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Pêche / Surpêche méthodes et conséquences

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L’Union Européenne épingle l’Espagne pour sa surpêche


La Commission européenne va pénaliser l’Espagne pour avoir dépassé son quota de capture de maquereau de près de 20.000 tonnes (soit 80% de plus que son quota initial ! ) Cette « dette » de l’Espagne a été lissée par la Commission sur plusieurs années de remboursement, afin de ne pas trop pénaliser la filière…

On lit notamment dans le rapport de la Commission (qui peut être consulté en intégralité ici) : « La Commission a décelé des incohérences dans les données communiquées par l’Espagne en ce qui concerne la pêche du maquereau (…) en effectuant un contrôle croisé de ces données, (…) à différents stades de la chaîne de valeur, de la capture jusqu’à la première vente. (…)Les éléments de preuve recueillis dans le cadre de cette enquête permettent à la Commission d’établir que cet État membre a dépassé de 19 621 tonnes son quota pour le maquereau en 2010. »

La décision de la Commission de sanctionner cette pêche illégale va dans le bons sens en reconnaissant les fraudes espagnoles. Si le remboursement avait été appliqué sans délais, la pêcherie aurait dû être fermée pour 2 ans. Mais en étalant les remboursements, l’effet de la sanction est dilué.

Une des explications les plus évidentes à ces fraudes systématiques, c’est le nombre de bateaux et la capacité de pêche massive des flottilles espagnoles : encore une fois, il y a trop de bateaux … et pas assez de poisson. Or l’Espagne a bénéficié d’une part très importante des subventions européennes dans le cadre de la Politique Commune des Pêches (PCP, l’équivalent de la PAC pour le secteur). Jusqu’en 2004 ces subventions ont en grande partie été utilisées pour des aides à la construction de bateaux, favorisant la pêche la plus industrielle.

Cela fait longtemps que les pêcheurs artisanaux, en France dénoncent ces pratiques et les dépassements de quotas des pêcheurs espagnols, en particulier dans le Golfe de Gascogne.
Ces dépassement ont pour conséquence une pression excessive sur la ressource mais également des conséquences économiques, tirant les prix du poisson à la baisse,et mettant en péril la viabilité des pêcheries, en particulier les plus artisanales.

Cette année est critique pour le processus de révision de la PCP, qui donne un cadre réglementaire aux flottes européennes pour la pêche dans les eaux communautaires et hors d’Europe. Ces sanctions décidées par la Commission tombent mal pour le gouvernement espagnol, très actif dans la défense de ses intérêts, et qui promeut un modèle toujours plus industriel de gestion des pêches.

Il est urgent que cette politique commune des pêches sauve nos océans, qui se vident de trop de pêche. Greenpeace demande notamment que cette réforme :

- Permette une diminution du nombre de bateaux et de leur capacité, pour que la flotte soit en adéquation avec les ressources marines,
- Respecte les avis scientifiques en matière de quotas,
- Permette la mise en place de véritables réserves marines, zones protégées en mer, notamment sur les zones de reproduction de certaines espèces.


Source : Green Peace 8/03/2011

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1.100 tonnes de poissons pêchés illégalement saisies par l'Union Européenne




L’Union européenne a saisi 1.100 tonnes de poissons pêchés illégalement dans les eaux d’Afrique de l’Ouest. Une saisie record réalisée après que des pêcheurs du Sierra Leone se sont plaints de la présence de chalutiers étrangers dans cette zone.

Poulpes, calmars, soles, crevettes et mérous : 1.100 tonnes de poissons pêchés illégalement ont été saisies par les autorités espagnoles dans le port de Las Palmas aux îles Canaries, rapporte le site du Guardian. Cinq cargaisons de poissons ont été découvertes lors de l'inspection de trois chalutiers chinois, sud-coréen et panaméen. Les poissons, dont la valeur est estimée à plus de 4 millions d'euros, étaient destinés à l'Espagne et au reste de l'Europe.

Cette saisie a été menée après que des pêcheurs ont rapporté avoir observé un chalutier dans une zone réservée à la pêche artisanale. De jeunes adolescents avaient alors été mobilisés pour couper les filets des pêcheurs sierra-leonais. L'un d'entre eux aurait même été agressé avec une barre de métal alors qu'il tentait de sauver ses filets.

Les trois navires étrangers "pourraient être totalement exclus du commerce avec l'UE", a expliqué Maria Damanaki, la commissaire européenne aux affaires maritimes et à la pêche. "La pêche illégale est un cauchemar. De nombreux pays perdent de l'argent et alors que nous parlons beaucoup de l'aide accordée aux pays du tiers monde, beaucoup de citoyens des pays pauvres pourraient en bénéficier si nous mettons un terme à la pêche illégale", a-t-elle souligné.

Aujourd'hui, les pertes financières dues à cette pratique sont estimées à quelque 29 millions de dollars chaque année en Sierra Leone. Mais les nouvelles règles européennes ont pour but de "prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée" assure Maria Damanaki.



Source : MaxiSciences 21/04/2011

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SOS Océans : le crime caché des grands fonds marins


Les océans sont en train de mourir, et tout particulièrement en Europe. Parmi les espèces que l’on trouve sur nos étals, 9 sur 10 sont surexploitées ou au bord de la surexploitation. Si on continue à ce rythme, d’ici 35 ans les mers seront vides.

---->Ceci est très grave pour l'humanité, pour nous-mêmes mais surtout pour les générations futures.




Le chalutage profond est une pêche industrielle qui se pratique à plus de 400 mètres de profondeur, là où la mer se fait obscure et l’environnement silencieux, là où personne ne voit les dégâts pratiqués, dans des écosystèmes mal connus.

Demain, samedi 4 juin, les militants bénévoles de Greenpeace se sont mobilisés, autour des enseignes de distribution et des points de vente de poissons des grandes profondeurs. Ils ont été à la rencontre des consommateurs, afin de leur remettre un guide conso-citoyen des espèces profondes, et de les sensibiliser à la menace qui pèse sur les océans.

Ils ont organisé ces actions à : Angers,Avignon, Brest, Bordeaux, Chambery, Dijon, Lille, Moulins, Perpignan, Marseille, Montpellier, Nantes, Paris, Pau, Poitiers, Rennes, Rouen, Strasbourg...

La France est un des principaux pays pêcheurs et consommateurs de ces espèces, alors que la technique de pêche employée, le chalutage profond, est particulièrement destructrice. Le chalutage profond vise des espèces profondes qui se reproduisent très lentement, et sont donc particulièrement vulnérables à la pêche. Les chaluts sont des filets coniques, dont l’ouverture peut être aussi large qu’un terrain de football, tirés par des bateaux au dessus du plancher océanique, raflant tout sur leur passage.




C’est maintenant que se joue l’avenir des océans européens


L’Union européenne a entamé un processus de réforme de la Politique commune des pêches européenne qui régule les pratiques de nos flottes dans et hors des eaux communautaires. Le chalutage profond est pour Greenpeace l’exemple même du type de pêche à bannir.





Greenpeace demande que l’Union européenne s’oriente vers une pêche durable, ce qui passe par le respect des avis scientifiques en matière de quotas, la diminution du nombre de bateaux, et la protection de zones en mer, notamment sur les zones de reproduction de certains poissons. Enfin; l’UE doit arrêter de subventionner des pratiques destructrices, dont le modèle économique n’est pas viable.





Tout le dossier, toute l’enquête sur :www.greenpeace.fr/sos-oceans

Source : GreenPeace

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Je vais d'abord débuter cette série d'articles en commençant par le début... les différents types de pêche industriels et/ou semi-industriels et leurs conséquences.

Type de pêche
Méthode

Conséquences

Sennes coulissantesfilet rectangulaire formant un cercle autour du banc de poissons. Un filin sert a refermer la poche.capture des poissons juvéniles et des mammifères marins comme les dauphins.
Palangres ou palangrottesse pratique au mouillage avec une ligne et des hameçons.ennemis des oiseaux marins, tortues et poissons non visés.
Filets maillantnappe rectangulaire très longue tendue vers le haut par des flotteurs et vers le bas par des lestes.capture des oiseaux de mer et piège pour de nombreux animaux lorsqu'ils sont abandonnés.
ChalutsFilet en forme d'entonnoir traîné derrière un bateau, sur les fonds marins directement.matériel non sélectif qui capture une quantité considérable d'espèces non visées. Endommagent largement les fonds marins, milieu de vie des poissons.


1 - La senne, ou seine : est une technique de pêche très ancienne qui consiste à capturer les poissons à la surface en pleine eau en l'encerclant à l'aide d'un filet. Ce dernier est monté sur deux ralingues l'une garnie de flotteurs et l'autre d'un lest. Il est manœuvré par deux filins fixés aux extrémités servant au halage et au rabattage des poissons. Les Égyptiens utilisaient des sennes plus de 2 500 ans avant J.-C.. On distingue la senne tournante coulissante et la senne tournante non coulissante.
Les senneurs capturent de nombreuses espèces de poissons (maquereau, thon, sardine, anchois, capelan...), et souvent en grande quantité.

La senne tournante et coulissante serait une invention américaine du début du XIXe siècle. Elle serait inspirée d'une technique basque de coulisse utilisée dans les trainières basques du XVIIIe siècle. Ce coulissage représente une avancée importante en termes d'efficacité. La coulisse de la partie inférieure du filet permet de le fermer par le fond et de retenir la totalité des poissons. (mais en augmentant les prises accessoires de marsouins ou dauphins notamment.

2 - Palangrotte : La palangrotte est composée d'une ligne mère et de quatre ou cinq hameçons placés au bout de brassoles espacés entre eux d'environ un mètre. Les appâts sont descendus sur le fond à l'aide d'un lest, dès que le plomb placé en bout de palangrotte touche le fond on le remonte un peu pour tendre la ligne. Cette pêche se pratique à la main ou avec une canne courte. On peut, sur un même bateau, pêcher avec plusieurs palangrottes.

En Méditerranée les poissons recherchés sont les girelles, les sarrans, les rascasse et les vieilles. La palangrotte est le mode de pêche préférentiel pour qui souhaite préparer une bouillabaisse.
Sur le bas de ligne sont placées à intervalle régulier plusieurs potences armées d'hameçon de taille 8 à 12.

3 - Filet maillant de fond : Il est conçu pour piéger le poisson par la tête en le retenant prisonnier par les ouïes (s'il a une taille correspondant à la taille de la maille), par opposition aux filets dits «emmêlants» (ou « lâches») qui accrochent leurs prises par n'importe quelle aspérités (nageoires, épines, pinces, etc.).
Le filet maillant de fond est posé sur le fond car son lestage est supérieur à sa flottabilité. Il est mis à l’eau depuis le navire en plusieurs sections de quelques kilomètres, jusqu'à une cinquantaine de kilomètres. Selon la profondeur de la mer à l'endroit où il est posé et selon la taille des mailles du filet, diverses espèces de poissons sont ciblées. Il s'agit d'une pêche artisanale largement pratiquée en Méditerranée, notamment en Italie ou en Grèce.

Filet maillant dérivant : Le filet maillant dérivant est positionné en surface et n'est pas retenu par un ancrage. C'est un filet droit muni de flotteur sur sa partie supérieure qui dérive avec le courant. Il peut être constitué d’une ou de plusieurs nappes rectangulaires de filet, qui pendent verticalement dans l’eau grâce à un lest fixé dans le bas du filet. C'est une technique très ancienne utilisée pour pêcher le hareng, de nuit lorsqu'il remonte en surface.

Avec l'industrialisation de la pêche, les filets devenus géants (longueurs de plus d'un kilomètre) ont contribué à l'augmentation de la pression de pêche à la surexploitation de certains stocks de poissons, mais aussi à une mortalité importante de cétacés, tortues capturées et asphyxiées dans ces filets...). Cette pêche est aujourd'hui en déclin, pour des raisons réglementaires et de rentabilité (les chalutiers sont devenus plus performants pour pêcher de gros tonnages). Ces filets peuvent se pendre dans les hélices et être des obstacles à la circulation des navires.

4 - Le chalut : est le filet trainé par le chalutier. Il a une forme caractéristique en entonnoir, prolongé à l'ouverture par des ailes pour en élargir la portée. Il peut être tracté par un seul ou par deux navires (on parle alors de chalutage en bœuf, expression évoquant les bœufs qui tiraient la charrue). Le chalut est trainé par des câbles d'acier appelés « funes ». Il est fermé à son extrémité (le «cul du chalut») par un cordage dit Raban de cul. Un système combiné de panneaux, de chaines (lest) et de lièges ou flotteurs plus techniques (dans le cas de la pêche dans les grands fonds) permet de maintenir béante son ouverture et d'en régler la forme et la profondeur.

La dimension des mailles varie des ailes jusqu'au «cul de chalut». Elle a été règlementée pour mieux sauvegarder les juvéniles. Les indications du sondeur permettent de maintenir le filet entre la surface et le fond et de le positionner face à un banc de poissons grâce au sonar. Le sondeur sert à connaître la hauteur d'eau sous le bateau, la qualité des fonds et éventuellement à détecter les bancs de poissons. Il ne sert en aucun cas à maintenir le chalut à une certaine profondeur. Par contre, le sondeur de corde de dos, netsonde, permet de connaître la distance du chalut du fond et de la surface. À ce moment on agit sur la longueur de câbles (funes) filée afin d'ajuster le niveau du chalut par rapport à celui du banc de poissons. On peut également agir sur la vitesse du navire dans le même but. Le chalutier peut traîner son chalut entre deux eaux (chalutage pélagique) ou sur le fond (chalutage de fond).


  • Le chalut pélagique : permet de pêcher les poissons de pleine eau. Les chaluts pélagiques sont surtout employés pour la capture des poissons « bleus » (sardines, anchois, maquereaux, thons). Les merlus et cabillauds sont des gadidés vivant plutôt sur les fonds, et donc capturés par des chaluts de fonds.
  • Chalut de fond : Comme son nom l'indique, ce chalut est positionné à proximité du fond. Les espèces ciblés sont dites « benthiques » (par exemple : cabillaud, lieu noir, merlan, églefin...).
    Des chaluts spéciaux permettent depuis les années 1980 une pêche industrielle des poissons abyssaux : grenadiers (divers genres et espèces de poissons de la famille Coryphaenoides), empereurs, lingue bleue, lingue blanche, sabres (diverses espèces appartenant au genre Trichiurus).
  • Le chalut-bœuf (Pair trawling pour les anglophones) est traîné par deux bateaux. La manœuvre en est plus délicate mais il permet d'avoir de très gros chaluts dont la gueule est bien plus largement ouverte. Les chalutiers embarquent alternativement les prises. Ils sont par exemple utilisés par les pêcheurs de la Turballe et de Saint-Jean-de-Luz en France ou dans les pays scandinaves. C'est le mode de pêche qui capture le plus de cétacés en Manche où il est utilisé pour la pêche au bar.
    Seul le Royaume-Uni a assuré un suivi indépendant, sur plusieurs années, des prises de cétacés par chalut en bœuf, démontrant un niveau des prises accessoires dépassant les seuils critiques pour le chalutage pélagique en bœuf en Manche. Lors de la saison 2003/2004, 169 dauphins communs ont ainsi été tués dans les chaluts (bœufs) anglais de cette zone (pour un total estimé de 439 dauphins pris pour tout le Royaume-Uni cette année là). La France assurant environ 5/6 de cette pêche, une extrapolation des taux de prises anglais donnerait un total d'environ 2600 animaux tués en un an en France. Sur ces bases, le gouvernement britannique a demandé en 2004 la fermeture de cette pêche (en mesures d'urgence de la PCE). Cette demande a été refusée par l'UE
Ce chalutage est particulièrement efficace sur les espèces démersales. Dans les eaux, où le bruit d'un seul navire peut disperser les poissons, deux navires avançant de concert tendent à rabattre le poisson dans l'axe du filet, permettant des captures souvent considérablement supérieures à celles atteintes par le chalutage de fond. Le chalutage en bœuf ciblant COD au large de la côte de la Nouvelle-Angleterre ont rapporté en moyenne par navire de pêche, des captures de trois à six fois plus élevées qu'avec des chaluts simples.

Bien sûr il y a d'autres méthodes de pêche, ancestrales ou artisanales, mais toutes n'ont pas les mêmes répercussions.

Source : Notre Planète Info Wikipedia

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Je déteste cette expression qui cache l'un des maux de la pêche industrielle, telle qu'elle est pratiquée.

Les prises accessoires correspondent aux espèces non visées par la pêche...

Dans le domaine halieutique et de la pêche, selon le contexte ou le mode de pêche, l'expression prises accessoires ou (capture accessoire) dans son sens français ou anglais peut avoir plusieurs sens :


  • les cétacés, phoques, loutres de mer ou tortues accidentellement et involontairement capturées dans les filets de pêche (dont chaluts).

