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La Protection suisse des animaux reçoit toujours plus de plaintes

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La Protection suisse des animaux (PSA) reçoit toujours plus de plaintes de la population pour maltraitance ou mauvaise détention. Le nouveau service de contrôle de l'organisation ouvert en janvier a traité quelque 150 cas, soit environ un par jour.

Une très large majorité des plaintes concernent des chiens (39), des chevaux (30) ou des bovins (21). Viennent ensuite les chats, lapins et oiseaux. Au total, le service "Contrôle protection des animaux" a procédé à 35 inspections, d'après les chiffres publiés mardi par la PSA. Mais seulement 20% des violations constatées ont abouti au dépôt d'une plainte pénale.

"Nous sommes très choqués par ce faible chiffre et, dorénavant, nous rappellerons davantage aux services vétérinaires l'obligation qui leur incombe suite à nos annonces", déclare Lukas Berger, du service de conseil juridique de la PSA. En outre, les personnes condamnées ne se voient infligées que des sanctions "infimes", selon la PSA.

"L'amende peut aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement", explique Caroline Regenass, vétérinaire en charge du nouveau service. Mais dans la réalité, le montant moyen des contraventions est d'environ de 500 francs. "De telles amendes n'ont sans aucun doute aucun effet dissuasif", selon M. Berger. La PSA demande une poursuite des délits et des sanctions pénales "plus pertinentes".

Dépourvue de pouvoirs juridiques, l'organisation prévient toutefois qu'elle déposera des plaintes pénales lorsque la situation l'impose. Dans un premier temps, elle privilégie le dialogue. "Le plus souvent, ce n'est pas de la négligence, mais surtout un manque de connaissances" qui est en cause, explique Caroline Regenass. Elle sillonne le pays deux fois par semaine pour mener des inspections.

Sa première mission après l'ouverture du service a aussi été la plus retentissante: un cas flagrant de négligence envers sept chiens saint-bernard à Zermatt (VS), affaire relayée par la presse au printemps. A la fin du mois d'avril, la commune touristique du Haut-Valais interdisait l'utilisation de ces chiens pour des photos.

Le Contrôle protection des animaux traite en ce moment plusieurs autres cas, notamment celui de chèvres détenues dans une minuscule étable, quasiment pas éclairée ni aérée, et sans litière. "Les petites chèvres étouffent et se jettent contre les murs durant les jours de grande chaleur", raconte Mme Regenass. Canaris, lapins et bovins occupent aussi ses services actuellement.

Si la collaboration avec les services vétérinaires cantonaux s'est améliorée ces dernières années, la PSA déplore toutefois des disparités nationales dans l'application de la loi sur la protection des animaux, revue en 2008. La protection effective contre les intempéries, par exemple, n'est pas la même dans le canton de Zurich ou de Saint-Gall qu'à Berne.

"Nous ne comprenons pas pourquoi une vache doit être moins bien protégée dans le canton de Berne que dans celui de Zurich. Cet esprit de clocher doit cesser", demande Lukas Berger. La PSA demande une mise en oeuvre uniforme de la protection contre les intempéries à travers tout le pays.

Des dispositions concrètement inapplicables ou impossibles à vérifier représentent un autre problème, à l'instar de la détention d'un chien attaché à une chaîne, de la fréquence et de la durée de sortie des bovins ou encore de la protection des animaux de rente détenus à des fins de hobby. Celle-ci n'est pas soumise à contrôle, alors qu'en Suisse près de 500'000 bêtes appartiennent à cette catégorie.


Romandie 30/6/2015

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