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JAPON : La décontamination de la zone d'évacuation

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La décontamination de la zone d'évacuation
va commencer le mois prochain




Le ministre japonais en charge de la crise nucléaire a annoncé que des mesures de décontamination à grande échelle seraient mises en application à partir du mois prochain pour la zone d'évacuation de 20 km autour de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

Goshi Hosono a fait cette remarque hier lundi sur une chaîne de télévision commerciale.

M. Hosono a indiqué que le gouvernement commencerait les opérations de décontamination à grande échelle et continuerait à surveiller les taux de radiation. Il a ajouté que l'objectif visé par le gouvernement était de nettoyer complètement la zone d'évacuation.

Le ministre a ajouté que les substances radioactives devaient être enlevées de la zone afin que les habitants puissent rentrer chez eux dès le début de l'année prochaine. Janvier marquera la fin de la deuxième étape d'un plan visant à obtenir un arrêt à froid des réacteurs nucléaires endommagés.



.NHK 02/08/2011

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Objectifs et procédures de décontamination


Le ministre japonais chargé de la crise nucléaire, Goshi Hosono, a annoncé au début du mois que le gouvernement envisageait d'entamer en septembre les opérations de décontamination, ou d'élimination des matériaux radioactifs, dans les zones affectées par l'accident à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi. Plusieurs municipalités de la préfecture de Fukushima se sont déjà engagées dans des travaux de décontamination.

Aujourd'hui, nous avons demandé à l'ex-président de la Commission japonaise de l'énergie atomique, Shunichi Tanaka, un expert en radiation, de nous parler de la décontamination et des problèmes qui risquent de se poser.

Radio Japon
M. Tanaka, vous avez été impliqué dans les opérations de décontamination prônées par la municipalité de Date depuis juin et avez éliminé des substances radioactives des écoles et habitations locales. Qu'avez-vous fait exactement ?

Shunichi Tanaka
Nous avons décontaminé avec les habitants trois fermes en juillet. Les substances radioactives sont présentes dans les gouttes de pluie et s'attachent à la surface de divers objets. Aussi, le moyen le plus efficace de décontaminer a été d'enlever physiquement les parties contaminées d'une façon ou d'une autre.

En ce qui concerne les jardins, nous avons enlevé la surface du sol sur une profondeur de 1 à 2 cm. L'herbe a été prélevée avec le sol, en coupant les racines à environ 1 cm de profondeur. Comme le béton et les briques sont pleins de petits trous remplis de substances radioactives, nous avons demandé à des experts de gratter leur surface à l'aide d'outils spéciaux.

Radio Japon
Dans quelle mesure la décontamination a-t-elle été nécessaire ?

Shunichi Tanaka
Nous sommes partis de l'idée que tous les lieux touchés par la pluie radioactive devaient être décontaminés. En ce qui concerne le césium, le principal contaminant, une zone d'un rayon de 50 à 70 m devrait être décontaminée pour réduire le risque d'exposition aux radiations pour les habitants d'une maison située au centre.

En juillet, 40 personnes ont été mobilisées pendant trois jours pour la décontamination d'une zone entourant les trois fermes. Mais les niveaux de radiation dans les maisons elles-mêmes ont baissé seulement de moitié par rapport aux niveaux précédents.

Pour restaurer les niveaux d'avant l'accident, tous les objets contaminés entourant une structure doivent être éliminés. Par exemple, toutes les branches des arbres proches doivent être coupées et le toit et les poteaux électriques proches doivent être remplacés. C'est pratiquement impossible.

Radio Japon
Alors comment devrait-on effectuer la décontamination ?

Shunichi Tanaka
Le gouvernement et les municipalités concernées devraient discuter avec les habitants affectés et leur expliquer dans quelle mesure les niveaux de radiation devront être réduits, en soulignant les difficultés possibles. Les habitants devraient savoir que l'exposition aux radiations pourra se poursuivre même après la décontamination, bien qu'à des niveaux non nocifs pour la santé.

Il est naturel que les habitants souhaitent que les conditions d'avant l'accident soient restaurées, mais il faudra définir des objectifs réalisables de réduction de la radioactivité, si l'on veut décontaminer toutes les zones affectées.

NHK 23/08/2011

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Définition d'un plan de décontamination pour la préfecture de Fukushima


Le gouvernement japonais a élaboré un plan de base pour décontaminer les régions de la préfecture de Fukushima polluées par la radioactivité, causée par l'accident à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

Le gouvernement annonce qu'il envisage de réduire presque de moitié au cours des deux prochaines années les niveaux de contamination dans les zones résidentielles de la préfecture.

Le plan précise des méthodes concrètes pour effectuer les travaux. La décontamination des maisons sera réalisée en prenant des mesures, telles que le nettoyage des descentes de gouttières du toit jusqu'au sol, ainsi qu'en taillant les arbres et en désherbant les jardins.

Les toits des maisons dans les régions à fort niveau de radiation devront être nettoyés par de l'eau à haute pression et la couche supérieure de terre devra être éliminée des jardins.

Le plan ajoute que les joints des routes asphaltées devront être rincés et la boue enlevée des fossés le long des routes. Il sera nécessaire d'élaguer les branches des arbres et d'éliminer les feuilles mortes.

Le gouvernement devrait prendre une décision vendredi au sujet de ce plan.

NHK 24/08/2011

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M. Noda va visiter les zones sinistrées par les catastrophes du 11 mars et le récent typhon


Le nouveau premier ministre Yoshihiko Noda se rendra prochainement dans les régions de l'Archipel durement frappées par les catastrophes du 11 mars et par un récent typhon.

Ce mardi, Osamu Fujimura, le porte-parole du gouvernement, a annoncé que, jeudi et samedi, M. Noda visitera les préfectures de Fukushima, Iwate et Miyagi pour inspecter les dégâts causés par le séisme et le tsunami et par la catastrophe nucléaire qu'ils ont provoquée. Le premier ministre rencontrera notamment Yuhei Sato, le gouverneur de la préfecture de Fukushima, pour discuter des efforts de décontamination.

Vendredi, M. Noda prendra la direction des préfectures de Wakayama, Nara et Mie dans l'ouest du pays, une région durement frappée par la tempête tropicale Talas au cours du week-end dernier.

M. Fujimura a rappelé qu'au cours de la campagne pour la direction du Parti démocrate, M. Noda avait promis que, s'il était élu premier ministre, il se rendrait avant tout à Fukushima.

Le chef du secrétariat du Cabinet a ajouté que le premier ministre souhaite se rendre aussi à Iwate et Miyagi parce qu'il est préoccupé par le manque de progrès dans l'élimination des débris causés par le désastre du 11 mars.

NHK 07/09/2011

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Des villageois de Fukushima briefés sur le plan de décontamination gouvernemental


Le ministre japonais de l'Agriculture a expliqué aux habitants d'un village situé près de la centrale Fukushima Daiichi comment le gouvernement allait procéder pour décontaminer les terres environnantes destinées à la culture.

Mercredi, Michihiko Kano s'est rendu dans le village d'Iitate dans la préfecture de Fukushima afin de vérifier les expérimentations menées par son ministère depuis le mois de mai pour extraire les substances radioactives des rizières et des champs.

Par exemple, la couche supérieure du champ peut être retirée, ce qui permet de réduire de 75 pour cent le taux de césium radioactif.

Une autre expérience consiste à mélanger la terre et l'eau d'une rizière inondée, puis à enlever la terre contaminée contenue dans le mélange.

Grâce à ces expérimentations, le niveau de césium radioactif dans la zone est passé de plus de 10 000 becquerels à 2 ou 3000 becquerels par kilo de terre, ce qui permet aux cultivateurs de repiquer le riz.

M. Kano a indiqué au maire adjoint d'Iitate, Shinichi Monma, que devant le succès de ces essais, le gouvernement allait mettre en oeuvre son programme de décontamination.

NHK 07/09/2011

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Le premier ministre Noda offre de l'aide aux responsables municipaux de Fukushima

Le premier ministre japonais Yoshihiko Noda a assuré les élus municipaux des zones proches de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima que le gouvernement ferait tout ce qui est en son pouvoir pour aider les réfugiés à se réinstaller dans leur foyer.

M. Noda a rencontré jeudi dans la ville de Fukushima les élus des 12 municipalités concernées par les évacuations d'habitants suite à l'accident nucléaire du 11 mars.
M. Noda a déclaré que le gouvernement ferait tous les efforts nécessaires pour revitaliser la région et aider les évacués à rentrer chez eux.

Il a évoqué notamment les 220 milliards de yens, soit environ 2,8 milliards de dollars, que le gouvernement va dépenser dans le cadre du second budget supplémentaire pour l'année fiscale 2011 pour nettoyer les zones contaminées par des matières radioactives.

Il a précisé que le gouvernement allait désigner les districts soumis aux opérations de décontamination.

Tamotsu Baba, maire de la ville de Namie, a déclaré qu'il espérait que le nouveau gouvernement allait prendre rapidement les décisions qui s'imposent. Il a salué le fait que le nouveau premier ministre était venu très rapidement à Fukushima, contrairement à son prédécesseur. Mais il souhaite obtenir plus de détails sur les projets gouvernementaux de décontamination.

NHK 09/09/2011

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Commentaire : Evaluation du nouveau plan de décontamination


La Commission internationale de protection radiologique conseille, en se plaçant au point de vue de la santé humaine, que la dose d'irradiation reste inférieure à 20 millisieverts par an dans le cas où des substances radioactives ont été relâchées dans l'environnement à la suite d'un accident nucléaire. Mais il n'existe pas de normes pour le degré de décontamination en une courte période, car les efforts sont confiés à chaque pays particulier.

Lundi, le gouvernement japonais a dévoilé un nouveau plan dans lequel il conseille que des travaux de décontamination soient entrepris dans les zones où les niveaux de radiation sont supérieurs à un millisievert par an.

Dans notre commentaire, Tetsuo Ito, le directeur de l'Institut de recherches sur l'énergie atomique de l'université Kinki, nous donne son avis sur le nouveau plan de base du gouvernement, relatif à la décontamination radioactive.

Radio Japon :
Tout d'abord, M. Ito, quelle est votre appréciation de ce plan ?

Testuo Ito :
Il est bon que le gouvernement ait défini ses normes pour la décontamination. Mais une faible dose d'irradiation signifie une faible densité de contamination. Si la densité est élevée, la dose d'irradiation diminuera considérablement en décontaminant seulement les endroits faciles à nettoyer. Abaisser davantage le niveau suppose que l'on fasse des travaux de décontamination sur une plus large zone.

