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Requins : quand les requins attaquent l'homme...

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Requins : La Réunion se mobilise pour trouver une parade à leurs attaques


Les attaques de requins se multiplient à La Réunion cette année contre les surfeurs, dont un a succombé. En pleine période touristique, autorités et associations se mobilisent pour comprendre et trouver la parade à ces agressions aux causes mystérieuses.

Depuis le début de l'année, quatre attaques de squales ont été recensées contre des surfeurs à Saint-Gilles, principale station balnéaire de l’île située sur la commune de Saint-Paul (côte ouest) qui compte 12 kilomètres de plage de sable blanc.

Le 19 février, un infirmier de Marseille, arrivé le jour même en vacances, a dû être amputé après s’être fait arracher une jambe alors qu’il surfait sur un spot de Saint-Gilles.

Le 15 juin, un surfeur réunionnais de Saint-Paul a été mortellement mordu par plusieurs requins dans la même zone, à quelques dizaines de mètres du rivage seulement. Trois semaines plus tard, un jeune homme a dû son salut à sa planche qui a été en partie dévorée, au large d’une des plages les plus fréquentées de l’île.

Le 15 juillet, un kayakiste a connu la frayeur de sa vie en subissant l’assaut d’un requin qu’il a repoussé avec sa pagaie.

Ces agressions, sans précédent depuis une vingtaine d’années, ont été suivies de plusieurs signalements sur la présence de "dents de la mer" à proximité du rivage, conduisant la députée-maire de Saint-Paul, Huguette Bello, à interdire temporairement la baignade.

Les Réunionnais ont alors déserté les plages, bondées habituellement en cette période de vacances scolaires et d’hiver austral, provoquant la colère des restaurateurs et loueurs de planches de surf. Face à l’ampleur du phénomène et de ses conséquences humaines et économiques, une table ronde organisée par la mairie de Saint-Paul et la préfecture a rassemblé lundi une vingtaine d’organisations (ligue de surf, réserve marine, comité de pêche etc.) et débouché sur la création d’un "comité de pilotage", chargé d'étudier les moyens de lutte.

"Beaucoup d’idées ont fusé, parfois contradictoires", a relaté le sous-préfet de Saint-Paul, Thomas Campeaux, rappelant que "le risque requin a toujours existé sur l’île" et qu’il est d’ailleurs "présent partout dans tout l’océan indien, notamment en Afrique du Sud".

Il a invité les Réunionnais à "ne pas exagérer la portée du danger et à dépassionner le débat". Selon un fichier international recensant les attaques des squales dans le monde, 37 agressions dont 19 mortelles ont été enregistrées à La Réunion depuis 1972. "Elles sont survenues dans toutes les régions de l’île et pas seulement à Saint-Paul", a précisé Mme Bello.

De la création d’une réserve marine - qui aurait attiré les poissons et donc les requins - à l’installation d’une ferme aquacole dans la baie de Saint-Paul, en passant par le déversement en mer des eaux des ravines charriant des détritus, les incriminations divergent sur cette recrudescence de requins.

En attendant les résultats du comité, des plaquettes vont être éditées et des panneaux d’information installés sur les zones dangereuses avec une signalétique "adaptée" pour "ne pas faire fuir les touristes", seuls des surfeurs ayant été attaqués, "pas un seul baigneur", a souligné le sous-préfet.

Le président de la ligue de surf Robert Boulanger a déjà trouvé la parade: installer lors des compétitions un bouclier électrique développé en Australie et en Afrique du Sud, appelé "shark shield", permettant de maintenir à distance les requins. "Théoriquement, ça marche", a-t-il assuré.


.Nouvel observateur 27/07/2011

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La récente augmentation des attaques de nageurs par les requins est avant tout le reflet du développement des vacances de masse déversant de plus en plus de touristes sur des plages autrefois réservées à quelques privilégiés, selon les experts.

Parmi les derniers accidents en date, un jeune marié britannique tué mardi par un squale aux Seychelles sous les yeux de son épouse lors de leur lune de miel a défrayé la chronique. Face à ce deuxième accident mortel similaire en un mois - un Français avait été tué au même endroit 15 jours plus tôt -, les autorités ont interdit ces plages paradisiaques aux baigneurs.

Mercredi, dans la zone extrême-orientale de Russie, un adolescent a été grièvement blessé lors d'une attaque dans la région de Primorié. La veille dans le même district de Khassan, un jeune homme de 25 ans a eu les bras arrachés jusqu'au coude par les morsures d'un requin à 50 mètres de la plage.

Au même moment dans les Caraïbes, une vacancière à Porto-Rico était blessée par l'un de ces prédateurs, dont un tiers des espèces est classé en danger d'extinction par l'Union internationale de la Conservation de la Nature (UICN).

Selon un bilan international établi par l'Université de Floride, on a recensé l'an dernier 79 attaques de requins dans le monde dont six mortelles, soit une hausse de 25% des accidents par rapport à 2009.

Pour 2011, on compte déjà six cas mortels et sept cas de blessures selon un décompte de l'AFP.

"Il n'y a en moyenne que 5 attaques par an dans le monde, c'est assez faible comparé aux attaques d'autres animaux comme les éléphants, crocodiles, abeilles ou cobras", indique à l'AFP Agathe Lefranc, chargée de mission scientifique à l'Association pour l'étude et la conservation des sélaciens, incluant requins et raies (APECS).

"Les attaques de requins sont systématiquement médiatisées, mais on n'a pas concrètement d'éléments montrant que les requins sont devenus super agressifs de par la raréfaction de la nourriture, par exemple", ajoute-t-elle.

Première explication avancée: le développement de la mobilité des touristes. Grâce aux vols à bas coût, un nombre toujours plus grand de vacanciers peut aller nager, plonger ou surfer dans des endroits préservés jusqu'à récemment de toute présence humaine.

"L'augmentation du nombre des attaques reflète certainement le temps croissant passé par les humains dans la mer", selon les observations de l''Université de Floride.

Pour David Jacoby, de l'Association de biologie marine (MBA) de Plymouth (Grande-Bretagne), les raisons des attaques sont souvent locales, mal comprises et font rarement l'objet d'enquêtes.

En novembre et décembre derniers, Charm el-Cheikh, joyau touristique égyptien sur la Mer rouge, a été le théâtre de cinq attaques en une semaine, tuant une septuagénaire allemande qui s'y baignait. Selon les autorités égyptiennes, les prédateurs ont pu être attirés près des côtes par un bateau transportant du bétail ayant jeté en mer des moutons morts.

D'autres accusaient la pratique de certains animateurs jetant de la nourriture aux requins pour assurer des séquences grands frissons aux touristes.

Selon le spécialiste égyptien de l'environnement, Magdi al-Alwani, les requins auraient pu être forcés de venir près des côtes du fait de la surexploitation des fonds de pêche dans leur milieu naturel.

"Ce ne sont que des suppositions ou alors des observations trop anecdotiques pour qu'on puisse en sortir des généralités", note cependant Agathe Lefranc soulignant qu'on "pourrait aussi imaginer que le réchauffement climatique fasse évoluer les aires de répartition des espèces."

Sciences et Avenir 19/08/2011

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Seychelles : des filets de sécurité pour protéger des requins


Les Seychelles vont installer des filets de sécurité autour d'une plage prisée où deux touristes ont été tués par des requins le mois dernier, suivant les recommandations d'experts d'Afrique du Sud, indique l'un d'eux jeudi dans un rapport.

Une interdiction de baignade sera maintenue jusqu'à la mise en place des filets, précise le rapport de Geremy Cliff, chef de recherche pour le centre sud-africain KwaZulu Natal Sharks Board à qui le gouvernement avait confié une enquête sur les récents accidents.

Selon M. Cliff, le gouvernement cherche à ce que "toutes les précautions raisonnables soient prises pour éviter d'autres attaques".

Mi-août, un touriste britannique en lune de miel aux Seychelles avait été tué par un requin, peu après la mort d'un touriste français dans les mêmes circonstances et au même endroit.

"L'examen approfondi des photographies des blessures révèle que de grands requins-tigres de près de quatre mètres sont responsables des deux attaques", poursuit M. Cliff dans son rapport. "Il est impossible de confirmer qu'un seul et même requin est responsable, mais nous ne pouvons l'exclure," ajoute-t-il.

Depuis ces attaques, sur ordre du gouvernement, des pêcheurs ont attrapé quelques 40 requins dans les eaux de l'archipel de l'Océan indien, ajoute encore l'expert, précisant cependant que la plupart des espèces capturées ne représentent pas un "danger majeur" pour les humains.

Les attaques du mois d'août sont intervenues sur Praslin, la deuxième île (38 km²) d'un archipel qui en compte 115. Située à 44 km au nord-est de Mahé, Praslin abrite des plages paradisiaques.

A la suite de ces accidents, l'Autorité de sécurité maritime des Seychelles avait interdit la baignade dans plusieurs baies de Praslin mais aussi dans plusieurs îles situées à proximité: Saint-Pierre, Curieuse. Des patrouilles avaient été mises en place, assurées par la police, l'autorité des parcs nationaux, des pêcheurs ou encore des établissements touristiques.

Le tourisme de luxe est un des piliers de l'économie des Seychelles, notamment en terme de main d'oeuvre et de rentrée de devises étrangères.

Sciences et Avenir 01/09/2011

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Attaques de requins : la Réunion ordonne l’abattage de 10 squales

En réaction aux 4 attaques de requins, dont 2 mortelles, survenues cette année à la Réunion, le préfet de ce département français d’Outre-mer a mandaté lundi des pêcheurs professionnels pour capturer 10 squales au nombre desquels, selon lui, devraient figurer les auteurs de ces agressions. Polémique.

Représailles ? Souci d’apaiser l’électorat ? Ou décision raisonnée et efficace ? Lundi, devant l’émotion suscitée par la mort du surfeur Mathieu Schiller, emporté par un requin le 19 septembre dernier, une attaque qui fait suite à 3 autres, dont une également mortelle, depuis le début de l’année, le préfet de la Réunion a décidé la mise à mort du ou des squales incriminés.

Il a confié cette tâche à deux professionnels de la pêche, censés identifier et capturer ces prédateurs, les autorisant pour la circonstance à tuer 10 spécimens (requins tigres et requins bouledogues). Si Brigitte Bardot, fervente défenseure des animaux, a immédiatement dénoncé cette démarche, elle n’est pas la seule à émettre des doutes sur son bien-fondé. Selon de nombreux spécialistes, cette opération ne résoudra pas le problème, de nombreux requins hantant de toute façon les eaux réunionnaises, et certains étant inévitablement attirés par les planches de surf.

Il ne saurait bien sûr être question de les pêcher tous, d’autant qu’ils jouent un rôle crucial dans l’équilibre des écosystèmes marins - ce que nombre de personnes ayant échappé de justesse à leurs assauts ont elles-mêmes compris. Chaque année, des millions de requins sont pêchés, tandis que moins de 10 humains paient de leur vie leur incursion de loisir dans le domaine vital de ces prédateurs.

Maxisciences 28/09/2011

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Un Australien qui prenait son bain de mer quotidien sur une plage de Perth (nord), a probablement été tué par un grand requin blanc, une partie de sa combinaison ayant été retrouvée déchiquetée, a annoncé mardi la police locale.

Bryn Martin, 64 ans, a été vu pour la dernière fois lundi matin dans les eaux calmes de Cottesloe Beach, à Perth. Il devait retrouver sa famille pour le petit-déjeuner mais n'est jamais réapparu.

Sa combinaison a été retrouvée en mer par des plongeurs de la police et examinée par des experts. Ces derniers ont estimé que les marques et les déchirures qu'elle présentait correspondait aux blessures infligées par le grand requin blanc.

En cas de confirmation, il s'agirait de la seconde attaque mortelle de squale au large de Cottesloe Beach depuis 2000, et la troisième en Australie depuis le début de l'année.

Un nageur qui faisait du bodyboard avec un groupe d'amis avait été tué en septembre par un requin qui l'a brusquement happé, près de Dunsborough (ouest).

En février, un plongeur qui pêchait des ormeaux avait été tué par deux requins, supposés être des grands requins blancs, dans le sud de l'Australie.

Sciences et Avenir 10/10/2011

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Suite à cinq attaques rapprochées de requins à l'île de la Réunion, un programme de Connaissance de l’habitat des requins côtiers réunionnais (CHARC) a été décidé en urgence. Les explications de Bernard Seret, biologiste marin spécialiste des requins à l’IRD.


Panneau d'avertissement à la Réunion, le 21 septembre 2011. (c) Afp


Bernard Seret, biologiste marin, spécialiste des requins à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), est impliqué dans la coordination du programme CHARC.

Sciences et Avenir: Le programme CHARC (Connaissance de l’habitat des requins côtiers réunionnais) de marquage de requins a été lancé aujourd’hui. De quoi s’agit-il?

Bernard Seret: Il y a actuellement quelques 200 opérations de marquage de requins en ce moment dans le monde. Celle de La Réunion a été décidée en urgence à la suite de 5 attaques rapprochées sur des plages touristiques. Cette opération va être menée pendant quatre mois au large de la commune de Saint-Paul. Il s’agit de pêcher des requins tigres et bouledogues et de leur poser des marques pour pouvoir les suivre ensuite. Ces marques peuvent être de trois types : le marquage conventionnel, la pose de balises acoustiques ou de balises satellitaires. Dans le premier cas, on pose des sortes d’étiquettes et ce sont ensuite les plongeurs ou les pêcheurs qui fournissent des données sur les lieux où sont vus ces requins. L’étude acoustique permet, elle, un suivi en temps

Cela fait des années que les chercheurs réclament ce type d’étude, sans succès. Cette fois, la décision a été prise dans l’urgence, sous la pression de la population.

réel. Après avoir installé une capsule bourrée d’électronique dans la cavité abdominale du requin, on le remet à l’eau et on le suit ensuite pendant quelques jours en captant, via des stations d’écoute, les ultrasons émis par la capsule. Le problème c’est que s’il y a un obstacle entre l’émetteur et l’antenne, ou si le requin plonge trop profondément, cela interrompt la transmission.

Il s’agit donc de suivis à court terme?

Pour l’instant, le programme CHARC n’a pas de moyens financiers suffisants pour acheter le troisième type de balises. Et en ce qui concerne les balises acoustiques, même si notre laboratoire a prêté quelques balises acoustiques pour ce marquage, il n’y en a qu’une dizaine à La Réunion.

Or, les opérations à plus long terme sont évidemment celles qui intéressent le plus les scientifiques. Elles impliquent l’utilisation de balises satellitaire qui enregistrent et conservent différents paramètres en mémoire interne. Lorsque le requin revient en surface, la balise envoie des paquets de données vers le satellite dévolu à cette recherche – typiquement le réseau Argos. Si c’est un type de requin qui revient peu en surface, il faut pouvoir larguer la balise à un moment donné pour qu’elle remonte à la surface et envoie ces données via les satellites. Au moment de la transmission automatique, la balise envoie un résumé, fait de moyennes des données. L’idéal, cependant, c’est de récupérer la balise elle-même et les milliers de données qu’elle contient. Cette technologie est très efficace, mais chère : environ 3 000€ pour une balise, à quoi il faut ajouter les 800 euros de location d’un faisceau pour la transmission des données auprès du réseau Argos.

Cette étude CHARC va-t-elle s’étendre au-delà des quatre mois annoncés pour cette première étape?

Les autorités publiques de La Réunion ont décidé de lancer une grande étude scientifique sur au moins deux années, avec le financement de l'Etat et de région. Cela fait des années que les chercheurs réclament ce type d’étude, sans succès. Cette fois, la décision a été prise dans l’urgence, sous la pression de la population. Car nous ne disposons d’aucune donnée scientifique sur les requins de La Réunion. Nous sommes incapables, par exemple, d’évaluer la taille de ces populations. Nous en sommes réduits aux hypothèses. En fait, nous ne connaissons même pas l’identité des requins à l’origine des attaques.

