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Les volcans actifs considérés commes les plus dangereux de la planète

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Depuis des millénaires, les volcans ne cessent de fasciner l'homme autant par leur aspect impressionnant que par leur caractère imprévisible. Et si les spécialistes ont aujourd'hui percé nombre de leurs secrets, ils craignent toujours autant leurs colères. 

Découvrez les volcans actifs considérés comme les plus dangereux de la planète. : 15 dans la première partie du sujet. Ensuite, figureront les autres volcans non cités mais figurant dans la liste des "Volcans de la Décennie". 


Les seize volcans retenus sont :

- le couple Avatchinski-Koriakski en Russie
- Colima au Mexique
- Etna en Italie
- Galeras en Colombie
- Mauna Loa aux États-Unis
- Merapi en Indonésie
- Nyiragongo au Congo
- Mont Rainier aux États-Unis
- Sakurajima au Japon
- Santa María au Guatemala
- Santorin en Grèce
- Taal aux Philippines
- Teide en Espagne
- Ulawan en Papouasie-Nouvelle-Guinée
- Mont Unzen au Japon
- Vésuve en Italie.


Capables de tout détruire en à peine quelques heures, les volcans ont une puissance qui nous dépasse. Qu'ils soient explosifs ou effusifs, qu'ils crachent des cendres, de la lave voire les deux, ces montagnes présentent un réel danger notamment à cause de leur caractère imprévisible. 

En contrepartie, ils offrent aussi des avantages comme des terres plus fertiles. Ainsi, leurs versants ont attiré de nombreux cultivateurs au cours de l'histoire et il n'est pas rare de trouver de nos jours de grandes populations vivant à côté de volcans toujours actifs, avec les risques que cela implique. Actuellement, on estime que quelque 500 millions de personnes seraient menacées par le réveil d'un volcan. 

Mais où se trouvent les plus dangereux ? Découvrez, dans les messages suivants, en images ces 15 volcans toujours actifs dont l'éruption pourrait être catastrophique, d'Hawaï aux Philippines en passant par le Mexique ou la République démocratique du Congo.


Maxisciences 2/11/2014

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Sa dernière entrée en éruption date du 3 janvier 2010, et avait forcé l'évacuation de 8000 personnes.


Le Galeras, également appelé La Galera ou encore Volcan de Pasto, est situé dans le sud-ouest de la Colombie, dans les Andes, non loin de la frontière équatorienne qui se trouve au sud-ouest, dans le département de Nariño, à l'ouest de sa capitale et plus grande ville San Juan de Pasto.


 Photo : Le Galeras en éruption en décembre 2005 vu depuis San Juan de Pasto. .Josecamilom CC BY-SA 2.5


Le Galeras est composé d'une large caldeira en fer à cheval ouverte vers l'ouest au centre de laquelle un cône volcanique aux pentes régulières mais culminant à une altitude inférieure aux rebords de la caldeira. Ses éruptions fréquentes qui émettent des laves andésitiques font du Galeras un des volcans les plus actifs de Colombie. Au cours de ces éruptions majoritairement explosives qui le classent parmi les volcans gris de la ceinture de feu du Pacifique, le Galeras construit des dômes de lave et émet des nuées ardentes, des lahars, des explosions phréato-magmatiques et des coulées de lave.



 Le Galeras entre fréquemment en éruption, généralement d'indice d'explosivité volcanique compris entre 2 et 3, et certaines entraînent parfois des dégâts matériels mais aussi des morts comme en 1993. Le type éruptif, la fréquence des éruptions et la proximité de zones densément peuplées telles que la ville de San Juan de Pasto ont décidé les volcanologues d'inscrire le Galeras sur la liste des volcans de la Décennie. (Photo : Vue aérienne du sommet du Galeras vu vers le nord : le cône fumant est cerné au nord, à l'est et au sud par les rebords de la caldeira en fer à cheval ouverte vers l'ouest. La route en lacet mène à une base militaire.  Typo / domaine public


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Le Vésuve ou mont Vésuve (monte Vesuvio en italien, Vesuvius mons en latin) est un volcan italien d'une altitude de 1 281 mètres, bordant la baie de Naples, à l'est de la ville. Il s'agit du seul volcan d'Europe continentale à être entré en éruption durant les cent dernières années, même s'il est actuellement en sommeil ; sa dernière éruption date de 1944.

 Le cône du Vésuve : les dernières coulées de lave sont encore visibles. Vincent Ramos  CC BY-SA 3.0

Il est à l'origine de la destruction des villes de Pompéi, Herculanum, Oplontis et Stabies, ensevelies le 24 août 79 sous une pluie de cendres et de boue qui, ainsi, les a conservées jusqu'à nos jours dans leur état antique. Il est entré en éruption de nombreuses autres fois au cours des derniers millénaires et est l'un des volcans les plus dangereux du monde en raison de sa tendance explosive et surtout de la population importante qui vit à ses abords.

 Photo satellite du Vésuve / domaine public


La caldeira a commencé à se former durant une éruption estimée à 17 000 ou 18 300 ans et a été élargie par des éruptions successives jusqu'en l'an 79. Cette structure a donné son nom au terme « volcan Summa », qui décrit tout type de volcan avec une caldeira sommitale entourant un cône plus récent.

L'intérieur du cratère.  Radomil CC BY-SA 3.0


C'est un volcan de type explosif doté d'un cratère conique tronqué de 300 mètres de profondeur pour 400 mètres de diamètre. Ce cratère est cependant bouché : la lave se trouve à une dizaine de kilomètres en-dessous. En effet, s'il n'est actuellement plus en éruption, il reste en activité. Pour preuve les nombreuses secousses telluriques (plus de 700 par an) et des fumerolles qui continuent à relâcher des gaz. Il est donc sous surveillance constante.

Les flancs de la montagne sont couverts de coulées de lave mais généralement densément boisés, avec des broussailles en haute altitude et des vignobles à basse altitude. Actuellement, les coulées de lave de la dernière éruption datant de 1944 sont bien visibles car elles n'ont pas encore été recouvertes par la végétation. La richesse de la végétation sur les anciennes coulées de lave est due à l'implantation rapide du Stereocaulon vesuvianum, un lichen gris à l'aspect de corail qui colonise les laves refroidies et prépare le terrain pour les autres plantes : 906 espèces différentes recensées. On y rencontre aussi une faune riche et variée : mammifères, oiseaux, reptiles, insectes...

 Vue aérienne du Vésuve. Pastorius CC BY-SA 2.5


Selon les scientifiques, Naples est construite sur une chambre magmatique d'environ 400 km2, dont l'explosion serait catastrophique. La ville et son agglomération comportent une population de 4 millions d'habitants, ce qui en fait la deuxième d'Italie derrière Milan, parmi lesquels 600 000 personnes vivent en zone rouge directement au pied du volcan.

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Le Merapi, en indonésien Gunung Merapi, est un volcan d'Indonésie situé sur l'île de Java, au nord de la ville de Yogyakarta. Il s'élève de près de 2 900 mètres au-dessus des forêts et des champs.

Avec 49 éruptions explosives entre 1548 et 2010, il est considéré comme le volcan le plus actif et le plus dangereux d'Indonésie, produisant de périodiques nuées ardentes. De petites éruptions ont lieu tous les deux ou trois ans et de plus importantes tous les dix à quinze ans.


Le Merapi en juillet 2005. (Auteur inconnu / CC BY-SA 3.0)

Le Merapi est situé dans le centre de l'île de Java, au nord de la ville de Yogyakarta. Il est entouré par le volcan Merbabu au nord et par des plaines à l'ouest, au sud en direction de l'océan Indien et à l'est, dont la plaine de Kedu. Culminant à 2 911 ou 2 968 mètres d'altitude, le Merapi est un stratovolcan aux pentes abruptes et couronné par un dôme de lave. Ses pentes sont entaillées par quelques vallées, notamment sur ses flancs est et nord.

 Les pentes du Merapi sont intensément cultivées et présentent notamment de nombreuses rizières, les cendres volcaniques régulièrement rejetées par le volcan et jouant le rôle d'engrais naturel. Mais, bien que les cendres volcaniques fertilisent les terres à long terme, elles causent d'importants dégâts aux plantations de riz, de tabac, d'agrumes et d'autres fruits et légumes. L'acidité des cendres attaque les végétaux, et une trop importante accumulation entraîne une réduction de la photosynthèse ou la destruction des plantes suite au poids de l'accumulation. L'eau est également contaminée par des substances nocives contenues dans ces cendres. (Photo Rizières aux pieds du Merbabu (à gauche) et du Merapi (à droite). Heaven's Army / domaine public)

 Vue aérienne du Merapi en éruption en 1930 montrant son cratère sommital (d'où s'échappe un panache volcanique) partiellement occupé par un dôme de lave (masse sombre sous le cratère). Tropenmuseum CC BY-SA 3.0

Le Merapi est un volcan gris de la ceinture de feu du Pacifique. Le magma qui l'alimente provient de la subduction de la plaque australienne située au sud sous la plaque de la Sonde sur laquelle se trouve le volcan. Ce magma alcalin pauvre en silice et peu visqueux est émis sous la forme d'un dôme de lave pâteux n'arrivant pas à s'écouler le long des pentes du volcan. La pression augmentant dans la chambre magmatique, ce dôme de lave s'effondre ou explose alors brutalement en produisant des nuées ardentes et des panaches volcaniques riches en cendres.

L'indice d'explosivité volcanique de ces éruptions est généralement compris entre 1 et 3 mais il arrive qu'il atteigne 4 comme en avril 1872. Les cendres volcaniques se déposent dans les environs du volcan au gré des vents dominants, détruisant les récoltes, faisant s'effondrer les toits des constructions.... À l'occasion de fortes pluies, les cendres volcaniques peuvent être remobilisées et former des lahars dans les vallées jusqu'à plusieurs dizaines de kilomètres du sommet du volcan.

