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Le gouvernement japonais laisse mourir ses citoyens

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Le gouvernement japonais laisse mourir ses citoyens

C'est une honte! comment peut on laisser toutes ces personnes à leur sort! et que dire pour tous ces enfants à qui l'ont sert des produits contaminés à l'école des environs!

Plusieurs tests ont déjà démontré des traces de matériaux radioactifs dans l'urine des enfants! comment aider? parlez-en le plus possible et laissez des commentaires sur les videos!... Bien qu'une nouvelle loi au Japon soit passée afin de "nettoyer" internet de toutes les "fausses" informations sur Fukushima!

J'aime énormément ce pays! malheureusement jamais je ne pourrais accepter ce comportement irresponsable du gouvernement japonais! C'est une honte! les japonais restent bien trop civilisés devant l'ampleur de la catastrophe nucléaire et les conséquences qu'elles auront sur tous ces enfants dans le futur! Ils ont besoin de l'aide de tous pour faire valoir leur droit de vivre!

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Impensable ! Je trouve même que c'est scandaleux !!! Autant la situation me semblait correctement gérée, en dépit d'une rétention au niveau de l'information flagrante, autant depuis "la découverte" des problèmes liés à la contimation de la chaîne alimentaire, il m'est apparu que l'anticipation du gouvernement dans ce domaine était on ne peut moins "légère"... Mais quand on voit une telle vidéo (traduction en français et en anglais) on ne peut être que scandalisée... En l'occurrence, les japonais sont vraiment trop "civilisés" face à un gouvernement qui adopte un tel mépris à l'égard de ses concitoyens...

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Dans le JAPAN TIMES du 31 juillet, j'ai pu lire un article qui m'a sidérée. Un prof de Fukushima été empêché de mettre en garde ses élèves sur les risques liés à la radioactivité... Pire, si l'on peut dire, il a été sommé d'effacer certains sujets de son blog... Histoire de ne pas alarmer la population...

.Cliquez ICI pour lire tout l'article (en anglais)

... Toshinori Shishido, professeur de littérature japonais depuis 25 ans, a pourtant conseillé à ses élèves, il y a deux mois, de porter des masques chirurgicaux et de garder sur eux des chemises à manches longues pour protéger leur peau… Son conseil a été ignoré… Non pas à cause de la météo, mais parce que la direction de l’école a refusé, disant que ce serait alarmer les élèves…. Shishido a quitté l’école la semaine dernière (il a démissionné).

«J’ai voulu partir de cette école où ne je suis même pas autorisé à sensibiliser les enfants sur les risques d’exposition liés à la radioactivité» a déclaré Shishido, 48 ans, qui enseignait à Nishi High School de Fukhushima… Maintenant, je suis libre de parler de ces risques !

Après le 11 mars, jour où un puissant séisme suivi d’un tsunami a dévasté la région du Tohoku, le gouvernement central a évacué près de 470.000 habitants, dont 160.000 à cause des risques d’irradiation à cause des dommages causés à la centrale nucléaire de Fukushima. Plus de 2 millions de personnes, dont 271.000 enfants, sont toujours à Fukushima, troisième préfecture du Japon par sa dimension…

Kiyoharu Furukawa, 57 ans, directeur adjoint à Nishi High School, a dit a Shishido de ne pas passer trop de temps à parler de radioactivité pendant ses cours car certains élèves et parents s'étaient plaints. Il a confirmé que Shishido a démissionné.

... Shishido dit que les autorités scolaires ne lui ont pas reconnu le droit de dire à ses élèves de porter des maques ou de parler des incidences des radiations sur leur santé. En mai, il a dû également, sur ordre, supprimer quelques commentaires de son blog !

Shishido quittera Fukushima pour Sapporo le 8 août pour rejoindre sa femme et ses deux enfants, âgés de 13 et 10. L'enseignant a pour objectif de créer un réseau pour aider les personnes évacuées de Fukushima à trouver un emploi.

... Un responsable du conseil préfectoral de l'éducation Fukushima, qui ne veut pas être identifié, a déclaré qu'il était surpris que la Nishi High School, ait réprimé les vues de Shishido. Des conseillers ont été envoyés dans les 301 écoles, pour s'assurer que les enfants ne souffrent pas de troubles, dit l'officiel. Le conseil demande également aux étudiants et aux enseignants de se laver les mains et de se gargariser après avoir joué dehors, dit l'officiel.


...Japan Times / Bloomberg 31/07/2011

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Les parents japonais vivent avec la crainte des radiations


Les parents vivant près de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, dans le nord-est du Japon, sont confrontés à un dilemme cauchemardesque: évacuer leurs enfants ou vivre avec la crainte qu'ils ne tombent malade à cause des radiations.

Depuis le déclenchement de la crise le 11 mars, les autorités nippones ont relevé la limite maximale d'exposition radioactive pour les enfants, au même niveau que celle fixée dans beaucoup de pays pour les personnes travaillant sur des sites atomiques.

Et elles affirment que les enfants ne craignent rien.

Certaines familles n'ont pas été rassurées par le discours officiel et ont décidé de quitter la zone affectée par les retombées de Fukushima. La plupart sont cependant restées, hésitant à abandonner leur emploi, leur domicile et tirer un trait sur leur vie, malgré la peur ambiante.

Dans la ville de Fukushima, capitale de la préfecture du même nom, les aires de jeu ont été désertées par les enfants contraints de rester à l'intérieur, alors que des effluents radioactifs continuent de s'échapper de la centrale à une soixantaine de kilomètres de là, sur la côte Pacifique.

La plupart des écoles de cette ville de quelque 300.000 habitants ont interdit aux élèves de jouer au football ou au base-ball sur les terrains ou bien de se baigner dans les piscines en plein air. Les fenêtres des salles de classe restent fermées malgré la chaleur estivale.

Plus de 300 enfants ont quitté les écoles primaires et les collèges depuis avril, selon le bureau de l'éducation de Fukushima, qui a chargé les employés municipaux de nettoyer les murs des établissements scolaires pour éliminer les poussières radioactives.

"Nous comprenons totalement les sentiments des parents, mais nous voulons qu'ils agissent dans le calme", a déclaré à l'AFP Yoshimasa Kanno, membre du bureau de l'éducation. Il a ajouté que la ville allait doter d'ici septembre chaque élève d'un dosimètre pour calculer le volume de radiations reçues.

Sachiko Sato, 53 ans, qui vit à Kawamata, à 35 kilomètres seulement de la centrale nucléaire, a décidé d'envoyer ses deux enfants dans une autre ville, mais de rester dans la maison familiale.

"Nous nous demandons ce qui est le plus important pour nous", a-t-elle confié. "Pour certains, c'est leur travail, pour d'autres c'est la famille. Pour moi, c'est l'avenir de mes enfants."

Hiroshi Ueki, 40 ans, qui travaillait jusqu'à récemment dans un jardin d'enfants, a relogé sa femme et ses deux enfants d'un et quatre ans à Matsumoto, dans la préfecture montagneuse de Nagano, à 280 kilomètres.

"Je n'arrêtais pas de dire à mes fils: "Ne touchez pas ça. Ne mangez pas ça. N'enlevez pas votre masque", se souvient-il. "Alors quand on est arrivé à Matsumoto, mon fils aîné m'a encore demandé: "Papa, est-ce que je peux toucher cette fleur, cette voiture ? Est-ce que je peux jouer sous la pluie ?" En entendant ça, j'avais envie de pleurer."

La limite d'exposition aux radiations au Japon a été relevée de 1 millisievert par an à 20 millisieverts, après le séisme et le tsunami géants qui ont provoqué la plus grande catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986.

Dans la ville de Fukushima, les autorités évaluent la radioactivité dans l'atmosphère à des niveaux allant de 5,4 à 13,6 millisieverts par an, selon les endroits. Mais les critiques relèvent que ces mesures ne tiennent pas compte de l'exposition interne provoquée par la nourriture ou la poussière contaminée par les radiations.

Les experts sont d'accord pour dire que les enfants courent un risque plus élevé de développer des cancers ou d'autres maladies que les adultes, mais divergent lorsqu'il s'agit de mesurer ce risque.

"Personne ne peut prédire avec précision quel sera l'impact éventuel des radiations sur les habitants de Fukushima", a reconnu le pédiatre Makoto Yamada. "C'est le devoir des autorités de prendre les mesures de précaution en envisageant le pire des scénarios", a-t-il estimé.

.

Sciences et Avenir 09/08/2011

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Un ministre tancé après avoir parlé de "ville de mort" à Fukushima



Un ministre du nouveau gouvernement de Yoshihiko Noda était sous le feu des critiques vendredi pour avoir parlé de "ville de mort" à propos des environs désertés de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.

Yoshio Hachiro a dû formuler des excuses pour ses propos malvenus alors que cette région du nord-est est meurtrie depuis le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont fait quelque 20.000 morts et disparus, tout en déclenchant un accident sans précédent dans le complexe atomique Fukushima Daiichi.

Lors d'une conférence de presse, suivant une visite la veille à Fukushima en compagnie du chef du gouvernement, le ministre de l'Economie avait déclaré: "malheureusement, il n'y avait pas âme qui vive dans les rues des agglomérations voisines de la centrale. Cela faisait penser à une ville de mort".

Le chef du gouvernement a convenu que les termes étaient inappropriés et demandé à son ministre de faire amende honorable.

"Je regrette sincèrement que l'expression ait causé une certaine incompréhension, je suis extrêmement désolé et je retire mes propos", a rectifié M. Hachiro.

Les partis conservateurs d'opposition ne le pardonnent cependant pas et s'en prennent aussi au Premier ministre, responsable de la nomination de cet ex-socialiste de 63 ans passé au Parti démocrate du Japon (PDJ, centre gauche).

Jugé blessant pour les habitants chassés de leur maison par les autorités sans espoir de retour rapide à cause de la radioactivité, son dérapage verbal suit celui d'autres membres inexpérimentés du gouvernement formé il y a tout juste une semaine.