Le comportement des requins a-t-il changé dernièrement?

Il y a toujours eu des requins et des cétacés à La Réunion. On note depuis 25 ans un accident par an en moyenne, avec parfois des années noires. En 1992, il y a eu 4 accidents et 2 morts et cette année : 5 accidents et 2 morts. La problématique est donc récurrente dans ce département d’outre-mer.

En réalité, il n’y a pas de changement de comportement des requins, a priori. Ils sont en maraude, à la recherche de nourriture. C’est le comportement humain qui a changé et modifié l’environnement marin. Le récif réunionnais est l’un des plus abîmé au monde. Longtemps, il n’y avait plus rien à manger pour les requins sur ce récif. Il a ensuite été mis en partie en réserve marine. C’est une très bonne chose, le récif a repris vie. L’écosystème se restaure, se repeuple de poissons, de tortures marines, etc. Du coup, les maillons supérieurs de la chaîne alimentaire – les grands prédateurs que sont les requins - reviennent aussi. Les requins tigres, notamment sont friands de tortues. Or, les attaques ont eu lieu précisément dans cette zone de réserve marine...

Il y a par ailleurs une forte pollution organique à La Réunion, les eaux usées n’étant systématiquement traitées, notamment près des côtes. On observe également que les attaques de requins se produisent après un orage qui entraîne un lessivage du milieu terrestre, drainé vers la mer par des ravines : or les attaques se produisent souvent en face de ces ravines. Mais il ne s’agit là que d’observations empiriques.

L’activité de pêche a-t-elle joué un rôle ?

Certainement. Mais là encore nous n’avons aucune donnée réelle pour en juger. Il y a, au large de La Réunion, une trentaine de DCP (dispositif de concentration de poissons). Ces installations ont pour objectif de fixer les bancs de thons qui sont ainsi à disposition des pêcheurs. Mais cela attire aussi les requins, notamment les requins soyeux et océaniques.

A Saint-Gilles, lieu où se sont produits plusieurs attaques, il y en a cinq situés à moins de 10 km de la côte. Pour les requins, cette distance se fait en un coup de nageoire.

De plus, une ferme aquacole est installée depuis 2007 dans la baie de Saint-Paul. Elle a actuellement sept cages en pleine production. Y a-t-il une relation entre la présence de cette ferme et les accidents ? Il y a des stimuli partout autour des cages (bruit, vibrations,… ) qui attirent les requins. Statistiquement, il y en a toujours un ou deux qui peuvent s’éloigner de la ferme et aller faire un tour du côté du récif où se trouvent les baigneurs, à quelques 7 kilomètres de là. La Réunion n’est pas une zone très poissonneuse et à la côte il n’y a plus grand-chose à se mettre sous la dent pour un requin. Alors les cages de la ferme attirent les prédateurs dans le désert qu’est devenue la baie de Saint-Paul. Cependant, cela ne sert qu’à les exciter, car ils ne peuvent pas manger. Le kayakiste qui s’est fait attaquer dernièrement venait précisément d’entrer dans la baie de Saint-Paul.



Cette activité aquacole serait donc impliquée ?

Les Américains ont étudié ces dernières années les requins des îles Hawaii. Ils ont constaté que les requins tigre vont visiter différents sites où ils s’alimentent. Ils ont un circuit bien établi sur un ou plusieurs jours et, ont-ils constaté, les fermes aquacoles deviennent désormais des stations de visite pour les requins tigre. Mais tant que nous n’avons pas de données scientifiques in situ à La Réunion, nous ne pouvons tirer de conséquence. D’autant que cette ferme aquacole génère de grands profits à Saint-Paul, ce qui pourrait alors entrer en conflit avec l’activité touristique de la voisine, Saint-Gilles. Ces deux activités pourraient se montrer incompatibles à si peu de distance.
Ce qui est sûr, c’est que les requins ont faim : l’une des planches de surf attaquée a été mordue plusieurs fois, ce qui montre leur désespoir.

Faudra-t-il éradiquer les requins à La Réunion ?

Il se pose une grave question morale dans ce que nous allons décider à La Réunion. Peut-on mettre en péril une ressource naturelle, qui a prouvé son utilité dans l’écosystème, pour le plaisir de quelques-uns ? Ne jouons pas les apprentis sorciers. Cela reviendrait à nuire à nous-mêmes.

Sciences et Avenir 18/10/2011

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La planète entière sait parfaitement que la disparition des requins serait une catastrophe, mais bon .............

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Nouvelle attaque mortelle de requin en Australie. Un plongeur américain a trouvé la mort dans l'ouest de l'Australie, probablement tué par un grand requin blanc, a annoncé la police samedi. Il s'agit de la troisième attaque mortelle dans la région en deux mois - la dernière remonte au 11 octobre - la quatrième dans le pays dans l'année.

La victime, un homme de 32 ans, effectuait une plongée en solo au large de l'île de Rottnest et de Perth quand les personnes restées à bord de l'embarcation qui l'avait transporté ont remarqué que quelque chose d'anormal s'était passé. «Au moins l'un d'entre eux a vu une grande quantité de bulles», a déclaré à l'AFP le sergent de police Gerry Cassidy. «Un peu plus tard, la personne décédée est remontée à la surface avec des blessures graves», a-t-il dit. Deux témoins ont fait état de la présence d'un requin de trois mètres dans la zone, probablement un grand blanc.

L'un des requins les plus dangereux de la planète

Le 11 octobre, un Australien qui prenait son bain de mer quotidien sur une plage de Perth avait lui aussi été probablement tué par un grand requin blanc. Bryn Martin, 64 ans, avait été vu pour la dernière fois le 10 octobre au matin dans les eaux calmes de Cottesloe Beach, à Perth. Il devait retrouver sa famille pour le petit-déjeuner, mais n'est jamais reparu. Seule sa combinaison avait été retrouvée en mer par des plongeurs de la police. Examinée par des experts, les marques et les déchirures qu'elle présentait correspondaient aux blessures infligées par le grand requin blanc, ont estimé des experts.

En septembre, c'est plus au sud, près de Bunker Bay, un lieu touristique populaire de la côte ouest, qu'un jeune homme qui faisait du bodyboard avec un groupe d'amis avait été happé et déchiqueté par un requin.

Avec une taille dépassant parfois les 6 mètres pour un poids de 3 tonnes, le grand blanc est considéré comme l'un des requins les plus dangereux de la planète. Mais ce n'est pas un «mangeur d'homme», ses mets préférés restant le phoque, l'otarie et les tortues. Il est néanmoins souvent associé aux attaques contre des humains. Malgré ces attaques, certaines des victimes et des professionnels de la mer prennent la défense des prédateurs des mers. Traqués pour leurs ailerons, plus de 73 millions sont tués chaque année, et beaucoup estiment que les requins sont davantage menacés par l’homme que l’inverse...


Le parisien.fr 22/10/2011



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C'est certes un accident déplorable... Mais l'homme a sa responsabilité dans ses attaques à répétition.

1 - Nous nous considérons comme les "rois" sur terre... Dans les mers et océans ce titre échoit aux prédateurs que sont les requins...

2 - Il serait bon d'inculquer aux amateurs du monde du aquatique le respect des autres espèces et d'appliquer quelques règles de sécurité... Comme ne pas plonger, surfer ou nager seul dans les zones à risques... Elles sont en principe connues.

3 - de faire plus attention à l'environnement maritime.... Les requins comme les autres prédateurs voient leurs proies diminuer de façon drastique à cause de l'activité humaine... Quand on ne s'attaque pas carrément aux requins eux-mêmes (pêche à l'aileron qui fait des dizaines de millions de victimes parmi eux)... Ou que ceux-ci sont pêchés par "accident"...

4 - Apprendre aux amateurs de sensations fortes qu'il y a des risques qu'il faut mesurer avant d'agir...

5 - Ce ne sont pas les requins qui doivent être mis au banc des accusés mais les humains.... Arrêtons de nous croire ou de nous voir comme des êtres supérieurs à qui tout est dû... Même la vie de la faune sauvage terrestre ou marine.

L'éradication des requins, comme avancé dans le cas de la Réunion, ne sera pas la réponse au problème. Il faut mettre les hommes concernés par les activités maritimes face à leur responsabilité... S'ils n'allaient pas dans les zones fréquentées ou risquant de l'être par les requins, il n'y aurait pas d'accident... Si les proies habituelles des requins n'étaient pas en constante diminution, les requins ne confondraient plus ces dernières avec les humains.... La baisse drastique des proies est également un grave problème dans toute la chaîne alimentaire des différents habitants du monde marin... La qualité et la quantité du plancton aussi d'ailleurs....

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Entièrement d'accord avec toi. Que l'humain cesse de se prendre pour le maître du monde et tout ira mieux, malheureusement ..........

La majorité ne sait que détuire pour son profit, des médecines débiles ou pour le plaisir de faire souffrir.

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Le 29 septembre dernier, Sea Shepherd France publiait un communiqué intitulé "Les surfeurs réunionnais, une honte pour la communauté mondiale du surf". Suite à une quatrième attaque cette année, la deuxième mortelle, une panique ambiante (qui peut émotionnellement se concevoir) en a mené certains à réclamer activement auprès des autorités la solution aussi moralement dérangeante que concrètement inefficace d'une "pêche préventive" des requins "sédentarisés et ayant pris goût à la chair humaine".

Si l'inquiétude peut aisément se comprendre, la battue aux requins est quand à elle, critiquable en tous points.

Sans revenir ici sur les chiffres, sans même invoquer la situation dramatique des requins et leur rôle essentiel dans un écosystème océanique fragile, nous souhaitons seulement revenir sur les faits. Ce qui a d'autant plus déclenché notre colère chez Sea Shepherd, c'est précisément que parmi ces groupes de pression en faveur de la battue figurent des surfeurs.

Pourquoi en vouloir davantage aux surfeurs qu'aux commerçants ou aux citoyens lambda de cette prise de position ? Non pas parce que nous «avons une dent contre les surfeurs» comme cela a pu être dit par certains, mais justement parce que nous en sommes proches.

Depuis toujours, le noyau dur de Sea Shepherd est composé de surfeurs, ils font partie des nos vétérans, ils sont avec nous en première ligne à bord des navires et à terre. Ils sont nos frères d'armes dans la lutte pour la défense des océans. Partenaires de «Surfeurs for Cetaceans», de «Women for Whales» (femme surfeuses engagées pour la défense des baleines) et de plusieurs surfeurs de renom parmi lesquels Kelly Slater ou Dave Rastovich mais aussi d'innombrables surfeurs anonymes, un lien fort a existé de tout temps entre la communauté du surf et Sea Shepherd. Ce lien s'enracine dans l'amour et le respect des océans.

Si les attaques de requins sont des tragédies humaines, il n'en reste pas moins que le respect de la vie des océans et des requins devrait être une valeur non négociable pour tous et à fortiori pour les surfeurs.

Je reviens aussi sur une affiche que nous avons décidé de publier, alors même que la polémique commençait à retomber, à la suite du courrier signé du président de la ligue de surf (entre autres signataires), réclamant «d'urgence une deuxième battue aux requins», nous expliquons l'accroche. Elle est de nature à interpeler : «e plus gros risque pour un surfer est d'être confondu avec un connard». Le choix des mots n'est pas anodin et il convient d'en analyser le sens la tête froide. Le message à comprendre est bien que quand un surfer passe pour un connard, c'est qu'il y a une confusion. Pourquoi ? Parce que la nature du surfer n'est justement pas celle d'un connard... il est compréhensible que le message ait pu être mal interprété par certains, surtout à chaud mais s'il y a un message que nous souhaitons clarifier, c'est bien celui là.

Alors, qu'est ce qui peut bien créer cette confusion et faire passer les surfeurs pour des connards ? Et bien, c'est d'avoir une poignée de surfeurs qui ne représentent ni le courant majoritaire, ni la philosophie dominante de la communauté mais qui s'exprime néanmoins en son nom haut et fort dans les média et auprès des autorités.

On nous a reprochés de ne pas être sur place et de juger depuis la lointaine métropole de ce qui se passait à La Réunion. Mais on peut aussi retourner cet argument dans l'autre sens : quelle image du surf réunionnais dans son ensemble, ces quelques surfeurs pro-pêches renvoient ils au monde extérieur ? A tous ceux qui ne sont pas sur place ? Quelle image donnent-ils de La Réunion ? Aussi peu nombreux soient-ils, ils sont les seuls que nous ayons vus et entendu de l'extérieur. Ils sont donc, de facto, devenus les porte-parole de tous.

Nous avions la conviction au moment où toute cette polémique a commencé, que l'ensemble des surfeurs ne défendait pas la pêche préventive, mais nous n'imaginions pas à quel point, cette minorité pro-pêche n'était pas représentative de la communauté du surf réunionnais. Cet état de fait, rend d'autant plus dommageable et injuste cette réappropriation par quelques-uns de la «parole du surfer Réunionnais».

Et en cela, les surfeurs qui ont toujours été contre cette battue aux requins mais qui ne l'ont pas suffisamment exprimé, sont partiellement responsables et c'est cela aussi que nous tenons à souligner.

Cela dit, nous remercions tous les réunionnais (parmi lesquels de nombreux surfeurs) qui nous ont envoyé des messages courant septembre pour nous alerter sur la situation et nous demander d'intervenir.

Dans tous les combats que nous menons, même si les problématique diffèrent, nous retrouvons des schémas similaires à ce qui s'est passé ici : un groupe restreint de gens pro-chasse/pêche extrêmement déterminé et combatif face à une majorité qui ne cautionne pas mais qui se tait... Ce groupe restreint tente d'ailleurs -souvent avec succès- de s'attribuer par défaut le crédit des voix de cette majorité silencieuse.

Comme l'a mentionné le Capitaine Watson dans sa lettre ouverte, les surfeurs sont les ambassadeurs des mers, et s'ils sont solidaires de leurs frères surfeurs, ils devraient l'être également des animaux marins avec qui ils partagent les vagues que leur offre l'océan.

Nous recevons depuis longtemps des demandes émanant de la Réunion venant de volontaires désireux d'ouvrir une antenne locale de Sea Shepherd sur l'ile. Donc il est faux de croire que cette polémique (dont nous nous serions volontiers passés quoi qu'en disent certains) est pour nous un moyen «d'implanter Sea Shepherd dans l'océan Indien».

Jusqu'à présent, Sea Shepherd France s'est toujours refusé à autoriser l'ouverture de ce groupe en raison des limites logistiques et financières, et d'une coordination avec la métropole rendue difficile pour cause de distance géographique.

Les événements récents et les nombreux messages que nous avons reçus juste avant cette polémique et tout le long nous ont convaincu d'ouvrir un groupe sur l'île afin de fédérer ceux qui le souhaitent autour d'un objectif commun, plus global que la seule problématique des attaques de requins, pour une préservation de la réserve marine dans son ensemble et pour faciliter à terme, des interventions anti-braconnage de la flotte de Sea Shepherd au sein de l'océan Indien.

Cet objectif doit se réaliser avec et non pas contre les surfeurs réunionnais respectueux des océans. Le but de ce texte n'est pas d'appeler qui que ce soit à rejoindre ou à soutenir ce groupe, simplement à réaffirmer que Sea Shepherd n'est pas l'ennemi des surfeurs, qu'ils soient de La Réunion ou d'ailleurs.


Lamya Essemlali, Présidente Sea Shepherd France

Notre Planète Info 05/11/2011

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Une des plages de Port St Johns est un paradis tropical heureusement ignoré des circuits touristiques en Afrique du Sud. Elle est aussi l'une des plages les plus dangereuses du monde, avec cinq attaques mortelles de requins en quatre ans.