Le Merapi s'élève au-dessus d'une des régions les plus densément peuplée d'Indonésie et du monde : la densité y dépasse les 1 400 habitants/km2 sur les pentes ouest et sud du volcan. En raison de cette proximité entre risques et populations, le Merapi est considéré comme le volcan le plus dangereux d'Indonésie. En conséquence, suite au fort aléa existant autour du volcan, le Merapi est constamment surveillé par des volcanologues de l'observatoire volcanologique du Merapi.  L'un des principaux défis des volcanologues et des autorités dans la gestion d'une éruption du Merapi reste l'information des populations et leur évacuation, notamment en raison de l'incrédulité de ces populations face à un danger venant du volcan qu'ils considèrent comme bénéfique voire totalement inoffensif.


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Le Taal est un volcan des Philippines situé dans le sud de l'île de Luçon, à une soixantaine de kilomètres au sud de Manille. Il s'agit d'une grande caldeira partiellement occupée par le lac Taal, qui contient une île, Volcano Island, contenant elle-même un autre lac.

Toujours en activité avec une dernière éruption en 1977, le volcan culmine à 400 mètres d'altitude. Ses nombreuses éruptions explosives ayant entraîné des nuées ardentes et des tsunamis, en font le volcan le plus meurtrier des Philippines.

 Vue aérienne de Volcano Island entourée par le lac Taal. Mike Gonzalez CC BY-SA 3.0

Le Taal est constitué d'une caldeira mesurant quinze kilomètres de largeur pour vingt kilomètres de longueur1. Il abrite un lac, le lac Taal, d'une superficie de 267 km21 ce qui en fait le troisième du pays, profond de 160 mètres au maximum1, culminant à trois mètres d'altitude1 et se déversant dans la baie de Balayan de la mer de Chine méridionale par la rivière Pansipit.

 Le lac Taal contient plusieurs îles dont la plus grande, Volcano Island, est située dans le centre nord du lac et siège de l'activité volcanique. Volcano Island est elle-même couronnée par une caldeira de trois kilomètres de diamètre qui renferme elle-aussi un lac de cratère. Ainsi, le lac de cratère de Volcano Island est le plus grand lac sur une île dans un lac sur une île au monde et le piton volcanique situé dans le lac de cratère de Volcano Island est la plus grande île dans un lac sur une île dans un lac sur une île au monde(Photo Image satellite du lac Taal et de Volcano Island. Worldtraveller / domaine public)

L'île est formée de la réunion de 47 cônes de tufs, stratovolcans et autres cônes volcaniques culminants à 400 mètres d'altitude et dont certains sont encore immergés. Sur le flanc sud-ouest de l'île se trouve un autre cratère, le Tabaro, qui est le siège des dernières éruptions du Taal. Le Binintiang Malaki, terme tagalog qui signifie en français « la grande jambe », est un cône culminant à 263 mètres d'altitude visible depuis le rebord de la caldeira et qui est souvent confondu avec le cratère principal de Volcano Island.

Le Taal est un volcan appartenant à la ceinture de feu du Pacifique et ayant des éruptions explosives ce qui le classe parmi les volcans gris. La majorité de ses éruptions d'indice d'explosivité volcanique allant de 1 à 4 se traduisent par des explosions phréatiques, la production de tsunamis ainsi que l'émission de nuées ardentes et parfois de coulées de lave.

De par son histoire éruptive, sa géologie et sa proximité avec des enjeux humains, le Taal a été sélectionné parmi les volcans de la Décennie dans les années 1990.

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Le Mauna Loa, terme hawaïen signifiant littéralement « longue montagne », est un volcan rouge actif situé aux États-Unis, dans l'archipel d'Hawaï (État d'Hawaï).

 Culminant à 4 170 mètres d'altitude, c'est le deuxième plus haut sommet de l'île d'Hawaï après le Mauna Kea. Le Mauna Loa est le plus haut volcan du monde : il s'élève à 17 kilomètres au-dessus de sa base, qui s'enfonce dans le plancher océanique, et la superficie de sa partie émergée, 5 271 km2, représente plus de la moitié de la surface de l'île. (Photo Carte de la chaîne sous-marine Hawaï-Empereur. L'île d'Hawaï est la plus grande et la plus orientale. Interiot / domaine public)

 Une coulée de lave au Mauna Loa durant l'éruption de 1984. R.W. Decker / domaine public


Le Mauna Loa, qui est un volcan bouclier caractérisé par des laves fluides pauvres en silice, a été créé par un point chaud à l'origine de la formation de l'archipel des Îles Hawaï. Le volcan est couronné par une grande caldeira et traversé par deux rifts sur toute sa longueur, d'où partent la très grande majorité des coulées de laves.

 Vue du Mauna Loa enneigé. Gordon Joly. CC BY-SA 3.0

Depuis le XIXème siècle, ses éruptions se sont produites en moyenne tous les cinq ans, bien que la dernière remonte à 1984. Elles ont à plusieurs reprises menacé et, dans certains cas, détruit des installations humaines. Un réseau de surveillance sismique très dense a été mis en place pour anticiper les sursauts de l'activité volcanique et ainsi prévenir les risques pour la population.

Couronnée par la caldeira de Mokuʻāweoweo, la crête de cette montagne allongée est constituée de deux rifts partant vers l'est-nord-est et le sud-ouest depuis la caldeira. La montagne forme la majeure partie de l'île d'Hawaï qui s'éleve de neuf kilomètres au-dessus du plancher océanique. Ses pentes très peu marquées et régulières sont caractéristiques des volcans boucliers émettant des laves très fluides. La caldeira sommitale large de six kilomètres et longue de huit kilomètres est incluse dans le parc national des volcans d'Hawaï, qui englobe également une bonne partie du Kīlauea au sud-est.

La quasi-totalité des éruptions du Mauna Loa sont d'indice d'explosivité volcanique de 0 ou 1, et émettent des coulées de lave fluide depuis les deux rifts ou la caldeira de Mokuʻāweoweo. Seules quelques éruptions dérogent à ce cas général.

Les éruptions volcaniques provoquent rarement des catastrophes à Hawaï.  En revanche, les destructions matérielles sont courantes. À ce titre, le Mauna Loa fait partie de la sélection du projet Decade Volcanoes, c'est-à-dire qu'il a été identifié parmi les volcans remarquables du fait de leurs fréquentes éruptions et de la proximité des populations. De nombreuses villes et villages à proximité du volcan ont été bâtis sur d'anciennes coulées de lave datant de moins de deux cents ans, et il y a une forte probabilité pour que de futures éruptions endommagent des installations humaines. Comme de bien entendu, le Mauna Loa est un volcan intensivement surveillé.


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Le mont Rainier est un stratovolcan actif de la chaîne des Cascades situé dans le comté de Pierce, dans l'État de Washington, dans le Nord-Ouest des États-Unis. Situé à environ 90 kilomètres au sud-est de la ville de Seattle, il reste un danger pour la population environnante estimée à environ 1,5 million d'habitants.

Culminant à 4 392 mètres d'altitude, le volcan est le point culminant de la chaîne des Cascades et même de l'arc volcanique des Cascades. La base du volcan couvre une superficie d'environ 250 km2. Le volcan et ses environs font partie du parc national du mont Rainier qui est une zone protégée.

 Le mont Rainier depuis l'est-nord-est. Walter Siegmund CC BY-SA 3.0

Recouvert par d'importants glaciers, le mont Rainier est le pic le plus fourni en glace et en neiges éternelles des États-Unis (pics de l'Alaska non compris). Le sommet est composé de deux cratères qui dégagent de la chaleur empêchant la neige de s'accumuler à plusieurs endroits. Bien que petit, le lac de cratère situé dans le cratère occidental du mont est le plus haut d'Amérique du Nord. Situé à plus de cinquante mètres sous la glace, il est uniquement accessible par les galeries creusées par les vapeurs chaudes qui proviennent du cœur du volcan.

 Représentation du mont Rainier en trois dimensions. Asybaris01 / domaine public

 Le sommet du mont Rainier est composé de trois pics. Le plus élevé se nomme Columbia Crest. Le second se nomme Point Success (4 315 mètres) et le troisième Liberty Cap (4 301 mètres). Sur le flanc oriental du mont se trouve également le pic Little Tahoma (3 395 mètres). Celui-ci est un vestige érodé de l'ancien mont Rainier lorsqu'il était encore plus élevé. (Image Comparaison, à la même échelle, avec d'autres volcans de la chaîne des Cascades. Bourrichon-fr CC BY-SA 3.0)

Dans le passé, le mont Rainier fut à l'origine de grandes coulées de boues mélangeant des cendres et de la glace fondue par la chaleur du volcan. Le mont était dans le passé plus haut qu'aujourd'hui avec une altitude d'environ 4 875 mètres mais un glissement de terrain du nom d'Osceola abaissa la hauteur du sommet, il y a environ 5 000 ans.

 Nord-ouest du mont vu à partir de la ville de Tacoma. Lyn Topinka (USGS) / domaine public

Depuis le glissement d'il y a 5 000 ans, des éruptions de lave ont façonné le nouveau cône du volcan. L'éruption la plus récente enregistrée s'est produite entre 1820 et 1854. Néanmoins, des témoins auraient aperçu des activités éruptives en 1870, 1879, 1882 et 1894. Actuellement, il n'y a pas de menace d'éruption mais les vulcanologues n'excluent pas le risque dans l'avenir et le volcan est surveillé en permanence.



