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CO2, taxe carbone... Photosynthèse... Gaz à effet de serre....

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Plan australien pour la taxe carbone



En Australie, après des mois de préparation, le gouvernement travailliste vient enfin de dévoiler les détails de son projet de taxe carbone. Si elle est adoptée au Parlement durant le mois d’août 2011, la taxe carbone devrait entrer en vigueur dans moins d’un an, au plus tard en mai 2012. L’objectif du gouvernement est de réduire de 5% les émissions du pays d’ici 2020, par rapport aux niveaux de 2000 mais le sujet fait polémique.

La taxe carbone touchera les 500 entreprises les plus polluantes du pays. Elles devront payer 23 dollars par tonne de CO2 produite à partir de juillet 2012. La taxe concerne en particulier l’industrie du charbon, très polluante, qui produit 80% de l’électricité en Australie. La mesure signifiera donc une augmentation des prix de l’électricité.

Pour compenser des factures à la hausse, le Premier ministre, Julia Gillard a donc promis que la moitié des revenus tirés de la taxe seraient redistribués aux Australiens. Les environnementalistes applaudissent l’action du gouvernement, mais la mesure est impopulaire. Selon des sondages, 60% des Australiens y sont ainsi opposés.

Le lobby minier mène une campagne farouche contre la taxe, tout comme le leader du parti libéral d’opposition, Tony Abbott. « Ces mesures ont un impact économique négatif sans aucun impact positif sur l’environnement. Il ne devrait pas y avoir de taxe carbone sans que les Australiens puissent s’exprimer sur le sujet ».

Julia Gillard va maintenant voyager à travers le pays pour défendre sa mesure auprès de la population. Une tâche difficile. En effet, depuis qu’elle a annoncé son projet de taxe carbone, la chef du gouvernent a vu sa popularité chuter dans les sondages.


rfi 10/07/2011

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Le crédit carbone piloté par l’ONU ébranlé par une énorme tricherie


Comment financer la lutte contre le réchauffement climatique dans les pays les plus pauvres ? Les responsables de 40 pays en ont discuté la semaine dernière à Genève. Parmi les outils existants, le Mécanisme de développement propre, piloté par l'ONU, est fortement remis en cause car il a été l'objet de tricheries. Du coup, le marché du carbone s'inquiète.

Pour son 5e anniversaire, le Mécanisme de développement propre (MDP) est bien chahuté. Ce système de « crédit carbone » créé par les Nations unies donne la possibilité aux Etats signataires du protocole de Kyoto, et surtout aux entreprises des pays riches, de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre en finançant des projets de réduction des émissions nocives dans les pays pauvres.

Ce mécanisme avait suscité beaucoup d'enthousiasme à ces débuts : il permettait aux Etats et entreprises des pays du Nord d'atteindre leurs objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Et aux pays du Sud, les plus vulnérables au changement climatique, de lutter à moindre frais contre le réchauffement en profitant du transfert de technologie et en améliorant leur environnement. Des projets ont vu le jour en faveur des énergies renouvelables, une meilleure gestion des déchets, la préservation des forêts ou contre la pollution industrielle.

Des crédits carbones bidon

Mais un scandale ternit le mécanisme onusien depuis fin juin. Selon des ONG, plusieurs entreprises chinoises, indiennes, coréennes ou sud-américaines auraient été payées jusqu'à 70 fois le prix nécessaire pour éliminer un gaz à effet de serre, le HCF23, issu de la fabrication de gaz réfrigérants - gaz dont ces entreprises auraient encouragé la surproduction pour pouvoir ensuite le détruire !

Involontairement, l'ONU aurait donc non seulement cautionné des crédits carbones bidon mais encouragé la production de gaz à effet de serre supplémentaires ! Du coup, le fonds onusien chargé du Mécanisme a gelé les nouveaux projets et alourdi les démarches administratives - ce qui va davantage ralentir la croissance des crédits carbones dans ce cadre, soit « près d'un milliard de tonnes de réduction des émissions tout de même en cinq ans, mais c'est 100 fois ça qui serait nécessaire ! », observe un expert.

« On comprends l'ONU. Elle ne veut pas être accusée de faire de la fausse monnaie. Mais le cadre onusien est de toute façon inadapté, il est trop lent et procédurier. Des schémas alternatifs, privés, vont sans doute se développer. C'est dans l'intervalle, qu'on craint un déclin du mécanisme ». La crise économique avait déjà ralenti les projets MDP en Afrique, observe une entreprise de conseil, Africa CO2. Les marchés, quant à eux, s'attendent à une raréfaction supplémentaire des crédits carbone après ce scandale. Ils ont accéléré les achats de contrats en Europe, ce qui a fait remonter les prix du CO2.

RFI Claire Fages

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Marché européen du carbone : Après la fraude à la TVA, les vols de quotas !


Le marché européen du carbone est la cible des cybercriminels. L’arnaque se monterait, selon la Commission européenne, à seulement 300 millions d'euros, quand celle de la TVA avait coûté près de 5 milliards. Elle n'en démontre pas moins un système jeune et fragile.

En cinq jours, des cybercriminels ont réussi à s'introduire dans les registres informatiques des quotas carbones de cinq pays : Autriche, Estonie, Grèce, Pologne et République tchèque. Ils ont dérobé 2 millions de certificats, soit l'équivalent d'autant de tonnes de CO2, pour les écouler aussitôt sur le marché spot (marché au comptant).

Les entreprises qui avaient acquis ces certificats sont lésées, mais aussi potentiellement ceux qui les ont achetés de bonne foi aux fraudeurs, ou rachetés à d'autres opérateurs depuis. Car les quotas sont numérotés… Et donc traçables. Bluenext, la plus grande bourse européenne du carbone, a affirmé que d'ici la reprise des transactions au comptant, elle aura mis en place un système pour identifier et isoler les quotas volés.

Comment protéger les registres nationaux ?

Bruxelles avait déjà exigé des pays européens qu'ils renforcent la protection de leur registre national en février dernier, après une fraude similaire en Allemagne. Mais dès novembre, le groupe cimentier suisse Holcim s'était fait voler 6 millions de certificats en Roumanie, dont 600 000 s'étaient retrouvés sur le registre du Liechtenstein, pays auquel le système d'échange de droits à polluer est également ouvert.

Contrôler une trentaine de registres aux mains d'autant d'administrations ou banques publiques différentes semble difficile. La centralisation des fichiers à Bruxelles est d'ailleurs prévue en 2013. En attendant, cette nouvelle affaire n'a pas affecté le cours du carbone, la tonne de CO2 a même un peu augmenté. Mais elle a donné des arguments aux pourfendeurs d'un marché dont l'objectif est de faire baisser les émissions européennes de gaz à effet de serre de 20 % d'ici 2020, mais qui essuie depuis six ans les plâtres pour le reste de la planète.


RFI Claire Fages

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Premiers résultats d'une étude portant sur le bilan carbone des ménages



Quel est le citoyen qui émet le plus de CO2? Pour en avoir une idée, une enquête Ipsos menée par Internet avait été effectuée entre le 26 mai et le 3 juin 2010, auprès d'un échantillon représentatif des ménages français. Quelque 2036 personnes, chefs de famille, ont été interrogées.

Selon les résultats de cette étude publiée le 28 mars 2011, il apparaît que le profil-type d'un français qui rejette le plus de CO2 est un célibataire habitant une ville de moins de 20 000 habitants.

Un cadre supérieur ou un retraité, vivant seul, et dont le niveau de vie est plus élevé que la moyenne, représenterait donc une couche de population pesant lourd dans le bilan carbone!

Les facteurs clés dépendent des moyens de transports, du type de logement ou bien des habitudes alimentaires. Dans les foyers aisés c'est notamment l'utilisation de l'avion qui fait exploser le taux de carbone émis. Ainsi, quatre voyages peuvent constituer plus de 60 % du bilan annuel total. Dans les petites villes, il est plus fréquemment fait usage de la voiture personelle car le réseau des transports en commun y est souvent moins développé que dans des grandes agglomérations.

Chaîne de captage et de stockage de CO2Graphique IFP




Un Français produit environ 7 tonnes de CO2 par an

Il apparaît selon cette étude que ce sont les ouvriers qui font plus attention à leur consommation d'énérgie, du fait qu'ils sont plus vulnérables à la hausse des prix.

Selon les conclusions du rapport, pour polluer moins, mieux vaut vivre alors dans une grande ville, avoir une famille nombreuse et se déplacer le moins possible pour des loisirs.

Actuellement, un Français produit environ 7 tonnes de CO2 par an -soit trois fois moins qu'un américain mais presque deux fois plus que la moyenne mondiale.



L'objectif de cette enquête vise, dans un second temps, à proposer des outils plus efficaces et mieux ciblés pour réduire les émissions du principal gaz responsable du réchauffement de la température de la planète : «L'un des éléments les plus clivants, c'est la taille du foyer. Plus on est nombreux dans le foyer, moins le bilan carbone est important par individu», souligne Gabriel Dabi-Schwebel, du cabinet de conseil de stratégie en développement durable Green Inside, à l'origine de cet Observatoire du bilan carbone des ménages français.
RFI Nenad Tomic 28/3/2011

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Abandonner le nucléaire risque d'accroître les émissions de CO2


Selon les autorités japonaises, les émissions annuelles d'oxyde de carbone augmenteraient de 210 millions de tonnes si le Japon abandonnait le nucléaire pour les énergies fossiles.


nhk 14/07/2011

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Gaz à effet de serre : certains pays faussent le jeu



Si l’on en croit les déclarations, en Europe occidentale les émissions de trifluorométhane (HFC-23) ont nettement diminué ces dernières années. Les mesures des polluants réalisées par l’Empa prouvent toutefois que certains pays déclarent des émissions inférieures à la réalité.

Tout repose sur les déclarations des états

Pour lutter contre le réchauffement climatique, lors des dernières réunions internationales les pays participant ont pris l’engagement de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, notamment les hydrocarbures fluorés.

Mais il n’existe pas d’instances indépendantes chargées de vérifier le respect de ces engagements. Tout repose sur les déclarations volontaires des pays signataires.

Or il semble bien que certains états déclarent des chiffres qui n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité. Un soupçon récurrent mais « on supposait jusqu’alors que la Chine avant tout et quelques pays en voie de développement n’annonçaient pas correctement leurs émissions », explique Stefan Reimann, chargé des polluants atmosphériques au Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa), en Suisse.

L’Europe loin d’être vertueuse

Mais à chercher trop loin on oublie parfois de surveiller son voisinage. Une étude réalisée par l’Empa révèle en effet que certains pays européens ont aussi notablement sous-estimé leurs émissions, par exemple concernant un hydrocarbure fluoré le trifluorométhane, HFC-23.

Le Laboratoire dispose à la station de Jungfraujoch, dans les Alpes suisses, d'un appareil associant la chromatographie en phase gazeuse à la spectrométrie de masse, les émissions de plus de 50 gaz à effet de serre mais aussi d’identifier leurs régions de rejet.

Concernant le HFC-23 les résultats sont sans appel : l’Europe occidentale en émet deux fois plus qu’il n’en est fait état dans les déclarations officielles. Ce gaz n’étant produit que par six usines en Europe, les scientifiques ont pu remonter précisément à la source des émissions lorsqu’ils constataient un pic de gaz durant la surveillance atmosphérique qu’ils ont mené entre 2008 et 2010.

Il est apparu que l’une des principales sources de HFC-23 était une usine située à l’ouest de Milan. Mais l’Italie ne déclare quasiment plus d’émission de HFC-23 depuis…1996. Les déclarations des Pays-Bas et de l’Angleterre sont également minorées. Par contre l’Allemagne et la France sont dans les clous.

A gauche représentation des émissions d'après déclarations. A droite, les mesures faites au Jungfraujoch permettent de localiser avec précision toutes les six sources d’émissions. Empa

Une surveillance planétaire est possible

Ce n’est là qu’un exemple facile à modéliser compte-tenu du faible nombre de sources de HFC-23. « Mais cela fonctionne aussi pour d’autres gaz dont les sources d’émissions sont beaucoup plus diffuses, comme par exemple ceux produits par les climatiseurs de voitures, dans ce cas nous tenons compte de la moyenne des évènements avec pollution depuis une année » explique Stefan Reimann.Si l’on ne peut donc pas se fonder exclusivement sur les déclarations des états pour évaluer les rejets mondiaux d’hydrocarbures halogénés, il faut donc mettre en place une surveillance des émissions sur toute la Terre. « En Europe, nous disposons de quatre stations et c’est presque suffisant, pour la planète vingt à trente stations devraient suffire » estime le chercheur. Reste à savoir qui les financera ?



Sciences et Avenir 26/08/2011

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D'apprendre que certains pays ne jouent le "jeu" en faisant de fausses déclarations ne me surprend pas ! Cela me navre de voir que, comme dans la finance, rien n'est transparent... et pourtant il en va de l'avenir et de la santé de nous tous : hommes, animaux et végétaux...

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Les pays émergents exhortent les riches à réduire leurs émissions de CO2
[center]

Les grands pays émergents du BASIC en][b]](Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine
) ont déclaré que la prorogation du protocole de Kyoto serait "la priorité numéro un" de la conférence de l'ONU sur le climat à Durban, samedi à l'issue d'une réunion ministérielle au Brésil.

"Un accord sur le prorogation (du protocole de Kyoto) qui expire en 2012 sera la priorité numéro un de Durban", ont affirmé les quatre pays du BASIC dans une déclaration commune à l'issue d'une réunion de deux jours dans un parc-musée à Inhotim (Etat de Minas Gerais, dans le sud-est du Brésil).

Négocié dans la ville japonaise en 1997, le protocole de Kyoto est le seul instrument juridique contraignant de réduction des émissions de CO2. Il oblige les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, rendus responsables du réchauffement climatique.

