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Suisse : La canicule a entraîné un afflux de guêpes

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Le beau temps et la chaleur n'ont pas que du positif: les guêpes semblent se multiplier cet été, du moins par endroits. Leurs piqûres pouvant s'avérer dangereuses pour la santé, voire entraîner la mort dans le pire des cas, quelques précautions sont de mise.

 Guêpe commune (Vespula vulgaris), une guêpe sociale. Trounce CC BY-SA 3.0

"L'été chaud et sec crée des conditions idéales pour l'augmentation des guêpes: la chaleur facilite la survie des insectes qui servent de nourriture aux guêpes", explique à l'ats Jessica Litman, conservatrice au Musée d'histoire naturelle de Neuchâtel. Les guêpes préfèrent chasser par beau temps: "elles aiment beaucoup moins sortir de leurs nids quand il pleut".

Le service allergologie de l'Hôpital universitaire de Zurich a reçu cette année davantage de demandes liées aux piqûres de guêpes. La hausse du nombre de ces insectes n'est toutefois pas chiffrée formellement au niveau national, elle se différencie selon les régions.

Les dangers engendrés par le venin sont eux bien réels. Les piqûres dans la bouche ou la gorge peuvent provoquer des gonflements qui mettent même en danger la vie des non allergiques. Trois à quatre personnes décèdent chaque année en Suisse, rappelle mardi le Centre d'allergie suisse dans un communiqué.

 Gonflement, deux jours après la piqûre d’une guêpe sur un humain allergique. Niels Kolditz CC BY-SA 3.0

 Contrairement aux abeilles, les guêpes conservent leur aiguillon après la piqûre et peuvent donc sévir plusieurs fois. Mais l’allergie à leur venin n’est pas héréditaire. (Photo Chez les guêpes, l’aiguillon est lisse. pollinisateurs / Waspstinger CC BY-SA 3.0)

Lors d’une réaction allergique, les symptômes apparaissent en quelques minutes, au plus tard après une heure. Ils vont des gonflements aux démangeaisons, en passant par l’urticaire, les vomissements, les crises d’étouffement, les palpitations, une chute de tension, une perte de connaissance, un arrêt respiratoire et un collapsus cardio-vasculaire.

Les allergiques doivent posséder un passeport et un set d'urgence contenant des antihistaminiques, de la cortisone et éventuellement une seringue d'adrénaline prête à l'emploi, dont la manipulation et la date de péremption sont à contrôler régulièrement. En cas de piqûre, ces médicaments doivent être pris immédiatement, avant même l’apparition d’une réaction allergique.

Une thérapie remboursée par l'assurance maladie est en outre possible (en Suisse). La désensibilisation s'effectue avec du venin d’insectes. Cette immunothérapie spécifique dure entre trois et cinq ans et entraîne une protection totale chez 90% des patients.

Pourtant, seul un allergique sur trois entreprend la démarche, souligne auprès de l'ats Peter Schmid-Grendelmeier, chef du service allergologie à l'Hôpital universitaire de Zurich. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de se faire vacciner.

De manière générale, le Centre d'allergie suisse préconise plusieurs précautions, également pour les non allergiques :

- Il faut garder son calme en présence d'insectes, 
- ne pas marcher pieds nus, 
- porter des vêtements clairs près du corps, 
- ne pas se parfumer, 
- boire à la paille, 
- être attentif lors des repas à l'extérieur, 
- se tenir loin des poubelles 
- et récolter les fruits mûrs à temps.


Différencier une guêpe d’une abeille : La coloration jaune et noire n'est pas un caractère fiable pour distinguer les guêpes des abeillesOn dit couramment que la guêpe est jaune vif rayé de noir alors que l'abeille est plus brune (sauf l'abeille charpentière qui, elle, est toute noire), mais cela est très réducteur puisque certaines abeilles solitaires présentent une livrée jaune et noire (notamment celles des genres Nomada et celles de la tribu des Anthidiini). Par ailleurs, cette même robe bicolore ne se retrouve que chez les guêpes sociales (tribus des Vespini et Polistini) ainsi que chez les guêpes solitaires appartenant aux Eumeninae, mais chez les guêpes au sens large, il existe de très nombreuses espèces ne comportant aucune tache jaune.

L'abdomen et le corps de la guêpe sont très distincts, fins et peu poilus.

Les abeilles, à l'inverse, sont plus compactes et poilues.

L'abeille domestique possède au niveau de ses articles de la paire de pattes postérieures un article modifié appelé corbeille qui lui permet de transporter le pollen récolté, ce qui n'est pas le cas chez la guêpe. Cependant, les organes de transport du pollen peuvent être placés différemment chez d'autres espèces d'abeilles, tandis que les abeilles mâles ainsi que les nombreuses espèces parasites ne récoltent pas de pollen, à l'instar des guêpes.

La guêpe garde son dard et reste en vie quand elle pique alors que l'abeille perd son dard et meurt. Cela ne concerne que l'Abeille domestique (une seule espèce) dont le dard est muni d'une sorte d'hameçon à son extrémité, mais ça n'est pas valable pour les espèces solitaires.

- L'abeille se nourrit de nectarLa guêpe se nourrit de sucre, de fruits en décomposition et parfois de miel provenant des ruches.

Pour nourrir les larves, la grande majorité des espèces de guêpes doit chasser d'autres insectes qu'elles coupent en petits morceaux (certaines pondent directement sur le corps de la proie piquée puis stockée dans le nid). Après avoir mastiqué ces morceaux de viande, elles les servent à leurs larves. Les guêpes ne produisent pas de miel, à l’exception des guêpes mellifères. Ces dernières qui forment la sous-famille des Masarinae sont les seules à ne pas nourrir leurs larves de matières d’origine animale.

 
Guêpe (ici, guêpe germanique,
Vespula germanica). Bernie / domaine public

Abeille (ici abeille européenne, Apis mellifera). Richard Bartz / Makro
Freak CC BY-SA 2.5





Romandie 4/8/2015 - Wikipedia

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