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"Les animaux ne sont pas des biens de consommation"

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"Les animaux ne sont pas des biens de consommation"




Chaque mois, la Fondation 30 Millions d'Amis donne la parole à une personnalité impliquée dans la protection des animaux et de la nature. Jean-Pierre Nicolas, député (UMP) de l’Eure, a déposé une proposition de loi visant à interdire la vente de chiens et de chats dans les animaleries. Un commerce très lucratif et... fréquemment pointé du doigt.

Fondation 30 millions d’Amis : Pourquoi vouloir interdire la vente d’animaux en animalerie ?

Jean-Pierre Nicolas :
Dans ma circonscription de l’Eure, j’ai eu connaissance de la détresse de personnes ayant fait l’acquisition des chiots dans des animaleries. Ces animaux ont eu de nombreux problèmes de santé et sont morts. Je ne suis pas un spécialiste de ces questions, mais j’ai souhaité creuser ce sujet.

J’ai alors eu connaissance des travaux d’une mission parlementaire réalisés il y a une dizaine d’années et qui pointaient les nombreux dysfonctionnements de cette filière. Ces animaux sont élevés dans des conditions inacceptables, parcourent des milliers de kilomètres entassés dans des camions, et reçoivent prématurément des vaccins antirabiques qui sont, de fait, inefficaces. Cela pose un problème de santé publique, car ils pourraient réintroduire la rage sur notre territoire.

Le trafic d’animaux est le troisième trafic mondial après le trafic de drogue et celui des armes. Il faut réglementer et moraliser leur vente ; ce sont des êtres vivants, pas des biens de consommation.

F30MA : Vous avez formulé votre proposition de loi en octobre 2010. Où en est le processus législatif ?

J-P. N. : Pour l’instant, le texte est sur le bureau du président [de l’Assemblée nationale, NDLR], Bernard Accoyer. Pour être votée, elle doit être inscrite à l’ordre du jour. En parallèle, j’ai demandé, avec le soutien de nombreux députés de la majorité, la création d’une commission d’enquête relative à la protection des chiens et des chats, qui permettra de montrer l’utilité de cette proposition de loi. Et même si cela prend du temps, je suis confiant. Je n’aurais pas proposé ce texte si je ne croyais pas son adoption possible.

F30MA : Justement, quels obstacles pourraient freiner son adoption ?

J-P. N. : Avant toute chose, l’encombrement législatif ! Les projets de lois [qui émanent du gouvernement, NDLR] et les propositions [dont l’origine est parlementaire, NDLR] sont extrêmement nombreux. Il faut savoir être patient ! -----> Et pendant ce temps-là chats, chiens et autres NACS souffrent et meurent la plupart du temps dans l'indifférence....

F30MA : Il semblerait que les élus soient de plus en plus concernés par le respect dû aux animaux...

J-P. N. : Il s’agit d’une vraie question de société, et sur le terrain, les concitoyens qui s’en préoccupent et qui m’interpellent sont nombreux. Quant à la vente des chiens et des chats en animalerie, cette question soulève de graves problèmes, à la fois pour la santé des animaux et pour l’acheteur, qui est trompé, déçu et parfois dans une grande détresse du fait de la mort de son compagnon. Le législateur a le devoir de s’en préoccuper. Pour ma part, j’ai toujours été sensible au bien-être animal. Je soutiens d’ailleurs la proposition de loi de Muriel Marland-Militello [députée UMP de, NDLR] visant à interdire la corrida en France, car c’est là-aussi, un vrai problème de société.



.30 millions d'Amis 7/07/2011

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