"Il y en a eu une en 2007. Et puis en fait nous en avons eu quatre depuis 2009", raconte Michael Gatcke, qui a vu un surfer être croqué sous ses yeux, alors qu'il prenait le frais sur la véranda de sa chambre d'hôtes en janvier.

"Quand la vague est retombée, j'ai juste vu le rouge dans la vague derrière. C'est alors que j'ai su, OK, c'est vraiment une attaque." La victime, Zama Ndamase, était l'un des élèves de son école de surf, qu'il a fermée depuis.

"C'est probablement la plage la plus dangereuse au monde en ce moment. C'est facile de spéculer, mais c'est dur de cerner ce qu'il en est réellement."

Perle de la Côte sauvage (Wild Coast), cette plage de sable blanc de l'ancien Transkei (sud-est) où paressent quelques paisibles vaches semble pourtant bien tranquille, nichée entre des collines à la végétation luxuriante.

Les requins seraient attirés par le sang versé sur la plage lors de sacrifices d'animaux par des guérisseurs traditionnels, avancent certains. Ou énervés par la forte musique de certaines fêtes. Ou ils voudraient se venger des surfeurs et des sauveteurs qui troubleraient leur tranquillité, et ont de fait été les seules victimes..

Les scientifiques notent que les agresseurs sont la plupart du temps des requins bouledogues. Les "pit-bulls" de l'océan***, aussi appelé requins du Zambèze ou plus scientifiquement Carcharhinus leucas, qui font souvent plus de 2 mètres de long, sont connus pour leurs attaques en eau peu profonde.

"Je ne veux plus y aller, j'en ai vu assez. Dès la première attaque, je n'ai plus aimé l'eau", a soupiré Gerald Mtakati, un sauveteur qui est intervenu à chaque fois et a vu la chair entamée jusqu'à l'os.

Le bureau d'observation des requins du KwaZulu-Natal, basé à Durban (est), va s'intéresser à la question, et installer des balises sur les requins de Port St Johns pour étudier leur comportement.

"C'est assez inhabituel: non le nombre d'attaques, mais le fait qu'elles ont toutes été très, très agressives et ont entraîné des décès dans tous les cas", a indiqué à l'AFP son chef de la recherche Geremy Cliff.

Les requins bouledogues aiment l'eau douce, et fraient généralement dans l'estuaire de l'Umzimbuvu, qui se jette dans l'océan Indien au niveau de la première plage de Port St Johns.

Cette plage,, à 5 km plus à ouest, était considérée comme sûre, car plus protégée. "C'est incroyable, le fait n'il n'y ait jamais eu aucun problème sur cette plage pendant très longtemps. Maintenant, pourquoi avons-nous soudainement cette vague d'incidents? C'est l'une de ces choses que nous ne pouvons tout simplement pas expliquer!", avoue le chercheur.

L'Afrique du Sud, qui a déploré deux attaques mortelles --sur six dans le monde-- l'an dernier, est généralement bien organisée, avec des filets de protection des plages comme à Durban ou des observateurs comme au Cap. Mais à Port St Johns, la municipalité a été mise sous tutelle en octobre parce qu'elle n'avait pas payé ses sauveteurs.

Ndamase Mzimasi fait toujours partie de l'équipe qui vient en aide aux nageurs et surfeurs, bien qu'un requin ait tué son frère Zama en 2009. "Des fois, ça me rend nerveux", avoue le jeune homme, qui ne va plus nager où il n'a plus pied. Quant à Michael Gatcke, l'ancien moniteur de surf, il n'a plus jamais ressorti sa planche.

*** les pits bulls de l'océan : encore une image négative donnée aux requins... et c'est une "couche supplémentaire" pour la race de ces chiens ! ce serait bien que les journalistes pèsent un peu plus la conséquence des mots utilisés !



Sciences et Avenir 01/12/2011

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*** les pits bulls de l'océan : encore une image négative donnée aux requins... et c'est une "couche supplémentaire" pour la race de ces chiens ! ce serait bien que les journalistes pèsent un peu plus la conséquence des mots utilisés !

C'est vrai que la race de chien a été conçue par l'homme comme quasiment toutes les races d'ailleurs... et que mal éduqué et maîtrisé, sa mâchoire fait du pit-bull un des chiens les plus dangereux... Mais comparer les requins à ces chiens c'est idiot... Les requins n'ont pas été trafiqués par l'homme d'une part. D'autre part, les requins font leur boulot... même s'ils se trompent sur leur cible... Ce qui n'arriverait pas si l'homme était plus respectueux de son environnement : marin comme terrestre... C'est l'homme qui envahit ou enmpiète sur le "territoire" des requins !

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Si c'est leur dangerosité que l'on veut démontrer, il faut les appeler "requins humains", ce sera plus près de la réalité.

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Il s'agit de la cinquième attaque meurtrière de ce genre depuis septembre au large de la côte australienne.

Un surfer a été coupé en deux et dévoré par un requin sur la côte ouest de l'Australie samedi, au cours de la cinquième attaque meurtrière en moins d'un an dans cette région, a-t-on appris auprès de témoins et de sources officielles.

Le jeune homme, d'une vingtaine d'années, surfait avec un ami samedi matin près de l'île Wedge, au nord de Perth, lorsqu'il a été déchiqueté par un requin. Un homme qui faisait du jet-ski près des deux surfeurs a décrit sur la chaîne de télévision ABC la scène macabre de cette attaque qui n'a laissé de la victime qu'une seule "moitié du torse". "Il y avait du sang partout tandis qu'un énorme requin blanc tournait autour du corps", a-t-il expliqué, évaluant à quatre ou cinq mètres la taille de l'animal. Rien n'a pu être retrouvé ni localisé des restes de ce jeune homme d'une vingtaine d'années, a précisé la police.

Il s'agit de la cinquième attaque meurtrière de ce genre depuis septembre au large de la côte australienne, qui connaît un nombre sans précédent d'attaques de requins. Toutes les plages ont été fermées et les pêcheurs recherchaient activement le requin meurtrier pour le supprimer. Les spécialistes s'inquiètent d'une augmentation du nombre de ces attaques en Australie avec l'accroissement de la population et la popularité des sports nautiques et balnéaires



-----> Comme je l'ai dit pour les attaques de requins à la Réunion, il appartient aux hommes de ne pas empiéter sur l'espace des requins... Pourtant en Australie la prévention est somme toute bien orchestrée... car le pays est habitué à cohabiter avec les requins... Je comprends la colère et la douleur des gens, mais à quoi bon vouloir supprimer le "requin meurtrier" ? Il ne fait que son boulot de prédateur !!! C'est aux gens de respecter leur environnement et de le partager... Ils connaissent les risques non !?!



Le Point.fr 14/07/2012

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Les plages restaient fermées sur une partie de la côte ouest de l'Australie, au lendemain de la mort d'un surfeur tué par un requin, une attaque qui a relancé le débat sur le statut d'espèce protégée attachée à cet animal.

Un surfeur de 24 ans, Benjamin Linden, a été déchiqueté samedi par un requin près de l'île Wedge, au nord de Perth, le cinquième accident dans la région en moins d'un an.

Un homme, qui faisait du jet-ski à proximité, a raconté n'avoir vu que la moitié du torse de la victime après l'attaque, avec le requin qui tournait autour. Le corps n'a pas été retrouvé.

Les surfeurs ont indiqué avoir remarqué un très gros requin, qu'ils avaient surnommé Brutus, nageant à proximité, lors des jours précédents l'attaque. (-----> donc c'est en toute conscience que les gens vont au-devant du danger....)

Les scientifiques spécialisés dans le milieu marin de la région ont décrit la côte ouest de l'Australie comme l'endroit au monde comptant le plus d'attaques mortelles par des requins. (-----> re... donc tout le monde est au courant... Alors surfer ou nager quand on a aperçu un requin et que l'endroit est connu... !)

"Nous consacrons 14 millions de dollars australiens (11,7 millions d'euros) supplémentaires pour mieux comprendre les requins blancs et les raisons de ces attaques", a déclaré à la presse le ministre de la Pêche de l'Etat d'Australie occidentale, Norman Moore. "Je me demande si ces recherches nous diront que le nombre de requins blancs a augmenté, et alors nous devrons peut-être nous demander s'ils doivent rester une espèce protégée", a-t-il ajouté. (-----> J'espère que les données seront bien réelles)).

Un programme d'observation et de suivi des requins a été mis en place en 2011 et montre que ces animaux, qui n'ont pas de prédateurs à part les hommes, d'autres requins et des cétacés, peuvent rester au large de la côte ouest de l'Australie pendant des mois.

Après la précédente attaque, en mars 2012, le Premier ministre de l'Etat, Colin Burnett, avait exclu un programme d'abattage, expliquant que les requins vivaient dans la mer et qu'il y aurait donc toujours un risque pour l'homme de s'y baigner.

Les requins sont fréquents dans les eaux australiennes mais les attaques mortelles sont rares: 15 en moyenne par an, dont au moins une mortelle. L'augmentation observée depuis quelques années est liée à la hausse du nombre de personnes pratiquant des sports nautiques, soulignent les scientifiques.

-----> Et selon le reportage consacré à ce malheureux événement (sur TF1), une des personnes interrogées a répondu... qu'il était pour certains surfers difficile de ne pas répondre à l'appel de la mer... C'est ainsi qu'aussitôt la réouverture des plages, après une minute de silence à la mémoire de la jeune victime, j'ai vu des gens s'élancer à l'assaut des vagues....



Sciences et Avenir 15/07/2012

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Le fameux Carcharodon Carcharias est-il en danger? Après une attaque mortelle survenue le 14 juillet en Australie, une déclaration du ministre de la Pêche de l’Etat d’Australie occidentale jette le trouble…

Sciences et Avenir a recueilli la réaction du spécialiste des requins Bernard Séret (IRD).


Les surfeurs avaient remarqué depuis plusieurs jours la longue silhouette de l’animal qui furetait du côté de l’île de Wedge, dans la région de Perth, à l’ouest de l’Australie. Ils l’avaient même surnommé Brutus. Cela n’avait pas empêché ces amoureux des vagues de profiter de l’océan. Mais le samedi 14 juillet, Brutus a attaqué et tué un jeune homme de 24 ans. Le corps de Benjamin Linden n’a pas été retrouvé. Au lendemain de la mort du surfeur, plusieurs plages ont été fermées. L’émotion était palpable jusque dans la réaction de Norman Moore, le ministre de la Pêche de l’Etat d’Australie occidentale. «Nous consacrons 14 millions de dollars australiens (11,7 millions d’euros) pour mieux comprendre les requins blancs et les raison de ces attaques, a déclaré le ministre à la presse. Je me demande si ces recherches nous diront que le nombre de requins blancs a augmenté et alors nous devrons peut-être nous demander s’ils doivent rester une espèce protégée ».

Le grand requin blanc restera-t-il une espèce protégée? Après une récente attaque en Australie, la déclaration du ministre de la Pêche jette le trouble. ATLAS PHOTOGRAPHY/SIPA

Sciences et Avenir: Bernard Seret, vous êtes biologiste marin et spécialiste des requins à l’IRD. Selon vous, la déclaration du ministre Australien augure-t-elle d’un changement de statut du grand requin blanc ?

Bernard Seret: quand survient une attaque comme celle-là, c’est un choc terrible qui se ressent jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Je comprends la réflexion de Norman Moore mais je pense qu’elle est à mettre sur le compte de l’émotion. A mon sens elle n’annonce pas de changement dans le statut du grand requin blanc. C’est un animal protégé par la CITES – autrement dit la «Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction» qu’on appelle plus généralement « convention de Washington» . A cet égard, l’Australie – et l’Afrique du Sud – ont été à l’avant-garde du mouvement. Je les imagine difficilement revenir en arrière.


L’Australie connaît-elle une «année noire» en terme d’attaques?

Non. Cet accident est le cinquième dans la région depuis le début de l’année. Or la décennie "record" est celle des années 1940 avec 40 cas mortels, puis celle des années 1950 avec 20 cas mortels. Le nombre global d'attaques en Australie a augmenté dans les années 2000, mais le nombre de cas mortels est relativement stable, variant de 10 à 16 / décennies, depuis les années 1960… Par ailleurs la zone de Perth est connue pour être un lieu de passage des Grands Blancs. Leur présence là-bas n’est pas surprenante, c’est le contraire qui le serait !

A l’échelle de la planète, y a-t-il une recrudescence des attaques de requin?

Je n’utiliserais pas ce terme de « recrudescence ». Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’il y a une légère augmentation de la moyenne annuelle des attaques. Pour la décennie1990, on a recensé 500 attaques soit 50 par an avec un taux de mortalité de 12%. Dans la décennie suivante, entre 2000 et 2010, le nombre global était de 650 soit 65 attaques par an avec un taux de mortalité en diminution: 8 %. Cette amélioration est due à une meilleure prévention et une meilleure organisation des secours aux victimes.

A quoi cette légère augmentation du nombre d’attaques est-elle due ?

Essentiellement à la popularité des sports et des activités nautiques. Le comportement des requins n’a pas changé. Celui des hommes, si : il y a de plus en plus de monde dans l’eau !

Mais n’y a-t-il pas d’explications nouvelles et concrètes aux attaques de requins ? Dans les récents cas de l’île de la Réunion, on avait évoqué le rôle des DCP (dispositif de concentration de poissons). Ces dispositifs ont pour objectif de fixer les bancs de thons, ainsi à la disposition des pêcheurs, mais attireraient du coup les requins

Cette hypothèse a effectivement été évoquée pour la Réunion : elle va sans doute être levée. Les requins attirés par les DCP ne semblent pas être de la même espèce que ceux incriminés dans les attaques. Alors non, il n’y a pas d’explication nouvelle.

Pour en revenir à l’Australie, on disait que le Shark Feeding, cette activité touristique consistant à appâter les requins avec de la nourriture pour les attirer vers des cages où des bateaux, pouvait modifier le comportement des squales. Elle a été heureusement largement abandonnée.


Crédit: IMAGEBROKER/IMAGO/SIPA


Pas de psychose, donc…

Il faut se garder du syndrome «Dents de la mer» comme de tout angélisme. La bonne position est intermédiaire : n’importe qui ne fait pas n’importe quoi, avec les requins… Pensez qu’il y a des plongeurs extrêmement expérimentés qui sortent même des cages pour nager au contact des Grands Blancs. Mais ce sont des gens qui sont tous les jours dans l’eau, qui ne nagent qu’à proximité des femelles – elles sont moins agressives que les mâles – et savent détecter la moindre variation dans leur comportement… A peine s’ils ne les connaissent pas par leurs petits noms !

La Convention de Washington : extrait
Le grand requin blanc est inscrit en annexe 2 de la CITES. Cela signifie qu'il faut un certificat CITES pour vendre tout ou partie d'un requin blanc d'un pays à un autre. Un requin blanc peut être vendu sans certificat CITES dans le pays où il a été capturé. A cela s'ajoute des réglementations nationales et régionales qui le protègent plus spécifiquement, par exemple sa capture est interdite dans les eaux communautaires de l'UE, et en Méditerranée, il est totalement protégé par la Convention de Barcelone.




Sciences et Avenir 19/07/2012

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Âgé de 22 ans, la victime évoluait sur le spot de Trois-Bassin, à l'ouest de l'île. Le jeune homme était déjà en arrêt cardiaque lorsque les secours sont intervenus.

Attaque mortelle. Un surfeur de 22 ans a été tué ce lundi par un requin à La Réunion, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Le requin a sectionné la jambe du surfeur qui évoluait sur le spot de Trois-Bassins (ouest de l'île). La victime, Alexandre Rassica, qui habitait aux Trois-Bassins, fréquentait régulièrement cet endroit.