Le ministre de la Défense s'est lui même qualifié "d'amateur concernant les questions de sécurité", tandis que la ministre de la Santé a marché sur les plates-bandes de son collègue des Finances en appelant à une hausse des taxes sur le tabac, sans en avoir averti l'intéressé qui s'en est agacé.

AFP / Sciences et Avenir 09/09/2011

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Fukushima : bien plus d'enfants contaminés qu'officiellement annoncé



Dans la province de Fukushima et ses environs, le nombre d'enfants contaminés par les retombées radioactives de la catastrophe nucléaire est bien plus important que ne l'ont annoncé les autorités. C'est ce qu'affirme l'Association pour le contrôle de la radioactivité de l'Ouest (ACRO), un laboratoire français indépendant qui a réalisé des analyses sur des enfants japonais.

Sur son site Internet, le laboratoire indépendant ACRO a publié hier les résultats de ses dernières analyses réalisées aux alentours de la centrale nucléaire japonaise accidentée depuis le 11 mars dernier. Les urines de dix-huit enfants, quinze vivant dans la province de Fukushima, et trois dans celle de Tokyo, ont été analysées par les chercheurs du laboratoire.

Les résultats ont révélé que toutes les urines des enfants de Fukushima "ont été ou sont contaminées par les retombées radioactives de la centrale accidentée située à une soixantaine de kilomètres. Ce qui signifie que les enfants eux-mêmes ont été ou sont contaminés" affirme l'association, qui précise que les enfants de Tokyo n'ont quant à eux présenté aucune contamination.

Cette annonce est d'autant plus alarmante que les autorités japonaises avaient suite à leurs tests déclaré qu'un enfant de Fukushima sur deux était ou avait été contaminé. "Nous obtenons 100%. Cette différence s’explique par le fait que les mesures officielles ne sont pas assez précises et ne permettent pas de détecter toutes les contaminations" souligne les chercheurs dans leur communiqué.

Evacuer pour diminuer la contamination ?

Parmi les quinze enfants dont les urines ont été analysées, dix avaient déjà été soumis à des tests au mois de mai. L'ACRO a ainsi pu suivre leur évolution et noter que les neuf enfants qui ont été évacués de Fukushima après les analyses de mai, "ont vu leur contamination baisser ou disparaître". Il apparaît donc que "l’évacuation est un moyen de diminuer la contamination" soulignent les chercheurs.

Maxisciences 09/09/2011

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Mardi 11 octobre. Triste commémoration.

Sept mois après les débuts de la catastrophe de Fukushima le 11 mars, ont commencé (dimanche 9) les examens de la thyroïde des 360 000 enfants de la province. Un contrôle systématique qui avait été annoncé lors d’une réunion spéciale le 24 Juillet à la préfecture de Fukushima et devrait durer… pendant toute la vie de ces jeunes. On comprend que ces examens soient prioritaires, vu la séquence des événements (2), aujourd’hui revisitée.

Comme nul ne l’ignore plus, de l’iode radioactif s’est échappé massivement dès les premières heures de la catastrophe. Cet iode allant ensuite se fixer tout particulièrement dans la glande thyroïde des personnes exposées, conduisant à une émission radioactive interne -qui peut provoquer un cancer. A noter qu’enfants et jeunes sont les plus sensibles à cette exposition, comme l’ont montré les études réalisées après la catastrophe de Tchernobyl.

Problème majeur : aucune contremesure spécifique n’a été prise à ce moment crucial. En particulier, n’ont pas été immédiatement distribuées les pastilles d’iode nécessaires. Ces dernières, rappelons-le, doivent venir « saturer » la thyroïde en iode non radioactif (empêchant donc ensuite la fixation de l’iode radioactif).

C’est le journal américain Wall Street journal, qui l’a clairement révélé le 29 septembre (3) après avoir mené l’enquête sur le terrain et obtenu des « documents officiels » sur lesquels l'auteur de l'article Yuka Hayashi, base sa publicaton : « Tokyo n’a donné l’ordre de distribuer les pilules que cinq jours après les débuts de l’accident du 11 mars, bien que les experts en sûreté nucléaire aient recommandé de le faire immédiatement ». Autrement dit, trop tard, après les premiers pics d’arrivée de l’élément radioactif.

Ignorance de ce geste de prévention, mauvaise communication entre les acteurs pendant la catastrophe, décision de distribution prise localement par certains… tous les ingrédients se retrouvent pendant ces journées de la mi-mars 2011 qui, rétrospectivement, renforcent l’impression de chaos (post-séisme et tsunami) et de manque de coordination dramatique.

Comme le rappelle le quotidien américain, ce n’est pas que les pilules en question aient manqué, (il y en aurait d’ailleurs toujours des stocks inemployés et désormais devenus inutilisables) mais que des autorités locales, déboussolées, n’aient par exemple pas su quoi en faire. L’un des responsables du « village de Kawauchi » a ainsi expliqué que « la plupart de nos résidents ne savaient absolument pas qu’ils étaient supposés prendre un tel médicament ». Pendant ce temps, avant même l’ordre officiel de distribution du 16 mars, l’attitude était inverse ailleurs : « deux villes situées près de la centrale, Futaba et Tomioka, en tout 22 500 habitants, avaient ordonné de façon indépendante la prise des pilules de leur stock, selon des officiels de ces villes ».

Autre problème, grave, que ne manque pas de souligner fortement le journal américain : la question du relèvement intempestif du seuil d’administration (vis-àv-vis de radioactivité ambiante) des pilules en question. Une décision qui montre l’incapacité par les autorités locales à prendre ces jours-là les mesures de protection qui s’imposaient, et révèle les dissensions avec les autorités centrales (4).

Après ce retour sur des événements dramatiques, il ne faut pas manquer de lire les rappels que fait une étude très circonstanciée de l’IFOP intitulée « L’opinion publique européenne et le nucléaire après Fukushima », disponible sur le site de la fondation Jean Jaurès (5). Comme le soulignent ainsi dans leur analyse les deux chargées d’études Laure Bonneval et Cécile Lacroix-Lanoë, « ce qui a changé avec la catastrophe de Fukushima n’est pas tant la perception de risques associés à l’énergie nucléaire que la hiérarchie de ces risques. En effet, avant 2011, la sûreté des installations nucléaires n’apparaissait que comme un risque secondaire. » La première crainte au niveau européen, notent-elles en se basant sur les résultats de l’Eurobaromètre de 2009, c’était alors le terrorisme contre les centrales nucléaires, suivi par la question du stockage ultime des déchets radioactifs.

Mais après Fukushima, (sondage en juin 2011), changement de point de vue. Pour les Français, « la sûreté des installations et des infrastructures constitue la dimension qui doit être prioritairement prise en compte dans les choix énergétiques nationaux ». De quoi interpeller chez nous l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dont on attend les avis sur la sûreté des centrales françaises dans les mois à venir. Une priorité nette comparée aux voisins européens (Italie, Allemagne, UK, Espagne) qui privilégient, eux, « le caractère renouvelable de la source d’énergie ».

In fine, les chiffres de 32-20 / 37 (sondage en juin 2011) retiendront certainement l’attention des politiques, avant l’élection présidentielle de 2012 : interrogés sur le recours à l’énergie nucléaire, 32% des Français ont une opinion favorable contre 20% qui y sont opposés. Surtout, et là est la difficulté pour nombre de décideurs, subsiste LE gros bataillon : celui de 37% d’hésitants ! (11% sans opinion).


1.http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/08/05/fukushima-suite-42-2-millions-de-personnes-suivies-medicalem.html

2.Le site de l’ACRO (association pour le contrôle de la radioactivité de l’ouest) en fait un suivi très détaillé. http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html#dosespop

3.http://online.wsj.com/article/SB1000142405297020401060457...

4.L’histoire peut apparaître comme compliquée, d’autant que les unités utilisées ne sont pas les « sieverts » habituels, mais une mesure de radioactivité en « coups par minute ». Le WSJ explique ainsi en substance que le seuil (à partir duquel doivent être administrées les pastilles d’iode), initialement de 13 000 coups par minute (comme le recommandent les manuels officiels) a été relevé le 14 mars par les autorités de Fukushima à 100 000 coups/minute. Un niveau que n’a pas initialement accepté la Commission de sûreté nucléaire (NSC) -d’autant que pour les enfants, il faudrait un niveau 10 fois moindre que le seuil initial. Mais elle a fini par s’y résoudre.

5.http://www.jean-jaures.org/Publications/Les-notes/L-opinion-publique-europeenne-et-le-nucleaire-apres-Fukushima

Sciences et Avenir Dominique Leglu 11/10/2011

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Les analyses d'urines de Japonais, réalisées par une association, montrent une contamination au césium radioactif jusqu'à 220 km de la centrale de Fukushima Daiichi. Les résultats sont cependant équivoques.


Au moment du premier anniversaire du tsunami qui a frappé le Japon le 11 mars 2011 et de la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima, on reparle de risques liés à la radioactivité. De nouvelles analyses d’urines ont été réalisées ces derniers mois par l’association pour le contrôle de la radioactivité de l'ouest (Acro), dans des régions assez éloignées de la centrale de Fukushima. Et les résultats ne sont pas bons.


Sur les 30 échantillons urinaires provenant de filles et de garçons âgés de 3 à 22 ans (plus une femme de 36 ans), la moitié montre un taux de césium 134 ou 137 supérieur à la normale. Les urines d’un garçon de 10 ans, résidant dans la ville d'Ohsyu (province d’Iwate) à 220 km de la centrale de Fukushima Daiichi, présentaient fin 2011 une contamination de 1,29 Bq (becquerel) par litre. Des concentrations encore plus importantes ont été détectées dans des échantillons prélevés mi-février à une cinquantaine de kilomètres de la centrale.