Radio Japon :
Quelles sortes de démarches seront nécessaires pour achever les travaux de décontamination ?

Testuo Ito :
Il est compréhensible que beaucoup de résidents souhaitent que le niveau de contamination soit abaissé le plus possible. Mais au Japon, les habitants sont exposés en moyenne à un rayonnement ionisant d'origine naturelle de 1,5 millisievert par an. Le nouveau plan énonce que les radiations ajoutées à celles d'origine naturelle doivent être inférieures à 1 millisievert par an. Autrement dit, la somme des doses d'irradiation doit rester dans une plage entre 1,5 et 2 fois le niveau d'origine naturelle. On considère que ces niveaux de radiation n'exercent pas instantanément d'effets néfastes sur la santé.

Le gouvernement japonais n'a pas fourni ce genre d'information et c'est pourquoi les résidents des régions affectées par la catastrophe ont l'impression que 1 millisievert de radiation est un niveau dangereux.

Je pense que le gouvernement doit donner des explications à la population et définir les priorités dans ses efforts de décontamination. Tout d'abord, il doit éliminer les substances contaminantes dans les régions où le niveau de radiation est supérieur à 20 millisieverts par an. Ensuite, il devra s'occuper des régions dont le niveau dépasse 5 millisieverts. Et enfin, il faudra se charger de la décontamination des zones où le niveau va de 5 à 1 millisievert. Il me semble que le gouvernement n'arrivera à achever aucune tâche à moins qu'il ne définisse un ordre des priorités.

NHK 11/10/2011

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La ville de Fukushima entame les travaux de décontamination

La municipalité de Fukushima a lancé une vaste campagne de nettoyage des matières radioactives avec comme objectif ultime de décontaminer toutes les maisons et installations publiques.

La ville est située à environ 60 km de la centrale nucléaire sinistrée. Les travaux de décontamination ont commencé ce mardi matin dans le quartier Onami, où les niveaux de radiation sont relativement élevés.

Une équipe de travailleurs professionnels s'est servie d'équipements de nettoyage par jet d'eau comprimée pour récurer les toits et les fossés. Ils ont également coupé la végétation dans les jardins et enlevé la couche supérieure du sol.

L'objectif ultime de la municipalité de Fukushima est de décontaminer tous les 110 mille foyers, ainsi que les établissements publics et les routes près des écoles d'ici la fin de l'exercice fiscal 2012. Les autorités vont demander aux résidents et à des bénévoles d'aider à nettoyer les zones où les niveaux de radiation ne sont pas trop élevés.

NHK 18/10/2011

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En voyage au Japon depuis samedi 22 octobre 2011, le Premier ministre français François Fillon s'est entendu ce dimanche 23 octobre avec son homologue japonais Yoshihiko Noda pour accroitre leur coopération dans le domaine nucléaire, après l'accident de la centrale de Fukushima de mars dernier.


Alors que le gouvernement japonais évite toujours de remettre en cause la culture de collusion entre politiciens, bureaucrates, opérateurs de centrales, régulateurs, médias, milieux scientifiques et tribunaux, une culture de soutien aveugle au programme nucléaire japonais qui a aggravé l’accident de Fukushima, François Fillon et Yoshihiko Noda s’accordent à Tokyo, sur la nécessité de tirer toutes les leçons de cet accident.

Tandis que les médias établis japonais ignorent toujours ou presque les manifestations de mouvements antinucléaires à Tokyo, les deux chefs de gouvernement soulignent l’importance d’assurer une transparence totale sur le sujet du nucléaire. François Fillon et Yoshihiko Noda insistent sur l’importance de l‘indépendance des autorités de sûreté, garantes du maintien du plus haut niveau de sûreté nucléaire.

L’autorité de sûreté japonaise n‘a jamais été indépendante. Elle a dépendu du Meti, le ministère de l’Industrie, grand promoteur du nucléaire. Depuis Fukushima, elle dépend du ministère de l’Environnement, mais reste sous la haute influence d’une toute puissante bureaucratie japonaise, décidée à préserver le programme nucléaire japonais.

La France offre au Japon son expertise dans le domaine de la décontamination des zones affectées par l’accident. Le Japon doit reconquérir son environnement. Il devra nettoyer 2 400 kilomètres carrés de sol superficiel, une zone comparable au Luxembourg.

RFI 23/10/2011 - Frédéric Charles

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Le ministère japonais de l'Environnement a conçu un projet pour le nettoyage du sol et des déchets radioactifs générés par la centrale nucléaire de Fukushima.

Ces déchets seront stockés dans la préfecture de Fukushima pour une durée provisoire de 3 ans environ. Ils seront ensuite transférés dans un site prévu à cet effet avant d'être finalement éloignés de la préfecture, d'ici une trentaine d'années.

Le gouvernement et les autorités locales devront choisir les sites de stockage temporaire et faire accepter ces mesures par la population locale.

Le ministère compte entamer la construction des sites de stockage dans le courant de l'année fiscale 2014. Le transfert du sol et des déchets radioactifs devrait avoir lieu durant l'année fiscale 2015.

Près de 31 millions de mètres cube de matières radioactives seront ainsi stockées dans les sites provisoires.

Les feuilles mortes seront brûlées pour que le volume total soit réduit.

NHK 30/10/2011

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Le gouvernement japonais a validé un projet de nettoyage des retombées radioactives provoquées par l'accident de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

Le projet a été établi par le ministère de l'Environnement. Il prévoit le nettoyage de toutes les zones où l'exposition annuelle aux radiations atteint ou dépasse un millisievert. Le gouvernement central sera responsable de la décontamination des zones interdites d'accès autour de la centrale et de celles qui ont été évacuées. Les niveaux de radiation seraient particulièrement élevés dans ces zones.

Dans les autres territoires affectés, le nettoyage sera de la responsabilité des municipalités. Son financement sera pris en charge par le gouvernement.

Autre mesure prévue dans le projet, la réduction de moitié environ et d'ici deux ans des niveaux de radiation des zones où ils ne dépassent pas 20 millisieverts. Dans les écoles et les parcs où les enfants passent beaucoup de temps, l'objectif est de réduire les radiations d'environ 60 pour cent.

NHK 11/11/2011

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L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a salué les efforts de décontamination menés par le Japon dans la zone affectée par la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars, mais a jugé que des progrès pouvaient encore être réalisés, dans un rapport publié mardi.

"Du bon travail, à tous les niveaux, est en cours au Japon dans la zone d'assainissement environnemental", a déclaré l'agence onusienne dans ce rapport délivré aux autorités nippones.

L'AIEA a encouragé le Japon à poursuivre ses efforts de décontamination, en prenant en compte les conseils de l'agence émis après une récente mission d'étude dans la zone, dirigée par Juan Carlos Lentijo, responsable de la protection contre les radiations à l'Autorité de régulation nucléaire espagnole.

"Dans les premiers temps après l'accident de la centrale Fukushima Daiichi, une approche très prudente a été adoptée par les autorités japonaises pour gérer les matériaux contaminés. Cela est considéré comme la bonne réaction", a déclaré M. Lentijo, cité dans un communiqué.

"Toutefois, nous estimons maintenant qu'il est possible d'adopter une approche plus équilibrée, concentrée sur les zones prioritaires, le traitement des matériaux contaminés et l'adoption de mesures de décontamination appropriées sur la base des résultats des évaluations de sûreté pour chaque situation spécifique", a-t-il poursuivi.


Sciences et Avenir 15/11/2011

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Une municipalité de la préfecture de Fukushima prévoit d'expérimenter un nouveau système d'élimination des débris contaminés par des substances radioactives.

L'entreprise de Tokyo, qui fabrique ces équipements de protection de l'environnement, souhaite réduire d'un trois centième, en moyenne, le volume de gravats engendrés par le séisme et le tsunami du 11 mars.

Les décombres seront traités par la chaleur dans un environnement dépourvu d'oxygène avant d'être transformés en gaz, en pétrole et en poudre de céramique.

La poudre de céramique absorbant en effet les substances radioactives, l'entreprise espère que le processus n'engendre aucune cendre irradiée.

Des tests effectués à Hirono, dans la préfecture de Fukushima, ont permis de réduire les débris à un 268ème de leur volume et toutes les substances radioactives ont été absorbées par la poudre de céramique.

La ville prévoit de commencer à utiliser cette technique en décembre. Elle pourrait se généraliser si les résultats s'avèrent concluants.

NHK 27/22/3011

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Le ministère japonais de l'Environnement a annoncé le report des travaux de décontamination totale pour les zones d'exclusion et d'évacuation désignées par le gouvernement dans la préfecture de Fukushima. Les opérations devraient commencer fin mars 2012.

Le ministère de l'Environnement avait déclaré que les travaux de décontamination commenceraient en janvier, au plus tôt. Il a toutefois indiqué dimanche que la pleine décontamination des foyers et des exploitations agricoles ne débuterait pas avant la fin du mois de mars.

Le ministère précise qu'il commencera par les infrastructures, notamment les axes routiers et les systèmes d'approvisionnement en eau et en électricité, fin janvier.

Par ailleurs, il faudra vraisemblablement du temps avant que les personnes évacuées n'autorisent les autorités à décontaminer leurs domiciles ou leurs exploitations agricoles. Le ministère ajoute qu'il sera difficile de trouver des sites de stockage temporaire pour la terre déblayée durant les travaux de décontamination.

NHK 12/12/2011

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Dans certaines zones d'évacuation situées autour de la centrale Fukushima Dai-ichi, des travaux ont débuté pour la décontamination des routes. L'opération s'inscrit dans le cadre des efforts gouvernementaux en faveur des quelques personnes évacuées qui pourraient prochainement regagner leurs domiciles.

Ce jeudi, les médias étaient invités à observer ces travaux entrepris à l'initiative du gouvernement sur une voie entourant l'hôtel de ville de Naraha. Les ouvriers utilisaient des jets d'eau pour obtenir une réduction d'environ 80 pour cent des radiations.

D'ici la fin du mois, le gouvernement devra modifier les contours des zones d'évacuation. Ces modifications tiendront compte des derniers niveaux de radiation enregistrés dans cette zone d'exclusion, ainsi que dans une zone interdite couvrant 11 municipalités.


NHK 08/03/2012

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Dans les zones contaminées par l'accident de la centrale de Fukushima, les autorités japonaises se sont lancées dans un chantier tous azimuts pour reconquérir les territoires. Une mission difficile à l'efficacité contestée.

