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Le dessalement de l'eau de mer

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Le WWF appelle à la modération sur le recours du dessalement de l'eau de mer

Face à un développement important des projets d'usine de dessalement d'eau de mer dans toutes les régions du monde, le WWF rappelle qu'une bonne gestion de l'eau douce déjà disponible est nécessaire dans un premier temps.

le Fond Mondial pour la Nature (WWF) s'intéresse à la technologie du dessalement d'eau de mer qui connaît depuis quelques années un développement important que ce soit dans les pays secs du Moyen-Orient ou dans les pays tempérés européens. Si la technique est connue depuis longtemps, elle restait très coûteuse ce qui limitait son utilisation. Mais en quelques années, les améliorations technologiques du dessalement couplées au manque de fiabilité et au coût croissant des approvisionnements en eau traditionnels ont rendu l'eau dessalée plus accessible.

... L'eau salée s'introduit dans les foyers en Europe, en Afrique du nord, en Amérique du nord ou encore en Australie ou en Chine. À titre d'exemple, 60% des besoins en eau douce des pays du Golfe Persique sont satisfaits par le dessalement d'eau de mer. En Australie, un tiers de l'eau douce consommée par la ville de Perth provient de cette technique. Le gouvernement Algérien vient quant à lui d'annoncer la création de 13 usines dans l'ouest du pays le long de la bande côtière.

Les prévisions de 2004 dépassées : La Chine et l'Inde pour lesquels on prévoyait une activité de dessalement d'environ 650.000 m3/jour d'ici 2015 ont déjà dépassé ces prévisions. La Chine a récemment annoncé que ces installations de dessalement traiteraient 1 million de m3 d'eau de mer par jour d'ici 2010 et jusqu'à 3 millions de m3/jour en 2020.

Face à ce développement qu'il juge menaçant et dramatique, le Fond Mondial pour la Nature s'inquiète des impacts potentiellement négatifs que peut provoquer le déploiement anarchique de cette technique sur l'environnement et le climat directement ou indirectement.

... Outre d'autres craintes fondées, Lire tout l'article de WWF, Le WWF craint par ailleurs que le dessalement d'eau de mer soit une solution de facilité et détourne l'attention des solutions de rechange moins coûteuses et moins agressives pour l'environnement comme l'augmentation de l'efficacité de l'utilisation de l'eau ou le recyclage des eaux usées.

En exemple, le WWF cite l'Espagne qui a lancé un grand programme de dessalement pour répondre aux problèmes de sécheresse qu'à connu le pays ces dernières années. Or 22% de l'eau dessalée est destinée à l'agriculture. Le pays a donc choisi cette technique au lieu de remettre en cause ses besoins en eau.

... Le WWF estime que la mise en place de procédés performants d'évaluation des besoins en eau et des options d'approvisionnement entraîneraient de meilleurs résultats économiques et environnementaux.

... De plus, cette technologie est encore actuellement très coûteuse, les usines construites aujourd'hui le sont pour longtemps et seront principalement déployées dans des pays riches et non dans des zones plus pauvres. Il y a peu de chance que l'industrie de dessalement actuellement en pleine croissance prête beaucoup d'attention aux besoins en eau des populations des pays émergents vivant dans des secteurs arides et dont les approvisionnements en eau souterrains sont saumâtres ou pollués. La technique de l'osmose inverse utilisée pour le dessalement pourrait être une solution intéressante pour ces populations. Elle a notamment été employée avec succès en Inde pour enlever certains contaminants dangereux présents dans l'eau potable... cette technologie présente un grand potentiel pour la réutilisation de l'eau, son recyclage et pourquoi pas la recharge des nappes aquifères.

... Il revient donc moins cher de traiter de l'eau saumâtre ou de l'eau légèrement polluée que de traiter de l'eau de mer... La technique de dessalement d'eau de mer doit être envisagée au cas par cas en fonction de la situation locale et en cohérence avec la gestion de l'offre et de la demande en eau.

Sources : WWF / Actu-Environnement

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La Chine étudie la possibilité de dessalement des glaces de mer


Les trois quarts de la surface de notre planète sont recouverts d'eau salée. Bien qu'un peu moins de 1% de l'eau potable consommée dans le monde soit produite à partir du dessalement, les perspectives offertes par cette technologie sont grandissantes. Le dessalement va ainsi s'imposer comme une ressource alternative essentielle à la pérennité de grandes zones urbaines. La Chine est un pays pour lequel le dessalement est devenu une nécessité vitale.

