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Cinquante sites menacés, selon le Fonds mondial pour les monuments

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Cinquante sites de 36 pays figurent sur la nouvelle liste des sites menacés publiée jeudi à New York par le Fonds mondial pour les monuments. Parmi eux, on trouve une promenade à Beyrouth, une prison en Albanie, Petra en Jordanie et tous les sites culturels du Népal.

 Bruxelles (Belgique). Le Palais de justice (arch. Poelaert), photographié en 2009 depuis l'hôtel Hilton, bd. de Waterloo. Martin Mycielski CCBY-SA3.0

Cette liste, publiée tous les deux ans, est notoirement éclectique: y figurent pour 2016 le Palais de Justice de Bruxelles, le cimetière général de Santiago au Chili, le quartier d'El Vedado à La Havane, la ville submergée de Pavlopetri en Grèce, menacée par la pollution, l'Arc de Janus à Rome mais aussi, parmi les "lieux de conscience", l'ancienne prison de Spaç en Albanie ou les camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale en Italie.

La liste "World Monument Watch", lancée en 1996 et établie par un groupe d'experts internationaux, à partir de propositions souvent locales, se veut un appel à agir pour des lieux menacés à court terme, religieux, archéologiques, mais aussi espaces publics, jardins, cimetières, musées...

 Site de Pavlopetri. Spiridon Ion Cepleanu CCBY-SA3.0

Ces lieux sont, selon l'ONG, menacés d'abord par le manque d'intérêt et de ressources financières et techniques. Viennent ensuite la pression du développement et, loin derrière, les catastrophes naturelles, les conflits et les pillages.

Cette année l'ensemble des sites culturels du Népal y figurent, après les séismes qui ont durement frappé le pays au printemps et détruit temples et monastères. "En soulignant particulièrement la catastrophe au Népal, nous espérons pouvoir avoir une réponse vigoureuse", explique à l'AFP Bonnie Burnham, présidente du Fond. L'espace côtier de Dalieh-Raouché à Beyrouth, menacé par le développement, figure aussi sur la liste.

 Vestiges de l'arc de Janus. MM it / domaine public

Volontairement, ses auteurs n'y ont pas inclus la ville antique de Palmyre en Syrie, tombée en mai aux mains de l'Etat islamique (EI), et dont le célèbre Arc de Triomphe a été récemment réduit en poussière. "Il y a un souci croissant, dans le monde de la préservation, qu'en répondant à ces atrocités de l'EI chaque fois qu'elles se produisent, nous faisons le jeu de leur propagande. Ils ne font ça que pour obtenir l'attention du public", explique Mme Burnham. Et "le but de la liste est d'apporter des remèdes", ajoute-t-elle aussi.

 Vue générale du site l'ancienne oasis de Palmyre en 2005. Eustache DIEMERT CCBY-SA1.0

D'où l'idée cette année d'ajouter à la liste "le monument anonyme": il rend hommage à "des milliers de sites qui sont détruits, non seulement en Syrie, non seulement en Irak, mais dans tout le Moyen-Orient et au-delà", dit-elle. "Nous ne pouvons pas les nommer tous" et, contrairement au but recherché par la liste, "il n'y a pas d'espoir immédiat de solution".



Romandie 15/10/2015

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