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Admin-lane

Roland-Garros veut détruire un magnifique jardin botanique

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Les premières balles ont beau fuser sur la terre battue depuis hier, il faudra un peu plus d’un cinquième set pour départager un autre match qui se joue dans l’ombre. Cela fait maintenant près de cinq ans qu’entre la Fédération Française de Tennis (FFT) et sa pléthore d’opposants, les échanges de volée s’enchaînent sans qu’aucun n’ait fait le break. Au cœur de la confrontation, le projet d’agrandissement du stade des Internationaux de France.

Car là où les trois autres tournois du Grand Chelem (New York, Londres, Melbourne) se jouent sur des sites d’une vingtaine d’hectares, le stade de la Porte d’Auteuil ne s’étend que sur 8,5 ha. La loi du sport-business pousse à la grandeur : création de loges supplémentaires et augmentation des VIP, optimisation du confort des joueurs et organisation de matchs en nocturnes pour le tournoi le plus retransmis dans le monde, etc. 

 Image de la vidéo de présentation du projet d’agrandissement de Roland Garros. FFT (capture d’écran vidéo de présentation)

La nécessité de travaux de modernisation avec des stades plus grands et couverts – afin de protéger le spectacle des aléas de la pluie ou de la nuit – a fini par s’imposer à la FFT, si elle veut garder Roland-Garros parmi les incontournables du tennis mondial.

L’organisatrice de Roland-Garros a décidé de ne pas déménager le tournoi à Versailles, à Gonesse ou à Marne-la-Vallée. Une première erreur selon Julien Bonnet, le responsable de la commission sport d’EELV (Europe Ecologie Les Verts) : « A l’heure du Grand Paris, c’était l’occasion de dépasser enfin le périphérique pour partager les équipements sportifs avec une véritable vision de métropole. Et s’il est vrai que l’on se sent à l’étroit dans le Roland-Garros actuel, il est court-termiste de penser qu’on améliorera la situation en gagnant quelques hectares autour du site. »

Mais la FFT est soutenue par la Ville de Paris, encore traumatisée par l’échec de la candidature aux Jeux Olympiques 2012, et dont le maire, Bertrand Delanoë, tend à compenser l’échec de ses ambitions nationales, au tournant des années 2010, par le « syndrome du maire et son grand complexe sportif », selon un adjoint de la majorité de l’époque : « Lille, Lyon, Bordeaux se mettaient à construire de grands stades de football, pour lui, c’était Roland-Garros. »

Un nouveau stade de tennis se dessine alors, sous la plume de l’architecte Marc Mimram : l’actuel court N°1 serait détruit pour offrir un plus large espace de circulation, tandis qu’un nouveau, de 5 000 places, à la pointe de la technologie, serait construit dans le jardin voisin, grignoté pour gagner plus de quatre hectares sur la surface actuelle (voir l’ensemble du projet sur le site officiel). Le nom de cette nouvelle enceinte est trouvé : le court des Serres.

Et pour cause ! C’est le jardin des serres d’Auteuil qui est directement visé. Ce jardin botanique, inscrit à l’inventaire des Monuments historiques, verrait une partie de ses serres détruites et d’autres déplacées. Le projet soulève immédiatement le tollé

 laurine1979 18/2/2011


Reporterre 25/5/2015

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Les premiers coups de pioche sont prévus en octobre. Le Premier ministre, Manuel Valls, a décidé, mercredi 3 juin, de donner le feu vert du gouvernement au projet d'extension de Roland-Garros défendu par la Fédération française de tennis (FFT), malgré un vote défavorable du Conseil de Paris et l'opposition d'associations écologistes.

"Le Premier ministre confirme que l'Etat rendra son avis favorable sur l'ensemble des procédures relevant de sa compétence d'ici la fin de la semaine, afin de permettre un début des travaux le plus rapidement possible", a annoncé Matignon, à quelques jours de la fin du tournoi.

