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Au salon Pollutec, l'économie de l'environnement veut surfer sur la transition énergétique

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Lyon - Malgré la persistance d'un contexte économique morose en Europe, les acteurs de l'économie de l'environnement abordent le Salon Pollutec (du 2 au 5 décembre 2014 au parc des expositions Lyon Eurexpo), de mardi à vendredi à Lyon, avec dans leur viseur les opportunités offertes par la transition énergétique.

 Toutefois, le nombre des exposants (environ 2.200) s'affiche en baisse de 4% par rapport à l'édition lyonnaise précédente de 2012 (Pollutec est organisé en alternance à Paris et Lyon), elle-même déjà en repli par rapport à celle de 2010. (image logo du salon, vous pouvez cliquer dessus pour vous rendre directement sur le site)

En cause, la crise économique en Europe qui touche notamment l'industrie, les travaux publics et les moyens des collectivités locales: autant de secteurs donneurs d'ordre pour les entreprises de l'économie de l'environnement, dans la distribution comme dans le traitement de l'eau, la gestion des déchets ou encore la lutte contre la pollution de l'air et des sols.  Le contexte économique est tel qu'au final les résultats sont plutôt bons, nuance Stéphanie Gay-Torrente, directrice de Pollutec.

Les domaines du recyclage et de l'énergie (valorisation des déchets, renouvelables, efficacité) voient ainsi leur présence renforcée cette année, portés qu'ils sont par les politiques actives dont ils bénéficient dans de nombreux pays, comme la loi sur la transition énergétique en France, l'accord européen sur le climat.

Preuve de cet intérêt pour une économie plus propre, la dépense nationale de protection de l'environnement a atteint 47,5 milliards d'euros en 2012, en hausse de 3,2% par rapport à 2011, selon les dernières statistiques publiées par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie.

Et cette dépense a progressé en moyenne de 4,4% par an depuis 2000 pour atteindre 2,3% du PIB brut en 2012. En pointe, la gestion des eaux usées et des déchets, la recherche et développement et la protection de l'air et du sol.

Cette évolution confirme le souci croissant des pouvoirs publics, partout dans le monde, d'une amélioration de la qualité de l'environnement ainsi que de l'efficacité de la gestion de l'eau et des déchets, dans un contexte de pression sur les ressources et matières premières.

Pour preuve, la présence de plus en plus appuyée sur Pollutec de pays du Moyen-Orient, comme l'Arabie Saoudite, qui a d'énormes besoin en eau et réfléchit aussi au développement des énergies renouvelables pour économiser ses ressources d'hydrocarbures.

 

L'intérêt mondial pour Pollutec ne décroît pas avec un tiers d'exposants étrangers, le nombre des participants internationaux se retrouvant cette année majoritaire parmi les nouveaux exposants

Sur le marché de l'environnement, il y a eu longtemps l'Europe et les relations commerciales entre l'Europe et le reste du monde, explique la directrice de Pollutec. Maintenant on voit bien que sur certains marchés, notamment sur les équipements, il y a des échanges commerciaux Sud-Sud ou Asie-Afrique, qui se développent de plus en plus. En revanche l'ingénierie reste européenne, précise-t-elle, soulignant notamment l'expertise toujours intacte de l'Europe dans le domaine du traitement des déchets.

Parmi les 60.000 visiteurs attendus, figurent notamment la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal, mardi.

Deux thématiques seront mises en avant durant cette édition: la ville intelligente et l'Afrique. Un espace sera également dédié aux cleantech, ces start-up et PME qui mettent au point les technologies de demain pour traiter les pollutions et les déchets ou produire des carburants propres.


Romandie 30/11/2014

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Lyon - Absence quasi générale de gestion des déchets, nécessité d'un meilleur traitement des eaux usées, besoins et potentiel immenses en énergies renouvelables: pour les industriels européens et mondiaux, l'Afrique subsaharienne qui connaît une croissance économique forte, est le nouveau marché à conquérir.

Preuve de cet engouement la Côte d'Ivoire est cette année - et c'est une première pour un pays africain - l'invité d'honneur sur le salon Pollutec, dédié à l'économie de l'environnement qui se déroule à Lyon. Un "espace Afrique" réunit également des acteurs d'autres pays, comme le Tchad, le Gabon ou le Congo.

