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Ce ne sont pas seulement les espèces emblématiques qui sont menacées par le braconnage...

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Ce ne sont pas seulement des tigres, des éléphants, les rhinocéros et autres espèces emblématiques qui sont menacés par le braconnage et le trafic.

Cette semaine, le Népal accueille un colloque sur la tolérance zéro du braconnage d'espèces asiatiques. A cette occasion, le WWF a souhaité mettre en évidence des espèces asiatiques, certainement moins connues, qui sont abattues pour satisfaire une demande croissante pour les produits illicites issus d'espèces sauvages.


 Un cerf porte-musc (mâle) de Sibérie (Moschus moschiferus). Ces animaux sont très recherchés pour leur glande odorante qui se développe en période de rut chez le mâle et s'accumule dans une poche située dans l'abdomen. Le musc est utilisé dans le commerce des parfums et des médicaments traditionnels. Bien que le produit convoité puisse être extrait des animaux vivants, la plupart des "récolteurs de musc" tuent les animaux pour récupérer la totalité des sécrétions.  On rencontre des populations de cerfs porte-musc en Afghanistan, au Bhoutan, en Inde, en Birmanie, au Népal et au Pakistan. L'espère est menacée de disparition et est placé sur la liste rouge de l'UICN et son commerce interdit par la CITES. Pour éviter la disparition totale de l'espèce, le porte-musc se reproduisant sans difficultés en captivité, la Chine a mis en place des élevages où le musc peut être recueilli sans tuer l'animal. (Photo : Giovanni Giuseppe Bellani / Alamy)
 
 L'ours malais (Helarctos malayanus), ou ours des cocotiers ou bruan, est le plus petit ours d'Asie. Ils sont malheureusement victimes de prélèvements biliaires, la bile étant, hélas, utilisée en médecine traditionnelle chinoise. Et bien que celle-ci soit déjà prélevée sur des ours élevés dans ce but, les ours sauvages sont souvent capturés pour réapprovisionner les stocks de ces horribles fermes d'élevage. De plus, la viande d'ours, en particulier les pattes, est considéré comme une délicatesse culinaire. Tuer un ours est illégal dans tous les pays de son aire de répartition, mais il y a peu ou pas de contrôle. L'espèce est éteinte à Singapour et a éventuellement disparu au Bangladesh et la Chine. La CITES interdit son commerce sur le plan international. La photo montre deux ours malais au centre de sauvetage d'ours au Vietnam, dans le parc national Tamp Dao. Luong Thai Linh / EPA

 Le pangolin de Malaisie est une variété de pangolin, mammifère insectivore, vivant en Asie du Sud-Est (Malaisie, Thaïlande, Philippines, Bornéo, Java, Sumatra, Myanmar, Cambodge, Laos, Viêt Nam). C'est l'un des mammifères les plus victimes du braconnage en Asie. L'espèce est répertoriée en danger critique d'extinction par l'UICN qui signale, au passage, que  les populations sauvages ont diminué de moitié au cours des 15 dernières années. Ils font l'objet d'une forte demande à la fois pour leur viande et pour leurs écailles, qui sont utilisées dans la médecine traditionnelle - et comme filtre d'amour. Des dizaines de milliers de ces pangolins sont braconnés dans la nature, à destination, principalement, de la Chine où sa chair est considérée comme un aliment de luxe. (Photo: Rungroj Yongrit / EPA)


 Le Gecko tokay (Gekko gecko) se rencontre en Inde, au Népal, au Bangladesh, en Birmanie, en Thaïlande, au Cambodge, au Laos, au Viêt Nam, en Malaisie, dans le Sud de la Chine, à Taïwan, aux Philippines, en Indonésie et au Timor oriental. L'espèce est victime de rumeurs disantt que la consommation de certaines de ses parties, utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise, pourrait guérir le VIH (sida), rumeurs réfutées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il existe un rapport sur l'important trafic de cette espèce en Asie de l'Est. En 2011, une intervention a permis d'intercepter 6,75 tonnes illégales de geckos tokay déshydratés en provenance de Java et en route pour Hong Kong. (Photo: Dan Suzio / Alamy)