Bonne nouvelle néanmoins, la contamination d’une fille de 4 ans, dont les urines ont été prélevées en septembre puis en décembre, a fortement diminué. Selon l'Acro, c’est parce qu’elle a arrêté de manger les légumes du jardin familial, qui seraient radioactifs.


Pourtant, en juillet 2011, soit quatre mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima, Tomoko Nakanishi, chercheur à l’université de Tokyo, avait effectué des recherches sur les denrées alimentaires en provenance de la province de Fukushima. Ce qu’il avait montré est en contradiction avec le communiqué de presse de l’Acro.

Selon lui, la radioactivité est fortement ancrée à la surface du sol, sur une épaisseur d’environ 5 cm. Même la pluie aurait du mal à la drainer. Quoi qu’il en soit, elle n’est pas absorbée par les légumes selon les résultats du scientifique nippon. Les sources de la contamination des enfants dont les urines ont été analysées par l’Acro seraient donc à chercher ailleurs.


À noter que l’Acro est une association qui s’est formée juste après la catastrophe de Tchernobyl, afin de réaliser des mesures de la radioactivité au sein de l'environnement, sur des personnes, etc. En 2003, l’association avait effectué une série d’analyses sur des enfants biélorusses. À l’époque, le taux de détection était de 10 Bq par litre et les urines de certains de ces enfants (nés après 1986) atteignaient une concentration proche de 70 Bq par litre...


Futura Sciences 09/03/2012

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Un an après l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima, il reste difficile d’évaluer les doses de radioactivité reçues par les personnes exposées et les effets sur leur santé. A cela s'ajoutent les traumatismes psychologiques.

Si le séisme du 11 mars 2011 qui s’est produit au large de l’agglomération de Sendai a été d’une particulière violence (9 sur l’échelle de Richter), les constructions japonaises ont plutôt bien supporté les secousses. La majeure partie des victimes a été causée par le tsunami qui a balayé 400 km de côtes de l’île d’Honshu. Un an après, le bilan officiel fait état de près de 16.000 victimes recensées et de plus de 3000 personnes toujours portées disparues.

A ces deux catastrophes naturelles s’est ajoutée une troisième catastrophe : l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima-Daiichi. Le tremblement de terre et le tsunami ont endommagé une partie des installations du site et provoqué l’arrêt du système de refroidissement, des fusions de cœur de plusieurs réacteurs, la destruction des enceintes de confinement entourant les réacteurs et des fuites radioactives. L’accident a été classé 7 sur l’échelle INES (International Nuclear Event Scale), c’est-à-dire au même niveau que l’accident qui s’est produit sur le réacteur 4 de la centrale de Tchernobyl, en 1986. Les émissions radioactives ont dépassé à Fukushima les six millions de terabecquerels, selon l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN), soit environ la moitié des rejets de Tchernobyl.

« Les conséquences de cet accident nucléaire seront vraisemblablement moins dramatiques qu’à Tchernobyl sur le plan environnemental et sanitaire, estime Didier Champion, directeur de la crise à l’IRSN. Pour plusieurs raisons : d’abord parce qu’une partie du panache radioactif s’est dirigée vers l’océan où les effets de diffusion limitent la contamination. Et aussi parce que les populations ont été évacuées dès le 12 mars dans la zone dangereuse des vingt kilomètres ».

Néanmoins de nombreuses personnes ont été exposées à des doses de radiation dépassant largement les normes de sécurité internationale et la contamination durable des sols par le césium 137 et 134 (voir la carte) induit des risques sanitaires encore mal évalués.

Il existe plusieurs manières de mesurer la radioactivité, les plus usitées sont le Curie (Ci) et le Becquerel (Bq) qui se définissent comme le nombre de désintégrations radioactives par seconde au sein d'une certaine quantité de matière. Ces deux unités ne permettent pas d’évaluer correctement le risque de ces rayonnements. Pour cela on utilise des mesures de doses comme le Sievert (Sv) qui correspond à l'énergie reçue par unité de masse et prend en compte la dangerosité relative du rayonnement considéré.

L’exposition à des quantités importantes de radiation, supérieures à 100 milisieverts, expose à des effets déterministes, immédiats, et à des effets probabilistes à plus long terme comme les mutations ou les cancers. Les effets déterministes sont liés à une irradiation aigüe et peuvent causer des troubles graves hémorragiques et neurologiques conduisant au décès. « Selon les autorités japonaises, aucun effet déterministe n’aurait été observé à ce jour. Mais quand on discute avec des médecins japonais, ils n’excluent pas l’apparition d’effets déterministes, compte tenu de l’ampleur de l’exposition » explique Jean-René Jourdain, adjoint à la directrice de la protection de l’homme à l’IRSN.

Une population en particulier a été exposée à des doses de radioactivité importantes : ce sont les liquidateurs, ces employés de TEPCO (propriétaire de la centrale) qui ont été envoyés sur site pour reprendre en main l’usine. En tout, 19.594 travailleurs sont intervenus, dont les "Cinquante de Fukushima", des employés restés sur place lutter contre l’accident. Selon TEPCO, seuls six travailleurs auraient reçu des doses supérieures à 250 mSv. 167 (dont les 6 précités) ont été exposées à plus de 100 mSv. « Mais nous n’avons aucune information sur la façon dont ces doses ont été enregistrées. Surtout pour les travailleurs qui ne portaient pas de dosimètre les premiers jours. Il est extrêmement difficile d’obtenir des informations précises sur les doses reçues par les travailleurs et leurs effets sur la santé » poursuit Jean-René Jourdain.

Les autres populations et notamment les personnes vivant à proximité de la centrale dans une zone comprise entre 20 et 50 km, où l’évacuation n’était pas obligatoire, ont pu être contaminées :

- par l’exposition externe au rayonnement gamma émis par le panache radioactif puis émis par le dépôt radioactif, qui s’est formé progressivement en fonction des trajectoires du panache et des pluies;

- par exposition interne en inhalant des radionucléides présents dans l’air.

... Selon l’IRSN, la plupart des personnes exposées auraient reçu des doses inférieures à 100 mSv, dites « faibles ». On sait qu’à partir de 100 mSv par an l’excès de cancer est de 5% par sievert supplémentaire. En dessous de ces niveaux, les effets probabilistes (cancers, leucémie) sont mal documentés. « On ne connait pas grand-chose"... Les études ne peuvent se faire à l’échelle nationale. Et comment comparer les cohortes de différents pays si elles ne sont pas harmonisées au départ… C’est un enjeu important pour la recherche des décennies à venir » estime Jean-René Jourdain.

Mais l’estimation des doses reçues ne tient pas compte d’un facteur important : la contamination alimentaire. Les dépôts radioactifs sur les sols ont en effet contaminé la chaine alimentaire. Dans les premières semaines qui ont suivi l’accident, plusieurs aliments ont été interdits à la consommation le lait, certains légumes, la viande de bœuf … Mais il n’y a aucune connaissance précise sur ce qui a été effectivement ingéré par les japonais.

Les autorités japonaises ont mis en place un suivi épidémiologique qui durera trente ans. Avec une attention particulière portée sur les enfants avec réalisation d’échographie de la thyroïde, pour tous les enfants âgés de moins de 18 ans qui se trouvaient dans la Préfecture de Fukushima (environ 360.000) pendant la phase des rejets. Cette étude a pour objectif principal la mise en évidence d’une éventuelle augmentation des cancers de la thyroïde telle qu’elle a été observée chez les enfants exposés aux retombées radioactives de l’accident de Tchernobyl.

En plus de la gestion de cette crise nucléaire, les Japonais doivent aussi faire face à des problèmes sanitaires liés au déplacement des populations, aux chocs psychologiques qu’ont subi les victimes et leurs familles et plus généralement tous les habitants de l’archipel. La situation sanitaire des déplacés reste précaire, bon nombre d’entre eux n’ont plus de dossiers médicaux, ont perdu leur médecin de famille. Des personnes sous traitement et normalement stables ont décompensé certaines pathologies, cardiaques notamment, faute d’un suivi adéquat.

L’immense stress causé par ces évènements catastrophiques a eu des répercussions psychologiques importantes. Le taux de suicide a ainsi augmenté de 20% en mai 2011 selon le gouvernement et leur nombre a dépassé 30.000 en 2011. Un suivi psychologique a également été mis en place, il concernera 30.000 personnes des préfectures de Fukushima, Iwate et Miyagi qui seront suivies pendant dix ans. Les médecins s’attendent à une augmentation du nombre de dépressions, de syndromes post-traumatique et d’autres troubles associés (perturbation du sommeil, désordre alimentaire…).

Il faudra donc patienter plusieurs dizaines années pour avoir une idée précise des conséquences sanitaires du 11 mars 2011. Cette catastrophe majeure a profondément marqué l’ensemble de la population, elle est désormais ancrée dans l’inconscient collectif. Tout comme les radiations ont pu inscrire leurs effets délétères dans le génome des irradiés. Le temps y répondra.


Sciences et Avenir 10/03/2012

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Les autorités japonaises vont mener des tests de la thyroïde auprès d'enfants vivant à l'extérieur de la préfecture de Fukushima.

Cette décision a été prise par une équipe du gouvernement qui a pour mandat d'aider les gens affectés par le désastre nucléaire de l'an dernier.

La préfecture de Fukushima mène des tests de la thyroïde auprès de tous les jeunes de 18 ans ou moins. De l'iode radioactif provenant de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi peut s'accumuler dans les glandes thyroïdes des jeunes, ce qui augmente les risques de cancer.

Quelque 38 000 enfants de la préfecture ont été examinés pour la période se terminant à la fin mars. Il n'y a pas eu de cas de cancer de diagnostiqué mais on a détecté des bosses chez 36% des enfants. Les autorités expliquent que même les enfants en santé peuvent avoir des bosses de ce genre. Aucune mesure n'a donc été prise, mais les parents ont émis de graves inquiétudes à propos de ces résultats.

Les examens de la thyroïde seront donc menés auprès de 4 500 jeunes de 18 ans et moins vivant dans trois régions situées à l'extérieur de la préfecture de Fukushima d'ici la fin mars. Les autorités compareront ensuite les résultats avec ceux obtenus auprès des enfants de Fukushima.