  • certains oiseaux plongeurs (albatros par exemple) capturés par le filet ou un hameçon alors qu'ils tentaient de manger des poissons piégés par ces dispositifs
  • les poissons, crustacés ou autres organismes non ciblés (espèces sans intérêt commercial, ou non commercialisables pour des raisons de taille -immatures, juvéniles- ou d'interdiction de pêche) par une pêcherie et ramenés à bord par les filets ou hameçons.
  • des espèces de poissons non visées, mais conservé ou vendu au rebut (Hall, 1996)
  • espèces indésirables d'invertébrés dont échinodermes et crustacés non commercialisables.

D'après les estimations, la collecte d'espèces non visées représenterait environ le quart des captures mondiales de poissons. Ces espèces regroupent celles qui sont attrapées accidentellement mais non désirées ou qui doivent être rejetées conformément à la réglementation. Il peut s'agir d'espèces protégées, par exemple de mammifères marins, ou d'espèces menacées de disparition, de juvéniles trop petits pour être commercialisés ou d'autres espèces de poissons sans intérêt pour les pêcheurs, que ce soit sur le plan commercial ou sur celui des loisirs. Les espèces pêchées accidentellement sont en général rejetées, souvent mortes, en mer ou sur les côtes.

Pour certaines espèces marines, telles les tortues de mer, une loi les protège. C'est pourquoi leur capture accessoire dans le cadre d'opérations de pêche industrielle, doit être ramenée à un niveau qui ne risque pas de compromettre leur survie. Prenons l'exemple des pêcheurs de crevettes aux États-Unis. Ils sont tenus d'équiper leurs filets de dispositifs d'exclusion des tortues, leur faisant perdre entre 5 % et 20 % de leurs crustacés. Quant aux mammifères marins, ils sont protégés par une loi spéciale qui fixe la capture accidentelle de ces animaux par les pêcheurs industriels à un niveau proche de zéro, indépendamment du degré d'extinction de cette population.

Pour diminuer les prises accessoires diverses solutions sont testées ou en développement, telles que

  • pingers (dispositifs sonores d'effarouchement des cétacés),
  • système adaptables à certains chaluts aidant une espèce prisonnière du filet (cétacés ou tortues marines à s'en échapper.

Ce système, mis au point aux États-Unis, a été étudié en fait non seulement pour exclure les tortues, mais aussi pour que toutes les prises accessoires de plus de 10 cm sortent indemnes des filets.

  • Meilleure connaissance des comportement et déplacement des espèces non-cibles de manière à essayer d'éviter leurs zones de présence ou de migration.
    Pour l'OCDE (définition de 1997) les prises accessoires correspondent au total des espèces mortes lors d'une opération de pêche, non compris les espèces-cibles effectivement capturées.
Image Wikipedia
Une des espèces de tortues marines susceptibles d'être capturées par un filet de pêche.





Notre Planète Info Wikipedia

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La pêche a de nombreux impacts environnementaux. Les premiers symptômes de surexploitation des mers apparaissent au XIXe siècle avec la régression de certains cétacés (baleines, cachalots) et poissons (saumons en particulier) puis avec la quasi disparition des baleines victimes de la surpêche des navires baleiniers. Dans les années 1970, la morue des Grands Bancs de Terre-Neuve, pêchée à une échelle presque industrielle depuis plus de 200 ans et qui semblait une ressource inépuisable, disparaît à son tour. Depuis les années 1950, l'envolée démographique et économique du XXe siècle a entraîné une croissance des pêcheries qui butte désormais dans de nombreuses régions sur la disparition du poisson.

Le nombre de bateaux et de pêcheurs a diminué dans nombre de pays, mais ils sont bien plus efficaces et mieux équipés, ce qui a aggravé la pression sur les stocks halieutiques. Les flottes de pêche industrielle se sont alors tournées (années 1980-1990) vers des poissons moins connus ou moins appréciés du public, quitte à les transformer avant leur mise sur le marché (surimi).

La pêche profonde exploite ainsi déjà les poissons des grands fonds et des navires industriels explorent les mers les plus éloignées des ports (îles Kerguelen, etc.) Mais ces ressources lentement renouvelables sont elles-mêmes déjà menacées de surexploitation.

Des expériences de pêche plus sélective et diminuant les prises accessoires ou accidentelles de cétacés (par les pingers notamment) sont tentées pour une « pêche durable ».

Dans les années 1970 à 2000, sous l'égide de l'ONU et de la FAO, de nombreux pays développés ont renforcé leur réglementation pour limiter les volumes pêchés (politique de quotas ou TACs), et encouragé une pêche plus sélective, en s'appuyant sur une approche écosystémique et des analyses scientifiques de l'état des stocks halieutiques et de leur renouvelabilité.

Les poissons de grands fonds font partie de ceux qui régressent le plus vite.

À partir de 1983, l’Union européenne a encouragé une diminution des capacités de sa flotte de pêche pour limiter la surexploitation des stocks. La France a ainsi divisé par deux sa flotte en 20 ans, mais en augmentant la capacité individuelle de pêche des navires. Cette tendance se poursuit en métropole, mais la flotte reste relativement stable en France d'outre mer.

Les pêcheurs de métropoles ont ainsi débarqué en 2003 selon la FAO 622 477 t de poissons, crustacés, mollusques et autres produits de la mer (chiffre d'affaires : 1,14 milliards €). En 2003, la flotte de pêche française a fait 7% de ses captures en Méditerranée, moins de 2/3 en Atlantique Nord-Est, et environ 30% en zone tropicale (Atlantique et Océan Indien).

Le 28 octobre 2008 et pour 2 ans, le Conseil de l'Europe a décidé de réduire ses quotas de pêche ou TAC (Total autorisé de capture) pour les grands fonds. Les TAC pour le requins des profondeurs ont été réduites de 50 % et seront nulles en 2010. La pêche du poisson empereur pourrait être interdite en 2010 aussi et les quotas devraient pour le grenadier être réduits de 15 % en 2009 et de 5 % en 2010. Sur certaines zones un observateur devra être à bord lors de la pêche à la lingue bleue qui fera aussi l'objet d'une réduction de quotas.

Des écosociolabels tels que le MSC (Marine Stewardship Council) ont été créés pour y contribuer.
Pour Greenpeace, l'état du stock de thon rouge en méditerranée est un constat d'échec des dispositifs de gouvernance de la ressource par les Organisations régionales des pêcheries (ORP).

Quelques espèces en forte régression suite à la surpêche font l'objet de plans de restauration (incluant éventuellement des réintroductions) visant à restaurer une population viable par la mise en œuvre d'actions coordonnées sur tout ou partie de leur aire de répartition (exemples : esturgeon européen, cabillaud ou anguille d'Europe par exemple).

Un bémol et non des moindres : Les subventions mondiales

Pour le secteur de la pêche elles avoisinent les 34 milliards de dollars par an, principalement destinées au Japon avec 5,3 milliards de dollars par an, à l'UE avec 3,3 milliards de dollars et à la Chine avec 3,1 milliards de dollars.

Selon certaines associations écologistes telles que WWF, ces subventions encourageant la surpêche devraient être interdites.

En effet, ces subventions destinées à accroître les capacités de pêche, à travers l'achat de navires, de carburant ou d'équipements de pêche, sont estimées à 20 milliards de dollars par an à l'échelle mondiale et favorisent donc la surexploitation. Elles entretiennent également la puissance des États Unis et du Japon face aux autres nations moins équipées.


Nota : ressources halieutiques (terme qui désigne la connaissance de la biologie et de l'exploitation des ressources de la pêche).


Source : Wikipedia Notre Planète Info

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Elles sont malheureusement nombreuses et souvent irréversibles.

La surexploitation des ressources halieutiques est un risque majeur de réduction des stocks d'espèces, visées ou non, et de destruction de l'écosystème marin. La pêche excessive, associée à la mauvaise gestion des pêcheries, fait perdre des milliards de dollars par an à cette branche d'activité, ajoutés aux subventions accordées aux grandes flottes de pêche.

Elle peut entraîner la disparition des poissons les plus gros et les plus âgés d'une population ou d'un stock. Ces populations se caractériseront alors par la présence de poissons moins productifs et plus petits (indicateur du déclin des stocks). La surexploitation peut avoir également une incidence négative sur l'écosystème (l'équilibre écologique). Attaquer un maillon de la chaîne alimentaire revient à perturber un écosystème dans sa totalité.

Si l'on surexploite les grands prédateurs (requins, thonidés, marlin...), les stocks de poissons proies (rang inférieur) ne seront pas régulés et un déséquilibre se mettra en place. Et inversement, si on surexploite les poissons servant de nourriture aux grands prédateurs, ceux-ci vont disparaître par faute de repas.

L'exemple du déclin des otaries de Steller, en Alaska est significatif. Il a été en partie attribué à la surexploitation de leurs principales sources d'alimentation, en l'occurrence le lieu, le cabillaud et le maquereau.

En ce qui concerne les écosystèmes des récifs, ils sont eux aussi victimes étant indirectement compromis par la pêche excessive. Lorsque les poissons herbivores disparaissent des récifs de corail, les algues qui coexistent avec les coraux se multiplient et risquent d'envahir les récifs, en particulier si les eaux ont une forte teneur en azote. Comme elles bloquent souvent la lumière, elles contribuent à la destruction de ces colonies. Certains types de pêche sont très destructeurs pour les récifs (dynamite...), d'autant plus quand l'activité est déplacée, entraînant un report sur d'autres zones plus vulnérables.

L'exemple du Thon rouge : La Commission européenne a décidé pour la saison 2007 d'arrêter la pêche au thon rouge de l'Atlantique Est et de la Méditerranée. D'après les relevés de capture, le quota de 16 779,5 tonnes attribué à l'Union Européenne pour 2007 est épuisé. La surexploitation de cette espèce auparavant abondante a mis en oeuvre des moyens surnaturels : l'utilisation d'avions permettant de localiser les bancs de thon rouge, en dehors des périodes de captures autorisées, a été dénoncé. Les pratiques douteuses des fermes à thon qui consistent, selon le Fond Mondial pour la Nature, à engraisser les thons sauvages, afin de permettre leur prise avant l'âge de la maturité, n'ont pas été épargnées. De telles pratiques empêcheraient la reproduction de l'espèce et entraîneraient donc sa disparition.

L'exemple du cabillaud : Le cabillaud, tout comme le thon, est victime d'une surexploitation motivée par une demande excessive des consommateurs. Poisson pauvre en arête et à chair ferme, il est surconsommé au détriment d'autres espèces moins menacées écologiquement et à valeur gustative comparable.

En octobre 2002, une commission scientifique internationale à caractère consultatif recommanda la cessation de la pêche au cabillaud en mer du Nord, en mer d'Irlande et à l'ouest de l'Ecosse. Aujourd'hui, les quotas de pêche sont régulièrement remis en question et les prises surveillées. Un plan de lutte contre la pêche accessoire des gabarits trop petits est en réflexion.


---- > Ce qui m'effraie dans ce tableau c'est que les hommes connaissent les conséquences de leurs actes. Je n'arrive pas à comprendre ces marins pêcheurs qui veulent à tout crin toujours davantage de proies car ils mettent non seulement en péril leur métier, mais la planète entière. Une fois encore, il ne s'agit pas uniquement de se nourrir, mais l'obligation qui est faite à chacun d'entre-nous de gagner toujours plus d'argent pour pouvoir exister. Ma réflexion est la suivante : la course dans le commerce mondial et la puissance ont pourri tous les systèmes... à commencer par l'homme !!! Il serait plus que temps d'établir des moratoires visant à préserver les différentes sources terrestres et marines indispensables à l'équilibre naturel des écosystèmes.

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L'homme utilise la mer pour se nourrir, communiquer et plus récemment, y déverser ses déchets. A l'heure actuelle, les océans sont en danger et ils ne sont plus aptes à produire indéfiniment des ressources halieutiques.

Dans cette optique, il est donc urgent de trouver des alternatives qui mettront tout le monde d'accord, aussi bien les pêcheurs que les environnementalistes. L'objectif pourrait être de freiner la surexploitation et de gérer les ressources halieutiques durablement, pour que les pêcheries deviennent plus productives, que le coût à l'unité de la capture des poissons diminue et que le volume des prises augmente. (---->Je ne suis pas d'accord avec cette option, pour moi elle doit diminuer afin de permettre à ces ressources de se reconstituer, s'il est encore temps !!! car certaines espèces sont réellement menacées d'extinction.)

Pour l'atteindre, des actions concrètes doivent être menées notamment au niveau de l'amélioration de la connaissance et le suivi des ressources, en favorisant la communication entre les scientifiques et les professionnels. Le développement d'une gestion de la pêche à l'échelle internationale ainsi qu'un soutien des initiatives innovantes en terme de promotion de nouvelles techniques de pêche plus sélectives sont aussi nécessaires. Ces perspectives passent obligatoirement par de nouvelles méthodes de gestion des ressources halieutiques à travers une approche écosystémique des pêcheries, une amélioration du système global de commercialisation (élevage et vente) et une aide aux pays en voie de développement.

----> Certaines régions côtières de ces pays vivant de la pêche pour s'en nourrir, subissent les contrecoups de cette surpêche des pays riches : la raréfaction de leur principale source de nourriture... les poissons ! Il y a longtemps que cette situation aurait dû être prise en compte... Et au train où cela va, la surpêche va finir par entraîner une famine mondiale... Ajoutée à la pollution... et ses conséquences !

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L’aquaculture (ou aquiculture) est le terme générique qui désigne toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique. L'aquaculture se pratique en bord de mer (on parle dans ce cas de «cultures marines» ou mariculture), des rivières ou des étangs. Certains systèmes de récifs artificiels ou dispositifs attracteurs peuvent être assimilés à de l'aquaculture, dès lors qu'il y a offre en nourriture ou en support. Elle concerne notamment les productions de poissons (pisciculture), de coquillages (conchyliculture), de crustacés (astaciculture et pénéiculture) ou encore d'algues (algoculture). L'aquaculture fournit 60 % des poissons d'eau douce, 40% des mollusques, 30 % des crevettes et 5 % des poissons d'eau de mer consommés par l'homme.

L'aquaculture est une méthode pratiquée depuis lontemps mais connaissant un essor considérable depuis le 19ème siècle, notamment dans les zones humides continentales et côtières.

L'aquaculture apparaît en Égypte et en Chine au IVe millénaire av. J.-C.. Elle pouvait concerner des espèces élevées pour l'alimentation, ou pour d'autres raisons (poissons d'apparat tels que les carpes Koï). Les mandarins élevaient le carassin et ils ont créé de grandes fermes aquacoles. L'élevage et la sélection de carpes Koï a commencé il y a plus de deux mille ans. Une aquaculture extensive existait dans toute l'Europe dès le Moyen Âge, exercée dans une multitude de mares et de réseaux d'étangs, dont certains comme dans la Dombes en France étaient périodiquement vidés et mis en culture, fournissant un complément alimentaire important aux paysans et aux moines. Au Moyen Âge, le moine Aquarius était chargé des élevages de poissons qui servaient de nourriture, lors du Carême entre autres. Des viviers marins, parfois en forme de navire ou de ponton ont existé où l'on pouvait conserver ou engraisser des poissons ou crustacés (langoustes notamment).

A la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, la production aquacole mondiale augmente de façon spectaculaire, notamment pour les saumons et truites, pour les crustacés, les moules, les palourdes et les ormeaux dans les années 2000, non sans impacts environnementaux, directs (ex. destruction de mangroves pour y installer des élevages de crevettes) et indirects (par la production de farines alimentaires par exemple, dont les farines de poissons, ou encore par l'usage d'antibiotiques, de traitements hormonaux ou de biocides).

La production de l'aquaculture est orientée essentiellement vers les poissons mais aussi vers les mollusques (huîtres, moules...), les échinodermes (oursins...), les crustacés (crabes, crevettes...) et les plantes aquatiques.
La production peut être issue de l'élevage ou d'une capture en milieu naturel. Cette alternative semble en théorie être la bonne solution pour remédier à la destruction des stocks de poissons. Cependant, la réalité est tout autre quand les pressions de production dépassent la valeur écologique de la méthode.

Les conséquences se retrouvent au niveau de la disparition de certaines zones humides où l'on a installé des bassins d'élevage, au niveau de l'utilisation de poissons sauvages comme reproducteurs et de l'introduction d'espèces étrangères dans les zones humides.

Le principal problème reste tout de même la pollution des habitats locaux par les déchets alimentaires et chimiques issus de l'activité aquacole en amont.

A savoir : Le développement de vaccins a pu localement fortement réduire les teneurs des effluents en antibiotiques. Une controverse importante persiste sur les poissons OGM inventés en France et développés au Canada, mais non autorisés sur le marché alimentaire.

L'aquaculture a contribué au développement ou à la circulation de maladies qui sont redoutées des aquaculteurs en raison des pertes qu'elles peuvent occasionner.

Les fermes aquacoles classiques s'implantent au détriment de l'écosystème côtier, en particulier des mangroves dans la zone tropicale. Des poissons s'en échappent fréquemment, représentant une menace lorsqu'il s'agit d'espèces exogènes. L'usage massif de médicaments est source de pollution des eaux côtières et présente un risque pour les poissons sauvages environnants.

