Un rorqual commun, espèce de cétacé de la famille des baleines, s'est échoué sur une plage de Camargue située à l'est des Saintes-Marie-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris vendredi de sources concordantes. (Photo Une baleine s'est échouée aux Saintes-Marie-de-la-Mer  © Leila Méchaouri / Radio France)

"C'est un rorqual d'une quinzaine de mètres de long, dans un état de décomposition avancé", a indiqué la préfecture maritime de la Méditerranée.
Le rorqual commun est le deuxième plus grand mammifère marin après la baleine bleue, et il est d'un type relativement fréquent en Méditerranée.

 L'animal, échoué vers le phare de la Gacholle, est trop décomposé pour intéresser les scientifiques, mais insuffisamment pour causer un problème sanitaire, a indiqué le sous-préfet d'Istres Simon Babre. Toutefois, la pêche à pied dans les environs immédiats du cadavre est déconseillée, ainsi que son contact direct avec la peau, a-t-il souligné. (Photo Une baleine d'une quinzaine de tonnes aux Saintes-Marie-de-la-Mer   Leila Méchaouri / Radio France)

Les autorités étudient les modalités d'évacuation du mammifère, soit par la mer, soit par la terre -- une solution "plus pratique et moins risquée", qui sera privilégiée -- dans un délai qui dépendra des conditions météorologiques, a-t-on précisé de même source.

TV5 Monde 7/11/2014 - France Bleu

Le cétacé attire depuis plusieurs heures de nombreux curieux sur cette plage de Camargue."On est venu en famille faire un circuit en vélo et à cheval et du coup, on est venu là pour la voir" déclare au micro de France 3 un touriste.

L'animal aurait, semble-t-il, été percuté par un gros navire avant de venir mourir sur cette plage de Camargue. Cette baleine est un mâle de 17 mètres de long. Son poids est estimé à une dizaine de tonnes.

Le cétacé est en voie de décomposition. L'évacuation ne se fera pas sans difficulté. "Le problème, c'est qu'elle est déjà un peu gonflée. C'est-à-dire que les chairs ne tiennent pas bien. Il faudrait l'emmener en mer et soit la dynamiter, soit l'emmener dans un endroit où on peut la découper. Cela semble impossible vu le mauvais temps prévu demain. La deuxième solution serait par la terre, avec une grue, découper la bête et l'emmener" explique Eric Coulet, directeur de la réserve nationale de Camargue.


Francetv info 8/11/2014

L'échouage d'un cétacé en Camargue rappelle le danger que représente les explosions de ces imposants cadavres. Un phénomène surprenant, mais naturel.

Un rorqual commun, espèce de cétacé de la famille des baleines, s'est échoué sur une plage de Camargue située à l'est des Saintes-Marie-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris vendredi 7 novembre 2014. "C'est un rorqual d'une quinzaine de mètres de long, dans un état de décomposition avancé", a indiqué la préfecture maritime de la Méditerranée.

 Une baleine échouée aux Pays-Bas en 1995. Image d'illustration. AFP

Les raisons des échouages sont multiples, et varient pour chaque cas. Mais l'usage de sonar a parfois été incriminé, en tout cas dans les cas d'échouages massifs. Ainsi, en 2013, la découverte d'une centaine de dauphins dans la lagune de Loza dans le nord-ouest de Madagascar a été reliée à l'utilisation d'un de ces outils de cartographie, employé par la compagnie pétrolière ExxonMobil.

Pour en revenir au cas camarguais, le sous-préfet d'Istres Simon Babre a déjà alerté sur le problème sanitaire posé par l'animal :  la pêche à pied dans les environs immédiats du cadavre est déconseillée, ainsi que son contact direct avec la peau. Et l'urgence est toujours de se débarrasser du cadavre... qui pourrait exploser.

Le phénomène est connu. Il est illustré par la vidéo ci-dessous : elle montre la brusque libération des gaz intestinaux d'un cadavre échoué sur un rivage des îles Féroé. Et alors qu'ils étaient occupés à découper l'animal, les équarrisseurs sont surpris par l'explosion du cétacé. Attention, les images sont très explicites.



Les explosions de baleines mortes s'expliquent par la brusque libération des gaz intestinaux qui ont continué à se former après la mort, des gaz normalement comprimés par les monceaux de chair de l'animal. 

Sciences et avenir 10/11/2014