Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

En 25 ans, le virus Ebola a tué le tiers des gorilles et chimpanzés du monde

Messages recommandés

Les différentes épidémies du virus Ebola qui se sont succédées depuis les années 90 ont entraîné la mort du tiers des gorilles et de chimpanzés sauvages. Un vaccin existe mais sa mise en place demanderait d'énormes moyens.

Le virus Ebola continue de sévir en Afrique de l’Ouest, mais il a fait le plus de dégâts dans des lieux inattendus. Un rapport de l’Institut Jane Goodall de 2014 estime qu’un tiers des populations sauvages de gorilles et de chimpanzés a été décimé par la maladie depuis 1990. Si l’on ajoute le braconnage et la destruction de leurs espaces vitaux, les grands singes d’Afrique ont connu une brusque accélération vers leur extinction.

  BTN World News 21/1/2015


Comme le rappelle The Conservation, une seule épidémie de fièvre Ebola en 1995 avait suffi à tuer plus de 90% des gorilles du parc gabonais de Minkébé. Entre 2002 et 2003, ce sont 5.000 gorilles qui sont morts en République démocratique du Congo de la souche zaïroise de la maladie. Comme il ne reste que 100.000 de ces grands singes dans la nature, chaque épidémie séparée suffit à diminuer leur population mondiale de plusieurs milliers d'animaux.

Les gorilles sont particulièrement fragiles puisque que leur taux de mortalité face à la fièvre Ebola est d’environ 95%. À peine mieux lotis, les chimpanzés en meurent dans 77% des cas.

Le braconnage et la déforestation participent à la fois à la baisse de la population de grands singes et à rendre les épidémies plus terribles encore. En effet, le virus se propage plus facilement lorsque les groupes de singes sont forcés de se croiser plus souvent à cause de la diminution de la surface de leur territoire.

La situation est si urgente que, dès 2003, le primatologue Peter Walsh avait averti que notre décennie pourrait être celle où les gorilles et les chimpanzés vont pleinement risquer l’extinction. Contrairement aux humains, il existe un vaccin contre le virus Ebola qui fonctionne sur les grands singes même s’il n’a pas encore été testé à grande échelle, mais une campagne de vaccination sur de tels animaux sauvages demanderait des moyens énormes.

Or, l’attention est en ce moment bien sûr focalisée sur les traitements humains et certains pourraient voir d’un mauvais œil cette forme de concurrence des moyens. Si les gorilles et les chimpanzés venaient à disparaître, l’écosystème déjà fragile des forêts africaines où ils vivent serait irrémédiablement perturbé.



Maxisciences 29/1/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...