Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Le diabète : un problème canin... sauf pour le malinois

Messages recommandés

Les chiens sont aussi touchés par le diabète. Mais, comme l'homme, ils ne sont pas tous égaux face à cette maladie. Des chercheurs suédois ont montré que le Malinois serait avantagé par rapport aux autres.

Le diabète est un vrai problème de santé, pour les humains comme pour les animaux de compagnie. Certaines races de chiens présentent par ailleurs des risques de diabète plus importants que d'autres. Afin d'expliquer cette différence, des chercheurs suédois ont analysé les facteurs génétiques de plusieurs races qui influenceraient la variation de la fructosamine, l'un des deux marqueurs utilisés pour déterminer le taux de glycémie (l'autre étant l'hémoglobine). Une étude, publiée le 13 mai 2015 dans la revue Plos One (Pdf en anglais), démontre que certains chiens tel que le Malinois possèdent des gènes en intéraction avec la fructosamine, leur conférant une meilleure régulation glycémique

 Ce chien de berger belge malinois a moins de risques d'être diabétique que les autres races. ©️ Mark Raycroft / Minden Pictures / Biosphoto / AFP

Les vétérinaires ont étudié 501 chiens de 9 races différentes, ayant entre 1 et 7 ans et étant en bonne santé. Les races (Berger allemand, Boxer, Cavalier King Charles, Chien de berger belge - aussi appelé Malinois -, Chien finnois de Laponie, Dobermann, Labrador retriever, Teckel, Terre-Neuve) ont été choisies pour représenter les variations existantes dans le monde canin concernant la taille, les caractéristiques - chien de berger, chien de chasse, chien de compagnie - et l'apparence physique. 

Après analyses, les vétérinaires ont constaté une variation de plusieurs régions sur le chromosome 3 du Malinois, associée à la concentration de la fructosamine. Plus précisément, ils ont identifié deux gènes de cette région, LETM1 et GAPDH, déjà connus pour leur rôle dans le métabolisme du glucose.

Le malinois est une des quatre variétés de chien de berger belge. C'est le plus rustique et le plus utilisé des chiens de berger belges dans les disciplines comprenant du mordant. Les bergers belges : Groenendael, Laekenois, Malinois,  Tervuren, appartiennent au groupe 1. Multimotyl CC BY-SA 3.0


Afin de confirmer cette association entre variation de la fructosamine et la race considérée, les chercheurs ont cherché une seconde zone du génome différenciant le Malinois des autres chiens. Ils ont ainsi trouvé une région sur le chromosome 5 de cet animal qui diffère des autres races et interagit avec les gènes précédemment cités. Plus exactement, la majorité des Malinois utilisés dans l'étude présente un allèle particulier sur le chromosome 3 et le chromosome 5, créant une association récurrente responsable de la variation de la fructosamine. En revanche, les autres races présentent une variation allélique plus importante, rendant l'association fructosamine-chromosome 5 nettement plus rare.

Selon les chercheurs, cette association génétique est probablement due à la sélection des races. Le Malinois étant un chien de berger, il a été sélectionné sur ses capacités de travail et sa résistance physique. De fait, il doit avoir un métabolisme musculaire très résistant et maintenir une certaine concentration de sucre dans le sang pour avoir suffisamment d'énergie. Alors que la sélection des races a limité la diversité génétique, faisant se développer des maladies spécifiques chez les chiens domestiques, elle a eu un effet positif sur la santé de cette race. En outre, l'association entre le chromosome 3 et le chromosome 5 a aussi été trouvée chez le Berger allemand et le Boxer, à un degré plus faible que chez le Malinois.


Sciences et avenir 17/5/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...