NHK World French 26 août 2012

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Les premiers résultats d'une étude sur la thyroïde des enfants, menée par l'université médicale de la préfecture, sont préoccupants. Un premier cas de cancer a été identifié en septembre.

Panique chez les parents à Fukushima. 40% des quelque 100.000 enfants qui ont subi une échographie depuis octobre 2011 présentent des anomalies de la thyroïde (1), cette glande dont la sécrétion hormonale contribue à la croissance et au métabolisme énergétique. Parmi eux, 501 ont des nodules (de taille supérieure à 5 mm) ou des kystes (au-delà de 20 mm) suffisamment inquiétants pour requérir des examens complémentaires : prise de sang, test d’urine et éventuellement cytoponction (prélèvement de cellules dans la thyroïde au moyen d’une fine aiguille). Mais seulement 109 de ces 501 enfants ont effectivement passé cette série de tests qui a permis de détecter un premier cas de cancer de la thyroïde chez une adolescente de 16 ans en septembre dernier.

L’université médicale de Fukushima dirige cette vaste étude épidémiologique auprès des 360.000 enfants de la préfecture âgés de moins de 18 ans au moment de l’accident nucléaire. Ces derniers sont examinés directement soit à l’université soit dans leur ville par des centres agréés par l’université. Tous doivent passer une échographie de la thyroïde tous les deux ans jusqu’à leur vingtième anniversaire, puis tous les cinq ans. En avril 2014, tous les enfants seront censés avoir passé un premier examen.

Les premiers résultats, et notamment ce chiffre de 40% de lésions thyroïdiennes, ont semé la confusion dans la préfecture de Fukushima. Angoissés, les parents se pressent dans les cliniques privées pour faire passer des contre-examens à leur progéniture. L’hôpital privé de la ville-préfecture d’Azuma a ainsi exploré les thyroïdes de 400 enfants depuis août dernier, dont une partie avait déjà subi les tests officiels.

«Dans 99% des cas, nous aboutissons aux mêmes conclusions que l’université médicale, précise le docteur Ikuo Higuchi qui réalise les échographies. Mais les parents veulent une double confirmation.» Les habitants ont en tête le précédent de Tchernobyl : 8000 cas de cancers de la thyroïde diagnostiqués à ce jour dans les territoires les plus contaminés (2).

L’iode radioactif émis lors d’une catastrophe nucléaire a tendance à se fixer sur la thyroïde quand elle est inhalée ou ingérée. Elle irradie alors cette glande hormonale située à la base du cou pendant toute la durée de vie des éléments radioactifs (l’iode 131 a une demi-vie de 8 jours). Les enfants et les nourrissons dont la thyroïde est en pleine croissance sont particulièrement sensibles à cette contamination et, donc, plus susceptibles de développer des cancers.

Mais que signifie ce chiffre de 40% d’anomalies ? Le nombre de cancers de la thyroïde va-t-il flamber à Fukushima comme à Tchernobyl ? Les chercheurs en endocrinologie ou en radioprotection ont encore du mal à se prononcer. «Il ne faut pas tirer de conclusions hasardeuses de ce premier examen, explique le docteur Abraham Behar, président de l’association des médecins français pour la prévention de la guerre nucléaire. Il sert simplement de ‘point zéro’ qui va permettre de voir comment la situation évolue.»

Parti en tournée dans la préfecture pour calmer les parents, le professeur Shinichi Suzuki, le monsieur «thyroïde» de l’université médicale de Fukushima, explique que la radioactivité ne peut pas être incriminée à ce stade car des nodules et des kystes apparaissent naturellement dans la population. «Il est impossible de voir les effets de la radioactivité si tôt, assure-t-il avant une réunion d’information à Minamisoma, à 25 kilomètres de la centrale accidentée. Les cancers de la thyroïde sont les premiers à survenir. Or, même à Tchernobyl, il avait fallu attendre quatre ou cinq ans pour voir ce genre de cancers apparaître chez les enfants».

Pour savoir si l’accident nucléaire est en cause, il faudrait comparer le taux de nodules et de kystes détectés chez les enfants de Fukushima à d’autres non exposés. Les enfants présentent entre 1 et 1,5% d’anomalies quand on les détecte par palpation (3), bien davantage quand ils subissent une échographie. Cependant, ces comparaisons sont plus délicates qu’il n’y paraît.

On pensait par exemple que l’étude conduite à Nagasaki, au Japon, en 2001, sur les thyroïdes de 250 enfants, allait servir de maître étalon. Même si elle avait été coécrite par le professeur Yamashita, vice-président controversé de l’université médicale de Fukushima (4). A l’époque, les échographies montraient que seulement 1,6% des enfants présentaient des anomalies à la thyroïde, bien moins qu’à Fukushima, donc (5).

Le problème, souligne le professeur Suzuki, est que «seuls les nodules et les kystes de plus de 5 millimètres étaient pris en compte lors de cette étude à Nagasaki, alors qu’aujourd’hui, on est capable de repérer des lésions de moins d’un millimètre. C’est pour cela que nous avons trouvé tellement de nodules et de kystes à Fukushima». Les progrès technologiques et la capacité à détecter des micro-défauts sont l’argument-choc des responsables de l’université médicale de Fukushima pour réfuter toute comparaison.

Seule solution : conduire des études auprès de groupes témoin au Japon avec le même type d’appareil (General Electric Logiq-e-Expert). Elles sont en cours : 4500 enfants doivent passer des échographies de la thyroïde à Aomori, Yamashita et Nagasaki avec les mêmes techniques que celles utilisées à Fukushima.

Pour le docteur Hisako Sakiyama, experte en radioactivité et ancienne chercheuse à l’Institut japonais des sciences radiologiques (NIRS), ces études-clé arrivent toutefois trop tard.

Pour évaluer la gravité de la situation, il faut aussi prendre en compte la nature des lésions trouvées dans la glande thyroïde des enfants. L’université médicale de Fukushima distingue constamment les kystes – liquides – des nodules – lésions tissulaires solides. Or, une écrasante majorité des anomalies sont des kystes (97,5 %), qui inquiètent beaucoup moins les endocrinologues que les nodules. «La fréquence observée des nodules est très faible, donc pas préoccupante en soi, explique le professeur Eric Renard, endocrinologue au CHU de Montpellier. Les kystes purs sont en effet très rarement cancéreux alors que les nodules peuvent l’être. C'est surtout l'augmentation de taille d'un nodule à quelques mois d'intervalle qui le rend suspect, ou sa dureté à la palpation.» D’où l’intérêt d’un suivi régulier des enfants de Fukushima.

Certains kystes peuvent toutefois se montrer insidieux. «Le diagnostic strict de kyste pur est difficile à établir, admet le professeur Eric Renard. Beaucoup de ‘kystes’, surtout s'ils sont gros, sont en fait des nodules mixtes liquido-solides à prédominance liquide. Il est donc prudent d'appliquer la règle de suivi des gros ‘kystes’ à l'identique des nodules solides.» C’est la raison pour laquelle l’université médicale de Fukushima a prévu des examens complémentaires pour les cinq enfants détectés avec des kystes de plus de 20 millimètres de diamètre.

Moins fréquents chez les enfants que chez les adultes, les nodules sont aussi potentiellement plus dangereux. «Parmi ces nodules, la fréquence des cancers est plus importante chez l’enfant que chez l'adulte, poursuit le professeur Eric Renard. On estime que le taux de nodules cancéreux est d’environ 20% chez l’enfant contre moins de 10% chez l’adulte quand ils mesurent plus d’un centimètre.»

A ce jour, 167 des 100.000 enfants examinés présentent un ou des nodules de plus d’un centimètre et cinq ont des kystes suspects de plus de 20 mm. En considérant que 20% de ces nodules et kystes suspects peuvent être cancéreux, on aboutirait à environ 34 cas potentiels de cancers de la thyroïde, soit 340 cas potentiels pour un million. Un chiffre très élevé au regard du nombre généralement constaté de cancers de la thyroïde chez l’enfant : entre 0,5 et 2 cas par million d’enfants de moins de 15 ans (6).

Ce chiffre n’a aucune valeur de pronostic car il ne prend en compte qu’une partie des enfants de Fukushima et que le nombre de nodules de plus d’un centimètre va évoluer lors des prochains examens.

Pourquoi les Japonais n’ont pas pris de pastilles d'iode ?

L’Institut japonais des sciences radiologiques (NIRS) se veut rassurant. Contrairement aux enfants de Tchernobyl, souligne-t-il, aucun enfant de Fukushima n’a été exposé à plus de 100 mSV au niveau de la thyroïde – la dose à partir de laquelle le risque de cancers augmente avec certitude.

L’institut s’appuie sur les mesures de radioactivité réalisées entre le 24 et le 30 mars 2011, soit deux semaines après l’accident, sur les thyroïdes de 1080 enfants de trois villes proches de la centrale nucléaire de Fukushima (Iwaki, Kawamata et Iitate). «Il est regrettable que l’'étude n’ait pas porté sur un groupe beaucoup plus large, aussi bien dans son effectif que dans sa distribution géographique, commente Jean-René Jourdain, adjoint à la direction de la protection de l'homme à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Il aurait fallu également répéter ces campagnes de mesure.»

Rassurante également, l’université médicale de Fukushima insiste sur le fait que le cancer de la thyroïde se soigne très bien par le biais d’une ablation de la glande. 94 % des malades survivent en effet au-delà de 5 ans (7). Elle ajoute que les petits Japonais, grands consommateurs d’algues, mangent naturellement très iodé. Beaucoup plus que les enfants d’Ukraine ou de Biélorussie qui étaient sous-iodés au moment de la catastrophe de Tchernobyl. La thyroïde des enfants japonais, plus chargée en iode, aurait donc eu moins tendance à capter l’iode radioactif après les explosions à la centrale nucléaire de Fukushima.