Un kilo de poisson d'élevage nécessite la capture de trois (truite portion) à sept (très gros bars) kilos de poissons sauvages (capelans, anchois) pour leur alimentation, moins pour des poissons comme les silures, qui valorisent très bien les protéines végétales et l'amidon. À l'état sauvage, il faut dix kilos de poisson fourrage pour produire un kilo de poisson carnassier (le poisson sauvage dépense beaucoup plus d'énergie pour se nourrir que dans une ferme), l'essentiel de la consommation des pays occidentaux. Un élevage respectueux de l'environnement se concentrera sur les poissons herbivores, ou élèvera lui-même les poissons destinés au fourrage afin de ne pas détourner les ressources des prédateurs sauvages.

Source : Wikipedia Notre Planète Info

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L'aquaculture a produit 59,4 millions de tonnes de poisson et plantes aquatiques en 2004. Au début des années 1950, la production mondiale ne dépassait pas le million de tonnes.

La part de l'aquaculture dans la production totale de poisson est aujourd'hui de 42%, contre 30% en 2002, et 4% en 1970.

La Chine représente 71% du marché. Un peu plus de la moitié (57,7%) des fermes sont en eau douce et élèvent des cyprinidés (carpes) et des cichlidés (tilapias).

Dans les élevages marins, on élève surtout des saumons, du thon, des daurades, des bars, des mollusques dont les huîtres et les moules, ainsi que des crustacés comme les crevettes.

Quant à la production de plantes aquatiques, elle se monte à 13,9 millions de tonnes en 2004, principalement représentée par la laminaire japonaise (4,5 mio de tonnes), le wakamé (2,5 mio) et le nori (1,3 mio). Les principaux pays producteurs sont la Chine (10,7 mio de tonnes), les Philippines (1,2 mio), la Corée du Sud (0,55 mio) et le Japon (0,48 mio).

Avec une croissance annuelle moyenne de 8,8% depuis 1970, il s'agit de la plus grande expansion dans le secteur de la production alimentaire d'origine animale; au cours de la même période, la pêche a progressé de 1,2%, l'élevage terrestre de 2,8%. Les pays qui ont enregistré la plus forte croissance, hors algoculture, entre 2002 et 2004 sont la Birmanie (+45,1%), le Viet-Nam (+30,6%), la Turquie (+24%), les Pays-Bas (+20,4%), la Corée du Sud (16,9%) et l'Iran (16,5%).

Cliquez ici pour voir la législation européenne en matière d'aquaculture

Wikipedia

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En dépit des coûts tant pour l'économie et l'environnement, la sagesse serait de mettre fin à la surexploitation des ressources halieutiques afin de donner aux stocks le temps de se renouveler. Selon le site Notre Planète Info cela permettrait d'accroître la productivité et d'assurer des recettes dans la durée ; ce qui impose de stabiliser aussi bien les ressources halieutiques que le secteur de la pêche.

Pour un juste milieu, il est important de réfléchir aux alternatives et mesures compensatoires en considérant toutes les composantes (environnementale, socio-économique, politique, culturelle...) afin de trouver « la » solution durable et efficace.

Quels sont les principaux acteurs de la gestion des ressources halieutiques dans le monde ?

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et son Comité des pêches de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. S'agissant de la pêche, la mission de la FAO consiste à encourager le développement et l'exploitation durable des ressources halieutiques et de l'aquaculture au niveau mondial.

Depuis près de trois ans, la FAO s'emploie de concert avec les organes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) à formuler des critères d'inscription aux annexes de la CITES visant les espèces commercialisées de poissons.

L'OMC, Organisation Mondiale du Commerce, intégre une dimension environnementale dans les accords commerciaux internationaux.


Source : Notre planète Info

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Greenpeace invite des pêcheurs artisanaux africains à donner de la voix en Europe


Les flottes européennes peuvent capturer deux à trois fois plus de poissons que le niveau qui serait durable.

Dans les eaux européennes, près de 9 espèces sur 10 sont surexploitées ou au bord de la surexploitation.

Plutôt que de résoudre le problème de la surpêche dans ses eaux, l’Union Européenne a délocalisé sa capacité de pêche, pour satisfaire une demande en produits de la mer en hausse constante et pour maintenir l’activité de ses flottes.

De plus en plus de bateaux de pêche industriels européens opèrent donc dans les eaux des pays en développement. Ameth Wade du Sénégal et Harouna Ismael Lebaye de Mauritanie, représentants des pêcheurs artisanaux de leurs pays, sont au quotidien les témoins de la diminution des stocks de poissons et de la destruction des ressources marines, au profit d’opérateurs étrangers. Ils sont les victimes du pillage de leurs ressources, sans compensation aucune, alors qu’ils dépendent directement du poisson pour vivre et se nourrir, eux et leurs familles. Au Sénégal, 600 000 personnes vivent de la pêche.

Greenpeace a ainsi invité des délégations de pêcheurs artisanaux du Sénégal, de Mauritanie et du Cap Vert dans 9 pays européens, pour rencontrer échanger sur leurs pratiques avec des pêcheurs artisanaux et rencontrer les décideurs : leurs voix doivent être entendues, dans le débat actuel sur la réforme de la politique commune des pêches, qui encadre la pêche des bateaux européens, dans et hors des eaux européennes. Ils demandent tous des accords plus justes, pour que chacun puisse pêcher tout en préservant les ressources, et plus équitables, pour que les populations locales puissent aussi profiter des revenus générés par ces accords de pêche.

En effet, dans le cadre de la Politique commune des pêches, l’Union Européenne a mis en place un système d’accords de pêche avec des pays tiers. 16 sont en place, dont 7 avec des pays d’Afrique de l’Ouest. Ces accords sont le plus généralement négociés dans l’opacité la plus totale, avec des gouvernements souvent corrompus. Ainsi, 718 navires de l’Union européenne pêchent à l’extérieur des eaux européennes, dont 100 navires pour la France (14 %). L’Europe prend un quart de ses prises hors de ses eaux, et les bateaux industriels qui opèrent dans ces zones sont généralement plus longs que des terrains de football (100 mètres) et aspirent littéralement le fond des océans.

La réforme de la politique commune des pêches commence dès maintenant et sera appliquée à partir de 2013. Greenpeace demande notamment l’abandon progressif des accords en cours et leur remplacement par des accords d’approvisionnement durables là où l’UE ne peut pas être auto suffisante. De plus, l’UE doit aider à renforcer les capacités locales des pays en voie de développement pour une gestion durable de la pêche. L’objectif doit être d’assurer des revenus aux populations locales et des emplois, de garantir le droit d’accès aux ressources, d’assurer la sécurité et souveraineté alimentaire des populations.

Plus d’informations :
le brief media « l’Europe pille les eaux africaines »
le rapport de l’expédition 2010 de Greenpeace en Afrique de l’Ouest : « Cette Afrique sui nourrit l’Europe »

Greenpeace

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On entend souvent parler des espèces de grands fonds en danger, mais nous sommes nombreux à ne pas connaître ces espèces, ni lesquelles précisément.

Greenpeace nous propose de découvrir certaines de ces espèces, parmi les plus menacées par la suprêche.



Dans l'ordre de gauche à droite : Siki, Empereur, Flétan du Groënland, Grenadier de Roche, Hoki, Lingue bleue, Sabre noir et Sébaste.



CIEM : Conseil International pour l'Exploration de la Mer
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature
Palangre : ligne très longue garnie de milliers d'hameçons


Le Siki : Vendu aussi sous le nom de saumonette, mais jamais sous le nom de requin, ce qu'il est pourtant !! Il est présent partout dans le monde dans les grandes profondeurs où il vit sur ou à proximité du fond marin. Habitat : 300 à 3 700 mètres de profondeur !! On pense que les jeunes vivent à de plus grandes profondeurs que les adultes.

Longévité : inconnue - Age de reproduction : inconnu.

Il est pêché à la palangre, au filet maillant et au chalut de fond. Il est aussi une prise accessoire d'autres pêches profondes.

Les scientifiques du CIEM parlent de déclin extrême alors qu'il était autrefois abondant dans les prises profondes. Selon la liste rouge de l'UICN, il est «quasi-menacé».

L'UE n'a pas autorisé de captures directes pour 2010, mais permet encore près de 430 tonnes sous forme de prises accessoires autorisées, tous requins confondus. En Méditerranée, il est assez bien protégé grâce à l'interdiction de pêcher à plus de 1 000 mètres de profondeur.

L'empereur : vit dans les grandes profondeurs partout dans le monde : Nouvelle Zélande, Australie, Namibie, Atlantique Nord-Est. Habitat : 200 à 1 800 mètres.

Longévité : 150 ans - Age de reproduction : vers 20 ans

Sa croissance est très lente et selon les scientifiques, ces caractéristiques le rendent hautement vulnérable à la pression de la pêche.

Il est pêché sur les monts sous-marins, les pentes continentales abruptes et les dorsales océaniques par chalutage de fond, qui occasionne des dommages considérables aux habitats sensibles du plancher océanique, y compris les coraux.

Pêché dès le début des années 90 par la France en Atlantique Nord-Est, il a été considérablement surpêché et cela a conduit à un déclin rapide des prises en moins de 10 ans !! A tel point que pour 2010 l'UE n'autorise plus de capture ! Mais cela n'empêchera pas les prises accessoires de continuer à le décimer..

Flétan du Groënland : Appelé aussi Flétan noir, c'est une espèce arctique qui remonte vers la surface pour se nourrir. Habitat : entre 500 et 1 000 mètres de profondeur, voire au-delà. Plus il grandit, plus il migre vers des eaux profondes.

Longévité : 30 ans - Age de reproduction : après 9-11 ans (femelles)

D'après les scientifiques, ces caractéristiques rendent les populations de flétans du Groënland hautement vulnérables à la pression de la pêche.

Il est pêché principalement à la palangre alors même que l'évaluation des populations est incertaine selon les scientifiques. Partout les populations de flétans sont largement réduites : autour de l'Islande, de l'Ouest de l'Ecosse, du Nord des Açores, de l'Est et du Sud-Est du Groenland. Les scientifiques ont recommandé de réduire la pêche. Les populations dans le Nord-Est de l'Arctique (Mers de Barents et de Norvège) sont également très réduites et les scientifiques recommandent de réduire considérablement les prises.

Grenadier de Roche : Ce poisson à une croissance très lente : il ne pèse que 120 grammes à 10 ans, et 1,6 kg à 30 ans ! C'est dire si sa productivité est faible !! Habitat : entre 400 et 2 000 mètres de profondeur.

Longévité : 60 ans - Age de reproduction : vers 14 ans.
Jusqu'à présent, on ne connaît pas bien le nombre d'oeufs qu'il produit lors de la reproduction.

Près de 70 espèces vivant dans les grands fonds ont été identifiées dans les filets des chalutiers de fond ciblant le grenadier !! Selon le CIEM (2009), «cette pêche ne devrait pas être autorisée à s'étendre à moins qu'il ne soit prouvé qu'elle est durable.». Et il conseille de réduire les prises de 50 %, ce que l'UE ne respecte pas ! Résultat : en Atlantique Nord, on constate une diminution de la taille des poissons et certaines populations ont diminué de 80 % en moins de 20 ans !

Le Hoki : vient exclusivement de l'hémisphère sud : Nouvelle Zélande, Australie et Argentine. Habitat : entre 400 et 1 000 mètres de profondeur.

Longévité : 25 ans - Age de reproduction : vers 4-7 ans
Selon les scientifiques, ces caractéristiques rendent les populations de hoki hautement vulnérables à la pression de la pêche.

Les méthodes utilisées pour pêcher le hoki – chalutage de fond et pélagique – posent des problèmes.
Le chalutage de fond détruit les habitats du plancher océanique. La pêche néo-zélandaise au hoki entraîne la capture involontaire de centaines de phoques à fourrure et d'oiseaux marins, y compris les albatros, une espèce menacée. Des requins pèlerins, une autre espèce menacée, sont également capturés. Il semblerait que sur les 2 populations de hokis exploitées, une soit à présent décimée. En outre, la pêche entraîne la capture de nombreux hokis juvéniles, ce qui menace les populations futures de hokis.

LaLingue bleue : Les lingues se regroupent en bancs compacts évoluant souvent près des monts sous-marins. Elle peut mesurer 1,5 mètres et peser 30 kg ! Habitat : 150 à 1 500 mètres de profondeur

Longévité : 20 / 30 ans - Age de reproduction : vers 8-11 ans
Elles sont en particulier la cible de chalutage de fond quand elles se rassemblent pour se reproduire.

Elle est pêchée depuis la fin des années 70. A cette époque, grenadiers, sabres noir et requins capturés étaient rejetés à la mer car on les utilisait pas ! Elle a ensuite été pêchée au chalut de fond de façon intense à partir des années 80-90. Et maintenant, c'est plutôt l'inverse ! La lingue bleue est une prise accessoire de chalutiers ciblant le sabre, le grenadier et les requins !!

Selon le CIEM, les stocks sont sévèrement appauvris car largement surexploités, et certaines sous-populations se sont même effondrées. Son conseil : fermer les pêches ciblées.

Le Sabre noir : Ce prédateur très rapide et pouvant mesurer 1,5 mètres de long vit sur et à proximité du fond marin. Comme de nombreux poissons des grandes profondeurs, il remonte la nuit pour se nourrir. Habitat : 200 à 1 600 mètres de profondeur.

Longévité : 32 ans - Age de reproduction : inconnu
Sa croissance lente et les autres caractéristiques connues le rendent vulnérable à l'exploitation.

C'est la première espèce de grands fonds exploitée en Atlantique Nord Est, dès la fin du 19ème siècle ! Le sabre noir est à présent pêché par les palangriers portugais au large des Açores et par les chalutiers de fond dans le reste de l'Atlantique Nord Est.

Selon les scientifiques (Avis CIEM 2006), il faut réduire l'exploitation à cause de la diminution de la population.

Le Sebaste : Souvent vendue à tord sous le nom de daurade ou de rascasse, ce qui peut entraîner la confusion ! La sébaste vit en bancs, grandit lentement mais peut cependant atteindre 15 kg pour 1 mètre de long ! Habitat : jusqu'à 1 000 mètres de profondeur.

Longévité : 60 / 75 ans - Age de reproduction : après 10 ans
Selon les scientifiques, ces caractéristiques rendent les populations de sébastes très vulnérables à la pression de la pêche.

Deux espèces de sébastes vivent dans certaines parties de l'Atlantique Est et Ouest. Ce sont des espèces des profondeurs ayant fait l'objet d'une pêche intensive ces dix dernières années. La plupart des populations sont à présent historiquement réduites, et considérées comme décimées. Les scientifiques recommandent de fermer la pêche dans les Mers de Barents et de Norvège.


Source : Greenpace

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Les océans sont en train de mourir, et tout particulièrement en Europe. Parmi les espèces que l’on trouve sur nos étals, 9 sur 10 sont surexploitées ou au bord de la surexploitation. Si on continue à ce rythme, d’ici 35 ans les mers seront vides.

Le chalutage profond est une pêche industrielle qui se pratique à plus de 400 mètres de profondeur, là où la mer se fait obscure et l’environnement silencieux, là où personne ne voit les dégâts pratiqués, dans des écosystèmes mal connus.

Demain, samedi 4 juin, les militants bénévoles de Greenpeace se sont mobilisés, autour des enseignes de distribution et des points de vente de poissons des grandes profondeurs. Ils iront à la rencontre des consommateurs, afin de leur remettre un guide conso-citoyen des espèces profondes, et de les sensibiliser à la menace qui pèse sur les océans.

La France est un pays clé !

La France est un des principaux pays pêcheurs et consommateurs de ces espèces, alors que la technique de pêche employée, le chalutage profond, est particulièrement destructrice. Le chalutage profond vise des espèces profondes qui se reproduisent très lentement, et sont donc particulièrement vulnérables à la pêche.

Les chaluts sont des filets coniques, dont l’ouverture peut être aussi large qu’un terrain de football, tirés par des bateaux au dessus du plancher océanique, raflant tout sur leur passage.
C’est maintenant que se joue l’avenir des océans européens


L’Union européenne a entamé un processus de réforme de la Politique commune des pêches européenne, qui régule les pratiques de nos flottes dans et hors des eaux communautaires. Le chalutage profond est pour Greenpeace l’exemple même du type de pêche à bannir.

Greenpeace demande que l’Union européenne s’oriente vers une pêche durable, ce qui passe par le respect des avis scientifiques en matière de quotas, la diminution du nombre de bateaux, et la protection de zones en mer, notamment sur les zones de reproduction de certains poissons. Enfin; l’UE doit arrêter de subventionner des pratiques destructrices, dont le modèle économique n’est pas viable.

Tout le dossier, toute l’enquête sur :www.greenpeace.fr/sos-oceans


Greenpeace

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Greenpeace a installé lundi 20 juin des statues d’hippocampes au milieu de la mer du Nord. Ces hippocampes en bois, rattachés à de lourdes colonnes de pierre, ont été placés à cet endroit comme des gardiens de la réserve naturelle marine. Cette zone de la mer du Nord abrite en effet des espèces variées et un écosystème riche : les fonds marins à cet endroit sont constitués de graviers et de pierres, ce qui en fait un habitat idéal pour les poissons, anémones et les coraux d’eau froide. C’est également le lieu de vie de marsouins et de phoques…

Les statues d’hippocampes déposées par Greenpeace permettront de protéger les espèces les plus vulnérables au chalutage. Cette zone a déjà été gravement endommagée par cette technique de pêche particulièrement destructrice.