Les grands pays émergents veulent que les pays riches qui n'ont pas ratifié Kyoto, comme c'est le cas des Etats-Unis, prennent des "engagements similaires" (à Kyoto) de réduction de leurs émissions de CO2.

"Nous poursuivrons nos efforts pour le succès de la conférence de Durban", qui aura lieu du 28 novembre au 9 décembre prochain dans cette ville d'Afrique du Sud, a déclaré le représentant chinois Xie Zhenhua, vice-président de la Commission nationale de développement et réforme.

Les quatre grands émergents espèrent que Durban servira aussi à viabiliser le fonds de cent milliards de dollars dont la mise en place a été approuvée à la dernière conférence de l'ONU. Ce fonds est destiné à financer des actions pour faire face au changement climatique dans les pays les plus pauvres.

[u]Le sommet de l'ONU sur le climat a pour objectif de consolider les engagements pour lutter contre le réchauffement climatique et aider les pays à faire face à ses impacts.


Ces pays du BASIC ont affirmé aussi qu'ils chercheraient à conclure "un accord équilibré" avec les pays riches et en développement, sans expliquer toutefois comment ils mettraient fin aux réticences de pays comme le Japon et la Russie pour proroger Kyoto.

La principale objection des pays industrialisés à renouveler Kyoto est que les principaux pays émetteurs de CO2 n'y ont pas adhéré: les Etats-Unis ne l'ont jamais ratifié, et la Chine, en tant que pays émergent, n'en fait pas partie.

Les grands pays émergents affirment qu'ils ont augmenté leurs efforts pour réduire leurs émissions de gaz et qu'ils ont obtenu de meilleurs résultats que les pays industrialisés. Et ils exhortent les pays riches à faire un effort supplémentaire dans la lutte contre le réchauffement climatique.

"Les pays du BASIC ont beaucoup fait pour combattre le changement climatique en présentant des objectifs ambitieux. Cela nous conduit à exiger des pays industrialisés des objectifs de réduction de CO2 beaucoup plus significatifs que ceux présentés jusqu'à présent", a déclaré le ministre brésilien des Affaires étrangères, Antonio Patriota, en ouvrant vendredi la réunion.

Le groupe BASIC est né en 2007 en tant que groupe informel de coordination des négociations sur le changement climatique et se réunira de nouveau fin octobre à Pékin.

La future présidente de la la conférence de l'ONU à Durban, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Maite Nkoana-mashabane, et le vice-ministre indien de l'Environnement J.M Mauskar, ont participé aussi à la réunion d'Inhotim.

Sciences et Avenir 28/08/2011

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Mardi 20 septembre, huit sociétés de transport routier de voyageurs ont signé une charte par laquelle ils s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils rejoignent les transporteurs routiers de marchandises ainsi engagés depuis 2008.

Huit transporteurs routiers de voyageurs, parmi lesquels Véolia transport, Kéolis loisirs et voyages, Mariot voyages, Transhorizon ou encore les Transports Delaye, ont signé mardi une charte élaborée par les ministères de l'Ecologie et du Transport et l'Agence de l'environnement et la maîtrise de l'énergie (Ademe). Par ce texte, basé sur le volontariat, ils se sont engagés à réduire leurs émissions de CO2, annonce un communiqué des ministères.

Cette charte entre dans le cadre d'une démarche du Grenelle de l'Environnement, lancée en décembre 2008 et d'abord destinée aux entreprises de transport routier de marchandises. En trois ans, 400 entreprises se sont engagées, "ce qui représente plus de 58.000 véhicules impliqués et un potentiel de réduction des émissions de CO2 de plus de 350.000 tonnes de CO2 par an" souligne le communiqué.

Les huit sociétés de transports de voyageurs ayant rejoint la démarche mardi comptent environ 910 véhicules et 980 conducteurs. Elles se sont fixées pour objectif de réduire leur consommation de gazole de près de 610.000 litres par an, et de faire diminuer leurs émissions de CO2 de plus de 1.500 tonnes.

Maxisciences 21/09/2011

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Le Français émet toujours plus de CO2


Plus 13% de CO2 en 20 ans: un Français émet toujours plus de gaz à effet de serre pour s'équiper, se déplacer, se soigner, selon un cabinet d'experts qui rappelle que la lutte contre le réchauffement passera nécessairement par un changement de nos modes de consommation.

"On croit, quand on regarde simplement nos émissions nationales, qu'on est sur la bonne voie et qu'on pourra réduire nos émissions sans violemment contraindre le consommateur. Nous, on constate que ce n'est pas vrai", explique à l'AFP l'ingénieur Jean-Marc Jancovici, co-fondateur du cabinet Carbone 4.

La question "combien un Français émet-il de gaz à effet de serre (GES)?" appelle en effet deux réponses bien différentes.

Selon l'inventaire officiel des émissions françaises, établi par le réseau Citepa, la quantité de GES rejetées depuis le sol français est "restée stationnaire voire a légèrement diminué" depuis 20 ans alors que la population a augmenté. Par habitant, les émissions ont donc diminué, d'environ 25%.

Le cabinet Carbone 4, spécialiste du bilan carbone, apporte toutefois une réponse opposée dans une "lettre" publiée vendredi: selon ses experts, les émissions d'un Français "moyen" ont au contraire grimpé de 13% depuis 1990.

Un paradoxe dû à une différence de méthodologie: le cabinet a comptabilisé non pas le CO2 émis depuis la France mais celui généré par la production de tous les biens et services consommés en un an par un "Français moyen".

"La philosophie de notre calcul est donc de chiffrer les émissions qui correspondent non pas à la production française mais à notre confort de vie", résume Jean-Marc Jancovici.

n résulte un véritable "bilan carbone" de la "sphère privée" d'un Français: nombre de kilomètres parcourus hors travail, surface des logements, kilos de viande mangés, achat et usages des téléviseurs, portables, etc.

Bilan: en 20 ans, les émissions dues à l'alimentation - premier poste émetteur - ont baissé en raison d'une diminution de la part de viande rouge et celles liées aux logements restées quasi-stables.

Mais c'est loin d'être le cas partout.

La principale cause de la hausse des émissions du Français identifiée par cette étude serait ainsi l'apparition en masse des joujoux high-tech comme les téléviseurs à écran plat et les ordinateurs familiaux, qui, loin d'être "verts", réclament "un très lourd parc industriel en amont".

Et génèrent des émissions de CO2 en grande partie hors de nos frontières, notamment en Asie où beaucoup sont fabriqués, et n'apparaissent donc quasiment pas dans l'inventaire national français.

Le Français émet également de plus en plus de CO2 pour se déplacer - hors travail - non pas tant à cause de sa voiture, dont les émissions restent plutôt stables, que de l'avion, dont l'accès s'est largement démocratisé.

Une autre source non négligeable de la hausse des émissions tient au développement des "services" utilisés par le Français, au premier rang desquels les dépenses de santé, souligne Carbone 4.

"Tout ça nous rappelle, certains ont parfois tendance à l'oublier, qu'on ne pourra rien faire pour lutter contre le changement climatique sans toucher à la consommation", souligne Jean-Marc Jancovici.

Même si, nuance Jean-Pierre Fontelle, directeur général du Citepa, "le consommateur n'a pas toujours les moyens de savoir où est fabriqué le produit qu'il achète". "On peut essayer d'acheter ses fruits et légumes en local, mais ce n'est pas toujours aussi facile pour d'autres produits".

Sciences et Avenir 24/09/2011

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Le gouvernement va créer une taxe exceptionnelle l'an prochain sur le chiffre d'affaires hors taxe des gros industriels soumis aux quotas de CO2, avec un taux compris entre 0,08% et 0,12%, selon le projet de budget 2012 présenté mercredi.

Cette mesure devrait rapporter environ 200 millions d'euros à l'Etat, a-t-on précisé au ministère du Budget.

"Ce n'est pas une taxe carbone", souligne pour sa part le ministère de l'Ecologie, où on définit une taxe carbone comme "quelque chose qui s'inscrit dans un cadre européen et qui est beaucoup plus ambitieux".

La taxe sera due par les industriels ayant reçu des quotas d'émissions de gaz à effet de serre pour au moins 60.000 tonnes de CO2 sur la période 2008-2012, ce qui en exonère les petits pollueurs.

Elle devrait être acquittée en 2012 par environ 400 entreprises.

Pour EDF, par exemple, la contribution sera de l'ordre de 35 millions d'euros pour 2012, selon une source proche du dossier.

Cette taxe exceptionnelle doit permettre à Paris de répondre à une obligation européenne.

Les Etats membres de la Communauté européenne sont en effet tenus "d'allouer gratuitement des quotas d'émissions de gaz à effet de serre" pour la période 2008-2012, rappelle le projet de budget.

Chaque plan national prévoit une "réserve nouveaux entrants" (RNE) pour les installations industrielles créées en cours de période ou les extensions de sites existants.

Or la "réserve nouveaux entrants" du plan français "s'est révélée insuffisamment dotée au titre de 2008-2012", ce qui pourrait empêcher la réalisation de nouveaux projets, relève le gouvernement.

La taxe inscrite au budget 2012, qui porte sur les chiffres d'affaires et non les volumes d'émissions de CO2, vise d'abord à couvrir une dépense non prévue qui sera assurée par Bercy, rappelle le ministère de l'Ecologie, pour qui il ne s'agit donc pas d'une taxe carbone.

Une telle taxe en effet, contribution que la France devait adopter en 2010 avant que la mesure ne soit censurée par le Conseil constitutionnel fin 2009, doit être "quelque chose d'incitatif, fait pour changer les comportements" des ménages et des entreprises, insiste-t-on à ce ministère.

Le gouvernement, après avoir repris l'idée de taxe carbone proposée par Nicolas Hulot dans son "Pacte écologique" lors de la campagne présidentielle de 2007, avait annoncé en mars 2010 le report sine die du projet, en se remettant à une hypothétique position commune avec les autres pays européens.

Sciences et Avenir 28/09/2011

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Selon les estimations officielles publiées vendredi, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté en 2010 par rapport à 2009 dans l'Union européenne. Mais les objectifs de réduction du protocole de Kyoto devrait être atteints par les 15 membres les plus anciens.

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère sont à nouveau en hausse dans l'Union Européenne. C'est que viennent tout juste de révéler les dernières estimations officielles qui font état d'une augmentation de 2,4% en 2010 comparé à 2009. C'est légèrement supérieur à ce qu'avait évalué l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) qui avait indiqué que les 15 Etats membres de l'UE ayant signé collectivement les engagements de Kyoto en 1992 avaient connu une hausse de leurs émissions de GES de 2,3% sur une base annuelle.

Néanmoins, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Plus précisément, les nouvelles estimations révèlent que les émissions de GES ont diminué en Espagne, en Grèce et en Irlande mais ont augmenté en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne. Cependant, par rapport au niveau d'émissions de 1990, base de référence pour les engagements dans le cadre du protocole de Kyoto, le bilan s'avère plutôt positif. En effet, les émissions de 15 pays européens les plus anciens ont enregistré une baisse de 10,7%.

Mais ces Etats vont devoir poursuivre et renforcer les efforts pour espérer atteindre l'objectif qu'ils se sont fixé : réduire de 8% sur la période 2008-2012 les émissions de GES, tandis que l'Autriche, l'Italie et le Luxembourg accusaient un retard dans leurs objectifs de réduction à la fin de 2010. En 2009, les émissions de l'UE à 15 avaient reculé de 6,9% par rapport à 2008 et celles de l'UE à 27 de 7,1%, rapporte romandie.com. Ainsi, l'AEE estime possible pour les 15 Etats de réaliser les objectifs de réduction du protocole de Kyoto.

Par ailleurs, celle-ci a souligné que les chiffres publiés n'incluaient pas les forêts car, selon les règles du protocole de Kyoto dont les engagements expireront à la fin 2012, les forêts sont considérées comme des puits de carbone qui absorbent le dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, et peuvent ainsi compenser les émissions nationales. D'après l'agence, les chiffres officiels des émissions de GES pour 2010 seront publiés fin mai ou début juin 2012.

Maxisciences 07/10/2011

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Les végétaux absorbent bien plus de carbone qu'on ne le pensait jusqu'ici : entre 25 et 45 % de plus ! Si les estimations étaient si loin de la réalité, c'est la faute à El Niño, expliquent des scientifiques qui ont organisé une filature à grande échelle.

Une étude internationale vient de montrer que l’efficacité de la photosynthèse – qui correspond à la quantité de CO2 traitée par les plantes et algues photosynthétiques – a été fortement sous-estimée. En réalité, elle devrait être révisée à la hausse, à hauteur de 25 % à 45 % selon les chercheurs.

Évaluer la quantité de CO2 consommée par une feuille ou une plante est assez simple. Il suffit de l’enfermer dans une chambre hermétique et de mesurer la variation du taux de carbone. En revanche, les choses se compliquent lorsqu’il s’agit d’estimer l’absorption de carbone à l’échelle planétaire.

C’est pourtant ce qu’a fait une équipe composée de chercheurs américains, australiens, hollandais et japonais. En utilisant des données récoltées sur une trentaine d’années par plusieurs organismes, ils ont pu évaluer la quantité de CO2 absorbée via la photosynthèse. Leurs résultats sont présentés dans Nature.

Pour parvenir à cette conclusion, l'équipe a dû se livrer à une traque moléculaire. Grâce à des marqueurs qui permettent de suivre les atomes d’oxygène (O), les scientifiques ont pu calculer combien de fois ces molécules sont passées par une plante, via la photosynthèse, réalisant une estimation de la moyenne globale de l’efficacité photosynthétique.