Un week-end, Mikio Sato voit débarquer chez lui une vingtaine de volontaires vêtus de masques et de combinaisons de protection venus de tout le pays. Pendant deux jours, ils ramassent les feuilles mortes dispersées dans sa cour, arrachent l’herbe et raclent la terre avant d’entreposer ces déchets dans des sacs en plastique remisés dans un coin de la propriété. Quelques jours plus tard, des ouvriers d’une entreprise privée recrutée par la mairie prennent le relais. La méthode est rustique mais les résultats encourageants : la radioactivité est divisée par cinq, passant de 3 microsieverts/heure à de 0,6 à 0,8 microsievert/h devant le domicile.

«Je leur suis très reconnaissant», assure aujourd’hui cet agriculteur de 70 ans. L’homme, son épouse et ses deux fils habitent une grande maison traditionnelle, sise sur le flanc d’une colline colorée à Date, une commune située à 60 kilomètres de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima-Daiichi. En octobre, sa maison a été ainsi l’une des premières à bénéficier d’une opération de décontamination. Un choix qui ne doit rien au hasard : elle se trouve en effet dans un hot spot («point chaud»), où la radioactivité dépasse largement la limite des 20 millisieverts/an au-dessus de laquelle les habitants doivent – théoriquement – évacuer. Mais Sato et sa famille ont toujours refusé de partir, préférant porter en permanence un dosimètre individuel autour du cou et plaçant de grands espoirs dans l’opération de dépollution.

Une véritable fièvre de la décontamination s’est emparée de la région de Fukushima, alors que les rejets radioactifs de la centrale sont officiellement descendus à des niveaux jugés négligeables (1). La préfecture espère ainsi se débarrasser au plus vite de ses démons radioactifs. Au 30 novembre (derniers chiffres disponibles), 737 écoles, 306 garderies, 93 centres pour enfants et 1317 maisons privées avaient été décontaminés. «La décontamination est le plus gros défi pour la reconstruction de Fukushima», a annoncé Goshi Hosono, le ministre de l’Environnement lors d’un symposium sur ce thème.

Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN-France), la centrale de Fukushima-Daiichi aurait en effet émis 6,1 millions de térabecquerels de radioactivité (un chiffre largement débattu), soit environ 50 % de la radioactivité émise à Tchernobyl, en 1986. Dont 40.000 térabecquerels de césium 134 et césium 137, lequel a une demi-vie de 30 ans (voir la carte). Autant dire une éternité à l’échelle humaine (2), puisque cela signifie que sa radioactivité mettra trente ans pour diminuer de 50 %, et qu’il faudra quatre-vingt-dix ans pour qu’elle soit devenue négligeable…

Avant même les mesures gouvernementales et locales, de nombreux habitants de Fukushima avaient déjà retroussé leurs manches pour nettoyer leur maison. Deux mois après la catastrophe, Shin Ishida, un fonctionnaire de la ville, avait ainsi raclé la terre de son jardin avant de l’enterrer dans un trou creusé dans un coin de sa propriété. «Dans mon jardin, la radioactivité est passée de 1,4 à 0,3 microsievert/h, assure-t-il. J’étais un peu rassuré pour ma fille de 6 ans. A l’intérieur de la maison, la radioactivité est faible, entre 0,1 et 0,2 microsievert/h.»

Pour encourager les résidents au «do it yourself» (« faites-le vous-mêmes »), Kunihiro Yamada, professeur de sciences de l’environnement à l’université Seika de Kyoto, a compilé un manuel de la décontamination. De même, le ministère de l’Environnement a conçu un guide, destiné aux particuliers, aux administrateurs des mairies et des préfectures, mais aussi aux entreprises de décontamination – souvent des entreprises de construction reconverties depuis la catastrophe.

D’autres habitants ont préféré faire appel, à leurs frais, à des sociétés privées qui ont fait de cette dépollution un juteux business. Un résident a ainsi porté plainte auprès de la préfecture de Fukushima après avoir reçu une facture d’un million de yens, soit 10.000 euros. Un montant qui ne paraît pourtant pas excessif aux yeux des experts : des responsables de la décontamination de la ville de Date estiment en effet qu’il faut compter une somme de cet ordre pour décontaminer une maison.

Pourtant, en théorie, les particuliers ne sont pas censés payer de leur poche ce grand nettoyage (3). Le gouvernement japonais a en effet mis en place un plan ambitieux, l’engageant à décontaminer toutes les zones dont le niveau de radioactivité dépasse un millisievert par an, l’exposition admise pour le grand public en France (4). Cela représente 13.000 km2 répartis sur huit préfectures (la superficie de l’Ile-de-France) dont plus de la moitié se trouve dans celle de Fukushima. Budget de l’opération : 1000 milliards de yens (environ 10 milliards d’euros) sur les trois prochaines années.

« Ce devrait être à Tepco [l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima] de payer la facture, mais, pour l’instant, c’est l’Etat qui est mis à contribution, et donc le contribuable », s’étonne Kunihiro Yamada.

Dans son rapport final remis en novembre, l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) salue largement les efforts fournis par les autorités japonaises. Tout en se demandant si les autorités nipponnes n’en font pas un peu trop… « Nous pensons qu’il est désormais temps d’adopter une approche plus équilibrée en se concentrant sur les vraies priorités », estime Juan Carlos Lentijo, le chef de l’équipe. Le plan gouvernemental japonais prévoit de décontaminer tous azimuts. Alors que «personne ne sait comment nettoyer un territoire aussi vaste !», avoue Shinishi Nakayama, un responsable de l’Agence japonaise de l’énergie atomique, pourtant en charge de la décontamination.

Dans la pratique, ce plan divise le territoire en deux. Dans les zones où la radioactivité dépasse les 20 millisieverts par an, c’est-à-dire les endroits où la population a été évacuée – même s’il reste parfois des habitants –, le gouvernement se charge directement des opérations de décontamination… sans s’engager sur un objectif précis. La tâche est trop incertaine.

Dans les autres zones – entre 1 et 20 millisieverts par an –, ce sont les communes qui mènent directement les opérations, mais elles envoient la facture au gouvernement. Dans ce cas, l’objectif est de diviser par deux la radioactivité d’ici à deux ans et de la faire passer sous la barre d’un millisievert par an sur le long terme. Des mesures spécifiques doivent cependant être prises dans les crèches, écoles, parcs et jardins individuels de façon à diminuer la radioactivité de 60 % d’ici à deux ans pour les enfants. Chaque commune doit concevoir un plan municipal de décontamination en vue d’atteindre ces deux objectifs. En soutien, la préfecture de Fukushima organise des ateliers pour former les entreprises de nettoyage, de construction et de peinture qui assureront au final une bonne partie des travaux.

Voilà pour la théorie. Dans les faits, les opérations de décontamination sont très difficiles à mettre en place. «A ce jour, aucune ville n’a vraiment été décontaminée, admet Suzuki Katumasa, en charge du dossier à la préfecture de Fukushima. Des endroits ont été ponctuellement nettoyés, comme les écoles et quelques maisons, voilà tout.» Dans de nombreux établissements scolaires de Fukushima, la couche supérieure de la cour de récréation a été raclée avant d’être entreposée dans un gros trou creusé sur place. Une solution de stockage loin d’être optimale, mais l’entreposage des déchets est le casse-tête numéro un des autorités.

«A ce jour, seuls quatre points de stockage ont été trouvés dans la préfecture, précise Suzuki Katumasa, de la préfecture de Fukushima. Les citoyens ne veulent rien près de chez eux parce qu’ils craignent pour leur santé et ne savent pas combien de temps les déchets radioactifs vont être entreposés là.»

Or, sans centre de stockage, aucune opération de décontamination d’ampleur n’est possible. Pour rassurer les habitants, le gouvernement a donc prévu d’utiliser des centres locaux pendant trois ans, de transférer ensuite les déchets radioactifs dans un point unique de la préfecture de Fukushima pour une durée de trente ans avant, enfin, de les déplacer une dernière fois vers un site permanent situé en dehors de la préfecture, qui a déjà payé un lourd tribut à la crise nucléaire. Reste à savoir si une autre préfecture acceptera de les accueillir…

A Date, si Mikio Sato et ses voisins ont bénéficié d’une opération de décontamination, c’est justement parce que l’agriculteur a accepté de céder – moyennant compensation financière – une parcelle de son terrain à la commune pour en faire un centre de stockage temporaire. Situés en forêt, les 1400 mètres carrés ont été soigneusement défrichés et aplanis. Le terrain héberge déjà quelques gros sacs en plastique bleu, posés à même le sol et remplis de terres et de feuilles contaminées. « Je suis sûr que cet espace de stockage sera plein dans un mois, soupirent Umetsu Yoshiyuko et Hanzawa Takahiro, deux fonctionnaires de la ville en charge des opérations. On aura récupéré les déchets d’une quinzaine de maisons au maximum. »

De fait, on sait d’ores et déjà qu’il sera impossible de décontaminer tout Fukushima. Conséquence : les forêts qui concentrent énormément la radioactivité vont être sacrifiées. «On a prévu de nettoyer les forêts dans un rayon de 20 mètres autour des habitations en ramassant les feuilles mortes et en taillant les arbres, précise Suzuki Katumasa, de la préfecture de Fukushima. Pour le reste, il est sûr que nous déconseillons les promenades dans les sous-bois… » Les experts de l’AIEA suggèrent, quant à eux, qu’une partie des résidus soit gérée dans les centres «classiques» de traitement des déchets. Selon eux, l’essentiel sera en effet très faiblement contaminé et il ne sera donc pas nécessaire de l’entreposer dans des centres de stockage temporaires.

Mais une autre difficulté vient s’ajouter : celle de la recontamination des sols. Les eaux contaminées ruissellent régulièrement des pentes de cette région très montagneuse, sapant des semaines de travail. C’est notamment le cas dans les quartiers Watari et Onami de la ville de Fukushima, décontaminés durant l’été. Au point que, par endroits, la radioactivité est plus forte qu’avant. «Nous avions fait beaucoup d’efforts pour décontaminer, mais la pluie a ramené les feuilles mortes», se désole Shin Ishida, fonctionnaire de la ville de la commune.

