Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Babouins : le stress de l'alpha (du chef)

Messages recommandés

Dans la hiérarchie sociale des babouins, les mâles au sommet, dits « alpha », ont un taux d'hormone de stress plus élevé que ceux en second plan, ce qui suggère qu'occuper la première position en société peut être plus coûteux que ce que l'on pensait rapporte une nouvelle étude.

Pour les mâles alpha, la vie au sommet présente de nombreux avantages, dont un meilleur accès aux ressources pour la nourriture ou la reproduction. Ces avantages font généralement supposer qu'ils l'emportent sur les inconvénients sauf en cas d'instabilité sociale où les mâles alpha doivent se battre pour préserver leur rang ou leur groupe social. Ces avantages paraissaient évidents dans les précédentes études chez les primates non humains où les mâles de haut rang dans des groupes stables se montraient moins stressés que les autres.

Toutefois une nouvelle étude, mesurant sur neuf ans le taux d'hormones de stress (un glucocorticoïde) chez des babouins dans la nature, publiée dans la revue Science remet un peu en cause ce tableau idyllique. Après avoir testé ces taux dans des échantillons fécaux, une équipe internationale de chercheurs a trouvé qu'ils étaient plus élevés chez les mâles alpha et que les taux de testostérone étaient plus faibles que chez les mâles du second rang, appelé bêta, même en période de stabilité. L'étude a impliqué 125 adultes mâles appartenant à cinq groupes sociaux totalement sauvages de babouins vivants au Kenya dans le bassin d'Amboseli.

Chose surprenante, les niveaux de stress des mâles alpha étaient similaires à ceux des mâles des plus faibles rangs. Les auteurs font l'hypothèse que la cause de stress diffère probablement dans les deux cas. Dans le premier cas, les mâles doivent en permanence préserver leur rang et avoir une forte activité d'accouplement, tandis que dans le second cas les mâles en bas de l'échelle éprouvent un stress pour avoir accès à la nourriture et à d'autres ressources. «Nous avons cru pendant des décennies que les mâles alpha avaient un avantage en matière de reproduction, mais ces résultats montrent que la vie au sommet a un inconvénient réel, et que le fait d'être un mâle alpha a un coût réel», a déclaré Susan Alberts, biologiste et co-auteur de l’article.

Ces résultats suggèrent que chez les animaux, et peut-être aussi chez l'homme, la position au sommet de la hiérarchie sociale implique des avantages et un coût qui restent à mieux connaître. En effet, Laurence Gesquiere, du Département d’Ecologie et de biologie évolutive de l »université de Priceton rappelle que « les babouins sont non seulement génétiquement proches des humains, mais comme les humains, ils vivent dans des sociétés très complexes. »


.Sciences et Avenir 16/07/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Si chez l'homme richesse et puissance vont souvent de pair avec la santé, des chercheurs américains ont démontré une relation similaire chez le babouin, établissant que les mâles dominants étaient en meilleure santé que les autres.

Selon une étude publiée lundi dans les Annales de l'Académie nationale des sciences (PNAS), les babouins dominants sont moins souvent malades et se remettent plus rapidement de leurs blessures.

Cette observation a surpris les chercheurs, des études antérieures ayant montré que les singes dominants étaient victimes de stress et d'un système immunitaire déficient du fait de leurs nombreux accouplements.

La recherche, financée par la Fondation nationale des sciences (NSF), a été menée au Kenya entre 1982 et 2009 auprès de 166 mâles vivant dans des groupes d'un à 17 mâles et également composés de femelles.

Les chercheurs ont examiné les blessures subies par ces animaux souvent à la suite d'affrontements entre mâles. Ils ont constaté qu'au sein de chaque groupe, les dominants guérissaient plus vite, sans pouvoir pour autant expliquer ce phénomène.

"Devient-on dominant parce que l'on a un système immunitaire plus résistant ou est-ce l'inverse?" s'interroge George Gilchrist, directeur de programme à la NSF. Les auteurs de l'étude supputent que le stress subi par les mâles dominés, plus négatif que celui subi par les dominants, peut expliquer ces différences.


AFP / 30 millions d'amis 21/05/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...