La photosynthèse est 25 à 45 % plus efficace

De manière générale, pour estimer le rendement de la photosynthèse, on utilise une unité de masse de CO2 consommée par la plante (ou, ici, par l’ensemble des organismes photosynthétiques sur Terre) pendant une certaine période. Les derniers chiffres indiquaient que notre planète était capable d’absorber 120 pétagrammes (1 pétagramme = 1015 grammes) de carbone par an via la photosynthèse. Les nouvelles estimations suggèrent que 150 à 175 pétagrammes de carbone seraient en réalité traités chaque année, soit une augmentation de 25 à 45 %.

Cycle global du carbone, incluant la photosynthèse. ©️ Université Laval

Mais pourquoi une telle erreur lors des premiers calculs ? Tout vient du phénomène climatique El Niño. Les marqueurs qu’ont utilisés les chercheurs pour suivre les atomes d’oxygène sont les isotopes 18O et 16O. Le rapport de quantité de ces isotopes dans l’atmosphère diffère dans les régions touchées par le phénomène climatique. Sans prendre en compte cette donnée, les estimations de l’efficacité globale de la photosynthèse sont biaisées puisqu’on se fonde sur des ratios 18O/16O erronés.

En rectifiant le tir, les scientifiques offrent une nouvelle base de travail aussi bien pour les scientifiques que pour les politiques. Le cycle du carbone – absorption, séquestration – est un sujet auquel les gouvernements, les scientifiques et le grand public sont particulièrement attentifs tant il est au centre de nombreuses problématiques : croissance des forêts, santé des océans, réchauffement climatique, etc. Un travail important qui n’aurait pu être réalisé sans la collaboration de différents laboratoires et leurs jeux de données à long terme.

Futura Sciences 09/10/2011

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Un groupe de scientifiques des Pays-Bas, de Grande-Bretagne et des États-Unis a découvert comment les composantes de la photosynthèse s'assemblent au sein de la membrane cellulaire, un processus bien plus complexe qu'on ne l'imaginait.

La photosynthèse est la réaction qui permet aux végétaux et aux bactéries de capter la lumière du soleil pour la convertir en énergie chimique en transformant le dioxyde de carbone et l'eau en hydrates de carbone et en oxygène.

"La photosynthèse est la réaction chimique la plus importante sur Terre et il est passionnant de voir pour la première fois comment la nature a résolu le problème liés à la collecte et à l'utilisation de l'énergie solaire", a déclaré l'un des participants au projet, le professeur Neil Hunter de l'université de Sheffield, en Grande-Bretagne.

Bien que les scientifiques connaissaient déjà depuis un certain temps les composantes associées à la photosynthèse ainsi que leur structure, c'est la première fois que l'on parvient à déterminer comment elles s'assemblent et fonctionnent comme un véritable système.

Le professeur Hunter a expliqué comment l'équipe chargée du projet avait utilisé le microscope à force atomique, qui "sent" la forme des molécules et les convertit ensuite en images pour illustrer le système au sein d'une membrane cellulaire. "Nous avons découvert comment la nature capte la lumière pour le processus de photosynthèse", a-t-il déclaré.

"Nous savons déjà que durant la photosynthèse, la lumière est captée par une antenne composée de deux complexes collecteurs de lumière LH - light harvesting - LH1 et LH2 - et est ensuite transmise à un centre réactionnel, où elle est convertie en énergie chimique. C'étaient cependant de véritables pièces de puzzle et nous devions encore les assembler", a déclaré le professeur Hunter.

Les recherches ont révélé comment les groupes de complexes LH2 captent la lumière et se la transmettent ensuite entre eux jusqu'à ce que la lumière traverse un complexe LH2 en contact avec l'un des complexes LH1, plus grands. L'énergie circule alors autour du complexe LH1 ou passe à un autre LH1 avant d'être transmise au centre réactionnel.

"Nous avons découvert que la structure des complexes LH2 a une forme d'antenne, et lorsque la lumière se fait rare, ils coopèrent en s'assemblant, ce qui leur permet d'exploiter au mieux le peu de lumière disponible", a expliqué le professeur Hunter. Chaque complexe LH1 est relié à son propre centre réactionnel, et l'équipe pense que si un LH1 capte de la lumière alors que son centre réactionnel est "occupé", il continuera à passer l'énergie aux complexes LH1 voisins, jusqu'à ce qu'ils trouvent un centre réactionnel libre.

"Nous espérons pouvoir continuer à analyser cette théorie, mais ces deux systèmes servent selon nous à maximiser l'efficacité de la photosynthèse. Le processus de collecte de l'énergie lumineuse est à plus de 95 pour cent efficace, ce qui est un taux incroyable", a déclaré le professeur Hunter.

Selon le professeur Hunter, ces nouvelles connaissances nous aident non seulement à mieux comprendre la photosynthèse, mais a également des implications pour la science moléculaire: "En observant le monde à l'échelle moléculaire, les scientifiques peuvent en apprendre beaucoup sur un nombre incroyable de systèmes et processus biologiques."

Futura Sciences 2004

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Les forêts de l’Est américain se portent bien. Elles n’ont même jamais poussé aussi vite depuis 250 ans. La cause de cette vitalité est... l’émission de CO2 qui augmente le taux de ce gaz dans l’atmosphère, élève la température et allonge la saison de croissance végétale. Cela pourrait avoir des conséquences écologiques, climatiques et économiques si cette observation était confirmée dans d’autres types de forêt.

Depuis vingt ans, de curieuses bandes de métal décorées de rubans colorés ornent les arbres du Smithsonian Environmental Research Center (Serc). C’est en 1987 que Geoffrey Parker, écologiste forestier du Serc, a posé la première de ces bandes pour mesurer la croissance des troncs.

Plus de vingt ans de données sur la croissance d’arbres parfois âgés de 250 ans ont permis à Geoffrey Parker et à Sean McMahon, spécialiste du traitement de données, de déterminer l’évolution des taux de croissance des feuillues de la côte est-américaine.

Ces taux n’ont jamais été aussi rapides en 250 ans et, dans plus de 90% des cas, sont quatre fois supérieurs à ce que prédisaient les données recueillies jusqu’à présent. Actuellement, ces forêts fixent chaque année environ cinq tonnes de plus par hectare et par an.

Or les forêts et leurs sols constituent le principal puits de carbone terrestre. Toute variation de leur croissance devrait avoir, selon les scientifiques, un impact significatif sur le fonctionnement météorologique, le climat, les cycles des nutriments et la biodiversité.

Par élimination, les chercheurs ont déduit que c’était le changement climatique qui provoquait cet effet « anabolisant ». Les augmentations du taux de CO2 atmosphérique de 12%, de température de 0,3°C et l’allongement de la saison de croissance végétale (de 7,8 jours) qui découle de ce réchauffement dopent les capacités photosynthétiques des arbres.

Cette croissance inattendue de la biomasse des forêts pourrait avoir, si elle est confirmée pour d’autres forêts, des répercussions sur les négociations climatiques. Les estimations des quantités de carbone fixées par les forêts devront donc être revues à la hausse, ce qui impactera éventuellement la valeur d’un hectare de forêt sur le marché du carbone.

Cependant, comme le font remarquer Geoffrey Parker et à Sean McMahon, cette croissance ne pourra pas continuer et devra se stabiliser, voire diminuer. Que se passera-t-il lorsque les arbres seront au maximum de leur capacité de fixation du CO2 ?

Futura Sciences 2010

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Ce mercredi 12 octobre, la Chambre basse du parlement australien a approuvé la loi instaurant la taxe carbone dans le pays. Le texte a été adopté de justesse après des années de débats particulièrement vifs avec le secteur minier et l'opposition conservatrice.

Mercredi, la Chambre basse du parlement australien a approuvé à 74 voix contre 72, une loi instaurant la taxe carbone en projet dans le pays depuis plusieurs années, rapporte l'AFP. Cette contribution visant à taxer les émissions de gaz à effet de serre des entreprises les plus polluantes d'Australie a fait l'objet de houleux débats entre ses défenseurs et ses opposants, parmi lesquels les groupes miniers.

Le texte doit désormais être examiné par la Chambre du parlement, qui l’approuvera ou non en novembre prochain. Si la loi est adoptée, les plus gros émetteurs de CO2 du pays devront s'acquitter, et ce dès le mois de juillet 2012, d'une taxe dont le prix a été fixé cet été à 23 dollars australiens, soit 17,2 euros, par tonne de CO2. La contribution ne sera toutefois appliquée que pendant trois ans. En 2015 en effet, elle laissera sa place à un système d'échange de quotas d'émissions en Asie-Pacifique.

Le Premier ministre Julia Gillard a laissé exploser sa joie après le vote très serré de la loi. "Aujourd'hui est un jour significatif pour les Australiens et les Australiens de demain, qui veulent jouir d'un meilleur environnement", s'est-elle félicitée quand les associations écologistes se réjouissaient elles aussi.

"Aujourd'hui nos élus ont dit oui à la promotion d'une économie plus forte, oui à la création d'emplois dans les industries propres et oui à la lutte pour la protection de notre vie sauvage", s'est exclamé le directeur du WWF Australie, Dermot O'Gorman, cité par l'AFP.

Maxisciences 12/10/2011

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La sécheresse qui a touché en 2010 une grande partie de l'Amazonie a engendré une quantité de gaz à effet de serre plus importante que les émissions annuelles de l'Inde. 1,8 milliards de tonnes de CO2 ont été rejetées dans l'atmosphère, soit plus que le total des émissions dues au déboisement de la région au cours de la même période.

En 2010, une grande partie de l'Amazonie a été frappée par une grave sécheresse, la pire que la région ait jamais connue. Un phénomène qui a engendré l'émission d'une quantité de CO2 plus importante que les émissions annuelles de l'Inde, le quatrième plus gros émetteur de gaz à effet du monde. Au total, quelque 1,8 milliards de tonnes de CO2 ont été émises, révèle une étude publiée dans la revue Environmental Research Letters . Une estimation qui correspond à la quantité de gaz à effet de serre qui n'a pu être absorbée par la végétation, mais ne prend pas en compte les émissions engendrées par les incendies liés à la sécheresse.

Pour parvenir à ces résultats, le chercheur Christopher Potter et ses collègues de la NASA ont combiné un modèle de simulation du cycle du carbone avec des données satellitaires de l'agence spatiale américaine. Toutefois, tempèrent les scientifiques, une partie de ces pertes pourraient être compensées par la croissance des plantes, qui a augmenté grâce au retour de conditions météorologiques "normales". Une telle reprise avait été observée après la sécheresse de 2005, qui à l'époque fut la plus grave jamais enregistrée en Amazonie.

Mais d'autres scientifiques se montrent moins optimistes, et craignent de voir le nombre de graves sécheresses augmenter et provoquer l'effondrement de l'écosystème amazonien. Des chercheurs du Centre Hadley pour la prévision du climat et de la recherche au Royaume-Uni ont prévu au moyen de simulations, un quasi-effondrement de l'écosystème de la forêt amazonienne d'ici à 2100.

Maxisciences 13/10/2011

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Des chercheurs du CEA ont mis au point un système de recyclage du dioxyde de carbone. Comme nous l'explique Thibault Cantat qui a participé à l'étude, il n'est pas libéré dans l'atmosphère et peut être réutilisé dans l'industrie, ce qui limite le recours à la pétrochimie, grosse émettrice de CO2. Une double réussite dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Un des défis scientifiques et écologiques de ce siècle est de limiter le réchauffement climatique. Des scientifiques pourraient bien avoir trouvé une méthode qui y contribue. Ils ont en effet mis au point un système « permettant de convertir le CO2 en produits chimiques habituellement produits par la pétrochimie », explique Thibault Cantat, un des scientifiques ayant participé au projet, contacté par Futura-Sciences. Ces composés chimiques sont essentiels à l’industrie pharmaceutique, textile ou autre.

Tant que les Hommes ne se seront pas libérés de la dépendance des énergies fossiles, ils diffuseront du dioxyde de carbone dans l’atmosphère et contribueront ainsi au réchauffement climatique, le mal écologique de notre ère. Il existe deux méthodes pour diminuer la concentration atmosphérique de CO2. Soit faire en sorte de ne pas en produire (préventif), soit le récupérer pour le réutiliser ou le séquestrer avant qu'il ne soit libéré dans l’atmosphère (curatif).

CO2 : une molécule difficile à exploiter

Pour la première solution, les scientifiques s’attellent notamment à la mise au point d’énergies renouvelables réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Pour la seconde solution, différents axes de recherche sont investigués : la séquestration artificielle du CO2 par exemple (tenter de remplir le rôle des forêts… sans les forêts) ou encore, sa réutilisation.

C’est sur cette dernière thématique que les chercheurs du SiS2M travaillent. Ils viennent de trouver un moyen de recycler le dioxyde de carbone à des fins énergétiques, en une seule étape et grâce à un unique catalyseur. Les résultats ont été publiés dans la revue Angewandte Chemie. Une méthode qui paraît simple et pourtant… « La difficulté principale à relever dans les questions portant sur le recyclage du CO2 est d’ordre énergétique et elle est double, détaille Thibault Cantat. Tout d’abord, le CO2 étant très stable, il faut apporter de l’énergie pour le faire réagir et le convertir en un nouveau produit ». Problème résolu grâce à un dérivé du silicium (le silane ou organosilane) et à un échauffement important.

Mais la réaction ne peut pas se faire seule. Il faut un catalyseur. « En son absence, aucune réaction n’a été observée même après deux semaines à 150 °C ! » se souvient le chercheur. Ici, le catalyseur est une molécule organique, ce qui représente une avancée importante : « la quasi-totalité des procédés catalytiques repose sur l’emploi de catalyseurs métalliques, coûteux et souvent toxiques ».

