d'éléphants étaient autrement plus importants... Ils pouvaient être composés de plusieurs dizaines d'animaux... Quel gâchis ! Pour ce qui concerne l'éventuel trafic dénoncé, il faut savoir que personne n'a droit de regard sur ce que contiennent les "valises" diplomatiques ! Tout juste a-t-on le droit de les faire renifler par un chien, accompagné par un ou deux membres des forces de l'ordre présentent sur les lieux et un représentant de la compagnie aérienne... lorsque celles-ci étaient conservées en cabine. (du moins en France)... Et, le plus souvent, ces "bagages" ne suivent pas le circuit normal... Du moins au temps de mon activité.

Sciences et avenir 6/11/2014

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Dar es Salaam, 7 nov 2014 (AFP) - Le gouvernement tanzanien a démenti vendredi toute "frénésie d'achats" illégaux d'ivoire lors de visites officielles de responsables chinois dans le pays, en répliquant à des accusations portées par une ONG.

Le ministre tanzanien des Affaires étrangères a déclaré que le rapport de l'Agence d'investigation environnementale (EIA), une ONG basée à Londres, était mensonger et destiné à porter atteinte aux liens croissants entre la Tanzanie et la Chine. "On devrait se demander pourquoi ces accusations apparaissent quelques jours seulement avant la visite du président (tanzanien) Jakaya Kikwete en Chine", a déclaré le ministre Bernard Membe devant le Parlement. "C'est de la pure et simple invention. Il est évident que les personnes coupables de ces accusations ne souhaitent pas voir notre pays se développer", a déclaré le ministre.

Selon l'EIA, le prix de l'ivoire a doublé dans la capitale économique tanzanienne, Dar es Salaam, à l'occasion de la venue en mars 2013 du président Xi Jinping. Sur les marchés de vente illégale de Tanzanie, les enquêteurs de l'ONG ont recueilli des témoignages de marchands se félicitant de leurs affaires fructueuses avec les responsables chinois. "Ces vendeurs ont ainsi raconté que les prix avaient commencé à grimper avant même l'arrivée du président chinois, des intermédiaires tablant sur une poussée de la demande, grâce à la place prévue dans les valises diplomatiques chinoises pour les bibelots en ivoire".

Le gouvernement chinois a jugé jeudi ce rapport "infondé", se disant "très mécontent". Hong Lei, porte-parole de la diplomatie chinoise, a précisé que les autorités chinoises avaient récemment adopté une nouvelle législation et pris des mesures pour réprimer le trafic d'ivoire, en coordination avec d'autres pays.

La Chine est le premier marché mondial pour les chasseurs d'ivoire. Selon l'ONG Save the Elephants, le prix de l'ivoire provenant des éléphants tués par des braconniers en Afrique a triplé depuis quatre ans en Chine. Cela procure des bénéfices considérables au crime organisé vivant de ce trafic. Le braconnage d'éléphants a atteint des niveaux si alarmants en Tanzanie que les pachydermes pourraient disparaître du pays d'ici à 2020, a prévenu en mai la Société de protection des éléphants de Tanzanie (Teps).

30 millions d'amis 7/11/2014

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