Pour chaque statue installée sur le plancher océanique, les coordonnées exactes sont transmises à toutes les autorités concernées, comme les garde-côtes néerlandais. L’emplacement des statues est également transmis via la système Navtex. Ainsi, tous les bateaux de pêche sont informés via ces canaux officiels, leur permettant d’éviter cette zone, laissant alors la vie marine se restaurer.
Des océans en danger : SOS !



Les océans sont en train de mourir, et tout particulièrement en Europe. Parmi les espèces que l’on trouve sur nos étals, 9 sur 10 sont surexploitées ou au bord de la surexploitation. Si on continue à ce rythme, d’ici 35 ans les mers seront vides.

Il faut de nouvelles règles qui régulent et interdisent les pratiques dangereuses, telles que le chalutage en eaux profondes et qui permettent de protéger certaines zones, notamment pour la reproduction du poisson.
C’est maintenant que tout peut changer !


L’Union européenne a entamé un processus de réforme de la Politique commune des pêches européenne, qui régule les pratiques de nos flottes dans et hors des eaux communautaires.
Le gouvernement français a une énorme responsabilité : il doit maintenant s’en tenir aux engagements qu’il a pris lors du Grenelle de la mer pour les eaux sous juridiction française, et les porter au niveau européen, en soutenant la mise en ouvre de réserves marines comme outil de gestion des pêche pour la nouvelle PCP.

Car c’est globalement qu’il faut agir, et c’est au niveau européen qu’il faut mettre en place des espaces de réserves marines, en mer Baltique, en mer du Nord et en Méditerranée notamment.

Voir le rapport de Greenpeace sur les réserves marines (en anglais)
Greenpeace demande à l’Union européenne de s’orienter vers une pêche durable, en respectant les avis scientifiques en matière de quotas, en mettant en place une diminution du nombre de bateaux, et la mise en place de réserves marines.

Retrouvez toute la campagne de Greenpeace sur : www.greenpeace.fr/sos-oceans


Greenpeace

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Samedi 25 juin, dans plus de 40 villes de France et d’Espagne, les deux principaux pays européens qui pêchent dans les grandes profondeurs, les militants bénévoles de Greenpeace se sont mobilisés pour dénoncer les dégâts de la pêche de grands fonds, emblématique de la mauvaise gestion des pêches européenne. En France, les militants de Greenpeace se sont rendus dans 22 Intermarché, enseigne qui possède la plus grande flotte de chalutage profond en France.

Les militants de Greenpeace, dans 22 Intermarché, ont signalé, grâce à des autocollants, les principales espèces de grands fonds (flétan, grenadier, et bien d’autres) comme étant des « espèces en danger ». Des lettres ont également été remises aux directeurs et gérants des magasins.

Intermarché, principal responsable du crime des grands fonds


Les océans sont en train de mourir, tout particulièrement en Europe. 7 espèces sur 10 sur les étals des poissonneries sont surexploitées ou au bord de la surexploitation. Si on ne veut pas d’un océan vide d’ici 35 ans, l’Union européenne doit radicalement changer la Politique commune des pêches qui régit les flottilles européennes.

Le chalutage profond est emblématique de ces mauvaises pratiques : trop industrielles, elles menacent des espèces qui se reproduisent très tardivement, et sont donc particulièrement vulnérables à la pêche. De plus, le chalutage profond entraîne des rejets en mer d’animaux morts et détruisent le fond des océans.

Intermarché possède la plus importante flotte de chalutage profond en France. Focus de Greenpeace sur l’activité chalutage profond d’Intermarché ici : bit.ly l26ndZ

Intermarché capture 60% des prises françaises en termes de pêche profonde. Si cela ne représente que 8 bateaux, la technique de pêche est particulièrement destructrice. Les chaluts sont des filets coniques, dont l’ouverture peut être aussi large qu’un terrain de football, tirés par des bateaux au dessus du plancher océanique, raflant tout sur leur passage. C’est un scandale qui doit stopper.

Greenpeace demande à Intermarché d’arrêter la pêche par chalutage profond et d’orienter son activité vers des pratiques qui n’engendrent ni la surpêche ni la destruction des fonds marins.
Une activité qui survit sous perfusion des fonds de l’Union européenne.

L’Union européenne a entamé un processus de réforme de la Politique commune des pêches européenne, qui régule les pratiques de nos flottes dans et hors des eaux communautaires. Dans le cadre de cette réforme, Greenpeace demande que l’UE cesse de subventionner les techniques destructrices comme le chalutage profond. La flotte d’Intermarché a notamment survécu malgré sa mauvaise santé économique grâce à 9,7 millions d’Euros de fonds publics, payés par le contribuable français et européen, entre 1996 et 2008. Intermarché a par la suite, en 2008, injecté 20,4 millions d’Euros dans sa flotte pour la maintenir à flot.

voir le reportage de France3 Provence- Alpes sur la journée
Toute la campagne SOS Océans et le guide des espèces profondes menacées

Greenpeace

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Surpêche : 5 espèces de thons sur 8 sont menacées



Selon un rapport publié jeudi 7 juillet par l’UICN, la majorité des espèces de thons est menacée par la surpêche, notamment les 2 espèces de thons rouges, pour lesquelles l’organisation internationale préconise un arrêt total des prises, afin que les stocks se reconstituent.

Se penchant sur le statut de 61 espèces de poissons tels que thons, bonites, maquereaux, espadons et marlins, Kent Carpenter et ses collègues de l'Unité ‘biodiversité marine’ de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont rédigé un rapport destiné à éclairer les gouvernements lors de la troisième réunion des Organisations régionales de gestion de la pêche des thonidés, qui se tiendra lundi à La Jolla (Californie).

Sur les 8 espèces de thons examinées, 5 sont classées comme "menacées" ou "quasi menacées" par l’UICN :

- Le thon rouge du sud (Thunnus maccoyii), en danger critique d'extinction,
- Le thon rouge de l'Atlantique (T. thynnus, qui vit aussi en Méditerranée),
- Le thon obèse (T. obesus),
- Le thon jaune albacore (T. albacares)
- et le thon germon (T. alalunga).

Les populations de thons rouges risquent de s’effondrer du fait de la surpêche. "C'est déjà le cas (…) pour le thon rouge du sud, avec peu d'espoir de rétablissement. Si aucun changement n'est apporté aux pratiques de pêche actuelles, les stocks de thon rouge de l'Atlantique risquent de s'effondrer aussi, car il y a peu de signes de reconstitution de la population après une réduction significative [observée] dans les années 1970", précise Kent Carpenter.

Des quotas toujours trop élevés

Insuffisamment réduits (de 13 500 tonnes pour la saison de pêche 2010 à 12 900 pour la saison 2011), les quotas de prises de thon rouge pour la Méditerranée, adoptés par les 48 États membres de la Commission internationale pour la Conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA), ne sont toujours pas viables, selon l’UICN, favorable à un arrêt total, le temps qu’il faudra, pour sauver l’espèce.

----> Nous devrions porter plainte contre les autorités européennes responsables de ces décisions car à plusieurs reprises et depuis plusieurs années, Greenpeace, entre autres, n'a cessé d'appeler l'attention sur la surpêche.... Des pétitions ont même circulé sur le net pour demander soit l'arrêt de la pêche au thon, soit une réduction des quotas drastique... Et pour ces questions financières et pour apaiser les inquiétudes des pêcheurs... Il n'en a pas été tenu compte !!! C'est proprement scandaleux...

Maxisciences 8/8/2011

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PCP : le 13 juillet, premier pas pour changer de cap ?


C’est aujourd’hui qu’est publiée la proposition de la réforme de la pêche en Europe (voir le texte en anglais sur le site de la Commission ). La Commission européenne présente dans ce texte ses propositions pour améliorer le système de gestion de la pêche au niveau européen. La Politique Commune des Pêches n’est réformée que tous les 10 ans, cette année est donc une opportunité exceptionnelle d’agir pour la préservation des ressources marines.

.… Le problème vient de la manière dont a été pensée la PCP, pour « l’augmentation de la production ». Or, on ne produit pas le poisson, on le capture, on le prélève donc sur un
stock existant. Quand les prélèvements sont trop nombreux, le poisson n’est plus en mesure de se reproduire !


Certaines propositions esquissent un progrès

Les propositions de la Commission portent notamment sur la réduction du nombre de bateaux. C’est une bonne intuition, mais l’UE compte sur les lois du marché pour réduire le nombre de bateaux et c’est inacceptable. Des mesures contraignantes concernant la taille et la capacité de pêche de la flotte sont nécessaires !

De même, la volonté affichée de l’Union européenne d’arriver à une reconstitution des espèces est un point positif. Mais il faut privilégier une approche écosystémique, et non espèce par espèce, respecter les avis scientifiques pour l’établissement des quotas. La fin de la surpêche devrait être un objectif clair !

Enfin, notons que la Commission propose d’arriver à terme à une interdiction totale des rejets en mer. Dans de nombreuses pêcheries, 60 % des poissons capturés ne sont pas désirés, ils sont aussitôt rejetés à la mer, morts ou mourants, en raison de leur faible valeur marchande ou parce que les quotas ont été dépassés. Les rejets ne sont pas règlementés, il est donc difficile de déterminer exactement le nombre de poissons rejetés. Pour réduire ces prises accessoires, arrêter ce gâchis et aller vers une pêche durable, il faudrait ne prendre que le poisson effectivement vendu.

Ce que propose l’Europe, c’est l’interdiction pure et simple des rejets, un objectif ambitieux … La France, quant à elle, affirme que d’autres solutions, notamment techniques, doivent être envisagées… Malheureusement, force est de constater que ce ne sont pas des mesures techniques qui permettront de régler ce problème, mais des décisions politiques.

Pour mettre fin à ce gaspillage, vous pouvez soutenir la démarche de Fish Fight . En apportant votre soutien à cette campagne, votre nom sera ajouté à une lettre envoyée à la Commissaire Maria Damanaki, aux membres du Groupe de réforme de la politique commune de la pêche, et à tous les députés européens. Un compteur, installé à l’extérieur du bâtiment européen à Bruxelles, rappelle également aux députés européens qu’ils ne peuvent ignorer plus de 690 000 citoyens !





SOS Océans : les points essentiels que la réforme néglige
Deux points majeurs ne sont pas traités dans le projet de texte présenté aujourd’hui : les réserves marines et la petite pêche artisanale ou côtière.

Pour Greenpeace, il est nécessaire de mettre en place un réseau de réserves marines dans les eaux européennes, non seulement comme moyen de protection des zones les plus sensibles, mais aussi de restaurer les stocks de poissons, et comme outil de gestion de la pêche. La pêche artisanale est essentielle, car représentant 20% des captures, elle signifie aussi 80% des emplois en Europe! Or elle n’est absolument pas abordée dans ce projet, quasiment pas évoquée.

Greenpeace sera présente et mobilisée pendant les semaines et les mois à venir dans toute l’Europe, à terre et en mer pour exiger une réforme ambitieuse, permettant de protéger nos océans !

En savoir plus sur l’Europe et la PCP



.Greenpeace 13/07/2011


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Définition de la surpêche





On parle de surpêche quand l’augmentation des capacités de capture entraîne ;

  • une diminution du nombre de prises,, voire la disparition plus ou moins locale de certaines espèces
  • une diminution de la taille moyenne et de l'âge des prises (qui correspond à une perte de niveaux trophiques)
  • une diminution du poids moyens des prises (individus plus jeunes, ou éventuellement sous-alimentés)
  • la régression du stock d'individus aptes à se reproduire (sachant que le nombre d'œufs fécondés et pondus est bien plus élevés chez les poissons ayant atteint leur pleine maturité)

Ces signes quand ils sont groupés indiquent que l’espèce est pêchée plus vite qu’elle ne peut se reproduire et se maintenir.

Mais il n’est pas toujours facile de précisément distinguer quand un seuil critique est dépassé, ni les rôles respectifs de la pêche et d'autres facteurs environnementaux (surtout climatiques ou liés à la pollution ou à l'introduction d'espèces invasives ou de parasites) dans la baisse de certains stocks de poissons.

De plus les dérèglements climatiques induisent des modifications (naturelles ou non) des courants ou des apports terrigènes via les estuaires, et certaines populations de poissons ou de crustacés peuvent se déplacer, pouvant localement laisser croire à une amélioration de la situation ou au contraire à une régression.

On observe par exemple une remontée vers le nord de certaines populations de poissons. Des poissons peuvent ainsi donner localement l'impression de disparaitre ou de réapparaitre dans une région pour d'autres raisons que la pression de pêche. Seules une gestion partagée et une surveillance scientifique générale des "stocks" peuvent donner une idée globale des ressources marines halieutiques. Peche exesive conduisant a un épuisement de stocks de poissons.


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La prise de conscience par le plus grand nombre de l'existence d'une surexploitation des ressources halieutiques est récente.

En 1609 dans son Mare Liberum, le juriste Grotius, fondateur d'un droit international basé sur le droit naturel pouvait encore écrire : « La pêche en mer est libre, car il est impossible d’en épuiser les richesses ».

Des poissons encore aussi communs dans les années 1950-1960 que le cabillaud de l’Atlantique, le haddock de la mer du Nord et le thon rouge de l’Antarctique ou que l'anguille d'Europe figurent aujourd'hui avec une centaine d'autres sur la liste des espèces menacées.

La surpêche n'est pourtant pas un phénomène tout à fait nouveau ; à titre d'exemple :

- la surpêche du saumon date au moins de plusieurs siècles, comme en témoignent certaines des gravures illustrant l'Encyclopédie de Diderot (au XVIIIe siècle). Ces illustrations décrivent précisément des systèmes sophistiqués de filets ou de barrages posés sur toute la largeur d'un cours d'eau, permettant déjà de capturer la quasi-totalité des saumons remontant ces cours d'eau.

- Un peu plus tard, la pêche intensive de la sardine en Baie de Douarnenez (France) a montré les limites de méthodes si efficaces qu'elles ont en quelques décennies fait régresser ou localement disparaître une ressource qui paraissait antérieurement inépuisable.

Au XIXe siècle, les pêcheurs du nord de la France sont sauvés par la pêche hauturière et la Morue de Terre-Neuve, mais ils voyaient déjà la ressource halieutique locale se raréfier. (« On fait ici la pêche de la morue , du hareng, du maquereau ; mais tous ces poissons, qui se tenaient volontiers jadis sur nos côtes, se rejettent depuis plusieurs années sur la côte d'Angleterre. Nos pécheurs en souffrent beaucoup » commentait en 1825 F.J. Grille qui cite (en 1925) quelques hypothèses d'explication ayant cours à l'époque.

Divers systèmes se sont élevés les uns contre les autres, tous fondés (ce qui est singulier) sur des faits faciles à constater. Les uns ont dit : Nous trouvons la cause de la disparition des poissons dans la tendance des mers à s'éloigner de nos rivages pour se porter sur les rives opposées.

- Les harengs ont suivi les courants et, en rassemblant là-dessus les observations, on trouve que la mer se retire insensiblement depuis Dunkerque jusqu'à Cherbourg ; elle a quitté successivement les dunes du Rosenthal, de Mardyck, les plaines de Bourbourg, d'Ardres, de Saint-Omer.

Entre les caps Blanez et Grinez, elle a délaissé l'ancien port de Wissant ; l'embouchure de la Liane, à Boulogne-sur-Mer, forme des atterrissements, et les travaux qu'on fait à Saint-Valery et au Crotoy parlent en faveur de notre système. Il faut toute la force des eaux de la Seine pour empêcher les bancs de sable de s'étendre en face du Havre.

Mais des sables s'entassent à l'embouchure de l'Orne. Ouistreham, qui voyait les marées battre les murs de son église, en est maintenant séparé par une large prairie. Les marais d'Hermanville sont desséchés et cultivés.

La mer se retire du Calvados ; elle a abandonné, près de Bernières, à trois lieues de Caen, un vaste territoire qui fut autrefois une forêt...

Tous ces faits sont très-graves et paraissent concluants.

Mais d'autres, remontant moins haut, signalent les envahissements des mers aux caps Gris et Blanc nez même, déjà cités, et que rongent les vagues ; ils montrent du côté d'Etaples, et plus à l'est, vers le Portel, des invasions récentes , et qui sembleraient annoncer le retour des eaux vers nos cotes. Entre ces phénomènes, notre esprit demeure incertain, et, tout ce que nous pouvons faire, c'est de livrer nos remarques à l'étude des physiciens et à l'attention des géographes.) »


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Surpêche : une dimension planétaire


La surpêche n'a pu prendre une dimension planétaire qu'au XXe siècle, avec les moyens industriels et énergétiques le permettant.

Sont actuellement concernés par la surpêche :
- la sardine en Californie,
- l'anchois au Pérou,
- la morue à Terre-Neuve,
- ou le hareng en mer du Nord.

