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Héritage de Le Nôtre, le buis des jardins à la française en danger

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  Maincy (France) (AFP) - Quelle maladie étrange ronge depuis quelques années le buis ? Cet arbuste, symbole des "jardins à la française" chers à André Le Nôtre, dépérit, au grand dam des propriétaires de nombreux lieux du patrimoine tels que le château de Vaux-le-Vicomte (Seine-et-Marne). (Image André Le Nôtre portant l'ordre de Saint-Michel, par Carlo Maratta, château de Versailles. Carlo Maratta / domaine public)

Sous un soleil printanier, les visiteurs du château, situé à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Paris, se pressent pour voir ce fleuron du patrimoine du XVIIème siècle, édifié par Nicolas Fouquet, surintendant de Louis XIV, et se promener dans son jardin conçu par le paysagiste André Le Nôtre (1613-1700).

 Les jardins du château de Vaux-Le-Vicomte le 16 juin 2013 à Maincy (c) Afp

Allées géométriques, arabesques végétales, arbustes taillés au millimètre près... Sur 33 hectares, 230.000 pieds de buis font la réputation des lieux depuis quatre siècles. Mais quand on s'approche de cet écrin de verdure, on découvre des arbustes dont les feuilles sont souvent orangées, les rameaux nus, clairsemés.

"Sur l’ensemble des broderies de buis de Vaux-le-Vicomte, on estime entre 20 à 25% ceux qui ont été touchés par la maladie et qui sont donc morts", explique Alexandre de Vogüè, copropriétaire de ce château, dans sa famille depuis 1875, et directeur de la communication et du mécénat.

La "maladie" c'est celle du dépérissement du buis, causée par le "Cylindrocladium buxicola, Volutella buxi)", un champignon qui prospère en milieu humide, pénètrant dans les sols. A cela s'ajoute un fléau venu d'Asie, la "pyrale" : ce papillon pond des œufs et engendre une multitude de chenilles qui vont dévorer les feuilles en un rien de temps. Jardin du Luxembourg, Versailles... plusieurs lieux emblématiques sont touchés.

 Une chenille de la pyrale du buis. Didier Descouens CC BY-SA 4.0

"Le buis est une plante présente dans de nombreux types d'espaces verts : jardins patrimoniaux, à la française, publics. On ne le remarque parfois même pas tant il est présent au quotidien. Aujourd'hui, tous ces paysages sont affectés par la pyrale du buis et la maladie du dépérissement", explique à l'AFP Caroline Gutleben, directrice de l'institut "Plante et cité" et coordinatrice de "Save Buxus", un programme national pour sauver le buis.

Selon elle, "l'art des jardins est en péril pour les prochaines années". "On peut espérer sauvegarder le patrimoine mais pas éradiquer ces maladies déjà fortement présentes sur le territoire national et en Europe", explique Mme Gutleben.

Dans sa voiturette électrique, Patrick Borgeot, chef jardinier de Vaux-le-Vicomte depuis 8 ans, fait le tour des buis centenaires. "Ça devient très compliqué de travailler, se désole-t-il. Un jardinier est là pour entretenir, pas pour passer son temps à se battre contre les maladies". Pour l'heure, il n'y a pas de solution miracle pour anéantir ces maladies "super-résistantes". Les produits phytosanitaires sont efficaces, mais ils ne sont que préventifs, poursuit M. Borgeot, et des traitements répétés peuvent s'avérer néfastes pour l'environnement.

Alors, dans un petit coin du jardin, le chef teste d'autres variétés. Sans grand succès. En outre, il faut être certain de la "pérennité des végétaux qui serviront en remplacement. Le buis, c'est quasiment la plante idéale, ça demande peu d'entretien, ça pousse dans tous les sens et ça permet de faire des dessins." "On a tendance à penser que les jardins, c'est juste joli mais ces jardins à la française sont quand même une partie de l'image de la France. Si la totalité des buis meurt, ça aura un impact économique important", présage-t-il.