 Paphiopedilum rothschildianum est une espèce d'orchidées originaire de Bornéo (Malaisie). C'est l'une des Paphiopedilum les plus impressionnantes et les plus rares. Elle ne se trouve que sur le mont Kinabalu, Sabah, en Malaisie. Admirée pour sa beauté, cette rare orchidée peut atteindre des sommes phénoménales.  Après sa découverte en 1987, les contrebandiers ont dévasté son habitat, l'amenant près de l'extinction. Malheureusement, de nombreux trafiquants parcourent le monde pour trouver  de nouvelles espèces d'orchidées et, parfois, détruisent toutes les plantes avant que quiconque ne connaisse leur existence. Cette orchidée, en forme de pantoufle, est interdite au commerce international par la CITES.

 En Thaïlande, le bois de rose (Dalbergia cochinchinensis) est très recherché pour fabriquer des meubles, des sculptures, le tournage sur bois, réaliser des œuvres d'art, des instruments de musique...  L’espèce est présente dans des forêts ouvertes semi-décidues. Son bois d’un brun rougeâtre est souvent appelé bois de rose du Siam, bois de rose de Thaïlande ou bois de Trac, et peu également être commercialisé sous le nom de Redwood (anglais), Hongmu (chinois), ou Cẩm Lai (vietnamien). Cette essence est devenue récemment l’un des bois les plus coûteux au monde. La racine, l'écorce et la sève sont souvent utilisées dans la médecine traditionnelle.  L'espèce a disparu de la plupart de son habitat. C'est une essence à croissance lente et la régénération naturelle est souvent médiocre. Le dernier bastion se trouve dans une zone protégée en Thaïlande mais sa distribution originelle était plus étendue puisqu'on pouvait retrouver cette espèce, outre la Thaïlande, au Cambodge, au Laos et au Vietnam. Cette espèce est inscrite à l'annexe 2 de la Cites en raison de sa vulnérabilité à l’extinction à la suite de la surexploitation de la population naturelle.  (Photo: Nick Garbutt / WWF-Canon)

 Le python birman (Python bivittatus) figure parmi les espèces les plus négociées en Asie du Sud, avec environ 340 000 peaux exportées chaque année pour une utilisation dans l'industrie de la mode. Bien que plus de 20% des exportations soient déclarées comme provenant d'animaux élevés en captivité, un rapport fait valoir que le coût de reproduction, d'alimentation et de maintien des serpents jusqu'à l'atteinte de la taille jugée optimum, apparaît beaucoup plus élevé que le prix du marché. Une peau vendue dans un village indonésien pour 30 $ peut rapporter jusqu'à 500 fois plus comme un sac à main en peau de python d'une célèbre maison de mode. L'espèce est répertoriée comme vulnérable et figure à l'annexe 2 de la CITESPhoto: Mark Conlin / Alamy

 Geochelone platynota, la Tortue étoilée de Birmanie (terrestre), est une espèce de tortues de la famille des Testudinidae. Elle est parfois appelée tortue à dos plat. C'est une espèce en danger critique d'extinction. Pour son malheur, sa viande est très prisée, tout comme certaines de ses parties qui entrent dans la composition des médecines traditionnelles d'Asie. De plus, elle est également très recherchée pour le commerce international des animaux de compagnie avec des collectionneurs en Europe et en Amérique du Nord prêts à payer des milliers de dollars pour un individu. La préoccupation actuelle est que maintenant il ne reste pas de populations sauvages viables... La capture et le commerce de cette espèce sont illégaux en vertu de la loi birmane, bien que l'exportation de spécimens en captivité soit autorisé d'un établissement dans le pays, qui contribue à un programme d'élevage en vue de relâchage ultérieur. Photo: Minden Pictures / Corbis

 Le Loris paresseux ( Nycticebus javanicus ) appartient à un sous-ordre de primates et est une espèce de loris lents originaire des parties occidentales et centrales de l'île de Java, en Indonésie. Il a longtemps été en demande comme un animal de compagnie exotique. Aujourd'hui, le braconnage important et persistant des espèces gravement menacées d'extinction a entraîné un déclin de la population d'au moins 80% au cours des dernières décennies. Comme il s'agit des seuls primates (la famille des Loris) venimeux trouvés dans la nature, les braconniers coupent ou arrachent leurs dents, un procédé qui mène presque invariablement à la mort de l'animal. Cette espèce est protégée par la loi indonésienne et interdite de commerce à l'international (figure à l'annexe 1 de la CITES). En dépit des mesures de protection, le braconnage continu car les lois de protection de la faune seraient rarement appliquées au niveau local... Photo: Andrew Walsmley / WWF-Canon