Carte des risques liés au volcanisme du Mont Rainier, état de Washington, États-Unis.  Coulées de laves et coulées pyroclastiques,  Lahars de grande taille (Type Electron), Lahars de taille moyenne,  Coulées de boues de petite taille (généralement non associées au volcanisme), Inondations induites par des lahars, Zone potentiellement inondable suite à la rupture du barrage Alder, ----- Limites de comtés, ....... Limites du parc national du mont Rainier,  Ville. Sémhur / domaine public
 
Le danger principal du mont Rainier provient des possibles coulées de boues car plusieurs localités sont implantées sur des dépôts d'anciennes coulées. Plusieurs localités seraient  menacées au cas où une coulée de boue identique à celle de Osceola se reproduirait. Une telle coulée serait susceptible d'atteindre l'estuaire de la Duwamish en détruisant plusieurs quartiers de la ville de Seattle. Le mont pourrait être également à l'origine de nouvelles coulées de laves ou de coulées pyroclastiques. Selon le service de géologie américain, le volcan est classé en troisième position du classement des volcans les plus dangereux du pays après le Kīlauea et le mont Saint Helens.


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Le Sakurajima (桜島, Sakura-jima?) est un volcan du Japon situé dans le sud de l'île de Kyūshū. C'est un des volcans les plus actifs du Japon : depuis 1955, l'activité du volcan est presque constante avec cent à deux cents grandes explosions par an et quelques nuées ardentes. L'observatoire volcanologique de Sakurajima fut créé en 1960 afin de prévoir les éruptions importantes, le volcan est ainsi l'un des plus surveillés et des mieux étudiés au monde.

 Le Sakurajima émettant un panache volcanique le 23 novembre 2009 avec la ville de Kagoshima au premier plan. Kimon Berlin Flickr / CC BY-SA 2.0

Dans les années 2000, le volcan connait un regain d'activités avec un record de 548 explosions en 2009, battu dès juin 2010 avec 550 explosions et plus de trois millions de tonnes de cendres rejetées. Le 18 août 2013, le volcan connaît une explosion, crachant un panache de cinq kilomètres de hauteur, pendant presqu'une heure

Lors de la puissante éruption de 1914, le volcan a cessé d'être une île lorsque de la lave a comblé le détroit qui la séparait de l'île de Kyūshū. Le risque humain est un des plus élevés au Japon car l'activité éruptive du Sakurajima est intense, explosive et le volcan se trouve au milieu de la baie de Kagoshima. Ces conditions font peser un risque constant de nuées ardentes et de tsunamis sur la population qui vit à proximité, notamment la ville de Kagoshima (environ 600 000 habitants) distante de huit kilomètres à vol d'oiseau.

 Image radar du Sakurajima, Kagoshima se trouve au sud du volcan, de l'autre côté de la baie. GDK / domaine public

Le Sakurajima forme une presqu'île de 80 km2 de superficie rattachée à l'île de Kyūshū depuis 1914. Il se trouve dans le nord de la baie de Kagoshima, sur le bord sud de la caldeira d'Aira qui s'est formée il y a 22 000 ans et qui constitue le nord de la baie de Kagoshima. Il est formé de trois sommets : le Kitadake (1 117 mètres d'altitude) au nord, le Nakadake (1 080 mètres d'altitude) au centre et le Minamidake (1 040 mètres d'altitude) au sud.

Le type explosif du volcan et la présence de centaines de milliers d'habitants à proximité immédiate créent un enjeu humain particulièrement élevé. Néanmoins le Sakurajima constitue un lieu touristique avec des sources chaudes, du thermalisme, un sol très fertile permettant la culture des plus gros radis chinois du monde (une trentaine de kilos pour les plus gros) et des plus petites mandarines du monde (les komikans avec trois centimètres de diamètre).

 Vue aérienne d'un panache éruptif sortant du cratère principal en 1974. MLIT Japan (Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme)

De nombreux travaux ont été entrepris et des mesures ont été prises afin de limiter les risques encourus par la population. Sur les pentes du Sakurajima ont été construits de nombreux canaux de collecte, digues et bassins de rétention afin de canaliser et de stopper les lahars. De plus, en cas de nécessité, leur évacuation est programmée. Chaque 12 janvier, date anniversaire de l'explosion de 1914, elle fait même l'objet d'une répétition générale à laquelle ne manquent que la lave et les projectiles.

 La population vivant à proximité du volcan est soumise à des mesures particulières de sécurité avec des plans d'évacuation, le port du casque obligatoire pour les enfants (le casque les protège des retombées de cendres et de petites pierres projetées dans l'atmosphère presque quotidiennement). Pour les écoliers, la consigne est de se jeter sous les pupitres à la moindre alerte. Le premier danger qu'offre le Sakurajima est en effet l'écroulement des toits sous le poids des cendres. (Photo Abri en béton armé contre les retombées de téphras avec le Sakurajima en arrière-plan. Sanjo / domaine public)


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Le Pinatubo est un stratovolcan actif situé dans l'ouest de l'île de Luçon aux Philippines, à moins d'une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Manille. Considéré comme éteint et recouvert d'une épaisse forêt tropicale habitée par des milliers de personnes de l'ethnie Aeta, le volcan se réveille en juin 1991 après 500 ans de sommeil.


 Panache volcanique s'élevant au-dessus du Pinatubo lors de son éruption de 1991. D. Harlow / domaine public


Cette éruption volcanique qui s'achève le 2 septembre 1991 est une des plus importantes du XXème siècle avec des conséquences à l'échelle planétaire. Le volume de matériaux émis est estimé à 10 km3 dont une grande partie est éjectée dans l'atmosphère, provoquant un refroidissement général de 0,6 °C de moyenne pendant deux à trois ans, le reste retombant sur une bonne partie de l'Asie du Sud-Est.

 Le Pinatubo avant l'éruption de 1991. Ascánder / domaine public

Par ailleurs, à cause de la violence de l'éruption, le sommet de la montagne est décapité et perd une hauteur de plus de 250 mètres. Désormais son altitude atteint 1 486 mètres et un grand lac de cratère, dont le niveau varie entre 820 et 840 mètres d'altitude selon les précipitations, comble le fond de la caldeira qui mesure 2,5 kilomètres de diamètre. Le Pinatubo est un volcan complexe formé de dômes de lave imbriqués dans un stratovolcan d'andésite et de dacite.

 Vue aérienne d'une des premières explosions dans le cratère sommital du Pinatubo. En plus de la colonne blanche composée de gaz volcaniques s'élèvent des volutes grises de cendres volcaniques qui retombent en recouvrant le fond du cratère. Magalhães / domaine public

Les abords du volcan sont bouleversés avec la formation d'une caldeira, une perte d'altitude considérable pour la montagne, la destruction de la forêt et des espèces animales qui y vivaient et le comblement des vallées sur des centaines de mètres d'épaisseur par des matériaux qui provoquent des lahars des années après la fin de l'éruption. Le bilan humain, qui s'élève à moins de 1 000 morts, est relativement limité grâce à l'évacuation efficace des populations et à leur information sur les risques courus une fois l'éruption terminée. Néanmoins, le bilan économique est lourd puisque des villes et villages entiers ont disparu, des zones agricoles sont rendues impropres aux cultures, des milliers d'animaux domestiques sont morts et des infrastructures privées, publiques et de transport ont été détruites.

 Vue aérienne du Pinatubo le 29 juin 1991 : la vallée Marella (au premier plan) est obstruée par les matériaux émis par les nuées ardentes et les panaches volcaniques depuis la caldeira (au dernier plan à droite) au cours d'explosions. Apollo 8 / domaine public

A noter : au pied du volcan vivent essentiellement des Aetas, un peuple indigène de chasseurs-cueilleurs qui ont fui les plaines pour échapper aux persécutions des Espagnols vers 1565. Grâce à leurs terres fertiles et à l'abondance des précipitations, les flancs du volcan sont propices à l'agriculture et les Aetas y font pousser du blé, de l'orge et du riz. La majeure partie de la montagne est recouverte d'une dense végétation tropicale où ils vivent en symbiose, du moins jusqu'au réveil du Pinatubo.

 L'intérieur de la caldeira en mars 2006 : la végétation retrouve progressivement sa place. Magalhães / domaine public

Après sa dernière éruption en 1993, le Pinatubo commence à redevenir un atout pour la région puisque de nombreux touristes, notamment philippins, désirent gravir la montagne pour admirer ses paysages et surtout son lac de cratère acide rempli dès la fin des éruptions.

Le Pinatubo se trouve dans le nord des Philippines, dans l'ouest de l'île de Luçon. Il est situé dans la moitié méridionale des monts Zambales essentiellement formés par le plissement provoqué par le glissement de la plaque eurasienne sous la plaque philippine le long de la fosse de Manille. Cette chaîne de montagnes contient quelques volcans de subduction, dont le Pinatubo qui est le membre le plus septentrional, qui font partie de la ceinture de feu du Pacifique.

 L'éruption de 1991 marquant la fin d'un repos ayant duré environ 500 ans fait partie des plus petites éruptions qu'ait connue le volcan, malgré l'important volume de matériaux éjecté estimé à plus de 10 km3. L'éruption s'inscrit dans le type éruptif plinien* du volcan avec la formation de dômes de lave générant des nuées ardentes et de fortes explosions produisant de grandes quantités de cendres volcaniques qui, une fois mêlées aux pluies, peuvent donner naissance à des lahars. (Photo Photomontage comparatif de vues aériennes des vallées Maloma et Marella avant (en haut) et après (en bas) la phase paroxysmique de l'éruption et montrant leur comblement sur 200 mètres d'épaisseur par des matériaux pyroclastiques. Le sommet du Pinatubo (non visible) est au dernier plan. Magalhães / domaine public)

A lire : Prémices de l'éruption de 1991, évacuation des populations, les premières explosions et les conséquences de l'éruption.

