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Interview par Futura Sciences de Philippe Hubert sur la pollution qui nous entoure

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D'où vient la pollution de l'air ?



Nous sommes en permanence confrontés à une menace invisible et insidieuse : la pollution atmosphérique. Philippe Hubert, directeur des risques chroniques de l’Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques), nous en explique les causes et nous décrit les normes en matière de pollution de l’air.

Quelles sont les causes de la pollution de l’air ? La pollution de l’air est le premier type de pollution qui a été étudié, dès les années 1950. La cause principale est la combustion de matériaux par les entreprises industrielles, les usines, les chauffages privés ou les véhicules à moteur. Le dioxyde de soufre et les poussières ont été rapidement mis en cause et sont donc surveillés en priorité. Aujourd’hui, on s’intéresse à une palette de polluants beaucoup plus large pour estimer la qualité de l’air, avec le benzène, les oxydes d’azote, le mercure, etc. Ces pollutions sont généralisées, mais il existe aussi des contaminations ne couvrant qu’une certaine zone, autour d’une usine ou d’une raffinerie, par exemple.

Quelle est l’influence du climat sur la pollution de l’air ? Le climat va principalement jouer de deux façons. D’abord par la température, car lorsqu’il fait froid, on chauffe davantage, donc on pollue plus. Ensuite par des phénomènes du type « couche d’inversion » qui vont emprisonner les polluants sur une zone donnée.

Existe-t-il des normes pour limiter la pollution de l’air ? Il existe des normes au niveau européen : les directives sur la qualité de l'air. Les poussières, les oxydes de soufre et les oxydes d’azote sont les plus encadrés, mais on commence aussi à s'intéresser aux hydrocarbures.

Cet article est en fait basé sur une interview*. Cliquez sur le lien source pour voir la vidéo.

* Le mot "Interview" est généralement utilisé au féminin, mais le masculin peut aussi l'être du fait d'une hésitation de l'usage. Interview peut être remplacé par conversation, entrevue, entretien...

Futura Sciences 24/11/2014

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La pollution des sols est souvent due à d’anciennes industries ayant rejeté des polluants sur leur terrain d'exploitation ou à l’utilisation agricole d’engrais et de pesticides. Philippe Hubert, directeur des risques chroniques de l’Ineris, nous parle des solutions pour traiter un sol pollué *.

D’où viennent les pollutions du sol ? La pollution du sol a souvent une cause historique comme d’anciennes usines, des mines et des installations industrielles sur les restes desquelles on a rebâti. D’anciens sites industriels, comme la fonderie, sont connus pour avoir produit des dépôts de plomb, par exemple. Il existe aussi d’autres types de pollution comme les pesticides ou les engrais qui, répandus en excès, peuvent modifier l’équilibre environnemental.

Agriculture : quels effets ? L’agriculture utilise des engrais qui se fixent dans le sol sous forme de nitrates. Ceux-ci sont portés par les eaux et se concentrent dans des endroits non voulus. Ces engrais peuvent perturber l’équilibre écologique des endroits où ils se déposent, avec le développement non naturel de plantes.

Où en est la recherche sur la pollution industrielle des sols ? Les pollutions du sol sont des événements passés et beaucoup de recherches sont faites à ce niveau. Lorsque l’on construit une usine aujourd'hui, on évite qu’il y ait des retombées de pollution. Les principaux enjeux consistent à dépolluer le sol, soit en retirant le contaminant, soit en déterminant le type d’usage que l’on pourrait en faire.

Est-il possible de dépolluer un sol ? Il est possible de dépolluer un sol, cela consiste généralement à retirer la tranche de terre qui est souillée. Lorsqu’il s’agit de masses peu importantes, il est possible d'extraire quelques mètres cubes et de rendre un site tout à fait propre.

* Pour voir la vidéo, cliquez sur le lien source en bas à gauche.

Futura Sciences 26/11/2014

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Avec l’augmentation des taux de pollution se pose la question de son impact sur la santé humaine. Chaque polluant a des effets différents, certains immédiats et visibles, d’autres retardés et plus insidieux. Afin de clarifier la question, nous avons interviewé Philippe Hubert, directeur des risques chroniques de l’Ineris, voir la vidéo de l'interview.

Quels sont les principaux effets des polluants sur la santé ? La palette est très large. Il y a des métaux lourds qui sont neurotoxiques et attaqueront donc le système nerveux central. Certaines substances sont cancérigènes, d’autres favorisent la leucémie. Les effets sont parfois immédiats et irritatifs. On ne peut donc pas généraliser.

Quels sont les polluants les plus dangereux ? Il y a un véritable débat concernant les polluants que l’on doit traiter en priorité. Actuellement, le mercure est très surveillé. Le plomb est aussi en ligne de mire avec le benzène. D’autres substances sont contrôlées depuis moins de temps, les reprotoxiques, par exemple. Les mécanismes en jeu sont peu connus et on commence à les étudier plus sérieusement.

