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Les génomes du manchot empereur et du manchot Adélie décryptés

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Paris, 11 déc 2014 (AFP) - Une équipe internationale de chercheurs a séquencé les génomes du manchot empereur et du manchot Adélie, examinant comment ces deux espèces emblématiques de l'Antarctique se sont adaptées dans le temps aux changements climatiques.

 Manchot empereur (Aptenodytes forsteri) en Antarctique. Samuel Blanc CC BY-SA 3.0

Popularisé en 2005 par le film "La Marche de l'Empereur", le manchot empereur est le plus grand et le plus lourd de toutes les espèces de manchots. Dos et tête noirs, plastron blanc, le manchot Adélie concourt lui dans la catégorie poids plume. Les deux espèces vivent exclusivement en Antarctique.

L'équipe conduite par Cai Li, de l'Institut de Génomique de Pékin (BGI), fait remonter l'apparition des manchots à environ 60 millions d'années. Ses résultats, publiés jeudi dans la revue en libre accès GigaScience, montrent que : 

- la population de manchots Adélie a augmenté rapidement il y a quelque 150.000 ans, à la faveur d'un réchauffement climatique. Elle a par la suite diminué de 40%, il y a environ 60.000 ans, pendant une période glaciaire.

- Au contraire, la population de manchots empereur est restée stable, suggérant, selon les chercheurs, que cette espèce est mieux adaptée aux conditions glaciaires.

 Manchot Adélie (Pygoscelis adeliae) Samuel Blanc CC BY-SA 3.0

Ces différents modèles d'évolution dans l'histoire des deux populations de manchots, pourraient, selon les chercheurs, donner des indications sur les impacts du changement climatique à venir.

"Par exemple, le fait que les manchots empereurs n'ont pas connu le même boom de population que les manchots Adélie en période de réchauffement signifie qu'ils pourraient souffrir davantage du réchauffement global", a expliqué Cai Li. "Cela doit être pris en considération dans les efforts de conservation en Antarctique", a-t-il ajouté.

Les chercheurs ont en particulier étudié le métabolisme des lipides chez les deux espèces de manchots, montrant des adaptations différentes au cours de leur évolution. Ils ont identifié 8 gènes impliqués dans le métabolisme des lipides chez le manchot Adélie, et trois chez le manchot empereur. Le stockage des graisses est très important pour les manchots, pour résister au froid et survivre pendant de longues périodes de jeûne.

Les chercheurs ont également exploré les gènes liés à la formation des plumes, très particulières chez les manchots : courtes, rigides, denses pour minimiser la perte de chaleur, et imperméables. Ils ont par ailleurs identifié 17 gènes liés aux ailes atrophiées des manchots, dont ils se servent pour "voler" dans l'eau. Des mutations d'un de ces gènes, EVC2, sont responsables chez l'homme du syndrome d'Ellis-van Creveld, une maladie rare caractérisée notamment par un raccourcissement des os longs et des côtes courtes.


30 millions d'amis 11/12/2014

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