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La pluie, principal facteur de biodiversité des champignons

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Une vaste enquête génétique mondiale révèle les profils de répartition des champignons et leur diversité selon les écosystèmes.

Où trouve-t-on le plus de champignons ? Quels facteurs contribuent-ils à leur diversité ? Des dizaines de scientifiques ont parcouru le monde afin de dresser un atlas du mycobiome terrestre, c'est à dire des gènes de champignons retrouvés dans les prélèvements de sols.

 Un atlas génétique des champignons permet de mieux comprendre leur répartition sur Terre. Siiri Jüris ja Leho Tedersoo

En tout ce sont près de 15 000 échantillons qui ont été prélevés sur 365 sites répartis sur toute la Terre. Pour y rechercher les gènes de champignons, les scientifiques ont utilisé une méthode appelée pyroséquençage qui permet d'effectuer un décryptage rapide et peu coûteux de l'ADN d'un échantillon.

Les résultats de cette étude de grande ampleur sont publiés dans la revue Science. Ils indiquent que les principaux moteurs de la diversité des champignons sont liés au climat. Les précipitations annuelles semblent être le plus puissant facteur de la richesse en espèces fongiques, bien que d’autres conditions comme le pH et la concentration en calcium jouent aussi un rôle significatif dans leur biodiversité.

 Prélèvement d'échantillons de sol au Panama (©️Miguel Rosas).

Les champignons ne sont pas également répartis sur le globe, ils sont plus nombreux autour de l'équateur et leur nombre diminue vers les latitudes élevées, moins toutefois que la diversité en végétaux et des groupes font exception. C'est une découverte car jusqu'ici les mycologues estimaient que les champignons avaient une distribution homogène sur Terre. Les estimations actuelles surestiment donc leur quantité.

Ainsi, autour de l'équateur sont retrouvés un grand nombre de champignons saprophytes qui se nourrissent de déchets organiques et préfèrent les milieux humides. Les espèces symbiotiques, les mycorhiziens, elles sont présentes en plus grand nombre aux latitudes moyennes et élevées au Nord. Autre fait notable, les champignons pathogènes évitent les hautes latitudes pour se concentrer dans les aires riches en azote.

Ce nouvel atlas va permettre aux spécialistes de mieux comprendre les interactions des champignons avec les végétaux et leur impact sur les écosystèmes.


Sciences et avenir 29/11/2014

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