Des incertitudes demeurent sur l'activité éruptive future du Pinatubo, notamment en ce qui concerne la durée d'une accalmie et l'arrivée d'une nouvelle éruption majeure. Ces questions sont essentielles pour les populations et les autorités qui veulent savoir si elles peuvent se réinstaller dans les zones sinistrées ou si ces dernières sont condamnées pour des années.

* Une éruption plinienne, tirant son nom de Pline le Jeune, est un type d'éruption volcanique se produisant sur des volcans gris, et caractérisée par l'émission d'une lave d'une grande viscosité formant très rarement des coulées de lave. Dans la plupart des cas, la lave a extrêmement de mal à sortir de la cheminée volcanique, ce qui entraîne l'augmentation de la pression interne dans le volcan jusqu'à provoquer de gigantesques explosions qui peuvent détruire le volcan lui-même en donnant naissance à une caldeira. Au cours de ces explosions, un panache volcanique s'élevant généralement à des dizaines de kilomètres en altitude peut être accompagné d'une surge volcanique qui détruit toute vie et toute construction parfois jusqu'à des dizaines de kilomètres à la ronde.




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Le mont Baker est situé en Amérique du Nord, dans l'extrême nord-ouest des États-Unis, dans le nord de l'État de Washington. C'est un sommet de la chaîne des Cascades situé au nord-ouest des États-Unis. Volcan considéré comme actif culminant à 3 285 mètres d'altitude, il constitue un danger pour les populations environnantes du comté de Whatcom et même du Canada, Vancouver ne se trouvant qu'à environ cent kilomètres au nord-ouest.

 Vue du Mont Baker Flickr / CC BY-SA 2.0


Situé au cœur de la « réserve sauvage du mont Baker », le volcan attire un grand nombre de visiteurs. Après le mont Rainier, il est le deuxième sommet de la chaîne des Cascades pour la présence de glaciers, ceux-ci étant abondamment alimentés puisqu'il s'agit d'un des lieux de la planète où il neige le plus. Volcan le plus septentrional de la chaîne des Cascades, il est voisin des lacs Baker et Shannon situés au sud-est, de la ville de Concrete située dans la vallée du fleuve Skagit au sud, de la montagne South Twins au sud-ouest, de la vallée de la fleuve Nooksack au nord et dans laquelle se trouve la ville de Glacier et du mont Shuksan au nord-est.

Le sommet de la montagne est formé d'un dôme glaciaire dont le rebord oriental nommé Grant Peak constitue le point culminant. Au sud de ce dôme se trouve un cratère, le Summit Crater, en forme de fer à cheval ouvert vers l'est et dominé par le pic Sherman, un autre antécime culminant à un peu moins de 3 000 mètres d'altitude et situé à 800 mètres au sud du sommet.

 Le mont Baker vu du détroit de Géorgie. De gauche à droite : le Grant Peak, le Colfax Peak et le Lincoln Peak surplombant les glaciers Roosevelt et Coleman. Walter Siegmund CC BY-SA 2.5

De ce sommet partent en étoile plusieurs crêtes formant des falaises comme Bastile Ridge au nord, Lava Divide au nord-est ou encore les Black Buttes, la plus grande, à l'ouest constituée notamment des pics Colfax, Lincoln et Seward. Ces crêtes délimitent de larges vallées entièrement occupées par des glaciers jusqu'à une altitude de 2 000 mètres environ. Le mont Baker et ses abords immédiats font partie de la réserve sauvage du mont Baker, en anglais Mount Baker Wilderness, créée en 1984 au sein de la forêt nationale Mont Baker-Snoqualmie.

Le mont Baker est un volcan alimenté par la remontée d'un magma andésitique né de la subduction de la plaque Juan de Fuca sous la plaque nord-américaine. Le volcan actuel a commencé à s'édifier selon la forme d'un stratovolcan à partir d'il y a 30 000 ans.


 Le mont Baker vu du détroit de Géorgie. Sascha Brück CC BY-SA 2.0


Les éruptions du volcan sont majoritairement explosives, produisant des lahars et des coulées pyroclastiques, ce qui classe le mont Baker parmi les volcans gris de la ceinture de feu du Pacifique. Ces lahars et coulées pyroclastiques représentent un danger sérieux pour les population et infrastructures des abords de la montagne mais aussi celles plus éloignées.  En effet, l'intégralité des pentes du mont Baker et les vallées qui en partent peuvent être affectées par le passage de coulées pyroclastiques et de coulées de lave.

Au début du mois de mars 1975, une augmentation soudaine de l'activité des fumerolles du volcan et une fonte inhabituelle de la neige dans le cratère Sherman font penser à l'imminence d'une éruption. Le volcan est mis sous surveillance pour mesurer la remontée du magma dans la cheminée volcanique, le niveau du lac Baker est préventivement abaissé et l'accès à la zone est interdite par crainte d'un glissement de terrain dans le lac qui pourrait créer un tsunami ravageant ses rives et une inondation de la vallée de la rivière Shannon par rupture du barrage. Les fumerolles sont toujours actives mais selon les relevés, rien ne laisse présumer que le magma soit remonté dans le volcan.


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L'Ulawun est situé dans le centre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans l'Est de l'île de Nouvelle-Bretagne, sur sa côte septentrionale qui donne sur la mer de Bismarck, entouré par le volcan Bamus qui se trouve au sud-ouest. Le volcan se trouve à cheval sur les districts de Nouvelle-Bretagne orientale au sud-est et de Nouvelle-Bretagne occidentale au nord-ouest.


 Vue de l'Ulawun fumant depuis le sud-est. Michael Metzger / domaine public

Le volcan se présente sous la forme d'un cône aux pentes régulières, très raides et symétriques culminant à 2 334 mètres d'altitude. Le seul relief notable sur les pentes du volcan est constitué d'un escarpement résultant d'un affaissement et orienté est-ouest sur les pentes sud de la montagne. Aux pieds du volcan, à l'est et au nord-ouest se trouvent quelques petites bouches éruptives latérales.

Les laves émises par l'Ulawun au cours d'éruptions majoritairement explosives sont basaltiques à andésitiques ce qui classe l'Ulawun parmi les volcans gris de la ceinture de feu du Pacifique.

 Image satellite de la Nouvelle-Bretagne avec le panache éruptif de l'Ulawun visible au-dessus de la mer de Bismarck, dans le centre droit de l'image. NASA / domaine public

Observées depuis le début du XVIIIème siècle, les éruptions de l'Ulawun sont majoritairement explosives avec des nuées ardentes, des lahars et des explosions phréatiques hormis une parenthèse plus effusive entre 1970 et les années 1990. Généralement de niveau compris entre 1 et 3, l'indice d'explosivité volcanique est parfois de 4 comme lors de l'éruption du 28 septembre 2000 au 1er novembre 2000 au cours de laquelle des explosions, des nuées ardentes et des lahars ont provoqué des dégâts matériels et forcé les populations à évacuer.

Ce volcan fait aussi partie des Volcans de la Décennie. Explications :

Les années 1990 ont été déclarées « Décennie internationale pour la réduction des catastrophes naturelles » par les Nations-Unies. L'IAVCEI (pour International Association of Volcanology and Chemistry of the Earth's Interior littéralement Association internationale de la volcanologie et de la chimie de l'intérieur de la Terre). Il a alors été décidé de dresser une liste de volcans actifs ou récemment actifs et susceptibles, suivant leur passé éruptif et leur proximité avec des zones peuplées, de produire de grandes catastrophes volcaniques. Le but de cette liste composée de seize volcans (« Decade volcanoes » en anglais) est de promouvoir leur étude et la sensibilisation des populations à leur sujet afin de prévenir tout risque humain.

L'attention accrue portée sur ces volcans a notamment permis quelques succès :

- déviation d'une coulée de lave sur l'Etna en 1992 évitant ainsi la destruction d'habitations ;
- meilleure compréhension de l'histoire du Galeras ;
- meilleure compréhension de l'implication de l'eau dans les éruptions du Taal ;
- adaptation de la législation dans le cas de nouvelles construction aux abords du Mont Rainier ;
- réduction de la densification des habitations dans la caldeira du Taal ;
- élaboration d'un plan d'évacuation de l'agglomération de Naples.

Mais les scientifiques et les autorités ont aussi rencontré d'importants problèmes, tels que : 

- l'échec de la gestion de l'éruption du Mont Unzen avec la mort de 43 personnes dont trois volcanologues en 1991, 
- la mort de six volcanologues et de trois touristes dans le cratère du Galeras au cours d'une éruption non prévue en 1993,
- l'impossibilité d'approcher le Santa María à cause de la guerre civile au Guatemala jusqu'en 1996, date de la signature d'un cessez-le-feu,
- le débordement du génocide du Rwanda au Zaïre et la déstabilisation du régime de Mobutu Sese Seko avec la première et la seconde guerre du Congo, empêchant d'approcher le Nyiragongo à partir de 1996 ;
- les crédits limités accordés à ces études.


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Le Popocatepetl, en espagnol Popocatépetl, est un volcan du Mexique situé à 70 kilomètres au sud-est de Mexico, dans les États de Puebla et de Mexico. Avec 5 426 mètres d'altitude, il est la deuxième plus haute montagne du pays après le pic d'Orizaba, un autre volcan.

Une puissante éruption s'est produite du 5 mars 1996 au 22 novembre 2003 et il est en activité depuis le 9 janvier 2005. Bien que ses éruptions soient faiblement explosives et  leurs conséquences localisées, elles menacent plusieurs dizaines de millions d'habitants vivant à proximité, notamment dans les agglomérations de Mexico et de Puebla.