En effet, si la population chinoise représente environ 20% de la population mondiale, le pays ne dispose que de 7% des ressources en eau douce de la planète. Le dessalement est ainsi devenu une solution opérationnelle et stratégique pour le gouvernement central chinois.

La mer de Bohai, qui constitue un bras de la mer Jaune, a été frappée cette année par les pires glaces depuis 30 ans, entre début janvier et mi-mars. La glace de mer, perçue comme une catastrophe, a toutefois attiré l'attention des scientifiques chinois comme une précieuse ressource alternative d'eau douce. En effet, leurs derniers travaux de recherches montrent la faisabilité des technologies chinoises de désalinisation des glaces de mer pour une production de masse.

"La salinité de l'eau de mer dans la baie de Bohai est de 3.200 mg/L. Cependant, lorsque l'eau est gelée, ce taux chute à 600-800 mg/L. Nos équipements peuvent encore réduire la salinité", a déclaré Gu Wei, professeur à l'Université Normale de Beijing. En effet, "la salinité de la glace de mer dessalée peut atteindre 150 mg/L.

... Si le marché adopte la technologie, elle pourrait aider à étancher la soif du Nord de la Chine, où la disponibilité par habitant en eau douce se situe seulement entre 100 et 300 mètres cubes par an.

Lire la TOTALITE de l'article



Source : Bulletins électroniques.com

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Techniques du dessalage



En l’espace de quarante ans, le dessalement est un mythe devenu réalité.

Il existe dans les faits deux familles de technologies de dessalement : la distillation et la filtration membranaire.

La distillation utilise l’évaporation, via chauffage thermique, pour séparer l’eau des impuretés de sels. Son inconvénient majeur est la formidable énergie que consomme ce procédé.

La filtration membranaire utilise, elle, le procédé d’osmose inverse pour retenir les sels contenus dans l’eau. L’eau salée pénètre ainsi à une extrémité de la membrane sous une pression de 80 bars, et après passage membranaire, l’eau ressort débarrassée de 99 % de son sel.

Toutes les infos et précisions sur Fondation pour la Recherche Stratégique

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L’eau de mer : une solution pour tous ? L’exemple de l’Algérie


Le dessalement est un enjeu stratégique. Il représente une ressource alternative qui apporte des réponses aux besoins en eau à court et à long terme.

Le marché du dessalement de l’eau de mer va exploser dans les années à venir, explique Jean-Louis Chaussade directeur général de Suez Environnement. 72% de la surface totale de la terre est recouverte d’eau, dont 97% est salée. Les 3% d’eau douce qui restent sont inégalement répartis : 10 pays se partagent 60% des réserves, alors que 29 autres essentiellement en Afrique et au Moyen Orient font régulièrement face à des pénuries.

40 % de la population mondiale vit à moins de 70 kilomètres d’une côte, soit la zone d’utilisation raisonnable du dessalement. Par ailleurs, sur 70 villes de plus d’un million d’habitants sans accès direct à des ressources supplémentaires en eau douce, 42 sont situées en bordure de côtes. Avec plus de 17 000 unités de production d’eau potable, soit 51 millions de m3/jour d’eau produite, la production d’eau dessalée devrait atteindre 109 millions de m3/jour en 2016.

La technologie de l’osmose inverse, qui constituait 20% des unités de production au début des années 1980, s’impose aujourd’hui. Depuis 10 ans, les coûts de production du dessalement ont été divisés par deux. Selon les zones d’implantation, la nature de l’eau brute et le coût de l’énergie, le mètre cube produit coûte de 0,30 à 0,91 euros pour l’osmose inverse en sortie d’usine.

Le dessalement semble, par conséquent, s’imposer comme une solution immédiate et stratégique pour des pays soumis à une raréfaction des ressources en eau. L’extraordinaire utilisation que fait l’Algérie du dessalement de l’eau de mer peut-il être un exemple pour tous les pays confrontés au manque de ressource en eau douce ?

