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Suisse : Les Romands s’entichent des chèvres de poche

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Les Romands s’entichent des chèvres de poche


De plus en plus de particuliers adoptent ces petites biquettes câlines, sociables et rustiques. Très appréciées des enfants, elles sont aussi utiles pour tondre la pelouse!

«Je les balade régulièrement en laisse dans les champs avoisinants ou quand j’emmène mes enfants à l’arrêt de bus. Ce sont des animaux de compagnie adorables!» Si vous passez dans les environs de Montcherand (VD), vous aurez peut-être la surprise de voir Dominique Wittwer en train de se promener avec ses… deux chèvres naines!

©️ Yvain Genevay

Comme de plus en plus de Romands, la famille Wittwer est tombée sous le charme de ces biquettes de poche au corps trapu et aux pattes courtes et musclées, dont la taille au garrot n’excède pas les 50 centimètres. «Il y a douze ans, quand j’ai débuté cet élevage, je pensais que l’engouement déjà bien visible allait s’estomper avec le temps, se souvient Jean-Christophe Buchs, éleveur amateur à Orbe (VD). Mais année après année, la demande n’a cessé d’augmenter.» L’an dernier, la vingtaine de petits caprins qu’il a mis en vente – entre 80 et 120 francs par animal – ont immédiatement trouvé preneurs. Même constat chez les Vonlaufen, éleveurs au Dey, à Vallorbe, dont les quarante bébés nés en 2010 ont tous été adoptés.

En provenance d’élevages ou de zoos
Souvent, l’idée de s’en procurer naît dans la tête des particuliers après une visite au zoo. Les parcs animaliers jouent d’ailleurs grandement sur le capital sympathie de cet animal… «Pour nous, avoir des chèvres naines, c’est être assuré d’avoir six à huit bébés à présenter au public chaque année, sans rencontrer de souci pour les placer, confirme Roland Bulliard, directeur du Zoo de Servion. Puisque ce sont des animaux de ferme, nous pouvons les vendre (entre 50 et 100 francs, ndlr) tout au long de l’année au public. Certains vont même jusqu’à réserver leurs chèvres préférées si elles n’ont pas atteint les 6 mois requis chez nous pour un placement. La petite somme demandée représente avant tout une façon de responsabiliser les futurs propriétaires, même si ceux qui nous contactent sont généralement déjà bien informés sur leur mode de vie.»

A La Chaux-de-Fonds, au Zoo du Bois du Petit-Château, le discours du directeur Arnaud Maeder est sensiblement identique: «Au mois de mars, quand naît la majorité de la quinzaine de nos cabris, on nous appelle de toute la Suisse romande pour savoir s’ils sont visibles, car à 4 mois, ils sont placés dans les familles d’accueil qui les ont réservés. Dans notre zoo, ce sont vraiment les animaux domestiques fétiches des jeunes enfants, qui peuvent les toucher!»

Il faut dire que ces mini-biquettes aux cornes tournées vers l’extérieur ont des atouts à faire valoir. Pas agressives pour un sou, elles sont extrêmement sociables. Au point de demander beaucoup de câlins à leurs maîtres, à qui elles manifestent leur joie de les retrouver en poussant des petits cris, en sautant et en remuant la queue! Comme elles sont dotées d’une bonne capacité d’apprentissage, on peut leur enseigner à donner la patte. Joviales, joueuses à tout âge (elles vivent en moyenne entre 10 et 15 ans) et malicieuses, elles ont du chien, ces chèvres! D’après Dominique Wittwer, ces petits ruminants possèdent même de nombreux avantages par rapport aux canidés: «Pas besoin de se lever tous les matins pour aller les promener. Et comme elles sont très rustiques et résistantes, elles ne demandent que peu de soins. En outre, leur détention est nettement moins coûteuse que celle d’un chien!»

Pour les accueillir, il convient toutefois de mettre à leur disposition un terrain herbeux clôturé de près 2000 mètres carrés, agrémenté d’un abri de 2,5 mètres carrés leur permettant de se protéger du froid et du vent. «Toujours plus de personnes achètent ou louent des fermes qui ne sont plus exploitées, et disposent ainsi d’écuries ou de locaux avec un peu de terrain permettant de garder quelques petites chèvres – la nouvelle ordonnance sur la protection des animaux obligeant à les prendre au moins par deux. Les acquéreurs sont souvent des familles avec des enfants en bas âge, pour qui les chèvres sont de vraies compagnes», constatent les connaisseurs, qui insistent sur le fait qu’elles ont besoin de beaucoup d’attention.

Sociables, câlines, peu exigeantes, elles sont aussi les amies des jardiniers écologistes, comme l’explique l’éleveur Jean-Christophe Buchs: «Sur l’année, les chèvres naines mangent toutes les herbes qu’elles trouvent. Cependant, en été, elles sélectionnent celles qu’elles préfèrent, gardant les autres pour l’hiver.» Aurait-on oublié de vous dire que ce sont aussi de petites gourmandes?

.Le Matin 26/06/2011

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