 Face sud du volcan Popocatépetl vue de Paso de Cortez (Etat de Puebla, Mexique). Jakub Hejtmánek CC BY-SA 3.0

Le Popocatepetl est situé dans le centre du Mexique, dans l'est de la cordillère néovolcanique, un alignement de volcans traversant le pays d'est en ouest. Il est entouré à l'est, au sud et à l'ouest par le plateau mexicain et au nord par l'Ixtaccíhuatl, un autre volcan. Le Popocatepetl fait partie du parc national Iztaccíhuatl-Popocatépetl dont il constitue l'extrémité méridionale.

 Vue du Popocatepetl depuis l'ouest avec le Ventorrillo sur sa gauche. Ajdgeniz CC BY-SA 3.0

Couvrant 500 km2 de superficie, il s'agit d'un stratovolcan andésitique et dacitique couronné par un cratère sommital de 400 mètres de largeur pour 600 à 900 mètres de longueur et profond de 150 à 450 mètres. Le rebord occidental de ce cratère, le Pico Anáhuac, constitue le point culminant du volcan avec 5 426, 5 452 ou 5 465 mètres d'altitude, faisant de lui le deuxième plus haut sommet du Mexique et le deuxième plus haut volcan d'Amérique du Nord. Ses pentes régulières lui donnent une forme conique. Seul son flanc nord-ouest est interrompu par les restes d'un ancien volcan, le Ventorrillo. Au nord, il est relié au volcan Ixtaccíhuatl par un col situé à environ 2 380 mètres d'altitude. La partie supérieure de la montagne est couverte de neige et de glaciers.

 Image satellite du Popocatepetl en 2009. NASA / domaine public

L'éruption la plus puissante des temps historiques s'est produite du 5 mars 1996 au 22 novembre 2003. D'indice d'explosivité volcanique de 3, elle voit la croissance d'un dôme de lave qui explose en produisant des panaches volcaniques et des nuées ardentes. Les dépôts de cendre sont mobilisés pour former des lahars et des coulées de lave sont observées. Au total, plus de 28 106⋅m3 de lave sont émis. Une explosion au sommet du volcan tue cinq alpinistes le 30 avril 1996. C'est la seule éruption connue de ce volcan ayant entraîné des dégâts et des morts malgré l'évacuation des populations menacées, au total 75 000 personnes.

 Vue de l'Ixtaccíhuatl (à gauche) et du Popocatepetl (à droite) en 2010. Joaquín Martínez Rosado / domaine public

Le 3 juin 2011 marque un regain d'activité dans l'éruption en cours depuis le 9 janvier 2005 avec une forte sismicité et l'émission, à partir de 6h54, d'un panache de cendres de trois kilomètres de haut en direction de l'ouest puis de Puebla. En 2013, on observe un pic d'activité depuis le mois de mai, qui a conduit les autorités mexicaines du CENAPRED à augmenter le niveau d'alerte volcanique à « Jaune stade 3 » le 10 mai 2013, qui est le dernier avant l'évacuation des populations, et à annuler plusieurs vols au départ ou à destination de Mexico depuis le 4 juillet.

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Selon certains observateurs, une éruption à part entière de Yellowstone pourrait laisser les deux tiers des Etats-Unis complètement inhabitables.

 La rivière Yellowstone dans la caldeira. Ed Austin/Herb Jones  / domaine public

La caldeira de Yellowstone, en anglais Yellowstone Caldera, parfois connue sous le nom de « supervolcan de Yellowstone », est un volcan endormi des États-Unis situé dans le parc national de Yellowstone. Cette caldeira fut découverte lors de fouilles dirigées par Bob Christiansen du United States Geological Survey pendant les années 1960 et 1970. Elle mesure 45 kilomètres de largeur pour 85 kilomètres de longueur.

Ce n'est qu'à partir des années 1960 que l'on commença à se rendre compte que dans le parc national de Yellowstone se trouve une formation géologique particulière. Auparavant, la présence notamment de fumerolles était comprise comme un effet visible d'une activité géothermique telle que celles que l'on trouve en Islande. Cependant, après des recherches géologiques, on se rendit compte qu'il s'agissait en fait d'une caldeira. Une caldeira est une zone plus ou moins arrondie pouvant mesurer plusieurs dizaines de kilomètres, résultant de l'effondrement d'un volcan sur sa chambre magmatique.

 Carte de la caldeira. Napa / domaine public


La caldeira se forme généralement à la suite d'une forte éruption de type explosif, qui disperse violemment et rapidement la partie supérieure de la chambre magmatique provoquant l'effondrement de la croûte terrestre se trouvant au-dessus de celle-ci, incluant le cône volcanique préexistant, quand celui-ci existe. En analysant les carottes prélevées à travers le parc de Yellowstone, on arriva à dater approximativement la dernière éruption. Elle se serait produite il y a environ 640 000 ans et aurait été assez puissante pour recouvrir d'une couche de cendre environ la moitié de ce que l'on appelle aujourd'hui les États-Unis. Les scientifiques ont calculé que la colonne de cendre dégagée par l'explosion a dû s'élever à près de 30 000 mètres.

On peut dire qu'une caldeira active est en quelque sorte un énorme volcan, mais il n'en possède pas les attributs traditionnellement prêtés à ce type de point chaud. Ainsi, les caldeiras sont généralement relativement plates, souvent bordées par des formations montagneuses de faible amplitude. Il en existe un certain nombre dans le monde.

 Aujourd'hui, la particularité géologique de Yellowstone est la minceur de la croûte terrestre qui se trouve sous la surface du sol. En effet, alors que celle-ci est en moyenne de trente kilomètres, ici le magma se trouve à une profondeur comprise entre huit et dix kilomètres. On a déterminé que cette caldeira que l'on croyait totalement éteinte avait été le théâtre de plusieurs éruptions suivant une périodicité tournant autour de 600 000 ans. Deux éruptions explosives se sont produites il y a 1,3 million et 2,1 millions d'années. Si on considère que les trois dernières activités brutales de ce « super volcan » constituent un phénomène récurrent espacé par des temps relativement équivalents, on peut supposer qu'une reprise d'activité est à prévoir à long terme. (Image Répartition des cendres de Yellowstone sur les États-Unis : tuf de Huckleberry Ridge, de Mesa Falls et de Lava Creek. GDK /  domaine public)

Risques : L'activité de la caldeira se manifeste par différents phénomènes.

 Geysers dans le parc de Yellowstone. Urban / domaine public

- Des phénomènes de géothermie (geysers, sources d'eau chaude, boues chaudes, fumerolles),
- des séismes plus nombreux que la normale (même s'ils sont généralement suffisamment faibles pour n'être ressentis que par les sismographes),
- un flux de chaleur plus important que la normale et des déformations du sol.

 Le bassin de Morning Glory Pool. Huebi / domaine public

Ces dernières déformations se manifestent de manière spectaculaire. Des lacs situés dans le parc de Yellowstone se sont modifiés dans le sens où l'inclinaison du sol change et modifie les rivages (du côté où le sol se gonfle, les rivages actuels sont exondés et à l'opposé ils sont recouverts). D'une manière plus générale, des observations ont montré de surcroît que la hauteur du centre de la caldeira s'était élevée d'environ 100 centimètres sur une période de 60 ans (entre 1923 et 1985). D'après les spécialistes, cet ensemble de phénomènes est lié à la présence d'une chambre magmatique active au-dessous de la caldeira. Après investigation, il a été déduit que le corps magmatique située à dix kilomètres seulement sous la surface était le plus grand connu à ce jour. Ce corps magmatique contient à la fois du magma, mais aussi des gaz constituant un ensemble de matière sous pression tendant à soulever la surface du sol se trouvant au-dessus.

 Des chemins en bois permettent aux visiteurs de s’approcher des sources chaudes de Grand Prismatic Spring. Image aérienne du Grand Prismatic Spring situé dans le Parc national de Yellowstone aux États-unis. Jim Peaco, National Park Service / domaine public

Le magma est généralement à une température d'environ 1 500 °C, et les roches en dessous de la caldeira sont à 350 °C à environ cinq kilomètres sous la surface, ce qui fait que les roches acquièrent une certaine plasticité. Ce qui est considéré comme probable par les spécialistes de l'étude de cette caldeira, c'est que le plafond du corps magmatique ne supportera pas indéfiniment un surcroît de pression d'un magma séparé de la surface par une croûte aussi fine et rendue «souple» par la chaleur qu'elle a acquise. Classiquement en géologie et en volcanologie, on peut prévoir la survenue d'un événement brutal à long terme.



 Castle Geyser en éruption. Parc National de Yellowstone, Wyoming (USA).  Arad Mojtahedi CC BY-SA 3.0



Pour les volcans, il est possible de déterminer la libération de l'énergie emmagasinée quelques semaines ou jours avant l'événement, au prix d'une surveillance quotidienne, effectuée notamment à l'aide de réseaux de capteurs, de prélèvements de matières issues de zones actives et d'analyse des constituants des lacs ou fumerolles. À Yellowstone les sources hydrothermales et autres geysers  sont le résultat de la présence d'un corps magmatique à faible profondeur.

Ces phénomènes hydrothermaux résultent en partie du chauffage en profondeur des eaux de pluie et de fonte de la neige qui ont pénétré dans le sol et rencontré dans leur descente des roches chaudes. Cela crée une ou plusieurs réserves de fluides hydrothermaux qui circulent dans les profondeurs du parc. À cela s'ajoutent les fluides issus du dégazage de la chambre magmatique. Néanmoins, ces échappements ne sont pas suffisants pour maintenir la pression constante dans le sol aussi quand il y a un apport magmatique de gaz cela amène la déformation du plancher de la caldeira.

