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Rencontre exceptionnelle avec le requin du Groenland

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Paris (AFP) - C'est l'un des plus gros requins de la planète, le plus gros poisson de l'Arctique, mais aussi le plus mal connu: l'expédition française "Under the pôle II" (sous le pôle) qui écume depuis 8 mois et en plongées, la côte ouest du Groenland, a exceptionnellement rencontré au Nord de l'île glacée, le requin du Groenland.

Cette aventure arctique partie en janvier dernier de Concarneau (Finistère/ouest de la France), doit durer 18 mois, y compris les 4 mois d'hivernage dans la nuit polaire groenlandaise à bord du voilier camp de base le "Why". Elle a été organisée et est dirigée par le plongeur en eaux profondes et glacées Ghislain Bardout, 34 ans et sa compagne Emmanuelle Périé-Bardout.

 Photo transmise par "Under the pôle II" le 4 decembre 2014 d'un requin au Groenland prise en novembre 2014 (c) Afp

Elle fait suite à "Under the pole I" en 2010, un voyage inédit et spectaculaire sous la banquise arctique qui a donné lieu au film éponyme avec ses images rares et captivantes de la vie sous-marine de ce désert blanc.

Un équipage de 12 personnes (marins, plongeurs, scientifiques, preneurs d'images), a mené à bien avant hivernage, la première partie de cette expédition hors normes, destinée à observer et filmer la vie sous-marine sous toutes ses formes au fond des fjords, sous les icebergs géants et la banquise au large, explorer la face cachée et immergée de cette région polaire.

L'entreprise comporte aussi un important volet technique avec un équipement de plongée hautement sophistiqué (sous-combinaisons chauffantes, scaphandres recycleurs à oxygène, hélium et azote) qui ne produisent pas de bulles, scooters sous-marins... La résistance du corps humain, lors de ces plongées à plus de 100 m de profondeur, dans une eau entre -1,8°C et +1°C, dans laquelle les plongeurs restent en moyenne deux heures (une vingtaine de minutes au fond et le reste du temps en longs paliers de décompression), fait aussi l'objet d'une étude médicale.

 UnderThePoleVideos 23/5/2014


"Nous étions en baie de Qaannaaq au Nord de l'île par 77° Nord, en août dernier avec le jour permanent de l'été boréal, a raconté par téléphone à l'AFP Ghislain Bardout. Une équipe de plongeurs, au large d'un cap avec convergence de courants où la faune et la flore sont abondantes, remonte soudain très excitée: on vient de croiser un Requin du Groenland, crient-ils".

"Notre surprise était de taille, ajoute-t-il. Ce gros prédateur et charognard qui peut atteindre 7 mètres, vit surtout en eau très profonde entre 200 et 2000 mètres. Il se trouvait à une douzaine de mètres de profondeur". Douze plongées suivront sur le même site à la rencontre de la créature des abysses, jamais observée dans son milieu naturel sur cette côte du Groenland.

"Nous sommes descendus jusqu'à 112 mètres et avons pu suivre, photographier et filmer, 8 spécimens différents, entre 300 et 800 kg et d'une taille de 2,50 m à 3,20 m. C'est exceptionnel. Ces requins, prédateurs et charognards, n'avaient jamais eu un contact avec l'homme, contrairement à ceux déjà observés sur un seul site, mais au Canada, dans l'estuaire du St Laurent, pêchés, puis remis à l'eau avec balises".

"Nous allons ramener des images exclusives (deux films de 52' sur l'ensemble de l'expédition) de ce squale dans son milieu naturel de l'océan arctique", assure Ghislain Bardout.

Le "Why" et son équipage sont maintenant en hivernage à Uummannaaq par 70° Nord. Dans quelques jours, le bateau sera pris dans les glaces et la faible clarté sans soleil qui subsiste encore quelques heures, va céder la place à la nuit polaire et ses aurores boréales. Le jour ne reviendra que vers la fin février prochain. Mais les plongées, à un rythme moins soutenu, vont se poursuivre pendant l'hiver. Il va falloir creuser un trou dans la glace pour s'immerger et étudier, au projecteur, la vie sous-marine de la faune dans l'obscurité liquide.

"Under the pole II" va se poursuivre jusqu'en juin 2015 et prendre fin à l'extrême Nord du Groenland, une région quasi désertique où les plongeurs, partis pour un périple de 600 km avec des chasseurs Inuits et leurs traîneaux à chiens s'aventureront, en lisière de côte, dans des abysses d'une mer quasi inexplorée.


Le requin du Groenland ou laimargue du Groenland (Somniosus microcephalus) ou Skalugsuak (son nom inuit) est une espèce de requin dont la famille est actuellement discutée : Somnosidae selon ITIS ou NCBI, Dalatiidae selon ADW ou FishBase.