De fait, plusieurs associations et chercheurs doutent de plus en plus de l’efficacité des opérations en cours. Pour bien faire, il faudrait raser les forêts, enlever l’asphalte, changer les toitures, racler les champs…, ce qui est impossible. Pour le professeur Tomoya Yamauchi, de l’université de Kobe, la décontamination ne peut donc pas toujours être une alternative à l’évacuation des populations. «Je ne pense pas que le gouvernement puisse réaliser ses objectifs d’ici à 2014, estime-t-il. Pour les villes très touchées, on peut bien sûr choisir de tout détruire et de tout reconstruire, ce qui se révèle très compliqué. Mais on peut aussi évacuer, au moins les femmes enceintes et les enfants.»

La question est cruciale dans les environs directs de la centrale accidentés, où plus de 100.000 personnes ont été évacuées. Personne, à ce jour, ne peut leur promettre un retour dans cette zone 'rouge' désormais interdite, malgré les opérations qui se multiplient. L’Agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA) avait ainsi jusqu’à fin février pour mener des expériences de décontamination dans ces zones très contaminées (entre 20 et 50 millisieverts par an) pour tenter de prouver que c’était possible.

«A l’inverse de l’ex-URSS, très vaste, le Japon ne peut se permettre d’abandonner une partie de son territoire », insiste Shinichi Nakayama, un responsable de la JAEA en charge du projet. Dans la ville évacuée de Kawamata s’est ainsi tenue une opération de grande ampleur mobilisant 200 hommes par jour, portant masques et combinaison radiologique, et un nombre incalculable de pelleteuses pour décontaminer intégralement 11 hectares. Budget de l’opération : 6 millions d’euros. Mais, malgré une foi sans faille dans les mesures de décontamination, le gouvernement japonais a été contraint de reconnaître qu’il y avait peu d’espoir de reconquérir un jour les zones où la radioactivité dépasse les 50 millisieverts par an. Un territoire perdu d’environ 250 km2 qui s’étale sur une bande nord-ouest depuis la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Dans ce cas, on imagine que la zone interdite pourrait être redéfinie à ce périmètre dans quelques années. Mais il n’est absolument pas certain que les habitants de l’actuelle zone interdite acceptent de revenir, même dans les zones où la radioactivité n’atteint pas des niveaux extrêmes. Un sondage montre en effet qu’un réfugié du nucléaire sur quatre ne compte pas retourner vivre dans la zone (5). Première raison invoquée : ils n’ont pas confiance dans les opérations de décontamination.

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(1) Selon un dernier rapport de Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, 0,06 million Bq/h s’échappe encore des réacteurs. Ces rejets augmentent la radioactivité à la sortie du site de 0,1 millisievert par an environ.

(2) Les rejets radioactifs en provenance de Fukushima sont sujets à polémique. Une étude de l’Institut norvégien de la recherche sur l’air estime les rejets en césium 137 trois fois supérieurs à l’estimation de la commission de sûreté nucléaire japonaise. Ils représenteraient alors 42 % des rejets en césium 137 de Tchernobyl. Ajoutons que 19 % des rejets radioactifs se sont dirigés vers l’intérieur du Japon tandis que le reste a été emporté vers l’océan Pacifique.

(3) Des résidents de Fukushima réclament des compensations de la part de Tepco, l’opérateur de la
centrale nucléaire, pour rembourser le coût de la décontamination pour les particuliers et notamment l’achat d’un pulvérisateur d’eau pressurisée.

(4) Au départ, le gouvernement ne devait s’occuper que des zones dépassant les 5 millisieverts, mais il a dû abaisser ce niveau sous la pression des gouvernements locaux.

(5) Sondage mené en novembre par l’université de Fukushima auprès de 13 460 foyers évacués de la zone interdite des 20 kilomètres autour de la centrale.


Article publié dans le magazine Sciences et Avenir de mars 2012

Sciences et Avenir 07/03/2012

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Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA, a fait savoir que son organisation allait continuer à soutenir activement les efforts de décontamination du Japon.

Yukiya Amano a fait cette annonce dans une interview accordée samedi à la NHK à Vienne. Il s'exprimait à la veille du premier anniversaire de l'accident nucléaire de la centrale Fukushima Dai-ichi.

D'après lui, la crise nucléaire en cours a permis une prise de conscience à l'échelle mondiale. Les pays de la planète partagent aujourd'hui l'idée qu'il faut renforcer la sûreté des centrales nucléaires. Il ajoute que la sûreté a été globalement améliorée grâce aux mesures prises par tous les pays utilisant cette source d'énergie.

Sur la question de la gestion de la crise par le gouvernement japonais, M. Amano a souligné l'importance de donner des informations sur la sûreté à la population. Il estime que c'est essentiel pour redonner confiance dans la production d'électricité d'origine nucléaire.

Yukiya Amano a par ailleurs exprimé l'intention de l'AIEA d'envoyer des experts et de soutenir les efforts de décontamination, pour que les populations déplacées puissent retourner chez elles le plus vite possible.

NHK 11/03/2012

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Le gouvernement du Japon affirme qu'il pourrait ne pas y avoir de travaux de décontamination près de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, aux endroits où les taux de radiation risquent de demeurer élevés pour au moins une décennie.

Le gouvernement est en train de préparer un plan de nettoyage des substances radioactives dans le secteur près de la centrale pour permettre le retour des résidents qui ont été évacués.

Dimanche, les autorités japonaises ont indiqué pour la première fois que les niveaux de radiations atmosphériques pourraient dépasser les 20 millisieverts par année en certains endroits, même dans dix ans, un niveau qui, selon le gouvernement, rendrait difficile le retour des résidents.

Selon certains hauts responsables, la décontamination dans ces secteurs se ferait plutôt mal, et une réduction significative des niveaux de radiation serait difficile avec la technologie existante.

D'autres croient que l'argent devrait servir à aider à long terme les personnes qui ont été évacuées plutôt que financer des efforts coûteux de décontamination.


NHK 24/04/2012

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Plus de 32 mille tonnes de boues radioactives provenant de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi restent sur les sites d'entreposage initiaux, alors même que le gouvernement affirme que les niveaux de radiation respectent les limites de sécurité.

La NHK a demandé au bureau préfectoral, à 26 municipalités et à d'autres organismes de la préfecture de Fukushima comment ils traitaient les boues radioactives dans leurs installations d'épuration.

La loi stipule que les boues, renfermant un niveau de césium radioactif inférieur à 8 mille becquerels par kilo, peuvent être traitées sans danger et qu'elles doivent être éliminées par les municipalités.

Avant l'accident de Fukushima, la plupart des boues étaient recyclées en ciment et en engrais. Mais les compagnies d'élimination des déchets refusent désormais de les accepter en raison des inquiétudes à propos de la sécurité.



NHK 16/05/2012

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Le gouvernement japonais a entamé la décontamination des sols et de l'environnement pollués par les substances radioactives qui se sont échappées lors de l'accident nucléaire survenu en mars 2011 à la centrale Fukushima Dai-ichi.

Les travaux de décontamination ont commencé ce vendredi dans une zone de la ville de Tamura qui a été reclassifiée en avril. Alors qu'elle était interdite jusqu'alors, ses résidents pourront y retourner dans un futur proche pour y vivre.

Les ouvriers ont rassemblé les feuilles mortes et coupé les mauvaises herbes qui ont poussé dans la zone. Des résidents ont également pris part à ce nettoyage, expliquant qu'ils souhaitaient retourner chez eux dès que possible.

Selon le ministère de l'Environnement, environ 400 maisons de la ville de Tamura vont être ainsi décontaminées, parallèlement à 420 hectares de terres agricoles et de forêts. Ces opérations devraient être complétées d'ici la fin du mois de mars 2013.



NHK 27/07/2012

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Le gouvernement japonais a pour la première fois proposé des sites pour stocker le sol contaminé des zones situées autour de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

Le ministre de l'Environnement Goshi Hosono a demandé dimanche aux maires des municipalités entourant la centrale d'entamer des études.

Le gouvernement envisage de garder les matériaux contaminés dans des installations de stockage intermédiaire jusqu'à ce que des sites permanents aient été construits.

M. Hosono a donné les noms de 12 sites à Futaba, Okuma et Naraha, où le gouvernement souhaite construire des installations de stockage intermédiaire. Ils sont situés dans un rayon de 15 kilomètres environ de la centrale. Le gouvernement envisage d'acheter ou d'emprunter les terrains.

Les maires des municipalités concernées n'ont pas répondu à la demande du gouvernement lors de la réunion, mais ils ont convenu de poursuivre les discussions sur la question.



NHK 20/08/2012

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Au Japon, le gouvernement central ainsi que les gouvernements locaux éprouvent des difficultés avec le nettoyage de la radioactivité, résultat de l'accident à la centrale nucléaire de Fukushima.

Le gouvernement japonais est responsable du nettoyage dans onze municipalités de la préfecture de Fukushima. Il subventionne également la décontamination dans 104 municipalités situées à l'extérieur de la zone.




Mais le nettoyage a débuté plus tard que prévu parce que le gouvernement a d'abord dû classer les différents secteurs selon le niveau de contamination. Le nettoyage n'a commencé que dans la ville de Tamura. Pendant ce temps, certains gouvernements municipaux ont entrepris des études préliminaires.

Un plan de décontamination a été établi dans 70% des 104 municipalités situées à l'extérieur de la zone d'évacuation. Mais 25 localités n'ont toujours pas de plan de décontamination.


NHK 11/09/2012

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Le premier ministre japonais Yoshihiko Noda a déclaré que la décontamination était une condition de base pour la reconstruction de Fukushima.

Après une visite à la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi dimanche, M. Noda a déclaré à la presse qu'il avait donné pour instruction à Hiroyuki Nagahama, le ministre de l'Environnement, de préparer rapidement de nouvelles mesures pour mener à bien les opérations de décontamination.

C'est la seconde fois que M. Noda se rend en visite dans la centrale depuis son entrée en fonction.

Portant des équipements de protection, le premier ministre a pénétré pour la première fois dans le bâtiment abritant le réacteur numéro 4, qui avait provoqué une explosion d'hydrogène en mars 2011.

M. Noda s'est aussi rendu à Naraha pour inspecter les opérations de décontamination qui se déroulent dans une école primaire et des sites de stockage du sol contaminé.

M. Noda a déclaré à la presse au terme de cette visite qu'il avait pu constater les progrès réalisés dans le démantèlement des réacteurs, mais qu'il y avait encore beaucoup à faire.



NHK 07/10/2012

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Le nouveau ministre de l'Environnement Nobuteru Ishihara veut traiter le dossier de la décontamination de la préfecture de Fukushima en coopération étroite avec les autorités préfectorales.