Dans la remontée d'eau (« upwelling ») du Nord Benguela (ou front Angola-Benguela au large de la Namibie), la surexploitation a provoqué un spectaculaire effondrement des populations de sardines (Sardinops sagax) (tonnages passé de 1,5 million de t/an de sardines en 1960 à seulement deux sardines pêchées lors d'une campagne scientifique en 2007).

Il en va de même pour les anchois (Engraulis encrasicolus, ex E. capensis) et le merlu qui ont laissé la place à un écosystème appauvri peuplé d'espèces primitives telles que bactéries, éponges, macro-algues, méduses, oursins.

Ailleurs, les populations de flétans et de thons rouges ont diminué de 90%. 95% de la population des anguilles d'Europe ont disparu. Cette espèce, considérée autrefois comme la plus résistante, est depuis 2007 classée comme espèce menacée et protégée en Europe. Le braconnage des civelles n'est qu'une des causes de sa régression.

D'autres espèces de poissons ont depuis rejoint ces espèces surpêchées.

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Evaluation de la FAO sur les espèces impactées par la surpêche



La FAO (organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation) estime à 77% la proportion d’espèces de poissons impactées à différents degrés. 8% serait épuisées, 17% surexploitées et 52% exploitées à leur maximum.

Les prises de poissons ont atteint un maximum de 100 millions de tonnes en l’an 2000 mais la production stagne depuis 1990 alors que les capacités de pêche ne cessent d’augmenter. Les individus capturés sont de moins en moins gros et de plus en plus jeunes. La proportion des prises de niveaux trophiques bas a augmenté.

Les navires-usines exploitent de plus en plus de zones (ouest de l’Afrique, océan Indien, Pacifique du sud-est…), pêchent toujours plus profond, capturant de nombreuses espèces et endommageant des écosystèmes (via les chaluts notamment).

La pêche technologique a entraîné une augmentation rapide des prises accessoires. 25% des poissons (27 millions de tonnes) qui sont péchés sont rejetés morts à la mer car ils n’appartiennent pas aux espèces souhaitées.

Des dauphins, des tortues et des oiseaux marins (100.000 albatros par an) sont aussi capturés et tués par les filets. Les lignes appâtées ou les filets perdus ou abandonnés en mer sont autant de pièges mortels pour ces animaux. Les espèces préférentiellement pêchées sont des carnivores apicaux (qui occupent le sommet des chaînes alimentaires) qui ont une forte valeur ajoutée sur les marchés des pays développés, mais qui sont aussi ceux qui ont le plus bioconcentrés les polluants, dont le méthylmercure. Cette spécialisation de la pêche a des conséquences graves sur les réseaux trophiques, jusqu’aux mammifères marins et aux oiseaux, par exemple :

  • Au large de Terre-Neuve, la raréfaction des poissons a entraîné une diminution de la taille moyenne des baleines à bosses qui fréquentent ces eaux.
  • On a vu des migrations de phoques affamés depuis le Groenland vers les côtes du Canada. En Europe, dauphins et marsouins semblent descendre vers le sud alors que l'atlantique nord est surexploité.
  • La disparition de la morue et d’autres prédateurs au large des États-Unis a entraîné une prolifération d'herbivores qui a provoqué un fort déclin des forêts d’algues.
  • On observe une modification de la structure des communautés et de la diversité génétique par la sélection d’espèces ou de classes de taille. Cette pression sur les habitats les rend plus sensibles aux invasions biologiques, aux perturbations et aux pollutions.

En février 2008, le PNUE a conclu sur la base d’un rapport intitulé « In Dead Water » que le réchauffement climatique exacerbait l'impact de la pollution, des espèces invasives et de la surpêche dans les principales zones de pêche de la planète, ce qui peut engendrer un triple problème ; écologique, économique et de développement.

10 à 15% de l’océan mondial est directement concerné par la surpêche selon l'ONU mais avec des impacts qui affectent ou affecteront « au moins les 3/4 des principales zones de pêche du monde ».

On observe déjà une dégradation des océans, alerte l’ONU (qui avait en 2004 déjà signalé plus de 100 « marines dead zones (zones mortes) » dans les baies ou en aval d’estuaires ou en mers fermées.

Toujours selon l'ONU, des millions de personnes dépendent de la pêche, surtout dans les pays pauvres et près de 2,6 milliards consomment couramment des protéines issues des produits de la mer (et l’écobilan de la pisciculture industrielle reste discuté). De plus, 80 à 100% des récifs coralliens du monde sont menacés de blanchiment, dégradation ou disparition par la montée des océans.

On craint enfin une accélération de l'acidification des océans induite par le CO2, qui pourrait aggraver ces problèmes en affectant aussi les petits organismes planctoniques à la base de la chaîne alimentaire.


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Mesure et évaluation


Il m'a semblé intéressant de savoir comment était mesurer et évaluer la question de la surpêche et j'ai trouvé la réponse dans le dossier Wikipedia, l'un de meilleurs et plus complets sur le sujet...

Sur la base d'indicateurs qualitatifs et quantitatifs, des scientifiques produisent depuis quelques décennies des rapports de plus en plus précis, par pays et par régions (Europe), mais des données précises permettant de dégager des tendances ne sont disponibles que depuis 1950 environ. Des ONG telles que WWF et Greenpeace s'intéressent aussi aux questions de protection et restauration des ressources halieutiques.

Il faut savoir quand même que les bases de données sont relativement récentes... et ont été constituées face à l'aggravation de la situation.

- Le « Sea Around Us Project », qui depuis 1999 met en place une base de données mondiales sur l'impact des pêcheries sur la biodiversité, en partenariat avec le Centre des pêches de Philadelphie et du « Pew Charitable Trusts », pour fournir aux chercheurs du monde entier, aux pêcheurs et au public intéressé, des données quantitatives et qualitatives sur l'impact de la pêche sur les écosystèmes marins du monde depuis 1950. Ces données sont géoréférencées sur un SIG (système d'information géographique) pour dresser une" carte mondiale des captures de pêches de 1950 à aujourd'hui", nécessaire à une bonne gestion des ressources halieutiques et à sa restauration.

Contrairement à d'autres bases, celle-ci ne s'intéresse pas qu'aux poissons de valeur commerciale, mais aussi aux poissons rejetés, prises accessoires, invertébrés marins, mammifères marins, et d'autres composants de la biodiversité marine.

Cette base fournit des données sur les zones de pêche des pays, sur le type de poissons pêchés. Des modèles plus précis vont pouvoir s'appuyer sur des études régionales, notamment pour la Malaisie, l'Amérique du Sud, l'Océan Indien, le Japon.

Il s'agit aussi de mesurer les impacts directs et indirects sur la biodiversité et en particulier sur le réseau trophique qui alimente la pêche. Cette base a été créée par le biologiste Daniel Pauly, directeur du Centre de recherche sur les pêches de l'Université de la Colombie-Britannique à Vancouver qui dirige toujours ce projet en 2009. Il compte parmi les premiers scientifiques à avoir alerté le grand public sur les conséquences de la surexploitation de l'océan par les pêcheries industrielles et il estime qu'une réduction de l'effort de pêche des grandes flottes industrielles permettraient de conserver un nombre d'emploi plus important dans la pêche artisanale.

- FishBase, autre grande base de donnée mondiale, développée par le WorldFish Center avec la FAO et de nombreux autres partenaires (dont le Muséum en France), avec le soutien de l'ONU et de la Commission européenne (CE) et d'un consortium de sept grandes institutions de recherche. Elle concerne la quasi-totalité des poissons ayant actuellement fait l'objet d'une description scientifique. Elle vise à aider les pêcheurs et vendeurs de poissons à mieux identifier et dénommer les poissons et espèces qu'ils pêchent ou rejettent (La bonne identification des espèces étant nécessaire à la traçabilité du poisson et à sa bonne gestion et à la fiabilité et intercomparabilité des statistiques). Plus largement, elle offre une information utile aux professionnel du monde de la pêche (des scientifiques aux gestionnaires en passant par les pêcheurs amateurs).

Cette base de donnée est pour partie collaborative (ex : appel à collaborateurs (pour la révision des données notamment), à photos et à données scientifiquement sourcées sur les profondeurs maximales auxquelles chaque espèce de poisson a été pêchée ou rencontrée).

.Wikipedia

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Vers des solutions plus durables




Pour commencer, il faut savoir que le poisson, avec 16% des protéines absorbées par l’Homme est une source de nourriture très importante pour l’alimentation d’1 milliard de personnes, surtout dans les pays du Sud. La pêche est capitale pour l’économie et la sécurité alimentaire de beaucoup de pays pauvres, particulièrement en Asie du Sud-Est. Les consommateurs à fort pouvoir d’achat demandent surtout des poissons à chair blanche, frais ou congelés. Les espèces à faible valeur ajoutée sont consommées sur place, essentiellement de petites espèces pélagiques sous forme salée. Une partie de ces espèces (30% des prises totales) est transformée en farine ou en huile. En 2010 la demande en poisson devrait-être entre 100 et 120 millions de tonnes ce qui provoquera une augmentation des coûts.

Les solutions intuitives telles que réduire l'effort de pêche quand une ressource diminue ne fonctionnent pas dans le domaine de la pêche.

Ainsi depuis 1950, 25 % des populations de 1.519 espèces étudiées par Mullon et ses collègues se sont effondrées dont un cinquième, brutalement et sans signes avant-coureurs, après un plateau de production.

Contrairement aux apparences, la stabilité d'une pêcherie n'est donc pas un indicateur de bonne santé de la ressource, ni de sa bonne gestion ; Dès qu'un certain seuil minimal de succès de reproduction n'est plus atteint, la population pêchée peut s'effondrer en quelques années. Et cette régression est souvent masquée pour le public par une efficacité accrue des moyens de pêche, ou un effort de pêche plus intense ou déplacé ailleurs.

Pire ; arrêter de pêcher une espèce ne suffit pas toujours à en restaurer la population, même après plusieurs décennies, et probablement pour toujours quand une autre espèce est devenue dominante et que les communautés animales et végétales se sont réorganisées, selon d'autres rapports prédateur-proie.

Face à l’exploitation généralisée des mers au profit des capitaux et bénéfices de court terme, une pêche soutenable voudrait préserver l’économie de subsistance des populations locales pour assurer la sécurité alimentaire, la survie économique et la préservation des cultures.

Elle se traduit par exemple par l'écosociolabel MSC (pour Marine Stewardship Council) délivré sur la base de critères de durabilité environnementale, sociale et économique.

Une des solutions proposées est de changer la gouvernance de la pêche, par exemple avec un partage des prises, pour sortir du cercle vicieux de la concurrence qui pousse à exploiter une ressource, de crainte que d'autres ne le fassent avant soi. Il s'agirait en quelque sorte de privatiser une part de la ressource.

La théorie bioéconomique et des études de cas (sur la base de données récoltées de 1950 à 2003) suggèrent en effet que des quotas raisonnables et des droits partagés de capture pourraient mieux inciter à des récoltes individuelles plus durables et moins sujettes à l'effondrement et qui pourraient même inverser la tendance mondiale à l'effondrement généralisé. Une difficulté reste la gestion et surveillance de la ressource et des captures dans les eaux internationales.


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Gestion restauratoire de la ressource



Quelques expériences positives ont montré qu'une gestion rationnelle et des prélèvements raisonnables permettaient de restaurer et protéger une ressource.

De nombreux dispositifs de récifs artificiels sont expérimentés dans le monde. Autour de Sainte-Lucie, une Aire marine protégée soutenue par le FFEM, a en 10 ans multiplié par 4 la biomasse de poissons dans la réserve naturelle, et elle a triplé aux alentours de cette dernière, alors que la diversité des espèces se reconstituaient également ; ce qui a permis aussi de calmer les conflits qui opposaient les pêcheurs à ceux qui voulaient protéger les fonds et les poissons, notamment pour le tourisme, les pêcheurs tirant ici aussi des avantages du tourisme. Toutefois, un DCP placé dans un environnement appauvri risque de ne faire que déplacer le poisson, voire faciliter sa surexploitation.

.Wikipedia

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Comme vous pouvez le constater, la surpêche est l'une de mes préoccupations, car elle met en péril l'avenir des générations futures... Comme d'ailleurs la surexploitation des terres cultivables, la sur-utilisation de pesticides, la déforestation et autres... Nous sommes à l'aire du toujours plus... sans penser aux lendemains... Les gens ordinaires, comme vous et moi avons conscience des méfaits de ces surexploitations tout azimut... Je reste persuadée que ceux qui en sont à l'origine en ont également conscience... qu'une petite voix leur dit... attention... mais que cette conscience est vite étouffée par l'appât du gain... Que feront-ils de leur argent quand il n'y aura plus rien à exploiter... que tout sera mort par leur faute... Ils s'en prendront probablement à ce qui restera de l'espèce humaine !!!

Il serait largement temps que nous, le peuple, nous exercions notre volonté de dire que cela suffit. Pour cela il faut se regrouper, rejoindre les associations existantes qui nous représentent pour défendre l'avenir des nôtres et de ceux des autres espèces, animales ou végétales, sans lesquelles l'humanité ne peut subsister... Qui sait... peut-être une révolution du ras-le-bol !

Quand je vois que la commission balénière internationale vient de prendre des dispositions contre Sea Shepherd suite à ses interventions "pacifiques" à l'encontre de la flotte industrielle japonaise à la chasse aux baleines pour de soit-disant études scientifiques.... Alors que maintenant nous savons que c'est faux... selon les aveux même d'une certaine partie de l'élite japonaise...

Même si ce sujet me préoccupe, je ne possède pas suffisamment de données pour pouvoir en parler. La seule solution : rechercher les informations qui permettront à chacun de mieux connaître la situation et mesurer l'ampleur des dégâts afin que tous nous puissions agir.

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Alors que de nouvelles études pointent du doigt la mauvaise gestion des stocks de poisson, la Commission européenne vient de terminer la révision de sa Politique commune de la pêche. Un texte fort, qui va dans le sens d’une pêche durable, mais qui risque d’être atomisé devant le Parlement européen car trop opposé aux intérêts de la France et de l’Espagne, les deux plus gros pêcheurs de l’Union.



La Politique commune de la pêche (PCP), à l’instar de la Pac (politique agricole commune) dans le domaine de l’agriculture, a pour but d’organiser et de gérer la pêche et la filière du poisson à l’échelle de l’Union européenne.

Malheureusement les préconisations basées sur des constats scientifiques sont souvent discutées et marchandées au niveau de la Commission et du Parlement européens. Mis dans le panier de la politique européenne, un quota de pêche espagnol peut par exemple être augmenté en échange d’un avantage octroyé aux agriculteurs français (en simplifiant). Résultat, la réglementation protégeant la ressource est inefficace tout en étant perçue comme injuste et inappropriée par les professionnels : les stocks de poissons boivent la tasse et les pêcheurs trinquent. Le constat de la gestion actuelle semble se résumer en trois points : surpêche, effondrement des captures et destruction des écosystèmes marins.

Pour remédier à cela, la Commission européenne en la personne de Maria Damanaki, commissaire européenne aux Affaires maritimes et à la pêche, a entrepris de mettre à jour les règles encadrant les activités de ce secteur. Le but est de garantir à la fois la conservation des populations de poissons et les sources de revenus des pêcheurs en mettant un terme à la surexploitation des stocks. La gestion future se veut décentralisée, plus proche du terrain et basée sur des constats et arguments scientifiques.

Après un long travail de terrain, plusieurs actions clés sont proposées : il s’agit d’une part de faire un effort de recherche pour améliorer les connaissances sur les stocks de poissons. Ceux-ci devront être stabilisés à des niveaux permettant une exploitation durable dès 2015. Il y a d’autre part la volonté de soutenir financièrement les professionnels appliquant les « bonnes pratiques » et de donner aux organisations de pêcheurs un rôle plus important dans la gestion de la filière.

Enfin, et surtout, il est urgent de mettre fin à une aberration : des filets comme le chalut ne permettent pas de bien sélectionner l’espèce. Tout ce qui est plus grand que la maille est remonté. Pour 1 kilo de crevettes pêché, jusqu’à 10 kilos de poissons non voulus sont remontés et directement rejetés (morts ou blessés) à la mer. Dans le monde, selon la FAO (Food and Agriculture Organisation), ce sont 7,3 millions de tonnes par an qui sont ainsi inutilement massacrées, sans parler des mammifères marins et autres tortues La Commission veut éviter ce gaspillage en interdisant de remettre à la mer les captures de poissons non désirés.

Poissons et pêcheurs : un intérêt commun ?

Des populations de poissons plus importantes permettraient des captures elles aussi plus importantes sans condamner à mort les espèces en question. Il s’agit de trouver le point de prélèvement maximum permettant au stock de se renouveler. Sur le papier, les intérêts des pêcheurs et des poissons convergent donc. Sur le papier… Car en pratique, la diminution (certes temporaire mais nécessaire) des captures fait craindre des années noires aux pêcheurs déjà précarisés par la hausse du prix des carburants. Elle implique des efforts économiques qu’ils ne peuvent pas assumer seuls.