 Peinture représentant le Yellowstone, Heinrich C. Berann (NPS) / domaine public

Cependant, ces manifestations actuellement visibles ne sont pas les seuls événements libérant l'énergie de cette caldeira. Ainsi, s'est-il produit il y a environ 13 000 ans une éruption hydrothermale, créant un cratère de plus de cinq kilomètres de large près de Mary Bay. Ces éruptions hydrothermales viennent de ce que l'eau surchauffée qui circule dans le sous-sol reste liquide du fait de la pression due au poids des roches sus-jacentes. Quand, par suite d'une fracturation de la roche (par exemple avec un tremblement de terre), il y a dépressurisation, l'eau surchauffée se vaporise instantanément et fait exploser le toit rocheux au-dessus. Ce genre d'explosion se produit à raison de quelques fois par siècle et le plus souvent à de petites échelles.

 Vasques calcaires de Mammoth Hot Springs, Yellowstone. SOADLuver / domaine public

Outre ces signes spectaculaires du volcanisme local, une activité sismique discrète, due à la déformation du sol et à la circulation continuelle des fluides hydrothermaux qui provoquent la fracturation incessante du sous-sol, est enregistrée dans le parc. Si celle-ci est relativement faible en termes de magnitude, elle est par contre fréquente. L'ensemble des relevés réalisés par les scientifiques est d'une importance capitale. Ils permettent en effet de dresser des cartes des lieux, de déterminer sans délai toutes déformations ou mouvement des lignes de fracture. Grâce à cette surveillance et en recoupant les informations liées aux enregistrements au travers du parc du temps d'arrivée des différents types d'ondes sismiques, on a pu déterminer que le corps magmatique est constitué de deux lobes qui sont connectés entre eux à dix kilomètres sous les deux dômes résurgents de la caldeira, deux lobes dont la racine commune se trouve à environ vingt kilomètres de profondeur. Ces deux lobes sont surmontés d'une zone entre cinq et dix kilomètres de profondeur que les scientifiques pensent être saturée en gaz et en fluides hydrothermaux et qui est située sous la marge nord-ouest de la caldeira. Les relevés suggèrent que le volume de ce corps magmatique de rhyolite et de basalte est de au moins 15 000 km3 mais qu'il est pour l'essentiel cristallisé et qu'il n'y a que 10 à 15 % du volume qui demeure encore fondu.

Y a-t-il accumulation de magma frais ou les manifestations en surface sont elles le fruit de la cristallisation du corps magmatique? Il est pour le moment impossible de savoir où en est la caldeira.


A lire, pour des informations supplémentaire ou complémentairesParc national de Yellowstone

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Le Kīlauea ou Kilauea est un volcan des États-Unis situé à Hawaï, dans le Sud-Est de l'archipel et de l'île du même nom. Ce volcan bouclier qui s'est construit au pied du Mauna Loa voisin culmine à 1 246,2 mètres d'altitude (selon le dernier relevé du United States Geological Survey effectué en 1993), ce qui en fait l'un des plus imposants du monde si on tient compte de l'empilement total de ses coulées de lave. Le Kīlauea est situé aux États-Unis, dans le centre de l'océan Pacifique et de l'Océanie, dans le Nord de la Polynésie.

 Image satellite du Kīlauea en 2001 mettant en évidence la végétation (en vert et brun), les coulées de lave (en noir) et les panaches volcaniques (nuages bleuâtres) du Halemaʻumaʻu (à gauche) et du Puʻu ʻŌʻō (à droite) ; des coulées de lave du Mauna Loa sont visibles en haut à gauche. NOAA / domaine public

 De son sommet couronné par une caldeira de cinq kilomètres de longueur s'égrènent dans deux directions de nombreux cratères, cônes et fissures volcaniques sur plusieurs dizaines de kilomètres de longueur. L'une de ces bouches éruptives, le Puʻu ʻŌʻō, est en éruption continue depuis le 3 janvier 1983 ce qui fait du Kīlauea l'un des volcans les plus actifs au monde en prenant en compte les 52 éruptions qu'il a connues pour le seul XXème siècle. Ces éruptions qui ont défini le type éruptif hawaïen sont marquées par une lave d'une grande fluidité issue du point chaud d'Hawaï et qui a donné naissance aux autres volcans de l'archipel. Basaltique, très peu visqueuse et avec une faible teneur en silice ce qui permet son dégazage sans explosions, la lave émise par le Kīlauea forme généralement des fontaines, des lacs et des coulées de lave. Les coulées de lave recouvrent de grandes étendues et morcellent la végétation, une forêt tropicale humide à l'est et une formation végétale broussailleuse plus sèche et plus clairsemée à l'ouest. (Photo Forêt tropicale humide sur les pentes orientales du Kīlauea au Puʻu Huluhulu. Waifer X CC BY-SA 2.0)

 Exemple de cône volcanique : le Mauna Ulu. (Le Mauna Ulu vu depuis le Puʻu Huluhulu, Kilauea) Navin75 CC BY SA-2.0 

Ce remodelage quasi permanent du paysage associé aux croyances ancestrales ainsi qu'à la faible implantation humaine de cette partie de l'archipel d'Hawaï n'ont ainsi pas contribué au développement des zones habitées. Ces dernières se concentrent sur le littoral pacifique au nord-est avec toutefois un alignement de petites localités depuis cette côte jusqu'au sommet.

L'héritage culturel, géologique et environnemental du Kīlauea est protégé par plusieurs réserves naturelles ainsi que par le parc national des volcans d'Hawaï, l'un des plus fréquenté des États-Unis, qui couvre aussi le Mauna Loa. Le volcan fait l'objet d'une surveillance et d'études depuis la création de l'observatoire volcanologique d'Hawaï en 1912. Installé sur le rebord de la caldeira, l'organisme emploie de nombreux scientifiques et dispose d'une panoplie d'instruments de mesure qui font progresser la recherche volcanologique.

 Le Kīlauea se présente sous la forme d'une montagne allongée dans le sens nord-est-sud-ouest d'une superficie de 1 430 km2, soit 13,7 % de l'île d'Hawaï, et d'un volume de 25 000 à 35 000 km3. Recouvrant le flanc sud-est du Mauna Loa, elle est couronnée par une caldeira et ses flancs sont parcourus par deux rifts matérialisés par un ensemble de cratères, de cônes, de fissures volcaniques et leurs coulées de lave associées. (Image Vue en coupe du Kīlauea montrant l'alimentation du rift Est par la chambre magmatique située sous le sommet. J. Johnson / domaine public)

Cette caldeira, longue de cinq kilomètres, large de trois kilomètres et profonde de 165 mètres, est formée d'un ensemble de falaises, d'escarpements et de failles grossièrement circulaires. Elle renferme dans sa partie Sud-Ouest un cratère en forme de puits. Depuis la caldeira s'étendent les flancs du volcan. Ceux-ci ont une pente faible caractéristique des volcans boucliers, notamment en direction du sud-ouest et de l'est. Dans ces deux directions, deux crêtes peu marquées correspondant à deux rifts, les rifts Est et Sud-Ouest, s'éloignent du sommet en direction de l'océan Pacifique et se prolongent sous l'eau dans le cas du rift Est avec la ride de Puna. Ils correspondent à deux zones de faiblesse du volcan où s'injecte préférentiellement la lave. Il en résulte un alignement de dizaines de cratères, de cônes et de fissures volcaniques dans ces deux directions. Parmi les plus importants comme le Mauna Ulu, le Kīlauea Iki, le Mauna Iki, le Nāpau ou encore le Makaopuhi, le Puʻu ʻŌʻō est le siège de l'activité volcanique sur les flancs du volcan depuis 1983.

 Fontaine de lave en arche du Puʻu ʻŌʻō en 1983. Jim D. Griggs, HVO (USGS) / domaine public

Les coulées de lave émises par le Kīlauea peuvent parcourir plusieurs kilomètres voire plusieurs dizaines de kilomètres. Elles entrent fréquemment dans l'océan Pacifique, ce qui agrandit l'île d'Hawaï lorsque la quantité de matériaux volcaniques l'emporte sur l'érosion maritime.

Le magma composant le point chaud d'Hawaï est basaltique et a la particularité de produire des laves d'une très grande fluidité en raison d'une faible teneur en silice, d'une faible quantité de gaz dissous et d'une très grande température, généralement plus de 1 000 °C et parfois jusqu'à plus de 1 200 °C. Les éruptions du Kīlauea ont servi à définir le type hawaïen. Elles sont marquées par un faible indice d'explosivité volcanique allant de 0 à 1 sur une échelle comportant 8 degrés en raison de l'émission d'une lave d'une grande fluidité.

Les éruptions aériennes sont aussi accompagnées d'éruptions sous-marines, notamment le long de la ride de Puna qui constitue le prolongement sous-marin du rift Est du Kīlauea. Cette arête s'étend sur 75 kilomètres de longueur et rejoint les plaines abyssales à 5 400 mètres de profondeur. Elle présente sur toute sa longueur des coulées de lave en coussin dont certaines n'ont que quelques années et avec une absence de sédiments, signes que l'activité éruptive y est aussi importante que sur la partie aérienne du volcan.

Le volcanisme ayant donné naissance au Kīlauea et aux autres volcans de l'archipel d'Hawaï est lié à la présence d'un flux de chaleur mantellique, le point chaud d'Hawaï, dans cette partie de l'océan Pacifique. La plaque pacifique se déplaçant au-dessus de ce point chaud qui lui reste fixe, les volcans les plus anciens sont ceux qui sont les plus éloignés de cette particularité géologique, ceux situés à l'aplomb étant les plus jeunes et ceux actifs. 