Les opportunités sur les projets environnementaux en Afrique sont vraiment énormes. Les principales problématiques sont l'accès à l'eau potable, l'assainissement, le traitement des déchets, à la fois dans les grandes villes mais aussi dans les petites et moyennes, explique Stéphanie Gay-Torrente, la directrice de Pollutec.

L'assainissement collectif n'est réel qu'à Abidjan, partout ailleurs il s'agit d'un assainissement individuel, a ainsi témoigné le ministre ivoirien de l'Environnement et du développement durable, Allah Kouadio.

Et le constat est le même en ce qui concerne les déchets. Aujourd'hui, à part à Abidjan, il n'y a rien hormis des décharges communales, décrit Alphonse Sehi Bi, expert en assainissement auprès de l'Agence nationale ivoirienne de la salubrité urbaine (Anasur). Un des projets les plus importants du pays vise à renforcer les capacités de collecte et de traitement des déchets ménagers dans cing régions du pays. L'investissement s'élève à près de 14 millions d'euros sur trois ans.

Tous les pays du continent sont soumis aux mêmes défis. L'Agence de développement des entreprises en Afrique (Adea) a ainsi évalué à 40 milliards de dollars par an les investissements nécessaires dans les nouveaux projets dans le secteur de l'eau et à 42 milliards dans celui de l'énergie. Et ce potentiel aiguise les appétits des industriels du monde entier. Car aujourd'hui, les pays africains, ne peuvent se passer de l'expertise et des investissements des entreprises privées étrangères.

Les technologies, que ce soit dans l'eau, les déchets ou les énergies renouvelables, sont très complexes et nécessitent beaucoup d'investissements et de compétences, explique Abdoulaye Kanté. Veolia réalise par exemple 1,1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en Afrique, principalement générés par l'eau et la distribution d'énergie, indique Patrice Fonlladosa, directeur de la zone Afrique et Moyen-Orient du groupe, présent notamment au Gabon, au Niger, en Namibie et en Afrique du Sud.

Il est également candidat pour plusieurs appels d'offres: au Togo pour un centre d'enfouissement, ou encore en Guinée pour un contrat de performance à l'électricité. Son principal concurrent, Suez Environnement, est présent sur le continent depuis plus de 60 ans via sa filiale Degrémont, et y réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros. Et le groupe juge ce marché prometteur et souhaite poursuivre son développement dans l'eau, la gestion des déchets pour le municipal et avec les clients industriels, notamment les secteurs du pétrole, des mines et du gaz, qui ont d'importants besoins. Veolia a par exemple annoncé mercredi le gain d'un contrat pour le traitement des eaux d'une mine d'or au Ghana.

Et il n'y a pas que les Français. L'Américain Wise Solutions a remporté en juin le contrat pour la collecte et le traitement des déchets dans le district d'Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Les entreprises chinoises font aussi une concurrence farouche aux européens, avance Abdoulaye Kanté, directeur de l'Adea.

Les PME ont aussi des ambitions et ont leur épingle du jeu à tirer car elles peuvent apporter des transferts de compétences rapides, selon M. Kanté. Par exemple, Inova, société française spécialisée dans la construction d'usines d'incinération et de centrales biomasse a montré son intérêt sur le salon pour les projets ivoiriens. Nous avons déjà candidaté pour un projet de centrale biomasse dans ce pays et nous sommes en train de nous installer en Algérie, qui pourrait être notre tête de pont vers le reste du continent, explique François Gault, son directeur de mission.

Seule contrainte: trouver des financements pour ces projets, que les pays eux-mêmes ont du mal à boucler. Les organisations multinationales, comme la Banque mondiale, restent donc des bailleurs incontournables, estime Patrice Fonlladosa de Veolia, notamment pour les projets municipaux, dans lesquels la présence de ces bailleurs rassure aussi sur la bonne gouvernance des projets.