Reste une lacune qui ne saurait être minorée : la non-ingestion par la population de pastilles d’iode aux tout débuts de la catastrophe, au moment des rejets majeurs d’iode radioactif. Ces pastilles auraient permis de saturer la thyroïde en iode stable avant que la glande ne soit exposée à l’élément sous sa forme radioactive et qu’il ne s’y fixe. «La commission de sûreté nucléaire a recommandé à dix reprises la distribution d’iode à la population, mais cette directive n’a pas été suivie par les gouvernements locaux», rappelle Jean-René Jourdain, de l’IRSN. Cela, les parents ne l’oublient pas et leur inquiétude en est d’autant renforcée.



(1) Résultats de l’étude épidémiologique conduite sur les enfants de Fukushima au 18 novembre 2012 (en japonais)
(2) Rapport UNSCEAR 2008 publié en 2010
(3) Thyroid Carcinoma in Children and Adolescents—Systematic Review of the Literature. Fernanda Vaisman, Rossana Corbo et Mario Vaisman. 2011
(4) Après l’accident nucléaire de mars 2011, le professeur Shinichi Yamashita a déclaré que la « radioactivité ne touchait pas ceux qui souriaient. »
(5) Etude menée sur les thyroïdes des enfants de Nagasaki en 2001.
(6) Rapport annuel 2006 de l'INVS
(7) Publication de mai 2010 sur le cancer de la thyroïde de la Haute autorité de la santé et de l’institut national du cancer. La survie relative des malades d’un cancer de la thyroïde à 5 ans, tous stades et tous types histologiques confondus, s’élève à 94 %.


SCIENCES ET AVENIR 11 DECEMBRE 2012

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GENEVE (AFP) - L'accident nucléaire de Fukushima, au Japon, a entraîné une relative augmentation du risque de cancer dans les zones les plus touchées prés de la centrale, estime un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé, rendu public jeudi à Genève.

Il ressort de cette évaluation que l'évènement de Fukushima, en mars 2011, "ne devrait entraîner aucune augmentation perceptible des risques pour la santé à l'extérieur du Japon", ajoute le rapport d'experts.

Ils estiment dans ce document de 166 pages que dans un rayon de 20 km autour de la centrale accidentée après un violent séisme suivi d'un tsunami, le risque de cancer de la thyroïde chez les femmes et les enfants est en augmentation à 1,25%, contre habituellement 0,75%.

En 1986 après l'accident de Tchernobyl en Ukraine, il avait été relevé une augmentation notable des cancers de la thyroïde parmi les enfants.

"La première préoccupation identifiée dans ce rapport porte sur des risques de cancer particuliers liés à la zone et à des facteurs démographiques", a souligné Mme Maria Neira, directeur à l'OMS pour la santé et l'environnement. "Un examen des données, basé sur l'age, le sexe et la proximité par rapport à la centrale, montre un risque plus grand pour ceux qui étaient dans les zones les plus contaminées. En dehors de ces zones, y compris au sein de la préfecture de Fukushima, aucune augmentation du risque de cancer est attendue", a affirmé Mme Neira.

L'OMS insiste dans ce rapport sur la nécessité d'un suivi au cours des années des populations à risque, ainsi qu'une surveillance des aliments et de l'environnement.

Pour les travailleurs qui participent à la neutralisation de la centrale, il y a une "augmentation des risques concernant leur vie entière pour la leucémie, le cancer de la thyroïde et l'ensemble des cancers solides par rapport aux taux de référence", estime le rapport. "Quelques travailleurs qui ont inhalé des quantités significatives d'iode radioactif pourraient développer des troubles non cancéreux de la thyroïde", ajoute l'OMS.


SCIENCES ET AVENIR 28 FEVRIER 2013

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Le gouvernement japonais a contesté vendredi les conclusions d'une étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant l'évolution des cancers à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima. Rendu public hier, à Genève, il s'agit du premier rapport publié par l'OMS à la suite de l'accident nucléaire de mars 2011.

Si le document souligne que la catastrophe "ne devrait entraîner aucune augmentation perceptible des risques pour la santé à l'extérieur du Japon", les statistiques à proximité du site sont très inquiétantes. Le risque de cancer de la thyroïde augmente de 70 % chez les sujets de sexe féminin exposés au stade de nourrisson dans la région la plus contaminée. Dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale, les cancers de ce type chez les femmes et les enfants sont en hausse à 1,25 %, contre habituellement 0,75 %.

"Ces calculs ont été basés sur l'hypothèse que les gens ont continué de vivre dans cette zone et de manger de la nourriture interdite. Mais ce n'est pas le cas", a expliqué à l'AFP un responsable du ministère de l'Environnement. Il a souligné que les experts étaient toujours "divisés sur la manière de calculer l'impact d'une exposition à long terme à de faibles doses radioactives". "Il est erroné de croire que les résidents (proches de la centrale) vont développer des cancers dans ces proportions", a-t-il ajouté. Hormis les cancers de la thyroïde, l'OMS évoque, pour les bébés-filles nées dans la région la plus touchée à proximité de la centrale une augmentation du risque du cancer du sein de 6 % et celui de leucémie de 7 % chez les hommes exposés au stade de nourrisson.

En revanche, ce rapport de 166 pages indique que "les risques sont faibles pour la population en général au Japon et à l'extérieur du Japon" et qu'"aucune augmentation observable dans les taux de cancer n'est anticipée". Quelque 110 000 riverains de la centrale de Fukushima (nord-est du Japon) ont été évacués dans les jours et semaines suivant l'accident, le pire du secteur nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Il s'agissait des résidents installés très près du site du site et de quelques villages situés au-delà. Environ 50 000 habitants supplémentaires de la préfecture de Fukushima ont décidé de déménager par précaution.


L'organisation de défense de l'environnement Greenpeace a dénoncé jeudi le rapport de l'OMS, estimant qu'il sous-estimait "honteusement l'impact des premières radiations de la catastrophe de Fukushima sur les personnes présentes à l'intérieur de la zone d'évacuation d'un rayon de 20 kilomètres, et qui n'ont pas été capables de partir rapidement".

Nombre des réfugiés n'ont pas réintégré leur logement d'origine, a fortiori dans la zone des 20 km qui pourrait être partiellement inhabitable pendant des décennies. Les autorités ont par ailleurs interdit à la vente un certain nombre de produits agricoles issus de la région de la centrale et qui présentaient un taux anormalement élevé de césium radioactif. L'OMS insiste dans ce rapport sur la nécessité d'un suivi au cours des prochaines années des populations à risque, ainsi qu'une surveillance des aliments et de l'environnement.



LE POINT 1/3/2013

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GENEVE - Deux ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, le risque de contracter un cancer a augmenté au sein de la population des zones les plus contaminées, selon une étude publiée jeudi par l'OMS, mais Greenpeace a accusé l'organisation de sous-estimer honteusement l'impact des radiations.

Selon l'étude de l'Organisation mondiale de la santé, la première publiée par l'OMS suite à la catastrophe de mars 2011, en dehors des zones situées dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale, aucune hausse des risques n'a été relevée au Japon, ni dans les pays voisins .

Dès la publication de ce rapport, l'organisation Greenpeace a vivement réagi. Le rapport de l'OMS sous-estime honteusement l'impact des premières radiations de la catastrophe de Fukushima sur les personnes présentes à l'intérieur de la zone d'évacuation d'un rayon de 20 kilomètres, et qui n'ont pas été capables de partir rapidement, a estimé le Dr Rianne Teule, expert de Greenpeace en matière de radiation nucléaire.

Selon Greenpeace, ce rapport est à considérer comme une déclaration politique pour protéger l'industrie nucléaire et non pas comme un travail scientifique axé sur la santé des personnes.

Dans ce rapport de 166 pages, l'OMS indique que Les risques sont faibles pour la population en général au Japon et à l'extérieur du Japon et aucune augmentation observable dans les taux de cancer n'est anticipée. Par contre, ajoute le rapport, les risques de cancers ont augmenté dans certaines catégories de la population de la préfecture de Fukushima et une surveillance à long terme est nécessaire.

Dans la zone la plus contaminée, proche de la centrale, les risques de cancer ont augmenté de 4% par rapport aux taux normaux chez les femmes exposées aux radiations comme chez les enfants de moins d'un an (au moment de l'accident).

Les risques de cancer du sein ont augmenté de 6% chez les femmes et les filles, ceux d'une leucémie de 7% chez les hommes comme chez les nourrissons exposés. Pour le cancer de la thyroïde, la hausse est de 70% chez les femmes et les enfants de moins de un an. Le taux de risque de développer un cancer de la thyroïde passe ainsi de 0,75% à 1,25%. Dès que l'on quitte cette zone, les risques chutent au moins de moitié.

Le fait d'évacuer très vite la population dès l'accident a été la meilleure mesure de santé publique prise par les autorités japonaises, a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse le Dr Maria Neira, directrice du département de la santé publique et de l'environnement de l'OMS.

Ce sont les ouvriers qui ont travaillé à l'intérieur de la centrale qui sont le plus exposés. Un tiers d'entre eux risque de développer un cancer selon l'OMS. Quelques travailleurs qui ont inhalé des quantités significatives d'iode radioactif pourraient développer des troubles non cancéreux de la thyroïde, ajoute encore l'OMS.

En 1986 après l'accident de Tchernobyl en Ukraine, il avait été relevé une augmentation notable des cancers de la thyroïde parmi les enfants.

Le rapport affirme également que les niveaux de radiations dans la préfecture de Fukushima étaient trop bas pour affecter le développement des foetus et les naissances des femmes enceintes. Les experts restent cependant prudents, et indiquent que la compréhension des effets des radiations, en particulier à doses faibles, peut encore s'améliorer à l'avenir. Il est possible que des investigations supplémentaires puissent changer notre compréhension des risques liés à cet accident nucléaire, affirme le rapport.