 A LireL'histoire éruptive du Kīlauea (Panache de l'éruption de mai 1924 s'élevant du Halemaʻumaʻu. BrandonSouza  CC BY-SA 3.0)


Le risque volcanique est représenté par la possibilité de l'ouverture subite du sol en raison du déclenchement d'une éruption ou bien de l'intensification brutale d'une éruption déjà en cours. Le lac de lave du Puʻu ʻŌʻō déborde fréquemment, recouvrant les flancs du cône volcanique sous une nouvelle couche de lave, quand ce n'est pas le cône en lui-même qui est sujet à des effondrements. Des fontaines de lave peuvent être déviées subitement, projetant de la lave incandescente dans des endroits jusqu'alors épargnés.  Néanmoins, l'éloignement des habitations des lieux des éruptions et leur faible explosivité expliquent le danger limité que représentent ces coulées de lave pour les populations en elles-mêmes. Ainsi, malgré sa grande activité volcanique qui est permanente depuis 1983, le Kīlauea demeure un volcan peu dangereux et peu destructeur. 

 Vue nocturne du début de l'éruption du Kīlauea Iki en 1959 avec des fontaines et des cascades de lave. Jerry Eaton, USGS / domaine public

Toutefois, l'entrée d'une coulée de lave dans l'océan Pacifique est source de risques spécifiques. La zone de contact entre une coulée de lave du Kīlauea et l'océan prend généralement la forme d'un delta de lave. Du fait de sa structure instable reposant sur des matériaux meubles, ces deltas sont susceptibles de s'effondrer brutalement, de manière totale en étant entièrement engloutis dans l'océan ou de manière partielle en s'affaissant. Dans les deux cas, l'eau de mer entre subitement avec d'importantes quantités de lave, créant un choc thermique. Il s'ensuit des explosions phréato-magmatiques plus ou moins puissantes qui projettent de la lave, de l'eau brûlante et de la vapeur d'eau aux alentours. Cliquez ICI pour lire la totalité des risques énumérés.

 Petite explosion provoquée par l'entrée de la lave dans l'océan.  Interiot / domaine public

La surveillance volcanologique du Kīlauea est assurée par l'observatoire volcanologique d'Hawaï.Les données récoltées sont analysées par une équipe de volcanologues secondés par des volontaires étudiants en géologie. Il a ainsi contribué à une meilleure compréhension des volcans en général et des volcans effusifs en particulierLes connaissances du comportement des phénomènes éruptifs du Kīlauea sont aussi utilisées pour la protection des populations, autre axe de travail de l'observatoire. Cette activité passe essentiellement par de la communication auprès des populations et par de la concertation avec les autorités mais elle s'est aussi concrétisée sur le terrain par la construction de digues pour tenter de dévier des coulées comme en 1960 à Kapoho et par une évacuation réussie des populations côtières suite à l'arrivée d'un tsunami en 1933. 

 Entrée de la lave dans l'océan à Kalapana. Poco a poco CC BY-SA 3.0

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Le mont Saint Helens, en anglais Mount St. Helens, est un stratovolcan actif situé dans le comté de Skamania dans l'État de Washington dans la région pacifique, dans le Nord-Ouest des États-Unis. Le volcan, bien connu pour ses explosions relâchant des cendres volcaniques et des nuées ardentes, fait partie de la chaîne des Cascades et de l'arc volcanique des Cascades qui est un tronçon de la ceinture de feu du Pacifique comportant environ 160 volcans actifs.


 Le mont Saint Helens la veille de son éruption de 1980 qui le vit perdre une énorme partie de sa masse en créant un gigantesque cratère. Harry Glicken, USGS/CVO / domaine public


Le mont Saint Helens est célèbre depuis son éruption catastrophique du 18 mai 1980 qui causa la mort de 57 personnes tout en détruisant 250 maisons, 47 ponts, 24 kilomètres de voies ferrées, 300 kilomètres de routes et plus de 500 km2 de forêt. Un énorme glissement de terrain fit passer l'altitude du volcan de 2 950 à 2 549 mètres tout en déplaçant un volume de 2,3 km3 de matériaux. Le sommet fut remplacé par un cratère en forme de fer à cheval d'une largeur de 1,5 kilomètres. Ce volcan est de type explosif en raison de la remontée de magma andésitique très riche en silice. Ceci caractérise un volcanisme de subduction courant en Californie.

 Le mont Saint Helens depuis Johnston Ridge, 31 juillet 200. ArtBrom Flickr / CC BY-SA 2.0)

Comme pour la plupart des autres volcans de la chaîne montagneuse des Cascades, le Saint Helens est un cône éruptif constitué de laves durcies mélangées avec des cendres volcaniques et de la ponce. La montagne comporte des couches de basalte et d'andésite au travers desquelles passent plusieurs dômes de lave constitués de dacite. Le plus grand de ces dômes, du nom de Goat Rocks dome, formait le sommet d'avant 1980 avant d'être en partie détruit et remplacé par un plus petit. Ce volcan est distant de 55 kilomètres à l'ouest du mont Adams, de 80 kilomètres du mont Rainier (le plus haut volcan de la chaîne montagneuse des Cascades) au nord-est et de 95 kilomètres du mont Hood au sud-sud-est.

 Le mont Saint Helens enneigé depuis Johnson Ridges, 9 mai 2006. Gripso_banana_prune Dlickr / CC BY-SA 2.0

De forme relativement conique avant l'éruption de 1980, le volcan présente désormais une forme de fer à cheval ouvert vers le nord en une large vallée qui s'ouvre en direction du lac Spirit. Le cratère sommital abrite plusieurs dômes de lave ainsi qu'un glacier : le Crater Glacier. Les bords de ce cratère sont relativement réguliers et culminent à 2 549 mètres d'altitude. L'éruption de 1980 ayant soufflé la végétation et submergé la région sous les cendres volcaniques, les flancs du volcan sont totalement dépourvus de végétation tandis que les alentours, encore jonchés des troncs d'arbres déracinés par le souffle de l'éruption, commencent à être recolonisés par la végétation.

 Photo aérienne de Crater Glacier, 8 May 2007. Jon Major, U.S. Geological Survey / domaine public

Crater Glacier : Durant l'hiver 1980–1981, un glacier portant actuellement le nom officiel de Crater Glacier, mais connu précédemment sous le nom de Tulutson Glacier, commença à grossir très rapidement (14 mètres d'épaisseur par an) à l'ombre du cratère. Il est alimenté par les précipitations nombreuses de neiges et par les avalanches répétées sur le flanc du volcan. En 2004, il recouvrait environ 0,93 km2. La glace atteint une épaisseur moyenne de 100 mètres avec un maximum de 200 mètres. Toute la glace actuelle date d'après l'éruption de 1980 mais le volume de celle-ci est déjà identique à celui d'avant éruption.

 Panache de fumées expulsé de la montagne en décembre 2004. Intrigue CC BY-SA 3.0

Avec les récentes activités volcaniques relevées depuis 2004, la nouvelle glace s'est fissurée et présente actuellement des crevasses et des séracs causés par le mouvement du sol du cratère. Sa forme change rapidement du fait de la montée du cratère et des chutes importantes de neige. Le tout nouveau dôme volcanique a quasiment séparé le glacier en une partie orientale et une partie occidentale. Toutefois, le glacier continue à s'étendre lentement vers la vallée sous son propre poids. Depuis 2004, de nouvelles glaces se sont formées sur les flancs du cratère et alimentent ainsi les avancées du glacier en nouvelles glaces et en rochers. De nouvelles accumulations de neiges apparaissent également à de nouveaux endroits sur le volcan ce qui pourrait à terme mener à la création de nouveaux glaciers.

 Éruption du mont Saint Helens en 1980. Panache volcanique au-dessus du volcan le 18 mai 1980. U.S. government / domaine public

 Eruption de 1980 : Le mont Saint Helens entra en éruption le 18 mai 1980. Après des mois d'activité intense qui suréleva une partie du flanc Nord du volcan, un tremblement de terre causa la rupture totale du flanc Nord du volcan lors d'un gigantesque glissement de terrain. La roche évacuée libéra les matières sous pression à l'intérieur du volcan ce qui donna lieu à la plus grande éruption volcanique jamais enregistrée à l'intérieur de la partie continentale des États-Unis (voir la section Géologie pour plus de détails). (Photo Le cratère du mont Saint Helens vu depuis Monitor Ridge. La photo de gauche est prise depuis Spirit Lake avant l’explosion, et celle de droite selon plus ou moins le même angle après l'éruption. Saperaud CC BY-SA 3.0)

Un homme âgé de 84 ans du nom de Harry Truman devint célèbre en refusant de quitter sa maison avant le début de l'éruption malgré les demandes répétées des autorités. Son corps ne fut jamais retrouvé après le drame. 57 personnes périrent au total. Le bilan aurait été probablement bien plus élevé si l'éruption s'était produite le lendemain qui était un jour de travail. Parmi les victimes se trouve un géologue de 30 ans du nom David A. Johnston, positionné à proximité du volcan, dont le corps ne fut, également, jamais retrouvé.