M. Ishihara est également en charge de la prévention des catastrophes nucléaires. Il a rencontré le gouverneur de Fukushima Yuhei Sato au siège de la préfecture jeudi. Il a déclaré que le gouvernement espérait mener des discussions franches avec les responsables de la préfecture sur différents points, notamment la construction d'installations de stockage des déchets radioactifs de la catastrophe nucléaire de 2011.

M. Sato veut que le gouvernement central comprenne les sentiments des habitants et les spécificités des communautés locales. Il a exhorté le ministre à s'attaquer aux problèmes nucléaires comme s'il vivait dans Fukushima.


NHK 27/12/2012

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L'administration centrale japonaise promet de renforcer le contrôle des tâches de décontamination radioactive dans la région de la centrale accidentée de Fukushima. Des témoignages ont révélé que des milliards de yens partaient en fumée dans des travaux bâclés.

Le nettoyage de villes et villages où se sont dispersées des substances radioactives émises par les réacteurs ravagés du complexe atomique a été confié à des entrepreneurs privés. Ceux-ci sont censés laver, déblayer et récupérer les résidus pour les purifier ou les stocker.

Mais, soucieux de limiter les temps et coûts, les entreprises n'hésitent pas à rejeter une partie des eaux utilisées dans des rivières alentour, ont affirmé des ouvriers qui ont témoigné de façon anonyme dans le quotidien "Asahi Shimbun". Certains ont raconté par exemple qu'on leur a même dit de balayer uniquement autour des sites de mesure des rayonnements.

Le chef du bureau spécial du ministère de l'Environnement a reconnu lundi que ses services ont confirmé au moins deux cas dans lesquels l'eau sale utilisée pour laver les bâtiments a été répandue dans la nature, au lieu d'être recueillie afin d'être purifiée.

Le vice-ministre de l'Environnement, Shinji Inoue, s'est rendu mercredi dans la province de Fukushima afin de présenter des excuses et d'apaiser les craintes de résidents. Le gouvernement a certes créé un guide de nettoyage, mais la tâche est jugée tellement titanesque et minutieuse que les recommandations s'avèrent inapplicables si l'on veut réaliser la décontamination dans les budgets et temps impartis.

Le gouvernement japonais a déjà alloué près de 1000 milliards de yens (10,6 milliards de francs-suisses-) dans le cadre d'une loi spéciale pour traiter la contamination radiologique. Cette somme est encore appelée à grossir.

Par ailleurs, la nouvelle autorité japonaise de régulation du secteur nucléaire prépare un durcissement des normes de sécurité pour les centrales. Les compagnies seraient alors contraintes à d'importants travaux d'infrastructures pour pouvoir relancer les réacteurs actuellement stoppés.



ROMANDIE.COM 09/01/2013

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Nettoyer, stocker, détruire... Très critiquées pour leur gestion au plus fort de la crise, les autorités japonaises s'étaient lancées dans un chantier tous azimuts pour reconquérir les territoires contaminés. Un reportage paru dans le n°781 de mars 2012 de Sciences et Avenir. Numéro que j'ai acheté en librairie mais dont certaines affirmations ou suppositions, voire le placement de certains contextes, m'avaient laissée septique... d'autant que j'ai passé plusieurs semaines au Japon à cette même période... Cependant, je vous conseille d'y jeter un petit coup d'oeil car ce numéro a le mérite de faire plus ou moins le point sur la situation.

Un week-end de fin 2011, Mikio Sato voit débarquer chez lui une vingtaine de volontaires vêtus de masques et de combinaisons de protection venus de tout le pays. Pendant deux jours, ils ramassent les feuilles mortes dispersées dans sa cour, arrachent l’herbe et raclent la terre avant d’entreposer ces déchets dans des sacs en plastique remisés dans un coin de la propriété. Quelques jours plus tard, des ouvriers d’une entreprise privée recrutée par la mairie prennent le relais.

La méthode est rustique mais les résultats encourageants : la radioactivité est divisée par cinq, passant de 3 microsieverts/heure à 0,6 / 0,8 microsievert/h devant le domicile. «Je leur suis très reconnaissant», assure aujourd’hui cet agriculteur de 70 ans. L’homme, son épouse et ses deux fils habitent une grande maison traditionnelle, sise sur le flanc d’une colline colorée à Date, une commune située à 60 kilomètres de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima-Daiichi.

Sa maison a été l’une des premières à bénéficier d’une opération de décontamination. Un choix qui ne doit rien au hasard : elle se trouve en effet dans un "hot spot" où la radioactivité dépasse largement la limite des 20 millisieverts/an au-dessus de laquelle les habitants doivent – théoriquement – évacuer. Mais Sato et sa famille ont toujours refusé de partir, préférant porter en permanence un dosimètre individuel autour du cou et plaçant de grands espoirs dans l’opération de dépollution.

Une véritable fièvre de la décontamination s’est emparée de la région de Fukushima, alors que les rejets radioactifs de la centrale sont officiellement descendus à des niveaux jugés négligeables. La préfecture espère ainsi se débarrasser au plus vite de ses démons radioactifs. Au 30 novembre (derniers chiffres disponibles), 737 écoles, 306 garderies, 93 centres pour enfants et 1317 maisons privées avaient été décontaminés.

A juste titre, «la décontamination est le plus gros défi pour la reconstruction de Fukushima », a annoncé Goshi Hosono, alors ministre de l’Environnement (le gouvernement japonais a changé depuis) lors d’un symposium sur ce thème. Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), la centrale de Fukushima-Daiichi aurait en effet émis 6,1 millions de térabecquerels de radioactivité (un chiffre largement débattu), soit environ 50 % de la radioactivité émise à Tchernobyl, en 1986. Dont 40.000 térabecquerels de césium 134 et césium 137, lequel a une demi-vie de 30 ans. Autant dire une éternité à l’échelle humaine, puisque cela signifie que sa radioactivité mettra trente ans pour diminuer de 50 %, et qu’il faudra quatre-vingt-dix ans pour qu’elle soit devenue négligeable...

Avant même les mesures gouvernementales et locales, de nombreux habitants de Fukushima avaient déjà retroussé leurs manches pour nettoyer leur maison. Deux mois après la catastrophe, Shin Ishida, un fonctionnaire de la ville, avait ainsi raclé la terre de son jardin avant de l’enterrer dans un trou creusé dans un coin de sa propriété. «Dans mon jardin, la radioactivité est passée de 1,4 à 0,3 mi-crosievert/h, assure-t-il. J’étais un peu rassuré pour ma fille de 6 ans. A l’intérieur de la maison, la radioactivité est faible, entre 0,1 et 0,2 mi-crosievert/h.»

Pour encourager les résidents au «do it yourself» (faites-le vous-mêmes), Kunihiro Yamada, professeur de sciences de l’environnement à l’université Seika de Kyoto, a compilé un manuel de la décontamination. De même, le ministère de l’Environnement a conçu un guide, destiné aux particuliers, aux administrateurs des mairies et des préfectures, mais aussi aux entreprises de décontamination – souvent des entreprises de construction reconverties depuis la catastrophe (et dont les employés n'avaient bien évidemment pas la moindre idée de ce qu'il convenait de faire... . D’autres habitants ont préféré faire appel, à leurs frais, à des sociétés privées qui ont fait de cette dépollution un juteux business.

Un résident a ainsi porté plainte auprès de la préfecture de Fukushima après avoir reçu une facture d’un million de yens, soit 10.000 euros. Un montant qui ne paraît pourtant pas excessif aux yeux des experts : des responsables de la décontamination de la ville de Date estiment en effet qu’il faut compter une somme de cet ordre pour décontaminer une maison.

Pourtant, en théorie, les particuliers ne sont pas censés payer de leur poche ce grand nettoyage. Le gouvernement japonais a en effet mis en place un plan ambitieux, l’engageant à décontaminer toutes les zones dont le niveau de radioactivité dépasse un millisievert par an, niveau d'exposition admise pour le grand public en France. Cela représente 13.000 kilomètres carrés répartis sur huit préfectures (la superficie de l’Ile-de-France), dont plus de la moitié se trouve dans celle de Fukushima. Budget de l’opération : 1000 milliards de yens (environ 10 milliards d’euros) sur les trois prochaines années.

Dans son rapport final remis en novembre, l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) salue largement les efforts fournis par les autorités japonaises. Tout en se demandant si les autorités nipponnes n’en font pas un peu trop... «Nous pensons qu’il est désormais temps d’adopter une approche plus équilibrée en se concentrant sur les vraies priorités», estime Juan Carlos Lentijo, le chef de l’équipe. Le plan gouvernemental japonais prévoyant de décontaminer tous azimuts, alors que «personne ne sait comment nettoyer un territoire aussi vaste !», avoue Shinishi Nakayama, un responsable de l’Agence japonaise de l’énergie atomique, pourtant en charge de la décontamination.

Dans la pratique, ce plan divise le territoire en deux. Dans les zones où la radioactivité dépasse les 20 millisieverts par an, c’est-à-dire les endroits où la population a été évacuée – même s’il reste parfois des habitants –, le gouvernement se charge directement des opérations de décontamination... sans s’engager sur un objectif précis....

Dans les autres zones – entre 1 et 20 millisieverts par an –, ce sont les communes qui mènent directement les opérations, mais elles envoient la facture au gouvernement. Dans ce cas, l’objectif est de diviser par deux la radioactivité d’ici à deux ans et de la faire passer sous la barre d’un millisievert par an sur le long terme. Des mesures spécifiques doivent cependant être prises dans les crèches, écoles, parcs et jardins individuels de façon à diminuer la radioactivité de 60% d’ici à deux ans pour les enfants.

Chaque commune doit concevoir un plan municipal de décontamination en vue d’atteindre ces deux objectifs. En soutien, la préfecture de Fukushima organise des ateliers pour former les entreprises de nettoyage, de construction et de peinture qui assureront au final une bonne partie des travaux.

Voilà pour la théorie. Dans les faits, les opérations de décontamination sont très difficiles à mettre en place. «A ce jour, aucune ville n’a vraiment été décontaminée, admet Suzuki Katumasa, en charge du dossier à la préfecture de Fukushima. Des endroits ont été ponctuellement nettoyés, comme les écoles et quelques maisons, voilà tout.» Dans de nombreux établissements scolaires de Fukushima, la couche supérieure de la cour de récréation a été raclée avant d’être entreposée dans un gros trou creusé sur place. Une solution de stockage loin d’être optimale, mais l’entreposage des déchets est le casse-tête numéro un des autorités.