 Visualisation du futur site de Roland-Garros, dévoilée, le 14 mai 2009, par l'architecte Marc Mimram. (MARC MIMRAM / FFT / AFP)

La Ville de Paris attend désormais, pour délivrer les permis de construire, l'aval formel des ministères de la Culture et de l'Environnement. A l'unisson de la FFT, elle n'a pas caché ces dernières semaines une certaine impatience, alors que le projet d'extension est sur la table depuis 2011.

"Je salue cette décision juste et responsable, qui vient clore cinq années d'une procédure exemplaire qui n'a eu de cesse de démontrer la pertinence de cet aménagement", s'est réjouie la maire de Paris, Anne Hidalgo. La FFT, qui a aussi exprimé sa "très grande satisfaction", devrait pouvoir lancer les travaux du nouveau Roland-Garros à l'automne.

Son projet prévoit de faire passer la surface du site de 8,5 à 12,5 hectares, grâce, notamment, à l'amputation d'un hectare du jardin botanique des serres d'Auteuil (16ème), et de doter le court Chatrier d'un toit amovible. Le coût de la rénovation, indispensable pour que Roland-Garros puisse maintenir son rang au sein des tournois du grand chelem, devrait s'élever à 350 à 400 millions d'euros (au lieu de 273 millions d'euros prévus initialement).

Des associations mobilisées contre le projet ont déploré une décision prise en dépit des "importantes réserves émises par le ministère de l'Ecologie [en mars 2012] sur avis de la Commission supérieure des sites", et en contradiction avec les "promesses de démocratie environnementale du président de la République et du gouvernement" après le drame de Sivens. Elles ont annoncé leur intention de "poursuivre leur combat devant les tribunaux".

Opposants historiques au projet de la FFT, les élus écologistes de Paris ont également dénoncé "le mépris total" du Premier ministre "pour l'écologie et la démocratie locale". A leur initiative, le Conseil de Paris avait adopté, jeudi, un "vœu" demandant au gouvernement de "refuser toute autorisation de travaux avant la présentation d'une étude indépendante et neutre" pour comparer le projet de la FFT avec le projet alternatif proposé par les associations. Ce projet permettrait de préserver les serres grâce à la couverture d'un tronçon de l'autoroute A13. La droite et le centre avaient uni leurs voix à celles des Verts pour faire adopter le texte, contre l'avis de la maire de Paris.


Francetv info 4/6/2015

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La maire de Paris s'est félicitée jeudi matin de l'aval du gouvernement à l'extension du site de Roland-Garros. La ministre de l'Ecologie s'y était pourtant opposée.

Le duel à distance entre la maire de Paris et la ministre de l'Ecologie se poursuit. Anne Hidalgo a remercié, jeudi 4 juin, Manuel Valls pour son aval à l'extension de Roland-Garros, tout en glissant que Ségolène Royal lui avait "compliqué la vie".



Sur RTL, Anne Hidalgo a lancé : "Je n'ai jamais douté de la position du gouvernement, notamment de Manuel Valls" sur cet élargissement du site, combattu notamment par les écologistes et l'opposition municipale. Le Premier ministre a décidé mercredi, à quelques jours de la fin du tournoi, de donner le feu vert au projet d'extension défendu par la Fédération française de tennis, malgré un vote défavorable du conseil de Paris.

Relancée sur les réticences de Ségolène Royal, Anne Hidalgo a tranché : "Le gouvernement, c'est Manuel Valls. Sur ce sujet, voilà, on ne va pas en faire des films. Je sais qu'elle a même pensé à un moment qu'on puisse faire Roland-Garros sur le Parc des Princes. Bon, on sort de là par le haut."

La maire a souligné la nécessité d'évolutions pour que Roland-Garros "reste un tournoi du grand chelem", avec "des retombées économiques majeures" et du poids sur la future candidature aux Jeux olympiques. "S'il y avait eu encore des blocages sur ce dossier, ce n'était pas un bon signal donné" pour le dossier olympique de 2024.

"Merci Manuel Valls", a résumé l'élue parisienne. Et la ministre ? "Elle m'a plutôt compliqué la vie, mais ce n'est pas grave", a glissé Anne Hidalgo.


Francetv info 4/6/2015

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