A lire : L'histoire des diverses périodes éruptives (avant celle de 1980)

 L'explosion de 1980 : Le 20 mars 1980, le mont Saint Helens fut le théâtre d'un tremblement de terre d'une magnitude 4,2 sur l'échelle de Richter. Des vapeurs s'échappèrent dès le 27 mars. À la fin du mois d'avril, le côté nord de la montagne commença à se bomber. Un second tremblement de magnitude 5,1 commença le 18 mai à 8 h 32 sans signe précurseur. Celui-ci endommagea fortement le flanc nord du volcan en créant un éboulement gigantesque. Les matières volcaniques sous pression à l'intérieur du mont Saint Helens se libérèrent en une énorme coulée pyroclastique qui recouvrit la végétation et les habitations sur 600 km2. L'éruption fut classée en force 5 en indice d'explosivité volcanique. (Photo Photo de l’USGS montrant une éruption pré-avalanche le 10 avril. Donald A. Swanson — CVO Photo Archives / domaine public)

  La destruction du flanc créa des lahars (coulées de boue) composés de glaces, de neiges et d'eau. Les lahars s'écoulèrent sur plusieurs kilomètres le long des rivières Toutle et Cowlitz en détruisant des ponts et des camps de bûcherons. Un total d'environ trois km3 de matières fut ainsi transporté jusqu'à 27 kilomètres du volcan. (Photo Photo montrant le renflement le 27 avril. Peter Lipman — CVO Photo Archives / domaine public)

 Pendant plus de neuf heures, un énorme panache de cendres assombrit le ciel en grimpant à une hauteur comprise entre 20 et 27 kilomètres d'altitude. Le panache se déplaça vers l'est à une vitesse moyenne de 95 km/h en atteignant l'État de l'Idaho à midi. (Photo Coulée de boue près de Muddy River issue des lahars de 1980. Lyn Topinka, USGS/CVO / domaine public)

 Aux environs de 17 h 30, le panache diminua en taille et le nombre d'explosions diminua les jours suivants. L'énergie dégagée équivalait à 350 mégatonnes de TNT.  Le volcan rejeta au total 2,9 km3 de matières sans compter les matières déplacées lors du glissement de terrain. La hauteur du volcan chuta de 400 mètres et un cratère de 3,2 kilomètres de diamètre pour 800 mètres de profondeur se créa. L'éruption tua 57 personnes, environ 7 000 grands animaux sauvages (cerfs, wapitis, et ours) et une estimation de douze millions de poissons. L'éruption détruisit ou endommagea 200 maisons, 24 kilomètres de voies ferrées et 300 kilomètres de routes. (Photo Le mont Saint Helens en septembre 1980. U.S. government  / domaine public)

 Entre 1980 et 1986, l'activité continua avec la création d'un nouveau dôme dans le cratère. Du 7 décembre 1989 au 6 janvier 1990 et du 5 novembre 1990 au 14 février 1991, le volcan entra en éruption en projetant de gros nuages de cendres. (Image Séquence de l'éruption du mont Saint Helens du 18 mai 1980. Légende : S = dôme sommital, C = dôme profond, G = dôme du bouc (?), L = glissement de terrain, E = premières explosions, V = colonne d’éruption verticale. Johann Dréo CC BY-SA 2.5)

  Et maintenant, depuis 2004 : Le magma atteignit le sommet du cratère le 11 octobre 2004 en créant un nouveau dôme au sud du cratère existant. Il continua à grandir en 2005 et 2006. Le mont Saint Helens montra une activité renforcée le 8 mars 2005 lorsqu'un panache de poussières monta à 11 000 mètres d'altitude ce qui le rendit visible depuis la ville de Seattle. Cette éruption mineure fut accompagnée d'un tremblement de terre de magnitude 2,5. (Photo La vallée de la North Fork Toutle River comblée par des dépôts de glissement de terrain. U.S. government / domaine public)

 Le 22 octobre 2006, un tremblement de terre de magnitude 3,5 sur l'échelle de Richter causa la chute d'une partie du dôme magmatique qui envoya une projection de cendres à plus de 600 mètres de hauteur. (Photo Une des deux cents maisons détruites par l’éruption. U.S. government  / domaine public)

 Le 19 décembre 2006, un large panache de cendres fut observé faisant croire à la population qu'une grosse éruption avait eu lieu. Au contraire, l'observatoire régional des volcans (USGS) ne mentionna rien d'alarmant dans la taille du panache observé. Le volcan est en fait en éruption permanente depuis octobre 2004 mais les éruptions ont toujours été très limitées. (Photo Éruption du 22 juillet 1980. Mike Doukas — USGS Cascades Volcano Observatory / domaine public)

 Le 22 août 2009, plusieurs séismes de magnitude 2 à 2,4 sur l'échelle de Richter ont été enregistrés. Suite à ces secousses, l'activité géothermique du dôme de lave du cratère a augmenté. (Photo Le 3e dôme en croissance, le 24 octobre 1980. T.A. Leighley, USGS / domaine public)

 Le 12 avril 2010, après de longs mois d'une intensité géothermique faible, un sursaut d'activité de la chambre magmatique a provoqué un dégagement intempestif de fumées à forte teneur en sulfure d'hydrogène. (Image Représentation 3D du recouvrement du glissement de terrain du 18 mai (en vert) par le premier écoulement pyroclastique (en rouge). U.S. government — USGS image (by T.R. Alpha) / domaine public)

A noter : En 1982, le président Ronald Reagan et le congrès américain firent du volcan un monument national (Mount St. Helens National Volcanic Monument). Il s'agit d'une zone d'une superficie de 445 km2 autour de la montagne comprenant la forêt nationale Gifford Pinchot.

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Le Nyiragongo est un stratovolcan des montagnes des Virunga qui font partie de la vallée du grand rift. Il est situé en République démocratique du Congo. De par sa proximité avec des zones densément peuplées, ses éruptions fréquentes dont la dernière débutée le 17 mai 2002 et la présence d'un lac de lave pouvant se déverser sur ses pentes en de longues coulées de lave, considérées comme les plus rapides au monde, le Nyiragongo est un des volcans les plus actifs et dangereux d'Afrique.


 Vue du Nyiragongo en 1994. B. La ville de Goma se trouve sur les pentes du volcan. Deux millions de personnes vivent sous la menace de ce volcan actif. Martinelli by Jack Lockwood, U.S. Geological Survey / domaine public

Le Nyiragongo est situé en Afrique de l'Est, à l'extrême est de la République démocratique du Congo, à proximité de la frontière rwandaise située au sud-est. Faisant partie des montagnes des Virunga, il est l'un des volcans de la branche occidentale de la vallée du grand rift et est inclus dans le parc national des Virunga. Il est entouré par le lac Kivu, la ville congolaise de Goma et la ville rwandaise de Gisenyi au sud, par le volcan Nyamuragira au nord-nord-ouest et par les volcans Karisimbi et Mikeno à l'est-nord-est. Le parc national des Virunga comprend une partie du volcan. 

La montagne culmine à 3 470 mètres d'altitude au sommet formé par un cratère de 1,2 kilomètre de diamètre. Ses pentes prononcées caractéristiques d'un stratovolcan sont interrompues par la présence de deux anciens volcans, le Baruta au nord et le Shaheru au sud, ainsi que par une chaîne de bouches éruptives ayant formé une centaine de cônes volcaniques s'étirant selon un axe nord-est-sud-ouest depuis l'est du sommet jusqu'au lac Kivu.

 Vue du lac de lave du Nyiragongo en 2011. Caitjeenk CC BY-SA 3.0

Le caractère explosif des éruptions des XVIIIème et XIXème siècles est remplacé par l'émission de laves très fluides sous forme de longues coulées, à partir de l'éruption de 1927 qui se termine en 1977. Au cours de cette éruption d'un demi-siècle, un lac de lave se met progressivement en place dans le cratère sommital du volcan.

Le lac de lave se vide brutalement le 10 janvier 1977 en moins d'une heure en donnant naissance à une coulée de lave qui se dirige vers la ville de Goma en s'arrêtant à proximité de l'aéroport, non sans avoir provoqué la mort de 600 personnes et des dégâts matériels. Le volume de 22 millions de mètres cubes de lave du lac laisse alors la place à un cratère de 900 mètres de profondeur.

 Vue du sommet du Nyiragongo depuis ses pentes. Maik Bunschkowski CC BY-SA 3.0

Le lac de lave réapparaît dans le cratère principal du 21 juin à octobre 1982, du 23 juin 1994 à mars 1996 lorsqu'il se fige à 245 mètres sous le sommet du cratère et le 17 janvier 2002 lors d'une éruption terminée le 3 février qui voit à nouveau le lac de lave d'un volume de 25 millions de mètres cubes se vider sur les pentes du volcan par trois failles en traversant la ville congolaise de Goma située à dix kilomètres au sud du volcan. La cité de 250 000 habitants est traversée par deux coulées de lave très fluide d'une soixantaine de mètres de largeur qui détruisent, outre quatorze villages, 18 % de la ville, 80 % de son économie et font 70 morts. Une des deux coulées atteint le lac Kivu ce qui fait craindre l'arrivée d'une autre catastrophe avec le déclenchement d'une éruption limnique par déstabilisation de ses couches d'eau du lac.

Le 17 mai 2002, un nouveau lac de lave se met en place dans le cratère de 760 mètres de profondeur au cours d'une éruption encore en cours au début de l'année 2011. Ce lac de 200 mètres de diamètre est continuellement brassé et maintenu liquide par la remontée quotidienne de 12 000 à 20 000 tonnes de dioxyde de soufre qui forme un panache s'échappant du cratère sommital du volcan.

L'ascension de ce volcan est particulièrement dangereuse, les émanations gazeuses de dioxyde de carbone sur ses flancs pouvant asphyxier une personne ou un animal. Tout autour de ce volcan se trouvent de nombreux mazukus (poches d'air pauvres en oxygène à la surface de la Terre) qui occasionnent régulièrement des décès, notamment d'enfants s'enfonçant dans ces cuvettes à l'allure inoffensive.

 pierre quiqueré 6/9/2013


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