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Admin-lane

Cet insecte a des dards venimeux de scorpion au bout de ses antennes

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Ne vous fiez pas à son apparence (presque) ordinaire : au bout de ses antennes, deux armes redoutables emplies de venin. Présentation de ce coléoptère-scorpion par un entomologiste.

Frelons, scorpions, fourmis, araignées ne sont pas les seuls invertébrés capables d'inoculer un venin redoutable. Un simple coléoptère (insecte doté d'élytres protégeant ses ailes), nommé Onychocerus albitarsis (famille des Cerambycidae), est lui aussi pourvu d'une sorte de dard avec réservoir à venin. Ou plutôt de deux dards venimeux, puisqu'il en possède un à l'extrémité de chacune des longues antennes qu'il possède de part et d'autre de sa tête. Un cas unique.

 Onychocerus albitarsis, un coléoptère, a des organes à venin au bout de chaque antenne. ©️Benoît Gilles

Ces organes à venin ont été décrits pour la première fois en 2008 par une entomologiste de l’université de New York, Amy Berkov, et ses collègues. L'analyse d'images obtenues grâce au microscope électronique à balayage a alors révélé que le système de distribution du venin de cet insecte "longicorne" (au longues cornes ou antennes) "est quasi-similaire à celui des organes à venin situés à l’extrémité de la queue des scorpions de la famille des Buthidae, explique Benoît Gilles, biologiste et auteur du blog Passion entomologie

Cette découverte étonnante met en évidence un cas de convergence évolutif." Ce qui signifie que ce coléoptère et le scorpion n'ont pas hérité de ce caractère d'un ancêtre commun, mais qu'ils ont été amenés à développer des morphologies ressemblantes sous l'effet de contraintes environnementales analogues.

 SpringerVideos 2/12/2010


De fait, les organes à venin du longicorne "sont en forme de crochet où la cuticule de l’extrémité est renforcée par sa concentration en zinc et où la partie bulbeuse renferme le venin", détaille l'entomologiste. Ce qui les rends similaires à celui du scorpion. "De plus, l’apex du crochet présente un pore donnant sur un canal excréteur permettant ainsi une injection profonde du venin, poursuit Benoît Gilles. 

Il semblerait que O. albitarsis puisse effectuer plusieurs piqûres successives car suite à une injection l’insecte continue ses mouvements antennaires défensifs. Ces comportements sont probablement dirigés vers les prédateurs de grande taille que sont les singes, les lézards et les oiseaux" Sans oublier l'homme, puisque la piqûre d'O. albitarsis provoque aussi chez nous des inflammations cutanées et sous-cutanées.

Cliquez ICI pour en savoir plus sur cet insecte.

Sciences et avenir 10/9/2015

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