Confronté à ce fléau depuis environ quatre ans, le château a organisé en mars une journée d'étude avec des spécialistes européens, qui a hélas "montré que les moyens de lutte" étaient "compliqués et aléatoires", selon M. de Vogüè.

Pas fataliste, le châtelain invoque les lois de la nature contre lesquelles il est difficile de lutter. "On veut garder nos broderies mais c'est du végétal: ça vit, ça meurt, ça renaît, ça se remplace... L'évolution de cette œuvre naturelle donne de la vie à ce monument. Le jardin de Vaux-le-Vicomte n'est pas un musée figé".


Sciences et avenir 25/4/2015

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Cette chenille d'origine asiatique est un véritable dévoreur de plantes, de quoi inquiéter les jardiniers. Exemple près de Toulouse où s'est rendue une équipe de France 3.

Des feuilles jaunies, des arbustes couverts de fils comme des toiles d'araignée : c'est l'impact de la présence de la chenille de la pyrale du buis, qui pullule dans les jardins et mange en quelques jours seulement des milliers de plantes. "J'ai traité, mais il faut recommencer, recommencer, ça décourage d'avoir des buis", explique Roselyne, habitante de Merville, près de Toulouse, au micro de France 3.



Mais la situation est encore plus catastrophique dans les jardins protégés. Le labyrinthe de Merville, classé monument historique, est composé de buis de plus de 250 ans, qui ont survécu à toutes les sécheresses et maladies mais qui risquent de ne pas résister à ce nuisible. "Il y a 6km de haies, taillées à 2,5m, et le plus dur c'est de traiter à tous les endroits, précis, au même moment, et sur les trois faces", explique Laurent de Beaumont, propriétaire des lieux.


Francetv info 17/5/2015

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Une bactérie et un papillon menacent le buis, un arbuste que l'on retrouve notamment dans les jardins de Versailles.

Les jardins à la française sont-ils en danger ? Depuis quelques années, une mystérieuse maladie ronge le buis, véritable star de ces parcs. L'arbuste est aujourd'hui menacé par deux fléaux : un champignon microscopique, le volutella, et la pyrale du buis, un papillon dont la chenille dévore les feuilles.



À Versailles, le volutella inquiète sérieusement le jardinier en chef, Alain Baraton : "Les feuilles sont quasiment absentes. Le système racinaire est inerte, il ne peut plus absorber l'eau dans le sol", constate cet expert. Résultat, les buis malades sont systématiquement remplacés. Au total, "1 000 buis ont été remplacés en un an ou deux", note le jardinier.

Au jardin floral de Paris, c'est la pyrale du buis, un papillon venu d'Asie qui dévore les arbustes. Tous les massifs sont infestés, au grand dam des jardiniers. Seule solution, traiter la chenille quand elle est encore en état de larve.



Francetv info 4/6/2015

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Depuis 2008, la pyrale du buis fait des ravages sur le territoire français. France 3 revient sur cette chenille venue d'Asie.

Arrivée il y a sept ans en France, la pyrale du buis fait des ravages. Cette petite chenille verte et noire est devenue le fléau des buis. L'insecte originaire d'Asie ravage les jardins en France depuis 2008. La voracité de cette petite bête est impressionnante. Les buis centenaires du labyrinthe de Merville, près de Toulouse, ont été dévorés et asséchés en quelques semaines. La pyrale se reproduit jusqu'à trois fois par an, entre le printemps et l'automne.



À Paris, la chenille est déjà dans les parcs. Des bactéries empoisonneuses sont pulvérisées pour stopper le carnage, mais le résultat laisse parfois à désirer. Autre solution : un piège à papillon qui permet de rompre le cycle de la reproduction. Aucun buis n'est épargné, même dans les jardins de prestige. Les jardiniers de Versailles, Chantilly ou Chenonceau constatent avec effroi quelques accros dans leurs célèbres dentelles de verdure signature des jardins à la française.


