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Admin-lane

Une plante carnivore pour se débarrasser des frelons asiatiques ?

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La sarracenia, plante carnivore venue des États-Unis, pourrait être la solution rêvée pour les scientifiques pour limiter l'invasion des frelons asiatiques en France.

Les scientifiques s'intéressent actuellement à une plante carnivore venue des États-Unis. Elle pourrait être une solution face à l'invasion de frelons asiatiques qui détruisent des ruches entières d'abeilles dans l'ouest de la France.



À l'intérieur, les botanistes ont fait une découverte macabre : un charnier d'insectes. La plante est en fait un piège redoutable.

Au hasard d'une démonstration touristique, les jardiniers lui ont trouvé un talent particulier. La plante carnivore sélectionne ses proies. En un mois, 600 insectes ont été piégés. La sarracenia serait donc l'arme idéale contre le frelon asiatique.

Depuis des années, ce fléau des abeilles s'est implanté par millions, surtout dans l'ouest de la France. Problème : les sarracenias ne vivent que dans des tourbières. Un milieu difficile à reproduire à grande échelle. "Prochaine étape pour les chercheurs : isoler les molécules qui attirent les frelons pour des pièges plus efficaces", note le journaliste de France 2.



Francetv info 24/6/2015

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Les Sarracénies ou Sarracènes (le genre Sarracenia) sont des plantes originaires du sud-est des États-Unis et du Canada, de la famille des Sarracéniacées. Ce sont des « carnivores à pièges passifs » (sans mouvement mécanique). Ces pièges sont des feuilles modifiées en forme d'urne et protégées par une coiffe, sauf chez Sarracenia psittacina chez qui elle a disparu par soudure de ses bords. 

 Sarracenia leucophylla dans son habitat naturel.  Brad Adler CC BY-SA 2.5

L'examen de ces cornets montre qu'il s'agit de feuilles recourbées et soudées sur elles-mêmes et non pas de feuilles qui se sont creusées. À l'extrémité apicale, des glandes nectarifères sécrètent un suc qui attire les insectes et les drogue. L'intérieur du cône est souvent tapissé de petits poils inclinés vers le bas, de manière à empêcher la remontée des insectes. 

 Sarracenia purpurea. Pouzin Olivier CC BY-SA 3.0

- Pour les sarracénies à urnes verticales, la coiffe ne sert pas à refermer le piège mais à éviter que l'eau n'y rentre. 

- Chez Sarracenia minor elle empêche aussi les insectes de ressortir ce qui fait que les poils obliques sont absents. 

- Chez Sarracenia purpurea, les urnes sont couchées et la coiffe facilite au contraire la récupération de l'eau de pluie. L'eau est nécessaire pour piéger par noyade les insectes et gastéropodes mais facilite également la digestion.

 Sarracenia flava. Kurt Stueber CC BY-SA 3.0

Les sarracénies produisent des fleurs qui apparaissent en général à partir de leur quatrième année, au printemps pour les précoces Sarracenia flava et Sarracenia oreophila, jusqu'au milieu de l'été pour Sarracenia minor et Sarracenia leucophylla. La reproduction est végétative et sexuée, donc par graines. 

Il existe 8 espèces et 14 sous-espècesSarracenia alataSarracenia flavaSarracenia leucophyllaSarracenia minorSarracenia oreophilaSarracenia psittacinaSarracenia purpurea  sarracénie pourpreSarracenia rubraSarracenia venosa et même des hybrides... des variétés horticoles essentiellement créées par la main de l'homme. Ces variétés peuvent se reproduire entre-elles et même être encore hybridées.


Wikipedia CarniBase si vous voulez en savoir plus je vous conseille ce dernier lien.

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Nantes (AFP) - Des plantes carnivores capables d'attirer et de tuer en quantité des frelons asiatiques ? C'est ce qu'a mis au jour le Jardin des plantes de Nantes (ouest de la France), une découverte qui intéresse les scientifiques à la recherche d'une arme de destruction massive de cet insecte, fléau des apiculteurs.