[...]Environ 19.000 personnes ont été tuées par la catastrophe naturelle, mais il n'y aucune statistique officielle quant aux décès directement liés aux radiations nucléaires émanant de la centrale.



ROMANDIE 28/2/2013

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TOKYO - La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), gérante de la centrale de Fukushima, n'a pas encore remis à une entité publique compétente les données sur les doses de rayonnements auxquelles ont été exposés quelque 20.000 travailleurs du complexe atomique ravagé, selon les médias.

Les relevés d'exposition des personnes qui interviennent dans les centrales nucléaires sont normalement envoyées à l'Association (OMS) sur les effets des radiations à Tokyo, qui les collecte pour les conserver et effectuer un suivi global.Mais Tepco ne s'est pas pliée à cette règle usuelle depuis l'accident de Fukushima provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est de l'archipel, selon l'association citée par les médias.

La communication des données n'est pas une obligation légale, elle est toutefois conçue pour assurer le contrôle complet des radiations pour les travailleurs du secteur nucléaire.

Tepco a justifié l'absence de rapport depuis près de deux ans par la difficulté de récupérer les données à partir d'ordinateurs endommagés par le tsunami, selon l'association. Des données portant sur une période antérieure à la catastrophe ont bien été déclarées en 2012, mais il manquait des informations.

Normalement, chaque travailleur du secteur nucléaire dispose d'un livret sur lequel sont inscrites les doses de rayonnements subies, mais l'absence d'enregistrement de ces données dans les registres de l'association pourrait fausser le contrôle intégral, a souligné un responsable de l'association.

La compagnie Tokyo Electric Power avait été rappelée à l'ordre par le ministère de la Santé dans les mois suivant la catastrophe en raison d'un manque de vigilance dans la collecte des données d'expositions aux rayonnements des nombreux intervenants de diverses entreprises sur le site.

La compagnie indique pour sa part que les données existent mais qu'il lui faut du temps pour les compiler et les analyser. Celles concernant la période postérieure à la catastrophe, jusqu'à mars 2012, devraient être remises à qui de droit dans le courant du mois prochain, a indiqué Tepco à la presse.

Les doses maximales d'irradiation pour les travailleurs du secteur nucléaire sont de 50 millisieverts pour un an et de 100 millisieverts en tout pour cinq ans consécutifs. La limite annuelle permise a momentanément été élevée à 250 millisieverts par an juste après l'accident de mars 2011, comme autorisé par les instances internationales, mais elle a été ramenée au niveau annuel habituel en décembre 2011.


ROMANDIE 28/2/2013

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Deux ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, quels sont les risques pour la population japonaise irradiée ? Le gouvernement a notamment mis en place une échographie systématique de la thyroïde des enfants de la région. Depuis, trois cancers ont déjà été détectés.

Qu’en penser ? Jean-René Jourdain, de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), répond à Futura-Sciences.

Le 28 février dernier, l’OMS sortait un rapport préliminaire établissant les risques de développer certains cancers pour les personnes exposées à la radioactivité qui s’est échappée de la centrale nucléaire de Fukushima depuis le 11 mars 2011. Bien qu’il soit trop tôt pour faire un bilan complet, ce texte estime qu’une sous-partie de la population, la plus exposée, risque de développer certaines tumeurs particulières.

Chez les enfants, la thyroïde est susceptible d’être frappée. On a constaté à partir de cinq ans après l’accident nucléaire de Tchernobyl (le 26 avril 1986) une augmentation des cancers thyroïdiens chez les enfants, notamment ceux qui étaient âgés de moins de quatre ans au moment de l’accident. Ainsi, cet organe est sensible à la radioactivité, ce qui n’est pas le cas de toutes les parties du corps. D’après les prévisions de l’OMS, les jeunes filles vivant à proximité de la centrale nippone ont environ 70 % de risque en plus de déclarer la maladie. Un nombre impressionnant en première analyse, mais qui, concrètement, signifie qu’une femme a désormais 1,25 % (au lieu de 0,75 %) de probabilité de contracter un tel cancer tout au long de sa vie.

Cette carte représente les débits de doses radioactives sur zone entre le 30 mars et le 3 avril 2011, soit quelques semaines après la catastrophe nucléaire de Fukushima. Les couleurs les plus chaudes signalent les radiations les plus intenses. Jusqu'à 50 kilomètres du lieu du drame, on trouve des régions encore très radioactives. ©️ Roulex_45, Wikipédia, cc by sa 3.0

Le Japon n’a pas attendu la publication de ce rapport inquiétant pour prendre des mesures préventives. Tous les enfants de la préfecture de Fukushima ont été invités à passer des échographies de la thyroïde pour diagnostiquer les anomalies susceptibles d’être des tumeurs.

Quels sont les chiffres précis et les implications éventuelles ?Jean-René Jourdain, adjoint à la direction de la protection de l’Homme à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) répond aux questions de Futura-Sciences.

Futura-Sciences : Que savez-vous des anomalies thyroïdiennes constatées chez les enfants de Fukushima ?

Jean-René Jourdain : Entre avril 2011 et septembre 2012, les médecins japonais ont vu passer très précisément 95.954 enfants, à qui ils ont fait subir une échographie thyroïdienne. Dans 60,1 % des cas, ils n’ont rien trouvé. Pour 39,4 % d’entre eux, ils ont noté un nodule de diamètre inférieur à 5 mm ou un kyste de moins de 20 mm de diamètre. Ces nodules ou kystes étaient de taille plus importante pour les 501 enfants restant, soit 0,5 % du total.

Voilà pour les chiffres bruts. Maintenant, il faut faire attention à l’interprétation et ne surtout pas considérer que 40 % des enfants déclareront des problèmes thyroïdiens à l’avenir. Si l’on faisait la même étude en France, on trouverait inéluctablement de nombreuses personnes avec des kystes ou des nodules sans pour autant que cela présente un danger. C’est comme pour les grains de beauté : certains sont suspects, mais la plupart sont inoffensifs.

S. A : Comment déterminer plus précisément quels enfants sont les plus à risque ? Est-ce juste une histoire de taille ?

Jean-René Jourdain : Une question de taille, mais également d’aspect. Pour l’heure, nous ne disposons que d’informations quantitatives. Or, pour mieux interpréter ces données, il faudrait en savoir davantage sur les aspects qualitatifs. Les contours sont-ils réguliers ou non ? Le kyste ou le nodule est-il vascularisé ou pas ?

L’université de Fukushima a décidé, en fonction de ces critères, de déterminer la régularité du suivi de ces enfants. Les 99,5 % d’enfants dont les nodules ou les kystes sont absents ou de petite taille bénéficieront d’échographies thyroïdiennes tous les deux ans jusqu’à 20 ans, puis tous les cinq ans au-delà de l’âge de 20 ans. Pour les autres, une nouvelle échographie a été diligentée.

D’après les chiffres dont je dispose, les résultats de cette deuxième analyse sont disponibles pour 83 des 501 enfants concernés. Ils révèlent que 60 d’entre eux vont être soumis à un suivi plus étroit, avec une échographie chaque année. Enfin, 36 de ces 60 jeunes ont subi une biopsie, pour déterminer plus précisément la nature du kyste ou du nodule.

S. A. : Pourquoi ne pas pratiquer une biopsie systématiquement ? Les résultats n’en seraient-ils pas plus précis ?

Jean-René Jourdain : La biopsie de la thyroïde est un acte chirurgical très délicat à mettre en œuvre. C’est une toute petite glande, qui ne pèse qu’un gramme à la naissance et qui atteint 20 g à l’âge adulte. Seuls la taille et l’aspect des grosseurs poussent les médecins à déterminer dans quels cas pratiquer une biopsie. Lorsqu’elle n’est pas jugée nécessaire, un suivi régulier est préconisé.

Les résultats des rapports japonais précisent qu’il y a déjà quelques cas de cancer de la thyroïde…

Jean-René Jourdain : Effectivement, trois cancers ont été diagnostiqués et des analyses sont approfondies chez sept autres enfants. Mais à quel type de cancers avons-nous affaire ? Je l’ignore. Car il existe plusieurs cancers thyroïdiens, et la radioactivité ne peut induire que l’un d’entre eux. Et encore, il est impossible d’affirmer à 100 % que les radiations en sont responsables. Tant qu’on n’en connaîtra pas davantage sur l’histologie de ces tumeurs, on ne pourra pas tirer de conclusions.

S. A. : Il semble pourtant probable que l’accident nucléaire de Fukushima engendrera une hausse de l’incidence de ces cancers.

Jean-René Jourdain : Ce n’est pas impossible, en effet, même s’il faut se montrer extrêmement prudent. Cependant, les études menées à Tchernobyl ont montré qu’il fallait environ cinq ans avant que l’incidence des cancers thyroïdiens augmente, preuve que la maladie demande du temps avant de se déclarer. Ces chiffres proviennent des registres du cancer des pays directement touchés par la catastrophe, comme l’Ukraine, la Biélorussie ou la Russie. Ainsi, il paraît bien prématuré de relier les trois cas de cancers japonais aux émanations radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima, d’autant qu’un délai de 18 mois est trop court pour expliquer l’apparition d’un cancer de la thyroïde attribuable à une exposition à la radioactivité. Peut-être est-ce tout simplement la campagne de dépistage qui a permis de les révéler. Il y a fort à parier qu’en menant une telle étude en France, on trouverait aussi des personnes atteintes d’un cancer de la thyroïde bien qu’il n’y ait pas eu de catastrophe nucléaire.

Les chiffres émanant des rapports de l’université de Fukushima servent plus à établir un niveau de base après le terrible accident. C’est ensuite l’évolution des statistiques qui permettra de déterminer si l’incidence de ces tumeurs a réellement augmenté chez les enfants vivant près de Fukushima.