FRANCETV INFO 12/8/2015

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La Pyrale du buis (Cydalima perspectalis) est une espèce d'insectes lépidoptères de la famille des Crambidae, originaire d'Asie (Chine, Japon, Corée, Inde et Extrême-Orient russe.)

C'est un papillon nocturne. La chenille de ce papillon ne semble consommer que des feuilles de buis (déjà observé en Europe sur Buxus sempervirens (buis commun) ; Buxus sempervirens L. rotundifolia (ou buis à feuilles rondes qui est une variété horticole) et Buxus colchica Pojark (ou buis de Colchide ou du Caucase).

 Un papillon Pyrale du buis (Cydalima perspectalis).  Didier Descouens CC BY-SA 3.0


Ce ravageur a réussi son implantation en France, à l'instar d'autres insectes introduits récemment par l'accroissement des échanges mondiaux (coccinelle asiatique, chrysomèle du maïs). Sa prolifération rapide (avec plusieurs cycles annuels ; au printemps d'abord, avec une seconde émergence en juin ou en juillet, puis une troisième en septembre), l'absence de prédateurs naturels et la faiblesse des moyens de lutte fait qu'il est très difficile de s'en débarrasser une fois l'insecte implanté.

Il s'agit d'une espèce envahissante, qui figure depuis 2008 sur la liste d'alerte de l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes2 (OEPP, 2007).

Son introduction accidentelle en France a été repérée en 2008, mais le nombre d'individus laisse penser qu'elle date de 2005 au moins. Depuis, cette espèce est régulièrement signalée en Alsace, et plus récemment en Île-de-France et en Poitou-Charentes, dans le Rhône, l'Isère et les Pyrénées-Orientales.

Description 


 La chenille est reconnaissable à sa tête noire luisante et son corps vert clair, strié longitudinalement de vert foncé. On notera la présence de verrues noires et de longs poils blancs isolés. Ces larves ne sont pas urticantes. Les fausses pattes abdominales sont au nombre de 10. (Photo Didier Descouens CC BY-SA 4.0)

 La nymphe mesure 21 mm de long, de couleur brune. Elle est protégée par un cocon de feuilles et de soie. (Photo Nymphe de la pyrale du buis. Böhringer Friedrich CC BY-SA 3.0at)

 L'adulte a une envergure moyenne de 36 mm avec un maximum de 44 mm. Les ailes sont blanches et brunes avec des irisations dorées et violacées, ce qui le différencie de toutes les espèces autochtones européennes. Son envergure moyenne est de 36 mm et son maximum 44 mm. (Photo d'une Chrysalide forme initiale. Didier Descouens CC BY-SA 4.0)

Il existe sous 2 formes : la plus fréquente est blanche et brune avec des reflets violacés. La moins courante est entièrement brune.

 Il peut évoquer de loin la marginée adulte (Lomaspilis marginata), mais cette dernière est plus petite, et les dessins des ailes sont différents. Les chenilles de la piéride du chou ressemblent à celles de ce papillon, mais elles ne mangent pas de buis. (Photo Lomaspilis marginata, la Marginée ou Bordure entrecoupée, est une espèce de papillons de la famille des Géométridés. Algirdas CC BY-SA 3.0)

Les plantes hôtes ou ciblesLes chenilles se nourrissent de feuilles de buis. En l'absence de prédateurs, elles peuvent provoquer des dégâts très importants sur leurs plantes hôtes. Elles tissent des toiles autour des plants infestés et laissent sur le sol de nombreuses déjections vert foncéEn cas de défoliation totale et de mortalité du buis, les plants largement infestés doivent être arrachés et brûlés (ou broyés en fines lamelles) ou soigneusement enterrés, mais ne doivent surtout pas être compostés à l'air libre en l'état

Des tests ont été réalisés pour vérifier si ces chenilles seraient susceptibles de s'attaquer à des espèces proches du buis (fusain, figuier et houx), car en Chine, selon la littérature disponible, on le trouve aussi parfois sur le houx à feuilles pourpres (Ilex purpurea), le fusain du Japon (Euonymus japonicus) et le fusain ailé (Euonymus alata). Il semblerait toutefois qu'à ce jour en Europe ces espèces ne soient pas attaquées par cette pyrale.

