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Incendie de forêt en Ukraine près de Tchernobyl, pas de danger pour la centrale

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Kiev - Un incendie de forêt s'est déclaré mardi en Ukraine à proximité de la centrale de Tchernobyl, théâtre de la pire catastrophe du nucléaire civil en 1986, ont annoncé des responsables du service d'Etat des Situations d'urgence. Le feu est à 15-20 kilomètres, a précisé à l'AFP une porte-parole du site, Maïa Roudenko, ajoutant qu'il n'y a aucun problème là-bas.

 Ruplytv 28/4/2015


Selon le service d'Etat des situations d'urgence, l'incendie s'est déclaré en début d'après-midi heure locale (vers 09H15 GMT), se propageant sur plusieurs centaines d'hectares. Mais plusieurs heures plus tard il n'était toujours pas maîtrisé malgré l'envoi de près de 200 hommes, de plusieurs véhicules d'urgence, un hélicoptère et deux avions An-32. Néanmoins le chef des services des Situations d'urgence, Zorian Chkiriaka, a affirmé que la situation est sous contrôle, sur sa page Facebook.

Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk s'est rendu dans la journée dans la zone pour rencontrer les pompiers, selon des images de la télévision. Je voudrais tout d'abord vous rassurer. La situation est sous contrôle, a-t-il, lui aussi, déclaré, de retour à Kiev, depuis l'aéroport de Jouliany. Nos services des Situations d'urgence font tout pour arrêter la propagation de l'incendie, a-t-il ajouté.

Peu auparavant, le ministre ukrainien de l'Intérieur Arsen Avakov avait souligné que la hauteur des flammes et de soudaines rafales de vent créaient une grave menace de propagation. Il a souligné que la situation en raison de ces rafales de vent avait empiré à partir de 18H30 (15H30 GMT). Selon lui, l'incendie touche une zone d'environ 400 hectares de forêt.

Joint par l'AFP, un représentant de l'inspection d'Etat sur la réglementation nucléaire a déclaré que le niveau de radiation au niveau de la centrale de Tchernobyl n'avait pas changé.

L'Ukraine a marqué dimanche le 29e anniversaire de l'explosion d'un réacteur de la centrale, sur fond de débat persistant concernant le bilan humain de cette catastrophe de 1986.

Le comité scientifique des Nations unies sur les effets des rayonnements ne reconnaît officiellement que la mort de 31 opérateurs et pompiers directement liée à la catastrophe, alors que l'ONG Greenpeace parle d'au moins 100.000 morts imputables à la contamination radioactive, essentiellement parmi les liquidateurs. Il s'agit de ces centaines de milliers de personnes dépêchées par les autorités soviétiques sans véritable protection sur les lieux de l'accident pour éteindre l'incendie, nettoyer la zone contaminée et construire à la va-vite une chape de béton baptisée sarcophage afin d'isoler le réacteur touché.

Malgré l'accident, la centrale de Tchernobyl a continué de fonctionner et produire de l'électricité jusqu'en 2000, date de l'arrêt de son dernier réacteur opérationnel.

Aujourd'hui, des travaux y sont effectués afin de bâtir une nouvelle chape d'acier, près du réacteur n°4 qui avait explosé le 26 avril 1986, contaminant une grande partie de l'Europe mais surtout l'Ukraine, le Bélarus et la Russie. Le sarcophage, construit dans l'urgence, est en effet fissuré.

La construction de cette gigantesque chape d'acier de plus de 20.000 tonnes, estimée au total à plus de 2 milliards d'euros, est financée par des donations internationales gérées par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).

La fin de ce projet, réalisé par Novarka, coentreprise des groupes français Vinci et Bouygues, était d'abord prévue pour fin 2015, avant d'être repoussée l'an dernier à la fin 2017 en raison de difficultés technologiques dues à sa complexité, selon la Berd.


Romandie 28/4/2015

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Kiev - Les pompiers ont en grande partie éteint le feu de forêt qui s'était déclaré en Ukraine dans la zone contaminée par les radiations près de la centrale accidentée de Tchernobyl, et espèrent l'étouffer complétement dans un à deux jours, ont indiqué jeudi les autorités.

Il n'y a plus de foyers d'incendie ouverts mais le feu couve dans certains endroits, a assuré le chef adjoint du service d'État pour les Situations d'urgence Mykola Tchetchotkine, cité par l'agence Interfax-Ukraine.

