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Admin-lane

Des maires du monde disent non à l'esclavage et au réchauffement

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Une soixantaine de maires de grandes villes dans le monde se sont réunis mardi au Vatican à l'invitation du pape François. Ils ont affirmé leur engagement à lutter contre l'esclavage moderne et le réchauffement climatique.

Les maires de Rome, Paris, New York, Madrid ou Sao Paulo se sont relayés à la tribune pour dénoncer la persistance de l'esclavage dans les sociétés modernes. "L'esclavage existe toujours dans nos villes, y compris ici même à Rome", a lancé le maire de la capitale italienne Ignazio Marino.

Ancien chirurgien, M. Marino a particulièrement dénoncé le trafic d'organes, dont il assure qu'il est appelé à se développer, tant la demande est forte. Quelque 10'000 opérations sont effectuées chaque année pour extraire des organes, des reins à 75%, au bénéfice de riches patients dans le monde. Ces opérations illégales sont essentiellement réalisées en Chine, en Inde et au Pakistan, a-t-il assuré.

Mais, a-t-il averti, "l'Afrique est la nouvelle frontière" de ce trafic international. Le maire de Rome a également mis en garde contre la tentation de légaliser ce trafic en autorisant le don d'organes à but lucratif, comme cela est, selon lui, envisagé aux Etats-Unis.

Cette conférence, organisée au Vatican, a aussi entendu le témoignage de deux jeunes Mexicaines, Karla Jacinto et Ana Laura Perez Jaimes, toutes deux "esclaves" pendant des années dans leur pays.

Karla a, dès l'âge de 12 ans, été contrainte à se prostituer, enfermée dans un bordel mexicain où elle a fait le compte de ses "clients" jusqu'à sa libération à l'âge de 16 ans: plus de 42'000.

Ana Laura a raconté de son côté avoir vécu pendant cinq ans enchaînée et contrainte de travailler parfois 20 heures par jour, jusqu'à ce qu'elle parvienne à s'échapper à l'âge de 23 ans. "Il n'est pas possible que cela existe encore, il n'est pas possible que nous restions aveugles" face à cette situation, a-t-elle lancé.

"Il faut changer nos modes de vie", a préconisé de son côté Anne Hidalgo, maire de Paris, appelant à mettre en oeuvre une "économie du moindre impact", privilégiant par exemple le recyclage. Mme Hidalgo s'est félicitée de l'invitation du pape, qui a permis de confronter les expériences de dizaines de maires dans le monde sur des thématiques essentielles.

D'autres responsables, comme le maire de New York Bill de Blasio, ont appelé à la mobilisation avant la conférence de Paris sur le climat"Le pape ne nous a pas invités pour ratifier le status quo mais pour y mettre fin", a lancé le maire de New York. Le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a de son côté dénoncé dans un discours très applaudi les lobbies dépensant aux Etats-Unis des "milliards de dollars pour faire élire des 'troglodytes' et autres négationnistes" du réchauffement climatique.

Intervenant à la fin de cette conférence, le pape François a dit sur ce sujet avoir "beaucoup d'espoir" que la conférence de Paris aboutisse à un "accord fondamental".

Dénonçant à nouveau "l'idolâtrie de la technocratie", comme il l'a fait dans ce texte, le pape argentin a appelé à la combattre et à la dénoncer, pour éviter qu'elle ne crée davantage de chômage, notamment chez les jeunes devant qui s'ouvre alors "une vie sans plus de sens", a-t-il dit.



Romandie 21/72015

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