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Nestlé accusé de complicité d'esclavage en Thaïlande

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New York (awp/afp) - Le géant de l'agroalimentaire Nestlé a été accusé jeudi de soutenir consciemment l'esclavage qui sévit dans le milieu de la pêche en Thaïlande en utilisant des fruits de mer dans des produits alimentaires pour chats, a annoncé un cabinet d'avocat ayant lancé des poursuites en nom collectif

"Des acheteurs de produits pour animaux ont porté plainte aujourd'hui contre Nestlé, accusant le fabricant d'aliments de soutenir en toute connaissance de cause un système d'esclavage et de trafic d'êtres humains pour produire des aliments pour chats de la marque Fancy Feast, tout en cachant sa complicité avec des violations des droits de l'Homme", a annoncé le cabinet Hagens Berman dans un communiqué.

Selon cette plainte, "Nestlé importe via un fournisseur thaïlandais, Thai Union Frozen Products PCL, plus de 28 millions de livres (12.000 tonnes) d'aliments pour animaux à base de fruits de mer pour de grandes marques vendues en Amérique dont une partie sont produits dans des conditions d'esclavage".

Des hommes et des garçons venus de pays plus pauvres que la Thaïlande comme le Cambodge ou la Birmanie sont vendus à des capitaines de bateaux de pêche, qui exigent d'eux un travail dangereux et harassant à raison de 20 heures par jour, en les payant très peu ou pas du tout, sous peine d'être battus ou même tués, accuse encore la plainte.

"En cachant cela au public, Nestlé a de fait conduit des millions de consommateurs à soutenir et encourager l'esclavage dans des prisons flottantes", a accusé l'un des associés du cabinet, Steve Berman, cité dans le communiqué, en invitant les utilisateurs des marques en cause à se joindre à cette plainte.

La plainte a été déposée au tribunal fédéral du centre de la Californie.



Romandie 28/8/2015

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Zurich (awp/afp) - Des migrants ont été soumis à du travail forcé dans le milieu de la pêche en Thaïlande, a établi dans un rapport une ONG, Vérité, qui a enquêté pour le compte de Nestlé, amenant le groupe agroalimentaire à mettre en place un plan d'action.


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Cette enquête sur la chaîne d'approvisionnement (Pdf en anglais) a révélé que des travailleurs avaient été recrutés de manière trompeuse dans leur pays d'origine, transportés vers la Thaïlande dans des conditions inhumaines. Il se sont dans certains cas vu facturer des frais excessifs les laissant dans une situation d'esclavage pour dettes.

Les travailleurs interrogés dans le cadre de cette enquête, menée pendant trois mois sur six sites de production, ont été soumis à des conditions de travail dangereuses, ont été victimes d'intimidation, de harcèlement et de violences verbales ou physiques.

"Quelques travailleurs ont dit avoir été + vendus + à un capitaine de bateau ou avoir été transportés par un négociant vers un port, avec pour seule alternative de rejoindre l'équipage pour racheter leur contrat", pointe le rapport.

L'ONG a mis en évidence le manque de transparence dans la chaîne d'approvisionnement, où interviennent de nombreux intermédiaires et où les travailleurs peuvent passer plusieurs mois en mer sous la surveillance de leur capitaine sans moyen de communiquer avec l'extérieur. Cela rend difficile la traçabilité des produits pour demander des comptes sur les pratiques sociales et environnementales des fournisseurs.


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Les violations sévères des droits humains constatés dans ce rapport constituent "un défi urgent pour toute société s'approvisionnant en produits de la mer", a noté Vérité dans ses recommandations.

Nestlé avait chargé à l'organisation d'enquêter alors qu'il fait l'objet d'une plainte en nom collectif aux Etats-UnisFin août, le cabinet d'avocats américain Hagens Berman avait déposé une plainte auprès d'un tribunal en Californie, accusant le groupe d'avoir consciemment soutenu l'esclavage dans les milieux de la pêche en Thaïlande en s'approvisionnant auprès de Thai Union Frozen Products PCL pour des produits de la mer utilisés dans ses aliments pour chats.

Le groupe suisse s'était défendu contre ces accusations, en assurant qu'il s'appuyait sur un code obligeant ses fournisseurs à respecter les droits humains et la législation du travail. Il avait chargé Vérité de mener une enquête.

 Infographie résumant le plan d'action du groupe. (c) Nestle

Avec la publication de ce rapport, le groupe a adopté un plan d'action qui prévoit notamment la mise en place d'une équipe d'urgence pour les migrants et d'un programme d'audit interne pour procéder à des vérification sur les conditions de travail sur les bateaux de pêche.

"Nestlé s'est engagé à éliminer le travail forcé dans notre chaîne d'approvisionnement en Thaïlande", a déclaré Magdi Batato, vice-président opérationnel au sein du groupe, cité dans un communiqué. Nestlé a précisé que ce plan d'action allait être mis en place immédiatement et déployé au long de l'année 2016.



Romandie 24/11/2015

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