Des témoins de la scène, baigneurs et surfeurs, ont pu ramener le jeune homme sur la plage et lui prodiguer les premiers soins. Lorsque les pompiers et les urgentistes du Samu sont intervenus, le jeune homme était déjà en arrêt cardiaque, a ajouté la préfecture.

Malgré ce nouveau drame, les premiers résultats d'une étude diffusés début juillet indiquent que les requins de La Réunion, responsables en 2011 de six attaques contre des surfeurs dont deux mortelles, ne se sont pas sédentarisés à proximité des plages, comme le craignaient les autorités de l'île.

Cette étude, pilotée par l'Institut de recherche et de développement, avait été lancée en urgence en décembre après des attaques de requins à proximité de des plages de Saint-Gilles (côte ouest). Mais ces premiers résultats n'ont pas permis de connaître les raisons de la présence de requins à La Réunion, alors que la décennie 2000 n'avait connu qu'une seule attaque.

L'express 23/07/2012

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... L'étude permettrait de lever l'hypothèse du rôle des DCP. Ces "dispositifs de concentration de poissons" ont pour objectif de fixer les bancs de thons, ainsi à la disposition des pêcheurs, mais ils attireraient du coup les squales. Or le biologiste marin Bernard Séret indiquaient récemment à Sciences et Avenir que les requins attirés par les DCP ne semblent en effet pas être de la même espèce que ceux incriminés dans les attaques.

Ce chercheur de l'IRD, spécialiste des requins, avait répondu en octobre 2011 aux questions de Sciences et Avenir à propos de la situation à la Réunion (suite aux attaques rapprochées de requins, le programme de "Connaissance de l’habitat des requins côtiers réunionnais" dans lequel est impliqué Bernard Séret avait en effet été décidé en urgence). Nous reproduisons ici le début de cet ancien entretien :

Sciences et Avenir: Le programme CHARC (Connaissance de l’habitat des requins côtiers réunionnais) de marquage de requins a été lancé aujourd’hui. De quoi s’agit-il?

Bernard Séret: Il y a actuellement quelques 200 opérations de marquage de requins en ce moment dans le monde. Celle de La Réunion a été décidée en urgence à la suite de 5 attaques rapprochées sur des plages touristiques. Cette opération va être menée pendant quatre mois au large de la commune de Saint-Paul. Il s’agit de pêcher des requins tigres et bouledogues et de leur poser des marques pour pouvoir les suivre ensuite.

Ces marques peuvent être de trois types : le marquage conventionnel, la pose de balises acoustiques ou de balises satellitaires.

Dans le premier cas, on pose des sortes d’étiquettes et ce sont ensuite les plongeurs ou les pêcheurs qui fournissent des données sur les lieux où sont vus ces requins.

L’étude acoustique permet, elle, un suivi en temps réel. Après avoir installé une capsule bourrée d’électronique dans la cavité abdominale du requin, on le remet à l’eau et on le suit ensuite pendant quelques jours en captant, via des stations d’écoute, les ultrasons émis par la capsule.

Le problème c’est que s’il y a un obstacle entre l’émetteur et l’antenne, ou si le requin plonge trop profondément, cela interrompt la transmission.

Vous pouvez lire la suite de l'entretien en cliquant ici.
Voir aussi cette autre interview de Bernard Séret à propos du Grand Requin Blanc.
Et cet article sur le plus grand des squales, le requin-baleine.

Sciences et Avenir 23/07/2012

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La mort d'un jeune surfeur, tué lundi par un requin à Trois-Bassins, a ravivé à La Réunion la polémique sur les moyens de lutte contre ces attaques qui se sont multipliées depuis un an, des proches des surfeurs prônant des mesures radicales de capture et d'élimination auxquelles s'opposent scientifiques et écologistes.

L'émoi provoqué par l'attaque mortelle du jeune surfeur de 22 ans Alexandre Rassiga a été d'autant plus grand qu'elle est survenue sur le spot de Trois-Bassins (côte ouest), que les Réunionnais croyaient préservé des requins.

Une heure avant l'attaque, des jeunes élèves d'une école de surf se trouvaient d'ailleurs sur le site, encadrés par un professeur de surf, sous la surveillance de "vigies-requins", ces personnels chargés de donner l'alerte en cas de danger.

Une mesure de prévention, parmi de nombreuses autres, prise par la préfecture pour sécuriser les activités nautiques, après les six attaques de l'an dernier, dont deux ont été mortelles.

Aussitôt après l'attaque, le maire de Trois-Bassins, Roland Ramakistin, a interdit la baignade et les activités nautiques sur tout le littoral de sa commune.

Mardi, devant les députés, le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, a promis "un plan de protection et d'accompagnement des communes".

Pour tenter de comprendre ce qui s'est passé, l'IRD (Institut de recherche et de développement) chargé par le préfet d'une vaste étude sur la connaissance des requins, a annoncé qu'il relèvera mercredi les enregistrements des stations d'écoute installées le long de la côte pour signaler la présence des requins.

"On devait les récupérer fin août, mais on a décidé d'avancer la date après l'attaque pour tenter de savoir s'il y a un déplacement des requins vers cette zone", a expliqué à l'AFP Antonin Blaison, spécialiste des requins et un des responsables de l'étude.

Mais il relativise les enseignements pouvant être tirés, 23 requins seulement (sur un objectif de 80) ayant été jusqu'à présent marqués par des balises acoustiques dont les ondes sont captées par les stations d'écoute.

Ces mesures sont loin de satisfaire les surfeurs et les professionnels du nautisme qui réclament des "décisions radicales", dont la capture et l'élimination des requins. "On met les assassins en prison, débarrassons-nous de même des animaux dangereux", a lancé Christophe Aubert, frère d'un surfeur tué l'an dernier par un requin et membre de l'association Océan prévention Réunion (OPR). Cette association, dont les positions sont jugées "extrémistes" par des écologistes, réclame notamment de pouvoir investir la réserve naturelle marine pour chasser le requin du site.

"Il faut mettre une pression humaine sur le requin et lui reprendre du terrain, en l'éliminant s'il le faut", a fait valoir Brigitte Sinet, porte-parole de OPR, sur Antenne Réunion.

Même discours chez Guy Gazzo, apnéiste et membre du Comité régional de pêche, pour qui il y a "manifestement surpopulation de requins" sur la côte ouest. "A chaque plongée, on voit des requins par groupe de deux ou de trois", assure-t-il, prônant leur élimination.

Des affirmations contredites par les premières conclusions d'une étude de l'IRD, rendues publiques au début du mois, concluant à l'absence de requins sédentaires près des côtes. Les requins bouledogue, à l'origine de la plupart des attaques, "sont le plus souvent seuls, font des excursions à la côte mais passent principalement leur temps au large", selon l'étude.

Dans ce contexte, l'élimination de quelques individus près des côtes n'aurait "aucune incidence sur leur présence, leur nombre évoluant constamment", assure M. Blaison, rappelant qu'une "expérience de prélèvement menée à Hawaï n'a produit aucun résultat".

Les associations écologistes sont également totalement opposées à une telle mesure jugée "irresponsable" pour l'éco-système du parc marin.


Sciences et Avenir 24/07/2012

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Les attaques mortelles de requins blancs ravivent nos peurs primitives - la dernière en date a eu lieu le 23 juillet à la Réunion. Pourtant, assure un expert, la chair humaine, surtout enveloppée dans une combinaison de surf, ne constitue pas un mets de choix pour les grands squales.

Depuis la dernière attaque d’un requin blanc début juillet, la cinquième en 10 mois, la peur gagne l’ouest de l’Australie. Les autorités ont fait fermer les plages, préconisent l’abattage systématique des grands squales à proximité des côtes et cherchent encore le corps du jeune surfeur de 24 ans, Ben Linden [tué par un requin le 7 juillet au large des côtes de Wedge Island, une île à l'ouest de l'Australie].

Pourtant, l’abandon du statut d’espèce protégée du grand requin blanc que réclame la région afin de protéger le tourisme australien inquiète les spécialistes. “Ces accidents sont des tragédies, [/b]mais les animaux sauvages ne sont pas responsables de leur sauvagerie", explique Richard Peirce, président de la Fondation [britannique] pour la protection des requins.

Selon lui, leur réputation de monstres sanguinaires, gravée dans l’imaginaire collectif par le film Les dents de la mer, sorti en 1975, est sans fondement ; les hippopotames et les éléphants sont bien plus dangereux pour l’homme et font plus de victimes chaque année sans que personne ne s’en émeuve. En 2011, on a recensé 14 attaques de requins mortelles.

La vue d’un aileron glissant dans les eaux suscite toujours l'effroi. La plupart des articles sur ce genre d’incident s’accompagnent de spéculations sur la menace que représenterait cette espèce pour l’homme, et les hypothèses ne manquent pas pour justifier cette position : ils seraient plus nombreux (il y aurait entre 3000 et 4000 requins blancs mais ces estimations restent invérifiables), ils nageraient plus près des côtes, ou ils se tourneraient vers la chair humaine par manque de nourriture. Mais d’après la Fondation, aucune donnée ne prouve une augmentation du nombre de grands requins blancs; quant aux autres explications, elles ne sont pas crédibles.

“Les requins blancs réagissent à certains stimuli comme des mouvements dans l’eau ou des poissons rejetés à la mer, explique Peirce. "Et les êtres humains ne sont pas vraiment un mets de prédilection pour les requins, car contrairement à un phoque bien gras, nous sommes un mélange de tendons, de cartilages, de combinaison en caoutchouc et de planche de surf.

Les attaques ont généralement lieu sur un malentendu. Le squale commence d’abord par goûter sa proie et décide ensuite de la manger ou non. Malheureusement la morsure d’un grand requin blanc de quatre mètres est souvent mortelle et une fois qu’il y a du sang dans l’eau le requin ne peut que réagir.”

Ce qui a changé, selon lui, c’est notre rapport à la mer. Nous nous aventurons toujours plus loin en territoire requin : “Chaque année, nous sommes de plus en plus nombreux à profiter des activités nautiques : le surf, la natation, le canoë-kayak, le snorkeling et la plongée.

Et grâce aux combinaisons, nous pouvons passer de plus en plus de temps dans l’eau et nous avons accès à différents endroits.

Avant, j’étais le seul à me baigner en janvier ; aujourd’hui quand je regarde par ma fenêtre au nord de la Cornouailles, je vois une trentaine de surfeurs. Les probabilités d’interaction avec des requins sont donc plus élevées. Nous n’irions jamais nous aventurer chez les lions dans une réserve, et pourtant nous n’hésitons pas à pénétrer le territoire des requins”.

Selon Peirce, les requins sont diabolisés parce qu’ils réactivent trois de nos plus grandes angoisses : être mangé vivant, être attaqué en dehors de notre milieu naturel (dans la mer), et la peur de ce qui vit dans les profondeurs.

Il poursuit : “demandez à n’importe qui s’il préfère être attaqué par un lion ou un requin et il vous répondra un lion. C’est plus rassurant d’être sur la terre ferme. Les requins réactivent nos peurs les plus primitives et nos réactions n’en sont que plus irrationnelles.”

Informations rapides sur le requin blanc :

Le grand requin blanc (carcharadon carcharias) qu'on trouve au large des côtes de l’Australie, du Japon, des Etats-Unis et de l’Afrique du Sud est un véritable géant des mers : il peut faire 7 mètres de long et peser deux tonnes. Il a 300 dents très tranchantes et un odorat si développé qu’il repère l’odeur du sang à plus de 4 kilomètres.

Le requin blanc est une espèce protégée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction, dont l’Australie est signataire. Cette espèce n’est pas menacée d’extinction mais son commerce est strictement encadré afin d’empêcher le déclin de sa population. 38 millions d’ailerons de requins sont en effet vendus chaque année pour satisfaire la demande du marché asiatique.



Courrier International 24/07/2012

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La commune de Saint-Leu a décidé d'autoriser la chasse aux squales, après trois attaques contre des baigneurs.

Après l'Australie, qui a connu son cinquième accident mortel en moins d'un an, La Réunion vient de subir sa troisième attaque de requins , il y a une semaine.

Sur le spot de surf des Trois-Bassins, un surfeur de 22 ans s'est fait arracher la jambe par un requin-bouledogue, et il n'a pas pu être réanimé. Les autorités ont donc fini par céder aux suppliques des habitants. "La chasse au requin-bouledogue est autorisée par tous les moyens sur tout le territoire maritime de la commune de Saint-Leu", dispose désormais l'article 1 de l'arrêté municipal de la ville. Les requins-bouledogues pourront être chassés, mais les pêcheurs devront restituer la dépouille pour éviter le marché noir.

Selon l'association Shark Alliance - coalition d'ONG pour la préservation des requins -, les attaques de requins restent des cas isolés. En s'aventurant dans les profondeurs, surfeurs et baigneurs s'exposent sur le territoire de terribles prédateurs. La pêche intensive perturbe aussi le comportement des squales, qui se déplacent davantage près des côtes. Même si les requins n'apprécient pas vraiment la chair humaine, une fois qu'ils y ont goûté, il est malheureusement trop tard pour la victime.

"La décision des autorités réunionnaises de régulariser la chasse aux requins ruine toute la politique écologique mise en place pour la protection de l'environnement marin ces dernières années", s'indigne Stéphane Hénard, responsable en aquariologie à l'aquarium de Nausicaa, à Boulogne-sur-Mer.

Au sommet de la chaîne alimentaire, la disparition des squales provoquerait en effet un déséquilibre écologique majeur. En se débarrassant des poissons nuisibles à la formation du récif corallien, les requins ont un rôle précieux dans la régulation des océans. Permettre la chasse aux requins signifie aussi mettre en péril les principales ressources de l'île de La Réunion : la pêche et le tourisme lié au récif corallien.

Il existe pourtant d'autres moyens d'empêcher les attaques, comme les filets anti-requins, testés avec succès en Afrique du Sud. Les spécialistes du comportement des requins militent d'ailleurs pour le déplacement des requins vers le large. Cette mesure permettrait de trouver un compromis entre sécurité des baigneurs et sauvegarde de la biodiversité marine, un espace déjà bien abîmé par l'homme.


LE POINT.FR 31/07/2012

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Accusée d'être le "garde manger" des requins et responsable de la recrudescence de leurs attaques, la Réserve marine de la Réunion réfute ces critiques avec force, mettant en avant la faible augmentation de poissons dans le sanctuaire, depuis sa création en 2007.

Au fil de la multiplication des attaques de requins - sept au total dont trois mortelles en treize mois (la dernière le 24 juillet) - la Réserve naturelle nationale marine de la Réunion (RNNR) est devenue la principale cible de surfeurs et d'usagers de la mer qui l'accusent d'être à l'origine de la prolifération des requins près des côtes.

"C'est une évidence", disent de nombreux pêcheurs qui se plaignent de plus en plus de voir leurs prises à moitié dévorées par les requins quand ils remontent leur ligne. "Ils bouffent tous nos poissons", affirme Jean-René Enilorac, le président du Comité des pêches.

Nicolas Hoarau, pêcheur depuis 40 ans à Saint-Paul a, lui, observé que les requins viennent "de plus en plus près des côtes", attirés par les poissons de la Réserve ou ceux qui se rassemblent près des bouées délimitant son périmètre.

"Mettre une réserve au beau milieu d'une zone balnéaire, c'est unique au monde", s'est insurgé Amaury Lavernhe, champion du monde de bodyboard, qui constate que les 3.500 hectares du site, s'étendant de Saint-Paul (ouest) à Etang-Salé (sud), englobent toute la côte ouest où se concentrent les plages et les activités nautiques.

Pêcheurs et surfeurs en sont persuadés: la Réserve est devenue le "garde-manger" du prédateur, accusation reprise par le maire de Saint-Leu, Thierry Robert qui a publié lundi un arrêté autorisant la pêche au requin dans la Réserve "par tous moyens".

