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Une campagne choc qui pointe du doigt notre manière de consommer

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« You buy, the sea pays » en clair : Nous achetons, c'est la mer qui paie ! est la dernière campagne de print imaginée par l’agence Young & Rubicam Paris pour la Surfrider Foundation Europe.

On y voit un pistolet à code barre pointer des animaux. La campagne vise à pointer du doigt la façon dont nous utilisons et jetons les matériaux plastiques. Une série de visuels forts pour nous inciter à réfléchir sur la façon dont notre consommation affecte la faune et la flore. 




Surfrider fête cette année les 20 ans de son programme emblématique : les Initiatives Océanes. Plus que jamais le citoyen est au cœur d’une campagne qui espère permettre une réelle prise de conscience de notre responsabilité en tant que consommateur dans la pollution des océans par les déchets aquatiques.




Le lancement de la 20ème édition des Initiatives Océanes aura lieu du 19 au 22 mars puis tout au long de l’année. Grâce à ces opérations de collectes de déchets sur les plages, lacs, rivières et fonds marins, des milliers de citoyens à travers l’Europe seront ainsi sensibilisés à la problématique des déchets aquatiques.




Chaque seconde, ce sont 206 kg de déchets plastiques qui sont déversés dans nos océans. Aujourd’hui, il n’est plus possible de contester la responsabilité de l’Homme dans la pollution du milieu marin. En effet, 100% des déchets retrouvés sur les plages sont d’origine humaine et par conséquent le produit de notre mode de consommation.

Les Initiatives Océanes, via les collectes de déchets, permettent au citoyen de prendre conscience de la pollution du milieu aquatique et d’envisager certaines solutions. Chacun peut s’investir, que ce soit en organisant ou en participant à une collecte de déchets près de chez soi.

Divers événements mettront en avant la campagne 2015 tout au long de l’année.

Suivez Surfrider Foundation Europe sur sa page Facebook.

-----> C'est une campagne particulière... Mais qui démontre bien, selon moi, les méfaits des articles en plastique et autres déchets jetés n'importe où dans l'environnement, sachant qu'une grande partie d'entre-eux finissent dans l'océan... polluant les eaux mais aussi la faune et la flore qui y vivent...




Piwee 10/3/2015 - Surfrider Foundation

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Le constat réalisé par l'association 7ème continent, après avoir menée une expédition dans l'Atlantique Nord, est alarmant. Pour tenter d'y remédier, une application smartphone est lancée.

 Image Expédition 7eContinent


C'est une application citoyenne : celui qui découvre un endroit pollué le photographie, l'application le géolocalise et transmet les informations aux services de collecte des déchets de la zone concernée

Car il y a urgence : "Nous sommes en train de plastifier les océans, c'est une catastrophe", s'exclame Francis Vallat, président de l'association 7èmecontinent, mercredi 23 septembre lors de la présentation des résultats de l'expédition 2015. Le navigateur-explorateur Patrick Deixonne a en effet mené son équipage de scientifiques du 28 mai au 8 juin dans le gyre de l'Atlantique Nord. 



Là, dans la mer des Sargasses, se concentrent aujourd’hui des milliards de débris de plastiques, transportés sur de longues distances par trois grands courants océaniques qui, sous l’effet de la force de Coriolis (1), font converger les objets flottants vers le centre de la mer des Sargasses. Le phénomène, connu depuis moins de 15 ans, s'est en réalité installé dans les gyres (tourbillons) immenses qui occupent les 5 grandes bassins océaniques du monde comme le montre cette carte :

 Cinq gyres piègent les plastiques : en Atlantique Nord et Sud, dans l’océan indien et dans le Pacifique Nord et Sud. Le gyre du Pacifique Nord, baptisé Great Pacific Garbage Patch, s'étend ainsi sur une surface estimée à six fois celle de la France (3,43 millions de km² et jusqu’à 30 m de profondeur).

D’où viennent ces déchets de plastique ? A 80 % des continents : bouteilles, bidons, emballages, sacs plastiques, textiles synthétiques, morceaux de polystyrène, etc. Ainsi que les fameuses micro-billes plastiques, qui fleurissent comme autant d'arguments publicitaires dans les produits cosmétiques, mais sont mal filtrées par les stations d’épuration. A tel point que des scientifiques américains ont appelé, la semaine passée, à leur interdiction totale

 Le plastique envahit nos vies : en 1950, on produisait 1,5 million de tonnes de déchets plastiques ; en 2020, on en produira 300 millions ! Or seulement 5% de ces déchets sont recyclés, tandis que 10% finissent dans l'océan, drainés par les pluies, les vents, acheminés par les eaux usées et les cours d’eau. "Gardons en tête que l'Europe seule possède 100000 kilomètres de côtes et 2 millions de kilomètres de berges qui sont autant de tremplins pour les déchets", rappelle Francis Vallat. (Image Expédition 7eContinent)