Avec les aides aux pêcheurs inclues dans sa réforme, la commissaire européenne Maria Damanaki semble sûre d’elle. Mais la vision écologiste à long terme s’affronte une nouvelle fois à la logique comptable irréfutable des groupes de pêche qui pointent la destruction imminente de milliers d’emplois. Un argument massue en période de crise, surtout pour des politiques en année préélectorale. En France et en Espagne, les deux plus gros pêcheurs de l’Union, on freine des quatre fers. Les lobbies et groupes de pression se sont affrontés devant la Commission. Le texte doit maintenant être examiné par le Parlement, puis le Conseil européen. L’application de ce qu’il en restera est prévue pour le 1er janvier 2013.


La situation peut paraître inextricable, mais l’industrie de la pêche devra un jour ou l’autre s’accorder à la réalité des stocks de poisson. À force de surexploiter les stocks, le pêcheur, malgré ses sonars et ses GPS, risque fort de disparaître avant le poisson. Et si malgré un constat alarmant les avancées paraissent lentes, Poul Degnbol, à la tête du comité consultatif du Conseil international pour l’exploration des mers (ICES) résume bien la situation : « Dans une démocratie, les scientifiques ne peuvent pas imposer leurs règles. Ils se doivent simplement d’informer. C’est aux politiques, élus du peuple, d’avoir le dernier mot et de prendre les décisions. Si possible de manière éclairée… »



.Futura Sciences 28/07/2011

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Le ministre roumain de l'Environnement Laszlo Borbely veut durcir la lutte contre la pêche illégale dans le delta du Danube, une zone naturelle unique classée au patrimoine mondial de l'Unesco, a-t-il déclaré lundi lors d'une visite dans cette région de l'est de la Roumanie.

"Nous avons des propositions pour mettre fin au braconnage piscicole.
En collaboration avec le ministère de l'Intérieur, nous allons instaurer une période néfaste pour les braconniers du Delta", a indiqué M. Borbely cité dans un communiqué du ministère de l'Environnement.

"Nous serons fermes et nous n'accepterons aucune infraction", a-t-il ajouté en souhaitant un contrôle plus centralisé et efficace.

"Nous devons prendre toutes les mesures pour arrêter la diminution des stocks de poissons du delta du Danube", a ajouté M. Borbely.

Quelque 5.000 tonnes de poisson sont pêchées illégalement chaque année dans cette zone naturelle protégée, selon des estimations de l'Institut national de recherche sur le delta du Danube citées par l'organisation de défense de l'Environnement "Sauvez le delta".

Le delta du Danube, inscrit en 1991 au patrimoine mondial de l'humanité, abrite 300 espèces d'oiseaux dont de nombreux pélicans et 45 espèces de poissons d'eau douce.

Sciences et Avenir 12/09/2011

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Bien choisir son poisson
Le geste à suivre



Logo MSC

Pas facile de faire son choix devant l’étalage du poissonnier… Quelles espèces privilégier ? Lesquelles boycotter ? En effet, de nombreuses espèces présentées sur les étals sont menacées par la surpêche. Le WWF et la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme ont élaboré des guides recensant les espèces issues de la pêche durable et celles qui sont surexploitées, et qu’il faut donc refuser d’acheter. Parmi les espèces à éviter, la raie, l’anguille, le thon rouge, le cabillaud et les crevettes d’élevage tropicaux dont les stocks s’épuisent dangereusement... Préférez-leur le bar, le hareng, le hoki, les moules et les huîtres. Un label international, le MSC (Marine Stewardship Council), a été créé pour nous aider à faire notre choix : il garantit que le poisson acheté provient d’une pêche durable. Scrutez les étiquettes, ce label est présent chez plusieurs enseignes et marques de surgelés. N’hésitez pas à poser des questions à votre poissonnier concernant les méthodes de pêche, et sollicitez ses conseils, il aura toujours de bonnes idées et de nouvelles recettes à vous donner.


Le coach courses de la Fondation Nicolas Hulot
Le guide du WWF
NOE CONSERVATION

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Près de 150 organisations d'artisans pêcheurs en provenance de 17 Etats membres de l'Union européenne ont défendu mardi une pêche durable dans une déclaration au Parlement européen à Bruxelles examinant les effets de la réforme de la Politique commune de la pêche (PCP).

"La nouvelle PCP doit mettre un terme à la surpêche et récompenser ceux qui pêchent de manière plus responsable d'un point de vue environnemental et social, en leur donnant un accès préférentiel aux ressources halieutiques", a souligné Stephan Beaucher, représentant du Collectif Bar européen, l'un des signataires de la déclaration à l'initiative de l'alliance Ocean2012.

Dans leur déclaration, les artisans pêcheurs demandent, par ailleurs, que la future PCP "n'impose pas de concessions de pêche transférables aux Etats membres de l'UE mais fournisse à la place toute une série d'outils de gestion pour l'accès aux possibilités de pêche".

La réforme envisagée par Bruxelles, et qui devrait entrer en vigueur en 2013, propose l'introduction d'un système de "concessions individuelles transférables", sorte de marché des quotas de capture attribués aux pêcheurs que ces derniers pourront monnayer entre eux.

"Selon la Commission européenne, 60% des emplois des pêcheries de l'UE disparaîtront dans les dix prochaines années", a encore indiqué Stephan Beaucher ajoutant "à moins qu'il n'y ait du changement, la plupart de ces emplois disparaîtront dans le secteur artisanal".

L'Alliance Ocean2012 a pour objectif la modification de la PCP pour mettre un terme à la surpêche et aux pratiques destructrices des ressources halieutiques afin d'assurer une utilisation équitable des stocks.

Sciences et Avenir 10/10/2011

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La campagne de coquille saint-jacques s'est ouverte hier en rade de Brest. Pour cette première journée, la pêche a été plutôt bonne avec près de 4,5tonnes de coquilles rapportées en criée, pour prix d'achat entre 2,80 € et 3,60€ le kilo.

Cette année encore, la taille minimum est fixée à 10,5cm, soit 3mm de plus que le minimum légal français et 5mm de plus que le seuil européen. Une disposition qui participe àl'effort de préservation de la ressource.

(Photo Stéphane Jézéquel)

Le Télégramme.fr 27/10/2011

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Les stocks de certaines populations de thons rouges et de germons ont baissé de 90 % au cours des cinquante dernières années selon une étude récente. En cause : la pêche illicite et des quotas de pêche trop élevés.

Une étude sur les stocks de poissons, et plus particulièrement de thons, révèle que même si la situation semble moins alarmante que ce qui avait été suggéré, les stocks continuent de diminuer et certaines espèces sont véritablement en surpêche.

Une équipe internationale de scientifiques, emmenés par Maria José Juan-Jorda de l’université de La Corogne, a ainsi rassemblé et analysé les données disponibles concernant 26 populations de poissons entre 1954 et 2006 – 17 de thons, 5 de maquereaux et 4 de thazards – afin de reconstruire leur évolution.

Ces espèces sont particulièrement ciblées par les pêcheurs et même, pour les thons, par les fermes aquacoles (des jeunes individus matures sont capturés et installés dans des cages flottantes). Ils ont donc une valeur commerciale importante. En outre, les totaux autorisés de capture (TAC) sont régulièrement revus par la Commission européenne en suivant, en théorie, les avis des scientifiques. D’où l’importance de ce genre de travaux. Le but étant évidemment de garantir la durabilité des stocks de poissons, c'est-à-dire l’assurance que les réserves soient renouvelées d’une année sur l’autre.

Or d’après l'article publié dans Pnas, c’est semble-t-il loin d’être le cas. Entre 1954 et 2006, les effectifs de ces 26 populations ont diminué de près de 60 %. Si ce chiffre est élevé, il reste néanmoins en dessous de ce qui avait été précédemment évalué (90 %).

Cependant certaines des espèces étudiées ont subi une baisse de densité bien plus drastique. C’est le cas du thon rouge (Thunnus thynnus) et du germon (Thunnus alalunga) dont les populations ont diminué de près de 90 % au cours du dernier demi-siècle.

En revanche, pour les autres populations étudiées, la situation s’est sensiblement améliorée. Selon les chercheurs, cela est en partie dû à la biologie, l’écologie et la pression de la pêche de chacune de ces espèces. Par exemple, les thons tropicaux ont un cycle de reproduction plus rapide que les thons de l’Atlantique et c’est aussi pour cela que leurs populations atteignent un seuil plus acceptable.

Mais dans l’ensemble, cette étude montre que les stocks en question ne sont pas durables. C'est un appel pour les membres de la Commission européenne ou ceux de la Cicta (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique) qui, chaque année, fixent les TAC de poissons et notamment de thons rouges.

Le mois dernier, lors de la réunion annuelle de la Cicta, aucune mesure n’avait d’ailleurs été prise concernant le thon rouge afin notamment d'endiguer la pêche illicite. Comme l’avait alors confié à Futura-Sciences Sergi Tudela, responsable du programme pêche au WWF Méditerranée, la question des quotas de pêche du thon rouge sera abordée l’an prochain. Les travaux de Maria José Juan-Jorda et son équipe inciteront peut-être les commissions à revoir les quotas à la baisse.

Futura Sciences 07/12/2011

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L’Arctic Sunrise achève cette semaine son voyage dans les eaux ouest-africaines, après plus de deux mois passés le long des côtes sénégalo-mauritaniennes.

Ce “ship tour” nous a donné l’occasion de constater les dégâts de la PCP (politique commune des pêches) européenne en Afrique. Une politique dont les principaux acteurs, à savoir les états européens, refusent de voir les conséquences. Une politique caractérisée par son inertie dans la recherche de solutions pour lutter efficacement contre la surcapacité de la flotte européenne.

L’Afrique qui nourrit l’Europe !


Après avoir pratiquement vidé leurs océans, certains navires européens, russes et asiatiques ont transféré leur surcapacité vers l’Afrique de l’Ouest. (Lire le rapport de Greenpeace sur le cas de la PFA et le pillage des océans africains)

Dans un pays comme le Sénégal où la pêche emploie plus de 600 000 personnes et assure, jusqu’à hauteur de 50%, les besoins en protéines animales des populations, les conséquences de la surpêche par les bateaux étrangers sont énormes et dramatiques.

Confrontés à la raréfaction, de plus en plus accrue, des ressources halieutiques et à la concurrence déloyale des chalutiers-usines étrangers, les pêcheurs sénégalais entrevoient leur avenir avec scepticisme. Paupérisation, angoisse quotidienne, danger permanent dans leur activité …

Greenpeace a multiplié les rencontres avec les pêcheurs, instaurant un dialogue, une relation.

Pendant deux mois, l’Arctic Sunrise, a sillonné les eaux du Sénégal et de la Mauritanie. Parti de Las Palmas le 10 février dernier, il a exposé et documenté la surpêche dans ces eaux.

Témoignage d’un pêcheur artisan sénégalais sur les navires étrangers Voir la vidéo :



L’espoir est tout de même permis. De nouveaux dirigeants, soucieux du bien-être de leurs communautés, commencent à apparaitre sur le sol africain.


L’expédition 2012 a coïncidé avec l’élection, au Sénégal, de Macky Sall à la présidence de la République. Ce changement politique a redonné espoir aux millions de Sénégalais qui dépendent de la pêche pour leur travail et leur sécurité alimentaire. Il leur a, en effet, promis de lutter énergiquement contre le pillage du poisson sénégalais par les navires étrangers.


Greenpeace a interpellé et interpellera encore, ailleurs, sur les incohérences des politiques de pêches en cours dans des pays où la pêche occupe une place prépondérante dans l’économie et la sécurité alimentaire des populations ; pêcheurs artisans et Greenpeace demandent une gestion durable et équitable des ressources halieutiques au Sénégal, mais aussi en Europe !


http://oceans.greenpeace.fr/faire-de-la-gestion-des-pecheries-une-priorite 12/04/2012

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Une expédition parrainée par Greenpeace dans les profondeurs de la mer de Bering, entre l’Alaska et la Russie révèle l’existence d’une faune incroyablement diversifiée mais extrêmement vulnérable face à la surpêche qui sévit dans la région.

Cela fait presque 5 ans que les scientifiques de Greenpeace parcourent, à bord de leur mini sous-marin, les profondeurs de la mer de Bering située entre l’Alaska et la Russie.

Leur mission : étudier l’état actuel de l’écosystème marin afin d’encourager le gouvernement américain à prendre des mesures de protection.

En effet, la région aquatique réputée pour abriter une incroyable diversité animale connaît depuis la dernière décennie le revers de la médaille. Convoitée par les grandes industries de pêche, elle fournit depuis quelques années plus de la moitié des poissons vendus aux Etats-Unis. Un rythme extrêmement intensif qui menace d’éteindre d’ici quelques années des populations entières, si aucune directive n’est prise jusque là.

Pour tenter de prouver aux yeux des dirigeants que la faune de la mer de Bering mérite d’être protégée, les chercheurs sont descendus jusqu’à une profondeur de 600 mètres et ont filmé des séquences à l’aide de caméras à haute définition et de petits robots pilotés à distance.

Leurs zones d’exploration se sont principalement centrées sur les canyons sous-marins de Zhemchug et de Pribilof réputés pour être les plus vastes du monde (respectivement 1.800 et 1.300 kilomètres cubes).

Les données récoltées révèlent pour la première fois les propriétés de cet incroyable environnement vierge de toute exploration humaine. Sur le sol marin, composé de sable et de dépôts de vase, les scientifiques ont répertorié de nombreuses espèces de coraux et d’éponges. "Nous avons recensé des densités très importantes de coraux, bien plus élevées que la plupart des endroits dans le monde" indique à Ouramazingplanet Robert Miller, biologiste à l’Université de Californie.

Par ailleurs, les 23 heures de séquences vidéo enregistrées à divers points des canyons montent la gravité des dommages occasionnés par les chaluts.

Certaines zones donnent jusqu’à l’impression d'avoir été rasées au bulldozer. De nombreux coraux se retrouvent endommagés par les filets de pêches qui raclent les fonds marins. Une triste réalité lourde de conséquences. "Les coraux d’eau froide qui vivent dans l’obscurité ont une croissance très lente. Il faut près de 100 ans pour que ceux-ci puissent se rétablir" explique Robert Miller. En détruisant les coraux, les chaluts privent de leurs habitats de nombreux organismes qui se retrouvent d’autant plus menacés d’extinction.

Pour éviter d’en arriver à une dégradation irréversible de l’écosystème des canyons, Greenpeace et d’autres organisations environnementales appellent à la mise en place d’une zone protégée au cœur de la mer de Bering, préservée de toute activité de pêche. Cette réserve marine agirait comme une pépinière de jeune poissons qui permettrait de repeupler les fonds marins et leur offrirait la possibilité de migrer l’âge adulte vers des zones de pêches exploitables.

Sur Maxisciences, découvrez les animaux de la mer de Bering en images.

Maxisciences 20/04/2012

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Un groupe de scientifiques a demandé lundi à la communauté internationale de protéger l'océan Arctique, en interdisant la pêche tant que la recherche et un encadrement réglementaire n'assureront pas son développement durable et le respect d'un environnement fragile.

Prenant acte du fait que la fonte des glaces a rendu la pêche possible dans la zone centrale de l'océan Arctique, ils s'inquiètent de la voir se développer sans que les risques pour l'écosystème soient évalués et contrôlés.

"Des données et des analyses sont nécessaires pour comprendre les conséquences de la pêche sur les composants de l'écosystème de l'océan Arctique, tels que les phoques, les baleines et les ours polaires, et l'effet que cela pourrait avoir sur les populations de la région Arctique, dont la subsistance et le mode de vie dépendent de ces ressources", écrivent les scientifiques dans une lettre ouverte de l'organisme environnemental PEW Environment Group.

Selon eux, "la communauté scientifique ne dispose pas actuellement de suffisamment de données biologiques pour connaître la présence, l'abondance, la structure, les mouvements et la santé des stocks de poissons et le rôle qu'ils jouent dans l'écosystème".

Ils préconisent la mise en place d'un régime solide de gestion, de suivi et de mise en application avant d'autoriser la pêche dans la région.

Ces scientifiques demandent aux gouvernements des Etats riverains de l'océan Arctique - Canada, Danemark, Etats-Unis, Norvège et Russie - de travailler à la conclusion d'un accord international basé sur la recherche scientifique et le principe de précaution.




Sciences et Avenir 23/04/2012

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Pour faire face à l'épuisement des stocks du fait de la surpêche, les professionnels du marché de la pêche n'hésitent pas à vendre des poissons de moindre qualité faussement étiquetés, affirme jeudi l'alliance Ocean2012.

Selon les recherches effectuées par la centaine d'organisations de défense des écosystèmes marins regroupées au sein de cette alliance, 28% des poissons vendus en Irlande sous l'appellation "morue" n'en sont pas. Il s'agit en réalité de lieu jaune, de lieu noir ou de merlan portant des étiquettes frauduleuses.

"Le fait de paner, fumer ou enrober ces filets dans de la pâte à frire permet de masquer l'apparence, l'odeur et le goût de ces imposteurs", assure l'alliance dans un rapport.

De même en France le consommateur non averti ignore que la roussette, la saumonette ou encore le chien de mer sont en réalité de petits requins.