Jusqu'à la liquidation totale (du feu), nous allons encore observer la situation et arroser des sites suspects pendant un à deux jours, a-t-il poursuivi, assurant encore que le taux de radiation était mesuré régulièrement et ne dépassait pas la norme habituelle ni dans la zone de l'incendie ni ailleurs.

Un scientifique ukrainien a toutefois dénoncé l'absence de moyens de protection, notamment de masques, pour les secouristes. Leurs organes de respiration ne sont pas protégés, ils se servent tout simplement de pelles pour abattre les flammes et aspirent cette fumée, a déclaré, selon Interfax-Ukraine, Sergui Azarov, un responsable de l'Institut public des études nucléaires.

Jeudi matin, la service des Situations d'urgence a annoncé que la superficie de l'incendie a pu être réduite de 320 hectares à 70 hectares et que les pompiers luttaient contre des foyers d'incendie isolés dans les limites du périmètre contrôlé.

Ce feu de forêt a provoqué une vague de panique sur les réseaux sociaux et plus particulièrement à Kiev, ville de près de 2 millions d'habitants située à une centaine de kilomètres de Tchernobyl, écho lointain d'avril 1986, quand cette centrale fut le théâtre de la pire catastrophe dans l'histoire du nucléaire civil. A l'époque, les autorités soviétiques avaient longtemps caché son ampleur.

Le gouvernement ukrainien s'est de son côté voulu rassurant, affirmant que la situation était sous contrôle et ne présentait aucun danger. Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk et le chef par intérim du service des Situations d'urgence ont survolé la zone du feu en hélicoptère. Les autorités n'excluent pas l'hypothèse d'un incendie criminel.

L'explosion en 1986 du réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl avait contaminé une bonne partie de l'Europe, mais surtout l'Ukraine, la Russie et le Bélarus, alors républiques soviétiques.

L'Ukraine a marqué dimanche le 29e anniversaire de l'explosion, sur fond de débat persistant concernant le bilan humain de la catastrophe.


Romandie 30/4/2015

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Depuis le 28 avril 2015, un gigantesque incendie de forêt sévit dans la zone de restriction autour de la centrale de nucléaire ukrainienne. Et les re-dépositions radioactives qu'il entraîne sont une menace pour toute la biodiversité.

Les processus de décomposition végétale mettent en jeu de nombreux micro-organisme parmi lesquels des bactéries et du mycélium (les filaments blancs). ©️Biosphoto / Jean-Yves Grospas

Bactéries, champignons, acariens, ils sont des milliards dans chaque gramme de terre à participer aux processus de décomposition de la matière végétale. Un mécanisme indispensable à la perpétuation des cycles de la vie, car il permet la remise en circulation de précieux nutriments que contient la matière organique. Or, lors d'une contamination nucléaire, ces micro-organismes eux aussi subissent des pertes massives de leurs effectifs. Et les conséquences de cette hécatombe sont inquiétantes.

En mai 2014, la revue Oecologia publiait un article relatant une expérience édifiante menée entre septembre 2007 et juin 2008. Plus de 500 sacs de feuille mortes non contaminées de quatre espèces d’arbres différentes ont été déposées dans 20 sites forestiers autour de Tchernobyl, sites pour lesquels le rayonnement ambiant pouvait varier d’un facteur 2600. Après avoir récupéré les sacs après moins d’un an, séché et pesé la litière de feuilles, quel fut le résultat ? Réponse sur le blog de Dominique Leglu, directrice de publication de Sciences et Avenir.

Une telle contamination est sans doute en train de se produire à l'heure actuelle. En effet, l'incendie qui sévit dans la zone d'exclusion de la centrale présente le risque de remettre en suspension des particules radioactives piégées en quantité importantes dans les sols et la végétation. Et une fois dans les airs, ces particules poussées par les vents peuvent se déposer à plusieurs milliers de kilomètres de distance.

Une étude conduite par une équipe internationale de chercheurs et publiée en février 2015 dans la revue ESA (Ecological Society of America) avait conclu, d'après l'utilisation d'un modèle mathématique, que les grands incendies de 2002, 2008, et 2010 qui ont frappé l'Ukraine avaient renvoyé vers l'Europe près de 8% des particules radioactives émises lors de l'accident nucléaire.

Spoiler:
 



SCIENCES ET AVENIR 30AVRIL2015

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