Le recyclage à la place de la pétrochimie

À l’issue de cette réaction, on obtient alors des formamides et du silanol. Les formamides sont particulièrement utilisés dans l’industrie. On en fabrique des colles, du textile… On s’en sert aussi dans l’industrie pharmaceutique. Le bénéfice est double : ces formamides sont fabriqués à partir du CO2 récupéré et on évite ainsi le recours à la pétrochimie, grosse émettrice de CO2.

Le silanol, quant à lui, est un déchet et n’a pas de réelle valeur. Mais si les chercheurs parvenaient à recycler ce composé en silane, cette méthode de recyclage du carbone pourrait être utilisée à grande échelle. Comment ? « En utilisant une source primaire d’énergie décarbonée (nucléaire, photovoltaïque…), propose Thibault Cantat. Une alternative est d’utiliser des organosilanes produits comme déchets de l’industrie des silicones, ce qui offre un marché de niche. »

Réutilisation du CO2 : un défi de taille

D’autres études cherchent également à réutiliser le dioxyde de carbone à des fins énergétique. Par exemple, une équipe de chercheurs américains de l’université Urbana-Champaign a mis au point un mécanisme de photosynthèse artificielle. « Une approche différente mais très complémentaire », selon Thibault Cantat. Ici, les scientifiques convertissent du dioxyde de carbone en monoxyde de carbone (CO), qui a une valeur énergétique supérieure et à partir duquel on peut ensuite obtenir des hydrocarbures. Alors que ce procédé nécessite normalement une importante quantité d’énergie, les chercheurs américains parviennent à contourner ce problème grâce à un liquide ionique qui catalyse la réaction.

La guerre contre le CO2 atmosphérique est donc toujours en cours. Plusieurs solutions semblent exister pour lutter contre ce problème mais leur application se heurte inlassablement à des difficultés. Ne faut-il finalement pas chercher la solution miracle du côté du préventif et non du curatif ?

Futura Sciences 13/10/2011

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Créée il y a un an par la Fondation de Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme (FNH), en partenariat avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), la plate-forme Coach carbone a attiré quelque 30.000 foyers désireux de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Ce sont ainsi quelque 14.500 tonnes de CO2 qui ont été potentiellement économisées.

Un an après son lancement, le 7 octobre 2010, la plate-forme Coach Carbone a été utilisée par 30.000 foyers français. Cet outil virtuel, gratuitement consultable sur Internet, a pour but d'aider les personnes soucieuses de l'environnement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, au moyen de nombreuses astuces et gestes quotidiens en matière d’habitat, de transport, d’équipement ou encore d’alimentation.

Plus de 22.000 foyers ont finalisé leur bilan carbone, et un tiers d'entre eux a validé le plan d'action proposé par la plate-forme, annonce la Fondation pour la Nature et l'Homme (FNH) dans un communiqué. En matière d'habitat, souligne la fondation de Nicolas Hulot, les travaux les plus réalisés par les personnes coachées sont l'isolation des fenêtres par l'ajout d'un volet, le changement des fenêtres pour un double-vitrage, l'équipement d'un chauffe-eau solaire ou encore l'installation d'un poêle à bois.

"Tous foyers confondus, ce sont ainsi près de 14.500 tonnes de CO2 qui ont été potentiellement économisées", se félicite FNH. En matière d'argent aussi les économies sont importantes. "En passant concrètement aux plans d’actions proposés par le Coach Carbone, le gain moyen par foyer est de 300 euros dans l’habitat, 600 euros pour le transport, et 85 euros pour l’équipement" affirme la fondation.

Maxisciences 17/10/2011

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Le Japon maintiendra son objectif de réduction des gaz à effet de serre

Selon le ministre de l'Environnement japonais, les objectifs à moyen terme de réduction des gaz à effet de serre à 25 pour cent d'ici 2020 resteront inchangés. Il a annoncé cette nouvelle alors que la conférence sur le climat COP 17 doit se tenir le mois prochain, en Afrique du Sud.

Le ministre de l'Environnement Goshi Hosono a fait cette remarque mercredi à Tokyo, lors d'une réunion avec le président du Keidanren, la fédération du patronat japonais, Hiromasa Yonekura.

NHK 19/20/2011

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Des chercheurs japonais ont créé une mappemonde faisant apparaître les émissions de dioxyde de carbone dans toutes les régions de la planète. Pour la première fois, ces estimations reposent sur des données recueillies par un satellite.

Le groupe, qui dépend de l'Institut national pour les études environnementales, a évalué les émissions régionales de CO2 en combinant des données fournies par le satellite japonais d'observation Ibuki et des observations collectées au sol durant une année, à partir du mois de juin 2009.

Sur les 64 régions représentées sur la carte, celles dont les émissions de dioxyde de carbone sont supérieures à l'absorption de CO2 apparaissent en rouge, les autres étant figurées en vert.

Les chercheurs se sont aperçus que dans les hautes latitudes de l'hémisphère nord telles que la Sibérie, l'absorption de CO2 est supérieure aux estimations. Ils relèvent par ailleurs de fortes émissions dans les régions voisines de l'équateur.

-----> J'aurais aimé trouver le lien menant à la carte....

NHK 30/10/2011

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La combustion du bois de forêt pour produire de l'énergie est en fait plus polluante et dangereuse pour l'environnement que l'utilisation de l'essence ou du charbon, affirme mercredi Greenpeace Canada dans un rapport basé sur de nombreux travaux de recherche.

Plusieurs provinces canadiennes ont ouvert les forêts publiques à l'extraction à grande échelle de matière végétale (arbres, arbuste, souches, racines et feuillages) pour produire de l'énergie à partir de leur combustion dans des centrales électriques.

L'association écologiste qualifie cette politique de "biomascarade" et fait remarquer qu'il n'y a eu aucun débat public sur la question ni mise en place de règles environnementales adéquates.

Contrairement à ce que prétendent les autorités et les compagnies intéressées, Greenpeace affirme que la combustion ces arbres n'est pas "carboneutre", autrement dit qu'elle ne présente pas de bilan neutre des émissions de dioxyde de carbone et plus généralement de gaz à effet de serre.

En fait, les centrales électriques nord-américaines fonctionnant à la biomasse "émettent jusqu’à 150% de plus de CO2, 400% de plus de monoxyde de carbone irritant pour les poumons, et 200% de plus de particules fines qui causent l’asthme", affirme Nicolas Mainville, responsable de la campagne "Forêt" de Greenpeace dans son rapport.

Par ailleurs, les émissions de CO2 provenant de la bioénergie forestière ne sont pas comptabilisées parce que les autorités les considèrent à tort comme carboneutres. En réalité, toujours selon Greenpeace Canada, il s'agit d'environ 40 mégatonnes par an, ce qui dépasse celles du parc automobile canadien en 2009.

Le rapport dénonce aussi la croissance des exportations de granules de bois vers l'Europe - 1,2 million de tonne en 2010 - qui a augmenté de 700% en moins de huit ans.

Greenpeace demande un moratoire sur les nouveaux projets bioénergétiques et la révision des projets existants, l'interdiction de la récolte d'arbres entiers et l'abandon du principe de "carboneutralité" concernant la biomasse, qui ne serait qu'un trompe-l'oeil.

Sciences et Avenir 02/11/2011

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En 2010, les rejets de gaz à effet de serre -dont le dioxyde de carbone- ont augmenté bien plus que dans les scénarios les plus pessimistes.

Selon les chiffres du ministère américain de l'Energie, la production mondiale de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre, a augmenté de 6% en 2010 par rapport à 2009. Cela signifie que les niveaux de gaz à effet de serre sont plus élevés aujourd’hui que dans les pires des scénarios décrit par les experts du GIEC (Groupe intergouvernemental d'étude sur le climat) il y a quatre ans.

Cette augmentation des rejets est liée selon les experts américains essentiellement à l’augmentation de la production des trois principaux pays émetteurs : Chine, Etats-Unis, Inde. La pollution supplémentaire en Chine et aux Etats-Unis représentent plus de la moitié de la hausse des émissions de 2010. Elle s’explique par la reprise économique qui a entraîné une multiplication des déplacements et une utilisation plus grande des moyens de production.

Dans l'Union européenne, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 2,4 % en 2010 par rapport à 2009, selon les estimations, cette fois, de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) publiées au début du mois.

Sciences et Avenir 05/11/2011

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D'après un rapport rendu par Greenpeace Canada, la combustion du bois de forêt serait plus polluante et dangereuse que l'utilisation de l'essence et du charbon pour produire de l'énergie.

Alors que la biomasse forestière intéresse aujourd'hui de plus en plus d'entreprises, c'est une révélation importante que vient d'annoncer Greenpeace Canada. Aujourd'hui, plusieurs provinces canadiennes ont ouvert les forêts publiques à l'extraction à grande échelle de matière végétale (arbres, arbuste, souches, racines et feuillages) pour produire de l'énergie à partir de leur combustion dans des centrales électriques. Mais dans un rapport basé sur de nombreux travaux de recherche, l'organisation affirme que la combustion du bois de forêt pour produire de l'énergie serait plus polluante et dangereuse pour l'environnement que l'essence ou de charbon.
Plus précisément, elle explique que la combustion des arbres n'est pas "carboneutre", autrement dit qu'elle ne présente pas de bilan neutre des émissions de dioxyde de carbone et plus généralement de gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone (CO2). Ainsi, les centrales électriques nord-américaines fonctionnant à la biomasse émettraient "jusqu’à 150% de plus de CO2, 400% de plus de monoxyde de carbone irritant pour les poumons, et 200% de plus de particules fines qui causent l’asthme", affirme Nicolas Mainville, responsable de la campagne "Forêt" de Greenpeace dans son rapport relayé par l'AFP.

Ajouté à cela, l'organisation écologiste précise également que les émissions de CO2 provenant de la bioénergie forestière ne sont pas comptabilisées parce que les autorités les considèrent à tort comme carboneutres. Elles atteindraient ainsi environ 40 mégatonnes par an, ce qui dépasse celles du parc automobile canadien en 2009. Le rapport dénonce aussi la croissance des exportations de granules de bois vers l'Europe - 1,2 million de tonne en 2010 - qui a augmenté de 700% en moins de huit ans.

D'autres alternatives bien meilleures

Qualifiant la politique des provinces canadiennes de "biomascarade", Greenpeace demande un moratoire sur les nouveaux projets bioénergétiques et la révision des projets existants, l'interdiction de la récolte d'arbres entiers et l'abandon du principe de "carboneutralité" concernant la biomasse, qui ne serait qu'un trompe-l'oeil. Selon elle, l'éolien, le solaire et la géothermie seraient donc de bien meilleures alternatives que l'exploitation énergétique des forêts.

Maxisciences 05/11/2011

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D'ici à 2035, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) mondiales pourraient augmenter de 20%, engendrant alors une augmentation de la température de plus de 3,5°C, quand les experts recommandaient de ne pas dépasser une limite de 2°C. Tel est l'inquiétant bilan publié ce mercredi 9 novembre dans le rapport annuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

L'AIE a publié ce mercredi un rapport annuel alarmant. Elle y affirme s'attendre à une augmentation des émissions de CO2 de 20% à l'horizon 2035, qui engendrerait une hausse de la température moyenne de la planète de 3,5°C, quand l'objectif de la communauté internationale était de le limiter à 2°C. Une ambition qu'il n'est désormais plus envisageable, ont alerté des chercheurs dans une récente étude.

L'AIE se montre elle aussi très pessimiste, estimant que "la porte des deux degrés est fermée" si les gouvernements ne mettent pas en place de nouvelles actions avant 2017. Et si les Etats venaient à renoncer à leurs engagements déjà pris, c'est une hausse de la température de 6°C qui pourrait être enregistrée.

Avec une augmentation de 20%, les émissions de CO2 atteindront en 2035 quelque 36,5 gigatonnes. Les émissions rejetées entre 2010 et 2035 représenteront alors les trois quarts des émissions des 110 dernières années, souligne l'AIE. L'agence enjoint alors aux gouvernements d'investir au maximum, et le plus vite possible, dans le développement des technologies "propres", comme le captage et le stockage de CO2 notamment.

Une pollution qu'aggraverait une sortie du nucléaire

Le rapport s'inquiète en outre de l'arrêt de nombreuses centrales nucléaires, et de la volonté de plusieurs pays d'abandonner cette énergie suite à la catastrophe de Fukushima. En 2035, les capacités nucléaires pourraient avoir diminué de 15%, et rendre la lutte contre le réchauffement climatique encore "plus difficile et plus coûteuse", alerte l'agence. Une telle diminution de la part du nucléaire dans la production énergétique devra être compensée, et les Etats pourraient alors se tourner vers le charbon ou le gaz, des énergies très polluantes.

Maxisciences 09/11/2011

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Les forestiers privés, qui représentent les trois-quarts de l'espace boisé français, réclament à l'Etat 300 millions d'euros annuels pour prix de leur participation à l'absorption du CO2 du pays, a annoncé jeudi la Fédération nationale des syndicats de forestiers privés.

"La forêt française, dont 74% sont détenus par 3,5 millions de propriétaires privés, séquestre chaque année plus de 15% du CO2 émis dans le pays mais sans aucune rémunération", a déploré Luc Bouvarel, directeur général de la fédération. Ainsi la forêt permet d'éviter l'émission de quelque 100 millions de tonnes de CO2 par an, selon les calculs des forestiers privés.

De par leur gestion durable et responsable de leurs parcelles, ils assurent un important service environnemental et demandent une contre-partie financière de 300 millions d'euros qui pourrait provenir du Fonds stratégique carbone.

Ce fonds, créé par une directive européenne en 2009, est alimenté par les sommes issues de la mise aux enchères des "droits à polluer" appelés quotas carbone. L'Etat français devrait ainsi toucher en 2013 une enveloppe de 2,2 milliards d'euros à répartir entre les acteurs les plus vertueux.