En Espagne un tiers des poissons vendus sous l'étiquette "merlu" sont en fait une variété de second rang pêchée dans les eaux africaines, selon des études menées par l'université espagnole d'Oviedo.

Le kilo de merlu frais européen était vendu 11,72 euros en 2010 contre à peine 6,79 euros pour le merlu africain. Les fraudeurs n'ont pas hésité à mettre le second sur les étals européens en prétendant qu'il avait été pêché dans les eaux locales.

Autre fraude dénoncée par Ocean2012, le pangasius, un poisson élevé dans les eaux chaudes, douces et saumâtres d'Asie du sud-est et actuellement le moins cher sur le marché mondial, a été servi comme de la morue, poisson des eaux froides de l'Atlantique, dans des "Fish and Chips" britanniques. En dix ans les importations en Europe de ce poisson de basse qualité ont bondi de 2.000 à 220.000 tonnes.

En France la consommation de produits de la mer augmente en moyenne de 2% par an depuis deux décennies, rappelle l'alliance. "Et la demande ne cesse d'augmenter alors que les stocks de poissons exploités localement ne cessent de décliner pour cause de surpêche", indique Stéphane Beaucher, coordonnateur politique pour Ocean2012.

Les pratiques frauduleuses de certains opérateurs sont d'autant plus aisées que la plupart des consommateurs ne sont pas capables d'identifier les espèces, indique l'alliance. En outre les contrôles sont peu nombreux en raison de la dispersion des points de distribution.


Sciences et Avenir 27/04/2012

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Au pied de la criée de Port-la-Nouvelle, comme dans les autres ports de Méditerranée, les chalutiers sont à quai pour un mois, victimes d'une diminution de la taille du poisson et de la hausse du prix du gazole.

"Pour un pêcheur, c'est dur de faire rester le bateau à quai, c'est la pire chose qui puisse arriver", se désole le président du syndicat des chalutiers du port, Bernard Pérez, devant les neuf navires amarrés.

Les chalutiers de Sète (Hérault), du Grau-du-Roi (Gard), de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) et de Marseille respectent eux aussi un arrêt de pêche de 35 jours, une mesure prise pour la deuxième année consécutive. Ils sont indemnisés par l'Etat sur la base des revenus des années précédentes.

Cette décision, acceptée par tous les métiers de la mer, répond à une réalité simple : ces gros navires de plus de 20 m ne sont plus rentables en Méditerranée. "On était dans une période très difficile, chaque armement sortait à perte", reconnaît M. Pérez.

Pourtant, la ressource traditionnelle de ces chalutiers, le "poisson bleu" (sardine et anchois), est toujours là. "Les poissons sont disponibles en nombre, avec une tendance à une hausse de la population, notamment pour les anchois", selon le dernier rapport PelMed (Pélagiques Méditerranée) de l'Ifremer.

Mais pour une raison indéterminée (qualité de la nourriture et des conditions environnementales...), on observe une forte mortalité après l'âge d'un an, constate David Roos, scientifique de l'Ifremer à Sète.

Sardines et anchois sont donc présents en grand nombre, mais de petite taille et "il y a une forte diminution de la quantité de poissons adultes capturable par la pêcherie", un phénomène observé depuis 2008, remarque-t-il.

"A Port-la-Nouvelle, le tonnage des poissons bleus est passé de 2.600 à 400 tonnes entre 2008 à 2011, et à Port-Vendres, de 1.200 à 700", précise Stéphane Péron, délégué à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) pour les Pyrénées-Orientales et l'Aude.

Les "petits métiers", pêcheurs avec des bateaux de petit tonnage, s'en sortent encore. Mais les chalutiers, gros consommateurs de gazole, ont du mal à survivre. "Pour 1.800 euros de recette par jour, on dépense 1.400 à 1.500 euros en gazole" et il faut encore payer l'équipage et les frais annexes, précise Bernard Pérez, armateur de l'Edouard-François.

"On aurait un gazole à un prix raisonnable de 0,40 centime, au lieu de 0,75 actuellement, les bateaux seraient rentables, on pourrait donner un salaire décent à l'équipage", estime-t-il.

Les pêcheurs de "bleu" ont bien tenté de pallier le manque à gagner en se tournant vers le poisson "blanc", comme le merlu, mais celui-ci est en diminution, victime de la surpêche.

Aujourd'hui, les chalutiers de la côte méditerranéenne française se trouvent donc dans une impasse et beaucoup pensent à cesser leur activité, avec destruction de leur bateau grâce au plan de "sortie de flotte" mis en place par le gouvernement et l'Europe.

"Le 1er juillet, on saura si le bateau est accepté à la casse ou si on reprend la mer...", lance désabusé le patron du Florence-Adeline, Denis Raynaud. "Ils ne veulent plus de nous en Méditerranée", lâche-t-il, désabusé.

"Ma crainte, souligne Bernard Pérez, c'est que tous les chalutiers de Port-la-Nouvelle s'arrêtent", avec la perte de 50 à 60 emplois directs, mais aussi de 200 indirects (criée, mareyeurs, poissonniers...). Déjà, la criée n'est ouverte que trois jours par semaine au lieu de cinq.

Et l'été dernier, le club de rugby de la commune voisine de Sigean a dû innover pour sa traditionnelle "sardinade" : "On a pris des sardines d'Italie, reconnaît le secrétaire du club, Marc Guiboux, celles d'ici étaient trop petites".



Sciences et Avenir 29/04/2012

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Hier, des militants de Greenpeace Grèce ont mené une action contre des chalutiers de fond, l’un des principaux moteurs de la surpêche et de la dégradation de la Mer Égée.Embarqués à bord de bateaux pneumatiques, les militants ont interpellés le chalutier ALBERTA II au large des îles de Mykonos et de Délos, en portant des messages clairs : “Réserves marines, maintenant!” et “Arrêtez la pêche destructrice”.

Cette action a pour objectif de mettre en évidence non seulement les dommages causés à l’environnement par les chalutiers, mais également les répercussions financières et sociales que cette méthode de pêche destructrice provoque en Grèce.

En collaboration avec les pêcheurs artisans, Greenpeace demande la création d’une réserve marine dans les Cyclades du Nord. Greenpeace demande également au gouvernement grec de soutenir une réforme juste de la politique européenne de la pêche.

Selon les propres chiffres de la Commission européenne, 60% des pêcheurs pourraient perdre leurs emplois au cours des 10 prochaines années si aucune mesure n’est prise. Les pêcheurs artisanaux grecs tentent de survivre, dans un contexte extrêmement difficile : les captures de poisson ont baissé de 50% au cours des 15 dernières années. Facteur clé de cette situation : les chalutiers industriels, qui vident la mer, et rejettent chaque année plus de 15.000 tonnes de poissons commercialisables, les “prises accessoires”.

Les pêcheurs artisanaux des Cyclades, en réalisant l’urgence et la nécessité de prendre des mesures audacieuses et immédiates, soutiennent la proposition de Greenpeace pour la création d’une réserve marine et sont prêts à restreindre leur activité de pêche dans cette zone, pour le bénéfice à long terme de la ressource halieutique.

Alors que la récession économique fait rage, une réserve marine dans les Cyclades offre un potentiel de croissance pour les communautés locales, non seulement en garantissant une prise stable pour les pêcheurs artisans, mais aussi en offrant des possibilités pour le développement de l’écotourisme et d’autres sources de revenus alternatives.

Cette relation avec les pêcheurs artisans grecs, bâtie depuis plusieurs années par Greenpeace est un symbole fort, celui d’une volonté commune de préserver un métier, une ressource, un avenir.

Voir les propositions de Greenpeace pour la sauvegarde des océans


GREENPEACE 27/04/2012

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L'Union européenne subventionne chaque année le secteur de la pêche, dont les activités ont fortement contribué à l'épuisement des stocks halieutiques, à l'aide de milliards d'euros versés par les contribuables européens, a affirmé vendredi l'alliance Ocean2012.

A la veille de la réunion des ministres européens de la pêche lundi à Bruxelles, l'alliance rappelle qu'en 2009 le secteur a touché près de 3,3 milliards d'euros en subventions UE et aides d'Etat . "Cette même année la valeur des poissons capturés était plus basse que la totalité des aides fournies aux pêcheurs", indique Ocean2012.

Selon les estimations de cette alliance, regroupant 160 organisations de lutte contre la surpêche, "grosso modo entre 2007 et 2012, ce sont plus de 13 milliards d'euros payés par les contribuables qui auront été dépensés en subventions pour le secteur européen de la pêche".

Les subventions UE à ce secteur sont versées pour aider à moderniser les navires, à construire des ports, à mettre en place une industrie de transformation du poisson, soutenir les marchés et le stockage des captures, selon l'Alliance. Les pêcheurs bénéficient non seulement d'exemptions fiscales et d'aides pour l'achat de carburant, mais également de soutiens indirects pour la collecte de données et les activités de recherches, selon la même source.

Parmi les exemples de subventions "aberrantes", le rapport cite les 33,5 millions d'euros consacrés entre 2000 et 2008 à la modernisation des flottes de pêche au thon rouge, une espèce qui frôlait l'extinction dans les années 2004 à 2008.

De même, les sommes versées pour le contrôle des quotas de pêche et le respect des objectifs de la politique commune de pêche (PCP) de l'UE, soit moins de 50 millions d'euros par an, apparaissent minimes face aux 850 millions d'euros de financement de mesures structurelles comme la modernisation des navires.

Le rapport dénonce également la poursuite du versement de subventions aux opérateurs de pêcheries impliqués dans des activités illicites. En Espagne, par exemple, plus de 80% des sociétés de pêche condamnées à des amendes, et qui ont interjeté appel, ont continué à toucher des subventions l'an dernier.

Selon les estimations de l'alliance pour 2011, 63% des stocks de poissons connus dans les eaux de l'UE ont été surpêchés contre une moyenne mondiale de 28%. En Méditerranée 82% des stocks ont été victimes de surpêche.


Sciences et Avenir 12/05/2011

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Emblématiques du littoral méditerranéen, les mérous n’en restent pas moins des poissons appréciés pour la qualité de leur chair et ce dans le monde entier.

Une équipe internationale s’est intéressée au statut des 163 espèces répertoriées à ce jour sur Terre en se basant sur les critères de l’IUCN... Près de 25 % d’entre elles seraient menacées d'extinction à court ou moyen terme. La surpêche est à nouveau mise en cause.

Les mérous suscitent l’émerveillement de nombreux passionnés de la mer, qu’ils soient marins, plongeurs ou photographes... mais aussi des envies chez les fins gastronomes. Ces poissons à la chair goûtue font l’objet de mesures de protection sur le littoral français par l’intermédiaire de moratoires reconductibles dans le temps.

Malheureusement, de telles démarches ne sont pas appliquées en d’autres points du Globe où ils sont alors pêchés en grands nombres.
Près de 20 millions d’individus ont été capturés en 2009 (environ 275.000 tonnes), soit respectivement 25 % et 1.600 % de plus qu’en 1999 et 1950. Cette industrie rapporterait chaque année plusieurs milliards de dollars. Même si des maricultures existent, la grande majorité des prises sont réalisées dans le milieu sauvage, principalement au sein de récifs coralliens où ces poissons occupent une position omniprésente de prédateur.

Durant ces dix dernières années, une équipe internationale de chercheurs a appliqué les critères de l’IUCN sur les 163 espèces de mérous répertoriées à ce jour afin de définir leur statut. Les résultats, publiés par Yvonne Sadovy de Mitcheson (université de Hong-Kong) dans la revue Fish and Fisheries, sont inquiétants. Près d’une espèce sur quatre serait menacée d’extinction à court ou moyen terme si la surpêche se poursuit au rythme actuel.

La cause de leur déclin s’explique également par plusieurs caractéris-tiques de leur biologie. Les mérous peuvent vivre de nombreuses années, parfois jusqu’à 50 ans. Malheureusement, ils acquièrent leur maturité sexuelle au minimum vers l’âge de 5 ans. Ils ont donc de grandes chances de se faire capturer avant d’avoir eu le temps de se reproduire et par là même d'assurer la pérennité de leur espèce.

Par ailleurs, ces poissons ont un comportement grégaire : ils se rassemblent, durant leurs périodes de reproduction. Ce moment est donc particulièrement apprécié des pêcheurs qui peuvent alors les capturer en grands nombres en un temps record.

Vingt espèces (12 %) sont actuellement considérées comme menacées d’extinction (sur base des critères de l’IUCN). Elles se répartissent principalement entre la mer des Caraïbes, le littoral brésilien et l’Asie du sud-est. Vingt-eux espèces supplémentaires (13 %) pourraient les rejoindre dans un futur proche. Elles sont donc considérées à ce jour comme étant « quasi-menacées ».

Selon les experts, les mentalités doivent absolument changer. Les populations de poissons, l’une des dernières ressources animales directement prélevées dans l’environnement, ne sont pas inépuisables.

Ils suggèrent donc d’optimiser la position et la taille des aires marines protégées, d’imposer une taille minimale de pêche, de limiter le nombre de prises par pêcheur, et surtout d’interdire la pêche durant les périodes de reproduction. Les consommateurs ne sont pas en reste. Ils pourraient également faire des efforts, car ce sont eux qui donnent vie au marché…


Le mérou à taches oranges Epinephelus coioides vit dans
l'Indo-Pacifique. Il est considéré, selon les critères de l'IUCN, comme étant «
quasi menacé ». ©️ Luiz Rocha


Futura Sciences 12/05/2012

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Début mai, le gouvernement du Sénégal a finalement annulé les autorisations de pêche qui avaient été octroyées aux 29 chalutiers pélagiques étrangers opérant dans les eaux sénégalaises.

Macky Sall, s'était engagé auprès de Greenpeace d'agir s'il était élu : promesse tenue ! Cette très bonne décision va bénéficier aux pêcheurs artisans locaux, qui voyaient leurs ressources diminuer du fait de la surpêche pratiquée par ces navires étrangers.

Ce résultat est aussi la conséquence d'une campagne menée par Greenpeace, avec la population sénégalaise et les pêcheurs artisans locaux pour réclamer une plus grande équité dans le partage des ressources halieutiques.

Il appartient maintenant à l'Union européenne, d'où proviennet la majorité des bâteaux pilleurs, de limiter le nombre de bâteaux industriels de pêche...


GREENPEACE 18/05/2012 : lire la totalité de l'article

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Si la France comptait sur sa seule production, pêche ou élevage, pour alimenter son marché, on ne trouverait plus de poissons à vendre sur les étals à partir de lundi, soit trois semaines plus tôt que l'an dernier et trois mois et demi plus tôt qu'il y a une vingtaine d'années.

La New economics foundation (Nef) et Ocean2012, une alliance d'ONG, publient lundi un rapport sur "la dépendance croissante de l'Europe à l'égard du poisson d'ailleurs".

Pour établir quel est pour chaque pays "le jour de dépendance à l'égard du poisson", c'est à dire le jour de l'année où il n'est plus auto-suffisant, les auteurs ont fait le lien entre la consommation du pays et le total des prises de ses pêcheurs dans les eaux nationales et européennes, y ajoutant les produits de l'aquaculture.

"Les citoyens européens consomment beaucoup plus de poisson que leurs mers ne peuvent en produire et sont de plus en plus dépendants d'autres pays", estime le rapport.

La France n'est ainsi auto-suffisante en poisson qu'à 38,6%, soit un "jour de dépendance" qui tombe le 21 mai (8 avril sans l'aquaculture). En 1990, la France était auto-suffisante à 68% et son jour de dépendance tombait le 6 septembre.

12 pays européens ont atteint ce jour avant elle. En moyenne, "le jour de dépendance" de l'Europe des 27 est le 6 juillet.

Cette situation s'explique par une diminution des captures (25% de moins en Europe depuis 1993), du fait de la surpêche et donc de la diminution progressive des stocks, et par une consommation en hausse.

Dans le monde, la consommation de poisson est passée de 9 à 17,1 kg par an et par personne de 1960 à 2007. En Europe, la consommation est plus élevée encore, de 22,1 kg par an et par personne. Le Portugais est le plus gros consommateur avec 61,6 kg, la Bulgarie le plus faible (4,2 kg). Le Français est 5ème du tableau, avec 34,2 kg.

En conséquence l'Europe dépend de plus en plus de pays tiers : d'une part elle importe de plus en plus, à des prix élevés, d'autre part elle fait de la pêche hauturière loin de ses zones, dommageable pour les stocks de poisson des autres régions du monde.

Quant à l'aquaculture, qui pourrait compenser le déclin des poissons sauvages, elle consomme elle-même beaucoup de poisson pour alimenter les élevages, ses conditions sanitaires sont parfois contestées et son impact environnemental peut être important, selon l'étude.

Les auteurs du rapport espèrent que la réforme en cours de la politique commune de la pêche incitera l'Europe à "se concentrer sur la restauration de ses propres écosystèmes marins et modifier ses niveaux de consommation pour qu'ils soient en rapport avec ses possibilités".