«A ce jour, seuls quatre points de stockage ont été trouvés dans la préfecture, précise Suzuki Katumasa, de la préfecture de Fukushima. Les citoyens ne veulent rien près de chez eux parce qu’ils craignent pour leur santé et ne savent pas combien de temps les déchets radioactifs vont être entreposés là.» Or, sans centre de stockage, aucune opération de décontamination d’ampleur n’est possible.. A ce propos, le gouvernement de l'époque avait exhorté les autres préfectures du pays à accueillir dans des centres des déchets contaminés en solidarité avec les habitants de la préfecture de Kuhushima...

Pour rassurer les habitants, le gouvernement a donc prévu d’utiliser des centres locaux pendant trois ans, de transférer ensuite les déchets radioactifs dans un point unique de la préfecture de Fukushima pour une durée de trente ans avant, enfin, de les déplacer une dernière fois vers un site permanent situé en dehors de la préfecture, qui a déjà payé un lourd tribut à la crise nucléaire. Reste à savoir si une autre préfecture acceptera de les accueillir...

Date, si Mikio Sato et ses voisins ont bénéficié d’une opération de décontamination, c’est justement parce que l’agriculteur a accepté de céder – moyennant compensation financière – une parcelle de son terrain à la commune pour en faire un centre de stockage temporaire. Situés en forêt, les 1400 mètres carrés ont été soigneusement défrichés et aplanis. [b]Le terrain héberge déjà quelques gros sacs en plastique bleu, posés à même le sol et remplis de terres et de feuilles contaminées. «Je suis sûr que cet espace de stockage sera plein dans un mois, soupirent Umetsu Yoshiyuko et Hanzawa Takahiro, deux fonctionnaires de la ville en charge des opérations. On aura récupéré les déchets d’une quinzaine de maisons au maximum.[/b]»

De fait, on sait d’ores et déjà qu’il sera impossible de décontaminer tout Fukushima. Conséquence : les forêts qui concentrent énormément la radioactivité vont être sacrifiées. «On a prévu de nettoyer les forêts dans un rayon de 20 mètres autour des habitations en ramassant les feuilles mortes et en taillant les arbres, précise Suzuki Katumasa, de la préfecture de Fukushima. Pour le reste, il est sûr que nous déconseillons les promenades dans les sous-bois...».

Les experts de l’AIEA suggèrent, quant à eux, qu’une partie des résidus soit gérée dans les centres «classiques» de traitement des déchets. Selon eux, l’essentiel sera en effet très faiblement contaminé et il ne sera donc pas nécessaire de l’entreposer dans des centres de stockage temporaires.

Mais une autre difficulté vient s’ajouter : celle de la recontamination des sols. Les eaux contaminées ruissellent régulièrement des pentes de cette région très montagneuse, sapant des semaines de travail. C’est notamment le cas dans les quartiers Watari et Onami de la ville de Fukushima, décontaminés durant l’été. Au point que, par endroits, la radioactivité est plus forte qu’avant. «Nous avions fait beaucoup d’efforts pour décontaminer, mais la pluie a ramené les feuilles mortes», se désole Shin Ishida, fonctionnaire de la ville de la commune.

De fait, plusieurs associations et chercheurs doutent de plus en plus de l’efficacité des opérations en cours. Pour bien faire, il faudrait raser les forêts, enlever l’asphalte, changer les toitures, racler les champs, ce qui est impossible. Pour le professeur Tomoya Yamauchi, de l’université de Kobe, la décontamination ne peut donc pas toujours être une alternative à l’évacuation des populations.

La question est cruciale dans les environs directs de la centrale accidentés, où plus de 100.000 personnes ont été évacuées. Personne, à ce jour, ne peut leur promettre un retour dans cette zone désormais interdite, malgré les opérations qui se multiplient. L’Agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA) avait ainsi jusqu’à fin février pour mener des expériences de décontamination dans ces zones très contaminées (entre 20 et 50 millisieverts par an) pour tenter de prouver que c’était possible. «A l’inverse de l’ex-URSS, très vaste, le Japon ne peut se permettre d’abandonner une partie de son territoire», insiste Shinichi Nakayama, un responsable de la JAEA en charge du projet.

Dans la ville évacuée de Kawamata s’est ainsi tenue une opération de grande ampleur mobilisant 200 hommes par jour, portant masques et combinaison radiologique, et un nombre incalculable de pelleteuses pour décontaminer intégralement 11 hectares. Budget de l’opération : 6 millions d’euros.

Mais, malgré une foi sans faille dans les mesures de décontamination, le gouvernement japonais a été contraint de reconnaître qu’il y avait peu d’espoir de reconquérir un jour les zones où la radioactivité dépasse les 50 millisieverts par an. Un territoire perdu d’environ 250 km2 qui s’étale sur une bande nord-ouest depuis la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Dans ce cas, on imagine que la zone interdite pourrait être redéfinie à ce périmètre dans quelques années. Mais il n’est absolument pas certain que les habitants de l’actuelle zone interdite acceptent de revenir, même dans les zones où la radioactivité n’atteint pas des niveaux extrêmes. Un sondage montre en effet qu’un réfugié du nucléaire sur quatre ne compte pas retourner vivre dans la zone. Première raison invoquée : ils n’ont pas confiance dans les opérations de décontamination.


----->Si vous découvrez ce sujet pour la première fois, je vous invite à relire les faits exposés en commençant par le premier message concernant la décontamination, mais aussi celui concernant la gestion de la crise, voire même la situation au jour le jour... A l'issue de votre lecture, vous aurez probablement, comme moi, le sentiment que de réels efforts ont été entrepris mais d'une manière un peu trop "brouillonne" (voire superficielle vu l'ampleur de la tâche) ce qui a pu donner un sentiment de travail bâclé. En voulant être partout à la fois, difficile de pouvoir faire les choses d'une manière rationnelle et complète. Et sur le plan de la confiance en matière de décontamination, je pense qu'elle peut être liée aux informations erronées, voire mensongères, de Tepco dès le début de l'incident et du cafouillage (et même discorde) qui s'en est suivi entre les diverses autorités. La manière dont ont été menées les opérations d'évacuation n'est pas non plus un facteur encourageant la confiance... De plus, à un moment donné, le manque ou l'absence d'informations fiables a ébranlé de manière pérenne la confiance des japonais dans leurs gouvernants...




SCIENCES ET AVENIR 14/01/2013

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TOKYO - Le ministère japonais de l'Environnement a annoncé lundi qu'il acceptera les conseils de deux spécialistes américains sur la décontamination des zones touchées par l'accident nucléaire de Fukushima, selon l'agence Kyodo.

Robert Sindelar, un expert en technologies de décontamination et de traitement des déchets radioactifs, et Mark Triplett, qui a accompagné les efforts de décontamination de sites de production d'armes nucléaires aux Etats-Unis, vont venir au Japon et y rester jusqu'à fin mars, aux frais des États-Unis, selon la même source.

Ils se rendront dans la préfecture de Fukushima, qui abrite le complexe Fukushima Daiichi saccagé le 11 mars 2011 par le séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon.

Cet accident a entraîné le rejet d'importantes quantités de substances radioactives dans l'air et l'eau.

Les deux experts rencontreront des homologues japonais pour étudier les procédés de décontamination. Le Japon et les États-Unis avaient créé en juillet dernier un groupe de travail sur le démantèlement des réacteurs de Fukushima Daiichi et sur la décontamination des zones affectées.

Quelque 160.000 habitants de la région ont été déplacés à la suite de cette catastrophe. Il faudra environ 40 ans pour démanteler les installations, selon les estimations des autorités et de la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco).


ROMANDIE 4/2/2013

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YOKOHAMA (Japon) - Un robot télécommandé qui projette de la glace sèche pour aspirer les substances radioactives: telle est une des dernières innovations nippones pour contribuer au nettoyage de la centrale accidentée de Fukushima.

L'engin imposant, monté sur chenilles, pulvérise de la glace sèche - du dioxyde de carbone congelé - contre le plancher et les murs, une matière qui s'évapore ensuite, emportant avec elle les substances radioactives. Le tout est alors aspiré par le même appareil, ont expliqué lors d'une démonstration des ingénieurs du groupe Toshiba, concepteur de ce robot.

Les particules radioactives fixées sur les surfaces visées sont détachées par l'impact des éléments de glace sèche ainsi que par l'énergie de l'évaporation, a précisé Tadasu Yotsuyanagi.

Comme la glace sèche se transforme immédiatement en gaz, elle ne devient pas elle-même un déchet contaminé, ajouta-t-il en indiquant que cette technologie a initialement été développée pour gratter la peinture sur les avions.

Equipé de deux gros blocs cubiques de la taille de grands réfrigérateurs, ce robot est contrôlé à distance. Il dispose de quatre caméras qui permettent de voir ce qu'il fait. L'engin peut en théorie nettoyer un espace de plus de deux mètres carrés par heure, mais le modèle actuel ne peut contenir de glace sèche que pour une demi-heure.

Les ingénieurs vont tester ce robot dès ce mois-ci dans une centrale autre que celle de Fukushima avant de l'expérimenter cet été sur le site ravagé à la suite du séisme et du tsunami survenus le 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon.

Depuis, des milliers d'hommes sont mobilisés pour préparer le démantèlement, une opération qui devrait prendre quatre décennies.

Compte tenu des niveaux élevés de radioactivité, les espaces les plus proches des réacteurs sont inaccessibles pour les humains, ce qui oblige à développer des robots afin de faire des mesures et du repérage, avant des interventions plus lourdes.

Toshiba avait déjà présenté il y a quelques mois un robot à quatre pattes également destiné à être dépêché à Fukushima. En Décembre, ce quadrupède avait réussi à prendre des photos à l'intérieur du bâtiment du réacteur 2 de la centrale, mais lors d'une deuxième inspection, il a été victime d'une série de défauts, a reconnu vendredi Toshiba.


ROMANDIE 15/2/2103

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TOKYO - Des centaines de victimes de l'accident nucléaire de Fukushima ont saisi la justice japonaise lundi pour exiger de Tepco, la société exploitante de la centrale gravement endommagée par le tsunami du 11 mars 2011, qu'elle accélère les travaux de décontamination.

Environ 800 personnes ont décidé de se joindre à cette action collective (class action) intentée le jour même du deuxième anniversaire du séisme et du tsunami géant qui ont ravagé le nord-est du Japon, et provoqué la pire crise nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986.