En ouvrant au hasard l'une des feuilles au capuchon pourpre de la plante carnivore "Sarracenia", Romaric Perrocheau, directeur du Jardin des plantes, s'exclame : "Là, c'est du frelon asiatique ! Il est vraiment bien gros, légèrement orangé. La plante, on voit qu'elle n'arrive pas à digérer l'aile".

 Romaric Perrocheau, directeur du Jardin des plantes montre l'une des feuilles au capuchon pourpre de la plante carnivore "Sarracenia" et des frelons asiatiques coincés le long du tube de la feuille, le 23 juin 2015 (c) Afp

Attiré par le nectar et les phéromones situés sur la lèvre de la plante, le frelon à pattes jaunes a plongé dans le long tube de la feuille, puis a "perdu pied et glissé dans le toboggan, et est resté piégé au fond où il a été mangé par des sucs digestifs", explique M. Perrocheau.

Si ces plantes carnivores sont installées depuis 2010 dans une tourbière d'environ 30 m2 du Jardin des plantes, ce n'est qu'à l'automne dernier qu'un jardinier botaniste, Christian Besson, s'est rendu compte que les frelons asiatiques étaient attirés par les sarracénies, en les trouvant "assez facilement dans les urnes" (les feuilles, ndlr) au cours de visites au public.

Étonné de cette découverte, Romaric Perrocheau décide d'étudier avec un entomologiste du Muséum d'Histoire naturelle le contenu de 200 urnes. Chacune contient "en moyenne trois frelons asiatiques et trois mouches, mais jamais aucune guêpe, aucune abeille, aucun frelon européen", affirme le directeur du Jardin des plantes. Ces plantes carnivores, originaires d'Amérique du Nord et qui n'ont donc "jamais vu de frelons avant", ont "inventé un piège très sélectif", se réjouit-il.

Mais "on est loin d'éradiquer les frelons asiatiques", chaque "Sarracenia" contenant "dix à quinze urnes et pouvant attirer jusqu'à 50 insectes. Or, dans un nid de frelons, c'est 4.000 individus", souligne M. Perrocheau.

"La découverte est intéressante, mais on ne sait pas pour l'instant si c'est une découverte majeure ou mineure", tempère aussi Éric Darrouzet, enseignant-chercheur à l'Institut de recherche sur la biologie de l'insecte (IRBI) de l'Université de Tours (centre), qui coordonne depuis 2011 des projets de recherche sur le frelon asiatique.

Contacté par le Jardin des plantes, le biologiste et son équipe sont "en train d'examiner les molécules libérées dans l'atmosphère par la plante pour voir quelles odeurs attirent le frelon (...). Capturer ces molécules et les identifier au niveau chimique n'est pas un travail simple et peut prendre une semaine ou un an", indique-t-il.

M. Darrouzet "espère" trouver dans la plante "une super molécule attractive" qui pourra être utilisée comme "appât" pour le prototype inédit de piège 100% sélectif qu'il teste actuellement à Tours et qui devrait être commercialisé dès 2016. La combinaison des deux pourrait à l'avenir être "un système de lutte très efficace contre le frelon asiatique", se risque Éric Darrouzet, alors qu'aucun moyen d'éradication n'a encore été trouvé contre cet insecte invasif, qui prolifère en France.

Observé pour la première fois en 2004 dans le Lot-et-Garonne (sud), le "Vespa velutina nigrithorax", originaire de la région de Shanghaï (Chine), a colonisé depuis plus de 70% du territoire national, et a essaimé aussi "dans le nord du Portugal, en Espagne, en Italie, en Allemagne et en Belgique", observe le chercheur.

Ce prédateur, qui attaque tous les autres insectes, les ruches, mais aussi l'homme, est "capable de construire son nid n'importe où, dans des cavités souterraines, des buissons, au sommet d'arbres de plus de 30 m de haut, etc. On ne sait pas encore repérer les nids et les détruire", ce qui explique en partie sa croissance exponentielle, poursuit M. Darrouzet.

En attendant l'avancée des recherches scientifiques, la Sarracenia, facile à cultiver et ne présentant "aucun risque de propagation dans la nature", peut être installée "sur des zones de protection, près des ruches", note le directeur du Jardin des plantes.



Sciences et avenir 9/8/2015

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