Quelles personnes sont les plus sensibles aux polluants ? Là encore, on ne peut pas généraliser. Par exemple, les métaux lourds sont plus dangereux pour les enfants car ils attaquent le système nerveux au moment de sa formation. Il y a aussi les personnes déjà affaiblies par leur condition physique, les insuffisants rénaux, par exemple, qui sont sous dialyse. L’ennui est que nous ne connaissons pas très bien actuellement les effets de la pollution sur ces personnes.

Quelles maladies ont tendance à se développer à cause de la pollution ? Certaines pathologies sont en augmentation, on peut se demander si elles sont nouvelles ou si elles étaient auparavant plus discrètes. L’asthme, par exemple: il n’y a pas d'hypothèse solide permettant de cerner précisément le polluant en cause. On évoque la pollution de l’air intérieur. Il existe par ailleurs une interaction entre la pollution et une cause naturelle de l’asthme : le pollen. Touchés par la pollution atmosphérique, les arbres réagissent de telle façon qu’ils libérent leur pollen plus rapidement, ce qui favorise les problèmes d’asthme.




Futura Sciences 27/11/2014

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La pollution émise par les métropoles et les industries est une menace pour l’Homme. Mais quels sont ses réels effets sur l’environnement et sur la faune ? Nous avons interviewé Philippe Hubert, directeur des risques chroniques de l’Ineris, afin qu’il nous parle des effets de la pollution sur l’environnement, voir la vidéo de l'interview.

Quelles populations animales sont directement touchées par la pollution ? Rejeter certaines substances pharmaceutiques ou pesticides peut entraîner une féminisation des poissons. Des poissons mâles comporteront donc des caractères femelles et, dans certains cas extrêmes, l’intégralité de la population peut devenir femelle, destinée à ne plus se reproduire. C’est un exemple intéressant, parce que c’est à partir de l'étude de l’environnement que l’on s’est rendu compte des risques encourus par l’Homme. De telles études ont donc aussi un rôle de vigilance et d’alerte.

Peut-on parler de la disparition d’espèces à cause de la pollution ? Difficile de parler de disparitions car les espèces bougent et évoluent en permanence. On peut voir qu’il existe des maladies et des problèmes dus à la pollution, mais il est beaucoup plus difficile de savoir si certaines espèces disparaissent à cause de celle-ci.

Les forêts sont-elles toujours menacées par la pollution ? On a beaucoup parlé de l’impact des pluies acides sur les forêts durant les années 1970 et 1980. Actuellement, le sujet est moins débattu. Cette pollution a partie liée à l’émission de dioxyde de souffre, et finalement, ces émissions ayant été énormément réduites, les pluies acides ont presque totalement disparu.

Où en est la recherche ? Les sujets d'étude sur lesquels travaillent les chercheurs de l’Ineris sont surtout en rapport avec les perturbateurs endocriniens. Au lieu d’attendre qu’une population animale disparaisse ou qu’elle se féminise, on essaie de mettre au point un certain nombre de tests axés sur la biochimie. Ces recherches permettent de trouver une réponse à une agression avant que cela prenne des proportions incontrôlables.


Futura Sciences 28/11/2014

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L’eau est une denrée que nous consommons quotidiennement. Elle est essentielle à notre survie, mais sa qualité est inégale à l'état naturel. Philippe Hubert, directeur des risques chroniques de l’Ineris, nous parle des polluants qui peuvent être véhiculés par l’eau.

Quelles substances polluent l’eau ? La pollution peut venir des usines et des villes. Elle vient aussi du fait que le pollution de l’air est entraînée par la pluie dans l’eau. Les polluants de l’eau sont assez semblables à ceux trouvés dans l’air. Il y a principalement des hydrocarbures, des phtalates et la famille des métaux lourds, à savoir mercure, cadmium, plomb, etc. Comme pour l’air, ces substances sont encadrées par des directives européennes et font l’objet de surveillance.

D’où viennent ces polluants ? Ils peuvent venir d’origine naturelle, de processus industriels qui les concentrent, ou alors apparaître suite à la combustion de certains déchets ou d’énergies fossiles. Les pesticides et les engrais utilisés dans les cultures se retrouvent aussi souvent dans l’eau.

Quelles normes pour contrôler la pollution de l’eau ? Il existe deux séries de normes pour la qualité de l'eau :

-  L’une permet de vérifier que le milieu aquatique est de bonne qualité, que l’Homme ou l’animal peuvent y évoluer sans soucis. 

- L’autre est destinée à l’eau de boisson. L’eau du robinet est soumise à des normes sanitaires et des normes de potabilité.

L’eau est-elle plus ou moins propre selon les régions ? Comme l’eau potable est transformée, elle peut être moins bonne à l’origine mais subir un traitement plus poussé. Les grosses agglomérations ont globalement des usines de traitement performantes alors que les villes plus petites disposent d'un système plus modeste. La qualité de l’eau du robinet est donc plus facilement impactée par l’infrastructure de traitement que par la qualité de l’eau à l’origine.

Cet article est en fait basé sur une interview*. Cliquez sur le lien source, en bas à gauche, pour voir la vidéo.

* Le mot "Interview" est généralement utilisé au féminin, mais le masculin peut aussi l'être du fait d'une hésitation de l'usage. Interview peut être remplacé par conversation, entrevue, entretien...


Futura Sciences 25/11/2014

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