"Le problème pour les forestiers privés, c'est que le renouvellement des forêts a un coût" non compensé par ce que peut rapporter la vente du bois ou la location pour la chasse, a souligné Luc Bouvarel.

Selon lui, la vente de bois rapporte environ 105 euros par hectare et par an, la chasse à peine 20 EUR/ha/an alors que la valeur des services environnementaux rendus par la forêt, comme la protection contre le changement climatique, est évaluée à 900 EUR/ha/an.

Les 300 millions du Fonds carbone permettraient, selon la Fédération, d'assurer le renouvellement chaque année de 125.000 ha, de mobiliser 13 millions de m3 supplémentaires par an pour le bois d'oeuvre et le bois énergie avec à la clé la création de 25.000 emplois non délocalisables. De plus, cela permettrait de résorber le déficit commercial de la filière.

Par ailleurs, les forestiers privés souhaitent la mise en place d'un dispositif assurantiel pour prévenir les aléas climatiques avec la multiplication des tempêtes et autres catastrophes naturelles. Car, selon eux, l'Etat n'indemnisera plus les forestiers après 2017 en cas de catastrophe naturelle.

Sciences et Avenir 10/11/2011

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Selon un rapport d'une agence météorologique onusienne, la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère a atteint des niveaux record l'an dernier et augmente à un rythme toujours plus rapide.

Le rapport publié lundi par l'Organisation météorologique mondiale basée à Genève s'appuie sur des données provenant d'observations d'organisations météorologiques ou autres du monde entier.

Le document mentionne que le niveau mondial moyen de dioxyde de carbone en 2010 était de 389 parties par million, une hausse de 2,3 ppm par rapport à l'année précédente.

Le secrétaire général adjoint de l'OMM, Jeremiah Lengoasa a prévenu que la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère augmenterait encore plus si les émissions se poursuivaient à leur rythme actuel. Il a appelé tous les pays du monde à agir à l'occasion de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat.

M. Lengoasa a expliqué que, même si les émissions s'arrêtaient du jour au lendemain, les concentrations atmosphériques ne changeraient pas pendant plusieurs dizaines d'années, en raison de la longue durée de vie de ces gaz dans l'atmosphère.

NHK 22/11/2011

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Le réchauffement de la planète résultant d'un doublement des quantités de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère pourrait être moins important que les estimations des précédentes études, selon une recherche financée par l'Académie américaine des sciences publiée jeudi.

L'impact sur le climat terrestre d'un tel accroissement du CO2, le principal gaz à effet de serre, serait moins sévère que ne le prévoient les projections les plus sombres du Groupe inter-gouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec) publiées en 2007, soulignent les auteurs de ces travaux.

Ces climatologues de l'Université d'Oregon (nord-ouest), dont l'étude paraît dans l'édition en ligne de la revue américaine Science, assurent cependant que le réchauffement climatique est bien réel et que les augmentations de CO2 dans l'atmosphère auront de graves conséquences.

Mais insistent-ils, les projections extrêmes d'augmentation de température résultant d'un doublement du CO2 atmosphérique "sont improbables".

"Un grand nombre des études menées jusqu'alors sur la sensibilité du climat à l'accroissement du CO2 ne remontent qu'à 1850, ne prenant pas pleinement en compte les périodes antérieures, surtout à une échelle globale", explique Andreas Schmittner, principal auteur de cette communication publiée à quelques jours du début de la conférence de l'ONU sur le climat devant se tenir du 28 novembre au 9 décembre à Durban en Afrique du Sud.

"Quand on reconstitue les températures à la surface de l'océan et de la terre ferme depuis le pic de la dernière période glaciaire il y a 21.000 ans et qu'on les compare aux simulations des modèles climatiques de cette même période on obtient une image très différente", explique-t-il.

"Si ces données paléoclimatologies sont appliquées au futur comme prédit par notre modèle, les résultats montrent une moins grande probabilité de changements climatiques extrêmes qu'estimés précédemment", poursuit le scientifique.

Dans son rapport de 2007 le Giec estimait que la température près de la surface de la Terre pourrait augmenter de 2 à 4,5 degrés Celsius en moyenne avec un doublement du CO2 dans l'atmosphère comparativement à la période pré-industrielle.

Les études effectuées sur la période de 1850 à nos jours sont affectées par d'importantes incertitudes, notamment les effets de la poussière et d'autres particules en suspension dans l'atmosphère qui réfléchissent la lumière du soleil et réduisent ainsi le réchauffement ou la chaleur absorbée par les océans.

Les chercheurs de l'Université d'Oregon ont pu reconstituer l'évolution des températures à la surface de l'océan et des terres depuis 21.000 ans en analysant entre autres des carottes de glace, des fossiles et des couches sédimentaires des fonds marins.

Selon les modèles climatiques avec une très forte sensibilité climatique au niveau de CO2 dans l'atmosphère, comme celui du Giec, la température moyenne de cette période glaciaire aurait été de six degrés inférieure avec pour conséquence de recouvrir la Terre entière de glace, ce qui ne s'est pas produit.

"Bien que la planète était alors davantage recouverte de glace et de neige qu'aujourd'hui, la glaciation n'allait pas au-delà du 40e degré de latitude et les tropiques et régions subtropicales n'étaient pas gelées", souligne Andreas Schmittner.

"Ainsi ces modèles climatiques surestiment le refroidissement" de la Terre quand la quantité de CO2 dans l'atmosphère correspondait à un tiers de celui d'aujourd'hui, tout comme ils surestiment le réchauffement dans leurs projections à la suite d'un doublement de ce gaz à effet de serre.

Sciences et Avenir 25/11/2011

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Le réchauffement de la planète résultant d'un doublement des quantités de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère pourrait être moins important que les estimations des précédentes études, selon une recherche financée par l'Académie américaine des sciences publiée jeudi.

L'impact sur le climat terrestre d'un tel accroissement du CO2, le principal gaz à effet de serre, serait moins sévère que ne le prévoient les projections les plus sombres du Groupe inter-gouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec) publiées en 2007, soulignent les auteurs de ces travaux.

Ces climatologues de l'Université d'Oregon (nord-ouest), dont l'étude paraît dans l'édition en ligne de la revue américaine Science, assurent cependant que le réchauffement climatique est bien réel et que les augmentations de CO2 dans l'atmosphère auront de graves conséquences.

Mais insistent-ils, les projections extrêmes d'augmentation de température résultant d'un doublement du CO2 atmosphérique "sont improbables".

"Un grand nombre des études menées jusqu'alors sur la sensibilité du climat à l'accroissement du CO2 ne remontent qu'à 1850, ne prenant pas pleinement en compte les périodes antérieures, surtout à une échelle globale", explique Andreas Schmittner, principal auteur de cette communication publiée à quelques jours du début de la conférence de l'ONU sur le climat devant se tenir du 28 novembre au 9 décembre à Durban en Afrique du Sud.

"Quand on reconstitue les températures à la surface de l'océan et de la terre ferme depuis le pic de la dernière période glaciaire il y a 21.000 ans et qu'on les compare aux simulations des modèles climatiques de cette même période on obtient une image très différente", explique-t-il.

"Si ces données paléoclimatologies sont appliquées au futur comme prédit par notre modèle, les résultats montrent une moins grande probabilité de changements climatiques extrêmes qu'estimés précédemment", poursuit le scientifique.

Dans son rapport de 2007 le Giec estimait que la température près de la surface de la Terre pourrait augmenter de 2 à 4,5 degrés Celsius en moyenne avec un doublement du CO2 dans l'atmosphère comparativement à la période pré-industrielle.

Les études effectuées sur la période de 1850 à nos jours sont affectées par d'importantes incertitudes, notamment les effets de la poussière et d'autres particules en suspension dans l'atmosphère qui réfléchissent la lumière du soleil et réduisent ainsi le réchauffement ou la chaleur absorbée par les océans.

Les chercheurs de l'Université d'Oregon ont pu reconstituer l'évolution des températures à la surface de l'océan et des terres depuis 21.000 ans en analysant entre autres des carottes de glace, des fossiles et des couches sédimentaires des fonds marins.

Selon les modèles climatiques avec une très forte sensibilité climatique au niveau de CO2 dans l'atmosphère, comme celui du Giec, la température moyenne de cette période glaciaire aurait été de six degrés inférieure avec pour conséquence de recouvrir la Terre entière de glace, ce qui ne s'est pas produit.

"Bien que la planète était alors davantage recouverte de glace et de neige qu'aujourd'hui, la glaciation n'allait pas au-delà du 40e degré de latitude et les tropiques et régions subtropicales n'étaient pas gelées", souligne Andreas Schmittner.

"Ainsi ces modèles climatiques surestiment le refroidissement" de la Terre quand la quantité de CO2 dans l'atmosphère correspondait à un tiers de celui d'aujourd'hui, tout comme ils surestiment le réchauffement dans leurs projections à la suite d'un doublement de ce gaz à effet de serre.

Sciences et Avenir 25/11/2011

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Il est "peu probable" que les grandes économies revoient à la hausse d'ici à 2020 leurs objectifs et leurs actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, a estimé lundi à Durban (Afrique du Sud) le négociateur en chef américain Jonathan Pershing.

La mise en oeuvre de "l'idée selon laquelle les pays pourraient modifier leurs promesses actuelles (faites au sommet de Copenhague en 2009 et validées à Cancun, au Mexique, en 2010) me paraît peu probable", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse au premier jour de la conférence de l'ONU sur le climat.

"Il est possible que quelques pays choisissent de mettre à jour leurs promesses, mais la grande majorité travaille activement à la mise en oeuvre de leurs promesses d'ici à 2020", a indiqué le négociateur américain.

Lundi matin, les Etats insulaires, parmi les plus menacés par les conséquences des modifications du climat, ont réclamé "d'urgence" un accroissement des ambitions, considérant que la volonté des plus grands émetteurs de CO2 de retarder le temps des décisions constituait "une trahison envers les populations les plus vulnérables face au changement climatique."

"Ni nous, ni d'autres pays ne suggérons que ces actions dans lesquelles nous sommes engagés suffiront. Des pas post-2020 seront nécessaires", a jugé M. Pershing, soulignant que les pays s'étant ainsi engagés représentaient 80% des émissions globales alors que les engagements du protocole de Kyoto pourraient ne plus concerner que 15% environ des émissions après 2012.

A propos de la proposition européenne de discuter dès la conférence de Durban d'une "feuille de route" qui fixerait le principe et le calendrier de la mise en oeuvre d'un futur cadre international contraignant englobant tous les pays, le négociateur américain ne s'est pas montré très enthousiaste.

"Notre sentiment est que l'idée de mettre une forme à l'action avant (d'en définir) le contenu n'a pas beaucoup de sens", a-t-il relevé.

A Durban, a-t-il rappelé, l'objectif des Etats-Unis est de réussir "la mise en oeuvre complète des éléments-clés de l'accord de Cancun". "Si nous le faisons, a-t-il ajouté, nous aurons fait un pas en avant important dans l'effort mondial" en vue de contenir le réchauffement de la planète sous les 2°C.

Le "Fonds vert", mécanisme de financement à l'attention des pays vulnérables, doit faire partie de l'accord de Durban, a-t-il indiqué, si les réserves récemment émises par les Etats-Unis sont prises en compte.

sCIENCES et AVENIR 28/11/2011

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Le secteur du transport maritime pourrait accepter une taxe sur le CO2 émis par les navires pour permettre de générer des fonds visant à aider les pays les plus pauvres à faire face au changement climatique, selon une déclaration présentée mardi.

A l'instar du secteur aérien, le transport maritime, qui représente environ 3% des émissions globales de gaz à effet de serre, n'est pas soumis à des contraintes de réduction de ses émissions.

Dans une déclaration commune, présentée mardi à Durban (Afrique du Sud) où se tient la conférence de l'ONU sur le climat, la Chambre internationale de la marine marchande (ICS), représentant 80% de la flotte marchande mondiale, et les ONG WWF et Oxfam demandent que soient mises en oeuvre des mesures fondées sur le marché qui inciteraient les navires à réduire leurs émissions de CO2.

Une part des revenus ainsi générés pourrait abonder le "Fonds vert", un mécanisme qui doit permettre, à partir de 2020, d'acheminer 100 milliards de dollars vers les pays les plus vulnérables face au changement climatique.

Keya Chatterjee, directrice de la politique climatique internationale au WWF, a précisé que cette opération constituait "un accord de principe" et que les modalités, notamment le prix du carbone, devaient faire l'objet de négociations supplémentaires au sein de l'Organisation maritime internationale (IMO).

Cette déclaration commune constitue une percée, a-t-elle estimé.

Le secrétaire général de l'ICS, Peter Hinchliffe a précisé dans un communiqué que le cadre doit être établi au sein de l'IMO, "avec les mêmes règles de réduction des émissions s'appliquant à tout le transport maritime international, d'une façon qui respecte les principes de la convention-climat de l'ONU".

"Si les gouvernements décident que le transport maritime doit contribuer au Fonds vert, l'industrie peut probablement soutenir cela en principe, à partir du moment où les modalités sont agréées au sein de l'IMO", ajoute-t-il.

Sciences et Avenir 29/11/2011

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Andreas Schmittner et ses collègues sont sous les feux médiatiques depuis quelques jours et la publication d'une étude exposant des résultats en contradiction avec ceux du Giec concernant l'impact du CO2 sur le réchauffement. Yves Fouquart et Valérie-Masson Delmotte, climatologues, ont décrypté l'étude pour Futura-Sciences.

Une récente étude menée par Andreas Schmittner et ses collègues et publiée dans Science indique que si les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone étaient multipliées par deux, la température augmenterait de 2,3 °C. Soit 0,7 °C de moins que la valeur médiane des simulations climatiques présentées dans le 4e rapport du Giec (2007).

Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue du CEA, tempère néanmoins sur la robustesse de cette dernière étude : « il existe une trentaine de publications sur les quatre dernières années confirmant une sensibilité climatique autour de 3 °C ». Les travaux de Schmittner sont mis en avant parce qu'ils sortent des clous, mais ils représentent une exception.

Du reste, comme le souligne le climatologue Yves Fouquart, « l'estimation à laquelle aboutit ce papier n'est pas en contradiction avec celles retenues par le Giec ». Comme toute estimation, celle du Giec et celle de l’équipe d’Andreas Schmittner s'accompagnent en effet de marges d’erreurs et en l’occurrence, elles se chevauchent fortement : le Giec estime qu’il est probable qu’on assiste à un réchauffement de 2 à 4,5 °C tandis que Schmittner considère que l’augmentation sera comprise entre 1,7 et 2,6 °C. Les deux études ne sont donc pas si contradictoires que cela.

Quelle est l’origine de cette différence de résultat ? D’abord les données sur lesquelles se fondent les deux études afin de réaliser l’estimation de la sensibilité climatique en cas de doublement des concentrations de CO2 au sein de l’atmosphère sont sensiblement différentes. La sensibilité climatique est la façon dont le climat (en l’occurrence la température) répond à une perturbation, un changement (ici, une augmentation de la concentration de CO2).

Dans le but d'évaluer cette sensibilité, Schmittner et ses coauteurs tirent parti de données disponibles afin de caractériser un changement climatique passé, celui du dernier maximum glaciaire (DMG ou LGM en anglais pour Late Glacial Maximum) il y a vingt et un mille ans environ. La plupart des travaux précédents estiment que le climat glaciaire était 4 à 5 °C environ plus froid qu’actuellement. Or pour leurs travaux, Schmittner et ses collègues se sont fondés sur une différence de température de l’ordre de 2,6 °C.

Ceci peut s’expliquer par le choix du modèle employé par Andreas Schmittner, et qui semble comporter quelques faiblesses. « Il utilise une base de données essentiellement marine, explique Valérie Masson-Delmotte, et n’a pas utilisé toutes les données terrestres disponibles, en particulier à partir de pollen. L’article montre clairement qu’en utilisant les données marines on obtient une sensibilité globale faible alors qu’avec les terrestres, on a une sensibilité de 3 °C, plus cohérente avec les travaux antérieurs. En prenant en compte davantage de données marines (et des zones de basses latitudes), il s’oriente ainsi vers une sensibilité globale plus faible. »

Le modèle employé, UVic, est effectivement au centre des débats : « il est vraiment simple en ce qui concerne la représentation de l’atmosphère et exprime très mal le contraste continent-océan », continue la scientifique, avant de conclure : « ce modèle est performant pour la partie océan mais vraiment limité pour la partie atmosphère ».

En revanche, les deux études mènent à la même conclusion : le CO2 a un impact important sur la température. Comme le constate Yves Fouquart : « compte tenu des réserves de charbon disponibles, il me semble qu'on n'évitera pas le doublement de la concentration atmosphérique en CO2. Cela nous mène donc à flirter avec la barre des 2 °C de toute manière ».

Futura Sciences 01/12/2011

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Une association rassemblant la plupart des compagnies aériennes américaines, Airlines for America (A4A), a demandé vendredi à l'administration américaine de lancer une procédure à l'OACI pour obtenir l'annulation de la taxe européenne sur la pollution aérienne.

"A4A demande au gouvernement américain de lancer une procédure judiciaire 'Article 84' auprès de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) pour annuler la taxe européenne et faire revenir les Européens à la table des négociations", a fait valoir le directeur général de cette association Nicholas Calio, cité dans un communiqué.

L'A4A a souligné que les compagnies aériennes étaient responsables de moins de 2% des émissions de dioxyde de carbone aux Etats-Unis, et de 2% tout juste sur une base mondiale.

Cette association rassemble des compagnies qui assurent plus de 90% du trafic passager et cargo aux Etats-Unis.

La législation européenne, entrée en vigueur sur le papier le 1er janvier 2012, oblige les compagnies opérant dans l'Union européenne, quelle que soit leur nationalité, à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique.

Mais 26 des 36 membres de l'OACI, dont la Chine, les Etats-Unis et la Russie, contestent la mesure.

L'Union européenne a déjà affirmé qu'elle souhaitait "une solution internationale au sein de l'OACI", par la voix de la négociation.

Une procédure suivant l'article 84 de la Convention de Chicago, en revanche, serait contraignante: elle donne au conseil de l'OACI la responsabilité de trancher un différend en cas d'impossibilité de le résoudre par la négociation.

Cette procédure avait déjà été utilisée il y a une dizaine d'années, au détriment de l'UE, pour trancher un différend sur l'insonorisation des avions.


Sciences et Avenir 11/03/2012

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L'enseigne de distribution Franprix prévoit d'acheminer des denrées alimentaires jusqu'à ses supermarchés par l'intermédiaire de péniches qui sillonneront la Seine dès septembre. Une initiative qui a pour but de décongestionner le trafic routier.

Adieu camions, bonjour péniches ! L'enseigne de distribution Franprix a décidé de changer la façon dont sont approvisionnés certains de ses magasins parisiens. A partir du mois de septembre, 80 de ses magasins ne recevront donc plus les denrées alimentaires par la route mais par la Seine, enfin presque. En effet, les conteneurs devront être acheminés par barge, au départ du port de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) jusqu'au port de la Bourdonnais dans le VIIe arrondissement de Paris, soit un trajet de 20 kilomètres sur le fleuve parisien, rapporte l'AFP. Puis des camions de livraison permettront à la marchandise d'être acheminée jusqu'aux supermarchés.

Mais si ce système parait surprenant, il ne date évidemment pas d'hier et était utilisé jusqu'à ce que les trains et le transport routier ne prennent le relais. "Cet acheminement des marchandises alimentaires dans Paris via la Seine, préparé depuis deux ans, va constituer une première depuis le Moyen-Age" commente ainsi Hervé Daudin, directeur général marchandises et flux du groupe Casino qui va pour cette initiative se faire aider par le groupe de logistique Norbert Dentressangle, Ports de Paris et Voies navigables de France.

Au total, ce seront 26 conteneurs comportant quelque 450 palettes qui seront acheminés par jour. Mais à terme, ce sont 48 conteneurs qui seront livrés de cette manière, représentant alors une [b]réduction de 450.000 kilomètres parcourus chaque année par route, soit une baisse globale de l'émission de CO2 de 37%, selon Jean-Paul Mochet, directeur de Franprix. "Aujourd'hui, notre objectif est environnemental afin d'aider à décongestionner le trafic routier" explqiue Philippe Enguix, directeur transports du groupe Casino. Benoît Melonio, directeur du développement de Ports de Paris, espère pour sa part "un effet boule de neige" avec d'autres enseignes.[/b]


Maxisciences 16/03/2012

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Allié à six autres compagnies aériennes, le groupe Airbus a envoyé aux chefs des gouvernements français, allemand, britannique et espagnol, des courriers dans lesquels il dénonce la taxe carbone mise en place par l'Union européenne. Elle constitue selon elles, une réelle menace pour le secteur aérien.

Déjà contestée par 26 des 36 membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), et notamment la Chine, les Etats-Unis et la Russie, la taxe carbone européenne suscite la colère et l’inquiétude des compagnies aériennes. Plusieurs d'entre elles, Airbus, British Airways, Virgin Atlantic, Lufthansa, Air France, Air Berlin et Iberia, se sont alliées pour dénoncer cette contribution entrée en vigueur le 1er janvier 2012.

Comme l'a annoncé une source proche du dossier à l'AFP, ces six compagnies ont adressé des courriers aux chefs des gouvernement français, allemand, britannique et espagnol, dans lesquels elles expriment leurs craintes quant à l'impact que pourrait avoir cette taxe sur le secteur. Rappelons que la contribution, qui vise à lutter contre le réchauffement climatique, contraint toutes les compagnies opérant dans l'Union européenne à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes représentant quelques 256 millions d'euros selon l'UE. "Nous contestons le caractère unilatéral de (la taxe européenne) et nous demandons la mise en place d'une discussion générale avec tous les acteurs concernés au sein de l'OACI, l'Organisation de l'aviation civile internationale", explique la source proche du dossier.

Ces courriers ont été rédigés après l'annonce de possibles représailles de la Chine. Le patron d'EADS, Louis Gallois, a indiqué la semaine dernière que les commandes de 45 Airbus par des compagnies chinoises avaient été désapprouvées par le gouvernement chinois. "Nous ne croyons pas qu'une solution uniquement européenne soit appropriée", déclarait-il. D'après LesEchos.fr, la suspension de ces commandes d'Airbus par la Chine représenteraient une perte de quelque 12 milliards de dollars.

Mais l'UE n'entend pas céder aux menaces et pressions. La présidence danoise de l'Union européenne a assuré que l'UE ne reviendrait pas sur la taxe carbone.


Maxisciences 13/03/2012

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Limiter la production de gaz à effet de serre ne suffira pas à réduire le réchauffement climatique, estiment certains, qui préconisent de capturer le gaz carbonique émis. Mais où le stocker ? Les couches aquifères salines sont de bonnes candidates mais leur potentiel reste controversé. Sur la base d'un nouveau modèle, une équipe américaine affirme que ce procédé, si l’injection du gaz liquéfié est parfaitement maîtrisée, permettrait de limiter les émissions de CO2 au seuil actuel durant les cent prochaines années.


Les émissions de gaz à effet de serre posent problème. De nombreuses innovations voient le jour pour essayer de les limiter au maximum : des panneaux solaires de plus en plus efficaces sont développés, des champs d’éoliennes sortent de terre un peu partout, etc. Malheureusement, le mal est déjà fait et les industries libérant de grandes quantités de CO2 dans l’atmosphère prospèrent.


Pour de nombreux experts, limiter la production des gaz à effet de serre ne suffira pas à enrayer le réchauffement climatique. Il faudrait parvenir à en emprisonner une certaine quantité, notamment dès leur libération par des centrales électriques à charbon. Dans le futur, il faudrait donc développer des moyens de capture puis de compression des gaz et surtout, trouver des lieux de stockage. Des structures géologiques profondes feraient de bons candidats, notamment les couches aquifères salines. Le carbone excédentaire serait ainsi enfoui sous terre. Cette approche est appelée carbon capture and storage ou CCS.


Les capacités de stockage de ces éléments géologiques ont été estimées à maintes reprises, notamment aux États-Unis. Pour certains, elles pourraient être remplies en seulement quelques années. Pour d’autres, elles seraient exploitables pendant plusieurs siècles. Face à de telles incertitudes, il est difficile d’établir une politique cohérente. Une nouvelle étude dirigée par Ruben Juanes du Massachusetts Institute of Technology (MIT), et publiée dans la revue Pnas, clarifie le potentiel du CCS pour les États-Unis. Elle démontre que le développement de cette approche à grande échelle est géologiquement viable sur du long terme.


La disparité des estimations antérieures est principalement due à deux facteurs. Premièrement, les couches aquifères salines ne sont pas exploitables commercialement et présentent donc peu d’intérêt. Elles se situent en effet à plus de 800 mètres de profondeur, bien en dessous des sources d’eau exploitées pour l’agriculture ou la consommation humaine. Deuxièmement, il est difficile de modéliser la dynamique des fluides au sein de ces couches. Comment et à quelle vitesse le CO2 va-t-il se concentrer puis se déplacer ?

Le nouveau modèle du MIT tient compte de la mécanique des fluides du gaz capturé et surtout de sa vitesse d’injection. Les résultats dépendent notamment de la vitesse de percolation des liquides dans les roches poreuses. La dissolution du dioxyde de carbone augmente la densité de l'eau qui se met alors à couler, limitant ainsi la remontée du gaz carbonique vers l’atmosphère et libérant de l’espace pour de nouvelles injections de gaz. Ce processus est lent. Les capacités de stockage des couches aquifères salines profondes sont donc dynamiques, elles évoluent dans le temps.


Une injection trop rapide de gaz liquéfié saturerait vite le système. Ce paramètre est donc un critère fondamental dont il faut tenir compte pour estimer l’importance de ces ressources. Dépendant de plusieurs facteurs, la durée de vie de ces réservoirs peut être représentée par une courbe. Le CCS sera utile tant que celle-ci restera au-dessus du tracé caractérisant la demande de stockage des industries émettant du CO2.


Concrètement, peut-on déjà prédire l’utilité et surtout la durée de vie du CCS ? Oui ! La mise en place de ce dispositif permettrait de stabiliser la quantité des gaz émis dans d’atmosphère durant… un siècle. Cette étude n’a abordé aucun point économique. Malheureusement, le développement du CCS risquerait d’accroître le coût de production de l’électricité de 15 à 30 %. Ce détail a aussi son importance...


Futura Sciences 22/03/2012

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A l'instar de la Chine le mois dernier, l'Inde a interdit à ses compagnies aériennes de s'acquitter de la taxe carbone imposée par l'Europe depuis le 1er janvier 2012. Le gouvernement a annoncé qu'aucune donnée sur les émissions de CO2 des transporteurs indiens ne serait fournie à l'UE.

Un peu plus d'un mois après la Chine et les Etats-Unis, c'est au tour de l'Inde de marquer fermement son opposition à la taxe mise en place par l'UE pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre du secteur aérien.

Le gouvernement a en effet annoncé avoir interdit à ses compagnies de se plier à cette mesure qui entrée en vigueur le 1er janvier dernier est censée contraindre tous les transporteurs aériens à acheter l'équivalent de 15% des émissions de CO2 sur le territoire européen, soit 32 millions de tonnes, afin de lutter contre le réchauffement climatque.