Les ressources en eau de l’Algérie devraient "atteindre leurs limites à l’horizon 2020-2025". "La crise du climat va aggraver la dégradation des ressources naturelles dans les hauts plateaux et toutes les régions steppiques qui constituent de véritables potentiels agricoles" devant "assurer la sécurité alimentaire" de l’Algérie, a estimé M. Kara, Directeur de l’Agence nationale algérienne pour les changements climatiques.

Les ressources hydriques de l’Algérie du Nord, où réside l’essentiel de la population, sont limitées. La situation est aggravée par une sécheresse qui perdure depuis une vingtaine d’années. La production d’eau potable destinée à la consommation des populations urbaine est aujourd’hui de 1,2 milliards de m3 soit une disponibilité moyenne par habitant, de seulement 100 l/j, Or à l’horizon 2020 la population va pratiquement doubler.

L’Algérie souffre d’un manque d’eau criant : les aléas climatiques persistants, une forte croissance de la population dans les grands centres urbains ont largement contribué à l’actuelle carence des ressources en eau pour les besoins élémentaires du pays. En 2002, l’agglomération d’Alger fut confrontée à une pénurie. Les fortes précipitations des hivers 2002-2003 et 2003-2004, ont permis d’atténuer l’urgence. A Alger et pour l'ouest du pays, la sécheresse contraint à ramener la plage horaire de distribution dont bénéficie 70% de la population, de 16h/par jour à 8h/jour.

L’objectif est d’améliorer le service de distribution d’eau par l’engagement d’une réforme de la tarification ; la réduction des déperditions sur le réseau, estimées à 40% ; une mobilisation accrue des ressources ; et enfin la participation des opérateurs privés dans la gestion des réseaux d’alimentation en eau potable.

Le recours à l’eau de mer devient par conséquent une solution avantageuse dans un pays où les barrages ne parviennent pas à couvrir la totalité des besoins. Le programme initié en 2001 prévoit la construction de 43 stations de dessalement d’ici 2019.

L’Etat algérien en a fait une priorité. La capitale de l’Ouest, Oran, et l’Oranie en général, souffrent depuis plusieurs décennies d’un dramatique déficit en eau potable. Le projet Mostaganem-Arzew-Oran, baptisé MAO, fut mis en service en 2009. La capitale de l’Ouest a besoin de 350.000m3/j d’eau potable pour la consommation de la population. Elle dispose désormais d’une station de dessalement d’eau d’une capacité de 500.000 m3 par jour, de quoi satisfaire les besoins en eau de 5 millions de personnes.



Lire tout le sujet et articles connexes sur Affaires stratégiques.info

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Dessalement et impact sur l'environnement


Les techniques de dessalement les plus courantes sont la distillation thermique et la technologie des membranes, l'électrodialyse inverse et l'osmose inverse. La distillation thermique permet de transformer l'eau salée en vapeur qui est alors condensée pour obtenir de l'eau dessalée. Avec le procédé d'électrodialyse inverse, les sels sont séparés de l'eau sous l'action d'une charge électrique. L'osmose inverse prévoit quant à elle l'application d'une pression sur l'eau introduite dans le système, qui est ainsi forcée à travers une membrane semi-perméable retenant la plupart des sels.

Quelle que soit la technologie utilisée, le dessalement n'est pas exempt d'impact sur environnement : émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d'énergie des processus industriels, impact visuel des usines, bruit mais surtout évacuation de la saumure ou des eaux résiduelles produites par le dessalement. Installées le plus souvent sur les côtes, les usines rejettent ces résidus dans l'océan. Or les conséquences de ces rejets dans l'écosystème marin ne sont pas évaluées. En juin 2007, le WWF International alertait sur le manque de connaissances et de réglementation concernant cette activité : pour le moment notre connaissance des impacts est en grande partie basée sur la recherche qui s'est limitée à des usines relativement petites et isolées les unes des autres, expliquait le WWF alors que les usines sont toujours plus grandes et par conséquent plus productrices de résidus.

Les ONG craignent également que le dessalement devienne une solution de facilité et soit développé aux dépens de mesures de gestion de l'eau et d'économie d'eau. Le WWF citait en exemple l'Espagne qui a lancé un grand programme de dessalement pour répondre aux problèmes de sécheresse qu'a connue le pays ces dernières années. Or 22% de l'eau dessalée est destinée à l'agriculture. Le pays a donc choisi cette technique au lieu de remettre en cause ses besoins en eau.


Source : Actu Environnement

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