Sciences et Avenir 21/05/2012

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Des marqueurs génétiques basés sur les méthodes d'analyse les plus récentes peuvent permettre de déterminer avec une précision médico-légale l'origine des poissons, et ainsi contribuer à la lutte contre la pêche illégale, selon une étude publiée mardi dans Nature Communications.

La pêche illicite ou non déclarée, qui représente jusqu'à un quart des prises, joue un rôle important dans la surexploitation des stocks de poissons mondiaux.

Des certificats de capture précisant l'espèce et la région d'origine sont désormais exigés pour les poissons et produits dérivés commercialisés au sein de l'UE. Mais il manque encore les moyens de contrôler de façon indépendante ces certificats.

"Dans certaines circonstances, en particulier pour les poissons transformés ou cuits, il peut être très difficile d'identifier les espèces, et encore davantage leur origine", a souligné un des chercheurs, le Pr Gary Carvalho (Université de Bangor, Royaume-Uni), coordinateur du projet FishPopTrace.

L'équipe internationale de scientifiques a développé des outils d'analyse ADN (SNP ou polymorphisme mononucléotidique), utilisables pour tracer l'origine du poisson tout au long de son parcours, "du filet de pêche à l'assiette".

Les chercheurs ont montré l'efficacité de leur méthode sur quatre espèces commerciales européennes, la morue de l'Atltantique, le hareng de l'Atlantique, la sole commune et le merlu européen, toutes menacées par la surpêche. Ils ont découvert que l'origine des poissons pouvait être attribuée correctement avec une fiabilité de 93% à 100%.

Selon les chercheurs, cette méthode peut être développée ultérieurement pour les autres espèces de poisson.

Récemment, la coalition d'associations Ocean2012 a affirmé que les professionnels du marché de la pêche n'hésitaient pas à vendre des poissons de moindre qualité faussement étiquetés, pour faire face à l'épuisement des stocks du fait de la surpêche.

Selon cette alliance, 28% des poissons vendus en Irlande sous l'appellation "morue" n'en sont pas. Il s'agit en réalité de lieu jaune, de lieu noir ou de merlan portant des étiquettes frauduleuses.

En Espagne, un tiers des poissons vendus sous l'étiquette "merlu" sont en fait une variété de second rang pêchée dans les eaux africaines, selon des études menées par l'université espagnole d'Oviedo.




Sciences et Avenir 22/05/2012

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Cliquez sur les images ou logs pour accéder aux différentes informations sur le site de Greenpeace !




(dossier PDF)




Suivre Greenpeace en Après avoir cliqué sur cette image/logo, cliquez ensuite sur les croix qui apparaissent à votre écran. Il s'agit d'une carte interactive.

Après avoir cliqué sur cette image/logo, cliquez ensuite sur la carte... le fond blanc qui apparaît indique les lieux visités par Greenpeace en France. Pas facile de retrouver un lieu précis. Mais en allant plus ou moins au hasard, vous découvrirez les espèces de poissons trouvés sur les étals... Et en attendant un petit peu, vous verrez apparaître la localisation sur une nouvelle carte....

Une fois sur le site de Greenpeace, cliquez à nouveau sur le même logo. Il s'agit d'informer Greenpeace sur les espèces d'eau profonde de poissons menacées trouvées dans vos supermarchés... ou ailleurs... Après validation par les équipes Greenpeace de vos preuves, le lieu du crime sera localisé sur la carte de France.

Voir aussi les dossiers de Greenpeace... (en PDF)

- Le crime organisé fait main basse sur nos océans

- Démasquer les crimes commis en mer


- Le vrai prix du pillage des océans



Dossier spécial Greenpeace (mai 2012)

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L'association BLOOM, qui a pour objectif de sensibiliser à la protection des écosystèmes marins, a porté plainte contre le géant de la distribution Intermarché pour publicité mensongère dans une campagne vantant ses pratiques de pêche.

"Intermarché a produit une campagne de publicité qui vante les mérites de ses pratiques de pêche et qui estampille ses produits de pêche d'un label, qui n'en est pas un, de pêche responsable alors que, pour certains des poissons mentionnés explicitement, il s'agit d'espèces capturées avec des chaluts déployés dans les très grandes profondeurs des océans", a expliqué mercredi à l'AFP Claire Nouvian, présidente de BLOOM.

La plainte, déclarée valable par l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), sera examinée vendredi par le Jury de déontologie publicitaire. Cette instance indépendante a décidé d'auditionner Mme Nouvian.

Dans sa campagne de publicité menée à la fin 2011 notamment dans les magazines L'Express, Le Point, Marianne, Le Figaro Magazine et Courrier International, Intermarché indiquait pratiquer avec sa flotte une pêche respectueuse des ressources naturelles et de l'environnement.

Le texte disait par exemple que le consommateur peut "savourer sans l'ombre d'un doute et pour longtemps encore" des poissons capturés par des pratiques dont la plaignante affirme qu'elles sont "unanimement" dénoncées par les scientifiques et les ONG "comme étant parmi les plus destructrices au monde".

La pratique de la pêche au chalut en eau profonde provoque immanquablement des captures accidentelles de certaines espèces de requins pourtant classées "en danger critique d'extinction" par l'Union internationale de la conservation de la nature (IUCN).

La publicité évoquait la lingue bleue et le sabre noir, poissons capturés en eau profonde au chalut et qui répondent "à la reconnaissance +pêche responsable+". Or, selon la plainte, cette expression "induit les consommateurs en erreur".

"J'ai porté plainte contre eux parce qu'ils tentent de faire croire à l'éco-labellisation", a ajouté Mme Nouvian. La reconnaissance a été apportée par le Bureau Veritas, mais cela ne correspond à aucune certification menant à un véritable label pêche responsable. De plus, le logo employé par Intermarché ressemble à celui de l'organisme international MSC (Marine Stewardship Council), le seul actuellement habilité à une telle certification.

Selon une porte-parole d'Intermarché, contactée par l'AFP, l'entreprise s'inscrit en faux contre cette plainte. "Nous faisons valoir devant l'ARPP la sincérité, le sérieux et le bien-fondé de notre démarche, la loyauté de notre communication, et notre légitimité en tant qu'acteur engagé dans la pêche maritime en France depuis de nombreuses années", a-t-elle indiqué dans un courriel.

Intermarché a aussi souligné qu'il ne s'agissait pas d'une procédure judiciaire et que l'ARPP n'avait pas de pouvoir de sanction.



Sciences et Avenir 30/05/2012

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Intermarché, la seule société de distribution en France à posséder sa flotte de pêche, est accusée de publicité mensongère par l’association BLOOM pour la protection des océans. En cause : la campagne lancée fin 2011 début 2012 par Intermarché pour vanter son engagement en faveur d’une «pêche responsable». La plainte a été présentée vendredi 1er juin devant le jury de déontologie publicitaire de l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité).

Le consommateur peut «savourer [son poisson] sans l’ombre d’un doute et pour longtemps encore !» énonçait cette campagne intitulée «Quand les Mousquetaires s’engagent pour une pêche responsable, ce n’est pas un coup d’épée dans l’eau». La page a été publiée dans la presse fin 2011 et début 2012, quelques mois après des actions de Greenpeace contre les bateaux de la Scapêche et dans les rayons des Intermarché. Le texte mettait en avant la reconnaissance de «pêche responsable» obtenu par Intermarché auprès du Bureau Veritas.

«Cette appellation, et le logo qui l’accompagne, n’est pas un écolabel, explique Claire Nouvian, présidente de BLOOM. Le seul écolabel qui existe pour la pêche responsable est celui du Marine Stewardship Council (MSC). Or des pêches réalisées au chalut de fond n’obtiendraient pas ce label! ». Les chaluts –des filets en forme de cône- sont lestés pour aller en profondeur, et tirés à la vitesse de 2 à 4 nœuds. Les inconvénients de cette pêche sont connus et ses effets sur l’écosystème pélagique dénoncés par de nombreuses études.

«Les filets font beaucoup de dégâts sur les fonds et attrapent tout, ce n’est pas une pêche sélective et ça touche un milieu particulier, l’environnement profond, où tout est en au ralenti, explique Claire Nouvian. Les poissons pélagiques ont une maturité sexuelle tardive, ils vivent longtemps mais on une fécondité assez basse. » La lingue bleue et le sabre noir, mis en avant par la campagne d’Intermarché, sont des espèces pêchées en profondeur.

L’association BLOOM, et les 26 scientifiques de tous pays qui soutiennent la plainte, dénoncent la confusion qui est ainsi créée auprès du consommateur, qui pense acheter son poisson en toute sérénité alors que «tous les faits montrent que les pêches profondes mènent à la destruction de l’habitat et à l’épuisement routinier des populations de poissons».

La confusion est d’autant plus grande que le logo utilisé par Intermarché (à droite) est très proche de celui du Marine Stewardship Council (MSC).



Or le fonctionnement de cet écolabel n’a rien à voir avec la politique mise en place par Intermarché.

Le MSC est une ONG qui a mis au point un référentiel pour une pêche durable.

Mais ce sont des organismes indépendants, eux-mêmes certifiés par ASI (Accredition Services International), qui mènent les audits auprès des sociétés de pêche pour délivrer l’écolabel. Scapêche a elle travaillé avec le Bureau Veritas pour définir un cahier des charges (incluant des critères sociaux) et c’est la même société qui certifie le respect par la Scapêche des critères qu’elle a elle-même définis...

Du côté des Mousquetaires, on précise qu’il s’agissait d’une campagne institutionnelle n’ayant fait l’objet que d’une seule parution, le 17 novembre 2011. "Nous nous inscrivons en faux contre cette plainte et faisons valoir devant l'ARPP la sincérité, le sérieux et le bien-fondé de notre démarche, la loyauté de notre communication, et notre légitimité en tant qu'acteur engagé dans la pêche maritime en France depuis de nombreuses années" écrivent les Mousquetaires dans un courrier électronique. La société de distribution ne souhaite pas communiquer plus avant la décision du Jury de déontologie de la publicité, attendue dans environ trois semaines.


Sciences et Avenir 01/06/2012

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Intermarché-Les Mousquetaires ne pourra plus faire la publicité de sa pêche "responsable": le bureau de déontologie l'a jugé trompeuse.

L’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), saisi par l’association BLOOM pour la protection des océans, a jugé que la campagne du groupement des Mousquetaires (Intermarché) sur ses pratiques de pêche était mensongère. Elle ne «respecte pas la recommandation de l'ARPP sur le développement durable», précise le jury dans sa décision.

Le groupe des Mousquetaires est le seul en France dans la grande distribution à posséder sa propre flotte de pêche (la Scapêche). Fin 2011, il s’est offert une page dans la presse pour communiquer sur son engagement en faveur d’une « pêche responsable ». « Nous avons choisi d’aller au-delà des directives européennes en nous engageant en faveur du développement d’une pêche responsable, raisonnée et maîtrisée qui respecte durablement la nature et les hommes » est-il écrit dans le texte.

Problème : la lingue bleue ou le sabre noir, dont la certification est mise en avant par la publicité, sont pêchés au chalut en profondeur : des filets lestés qui ramassent tout sur leur passage, qui touchent des espèces lents à grandir et à se reproduire, et qui peuvent abîmer les fonds marins. De nombreux rapports et études ont pointé les dégâts de cette pêche en profondeur. D’où la plainte déposée par BLOOM le 1er juin contre cette publicité, qui risque d’induire les consommateurs en erreur, estime l’ONG.

Le jury de déontologie de l’ARPP pointe également le « risque de confusion » lié à la « forte ressemblance » entre le label créé par Intermarché et celui du label eco-certifié MSC (Marine Stewardship Council) pour les pêches durables (le seul qui existe). Du côté du MSC, dont le logo est déposé au niveau international, cette ressemblance fait l’objet de discussions internes. Aucune plainte n’a été déposée.


Filet de pêche au chalut au large des côtes françaises. (SEL AHMET/SIPA)







Sciences et Avenir 21/06/2012

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Deux flottes de pêche françaises ont obtenu le label MSC (Marine Stewardship Council), une certification qui atteste de leur pratique d'une pêche durable.

Label MSC ©️ MSC

Le 29 mai 2012, la Compagnie des pêches Saint-Malo et ses marins recevaient officiellement la certification MSC sur le pont de la Grande Hermine. Une semaine après, le 7 juin, le Comptoir des pêches d'Europe du Nord (Euronor) et son équipage étaient, à leur tour, récompensés sur le pont du Klondyke, en présence de Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports et de l'économie maritime.

"Cette certification est gage d'une bonne gestion de la ressource et témoigne de la responsabilité des armements, de l'organisation de producteurs et des pêcheurs en faveur d'une pêche durable. Pour le consommateur, elle est une garantie qu'il ne met pas en péril cette espèce en la consommant", a souligné le ministre.

Edouard Le Bart, Responsable MSC France, a tenu à féliciter les équipages : "Ce label met aussi en valeur le métier de marin pêcheur. Il est essentiel de prendre conscience que l'avenir de ce métier dépend avant tout de la durabilité de la ressource."

Une certification gage de durabilité sur un marché mondial des produits de la mer


Pour les deux armements, la certification MSC permet aussi de conforter leur positionnement sur le marché. Comme le précise Xavier Leduc, Directeur Général d'Euronor : "Aujourd'hui, pour des pays comme l'Allemagne, la Suisse, ou encore les Etats-Unis, le label MSC est devenu une clé qui permet d'accéder à ces marchés. Si vous n'avez pas la clé, vous n'y rentrez pas. Et la demande est également de plus en plus forte en France."

Un choix stratégique partagé par Patrick Soisson, Président Directeur Général de la Compagnie des Pêches Saint-Malo : "La certification indépendante et tierce-partie du MSC, reconnue à travers le monde, est un moyen de faire connaître au grand public nos bonnes pratiques de pêche, de conforter le positionnement de nos produits et de les valoriser sur le marché français et international."

Modalités de certification MSC


De 1997 à 1999, le Marine Stewardship Council a développé en collaboration avec les différentes parties prenantes, des experts halieutes et des organisations du monde entier, le référentiel environnemental MSC. Le référentiel environnemental du MSC pour une pêche durable est le référentiel auquel doit se conformer une pêcherie pour être certifiée ; il est basé sur 3 principes et 31 indicateurs de performance.

Le référentiel est accompagné d'un programme de traçabilité "chaîne de garantie d'origine", qui se concrétise par un audit sur chaque entreprise de la chaîne d'approvisionnement, permettant de remonter jusqu'à une pêcherie certifiée.

En cas de certification, elle est accordée pour 5 ans, et la pêcherie est auditée une fois par an. Après 5 ans, l'évaluation doit être renouvelée.

Contenu du référentiel environnementale du MSC


Le référentiel s'apparente à une profession de foi qui énonce de grands principes.

Principe 1 : Péréniser les stocks de poisson


La pêcherie doit être conduite de manière à ne pas entrainer la surpêche ou l'épuisement du stock de l'espèce cible ; dans le cas où le stock serait à un niveau faible, la pêcherie doit opérer de façon à garantir une amélioration de l'état du stock.

Principe 2 : Minimiser l'impact environnemental


La pêcherie doit permettre le maintien de la structure, de la productivité, des fonctions et de la diversité des écosystèmes dont la pêcherie dépend.

Principe 3 : Système de gestion efficace


La pêcherie doit mettre en place une gestion efficace qui permet une utilisation de la ressource responsable et durable et respecte les lois locales, nationales et internationales.

Chacun de ces 3 principes est décliné en critères divisés en sous-critères et en indicateurs de performance. Une note leur est attribuée, qui doit être d'au moins 60/100 pour chaque indicateur, et d'au moins 80 pour chaque principe.

Ministère du Développement durable


Notre Planète Info 22/06/2012

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Ce Mercredi 27 juin, Frédéric Reste, Président du Syndicat des petits métiers du Languedoc-Roussillon, Anne-Marie Vergez Patron pêcheur du Nahikari, pêche au merlu de ligne de St Jean de Luz et Gwen Pennarun Président de l‘association des ligneurs de la Pointe de Bretagne, se sont réunis à Paris, pour la signature d’une Déclaration de la petite pêche artisanale française.

Si l’on continue à pêcher au rythme actuel avec des méthodes industrielles agressives, les océans seront vides de poissons et de pêcheurs en 2048 avertissent les scientifiques.

En Europe, la majorité des pêcheurs pratique une pêche artisanale, respectueuse de l’environnement, avec un ancrage local et territorial très fort. Mais la Politique Commune de la Pêche européenne n’est absolument pas le reflet de cette réalité ! Car elle est conçue avant tout pour faciliter la gestion des pêcheries industrielles.

Il est temps d’entendre les premiers concernés !

Sur toutes les façades maritimes de France, des pêcheurs artisans pratiquent cette pêche durable.

Ils veulent aujourd’hui témoigner de leur souhait pour l’avenir des océans et pour l’avenir de leur profession aujourd’hui menacée : pêcher moins mais pêcher mieux. Pour l’avenir des océans et de leur profession.

Ils lancent donc cette déclaration commune de la pêche artisanale pour les océans et les pêcheurs.

Greenpeace et le WWF France les soutiennent dans cette démarche.

Déclaration de la petite pêche artisanale française



Greenpeace 27/06/2012

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