Prédateurs et régulateurs naturels : Dans les zones d'origine (Asie) une régulation naturelle s'est mise en place puisque l'espèce n'y est pas aussi invasive que dans les régions d'importation récente. En Europe, l'espèce se montre beaucoup plus invasive et dévastatrice du fait de la rareté des prédateurs ou régulateurs naturels

 Néanmoins une prédation par Vespa Velutina (frelon asiatique) est observée dans les zones où cette dernière espèce, elle aussi importée d'Asie, s'est implantée avant Cydalima Perspectalis. L'implantation de Vespa Velutina se propageant à partir du sud-ouest de la France vers le nord de proche en proche, c'est dans le sud-ouest que cette prédation est la mieux observée. Vespa Velutina prélève plutôt des larves au stade précoce, mais en cas de raréfaction de larves directement disponibles est capable de cisailler leurs cachettes de feuille et soie mêlées, pour en extraire leur occupant (observé sur des larves mais pas des chrysalides). (Photo Frelon asiatique en recherche de larves de pyrale du buis sur un buisson de buis infesté. PBenard CC BY-SA 4.0)

 Prédation répétée de pyrales du buis par un groupe de moineaux domestiques : Le moineau domestique en période de nourrissage peut consommer de manière répétée cette chenille, si le buis a été peigné ce qui casse les filaments de soie et facilite la prédation (les Ponts de Cé Mai 2015). (Photo, illustrant le propos de la prédation par des moineaux domestiques. Jamard hervé CC BY-SA 4.0)

 La mésange bleue aussi peut s'attaquer aux buis infestés pendant le nourissage des jeunes oisillons (st Nazaire les Eymes Isère Mai 2015). (Photo d'une mésange bleue Maximilian Dorsch CC BY-SA 3.0)

 Aspect d'un buis infesté. AtelierMonpli CC BY-SA 3.0

En raison de la faible prédation naturelle, des moyens de lutte se sont développés :

- Une lutte mécanique par prélèvement des chenilles non-urticantes peut être faite lorsque les chenilles sont en faible nombre. Ces dernières devront être détruites en les écrasant.

- La lutte microbiologique : Aujourdhui la lutte biologique est un moyen de lutte efficace en utilisant Bacillus thuringiensis. Toutefois, en raison des successions de générations (de 2 à 3, voire 4) au cours d'une année, les traitements doivent être répétés sinon, le résultat final sera à nouveau la défoliation totale de l'arbuste.

 Le buis commun ou buis toujours vert (Buxus sempervirens) sain, exempt du parasitage par la pyrale du buis. Photo Le petit herboriste

A noter : une fois que les chenilles sont éliminées (mécaniquement ou par traitement), de nouvelles feuilles apparaissent progressivement même sur des plants très affectés. Attention cependant en période de sécheresse d'irriguer ces plants défoliés. Une grande vigilance reste alors nécessaire.

Lutte chimique : Il est également possible de pulvériser un insecticide chimique homologué mais son effet ne sera pas supérieur au Bacillus thuringiensis et son impact sur l'environnement n'est pas toujours contrôlable. Ce type de traitement demande un certain nombre de précautions (il est nocif pour les abeilles et doit être appliqué à l'intérieur des rameaux et sous les feuilles où les chenilles se cachent fréquemment).

La lutte biologique par lâchers de parasites oophages et le piégeage phéromonal sont en phase de test (Projet SaveBuxus).

Projet SaveBuxus 2014-2018 (INRA) est programme national pour mettre au point et évaluer les solutions de biocontrôle contre la pyrale du buis (Cydalima perspectalis) et les maladies du dépérissement du buis (Cylindrocladium buxicola, Volutella buxi).


Wikipedia

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