Les plaignants ont demandé au tribunal du district de Fukushima de décider d'imposer à Tokyo Electric Power (Tepco) une astreinte de 50.000 yens (environ 400 euros) à verser par personne et par mois jusqu'à ce que la région affectée par les rejets radioactifs retrouve son état d'avant l'accident, ont indiqué leurs avocats.

La plupart des plaignants sont de la région même de Fukushima, mais certains viennent des préfectures voisines.

Par cette action, nous cherchons à obtenir le retour de la région à son état antérieur à la contamination par des éléments radioactifs, et nous demandons une compensation pour les souffrances psychologiques engendrées, indique le communiqué des avocats.

Moins d'une heure après le séisme de magnitude 9 qui, à 14H46 très précises (05H46 GMT), avait secoué le fond de l'océan Pacifique à quelques dizaines de kilomètres des côtes japonaises, une vague gigantesque s'abattait sur le littoral.

A la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, les systèmes de refroidissement tombaient en panne sous le choc et les réacteurs chauffèrent jusqu'à entraîner un accident majeur, sans précédent depuis celui de Tchernobyl 25 ans plus tôt. L'accident de Fukushima a forcé des dizaines de milliers de personnes à évacuer la zone et à abandonner leurs maisons.

Les travaux de démantèlement de la centrale doivent prendre 30 à 40 ans et personne ne sait quand toutes les personnes déplacées pourront éventuellement revenir chez elles. Nous voulons mettre en évidence la responsabilité de Tepco, qui a causé cet accident, et celle du gouvernement qui n'a pas pris les mesures de sécurité suffisantes pour l'éviter, indiquent encore les avocats.

Nous voulons également pousser le gouvernement à modifier en profondeur sa politique pro-nucléaire et ainsi empêcher d'autres personnes de devenir des futures victimes, conclut le collectif.

ROMANDIE 11/2/2013

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TOKYO (Province de Tokyo) - La décontamination et le nettoyage de la région autour de la centrale de Fukushima pourraient coûter jusqu'à 5.800 milliards de yens (44 milliards d'euros), selon une étude officielle, alors qu'une troisième émanation de vapeur a été constatée mercredi au dessus du bâtiment d'un réacteur.

Selon l'Institut national des sciences et technologies industrielles, les opérations de nettoyage et de décontamination coûteraient cinq fois plus cher que ce qui était initialement estimé et budgété par le gouvernement.

Nous espérons que cette étude aidera à établir des plans de décontamination des forêts et des régions agricoles, et favorisera également le retour des habitants chez eux, indique l'Institut dans son rapport rendu public mardi.

Le coût chiffré par l'Institut varie selon les scenarios retenus: l'un prévoit le transport et le stockage de sol contaminé en zones agricoles, un autre évoque une hypothèse où la terre des zones contaminées serait simplement retournée.

Le rapport a été publié alors que pratiquement chaque jour une mauvaise nouvelle arrive de la centrale de Fukushima, et que son opérateur est de plus en plus la cible de critiques ouvertes des autorités.

Lundi, après avoir affirmé le contraire, Tokyo Electric Power (Tepco) a admis que l'eau contaminée par la radioactivité s'était finalement écoulée dans l'océan Pacifique tout proche de la centrale, soit une semaine après l'alerte donnée par l'autorité de sûreté nucléaire sur une possible fuite. Cette lenteur à admettre la fuite est extrêmement déplorable, a fustigé mardi le ministre du commerce Toshimitsu Motegi, tandis que le puissant secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga, a estimé que ce genre d'information grave aurait dû être révélée rapidement.

Mercredi, TEPCO n'a cette fois pas perdu de temps pour annoncer une nouvelle émanation de vapeur au dessus du bâtiment du réacteur n°3 de la centrale, la troisième en une semaine. La compagnie a affirmé que les mesures effectuées n'avaient révélé aucune augmentation d'émanations radioactives, ajoutant toutefois qu'[b style="font-size: 13px;"]elle ignorait toujours l'origine de cette vapeur, l'une des hypothèses étant l'évaporation d'eau de pluie accumulée[/b].

Vendredi dernier, Tepco avait également dû admettre que près de 2.000 travailleurs de la centrale accidentée présentaient un risque accru de cancer de la thyroïde. Ce chiffre représente près de 10% de l'ensemble des ouvriers ayant travaillé sur le site et qui ont eu la thyroïde exposée à des doses cumulées de radiations supérieures à 100 millisieverts.

Ces mauvaises nouvelles en série arrivent alors qu'après sa victoire aux élections sénatoriales de dimanche dernier, le Premier ministre conservateur Shinzo Abe a désormais tous les leviers politiques en main et devrait favoriser le redémarrage de réacteurs nucléaires dans l'archipel, comme l'y poussent les milieux patronaux.

Avant les sénatoriales, l'ensemble des partis d'opposition avaient fait campagne contre le nucléaire. 48 des 50 réacteurs du pays sont actuellement à l'arrêt, notamment par mesure de précaution, depuis l'accident de Fukushima.




ROMANDIE 24/7/2013

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Les travaux de réduction des résidus radioactifs, provoqués par l'accident de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi en mars 2011, vont maintenant passer des établissements d'éducation aux logements individuels.

Le ministère de l'Environnement a examiné les progrès, à la fin juin, des travaux de décontamination menés sous l'égide du gouvernement dans 58 municipalités de 7 préfectures, à l'exception de celle de Fukushima.

L'enquête montre que la décontamination des écoles et des jardins d'enfants est achevée à 96% environ, parce que les autorités ont accordé la priorité à ces établissements.

L'enquête fait aussi apparaître que les travaux se concentrent désormais sur les maisons individuelles. Des ordres de décontamination ont été donnés pour 90 639 unités sur les 140 972 maisons pour lesquelles des travaux sont prévus. Ce chiffre est plus de 1,8 fois supérieur à celui de l'enquête de la fin mars. Mais les travaux sont achevés sur 42 789 maisons seulement, soit 30% de l'ensemble.

Le ministère espère que les travaux de décontamination battront leur plein prochainement.

 
NHK WORLD 14/8/2013

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Tokyo (AFP) - La décontamination radioactive de villes voisines de la centrale accidentée de Fukushima est "insuffisante" pour autoriser des habitants à revenir, estime l'organisation écologique Greenpeace.

Selon une des mesures effectuées par cette organisation ce mois-ci, des niveaux élevés de rayonnements persistent dans le quartier Miyakoji de la ville de Tamura située à moins de 20 kilomètres de la centrale accidentée Fukushima Daiichi.


 La décontamination radioactive de villes voisines de la centrale accidentée de Fukushima est "insuffisante" pour autoriser des habitants à revenir, estime l'organisation écologique Greenpeace. (c) Afp


Or, les autorités municipales et le gouvernement discutent actuellement d'une levée de l'interdiction de résider dans cette zone, prenant en compte la forte demande de nombreux ex-résidents et la décontamination des habitations.

Le nettoyage a certes été efficace pour les maisons et des routes, mais certaines parties de la voie publique ainsi que de vastes zones de champs et montagnes montrent des niveaux élevés de contamination, a expliqué Jan Van de Putte, conseiller en radioprotection de Greenpeace. Les maisons et routes nettoyées sont selon lui comme des "îles" et "corridors" dans une région par ailleurs polluée.

Il serait "irréaliste" de demander aux résidents de rester hors des routes et des terres agricoles contaminées, prévient-t-il. "De fait, s'ils sont autorisés à rentrer chez eux, ils peuvent être exposés à des niveaux élevés de radiations" a-t-il insisté. Selon ce spécialiste, la décontamination est quelque chose de complexe, mais elle ne vaut que si elle est réalisée de façon large. Les résidents doivent en outre être informés de manière adéquate avant de décider de retourner vivre dans leur domicile, souligne-t-il.

Après l'accident nucléaire consécutif au tsunami meurtrier du 11 mars 2011, le gouvernement japonais a interdit une zone de 20 km de rayon autour du site ainsi que plusieurs localités plus éloignées mais autant sinon plus contaminées.

Quelque 160.000 personnes ont dû quitter leur logement précipitamment, dont beaucoup de personnes âgées qui voudraient désormais rentrer.

La zone évacuée a depuis été redécoupée en plusieurs parties en fonction des niveaux de contamination effectivement constatés pour permettre progressivement le retour d'habitants dans les lieux nettoyés et jugés de nouveau habitables par les autorités.




SCIENCES ET AVENIR 11/10/2013

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Tokyo (AFP) - L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a entamé lundi sa visite au Japon pour aider au nettoyage des zones contaminées par les radiations autour de la centrale Fukushima, théâtre d'un grave accident le 11 mars 2011.

"La communauté internationale et l'agence en particulier suivent avec intérêt les activités de reprise au Japon", a déclaré Juan Carlos Lentijo, directeur de la division des technologies des déchets et des cycles du carburant nucléaire, au sein de l'Agence.

 L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a entamé lundi sa visite au Japon pour aider au nettoyage des zones contaminées par les radiations autour de la centrale Fukushima, théâtre d'un grave accident le 11 mars 2011. (c) Afp

Il est à la tête de cette nouvelle mission au Japon de l'organisme onusien, qui se rendra à proximité de Fukushima Daiichi à quelque 200 km au nord-est de Tokyo en deuxième moitié de semaine.

L'équipe de 16 membres présentera le 21 octobre, au dernier jour de sa visite, les façons dont le pays peut nettoyer au mieux les zones contaminées par le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl en 1986.

L'équipe souhaite également apporter ses conseils sur la gestion des déchets générés par la décontamination, a précisé le chef de la mission à la presse. "Nous nourrissons de grandes attentes et espérons que vous nous apporterez des conseils avisés, d'un point de vue international et professionnel", a déclaré à l'équipe de l'AIEA le vice-ministre pour l'Environnement, Shinji Inoue.

Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 au nord-est du Japon suivi d'un tsunami gigantesque avait gravement endommagé le complexe atomique situé au bord de l'océan Pacifique.

La centrale regorge d'eau radioactive en partie stockée dans un millier de réservoirs de divers types ou accumulée dans les sous-sols du site. Tepco, l'exploitant du site, se débat depuis plus de deux ans avec ce liquide dont la quantité augmente chaque jour.Fukushima.

SCIENCES ET AVENIR 14/10/2013

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TOKYO - L'Etat japonais prévoit un premier budget de 100 milliards de yens (700 millions d'euros) pour prendre en charge à la place de l'opérateur de la centrale accidentée de Fukushima la création d'un site de stockage à moyen terme des déchets issus de la décontamination de la région, indique mercredi un journal japonais.