C'est l'un des plus gros requins carnivores de la planète avec le requin blanc et aussi l'un des plus gros poisson de l' Arctique et sans doute le seul requin des eaux polaires de l'Atlantique Nord et dont la longueur moyenne est de 2,5 mètres à 4,5 m (8 à 15 pieds), mais il peut atteindre jusqu'à 7,3 m (24 pieds).

Il est bathybenthique et peut être (rarement) observé de la surface à 2000 mètres de fond. On le trouve le plus souvent entre 200 et 400 mètres. Il fréquente les eaux polaires de l'Atlantique Nord et du Pacifique Nord. On retrouve sa présence dans certaines eaux australes (Afrique du Sud, Kerguélen, Île Macquarie). Il affectionne les eaux entre 2 et 7 °C et toujours inférieures à 12 °C. Les premières photos d'un spécimen vivant ont été prises en Arctique en 1995. C'est le seul requin qui tolère les températures arctiques à l'année.

Il est ovovivipare. La femelle peut donner naissance à dix petits par portée. Muni de dents très effilées au niveau de la mâchoire supérieure et larges au niveau de la mâchoire inférieure, c'est un prédateur foudroyant qui chasse le calmar, différents mammifères marins comme le phoque et le marsouin commun et toutes sortes de poissons osseux (saumons, harengs) et cartilagineux (autres requins, raies). C'est aussi un charognard. Il mangerait aussi des bélougas, des marsouins, des narvals, des phoques et des restes d'animaux dont le chien, le cheval et le renne.

Des études ont démontré que le requin du Groenland grandit de 0,5 à 1 cm par année. Un requin capturé puis marqué au Groenland en 1936 fut recapturé en 1952. En 16 ans, le requin n'avait allongé que de six centimètres. On peut donc lancer l'hypothèse qu'un requin mature de sept mètres de longueur pourrait être âgé de plus de 200 ans, ce qui pourrait en faire l'animal vertébré ayant la plus longue espérance de vie au monde.

D'autre part, il semblerait que le requin du Groenland est le requin le plus toxique du monde. Très appréciée au Groenland et en Islande, sa chair doit être bouillie plusieurs fois pour éliminer l'Oxyde de triméthylamine, une neurotoxine dont les effets sont proches de ceux de l'ivresse.

Les attaques contre des humains sont presque inexistantes. Un seul cas d'attaque mortelle sur des Inuits en kayak a été rapporté... sans être confirmé.

Et pour terminer, cette espèce de requin, bien que peu connue, fait l'objet de l'exploitation humaine :  

- Les Islandais font du Hákarl de sa chair. Il est également exploité pour son cuir et ses dents dans l'Arctique.

- Au Centre de technologie arctique ARTEK, à Sisimiut (Groenland), l'utilisation du requin du Groenland à la chair très huileuse, fait partie d'un projet pilote destiné à produire du biogaz à partir des déchets de la pêche.

Sciences et avenir 5/12/2014 - Wikipedia

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C'est la première fois que cette espèce de requin est observée à cet endroit. Une rencontre inattendue qui provoque une vive réaction chez un scientifique de National Geographic.

Le requin du Groenland (Somniosus microcephalus) est le plus gros poisson de l'Arctique. Mais il est aussi le plus mal connu. C'est pourquoi chaque occasion de l'observer provoque l'excitation... ou l'étonnement chez les scientifiques lorsque la rencontre est fortuite, comme on peut le voir dans cette vidéo de National Geographic.

  National Geographic 17/12/2014


Cette découverte a eu lieu l'an dernier dans le cadre d'une étude menée par une équipe de chercheurs de National Geographic. L'objectif était d'étudier la biodiversité marine des 192 îles de l'archipel François Joseph, situé à l'extrême nord de la Russie. Réussir à filmer ce requin fut un véritable coup de chance pour les chercheurs. Envoyée à 211 mètres de profondeur, la caméra a filmée les fonds marins pendant 3 heures. De même, plus récemment, une expédition scientifique française intitulée "Under the pole II" a réussi à filmer le requin du Groenland.

On sait assez peu de choses sur cette espèce de requin en raison du manque de données. Par exemple, on ne sait pas exactement combien de temps vit le requin du Groenland. Certains chercheurs estiment que son espérance de vie peut atteindre les 100 ans. Le spécimen filmé en Russie faisait une taille de 2 mètres. Selon les experts, il s'agirait d'un jeune squale, l'espèce pouvant atteindre les 7 mètres.

Prédateur ou charognard ? Là encore, la question ne semble pas complétement tranchée. L'étude du contenu de l'estomac de certains spécimens a permis de voir que le requin du Groenland se nourrit de calmar, de poissons, et de divers mammifères marins, comme le phoque. Pourtant, ce requin nage lentement et est presque aveugle à cause de parasites. Comment pourrait-il capturer des proies aussi rapides que le phoque ? D'après des chercheurs japonais, il profiterait de leur sommeil pour les attaquer.

Sciences et avenir 18/12/2014

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