Aucune donnée ne sera transmise à l'UE, affirme New Delhi. "Même si l'Union européenne a demandé aux transporteurs indiens de fournir leurs données sur les émissions de leur flotte d'ici au 31 mars 2012, aucun transporteur indien ne s'y pliera, conformément à la position du gouvernement", a annoncé le ministre de l'Aviation civile Ajit Singh devant le Parlement, rapporte l'AFP. Et d'ajouter : "L'imposition de la taxe carbone ne s'applique donc pas".

Chine, Etats-Unis et Inde sont loin d'être les seuls pays à rejeter ainsi la taxe carbone européenne. 26 des 36 membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) ont exprimé leur opposition à cette mesure. Et la Russie pourrait elle aussi interdire à ses compagnies de s'en acquitter, a annoncé Moscou il y a quelques jours.


Maxisciences 23/03/2012

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Pour la première fois aux Etats-Unis, des normes concernant les émissions de dioxyde de carbone ont été imposée aux centrales énergétiques du pays. Mais ce sont avant tous les centrales à charbon que visent ces nouvelles mesures annoncées le 27 mars par l’Agence de protection de l’environnement (EPA).

Les centrales énergétiques américaines ne pourront plus émettre plus de 454 kilos de CO2 par mégawattheure. Une norme mise en place par l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et qui vise tout particulièrement les centrales au charbon.

Actuellement, celles-ci émettent quasiment le double de cette limite imposée. Toutefois, l'agence précise que cette norme s’appliquera uniquement aux nouvelles centrales.

Les autres pourront continuer à fonctionner à condition qu'elles soient mises en conformité avec ces nouvelles règles. Les sites en construction disposeront eux d'un délai de douze mois avant d'être soumis à la norme.

"Jusqu'à maintenant, il n'existait aucune limite au volume de pollution générée par le dioxyde de carbone que les futures centrales sont autorisées à émettre. Et les menaces pour la santé et l'économie que comporte le changement climatique continuent à croître", souligne dans un communiqué Lisa Jackson, la directrice de l'EPA.

"Nous mettons en place des normes qui reposent sur l'utilisation d'une technologie propre, américaine, qui va nous permettre de nous attaquer à un défi qui ne peut être laissé en héritage à nos enfants et petits-enfants" affirme-t-elle.

Mais l'avenir du charbon aux Etats-Unis n'en est pas pour autant compromis. L'administration de Barack Obama entend encore miser sur cette source, qui "restera une part importante du mix énergétique" du pays, souligne l'agence

Maxisciences 28/03/2012

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La France a saisi la Commission européenne des inquiétudes du secteur aéronautique face aux mesures de rétorsion de pays comme la Chine contre la taxe carbone instaurée par l'UE, et exhorté Bruxelles à agir, par le dialogue, mais aussi en assurant la défense "de ses intérêts".

Mi-mars, Airbus et six compagnies aériennes européennes se sont associées pour alerter les chefs de gouvernement français, allemand, britannique et espagnol "sur les conséquences économiques" de cette taxe, une menace "inadmissible" pour leur secteur d'activité, selon eux.

Dans une lettre en date du 22 mars adressée au président de la Commission José Manuel Barroso, dont l'AFP a obtenu copie, le Premier ministre François Fillon se fait l'écho de cette "vive inquiétude de la part des industriels", et évoque la suspension par la Chine d'une "importante commande d'Airbus" (plusieurs dizaines à ce jour, ndlr).
Tout en notant que "la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l'aviation est essentielle", le Premier ministre juge "absolument indispensable que l'UE, au regard du contexte international qui ne cesse de se dégrader sur ce dossier, déploie tous les efforts nécessaires pour trouver des solutions mutuellement acceptables avec les Etats tiers".

A ce titre, la Commission doit entreprendre des "contacts politiques", "au plus haut niveau", afin de "préciser clairement que l'UE est prête (...) à réviser sa législation dès que les Etats tiers accepteraient de participer à un accord international (...) ambitieux, global, non discriminatoire et juridiquement contraignant de réduction des émissions du secteur", écrit-il.

Selon François Fillon, l'UE doit souligner qu'elle ne restera pas sans réagir en cas de "mesures discriminatoires". Il affiche en cela le "plein soutien de la France" pour que Bruxelles marque sa "volonté de dialogue" mais aussi la "nécessité" d'affirmer "ses intérêts propres".

Dans sa réponse à François Fillon, José Manuel Barroso a assuré que la Commission était prête à "prendre des actions appropriées" en cas de rétorsions et a insisté sur la nécessité pour les Etats de l'UE de rester "unis" et "fermes" sur leur position, a expliqué son entourage à l'AFP.

La lettre de M. Fillon n'est "en aucun cas une demande de modification de la législation européenne", a-t-on insisté de même source.

"Les autorités chinoises utilisent les compagnies européennes comme un cheval de Troie, et leur demandent sous la menace de faire pression sur leurs gouvernements afin de faire modifier la législation européenne imposant une taxe sur la pollution aérienne", a confié un responsable sous couvert de l'anonymat.

Des discussions sont en cours au sein de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), avec une nouvelle réunion "prévue en juin", a rappelé la Commissaire en charge du Climat Connie Hedegaard.

"J'ignore ce qui en ressortira et si ce sera suffisant, et ambitieux. Mais il est clair qu'en cas de compromis dans cette instance, l'Europe serait prête à modifier sa législation", dit-elle.

La taxe carbone européenne, entrée en vigueur sur le papier le 1er janvier 2012, oblige les compagnies opérant dans l'UE, quelle que soit leur nationalité, à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique.

Vingt-six des 36 membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), dont la Chine et les Etats-Unis, contestent la mesure.


Sciences et Avenir 05/04/2012

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Mardi, les experts de l'Institut russe de recherche spatiale ont annoncé qu'ils travaillaient actuellement sur la conception d'un microsatellite destiné à étudier la répartition des gaz à effet de serre en partie responsables du réchauffement climatique de la planète.

Afin d'essayer de mieux comprendre la répartition des gaz à effet de serre, qui jouent un grand rôle dans le réchauffement climatique planétaire, les spécialistes de l'Institut russe de recherche spatiale ont décidé de s'en remettre à un microsatellite.

C'est du moins ce qu'a annoncé mardi à RIA Novosti Lev Zeleny, directeur de l'établissement qui a précisé que le projet n'en était pour l'heure qu'à un stade précoce.

"Actuellement, nous envisageons la conception d'un appareil Tchibis-2 destiné à étudier la répartition des gaz à effet de serre dans différentes régions de la Terre", a ainsi expliqué le directeur. L'engin devrait en fait permettre de recueillir un grand nombre de données sur les gaz à effet de serre. Des informations qui serviront ensuite à dresser une carte montrant la répartition de ces gaz.

Toutefois, ce microsatellite est loin d'être le seul mis au point par la Russie en vue d'étudier le climat. Le 25 janvier dernier, l'engin Tchibis-M déjà conçu par l'Institut, a été lancé afin de s'intéresser aux phénomènes des orages, a rappelé Lev Zeleny.


Maxisciences 11/04/2012

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La ministre indienne de l'Environnement a estimé mercredi que l'instauration
européenne d'une taxe carbone dans le secteur du transport aérien était "un
sujet de rupture" dans les discussions sur le changement climatique.


"Pour le ministère de l'Environnement, oui, les mesures unilatérales de
l'Union européenne sont un sujet de rupture pour les discussions", a estimé
Jayanthi Natarajan devant des journalistes à New Delhi.


Une législation européenne, entrée en vigueur sur le papier le 1er janvier
2012, oblige les compagnies opérant dans l'Union européenne, quelle que soit
leur nationalité, à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit
32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique.


Cette législation suscite de nombreuses protestations: 26 des 36 membres de
l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) y sont opposés. Outre
l'Inde, la Chine, les Etats-Unis, ou la Russie veulent notamment interdire à
leurs compagnies aériennes de payer la taxe.

Sciences et Avenir 11/04/2012

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Les produits non-alimentaires dans un panier moyen des ménages en France représentent 11% du poids total des courses mais contribuent à hauteur de 26% à son contenu carbone, selon la première étude du genre publiée jeudi par le ministère du Développement durable.

Pour les fruits et légumes c'est l'inverse: ils pèsent lourd en poids (20%) mais ils n'impactent le contenu carbone qu'à hauteur de 7%, selon les résultats de cette étude auprès de 20.000 ménages basée sur les données de 2009, les dernières disponibles, selon le ministère.

Chaque Français a ainsi acheté en moyenne 700 kilos de nourriture, boissons, produits d'hygiène et d'entretiens et/ou d'aliments pour animaux cette année-là, ce qui s'est traduit par une contribution annuelle de 1,4 tonne d'équivalent carbone (eq.CO2).

A noter que les seuls emballages comptent pour 8% du contenu carbone de ce panier des ménages, ce qui représente une production annuelle de 100 kilos de papiers, plastiques, verre et cartons. La contribution carbone la plus forte vient des eaux minérales, boissons gazeuses, alcools et produits laitiers.

L'origine socio-culturelle du ménage fait également la différence en terme de "bilan carbone". L'agriculture qui consomme largement les produits de sa ferme, oeufs, légumes, volailles etc... affichera un contenu carbone bien plus faible de son panier (-23%) par rapport au panier moyen alors que celui d'un retraité peut être jusqu'à un quart supérieur parce qu'il se prépare essentiellement ses repas à domicile avec des produits achetés.

Dans le même ordre d'idée un couple avec deux enfants adolescents consommera plus de viandes et produits laitiers avec un plus lourd contenu carbone qu'un couple de personnes âgées plus porté sur les fruits et légumes et poissons et produits pour animaux.

L'évaluation du contenu carbone a été effectuée sur la base de l'analyse du cycle de vie et d'un millier de produits génériques réalisée par le cabinet Greenext appliquant les critères de l'Ademe. Seules les émissions de gaz à effets de serre liés à la production, la distribution et l'usage des produits ont été pris en compte. En revanche les émissions en rapport avec le déplacement des ménages pour faire leurs courses n'ont pas été intégrées.




Sciences et Avenir 12/04/2012

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Les émissions de gaz à effets de serre peuvent être réduites au Japon même en abandonnant l'énergie nucléaire


Une commission d'experts au sein du ministère japonais de l'Environnement estime que les émissions de gaz à effets de serre peuvent être réduites de 25 pour cent d'ici 2030 en augmentant sensiblement l'usage des énergies renouvelables.

L'objectif gouvernemental à moyen terme vise des réductions de ces émissions d'un pourcentage équivalent, mais d'ici 2020.

Après l'accident nucléaire de Fukushima l'année dernière, le gouvernement a annoncé son intention de réduire la dépendance nationale à l'énergie nucléaire et d'oeuvrer en parallèle sur des mesures de lutte contre le réchauffement planétaire.

Le gouvernement a donc demandé à la commission d'experts du ministère de l'Environnement d'étudier des mesures de lutte contre ce réchauffement planétaire comprenant une révision des objectifs à moyen terme.

La commission a évalué la quantité d'émissions de gaz à effets de serre qui pourrait être diminuée d'ici 2030, en regard des niveaux atteints en 1990.

Selon la commission, il serait possible d'obtenir une réduction de 25 pour cent de ces émissions tout en se passant totalement de l'énergie nucléaire, et ce en augmentant significativement l'adoption de sources d'énergies renouvelables et en mettant en place des mesures d'économies d'énergie.


NHK 13/04/2012

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Les gaz à effet de serre peuvent être réduits de 25% au Japon même sans avoir recours au nucléaire

Une commission d'experts au sein du ministère japonais de l'Environnement estime que les émissions de gaz à effets de serre peuvent être réduites de 25 pour cent d'ici 2030 en augmentant sensiblement l'usage des énergies renouvelables.

Après l'accident nucléaire de Fukushima l'année dernière, le gouvernement a annoncé son intention de réduire la dépendance nationale à l'énergie nucléaire et d'oeuvrer en parallèle sur des mesures de lutte contre le réchauffement planétaire.


-----> La démarche japonaise semble aller dans le bons sens ! Comme quoi il est possible de diminuer la pollution due aux gaz à effet de serre sans nécessairement avoir recours au nucléaire... Mais pour cela il faut une poilitique volontariste de la part du gouvernement pour insufler cette volonté à ses concitoyens...

NHK 13/04/2012

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La surface de l'Océan glacial arctique pourrait être à l'origine d'émanations de méthane, un important gaz à effet de serre, selon une étude réalisée par des experts en climat et publiée dimanche.

Lors de plusieurs vols, les chercheurs ont mesuré les concentrations atmosphériques en méthane dans le Grand nord jusqu'à 82 degrés de latitude nord. Ils ont constaté des concentrations de méthane à proximité de la surface de l'océan, notamment dans des zones où apparaissait de la glace en morceaux.

Ainsi, par un mécanisme jusqu'ici inconnu, les eaux de surface de l'Océan arctique pourraient représenter une source importante de méthane, "potentiellement sensible aux changements dans la couverture glacée de la mer", indique l'étude, publiée dans le journal Nature Geoscience et conduite par Eric Kort, de l'Institut de technologie de Californie (Caltech).

Déjà, on avait pu constater que le méthane, enfermé pendant des millions d'années dans le permafrost de Sibérie ou d'Amérique du nord, s'échappe du sol lorsqu'il se réchauffe. Il ajoute ainsi au réchauffement climatique, suscitant ainsi, dans un cercle vicieux, une libération supplémentaire de méthane.

Selon cette nouvelle étude, les niveaux de méthane au-dessus de l'océan sont similaires à ceux trouvés sur les côtes de la Sibérie orientale, suite à une érosion de permafrost.