 Le Nasique (Nasalis larvatus) est un singe arboricole de la famille des cercopithecidés endémique de l'île de Bornéo. Cette espèce en voie de disparition  peut aussi être trouvée au Brunei, en Indonésie (Kalimantan) et la Malaisie (Sabah et Sarawak). Son habitat se trouve dans les forêts à feuilles caduques tropicales, et plus précisément dans les forêts de mangroves près des eaux douces et dans les forêts tropicales humides de plaines. Il est braconné pour le commerce illicite des animaux domestiques et de la viande de brousse, et est également chassé pour sa sécrétion intestinale appelée bézoard (pierre de fiel), utilisée dans la médecine traditionnelle. L'espèce est répertoriée en danger (EN) par l'UICN et interdite de commerce international (annexe 1 de la CITES). Photo: Suzi Eszterhas / Corbis

 
Les Rhinocéros asiatiques (Rhinocerotidae spp.) Il existe 3 espèces de rhinocéros en Asie : le rhinocéros de Sumatra (Dicerorhinus sumatrensis - c'est le seul rhinocéros asiatique portant deux cornes), le rhinocéros indien (Rhinoceros unicornis) et le rhinocéros de Java (Rhinoceros sondaicus sondaicus). Il y a à peine plus de 3000 rhinocéros sauvages en Asie, toutes espèces confondues. Les trois espèces asiatiques sont très ciblées pour leurs cornes. Deux espèces, le rhinocéros de Sumatra et de Java sont en danger critique. Comme leurs cousins africains, les animaux sont tués et leurs cornes sciées et acheminées sur les marchés asiatiques où elles sont utilisées en médecine traditionnelle... Bien que leurs vertus supposées soient une grave "supercherie" selon les scientifiques ! Photo: STR / EPA

 l'éléphant d'Asie (Elephas maximus) est la seule espèce d'éléphants qui vit en Asie. Cette espèce regroupe quatre sous-espèces vivantes : Elephas maximus indicus, l’éléphant indien, Elephas maximus maximus, l’éléphant du Sri Lanka, Elephas maximus sumatrensis, l’éléphant de Sumatra, Elephas maximus borneensis, l’éléphant de Bornéo. Ces éléphants, y compris ceux qui vivent en Afrique, sont tués par des braconniers pour leur ivoire, qui est passée en contrebande en Asie pour être sculptée en bijoux et autres objets décoratifs. Le nombre d'animaux tués ne cesse d'augmenter et, selon les ONG, ce nombre dépasse celui des naissances. Faute de parvenir à inverser les tendances actuelles, ces espèces pourraient très vite disparaître de la surface de la terre. L'éléphant d'Asie est répertorié comme en danger par l'UICN. Photo: S. Yulinnas / AP

 On ne peut pas conclure cette liste sans parler du tigre Panthera tigris). Le braconnage est la plus grande menace immédiate à cette espèce en voie de disparition, dont il en subsiste environ 3200 à l'état sauvage. Entre janvier 2000 et avril 2014, il y a eu au minimum 1590 tigres ou parties de tigres qui ont été saisis, (une moyenne de 2 animaux par semaine). Il faut savoir que chaque partie du tigre - des moustaches à la queue - est cotée sur le marché noir. Les têtes de tigres sont montées comme des trophées, les peaux portées comme des symboles de statut, et leurs parties utilisées en médecine traditionnelle asiatique, comme toniques et autres remèdes populaires. Pour mémoire, il existe plusieurs sous-espèces encore vivantes : le Tigre de Chine méridionale (Panthera tigris amoyensis), le Tigre d'Indochine (Panthera tigris corbetti), le Tigre de Malaisie (Panthera tigris jacksoni), le Tigre de Sumatra (Panthera tigris sumatrae), le Tigre du Bengale (Panthera tigris tigris) et bien sûr le tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica). Photo: Kerinci Seblat Parc national / AFP / Getty Images




TheGuardian 5/2/2015

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