Le lendemain, M. Robert a retiré son texte après avoir obtenu l'assurance du ministre des Outre-mer Victorin Lurel que l'Etat prendra à sa charge et encadrera l'opération de pêche en participant à la rémunération des professionnels.

"Rien ne permet d'affirmer que la Réserve serait à l'origine de la présence des requins"

Selon Thierry Robert, le ministre, dont la prise de position a été dénoncée par les écologistes, s'est également engagé à mener une "étude sérieuse en vue d'une révision du périmètre de la Réserve".

Plusieurs maires de l'ouest et du sud ont apporté leur soutien à leur collègue de Saint-Leu et demandé aux responsables de la Réserve "d'écouter les usagers de la mer". "Sinon on va exaspérer la population", a prévenu le maire des Avirons, Michel Dennemont.

"Rien aujourd'hui, en l'état de connaissances vérifiées, ne permet d'affirmer que la Réserve serait à l'origine de la présence des requins sur les côtes réunionnaises", avait assuré la semaine dernière la préfecture, après une manifestation des surfeurs. Le préfet avait rappelé que la pêche est autorisée presque partout dans la réserve, hormis la zone de "protection intégrale" qui représente 5% seulement de sa superficie.

Pour le Conseil scientifique de la Réserve, la prolifération des requins ne peut provenir de celle-ci pour la simple raison que les poissons "ne sont pas encore au rendez-vous". La Réserve compte, en fonction des zones, 200 à 400 kg de poisson par hectare. C'est "trois fois moins" que sur la plupart des récifs indo-pacifiques, constate Roland Troadec, vice-président du Conseil scientifique. "Relier une augmentation des attaques de requin à l'effet Réserve relève d'un raisonnement spéculatif", s'indigne-t-il.

Pour une autre scientifique de la Réserve, Pascale Chabanet, ce sont les rejets des déchets en mer dus à l'urbanisation qui peuvent expliquer que les requins s'approchent si près des récifs qui ne sont "pas leur milieu de prédilection".

"Si les pêcheurs viennent pour attraper le requin dans la Réserve, ils vont en pêcher très peu", prédit de son côté Marc Soria, chercheur à l'IRD (Institut de recherche pour le développement) et coordinateur de l'étude financée par l'Etat pour connaître le comportement des requins. Depuis décembre, une vingtaine de requins ont été marqués avec des balises acoustiques pour suivre leurs déplacements. "C'est la seule façon de comprendre ce qui se passe. Si certains de ces requins marqués sont tués, il va falloir tout recommencer", s'inquiète M. Soria.



Sciences et Avenir 03/08/2012

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Un surfeur a été grièvement blessé à la main et au pied lors d'une attaque de requin à Saint-Leu (côte ouest), la troisième depuis le début de l'année, mais ses jours ne sont pas en danger, a annoncé dimanche la préfecture de la Réunion.

"Ce surfeur d'une quarantaine d'années a été grièvement blessé au pied droit et à la main" a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la préfecture, Xavier Brunetière. "Son pronostic vital n'est pas engagé". "L'attaque du requin a eu lieu à 17h17 5le 05/08/2012)", 15h17 à Paris, a précisé Xavier Brunetière.

La victime, dont l'identité n'a pas été communiquée, est un "surfeur expérimenté", a-t-il ajouté. Il a reçu les premiers soins sur place par le SMUR avant d'être évacué à l'hôpital.

Il s'agit de la huitième attaque de requin depuis une vingtaine de mois. Trois surfeurs ont été tués en treize mois sur l'île par des requins, la dernière attaque mortelle datant du 23 juillet.


Le Nouvel Obs 06/08/2012

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La préfecture de la Réunion s'apprête à organiser la capture d'une vingtaine de requins et à renforcer la surveillance de plusieurs spots de surf après une série d'attaques de squales qui provoque la psychose sur l'île.

"Dès cette semaine", une vingtaine de requins bouledogues et tigres seront capturés par un pêcheur professionnel, a annoncé lundi le secrétaire général de la préfecture Xavier Brunetière, à l'issue d'une réunion de travail avec des élus et des spécialistes du requin.

"L'opération ne vise pas à réguler la population de requins, car il sera impossible de dire quand la sécurité pourra être assurée. Ce sera une pêche à caractère scientifique, afin d'identifier la présence ou pas de ciguatéra" dans l'animal, a-t-il assuré.

La ciguatéra est une toxine extrêmement dangereuse pour l'homme dont la présence dans la chair du requin bouledogue est à l'origine de l'interdiction de sa commercialisation. Ce qui n'incite guère les professionnels à le pêcher et participe à la prolifération de cette espèce, selon les associations de surfeurs et les professionnels de la mer.

Cette opération aura lieu "conformément aux instructions données" par le ministre des Outre-mer Victorin Lurel la semaine dernière, a précisé la préfecture.

La campagne de prélèvements organisée par l'Etat "n'exclut pas des pêches par les professionnels ou des plaisanciers", a indiqué M. Brunetière, rappelant que le requin bouledogue n'est pas une espèce protégée et que sa capture est autorisée, y compris dans la réserve marine.

Il a toutefois souhaité que tous les usagers de la mer signalent aux autorités les requins qu'ils rencontrent afin d'aider à l'établissement d'une "cartographie" de leur présence, en les recoupant avec les relevés des scientifiques. Il a regretté que les autorités n'aient appris que dimanche soir, après l'accident de Saint-Leu, au cours duquel un surfeur a été grièvement blessé, qu'un requin avait été pêché la veille sur le site.

La préfecture a également annoncé une accélération de la campagne de marquage de 80 requins (une vingtaine l'ayant déjà été) conduite par les chercheurs de l'IRD (Institut de recherche pour le développement) visant à mieux connaître leurs habitudes, et notamment leurs déplacements le long du littoral ouest.

La sécurisation des spots de surf consistera à renforcer la présence des vigies-requins, ces personnels chargés d'encadrer les activités des écoles de surf et d'alerter sur la présence de requins, a ajouté M. Brunetière.

L'élargissement de cette surveillance était une des revendications des représentants de surfeurs. "Nous avons déjà mis en place des mesures de sécurisation pour les clubs de surf. Nous allons les étendre dès la semaine prochaine sur des spots de Saint-Paul et Saint-Leu", a annoncé le secrétaire général de la préfecture.

"Actuellement, l'activité de surf se fait aux risques et périls des pratiquants. L'objectif est d'organiser la sécurisation des sites comme il existe sur les zones de baignades", a ajouté M. Brunetière.

Me Philippe Cressen, l'avocat du maire de Saint-Leu Thierry Robert, a jugé ces mesures "nettement insuffisantes", indiquant que la municipalité va sécuriser elle-même les spots, avec des plongeurs pour éloigner les requins.

L'attaque de dimanche, qui a visé un homme de 41 ans, grièvement blessé à la main et au pied, est la huitième attaque de requin depuis une vingtaine de mois. Trois surfeurs ont été tués en treize mois sur l'île par des requins, la dernière attaque mortelle datant du 23 juillet.




Sciences et Avenir 06/08/2012

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La Fondation Brigitte Bardot a jugé mardi "scandaleuse" l'annonce par la préfecture de la Réunion de pêcher vingt requins, théoriquement aux fins d'analyses, jugeant que cette opération s'apparente à la "prétendue chasse scientifique à la baleine" du Japon.

L'annonce faite lundi par la préfecture "concernant le prélèvement d'une vingtaine de requins en vue de faire des recherches sur la toxicité supposée de leur chair est scandaleuse", écrit le porte-parole de la Fondation Christophe Marie, dans un communiqué.

"La France ne vaut pas mieux que le Japon et sa prétendue chasse scientifique à la baleine", ajoute le texte, qui souligne que l'océan n'est "pas le terrain de jeu (des requins) mais leur habitat" et qu'"ils y tiennent un rôle essentiel pour la préservation de la biodiversité marine".

Après une série d'attaques de squales ces derniers mois, dont une mortelle en juillet, la préfecture de la Réunion a annoncé lundi que 20 requins de deux espèces (10 tigre et 10 bouledogue) seraient pêchés afin de "réévaluer le risque de ciguaterra sur la base duquel la consommation de chair de requin a été interdite". Il a annoncé que les prises effectuées de leur côté par les professionnels seraient "indemnisées par l'Etat".

"Faire croire aux touristes qu'en tuant quelques requins et même beaucoup, on assurera leur sécurité est une hypocrisie totale. Les requins sont libres de venir et partir, ils ne sont pas sédentarisés, c'est aux surfeurs de respecter les lois de la nature et non à la nature de se plier au loisir de quelques uns", conclut la Fondation.

La semaine dernière, Brigitte Bardot avait appelé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à "intervenir pour ne pas laisser (son) gouvernement se ridiculiser", rappelant que "2012 a été décrétée année de la biodiversité sur l'île de la Réunion".


Sciences et Avenir 07/08/2012

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Malgré ses impressionnantes mâchoires, le requin tue dix fois moins que les méduses, soulignent des spécialistes pour qui la psychose suscitée par les squales, comme à La Réunion, reste sans rapport avec le nombre d'attaques dans le monde.

Depuis 10 ans, entre cinquante et cent attaques de requins sont recensées chaque année contre l'homme, pour moins de dix morts en moyenne, selon l'"International Shark Attack File", la référence statistique dans ce domaine.

"Les méduses, par exemple, tuent environ 100 personnes chaque année, même si c'est moins spectaculaire de se faire piquer par une méduse que croquer par un requin", indique à l'AFP Robert Calcagno, directeur général de l'Institut et du Musée océanographique de Monaco.

D'un point de vue purement statistique, les squales apparaissent aussi bien moins dangereux que les éléphants, qui "tuent 600 personnes par an", les scorpions (5.000 décès) ou les serpents (100.000), énumère-t-il.

Les attaques de requins passent toutefois rarement inaperçues et sont deux fois plus nombreuses aujourd'hui que dans les années 80. Des attaques attribuées à quatre espèces principales : le célèbre requin blanc des "Dents de la mer", le requin tigre, le requin bouledogue et le requin taureau.

A La Réunion, où les attaques se multiplient depuis un an et ont causé la mort d'un jeune surfeur en juillet, les requins bouledogues et tigres sont dans le collimateur des autorités qui ont demandé lundi la capture d'une vingtaine d'animaux dans le cadre d'une pêche à "caractère scientifique".

Pour les spécialistes de l'animal, l'augmentation de la pratique du surf et des sports nautiques explique vraisemblablement la hausse des attaques au niveau mondial. La raréfaction du poisson, pour cause de surpêche, pourrait aussi inciter les requins à aller chercher de la nourriture dans des endroits où ils n'allaient pas auparavant.

Mais les effectifs de requins, eux, sont globalement en baisse, notamment en raison d'une pêche importante - 30 à 70 millions de squales seraient capturés chaque année - pour satisfaire la demande de l'Asie pour les ailerons considérés à tort comme un aphrodisiaque.

Un problème pour l'avenir des océans car "les requins sont indispensables aux écosystèmes marins", relève Philippe Vallette, directeur général du Centre national de la mer Nausicaa, à Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais).

"S'ils disparaissent, ils ne font plus leur métier de top-prédateurs qui est de manger les prédateurs au-dessous d'eux", modifiant profondément l'équilibre des milieux où ils régnaient, explique l'océanographe.

Pour combattre la psychose anti-requin, le scientifique estime notamment qu'il faudrait davantage l'étudier car "on connaît encore très mal le comportement des requins".

Il faut aussi, peut-être, sensibiliser toujours plus les surfeurs sur les moments de la journée ou les conditions de turbidité de l'eau à éviter.
"Est-ce que les surfeurs respectent les consignes données, sont-ils soucieux de bien connaître l'environnement où ils entrent ?", s'interroge l'océanographe Catherine Vadon, maître de conférence au Muséum national d'Histoire naturelle.

"Il faut être plus raisonnable, et apprendre à composer avec la nature", plaide-t-elle, regrettant que les autorités de la Réunion aient fait le choix d'"éradiquer" vingt requins.

Pour Philippe Vallette, toutefois, cette décision "n'aura aucun impact sur les écosystèmes et si ça peut permettre de calmer les esprits, pourquoi pas ?"




SCIENCES ET AVENIR 08/08/2012

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Que faire des nouveaux boucs émissaires de l'océan ? Entre protecteurs de l'écosystème et surfeurs, la polémique enfle. Interview.

L'annonce par la préfecture de La Réunion de la capture d'une vingtaine de requins à la suite de la recrudescence des attaques mortelles sur l'île ne semble pas calmer les esprits.

Bien au contraire. Pour Lamya Essemlali, directrice France de Sea Shepherd, l'enjeu est pourtant simple : est-on prêt, oui ou non, à partager l'océan et à se donner les moyens d'éviter les attaques ? En jeu, notamment, une mauvaise gestion des déchets et le respect aléatoire des règles de sécurité par les surfeurs.

Le Point.fr : la préfecture de La Réunion a annoncé la pêche de dix requins-bouledogues et de dix requins-tigres pour évaluer le risque d'intoxication dans l'éventualité d'une recommercialisation de la viande. Pourquoi s'y opposer ?

Lamya Essemlali : On nous dit dans un premier temps qu'il s'agit d'une "pêche scientifique" qui permet d'identifier la présence dans la chair des animaux de ciguatera, une toxine extrêmement dangereuse pour l'homme qui rend le requin inconsommable. On a utilisé exactement le même argument pour exterminer les baleines dans l'Antarctique.

Or, on sait très bien que la pêche de quelques animaux ne suffira pas pour procéder à une telle étude. Ces prélèvements n'ont d'autres fins que d'apaiser les esprits en colère et d'ouvrir la voie à une chasse systématique de ces espèces. Les institutions réunionnaises semblent prendre des décisions sans prendre en compte le travail de restauration des écosystèmes marins.

Vous pensez au programme Charc ?

Absolument. On a payé 800.000 euros pour étendre notre programme Connaissance de l'habitat des requins côtiers. Et maintenant, on veut fermer les yeux sur tout ce que les scientifiques ont apporté comme élément au cours de ces études. Ça n'a aucun sens. Mais la préfecture de La Réunion s'en rendra compte en réalisant que les accidents continuent malgré la chasse...

Ils devraient tout de même se raréfier...

On ne fait qu'éluder le problème en raisonnant comme ça. Ce qui est fondamentalement en cause dans ces attaques, c'est la très mauvaise gestion de l'espace par l'homme. Le requin évolue dans ces eaux depuis des centaines de millions d'années.

C'est le "recordman" de l'évolution ; il était même là avant les dinosaures. Puis il a disparu, et il est revenu naturellement il y a peu. Le problème, c'est que, pendant son absence, La Réunion est devenue un lieu hautement touristique, que les côtes ont été aménagées et que les activités nautiques ont connu une véritable explosion sur l'île. Et tout ça sans tenir compte des requins.

Aujourd'hui, alors qu'ils sont de retour, on préfère éluder le problème et continuer à gérer les déchets n'importe comment. Un accident peut, certes, toujours arriver. Mais quand vous avez, à proximité d'une réserve naturelle marine, à la fois des bouches d'égout et une ferme aquacole, les facteurs de risque sont décuplés. Les côtes à La Réunion constituent aujourd'hui un véritable garde-manger pour les requins.

D'où la recrudescence des agressions ?

Attention, tout est relatif. Cinq personnes en moyenne par an meurent attaquées par un requin à La Réunion. C'est moins de victimes que celles provoquées par la chute des noix de coco ! Et le requin tue dix fois moins que la méduse, par exemple. Ce qui est sûr, c'est que le nombre de surfeurs a considérablement augmenté ces dernières années.

Aujourd'hui, selon la Surf Industry Manufacturers Association, les surfeurs seraient 27 millions. Et, très souvent, les règles de sécurité de base ne sont pas respectées. Tous les surfeurs devraient savoir qu'on ne sort pas en eau trouble, que l'aube et le crépuscule sont propices aux attaques.