C'est la première fois que l'on établit une contribution au réchauffement du méthane provenant de l'océan, et non de la terre, sous les latitudes arctiques. Le processus même n'est pas clair. Selon les chercheurs, il est improbable que le gaz ait été rejeté des sédiments sur le plateau continental. Il est possible en revanche qu'il provienne de certains microbes (méthanogènes) à la surface de l'océan.

Le méthane est le plus important gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone (CO2). Ses concentrations dans l'atmosphère sont relativement basses, mais il est 20 fois plus efficace que le gaz carbonique pour capter la chaleur du soleil.

Les niveaux de méthane ont rapidement augmenté lors de l'industrialisation qui a suivi la 2ème Guerre mondiale, avant une période de stabilité relative dans les années 90, et récemment, une nouvelle hausse.




Sciences et Avenir 22/04/2012

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Si l’effet de serre est un phénomène naturel essentiel à la vie humaine, les climatologues le mettent en cause dans le réchauffement climatique en raison d’une modification de la concentration de ses gaz.

Pour mieux faire la part des choses entre l’activité humaine et la variabilité naturelle du climat, l’Esa a confié à Astrium un contrat pour la conception du satellite CarbonSat.

Pour sa huitième mission d’exploration de la Terre, l’Agence spatiale européenne a mis en compétition les missions CarbonSat, d’étude des gaz à effet de serre (GES) et Florescence Explorer dédiée au suivi de l’état de l’activité de la photosynthèse à l’échelle de la Planète.

En 2013, l’Esa prendra une décision sur l’avenir de ces deux missions.

Au début du mois, elle a confié à Astrium un contrat pour la conception du satellite CarbonSat qui doit permettre de définir ce à quoi il pourrait ressembler. Concrètement, Astrium doit approfondir les différentes composantes du satellite dont son instrument qui doit succéder au spectromètre Sciamachy (Scanning Imaging Absorption Spectrometer for Atmosphere Chartography) d'Envisat, utilisé pour le pistage spatial des gaz à effet de serre.

CarbonSat est destiné à mesurer, avec une précision sans précédent, la concentration et la répartition, à l’échelle planétaire, des deux principaux gaz à effet de serre : dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4).

Comme les autres gaz à effet de serre, le carbone et le méthane font partie d’une des 45 variables climatiques essentielles. Ces paramètres du climat ont été identifiés dans le cadre du Système mondial d’observation du climat mis en place par l’Organisation des Nations unies (Onu) et pour lesquels les agences spatiales et les institutions politiques se sont engagées à mettre en place des programmes d’observations spatiaux et terrestres.

Aujourd’hui, la théorie veut que les activités humaines causent un réchauffement global avec pour conséquences la fonte des glaciers et des glaces de mer et la montée du niveau des océans qui influent sur bon nombre de paramètres climatiques.

Le dioxyde de carbone et le méthane sont les deux premiers gaz à effet de serre responsables de ce changement. La compréhension exhaustive des sources et de la répartition de ces gaz est donc indispensable pour affiner les modèles de prédictions de l’avenir du climat mondial. Les scientifiques ont besoin de mieux distinguer les émissions d'origine naturelle des émissions imputables à l’activité humaine. C’est ce que ferait pour la première fois CarbonSat avec une résolution inférieure à 2 x 2 km et une précision inégalée.

Dans son programme d’observation de la Terre, l’Agence spatiale européenne distingue deux types de missions :

- Celles dites d’exploration de la Terre, qui sont des missions de recherche et de démonstration visant à faire avancer la compréhension des différents processus du système Terre et comprenant également la démonstration de nouvelles techniques d’observation.

- Et les missions de surveillance de la Terre qui sont des prototypes de missions opérationnelles répondant aux besoins du marché en matière d'applications opérationnelles.


Futura Sciences 24/04/2012

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Afin de réduire les émissions de CO2 imputées à l'élevage, les scientifiques néo-zélandais étudient le moyen de purifier les flatulences des moutons en supprimant le méthane que les ovins rejettent en abondance dans l'atmosphère.

Ils cherchent à notamment comprendre pourquoi certains spécimens polluent davantage que d'autres et si certains régimes alimentaires sont plus écologiques.

"Le regain d'attention portée au changement climatique et les nouvelles technologies nous permettent d'espérer accomplir ce qui était impossible avant", explique Peter Janssen du Centre de recherche sur les gaz à effet de serre d'origine agricole.

Dans ce grand laboratoire basé à Palmerston North, sur l'Ile du Nord de l'archipel néo-zélandais, les animaux sont enfermés pendant deux jours à tour de rôle dans des box hermétiques où des filtres mesurent la fréquence de leur rejets et leur contenu.

Plus ambitieux encore, les scientifiques espèrent, grâce à la génétique, pouvoir mettre au point un vaccin qui empêcherait les ruminants de générer du méthane (CH4). Une hypothèse crédible à l'horizon de 15 ans.

"Nous pouvons maintenant identifier ces organismes et les cibler spécifiquement pour travailler sur des vaccins à partir de molécules inhibitrices qui s'attaquent uniquement aux microbes producteurs de méthane", détaille Peter Janssen.

Les ruminants digèrent partiellement leur nourriture en la faisant fermenter dans leur estomac avant de la régurgiter --à grand renfort de méthane-- pour pouvoir ensuite la mâcher plus aisément.

Les Nations Unies estiment que 18% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde sont dues aux animaux d'élevage. Mais la proportion est nettement plus élevée --de l'ordre de 50%-- en Nouvelle-Zélande où paissent 35 millions de moutons et huit millions de vaches.

L'archipel a investi 50 millions de dollars néo-zélandais (30,8 millions d'euros) dans un programme de réduction des émissions polluantes d'origine agricole, "probablement le plus vaste dans le monde" sur ce sujet, estime Peter Janssen.

Autrefois sourds aux enjeux écologiques, les éleveurs sont désormais étroitement associés à ces travaux.

En 2003, le gouvernement avait créé une taxe pour la recherche scientifique, mais il avait dû reculer devant la pression des agriculteurs dénonçant "l'impôt du pet" (alors que 90% des émissions viennent de "rots").

"Même le grand public n'avait pas compris. En Nouvelle-Zélande, il est probablement juste de dire que nous sommes sceptiques à l'égard du changement climatique", reconnaît Rick Pridmore, responsable du développement durable à la Fédération néo-zélandaise des producteurs laitiers.

"Mais ça a changé au cours des cinq dernières années, je pense que les agriculteurs sont maintenant sur la même longueur d'onde", souligne-t-il. D'autant qu'un vaccin pourrait améliorer les capacités digestives des bêtes et donc réduire leurs rations alimentaires.

Le méthane (CH4) est émis par les zones humides, l'extraction du charbon, l'industrie gazière et pétrolière, les flatulences des ruminants et la décomposition des déchets organiques dans les décharges à ciel ouvert.



Sciences et Avenir 03/05/2012

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Le groupe informatique américain Microsoft s'est engagé mardi à avoir un bilan carbone neutre lors de son prochain exercice fiscal, qui débutera en juillet.

"Le but est de rendre nos différentes divisions responsables du coût que représente la compensation de leurs émissions carbones", a expliqué le directeur d'exploitation de Microsoft, Kevin Turner, dans un communiqué.

Il a ajouté que Microsoft n'était pas la première entreprise à rechercher un bilan carbone neutre, mais il a espéré que d'autres fassent de même.

Cette initiative intervient un peu plus de deux semaines après que l'organisation écologiste Greenpeace eut appelé Microsoft, ainsi que le distributeur en ligne Amazon, à utiliser des énergies propres pour leurs services d'informatique externalisée.

Microsoft, Amazon, Apple et Twitter sont mal notés dans un rapport de Greenpeace sur l'impact du secteur des nouvelles technologies sur l'environnement, à la différence de Facebook, Google et Yahoo!.

Amazon et Microsoft sont particulièrement accusés de trop consommer d'énergie produite par le nucléaire et le charbon.

"L'annonce d'aujourd'hui que Microsoft va avoir un bilan carbone neutre est une bonne première étape", a commenté mardi un analyste de Greenpeace, Gary Cook. "Toutefois le diable se cache dans les détails, et les détails montreront si Microsoft est leader pour nous emmener dans un 'cloud' (ndlr: nuage, c'est à dire l'informatique dématérialisée) propre, ou s'il continue à s'en remettre au charbon".

De fait, le plan de Microsoft est d'acheter des crédits carbones pour compenser la consommation d'énergie tirée du charbon plutôt que de basculer sur les énergies vertes, selon M. Cook.



Sciences et Avenir 08/05/2012

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De multiples fuites de méthane découvertes en Arctique


Comme à chaque fois, lorsque l’on parle de fonte des glaces, les conséquences ne font pas sourire. Il s’agit cette fois du méthane piégé dans les sols glacés. Libéré par leur fonte, il participe à l’effet de serre.

C'est un nouveau phénomène préoccupant venu d'Arctique. Selon une étude publiée dans Nature Geoscience, le recul des glaciers et la fonte du pergélisol, ces sous-sols gelés en permanence, seraient à l’origine de fuites de gaz à effet de serre, notamment de méthane à plusieurs endroits de la planète. Pour arriver à cet état des lieux préoccupant, les chercheurs de l’Université de l’Alaska et de l’Université d’État de Floride ont analysé 6.700 lacs d’Alaska pendant les hivers 2008 à 2010, et 25 lacs du Groenland.

Ils ont ainsi estimé que ces "puits" à méthane seraient aujourd'hui au moins au nombre de 150.000 et qui bien que rejetant pour l'heure de faibles quantités, pourraient laisser échapper bien davantage de gaz avec l'augmentation des températures. Ce méthane qui s'échappe proviendrait notamment de la décomposition des êtres vivants piégés dans les glaces depuis des milliers d’années voire plus. Or, une fois libéré de sa cage de glace, ce gaz se diffuserait dans l’atmosphère et s’ajouterait ainsi aux autres gaz à effet de serre.

Un phénomène d'autant plus préoccupant que le méthane a la particularité d’être très dommageable : son impact sur l’effet de serre est 25 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (CO2). Mais le plus inquiétant pour les chercheurs se situe dans des régions très particulières, tels que les lisières des glaciers ou les fjords, où l’augmentation des températures est telle qu'elle parvient à faire fondre des glaces qui résistaient depuis des milliers d’années aux changements de saisons.

Dans ces zones très surveillées par les chercheurs, des recueils de données ont été effectués sur les sols et dans l'air en datant les gaz par l’analyse des isotopes. L'équipe a ainsi pu constater que le méthane libéré pouvait être vieux de milliers d'années comme de quelques centaines d'années. "C’est une autre source de préoccupation: le réchauffement nourrira le réchauffement", résume ainsi Katey Walter Anthony, de l’Université de l’Alaska à Fairbanks citée par l'Agence Science presse.




Maxisciences 02/06/2012

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Le secrétaire américain aux Transports, Ray LaHood, a qualifié mercredi de "politique minable" la taxe imposée par l'Union européenne sur les émissions polluantes du secteur aérien, destinée à limiter le réchauffement climatique.

"Nous pensons que c'est une politique minable, une mesure minable qu'ils ont adoptée", a dit M. LaHood au cours d'une audition devant la commission des Transports du Sénat américain.

Le secrétaire américain aux Transports a demandé mercredi à l'Union européenne d'abandonner sa taxe sur le CO2. "Nous encourageons fortement l'UE a cesser d'appliquer sa taxe sur l'aviation internationale afin de favoriser nos effort pour trouver une solution sur le plan mondial", a-t-il dit devant les élus.

M.LaHood a critiqué la démarche unilatérale, selon lui, de l'Union européenne: "Ils auraient dû le faire de façon plus coopérative". Il a aussi indiqué que les Etats-Unis ne souhaitaient pas se retrouver au "second plan" dans les négociations sur le climat.

La législation européenne, entrée en vigueur sur le papier le 1er janvier 2012, oblige les compagnies opérant dans l'Union européenne, quelle que soit leur nationalité, à racheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique.

Vingt-six des 36 membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) y sont opposés, dont la Chine, les Etats-Unis, l'Inde et la Russie.

En outre, des sénateurs ont déposé l'an dernier un projet de loi qui permettrait au secrétaire américain aux Transports d'interdire à des compagnies américaines de participer à l'ETS (le marché carbone payant européen dont dépend la taxe, ndlr). Mercredi, M. LaHood a félicité les sénateurs qui ont soutenu ce projet de loi, mais il s'est toutefois gardé d'y apporter le soutien officiel du gouvernement américain.

"Le gouvernement américain reste fortement opposé, à la fois sur le plan juridique et sur le plan politique, à l'imposition de l'ETS sur les compagnies aériennes", a dit M. LaHood. "Nous avons été clairs auprès des Etats de l'UE sur notre opposition", a-t-il insisté.

Parallèlement, M. LaHood a assuré que les Etats-Unis souhaitaient une solution négociée auprès de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).

Jos Delbeke, le directeur général pour l'environnement de la Commission européenne, qui s'est exprimé après M. LaHood, a assuré aux sénateurs dans un témoignage écrit que l'Union européenne "continue son engagement constructif avec l'OACI pour trouver une solution".

M. Delbeke a indiqué aux sénateurs que l'ETS n'était pas "discriminatoire" et que chaque compagnie était soumise aux mêmes règles. "Ce n'est pas une taxe ni un supplément, c'est une approche fondée sur les règles de l'économie", s'est-il défendu. "L'ETS peut changer", a-t-il aussi affirmé insistant sur la recherche d'un accord.

De son côté, Nancy Young, de l'association Airline for America (A4A), qui rassemble la plupart des compagnies aériennes américaines, a estimé que le fait d'imposer "cette taxe unilatérale aux citoyens américains et aux compagnies américaines est une véritable violation de notre souveraineté nationale".



Sciences et Avenir 06/06/2012

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