Le 11 mars 2011, le sol tremblait fort au large du Japon. Le séisme, de magnitude 9 sur l'échelle de Richter, a entraîné un violent tsunami entraînant la mort de 15.000 personnes au pays du Soleil-Levant, ainsi que la destruction de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. Des émanations radioactives ont été libérées dans l'atmosphère et pourraient causer de nouvelles victimes à l'avenir, du fait de l'augmentation des risques de cancer dans la région. ©️ Daveeza, Flickr, cc by sa 2.0



FUTURA SCIENCES 11/3/2013

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TOKYO - L'irradiation interne des habitants de Fukushima due à la consommation d'aliments contenant du césium radioactif s'avère plus faible qu'on ne pouvait le craindre en se fondant sur les connaissances issues de l'accident de Tchernobyl, selon une étude universitaire publiée jeudi.

Après avoir examiné près de 33.000 personnes pendant plus d'un an, entre octobre 2011 et novembre 2012, une équipe de l'Université de Tokyo n'a trouvé de césium 137 ou 134 que parmi 1% des individus sondés.

Les chercheurs, qui ont utilisé des équipements spéciaux permettant de détecter les rayonnements à l'intérieur du corps, affirment en outre qu'aucun des 10.237 enfants d'une école primaire de la région n'a laissé apparaître de trace de césium radioactif.

Les résultats sont, selon eux, meilleurs qu'on ne pouvait le craindre compte tenu des estimations réalisables à partir du précédent que fut le désastre de Tchernobyl en Ukraine en 1986.

Cette étude montre que le niveau d'irradiation interne due à la nourriture est extrêmement bas, insiste l'équipe du professeur Ryugo Hayano. Cela s'expliquerait par le fait que les contrôles auraient été efficaces pour exclure des circuits alimentaires les produits contaminés.

Les chercheurs jugent toutefois qu'il ne faut pas en rester là et que la surveillance de la nourriture doit se poursuivre de même que les contrôles des personnes, sachant que si la radioactivité du césium 134 peut disparaître en deux ans, il n'en va pas de même pour le césium 137 qui, lui, reste contaminant durant 30 ans.

Cette étude va dans le sens des informations délivrées par les autorités japonaises, mais des associations militant contre l'énergie nucléaire contestent les méthodes et les conclusions gouvernementales, selon elles destinées à démontrer que la catastrophe de Fukushima, provoquée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est, n'aurait pas causé de dégâts par irradiations sur les personnes.

ROMANDIE 11/4/2013

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TOKYO - Une étude sur l'impact des radiations de la catastrophe de Fukushima sur les habitants de la préfecture où est située la centrale atomique ravagée a permis de constater que 12 mineurs avaient un cancer de la thyroïde, 15 autres cas étant suspects, a expliqué mercredi un comité ad hoc.

Des tests ont été effectués sur 174.000 personnes âgées de 18 ans ou moins.

Les spécialistes mandatés par les autorités préfectorales tendent cependant à penser que ces cancers ne sont pas directement liés à l'accident, fondant cet avis sur des données comparatives, notamment dans le cas du désastre de Tchernobyl, en 1986 en Ukraine.

Il serait encore trop tôt pour que ces cancers apparaissent, seulement deux ans après la catastrophe survenue à la suite du tsunami et du séisme du 11 mars 2011, font-ils valoir.

ROMANDIE 5/6/2013

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Les autorités préfectorales de Fukushima ont entamé le contrôle des radiations internes d'enfants âgés de moins de 4 ans qui étaient jusqu'alors trop jeunes pour subir des examens complets.

Le matériel utilisé pour les mesures de radiations internes est en effet destiné aux corps d'adultes. Les officiels de Fukushima ont à présent équipés le dispositif de chaises hautes de 90 centimètres pour que les enfants puissent être contrôlés.

Ces examens qui ont débuté aujourd'hui concernent les enfants des 5 municipalités désignées zones d'évacuation suite à l'accident nucléaire de Fukushima, en mars 2011.

Un responsable local, Keiichi Sasa, a déclaré que l'impossibilité d'examiner les niveaux de radiation interne des plus jeunes enfants était source d'anxiété et de frustration.


NHK WORLD 1/8/2013

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Selon un communiqué de l'AFP, une enquête menée sur l'impact des radiations de la catastrophe nucléaire sur les habitants de la préfecture de Fukushima montre que 18 enfants sont atteints d'un cancer de la thyroïde.

Les tests ont été effectués sur près de 200.000 personnes mineures par un comité chargé du suivi de la santé des habitants de la région. Le nombre de cancers avérés est 18 selon les derniers chiffres, soit 6 de plus que lors du précédent rapport de juin 2013, portant cependant sur une population testée plus restreinte. Le nombre de cas suspects est passé de 15 à 25. Pour les experts chargés de l'étude, il est encore trop tôt et il faudrait attendre 3 à 5 ans pour établir un lien de cause à effet entre la catastrophe du 11 mars 2011 et l'apparition de ces cancers.

Ikuo HIGUTCHI, médecin à l'hôpital Azuma, pointe un petit kyste de 2 mm sur une échographie d'un enfant de Fukushima. Photo: Guillaume Bression pour Sciences et Avenir.


Dans notre reportage publié au mois de décembre 2012, Marie Linton, correspondante particulière de Sciences et Avenir au Japon, expliquait : "l’iode radioactif émis lors d’une catastrophe nucléaire a tendance à se fixer sur la thyroïde quand elle est inhalée ou ingérée. Elle irradie alors cette glande hormonale située à la base du cou pendant toute la durée de vie des éléments radioactifs (l’iode 131 a une demi-vie de 8 jours). Les enfants et les nourrissons dont la thyroïde est en pleine croissance sont particulièrement sensibles à cette contamination et, donc, plus susceptibles de développer des cancers".

De façon plutôt rassurante, son enquête montrait que la thyroïde des enfants japonais, plus chargée en iode en raison de leur alimentation, aurait eu moins tendance à capter l’iode radioactif après les explosions à la centrale nucléaire de Fukushima.

Néanmoins, la population n'avait pas bénéficié de pastilles d’iode au début de la catastrophe, lors des rejets majeurs d’iode radioactif, qui auraient permis de saturer la thyroïde en iode stable avant que la glande ne soit exposée à la forme radioactive. «La commission de sûreté nucléaire a recommandé à dix reprises la distribution d’iode à la population, mais cette directive n’a pas été suivie par les gouvernements locaux», avait expliqué Jean-René Jourdain, de l’IRSN.

SCIENCES ET AVENIR 21/8/2013

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Conditions de travail déplorables, sous-équipement, rafistolage... L'inventaire interdit de ces ouvriers en première ligne face aux radiations.

En décembre 2011, le gouvernement japonais soutenait que la situation était stabilisée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, victime d'un tremblement de terre doublé d'un tsunami neuf mois plus tôt. Pourtant, deux ans et demi après la catastrophe, il n'en est toujours rien. Il ne se passe pas un mois sans un nouvel incident. Enfin... quand l'information filtre hors de la zone de quarantaine.


 Exploités, mal payés, pas formés... La vie des liquidateurs sur le site de Fukushima n'a vraiment rien d'une partie de plaisir. ©️ YOSHIKAZU TSUNO / AFP


Car il est extrêmement difficile de savoir ce qui se passe sur place, les 3 000 employés - ou "liquidateurs" - étant tenus contractuellement à un devoir de réserve. Mais après des mois de non-dits et de mensonges, le mur de l'opacité s'est fissuré. Trois d'entre eux ont témoigné anonymement en avril dernier dans l'hebdomadaire Shukan Spa ! En France, Courrier International s'est fait l'écho de article, traduit dans la langue de Molière, dans son édition du 20 septembre (lien payant)  Des propos inédits, qui en disent long sur l'ampleur de la catastrophe toujours en cours au Japon.

Les forçats du nucléaire continuent leur travail de nettoyage à Fukushima - BFMTV / Youtube 11/03/2013

Ce qui frappe, d'abord, c'est la non-qualification des ouvriers envoyés sur place : "de la chair à canon", se plaignent-ils. Car si le bon sens voudrait que des techniciens hautement qualifiés s'occupent du sinistre, c'est tout le contraire qui se produit. "Ceux qui opèrent sur le site étaient auparavant chauffeurs de bus ou poissonniers", rapporte Gobo. Sans emploi depuis le ravage de leur région, ils se sont tournés vers Tepco, l'opérateur de la centrale, qui avait besoin de bras.

En tout, près de 20.000 travailleurs ont défilé sur le site. Près de 1.000 ont été exposés à des radiations supérieures à cinquante fois la dose admissible en France. "La faiblesse des rémunérations, les risques sanitaires et la précarité de l'emploi sont autant de raisons qui éloignent les ouvriers qualifiés. J'ai vu des équipes constituées de débutants, incapables de serrer ne serait-ce qu'un boulon !" enrage un autre employé. Résultat, dans les lieux très exposés, c'est parfois le chef d'équipe, seul à même de mener les opérations à bien, qui travaille... pendant que ses collègues observent.

Tout aussi grave, les témoins décrivent comment les entreprises employées par Tepco sous-traitent elles-mêmes au quatrième voire au cinquième degré les tâches de réparation ou de démantèlement qui leur sont commandées. Une fois leurs marges déduites, les opérations sont donc menées au rabais, et les techniciens ne se sentent pas respectés : leurs vêtements de travail sont "froissés, tachés", voire "malodorants". "Les casquettes en coton ont tellement rétréci au lavage qu'on ne peut plus les porter", dénonce l'un d'entre eux.

Et alors qu'il faudrait utiliser des canalisations en fer, plus solides, on se contente d'en poser en plastique. Du "rafistolage", s'écrient-ils. Quant aux robots envoyés sur place, leurs processeurs grillent les uns après les autres. Finalement, c'est encore et toujours un humain qui va en première ligne, en dernier ressort.

On pourrait s'attendre à ce que ce travail aux portes de l'enfer - la température à l'intérieur de certains bâtiments atteints parfois 40 °C, avec combinaison intégrale sur soi - soit au moins correctement payé... Il n'en est rien : les techniciens touchent à peine l'équivalent de notre SMIC. Tous sont unanimes : si les choses ne changent pas (plus d'investissements, de vraies formations), il ne faudra pas s'étonner que "des accidents se reproduisent". Encore.