On dit d'ailleurs que le requin attaque, car il confond la planche du surfeur avec une otarie ou une tortue... Est-ce exact ?

Tout à fait. Mais seulement lorsque l'eau est trouble. Il arrive qu'il confonde alors la board avec un phoque ou une otarie. Cela explique en partie le fait qu'il croque, mais qu'il n'avale jamais sa "proie". L'homme ne fait pas partie du régime alimentaire des squales.

Que se passera-t-il si nous décidons de les chasser ?

On recense déjà une centaine de millions de requins tués chaque année. Les requins-bouledogues et tigres sont désormais classés "quasiment menacés" sur la liste rouge de l'IUCN. On oublie que les poissons prédateurs jouent un rôle capital de "nettoyeur" de l'océan. Si on extermine des espèces, l'écosystème marin va se déséquilibrer davantage. Il est grand temps d'avoir une vraie réflexion sur le partage de la mer.

C'est-à-dire ?

Est-on prêt, oui ou non, à partager cette eau avec les requins ? Et si oui, comment faire pour éviter ces accidents ? C'est exactement comme au ski. Si vous ne faites pas de hors-piste, il y a très peu de chances que vous vous retrouviez dans une avalanche. Il faut apprendre à respecter la montagne et à ne pas prendre de risques inconsidérés.

C'est la même chose dans l'eau. D'ailleurs, l'Australie et l'Afrique du Sud subissent proportionnellement beaucoup moins d'attaques de requin que La Réunion. Il existe là-bas davantage de campagnes de sensibilisation, de postes de premiers secours sur les plages, et l'arrivée des "boucliers électriques" anti-requins que l'on peut fixer sur les surfs commence à faire ses preuves.

L'entreprise Aquatek Technology travaille d'ailleurs actuellement sur un programme de répulsif magnétique qui pourrait voir le jour d'ici à la fin de l'année.
C'est une très bonne nouvelle.

Si le requin ne s'attaque pas spontanément à l'homme, comment expliquer qu'on le craigne tant ?

Comme on a besoin de mythes, on a aussi besoin de se fabriquer des monstres, des boucs émissaires. Et depuis Les dents de la mer, le requin souffre du délit de sale gueule. Ce qui explique en partie l'omerta qui existe sur l'île. Il est mal vu de se positionner contre les battues, de défendre les requins. Espérons que la polémique brise enfin le silence.






LE POINT.FR 08/08/2012

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Les spécialistes cherchent des solutions pour prévenir les risques d’attaques de requins à la Réunion et mieux informer les baigneurs. Pourquoi pas une appli de smartphone ? C’est la piste suivie par deux passionnés de la mer.

Depuis une vingtaine de mois, huit attaques de requins, dont trois mortelles, ont eu lieu à la Réunion. Alors que la crise perdure, scientifiques et surfeurs ont parfois du mal à dialoguer… Les chercheurs et les amateurs de houles ont pourtant des choses à se dire : pour preuve l’initiative du surfeur Christophe Mattei – prof d’EPS dans le civil - et d’Erwann Lagabrielle, maître de conférences en géographie à l’université de la Réunion, spécialiste dans la gestion des écosystèmes.

Mercredi 8 août, les deux hommes ont eu leur première réunion de travail pour mettre au point une appli de smartphone… de prévention contre les attaques de requins ! Pour eux, la connaissance du milieu océanique et la sensibilisation aux comportements à risques – via cette solution numérique – pourraient réduire le nombre d’accidents.

La première pierre de leur entreprise, c’est Christophe Mattei qui l’a posée, en janvier 2011, lorsqu’il a conçu «Réduire le risque requin». Une appli de smartphone qui prétend prévenir les utilisateurs des risques encourus pendant leur baignade…

L'initiative est encore marginale (environ 100 téléchargements) et développée avec le peu de moyens dont dispose Mattei: 2000 euros de budget afin de financer un informaticien pour le développement de l’appli et la collecte d’informations par Christophe Mattei lui-même, pour renseigner la base de données. «J’essaie d’aller sur les sites où les requins ont été vus, je me renseigne sur les conditions environnementales comme la météo ou le nombre de personnes dans l’eau au moment de l’accident», témoigne le surfeur, qui gère l’appli pendant son temps libre.

Pour l'instant, l’application «Réduire le risque requin» est uniquement disponible sur Android. Elle consiste à renseigner successivement plusieurs étapes :

1) Surfer seul ou à plusieurs.

2) Le lieu : les 26 spots pratiqués à la Réunion ne présentent pas tous le même risque.

3) L’heure de la journée : 2 heures après le lever ou avant le coucher, la visibilité est mauvaise et profite aux requins bouledogue et tigre.

4) Présence ou non de monde dans l’eau.

5) La houle est-elle modérée ou agitée, ce qui rend l’eau trouble?

6) Ciel bleu ou ciel couvert.

7) Persistance de la pluie - même s’il fait beau le jour où l’on veut surfer, s’il a plu les jours précédents, l’eau sera trouble.

Selon vos réponses, le programme vous conseille d’éviter ou pas de vous jeter à l’eau. Une première étape intéressante – reste maintenant à développer une nouvelle version en lien étroit avec la communauté des chercheurs.

«L’amélioration d’une application comme celle-là passe forcément par une démarche scientifique», constate Christophe Mattei. D’où ce partenariat. Car bien que basée sur l’empirisme et l’intuition, l'appli «Réduire le risque requin» a finalement attiré l’attention d’Erwann Lagabrielle. Les deux hommes veulent donc développer une nouvelle appli, «Shark Alert», en l’alimentant avec des données environnementales telles que la turbidité de l’eau ou la pluviométrie. Mais le temps de réunir les informations et de les adapter à une nouvelle interface, l’application ne devrait pas être disponible avant six mois.

L’autre caractéristique de «Shark Alert» sera la mise en réseau des informations fournies par les usagers de l’océan. «Par exemple, à chaque fois qu’un surfeur apercevra un requin, il pourra l’indiquer sur l’application, explique Erwann Lagabrielle. Les autres usagers verront donc cette zone comme potentiellement dangereuse».

Enfin, Lagabrielle et Mattei aimeraient utiliser les données de la campagne de balisage du programme CHARC de l’IRD – avec lequel ils ne collaborent pas encore aujourd’hui. Rappelons que la campagne d’étude scientifique CHARC a été lancée à la Réunion fin 2011, plusieurs mois après le début des attaques, afin de mieux comprendre les comportements des requins bouledogue et tigre.

Ce genre d’initiative semble être plutôt vue d’un bon œil par les spécialistes. «Le principe d’une application mobile pour la prévention est intéressante, réagit Antonin Blaison, responsable du marquage dans le cadre de CHARC, mais il faut encore affiner la démarche».

Reste maintenant aux développeurs de « Shark Alert » à se rapprocher des chercheurs de l’IRD pour bénéficier de leurs données chiffrées, qui permettraient de tracer les requins en temps réel… en tout cas ceux qui sont tagués. On attend aussi la réaction de la préfecture de la Réunion devant pareille initiative…

A suivre sur Sciences et Avenir, pour voir l'avancée de l'application «Shark Alert» !



SCIENCES ET AVENIR 10/08/2012

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Face aux diverses informations et polémiques, Futura-Sciences a cherché à en savoir plus auprès de Pascal Deynat, un spécialiste des poissons cartilagineux. Il est le créateur d’Odontobase, un programme dont l’objectif est de recenser les caractéristiques du revêtement cutané des requins et des raies, et l’auteur de plusieurs livres sur ces animaux.

Futura-Sciences : La fréquence des attaques des requins survenant chaque année à la Réunion semble augmenter ces dernières années, elle aurait été multipliée par deux depuis 1980, sait-on pourquoi ?

Pascal Deynat : La présence des requins au large de la Réunion est connue depuis toujours et des précautions élémentaires sont constamment observées par la population locale. Malgré tout, le développement de nouveaux loisirs et d’une clientèle désireuse d’en «avoir pour son argent» ont parfois induit des comportements à risque, comme pratiquer des activités aquatiques au lever ou au coucher du soleil, périodes où les requins sont les plus actifs. Les concours de surf ouverts annuellement ont drainé sur place un nombre croissant d’estivants, augmentant par là même les probabilités de rencontres avec des prédateurs marins.

Pourquoi les requins s’attaquent-ils aux surfeurs ?

Pascal Deynat : Selon les statistiques officielles, les surfeurs ne représentent que 8 % des attaques totales dans le monde, bien loin des 34 % sur les nageurs, mais les zones de «spots» qu’affectionnent les surfeurs sont également prisées par les grands requins prédateurs, 31 % des attaques ayant lieu dans les 15 premiers mètres du rivage. Si une source puissante de nourriture les y attire, comme les colonies de phoques en Afrique du Sud, les rejets organiques, les décharges ou les abattoirs, le risque d’attaques sera démultiplié, souvent par confusion avec les proies habituelles.

La zone des vagues est particulièrement dangereuse car les eaux turbides provoquent un remaniement continuel des particules en suspension, empêchant le requin de discriminer sa proie.

Les squales sont principalement attirés par l’hémoglobine, la bétaïne ou la triméthylamine, mais en l’absence de tels stimuli olfactifs, ce sont essentiellement les ondes de basses fréquences, assimilées à celles d’un poisson en détresse, qui conditionneront l’attaque et la morsure d’investigation.

C’est la raison pour laquelle la majorité des surfeurs sont attaqués alors qu’ils se rendent sur les lieux de la vague en battant des mains et des pieds. À titre indicatif, les blessures se répartissent en 40 % au niveau des mollets et des genoux, 33 % sur les cuisses, 23 % sur les bras, 18 % sur les pieds et 15 % sur les mains.

L'existence de la Réserve naturelle marine de la Réunion est mise en cause, qu’en pensez-vous ?

Pascal Deynat : Contrairement à ce que l’on pense, les océans sont de véritables déserts nutritifs et la majorité de la biomasse marine est concentrée aux alentours du rivage et de la pente continentale.

Dans le cas de la Réunion, la réserve naturelle peut constituer un premier élément d’attrait pour les requins, mais également pour tous les autres prédateurs primaires ou secondaires. À partir du moment où la vie se développe sans nuisance anthropique, les relations entre proies et prédateurs s’effectuent de la même manière qu’elles le feraient sur terre. Les requins, placés au sommet de la chaîne alimentaire en tant que superprédateurs, continuent donc à se nourrir d’une manière ancestrale sans pour autant avoir la volonté d’inscrire de la viande humaine à leur menu.

Est-ce le seul facteur pouvant expliquer la présence des requins dans les eaux concernées ?

Pascal Deynat : La surpêche et la raréfaction de la nourriture constituent également d'autres facteurs à considérer et pourraient inciter les squales à trouver leur pitance en plus grand nombre à proximité des côtes.

Ce n’est pas un hasard si les deux espèces que l’on veut incriminer dans ces attaques sont le requin bouledogue Carcharhinus leucas et le requin tigre Galeocerdo cuvier, le requin blanc n’étant pas un familier de la zone. Ces deux espèces s’approchent très près des côtes car il s’agit de prédateurs opportunistes se nourrissant de tout ce qu’ils peuvent capturer.

Les déchets produits par les fermes aquacoles et les rejets organiques à partir de l’île correspondent également à des stimuli importants pour ces superprédateurs. Une ferme aquacole libère dans l’environnement des débris de poissons et d’autres éléments organiques qui sont autant de signaux que l’odorat surdéveloppé des requins détectera à plusieurs kilomètres à la ronde.

L'attirance des requins semble donc due pour une petite part à la réserve marine, mais elle est indubitablement tributaire du rejet des déchets d’origine anthropique à proximité du rivage et pour une part encore plus importante à l’augmentation des activités de surf. Ce facteur entraîne en effet une élévation de la probabilité de rencontres entre requins et surfeurs.

Que pensez-vous des mesures demandées, comme le morcellement de la réserve naturelle, ou prévues, telles que l’abattage de 20 requins ?

Pascal Deynat : Le morcellement de la réserve naturelle ne servira à rien d’autre qu’à satisfaire les surfeurs et acteurs du tourisme local au détriment de la protection de la faune sous-marine qui pourrait bien plus profiter financièrement à l’île par développement de l’écotourisme encadré.

Il faut en revanche étudier avec attention les fermes aquacoles et évaluer leurs rejets de manière impartiale sur une longue distance et en fonction des courants, ainsi que raccorder la totalité de l’île au réseau du tout-à-l’égout, avec stations d’épurations obligatoires.

Ne pas contrôler les sources de nourriture potentielles et ne pas modifier la manière dont les eaux usées sont rejetées en mer consisterait à sonner la cloche du déjeuner en évoquant la fatalité tout en se voilant la face pendant encore de longues années.

Il faut de même former les acteurs locaux à l’écocivisme et à la responsabilité, éduquer et enseigner la biologie de la faune locale, respecter un milieu dans lequel l’Homme n’a rien à faire et bannir les comportements à risque. Il ne viendrait en effet à l’idée de personne de pratiquer le parapente en survolant un volcan en activité ou de jouer au rugby sur un terrain miné.

Les mesures évoquées par la préfecture concernant l’extraction de 20 spécimens pour «analyse scientifique» sont démagogiques et scientifiquement inutiles. Cette manœuvre ne vise qu’à tenter de prouver que les requins ne sont pas atteints de ciguatéra pour pouvoir les chasser et les consommer, seule possibilité de les massacrer sans tomber dans les protestations des associations écologiques et en recueillant les vivats des surfeurs.

La majorité des grands requins étant intoxiqués par les métaux lourds, le mercure, le PCB et les pesticides issus des activités humaines (et bien plus préoccupants pour la santé publique que la seule ciguatéra), ces mesures ne constituent que de la poudre aux yeux. Pourquoi en ces conditions ne pas éradiquer de la zone tous les consommateurs primaires et secondaires qui accumulent eux-mêmes les toxines dans leur organisme et qui sont pourtant consommés régulièrement par la population locale ?


FUTURA SCIENCES 10/08/2012

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SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION - Les prélèvements de requins, qui ont démarré vendredi à la Réunion, ne doivent pas être effectués en nombre massif et n'amèneront en aucun cas un risque zéro sur les spots de surf, a mis en garde vendredi la Réserve naturelle marine de la Réunion.

Les prélèvements ne doivent pas être effectués en nombre massif, ce qui entraînerait un déséquilibre accru dans l'écosystème, écrit dans un communiqué la Réserve marine, accusée par de nombreux surfeurs d'être responsable de la prolifération de squales.

Elle demande notamment que les espèces de requins récifaux de type requin gris, requin à pointes blanches, à pointes noires ne soient pas pêchés car ce sont des espèces associées aux récifs, participant de leur biodiversité.

Ce qui n'est pas le cas des requins tigres et bouledogues qui font des allers-retours entre la côte et le large et dont l'Etat a décidé de pêcher 20 individus, officiellement aux fins d'analyse. La Réserve souligne que ces prélèvements n'amèneront en aucun cas un risque zéro sur les sites de spots de surf.

Le communiqué décline par ailleurs les principes actés avec une délégation des usagers de la mer, mercredi, à l'issue d'une manifestation et rappelle la participation de la Réserve à la réduction du risque requin: avis favorable aux filets de sécurisation et surveillance des spots de surf avec les vigies-requins.

La Réserve rappelle qu'elle rassemble 80% des récifs coralliens de l'île et a été créée en 2007 pour protéger un patrimoine naturel de plus de 3.500 espèces. Sans réserve naturelle marine aucune activité nautique ne pourra perdurer, affirme-t-elle également, soulignant qu'elle protége le littoral des inondations grâce à la barrière corallienne.