Romandie 3/12/2014

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Chassieu (France) - Des drones aquatiques pour tester la qualité des eaux, un tissu solaire pour désinfecter les tuyaux ou une canne auditive pour traquer les fuites d'eau potable... les innovations ont fleuri au salon de la croissance verte Pollutec, qui s'est tenu près de Lyon, pendant quatre jours.

De mardi à vendredi, quelque 2.300 exposants se sont donnés rendez-vous à cette grand messe annuelle de la technologie verte, dont la 26e édition s'est déroulée à Chassieu (Rhône) dans l'immense salle d'exposition Eurexpo. Soit 100.000 m2 où les mots recyclage, valorisation énergétique, durabilité ou encore efficience ont été sur toutes les lèvres.

Parmi les innovations marquantes du salon, les deux drones aquatiques et électriques de la start-up savoyarde CT2MC. "Nos machines peuvent être pilotées à 2kilomètres de distance avec une tablette tactile tout comme elles peuvent être autonomes en effectuant un parcours prédéfini avant de revenir à leur point de départ", a expliqué à l'AFP Jordi Romea, un cadre de la société.

 Photo CT2MC


D'aspect furtif et compact, les engins Duck et Swan ressemblent à de petits aéroglisseurs qu'on peut ranger facilement dans le coffre d'une voiture. Ils ont pour mission de cartographier bassins, lacs et rivières et d'y effectuer des prélèvements d'eau (pH, salinité, taux d'oxygénation, récupération de végétaux...) pour des analyses environnementales. Les engins sont équipés en ce sens d'une caméra, de capteurs et d'une sur-coque stérile pour éviter toute contamination du milieu où ils opèrent et de leurs échantillons. De cette façon, les prélèvements peuvent être répétés dans une même journée, sur plusieurs sites différents.

Créée en 2012 et spécialisée dans l'ingénierie de matériaux composites, CT2MC affirme être précurseur sur ce marché émergent et espère commercialiser ses machines d'ici la fin de l'année pour un prix unitaire variant entre 2.500 euros et 12.000 euros selon les modèles.

Quelques stands plus loin, la société Ax'Eau étonne aussi avec son système d'écoute portatif, destiné à traquer les fuites d'eau potable dans les collectivités. En France en moyenne, on est autour de 30% de pertes sur les réseaux de distribution d'eau. C'est beaucoup, explique le PDG de l'entreprise, Cyril Muntzer qui vend son service de recherches depuis le début de l'année. Près de lui, un mannequin de présentation, équipé d'écouteurs aux oreilles, agrippe une canne qui impressionne avec son bout acéré.

Cette pointe est en fait un micro très sensible destiné à être enfoncé sous terre et qui amplifie plus de 4.000 fois les vibrations de l'eau. Si le son est aigu, la fuite va être petite. S'il est grave, elle sera importante, poursuit le chef d'entreprise. Une fois repérées, les fuites sont cartographiées sur un ordinateur portable.

Mais la technologie ne fait pas tout. Au bout de ce système, il faut quelqu'un avec une véritable sensibilité, comme les fameux +nez+ dans la parfumerie ou les +oreilles d'or+ de la marine (officier chargé d'écouter les bruits provenant de l'extérieur du bateau ou du sous-marin, ndlr), souligne M. Muntzer.

Désinfecter de l'eau avec de l'énergie solaire ? C'est devenu possible avec la jeune société lyonnaise BMES grâce à son tissu intelligent, constitué d'un catalyseur à base de titane.

 Le velours de verre ou de quartz de BMES capte les micropolluants, présenté au salon Pollutec en 2012 © DR


Traversé par l'eau polluée, à la lumière apparente, le tissu capte d'abord, sur sa surface, micro-polluants (résidus médicamenteux, pesticides...) et micro-organismes (virus, bactéries, champignons) avant de les détruire ou les dégrader par photolyse, c'est-à-dire en concentrant les ultraviolets de la lumière solaire. Lagunages, plans d'eau urbains, bassins de rétention ou industriels... le champ d'application est large. BMES espère commercialiser son invention ces prochaines semaines.

Le chiffre d'affaires de la croissance verte en France a été de 69 milliards d'euros en 2012, selon Pollutec qui a accueilli, pour cette édition, plus de 60.000 visiteurs.

Romandie 6/12/2014

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