 Image Expédition 7e continent


Ce printemps donc, le catamaran de 18 mètres de l’expédition 7econtinent a parcouru quelques 2500 km dans le gyre de l’Atlantique nord pour y faire des prélèvements, cartographier cette pollution, quantifier et caractériser les macros, micros et nano-débris. Bref, faire un état des lieux. Le résultat est édifiant : on y trouve en moyenne 90 macrodéchets par km2 et quelques 200 000 par km2 de microdéchets ! Sans compter les nanodéchets invisibles qui s'accumulent également dans cette soupe de déchets improprement baptisée le 7ème continent. Car en vieillissant, les plastiques se morcellent en morceaux si petits qu'ils ne sont plus visibles à l’œil nu, tout en constituant une pollution bien présente. "Aujourd'hui, on estime à 300 millions de tonnes la quantité de plastique présente dans les océans", estime Patrick Deixonne.

 Image Expédition 7eContinent


Or la durée de vie de ces déchets varie de 1 à 5 ans pour un simple fil de nylon à plus de 1000 ans pour une carte bancaire... En guise de navigation océanique, donc, "nous sommes allés dans une décharge, qui plus est une décharge habitée, remarque Benjamin de Montgolfier, biologiste marin au bureau d’étude Aquasearch. Nous pensions que les gyres étaient des déserts, mais pas du tout. Il y a beaucoup de mammifères marins, de poissons, de zooplancton, etc. Nous y avons recensés, pour exemple, 59 groupes d'oiseaux et 4 groupes de cétacés".

 Image Expédition 7eContinent


Les uns et les autres forment la plastisphère, un écosystème organisé avec et autour du plastique, désormais intimement mêlé à l'environnement naturel. Un véritable casse-tête, car toute la chaîne alimentaire est fixée sur les micro et nanodébris ou autour. Rapidement recouverts d'un film de bactéries "qui ne sont pas semblables à ceux qui se développent ailleurs dans l'océan", souligne Alexandra Ter-Halle, ils sont alors assimilés au plancton, premier maillon de la chaîne alimentaire marine. Et de prédateur en prédateur, cette pollution va remonter la chaîne alimentaire.

 Une étude américaine (2) parue le 24 septembre a ainsi montré que l'on retrouve des traces de ces débris de plastiques dans la nourriture – poissons et coquillages - consommée par l'homme. Cette étude a été menée à partir de produits vendus sur les marchés de Makassar en Indonésie et de Californie aux États-Unis. (Image Expédition 7eContinent)

 Image Expédition 7eContinent


Dans le premier cas, des débris anthropogéniques ont été retrouvés dans 28% des poissons et dans 55% de toutes les espèces. De même, aux Etats-Unis, 25% des poissons étaient concernés sur 67% des espèces identifiées, et 33% des coquillages. Retour à l'envoyeur pourrait-on dire avec humour si cela ne soulevait pas un réel problème de santé publique. D'autant qu'en vieillissant, les déchets de plastique qui contiennent du polyéthylène, soit la plupart des plastiques, deviennent poreux et se transforment en de véritables éponges à polluants organiques persistants et métaux lourds !

 Image Expédition 7eContinent


Il est donc plus que temps de regarder en face la catastrophe et de remonter ses manches. Comment ? En limitant la production de déchets plastiques à la source

 Image Expédition 7eContinent


Ainsi, à partir du 1er janvier 2016, les sacs de caisse à usage unique seront interdits en France, comme c'est déjà le cas dans nombre de pays, notamment africains. Il faut aussi empêcher que ces déchets arrivent à la mer. A Paris, un barrage flottant déployé à hauteur de la Maison de la Radio, empêche les objets flottants d'aller plus loin

 Image Expédition 7eContinent


Mais ce n'est pas suffisant : il faut nettoyer nos berges, nos rivières, nos canaux et nos côtes de manière à ce que les plastiques ne soient pas convoyés par les eaux de pluies et les cours d'eau.

 Et là, chacun peut apporter sa petite pierre grâce à l'application 7econtinent (gratuite sur Google Play et AppleStore) à installer sur son smartphone. Chaque citoyen qui découvre un endroit pollué le photographie, l'application le géolocalise et transmet les informations aux services de collecte des déchets de la zone concernée. Enfin, l'association 7ème continent milite pour que soit instaurée des journées nationales de nettoyage qui, outre leur intérêt immédiat, permettraient de sensibiliser le public. "L'océan est rare et précieux. Il ne constitue que 0,023% de la masse de la Terre", conclut Francis Vallat. Il nous revient d'en prendre soin pour notre propre santé ! (Image Expédition 7eContinent)

(1) Force de Coriolis : en tournant sur elle-même, la Terre crée une force qui dévie les vastes masses d'eau océanique.
(2) Rochman, C. M. et al. Anthropogenic debris in seafood: Plastic debris and fibers from textiles in fish and bivalves sold for human consumption. Sci. Rep. 5, 14340; doi: 10.1038/srep14340 (2015).


Sciences et avenir 29/9/2015

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