Si cette barrière disparaissait, les vagues casseraient sur les habitations a récemment mis en avant le rapporteur du Conseil national de protection de la nature, Roger Estève, en visite à la Réunion, qui a apporté son soutien à la Réserve. Mercredi, la député-maire de Saint-Paul Huguette Bello (DVG) avait elle aussi fait le déplacement sur place pour soutenir la directrice, Soraya Issop-Mamode, et son équipe.



ROMANDIE.COM 10/08/2012

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SAINT-DENIS-DE-LA -REUNION - Aucun requin n'a été pêché lors de la première sortie en mer de deux bateaux affrétés par l'Etat dans le cadre de la campagne de prélèvement visant à capturer 20 individus aux fins d'analyse, selon un communiqué de la préfecture de la Réunion publié samedi.

La première sortie en mer destinée à des prélèvements de requins a été réalisée dans l'après-midi et la soirée de vendredi 10 août dans les [i]secteurs de Saint-Gilles et Boucan Canot, a indiqué la préfecture.

Précisant que cette sortie avait eu lieu dans et en dehors du périmètre de la réserve naturelle nationale marine de la Réunion, la préfecture fait savoir qu'aucun requin n'a été pêché, alors que d'autres sorties sont programmées la semaine prochaine.
[/i]


Le communiqué rappelle que l'opération a été engagée dans le but de réévaluer le risque de ciguatéra et d'autres toxines sur la base duquel la commercialisation de certains requins a été interdite : elle fait suite aux instructions du ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, et aux décisions prises avec les maires des communes de l'ouest, après une rencontre lundi.

L'objectif est de disposer des informations permettant de savoir si l'interdiction de commercialisation des poissons concernés, édictée en 2009, peut être levée et permettre ainsi une reprise de la pêche de ces espèces qui n'est plus pratiquée faute de débouché commercial, rappelle la préfecture.

Elle souligne ainsi qu'en aucun cas, il ne s'agit de prélèvement de régulation des populations de requins présents dans les eaux réunionnaises dont le volume et les comportements ne sont pas connus actuellement. [b]***

Selon la préfecture, une politique durable de gestion du risque requin et l'engagement de nouveaux moyens de protection des usagers de la mer ne pourront être menés qu'à l'issue de l'étude conduite actuellement par l'IRD (Institut de recherche pour le développement) sur la connaissance des requins présents autour de l'île.[/b]

En octobre dernier, sous l'égide de l'IRD, avait été lancée une opération de marquage acoustique, visant à étudier les raisons de la présence des requins et leurs déplacements le long de la côte ouest, où ont eu lieu la plupart des attaques depuis début 2011. Les trois surfeurs tués en 2011 et 2012 l'ont tous été dans cette région, la plus touristique de l'île.

***C'est bizarre, mais je n'en crois pas un mot... Globalement, cette opération est une perte d'argent pour l'Etat français et donc des contribuables... Il aurait été bien plus probant la mise en place de moyens de protection, voire d'interdire les lieux aux amateurs de sensation forte. Voir l'un des messages précédents de l'interwiew de Pascal Deynat par Futura Sciences...



ROMANDIE.COM 11/08/2012

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SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION - Une pétition demandant une révision du périmètre et de la réglementation de la Réserve naturelle marine qualifiée de garde-manger géant des requins a été lancée par un député-maire réunionnais.

La Réserve marine est une des causes fréquemment évoquées pour expliquer la recrudescence des attaques de squales car favorisant le repeuplement des zones côtières par les espèces animales et végétales, assure le maire de Saint-Leu, Thierry Robert (MoDem), dans la pétition mise en ligne vendredi sur le site de sa mairie.

Rappelant que depuis 2011, on dénombre une dizaine d'attaques de requin dont trois mortelles, la dernière ayant eu lieu à Saint-Leu, la pétition demande au chef de l'Etat et à son gouvernement d'engager des recherches pertinentes sur le risque requin pour la sécurisation des sites de pratiques des activités nautiques, notamment par une révision du périmètre et de la réglementation de la Réserve naturelle marine.

Les responsables de la Réserve marine, créée en 2007 pour protéger principalement la barrière corallienne de la Réunion fortement dégradée, contestent le lien entre les attaques de requin et l'effet réserve.

Au lendemain de la dernière attaque de requin contre un surfeur, amputé d'une main et d'un pied à Saint-Leu, M. Robert avait défrayé la chronique en publiant le 30 juillet, un arrêté autorisant la pêche au requin par tous moyens sur le territoire maritime de sa commune, situé dans le périmètre de la Réserve marine.

Il l'avait retiré après avoir obtenu l'engagement du ministre de l'Outre-mer, Victorin Lurel, d'un prélèvement ciblé de requins encadré et financé par l'Etat. Le coup d'envoi de cette campagne visant 20 requins a été donné vendredi.

Plusieurs pétitions circulent sur le web opposant partisans et adversaires du prélèvement. L'une qui dénonce le soutien de M. Robert à l'abattage des requins a recueilli 9.281 signatures du monde entier. Une autre, d'un collectif Rend a nou la mer (Rendez-nous la mer) a reçu 2.002 signatures. Elle appelle à une régulation durable, raisonnée, organisée et transparente des requins.

Dimanche, un grand rassemblement est prévu à Saint-Leu pour collecter des fonds afin de financer une prothèse pour le surfeur blessé.



ROMANDIE.COM 11/08/2012

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Après l'entretien entre Futura Sciences et Pascal Deynat, un spécialiste du monde des requins (voir l'info page précédente), c'est au tour d'Aymeric Bein, co-fondateur de l'association Shark Angels de s'entretenir avec Maxisciences pour nous livrer son point de vue.

Suite aux attaques, la Réunion a décidé de lancer une campagne de "prélèvement scientifique" de requins. Une décision qui a suscité une vive réaction des défenseurs qui s'opposent désormais à de nombreux surfeurs et baigneurs. Aymeric Bein, co-fondateur de l'association Shark Angels France a accepté de répondre aux questions de Maxisciences pour revenir sur la situation.

Maxisciences - Comment avez-vous réagi à la décision des autorités réunionnaises suite aux attaques ?

Aymeric Bein Notre réaction, en tant que défenseurs des requins et de la mer, a bien sûr été l'exaspération et la déception. Nous suivons depuis 2011 la situation à La Réunion et nous nous tenons très au courant de ce qui s'y passe. Lorsque nous avons appris la mort d'Alexandre Rassiga, nous savions que le débat requin allait être relancé.

Celui-ci s'était calmé du fait qu'il n'y avait pas eu de problème depuis des mois. Par la suite, lorsque nous avons entendu parler du nouvel accident (non mortel), nous savions que la situation deviendrait explosive et que les conséquences risquaient d'être catastrophiques. L'affaire se solde par 20 "prélèvements" de requins, 10 de tigres et 10 de bouledogues.

Quelle est l'objectif d'une telle opération ?

L'objectif officiel est la connaissance scientifique et l'étude du risque ciguatérique. La ciguatera est une maladie provoquée par l'ingestion de chair de poisson contaminée par une micro-algue. Cette maladie peut dans le pire des cas causer la mort de la personne ayant consommé cette chair.

Mais il y a aussi un objectif officieux, selon nous, c'est d'organiser une battue sous couvert scientifique afin d'amadouer les surfeurs et pêcheurs en colère. Cependant, tout scientifique compétent sait qu'un si petit nombre d'échantillons n'aura aucune validité scientifique. Cette battue est purement et simplement inutile. De même, réduire la population de requins et exterminer les soi-disants individus résidents sera sans résultat.

Cela ne pourra pas empêcher que d'autres requins venus de Madagascar, des Seychelles, des Maldives ou d'Indonésie fassent un passage à La Réunion et qu'il y ait malheureusement des attaques. Nous ne pouvons tolérer que vingt animaux soient tués et que leur massacre soit une porte ouverte à la chasse et la commercialisation de leur viande.

Le projet vise particulièrement les requins tigres et bouledogues. Pourquoi ces deux espèces ?

Parce qu'elles sont les principales identifiées dans ces accidents. Les descriptions rapportées par les témoins laissent à penser, avec plus ou moins de certitude, que ces deux requins sont en cause. Ailleurs dans le monde, le requin-bouledogue et le requin-tigre sont également réputés comme étant potentiellement dangereux pour l'homme. Ce sont de grands prédateurs qui, du fait de leur morphologie (longueur et taille de la mâchoire), peuvent infliger des blessures graves, possiblement la mort.

En terme de conservation, ces deux espèces sont aujourd'hui classées par l'UICN comme "quasi menacées". Mais ce classement date déjà de 2009 et la situation a certainement empiré depuis, notamment en raison du commerce de la soupe d'aileron de requin responsable, d'après les estimations officielles, du massacre de 73 millions de requins par an.

Il n'y a donc qu'un pas pour que ces requins soient menacés et il nous faut faire attention avec ces espèces sensibles. Si les populations de requins de La Réunion s'effondrent, les impacts pourront être catastrophiques sur l'approvisionnement en poisson, l'état des récifs coralliens et par conséquent sur toute l'économie de l'île.

Comment expliquez-vous que la Réunion en soit venue à prendre cette décision ?

Les décisions sont souvent prises, malheureusement, sous le coup de la rapidité, des pressions, des enjeux économiques. Certains surfeurs ont su se montrer très persuasifs auprès des politiques pour que ces prélèvements aient lieu, certains voudraient même que la réserve marine soit fermée afin de reprendre la chasse et la pêche.

Toutefois, il faut accepter l'idée que le milieu marin n'est pas le nôtre. Certes nous y évoluons depuis un certain temps, nous y nageons, y surfons, y plongeons, mais est-ce pour cela que nous y avons tous les droits ?


Nous devons réapprendre l'humilité face à l'océan.

Rappelons-nous que dans cet écosystème, quand nous ne sommes pas équipés de bateaux, filets et autres outils de pêche, nous ne sommes plus des prédateurs supérieurs. Nous devons comprendre que, quand nous mettons le pied dans l'eau, il y a un risque de mort.

Les requins n'en sont pas la seule raison, d'autres animaux marins sont dangereux pour l'homme. Les méduses par exemple tuent nettement plus que les requins. Pour autant, on ne les extermine pas et on n'éprouve pas de besoin de vengeance en cas de décès. D'ailleurs on parle d'accident en ce qui concerne les méduses, et d'attaque pour le requin. La perception humaine de notre rapport aux espèces marines est déformée de façon injustifiée.

Y a t-il réellement une augmentation des attaques comme l'affirment certains ?

Alors oui, il est vrai, l'année 2011 a été particulièrement tragique en matière d'accidents, et 2012 en totalise déjà trois pour le moment.

Ce ne sont pas les premières années à en avoir connu plusieurs. En 1992, il y a eu 4 attaques de requins dont 2 fatales, alors qu'il n'y en avait eu qu'une en 1991, on aurait pu donc conclure à une augmentation des attaques de requins, et pourtant en 1993, aucune attaque ne s'est produite. En 1998, trois accidents dont deux fatals ont été à déplorer, en 2006 trois accidents également, dont un fatal. Les accidents se soldant par un décès à La Réunion ne sont donc pas nouveaux.

Mais prenons le problème sous un autre angle : plutôt que de parler d'augmentation des accidents, ne devrions-nous pas plutôt mentionner l'augmentation du nombre de personnes dans l'eau ?

Le développement intensif du tourisme, du surf, de la plongée, des cités balnéaires, entraîne chaque année une fréquentation des eaux plus importante. Plus de monde dans l'eau, c'est forcément plus de risque de rencontres avec les espèces marines (requins et autres).

Le problème n'est donc peut-être pas à mettre sur le dos des requins, et il n'y a peut-être pas d'augmentation significative des accidents incluant spécifiquement des requins. Les années à venir nous le diront ; si ces accidents deviennent récurrents, nous pourrons alors parler d'augmentation.

Depuis plusieurs jours, les surfeurs et pêcheurs manifestent pour dénoncer le rôle de la réserve marine. Pourquoi ?

Certains voient, en effet, en la réserve marine un garde-manger pour les requins. C'est, selon eux, une des principales raisons pour lesquelles on observe tant d'accidents. Néanmoins, il est un peu hâtif de conclure ainsi.

En effet, la réserve a un rôle de protection du milieu, permettant la régénération des populations de poissons, du corail, des mollusques, etc. Selon ces gens, les requins seraient plus nombreux du fait de l'augmentation du nombre de poissons. C'est une théorie qu'il est difficile de valider ou d'invalider avec certitude.

Les surfeurs et pêcheurs accusent la réserve, mais il s'agit surtout d'une excuse pour un dossier qui les gêne depuis longtemps. D'ailleurs, la réserve a été créée en 2007, mais on observait des accidents impliquant des requins bien avant ça. L'année 2011 a été une exception statistique, ça aurait pu être le cas même sans la présence de la réserve ; il est trop tôt pour en déduire des certitudes.

Envisagez-vous des actions suite à la décision prise par les autorités réunionnaises ?

Shark Angels France est engagée depuis le début des "hostilités" sur le dossier réunionnais, et nous avons justement rejoint l'UCCPEMR (Union Citoyenne pour la Conservation et la Protection des Écosystèmes Marins Réunionnais), aux côtés d'autres associations, afin d'engager des actions. Pour le moment, cela se traduit en pétitions, lettres aux élus, communiqués, etc. et il n'est pas question d'actions supplémentaires, sauf dans le cas où la situation empirerait.




Selon vous, quelles solutions pourraient-être envisagées pour augmenter la sécurité sur les plages ?
Les accidents de 2011 et 2012 auraient probablement pu être évités si certains facteurs avaient été supprimés. Je suis navré mais je vais devoir parler de la responsabilité des surfeurs et des baigneurs, qui dans la plupart des cas n'ont pas respecté les règles de sécurité : ne pas surfer ou se baigner au crépuscule (heure de chasse favorite des requins), ne pas surfer lorsque l'eau est trouble (plus de chance d'être confondu avec une proie), ne pas surfer après de fortes pluies (les pluies ruissellent depuis le haut des montagnes et emportent avec elles jusqu'en mer de nombreux éléments chimiques, ordures, cadavres... qui attirent et excitent les requins), ne pas surfer seul, etc. Je ne dis pas qu'il devrait être interdit aux surfeurs de pratiquer leur activité dans ces conditions, car je pense que le surf est une pratique libre et que l'on ne devrait pas interdire de le pratiquer comme on le souhaite. La seule chose à faire est d'accepter le fait que l'on ne respecte pas les règles de vigilance et que de par ce fait, on joue avec le feu.

Et les solutions telles que les filets ?
Toutes ces solutions, les filets, shark shields ou répulsifs chimiques, ne sont malheureusement pas de bonnes solutions. Elles ne sont pas suffisamment efficaces, leurs avantages et inconvénients dépendent des espèces et des conditions, et ce ne sont pas des méthodes sélectives. Dans les filets, on retrouve bien souvent des tortues et des dauphins qui n'ont rien à voir dans l'histoire...


Pour en savoir plus sur l'association, rendez-vous sur le site : http://sharkangels.fr/ et pour en savoir plus sur comment réduire le risque d'attaque, c'est par ici : http://www.reduirelerisquerequin.com/



MAXISCIENCES 14/08/2012

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Un premier requin tigre a été prélevé dans la nuit de mardi à mercredi au large de Saint-Gilles de La Réunion, dans le cadre de la campagne de pêche organisée par l'Etat, a-t-on appris auprès du scientifique qui encadre l'opération.

«Nous avons pris deux requins tigre mâles d'environ 200kg dans la nuit», a déclaré à l'AFP Antonin Blaison, chercheur de l'IRD (Institut de recherche pour le développement) chargé de piloter l'opération de marquage et de prélèvement.

- Le premier tigre pêché mesurait 2,76m, il a été prélevé.

- Le second, de 2,87m de long, a été relâché après son marquage «à l'aide une sonde acoustique placée dans son estomac», a précisé Antonin Blaison.

