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Admin-lane

Ces araignées font peur mais sont inoffensives

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La plupart des araignées sont inoffensives



Les arachnides sont victimes de leur mauvaise réputation. Pourtant, sur le millier d'espèces présentes en Suisse, une seule est toxique pour l'homme. En revanche, certaines ont des modes de vie fascinants.

Dans leurs toiles finement travaillées se prennent quantité d'insectes, mais aussi beaucoup de nos préjugés! Leurs huit pattes effraient, leur présence dérange. L'on raconte même qu'on en avalerait durant notre sommeil...

©️ DR
Pour éviter qu'elle le dévore, le mâle pisaure offre à la femelle un insecte emballé dans de la soie! Et pendant qu'elle déguste ce présent, monsieur en profite pour s'accoupler avec elle.

©️ DR
La femelle pisaure trimbale ses œufs dans un cocon accroché à son ventre. Une fois les œufs éclos, cette araignée longue d’environ 1,5cm demeure – fait rare chez les arachnides – plusieurs jours auprès de ses petits.

Les arachnides sont sans conteste victimes d'un délit de «sale gueule». Car en Suisse, à une exception près, elles ne représentent aucun danger, comme le souligne l'arachnologue romand Gilles Blandenier: «Chez nous, on compte environ un millier d'espèces. Toutes injectent du venin - hormis celles de la famille des Uloboridae, qui compriment et étouffent leurs proies dans du fil de soie -, parmi lesquelles une dizaine d'espèces parviennent à transpercer la peau humaine avec leurs chélicères (crochets, ndlr). Une seule a un venin assez toxique pour provoquer une réaction chez l'homme: la Cheiracanthium punctorium (ci-dessous).»

Et si on les étudie d'un peu plus près, elles sont parfois fascinantes. A l'instar du thomise qui change de couleur pour berner ses proies, ou de l'argyronète qui bâtit sa «maison» sous l'eau et la remplit d'air pour y être à son aise... Gros plan sur quelques espèces hors du commun.

La plus aquatique
Photo Le Matin

L’argyronète est une araignée de 1,5 cm de long qui, bien que dépourvu de système respiratoire adapté, passe une grande partie de son temps sous l’eau! C’est dans les étangs et les cours d’eau tranquilles qu’elle attache sa toile en forme de cloche aux végétaux aquatiques. Elle la remplit ensuite d’air, qu’elle transporte depuis la surface dans ses poils hydrofuges, afin de s’y réfugier pour manger ses proies ou s’y reposer. Cette araignée, devenue extrêmement rare, a été signalée dans une réserve romande. Mais les spécialistes préfèrent ne pas ébruiter l’endroit, histoire de donner un peu d’air à cette espèce en danger.

La plus discrète
Photo Le Matin

Le thomise, communément appelé araignée crabe, ne tisse pas de toile, mais chasse à l'affût. Pour passer inaperçus, ces araignées - de petite taille, pas plus de 1 centimètre, mais dotées d'un abdomen bien rebondi - changent de couleur comme de chemise pour se confondre avec les fleurs sur lesquelles elles attendent leurs proies (des proies qui peuvent être plus grandes qu'elles, comme des abeilles). En quelques jours, elle est par exemple capable de passer du blanc au jaune vif. Le thomise est relativement fréquent dans les jardins et les prairies, mais il faut bien ouvrir l'oeil pour le repérer!

La plus bondissante
Photo Le Matin

Les araignées sauteuses de la famille des Salticidae ne tissent pas de toile pour capturer leurs proies. Dotées d’une excellente vision, elles leur sautent dessus! Longues de 1 cm, elles ne s’élèvent généralement que de quelques centimètres, mais un record a été observé à 25 cm! L’une des Salticidae les plus communes en Suisse est l’araignée zèbre (Salticus scenicus), striée de noir et de blanc. On la trouve notamment sur les murs des maisons. A noter que les mâles ont souvent certaines parties du corps (pattes, palpes, avant de la tête) recouvertes de poils colorés destinés à séduire les femelles lors de la parade nuptiale.

La plus toxique
Photo Le Matin

De toutes les araignées présentes en Suisse, la Cheiracanthium punctorium est la seule dont le venin est toxique pour l’homme, comme l’explique l’arachnologue Gilles Blandenier: «Cette araignée d’un centimètre et demi est rare. On ne la croise que dans quelques prairies des régions chaudes, notamment dans certaines localités valaisannes, vaudoises et genevoises. Mais elle n’est pas agressive et ne mord que pour se défendre, elle ou son cocon. En cas de morsure, qui peut être douloureuse, il faut rester calme et nettoyer abondamment à l’eau et au savon. Dans la grande majorité des cas, la plaie guérira sans nécessiter d’autre traitement.»

.Le Matin

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