Au Japon, les pêcheurs reprennent leur activité au large de Fukushima. Après une suspension de plusieurs semaines... euronewsfr / Youtube 25/9/2013



LE POINT 27/9/2013 - Lire la totalité de ces incroyables témoignages sur le site de Courrier International

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Tokyo (AFP) - Le Japon s'apprête à assouplir les conditions du retour des habitants dans la région contaminée autour de la centrale accidentée de Fukushima, via un changement des moyens d'évaluation de l'exposition à la radioactivité.

Lundi, lors d'une réunion d'un groupe de travail sur cette question, les membres ont proposé de changer la façon de mesurer la dose des radiations reçues par les personnes, en les dotant chacune d'un dosimètre, au lieu de se fier simplement au niveau de radioactivité dans l'air en un endroit donné.


 
Fukushima, une population sacrifiée (documentaire). sdnbugey / Youtube 10/6/2012


Ce mode de mesure individuelle aboutit généralement à des doses moins élevées que le calcul effectué avec une mesure générale.

Par ailleurs, la volonté de ramener à moins de 1 millisievert par an la dose d'exposition (en plus de la radioactivité naturelle) "est un objectif à long terme" (qui prendra plusieurs décennies) et non une condition stricte pour le retour des habitants, précise le rapport qui doit être officiellement approuvé dans le courant du mois par l'Autorité de régulation nucléaire.

 
7 jours BFM: retour à Fukushima. BFMTV / Youtube 10/3/2013


Il ajoute que la norme communément admise dans le monde de 1 millisievert/an n'est pas une limite de sécurité et ne signifie pas qu'une dose supérieure à ce niveau soit synonyme de danger.

Selon le document du groupe de travail, le retour des habitants peut être envisagé à partir du moment où la radioactivité dans l'air est strictement inférieure à 20 millisieverts par an.

En cela, les autorités japonaises suivent les recommandations récentes d'une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui avait dit au gouvernement nippon qu'il n'était "pas nécessaire d'attendre que le niveau des régions évacuées et décontaminées repasse sous 1 millisievert/an pour autoriser les habitants à revenir".

"Dans les situations d'assainissement, n'importe quel niveau de dose de rayonnement individuel de l'ordre de 1 à 20 mSv/an est acceptable et conforme aux normes internationales", avait précisé l'AIEA.

L'assouplissement qui en découle va aussi alléger la tâche (et les dépenses) de décontamination puisque l'objectif visé se trouve de facto relevé.

Toutefois, les conditions précises de retour dans les ville et villages évacués seront in fine déterminées au cas par cas, les situations étant très variables concernant le type d'habitat, l'état des infrastructures, la disponibilité d'équipes médicales, etc.

De plus, parce que le sujet est extrêmement sensible et divise population et experts, l'idée du retour doit être le fruit d'un dialogue et compromis entre l’État et la société civile, insiste les spécialistes de la radioprotection.

Quelque 160.000 personnes ont dû quitter précipitamment leur domicile et abandonner tous leurs biens dans les jours et semaines qui ont suivi l'accident atomique de Fukushima provoqué le 11 mars 2011 par un violent séisme et un gigantesque tsunami qui a tué plus de 18.000 personnes de la région du Tohoku (nord-est), touchant plus particulièrement les préfectures de Miyagi, Fukushima et Iwate.

Source : lien / link 12/11/2013

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Une enquête de la NHK a révélé que le nombre de sinistrés décédés en raison d'une mauvaise santé depuis la catastrophe de 2011 a dépassé la barre des 3000.


Commémoration de la triple catastrophe le 11 mars 2014 World News 12/32014


La NHK a interrogé les autorités locales au sujet du nombre d'évacués décédés en date de la fin mars. Cette étude révèle que la plupart des personnes seraient décédées en raison d'une mauvaise santé causée par une fatigue et un stress provoqué par une vie dans des logements temporaires.

Selon l'enquête, 3076 personnes, de 10 préfectures, seraient décédées. Ce chiffre est en hausse de 388 personnes par rapport à l'année dernière.

Plus de la moitié des victimes seraient originaires de la préfecture de Fukushima. Le nombre de personnes qui sont décédées en raison de mauvaise santé était supérieur de 88 au nombre de morts lors du tremblement de terre et du tsunami.

De nombreuses victimes de la préfecture de Fukushima sont originaires de municipalités proches de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.


----->Que recouvrent les mots : en raison de mauvaise santé ? Est-ce un état général dégradé plus ou moins naturellement ou dû à une exposition à la radioactivité puisqu'on sait que les ordres d'évacuation n'ont pas été pris immédiatement... ? On ne le saura peut-être jamais ou alors dans très longtemps....

NHK WORLD 6/5/2014

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Ces cas de cancer, confirmés ou fortement soupçonnés, ne permettent pas d'établir avec certitude un lien avec le désastre atomique.

Une étude sur l'impact des radiations de la catastrophe de Fukushima a révélé que 103 enfants et adolescents de la région, âgés de moins de 18 ans au moment de l'accident, avaient développé un cancer de la thyroïde confirmé par chirurgie ou fortement soupçonné, mais le lien avec le désastre atomique n'est pas pour autant établi.

Le nombre de cancers confirmés après une intervention chirurgicale s'établit désormais à 57. ©️ TOSHIFUMI KITAMURA / AFP

Des tests ont été effectués sur près de 300.000 jeunes de la province de Fukushima (nord-est) par un comité de suivi de la santé des habitants.

Le nombre de cancers confirmés après une intervention chirurgicale s'établit désormais à 57. Les 46 cas restants ne sont pas encore sûrs à 100 % mais la probabilité est très élevée. Un autre adolescent a été opéré mais le nodule prélevé était bénin.

La proportion d'enfants de la province de Fukushima atteints est donc de l'ordre de 30 pour 100.000, mais il n'y a pas de base référentielle existante pour cette région, ce qui empêche d'en déduire qu'il y a une hausse due à l'accident atomique de mars 2011.

Les spécialistes mandatés par les autorités préfectorales tendent à penser que ces cancers ne sont pas directement liés à ce désastre.

"On peut difficilement établir un lien de cause à effets mais il faut néanmoins continuer les examens, car la proportion de découverte de tumeurs augmente avec l'âge, même en temps normal", a déclaré le professeur Shunichi Suzuki de l'université de médecine de la préfecture de Fukushima, lors de la présentation des résultats de l'étude le 24 août.

Cet avis est entre autres fondé sur des données comparatives, notamment dans le cas de la catastrophe de Tchernobyl, en 1986 en Ukraine.

Toutefois, les parents des enfants concernés ne peuvent s'empêcher de penser que la cause est bel et bien l'exposition aux rayonnements (et notamment à l'iode 131) lors des premiers jours suivant le sinistre.

Depuis peu, les autorités nippones ont décidé de distribuer de l'iode stable aux habitants les plus proches des réacteurs qui pourraient redémarrer dans un proche avenir, à commencer par ceux appelés Sendai 1 et 2 dans le sud-ouest. Pour le moment, le parc japonais de 48 unités est arrêté (sans compter les six de Fukushima Daiichi saccagés et condamnés au démantèlement).

Thyroïde. La thyroïde est une éponge à iode (matière première pour la fabrication des hormones thyroïdiennes), en particulier chez l'enfant en croissance. Cette glande est donc particulièrement vulnérable aux émissions d'iode 131 radioactif, en cas d'accident nucléaire. C'est pourquoi l'on recommande alors l'absorption d'iode stable afin de rassasier et même saturer au préalable la thyroïde. Toutefois, dans le cas de Fukushima, cette mesure n'a pas été prise. (Image Glande thyroïde. Arnavaz /domaine public)


Sciences et avenir 25/8/2014

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Des premiers nouveaux cas de cancer avérés ou soupçonnés ont été détectés récemment chez des mineurs de Fukushima, au Japon, a indiqué jeudi un rapport de la préfecture. Ces cas n'existaient pas au moment de l'accident de la centrale nucléaire ni dans les mois qui ont suivi.

Selon ce document, sur les 75 311 enfants réexaminés, l'un d'eux a récemment développé un cancer et sept autres sont soupçonnés d'être aussi atteints, alors que ces mêmes mineurs (4 garçons, 4 filles) n'avaient présenté aucune anomalie lors d'un contrôle initial.

La première phase d'examen (menée d'octobre 2011 à fin 2014) avait porté sur 298 577 des 367 687 jeunes habitants de la région âgés de moins de 18 ans au moment de l'accident survenu en mars 2011 à cause d'un tsunami. Elle avait révélé 86 cas avérés de cancer de la thyroïde et 23 cas fortement soupçonnés chez des mineurs, mais il était impossible de dire alors s'ils étaient apparus après le drame et pouvaient en être une conséquence ou non, faute de données comparatives antérieures.

La deuxième étude débutée en 2014 et qui a déjà permis de revoir 75 311 enfants est en fait la première à réellement pouvoir mesurer les cas apparus avec certitude après l'accident. Elle permet de déceler des tumeurs qui n'existaient pas lors du premier examen servant désormais de base de référence.

Là encore, la responsabilité directe de l'accident ne peut être établie avec certitude, mais les soupçons sont davantage justifiés. La commission d'étude tend à considérer cependant que "malgré ces nouveaux résultats, il n'est pas nécessaire à ce stade de modifier l'avis émis précédemment" selon lequel les radiations ne sont pas la cause de ces cancers.

Cette opinion est entre autres fondée sur les effets mesurés de la catastrophe de Tchernobyl, en 1986 en Ukraine. Toutefois, les parents des enfants concernés ne peuvent s'empêcher de penser que la cause est bel et bien l'exposition aux rayonnements (et notamment à l'iode 131) lors des premiers jours suivant le sinistre.


Romandie 13/2/2015

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