Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Quand des animaux retrouvent la liberté !

Messages recommandés

Depuis 1996, l'association recueille et soigne des animaux protégés dans son centre de sauvegarde,Charente Nature, installé à Torsac.

Le 22 juillet 2011 était un grand jour pour deux faucons crécerelle et une buse. Après avoir passé un an dans le centre régional de sauvegarde de Charente nature, s'être refait une santé dans les volières, ils ont été relâchés pour retrouver leur vie sauvage.

« Les faucons nous avaient été ramenés par des gardes-chasses. Ils les avaient saisis chez un particulier qui les avait en cage. À leur arrivée, ils étaient dans un piteux état, gras et avec les plumes cassées », explique Danielle Frainnet, l'« infirmière » du centre. Dans quelques jours, un busard Saint-Martin devrait, à son tour, retrouver la voie des airs. Lui a échappé de peu aux lames d'une moissonneuse. « Les plumes étaient coupées. Il a vraiment eu de la chance, c'est passé très près du coude. »

PHOTO Tadeusz Kluba

Dans les volières, des martinets noirs, des chouettes effraie, un hibou petit duc, attendent leur tour. Mais, l'« attraction » du moment du centre est une jeune loutre qui est sagement préservée des regards extérieurs. « Elle est encore fragile et on préfère la manipuler au minimum », indique Jean Bernaben, membre du conseil d'administration de Charente nature, en charge du suivi du centre.

L'animal est arrivé le 6 juillet, « il nous a été amené par la LPO ( Ligue de protection des oiseaux). Il a été trouvé en Charente - Maritime, coincé dans des grillages », reprend Danielle Frainnet. La loutre, âgée de deux mois et demi ou trois mois est de la grosseur d'un chat.

Mais elle n'est qu'en transit à Torsac. Dans les semaines à venir, elle prendra la direction de Tonneins (Lot-et-Garonne) où se trouve un centre d'accueil spécialisé. « C'est le seul en France », glisse Daniellle Frainnet. L'objectif étant, à terme, de la réintroduire son milieu naturel, bien évidemment.

Soigner, remettre sur pattes puis relâcher. C'est le pain quotidien du centre de sauvegarde de Torsac, installé depuis 1996 dans une ancienne ferme réhabilitée, au milieu d'un écrin de verdure de 5 hectares. « C'est un terrain qui appartient à la société Sanitra-Fourrier, installé à Ma Campagne. Nous avons un bail emphytéotique de 50 ans. C'est pour nous une garantie de pérennité importante », souligne Jean Bernaben.

Chaque année, le centre voit passer entre 500 et 600 animaux. Principalement des oiseaux, passereaux, rapaces diurnes et nocturnes… Mais aussi des mammifères terrestres, « beaucoup de jeunes hérissons, quelques écureuils aussi », indique Danielle Frainnet. Et des « invités » plus rares ou curieux, outre la loutre déjà citée, comme des chauves-souris ou des genettes.

Petite précision, on ne soigne, ici, que les espèces protégées. Ne sont, par exemple, pas concernés, le gibier, « même si ça nous est arrivé d'accueillir un blaireau », confie Jean Bernaben, ni les corvidés (corbeaux, corneilles…)

Bien souvent ce sont des jeunes, perdus, tombés du nid pour les oiseaux ou dérangés par l'activité humaine. La seconde cause est les chocs avec les véhicules, « c'est le cas avec les jeunes chouettes qui n'ont pas encore bien établi leur territoire et se retrouvent sur le bord de la route », informe Danielle Frainnet.

Les animaux sont ramenés par des gardes- forestiers, des gardes-chasses ou de simples particuliers. « Souvent les gens croient que les oiseaux qui sont hors du nid sont abandonnés, mais, en fait, rien n'empêche les parents de continuer à les nourrir et protéger. »

L'autre erreur est de penser que l'on pourra correctement s'occuper d'un animal sauvage en le ramenant chez soi. « Souvent, la nourriture n'est pas adaptée et on nous amène les animaux dans un sale état et parfois trop tard », déplore-t-elle. Le meilleur réflexe est bien de contacter le centre. Et pourquoi pas de devenir bénévole pour donner un coup de main. Justement, le centre en cherche.

Contact : 05 45 2481 39


Source : .Sud-Ouest 23 juillet 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...