Initialement, c'est Tokyo Electric Power (Tepco) qui devait payer, mais le gouvernement Abe a jugé que la décontamination n'avancerait pas si elle restait confiée à la compagnie, explique en une le quotidien Asahi Shimbun. Du coup, le gouvernement a décidé de prendre à sa charge l'achat du terrain et l'installation des équipements nécessaires, poursuit le journal.

Il s'agira essentiellement de stocker pour une durée d'environ 30 ans la terre, les feuilles et herbes radioactives récupérées dans la région polluée par les rejets de la centrale accidentée. Une surface de 3 à 5 kilomètres carrés est jugée nécessaire pour y stocker 15 à 28 millions de mètres cubes de déchets. Au total, la construction et l'exploitation de l'ensemble devrait coûter 1.000 milliards de yens (7 milliards d'euros) et commencer à fonctionner en 2015.

Un premier montant de 100 milliards de yens pour l'achat du terrain va figurer dans le budget de l'année débutant en avril 2014 en cours de préparation, selon l'Asahi. Au cours l'exercice actuel, près de 15 milliards de yens avaient déjà été budgétés pour prospecter et sélectionner des sites potentiels en fonction des types de qualité des sols. Trois lieux dans les villes évacuées des environs de la centrale Fukushima Daiichi, Futaba, Okuma et Naraha, ont été retenus par le gouvernement, mais ce dernier doit encore obtenir l'accord des autorités locales. Le ministre de l'Environnement, Nobuteru Ishihara, doit s'entretenir sur ce point avec les maires concernés en fin de semaine.

L'administration centrale argue qu'il s'agira d'un site temporaire, mais les ex-habitants craignent que cela ne se transforme en lieu de stockage permanent qui condamnerait définitivement les villes en question.

L'absence de décision sur l'entreposage à moyen terme des déchets radioactifs freine les travaux de décontamination, ce qui pose un gros problème au gouvernement, lequel souhaite que les lieux qui peuvent être nettoyés le soient effectivement afin de commencer à y faire revenir des habitants. Quelque 160.000 personnes ont été chassées de leur maison par la radioactivité issue de Fukushima Daiichi, complexe atomique mis en péril par le tsunami du 11 mars 2011.

De très grandes quantités de substances radioactives ont été dispersées dans la nature environnante. La décontamination doit d'abord être effectuée dans les zones d'habitat, mais une partie restera de toute façon inhabitable durant des décennies. Pour le moment, les déchets sont accumulés près de centres d'incinération et autres espaces temporaires. Les experts préviennent qu'un ou plusieurs sites dédiés sont absolument nécessaires.


romandie 11/12/2013

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"Ils nous disent : 'Vous cherchez du travail ? Vous avez faim ?' On répond oui , et ils nous offrent un job", raconte Shizuya Nishiyama, dans une vidéo diffusée par France 3. Ce sans-abri de Sendai, à 80 km de Fukushima, comme ses camarades de galère, se voit en fait proposer d'aller travailler comme nettoyeur à la centrale nucléaire sinistrée. Ils y sont payés 6 euros de l'heure, dont sont déduits logement et nourriture.

"On traîne ici avec nos sacs, on tourne autour de la gare, on est faciles à repérer", explique Shizuya. Les entreprises payent des intermédiaires pour recruter ces sans-abri, 80 euros par tête.

NTDTV 30/12/2013


C'est un pasteur qui a révélé l'affaire. Ces sans-abri, il les côtoie pour avoir ouvert un centre de jour pour ceux qui ont perdu leur habitation après le tsunami de 2011. "Les employés de la centrale ont déjà atteint les limites de l'irradiation et ne sont plus autorisés à travailler. On masque la pénurie de personnel qualifié en recrutant des sans-abri qui ne savent pas qu'ils risquent leur vie", explique-t-il.

Le tsunami du 11 mars 2011 a fait 20.000 morts et disparus. A la centrale nucléaire Fukushima, il faudra 40 ans pour démanteler les réacteurs ravagés.

LE POINT 3/1/2013

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Selon un rapport du gouvernement japonais, les travaux de décontamination pourraient aboutir à une forte baisse des niveaux de radiation, à l'horizon 2021, dans les zones déclarées interdites suite à l'accident nucléaire de Fukushima.

Le gouvernement a effectué ses premières estimations de l'efficacité des futurs travaux de décontamination dans les zones interdites et d'évacuation, près de la centrale endommagée. Des zones où les niveaux de radiation excèdent les 50 millisieverts par an et où les opérations de nettoyage à grande échelle n'ont pas encore été entamées.

Le rapport se fonde sur le scénario d'une personne qui se trouverait huit heures par jour à l'extérieur et vivrait dans une habitation en bois.

Dans les zones où le taux de radiation annuelle est de 100 millisieverts, les niveaux pourraient retomber dans une fourchette de 9 à 20 millisieverts d'ici 2021. Ils oscilleront entre 6 et 11 millisieverts dans les zones où le taux annuel s'élève actuellement à 50 millisieverts.

Selon le gouvernement, ces estimations prennent en compte les futurs travaux de décontamination dans les zones en question.

NHK WORLD 23/6/2014

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Tokyo (AFP) - La préfecture de Fukushima et les deux municipalités sur lesquelles se trouve la centrale atomique accidentée Fukushima Daiichi ont annoncé lundi au gouvernement qu'elles acceptaient la construction de sites de stockage temporaire de détritus radioactifs issus de la décontamination de la région.

  Fukushima, travaux de construction et de réparation de la centrale nucléaire dirigée par Tepco, le 9 juillet 2014 (c) Afp

"C'est une lourde charge pour la région, mais nous avons pris la décision douloureuse d'accepter la construction de ces lieux d'entreposage", a déclaré le gouverneur de Fukushima, Yuhei Sato, aux ministres japonais de l'Environnement et de la Reconstruction, lors d'une réunion lundi matin.

L'Etat nippon cherche depuis des mois à convaincre les élus locaux et la population qu'il faut absolument construire ces sites de stockage dans des localités contaminées près du complexe atomique et qu'il y a urgence.

Toutefois, les intéressés s'étaient montrés très réticents, craignant que le temporaire ne devienne permanent et que leurs villes ne soient définitivement rendues inhabitables.

Finalement, les municipalités de Futaba et Okuma se sont dites prêtes à accepter sous conditions. La centrale Fukushima Daiichi se trouve à cheval sur ces deux localités.

"Les sites de stockage temporaire sont des installations cruciales pour la décontamination et la reconstruction de la région", avait plaidé M. Sato, lors d'une réunion samedi avec les maires des deux villes concernées ainsi que ceux de six municipalités voisines.

Les responsables de Futaba et Okuma souhaitent cependant que le gouvernement explique clairement aux citoyens concernés ses intentions.

"Je remercie sincèrement les élus d'avoir pris cette difficile décision. A partir de maintenant, le gouvernement va faire tous les efforts requis pour s'occuper de ces installations", a assuré devant les caméras le ministre de l'Environnement, Nobuteru Ishihara.

Le gouvernement prévoit d'acheter les terrains nécessaires et serait amené pour cela à négocier avec quelque 2.000 propriétaires, selon les chiffres des médias locaux.

Pour garantir qu'il ne s'agira pas de sites permanents, une loi doit préciser que dans les 30 ans à venir, les détritus (terre, feuillages, herbes, etc.) seront pris en charge hors de la préfecture.

Selon le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, les élus des villes concernées ainsi que le gouverneur de Fukushima devaient encore rencontrer lundi après-midi le Premier ministre, Shinzo Abe, pour lui faire part de leur décision.

L'entreposage des détritus radioactifs issus de la décontamination des localités polluées par la catastrophe atomique de mars 2011 constitue un gros problème depuis des mois. Pour le moment, d'énormes sacs sont empilés dans des champs en différents endroits de la zone contaminée et évacuée, soit à 20 kilomètres à la ronde, ainsi que quelques autres villes plus éloignées.

Sciences et avenir 1/9/2014

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Le gouverneur de la préfecture de Fukushima et les maires de deux villes font savoir qu’ils approuveront le transport de sol radioactif vers des installations de stockage provisoires qui doivent être construites dans la préfecture.


 Les travailleurs qui portent de habits de protection entreprosent un sac de déchets radioactifs, mars 2013, dans un site de stockage temporaire dans Naraha, préfecture de Fukushima, à l'intérieur de la zone réglementée à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima n ° 1. | AP JapanTimes

Le gouverneur Masao Uchibori et les maires des villes de Futaba et Okuma ont rencontré mercredi le ministre de l’Environnement Yoshio Mochiduki et le ministre de la reconstruction Wataru Takeshita.

Le gouverneur Uchibori a déclaré qu’il autoriserait le déplacement du sol et d’autres déchets contaminés pour que le redressement économique de la préfecture puisse avoir lieu dès que possible. Les deux maires ont aussi exprimé leur accord.

Le gouvernement envisage de construire les installations à Futaba et à Okuma pour y stocker le sol et d’autres déchets provenant des opérations de décontamination après l’accident nucléaire de 2011. La centrale endommagée Fukushima Dai-ichi est également située dans ces deux municipalités.

Le gouvernement souhaite commencer la construction ce mois-ci et les livraisons de déchets d’ici le 11 mars, date du quatrième anniversaire du puissant séisme et du tsunami qui ont déclenché l’accident nucléaire.


NHK WORLD 26/2/2015

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Des travaux de décontamination à grande échelle ont débuté à Okuma, l’une des zones de la préfecture de Fukushima les plus touchées par la radioactivité suite à l’accident nucléaire de 2011.

Une trentaine de travailleurs se sont rassemblés dans une école primaire de la ville vendredi. Équipés de machinerie lourde, ils ont retiré la terre qui recouvrait la cour de récréation de l’école.


 MissingSky101 28/8/2015


Rappelons que la ville d’Okuma abrite en partie la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi. Le gouvernement a décidé que certaines parties de la ville resteraient des zones interdites où leurs habitants ne pourront plus habiter pendant une longue période.

Dans ces zones, les travaux de décontamination n’avaient été menés qu’à titre expérimental. Cependant, à la demande des responsables de la ville, le ministère de l’Environnement a décidé d’entamer une opération de décontamination à grande échelle. Une zone abritant de nombreuses écoles et installations publiques est concernée.

Les travaux de décontamination, qui s’étendent sur une superficie d’environ 95 hectares, devraient être terminés d’ici mars 2016.


NHK WORLD 29/8/2015

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