Les deux requins pesaient chacun environ 200 kg, selon le scientifique. Les deux bateaux de pêche qui participent à l'opération, le Wayan et le Cocha Coosa, étaient rentrés bredouilles samedi à l'issue d'une première sortie.

La campagne de pêche porte sur le prélèvement de 10 requins tigre et 10 requins bouledogue. La campagne de marquage vise 80 individus dont 24 l'ont déjà été. Les deux requins tigre ont été pêchés au large de Saint-Gilles, l'un en face du lagon de l'Ermitage, à environ 1km de la plage, l'autre un peu plus au nord à 1,5km. L'objectif du prélèvement est de savoir si les requins tigre et bouledogue, sont porteurs des toxines qui interdisent actuellement leur commercialisation, ce qui n'incite guère les pêcheurs à s'y intéresser.


20 minutes.fr 15/08/2012

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Un pharmacien de 55 ans, délégué de la Fondation Brigitte Bardot à La Réunion, va nager dimanche pendant deux heures et demie sur les lieux des attaques de requin pour dénoncer la "propagande outrancière de certains groupes de pression" sur les dangers qu'il représente.

"Je suis chef d'entreprise, j'ai deux petites filles de 9 et 14 ans, je ne pense pas être un fou furieux en nageant à Saint-Gilles sur les lieux des attaques de requin. La mer, je suis tombé dedans quand j'étais petit", a déclaré à l'AFP Didier Derand, pharmacien à Saint-Joseph (sud de l'île) et militant écologiste bien connu des Réunionnais.

"J'en ai assez de la propagande outrancière des certains groupes de pressions --surfeurs, pêcheurs, braconniers, voire député-maire-- souffrant de '"médiatite"' obsessionnelle sur les attaques de requins", a-t-il ajouté. Le résultat, c'est de voir aujourd'hui "la population réunionnaise terrorisée à la seule idée de se baigner ou de pratiquer une quelconque activité en pleine mer alors qu'elle n'a rien à craindre des requins", a-t-il déploré.

Pour cet amoureux de la mer, les attaques contre les surfeurs en planche viennent simplement d'une "erreur de jugement" du requin qui les confond avec des tortues. "Il faut trouver une solution pour assurer leur sécurité", convient-il. Mais pas question que celle-ci passe par la remise en cause de la Réserve marine ou l'élimination des requins.

Pour sensibiliser l'opinion, le délégué de la Fondation Bardot a décidé de nager 4,6 km dans la Réserve marine, dimanche à partir de 10H30, entre les plages de Boucan Canot et de Roches, là où des attaques de requin ont tué deux surfeurs l'an dernier. Il espère boucler en deux heures et demie le parcours situé en pleine mer, derrière la barrière de corail, dans une eau profonde de 15 à 20 mètres. Ce qui l'inquiète, ce n'est pas le requin mais le froid, "n'ayant pas réussi à trouver une bonne combinaison", a-t-il expliqué.

Pour tout équipement, Didier Dérand ne portera que des palmes "pour aller plus vite" et un masque "pour bien voir". Il n'a prévu "aucune sécurité, aucune organisation, aucun bateau, aucun plongeur" pour l'accompagner, à l'exception de "deux ou trois copains" qui nageront à ses côtés. "Les sportifs confirmés qui veulent se faire une opinion objective de la Réserve marine et de ses -très nombreux requins- seront les bienvenus, mais à leurs risques", a-t-il prévenu.

Et s'il croisait un requin sur le parcours? "La solution d'urgence sera de foncer dans les rouleaux et passer la barrière de corail quitte à se faire un peu mal", a-t-il prévu. Mais il doute d'une telle rencontre malgré les nombreuses alertes au requin constatées à Saint-Gilles.

"Depuis 45 ans, je nage en pleine mer tous les jours, je plonge en bouteille, en apnée, je fais du bodysurf sur tout le littoral ouest et sud, je n'ai vu que trois fois des requins. Les deux premières fois, c'étaient deux requins pointes blanches sur 45 m de fond et sept requins-marteaux sur 25 m, la troisième, un gros bouledogue sur 15 m. A chaque fois ce fut la panique et la débandade dans leurs rangs, impossible de les approcher", a-t-il rapporté.

Après son périple de Saint-Gilles, dimanche, Didier Dérand compte renouveler l'expérience à Trois-Bassins et Saint-Leu (ouest), autres lieux d'attaques de requins, ainsi qu'à l'Etang-Salé (sud), où il y a eu plusieurs alertes. "Si après ça le bonhomme est toujours vivant et entier, la population pourra juger sur pièces", a-t-il plaisanté.




SCIENCES ET AVENIR 17/08/2012

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SAINT-GILLES (Réunion) - Un écologiste de 55 ans s'est baigné en mer pendant un peu plus d'une heure dimanche à la Réunion sur les lieux des attaques de requins, afin de prouver que le squale n'est pas dangereux pour les baigneurs mais qu'il est victime de propagande.

Didier Derand, pharmacien, délégué de la fondation Brigitte Bardot dans cette île de l'Océan Indien, a nagé sans aucun incident pendant 1 heure et cinq minutes, au lieu des deux heures et demie prévues, en raison du froid, a-t-il dit en sortant de l'eau.

Il a raconté aux journalistes qui l'attendaient sur la plage de Saint-Gilles n'avoir rien vu de notable pendant sa baignade. La faune aquatique est très pauvre: ni raie, ni tortue, ni requin, a-t-il commenté. Accompagné de cinq nageurs, il était entré dans l'eau sous le regard des journalistes et de quelques surfeurs, très hostiles au requin, avec lesquels il a eu un échange un peu vif.

C'est pour sensibiliser l'opinion publique, qu'il avait décidé de nager 4,6 km, équipé de palmes et d'un masque, dans la réserve marine entre les plages de Boucan Canot et de Roches, où des requins ont tué deux surfeurs l'an dernier. Il s'agit d'un parcours en pleine mer, derrière la barrière de corail, dans une eau profonde de 15 à 20 mètres.

Pour cet amoureux de la mer, les attaques contre les surfeurs en planche traduisent une erreur de jugement du requin qui les confond avec des tortues. Il faut trouver une solution pour assurer leur sécurité, dit-il. Mais celle-ci ne doit pas entraîner la remise en cause de la réserve marine ou l'élimination des requins.

Trois surfeurs ont été tués et deux amputés depuis 20 mois sur l'île, sur un total de 8 attaques.



ROMANDIE.COM 19/08/2012

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Après les accidents de la Réunion, beaucoup de solutions ont été évoquées pour éviter les attaques de squale. L’une d’elle, le Shark Shield, fait polémique. Ce « bouclier » délivre un champ électrique censé repousser les requins. Mais cela fonctionne-t-il vraiment ?

Shark Shield est l’unique marque commercialisée d’appareils de répulsion des requins, aussi appelés POD (Protective Oceanic Device). Ce dispositif repose sur le fait que les squales sont sensibles aux ondes électromagnétiques. En effet, le museau d’un requin est truffé de récepteurs sensoriels, les ampoules de Lorenzini : elles captent ces ondes, ce qui permet au prédateur de repérer ses proies.

SPASMES MUSCULAIRES. Le système Shark Shield délivre un courant électrique à l’intérieur d’un câble sous-marin faisant office d’antenne et qui génère un champ électrique dans une sorte de sphère virtuelle de 8 mètres de diamètre environ. Quand le requin arrive à la frontière de cette zone de protection, ses ampoules de Lorenzini s’affolent. Selon les fabricants du Shark Shield, cela provoque la fuite de l’animal qui s’éloigne, parfois même dans des spasmes musculaires, loin de son ex-future victime.

La version la plus simple coûte tout de même 590 dollars (environ 470 euros). Elle est composée d’un boîtier, d’une attache pour la cheville, ainsi que d’une antenne, longue de 2,20 mètres, qui crée le champ électrique. Pour la plongée avec bouteille, le boîtier s’accroche toujours à la cheville, mais l’antenne est plus courte. Une version plus adaptée au surf comprend un système de fixation qui se place à l’arrière de la planche et d’une antenne longue de 2,85 mètres.

PACEMAKER. Les concepteurs de Shark Shield assurent que cette technique repousse, sans les blesser, tous les Elasmobranches (ou Sélaciens), c’est-à-dire les requins et les raies, animaux qui possèdent ces ampoules de Lorenzini. En revanche, nul effet sur les humains : ces ondes ne pénètrent pas la peau, ainsi le plongeur ou le surfeur ne les ressent pas… Enfin, sur la plupart des humains ! De l’aveu même des fabricants, Shark Shield est déconseillé aux personnes souffrant de problèmes cardiaques, rénaux ou d’épilepsie. Et les porteurs de pacemaker ne doivent ni l’utiliser ni nager près de personnes qui l’emploient ! Enfin, quelques usagers se sont même plaints d’avoir reçu des décharges électriques après un contact avec l’antenne…

Mais peut-on vraiment faire confiance à cette technologie ? En fait, elle n’est pas nouvelle : le dispositif a été développé dès 1995 sous le nom de SharkPOD, par le Natal Shark Board, un organisme de recherche sur les requins en Afrique du Sud, en partenariat avec le gouvernement sud-africain. S’il n’est pas encore massivement utilisé depuis cette date, c’est parce que son efficacité fait encore débat. Certains spécialistes prétendent même que le champ électrique pourrait carrément avoir l’effet inverse à celui escompté: attirer les requins et même les inciter à attaquer !

Ainsi, du côté de l’Institut de recherche pour le développement, on est dubitatif. Selon Antonin Blaison, ingénieur d’étude à l’IRD et spécialiste des requins, impossible de se reposer sur le Shark Shield : «Ça semble marcher sur les petits requins. Mais sur les gros, de plus de 2,5mètres, les réactions sont assez variables : soit le système fonctionne, soit les requins n’y sont pas sensibles, soit ils attaquent.»

Bref, la roulette russe ! En effet, les impulsions du Shark Shield peuvent être interprétées par le requin comme la présence d’une proie, puisqu’elles stimulent l’un des organes dont il se sert pour chasser. «De plus ce sont des animaux très territoriaux, ajoute le chercheur, et la présence d’un tel signal peut les énerver.»

SARDI. En fait, la première étude de grande envergure du Shark Shield vient d’être menée par les scientifiques du SARDI, le South Australian Research and Development Institute.

Leurs conclusions ont été publiées tout récemment, en juin 2012. Après avoir testé le dispositif de répulsion sur de grands requins blancs, les chercheurs écrivent dans leur rapport que l’appareil a certes un effet sur les requins, mais que cet effet semble… imprévisible. «Il ne les repousse ou ne les attire pas systématiquement, écrivent les ichtyologistes. Tout dépend du requin auquel on est confronté et de son comportement».

De fait, un précédent test, mené en 2008, avait conduit à un résultat plutôt défavorable puisqu’une femelle requin avait tout simplement… avalé l’appareil !

Captures d'écran de l'infographie réalisé par Sciences et Avenir (cliquez sur le lien pour visionner l'infographie en réel...)









Pour terminer : une vidéo de démonstration...




SCIENCES ET AVENIR 22/08/2012

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Un militant écologiste de 55 ans, qui s'était baigné le 19 août entre deux plages de la Réunion où des surfeurs ont subi des attaques de requin, a annoncé jeudi qu'il nagerait à nouveau dimanche, cette fois sur 6 km, dans une zone réputée dangereuse.

Didier Dérand, pharmacien à Saint-Joseph (sud) et délégué de la Fondation Brigitte Bardot, se baignera cette fois pendant 1h30 à 2h30 sur un lieu d'attaque de requin entre Saint-Gilles et Trois-Bassins, parcours de 6 km qu'il a baptisé "la route des squales".

Dimanche dernier, il avait réalisé, en un peu plus d'heure, une traversée de 4,6 km entre les plages de Roches Noires et Boucan Canot, deux lieux ou des surfeurs ont été attaqués, pour prouver que le requin est victime de "propagande" et qu'il n'est pas dangereux de se baigner.

Pour sa deuxième sortie, "sur la route des squales", dimanche prochain, M. Dérand a dit, dans un long communiqué, qu'il nagerait "seul et loin devant" ses compagnons apnéiste pour répondre à ceux qui l'ont "publiquement accusé de trucage", la présence de ces derniers assurant sa sécurité.

"Pour couper court désormais à toute tentative d'intoxication de ce genre, je ferai systématiquement les autres traversées seul et loin devant", a-t-il précisé. Il a affirmé avoir également choisi de faire des "traversées plus difficiles physiquement" afin qu'on ne puisse pas lui reprocher de rechercher la "facilité". Il partira de l'Ermitage à Saint-Gilles pour arriver à Trois-Bassins, là où un jeune surfeur de 22 ans a été tué le mois dernier par un requin.

Le militant écologiste a ironisé sur l'opération de prélèvement organisé par l'Etat - un seul requin pêché sur les 20 programmés - en demandant où étaient passés les autres, "alors qu'on s'obstine depuis des semaines à balancer des appâts à la mer, nuit et jour", selon lui.

Les surfeurs ayant affirmé que les requins sont partis vers le sud, il a décidé, a-t-il dit, de "suivre la route des squales vers le sud, à la poursuite du requin perdu". Départ à 9h30 dimanche. La durée de la traversée dépendra du sens du courant, a-t-il précisé, en rappelant qu'il n'y aura ni organisation, ni sécurité, chacun faisant la traversée "à ses risques et périls".



SCIENCES ET AVENIR 23/08/2012

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Le militant écologiste de La Réunion qui défie les anti-requins en allant nager sur les lieux d'attaques de squales, a achevé dimanche à Saint-Leu sa deuxième traversée sain et sauf, mais sous les insultes de surfeurs.

Avant même que Didier Dérand, pharmacien de 55 ans, délégué de la fondation Brigitte Bardot, ait pu poser les pieds sur le terre ferme, un groupe d'une vingtaine de surfeurs, accompagnés d'enfants, l'ont copieusement insulté, le traitant de "clown" et de "blaireau".

Les quolibets ont continué à fuser quand le nageur, souriant mais grelottant de froid, a confié ses impressions à la presse qui l'attendait.
"Tu es ridicule", "espèce de guignol", ont lancé des surfeurs en l'entourant, l'un d'eux l'arrosant avec une bouteille d'eau, déclenchant la colère d'un proche de M. Dérand avec qui il a failli en venir aux mains.

Le militant écologiste s'était déjà fait prendre à partie par des surfeurs partisans de la pêche aux requins, le 19 août lors de la première de ses quatre traversées censées montrer que les Réunionnais peuvent se baigner en sécurité, sans les tuer.

A son arrivée sur le spot de surf de Saint-Leu, Didier Dérand, visiblement épuisé, a décrit une traversée "beaucoup plus difficile que dimanche dernier". C'est à ce même endroit que le 5 août un surfeur de 41 ans, Fabien Bujon, avait été grièvement blessé par un requin qui lui a arraché une jambe et une main.

Deux heures auparavant, le militant écologiste s'était mis à l'eau, dans une mer démontée, à la Pointe au sel, où les quatre nageurs apnéistes qui devaient l'accompagner ont renoncé, au dernier moment, à le suivre.

"On partage sa cause mais on n'est pas là pour l'exploit physique ou individuel", a expliqué l'un d'eux, Franck Faria, 31 ans, apnéiste, photographe et vidéaste. "On n'est pas venu pour mettre notre vie en danger, mais pour prendre du plaisir, nager avec les baleines", a ajouté un autre nageur, Thierry Perès, à la vue de l'une d'elles, passant au large.

Après un plongeon dans l'eau en furie, à 10h50 (locales), le militant écologiste s'est dirigé vers le large, bifurquant à gauche après une centaine de mètres, pour éviter une énorme vague se dirigeant vers lui.
Au bout de six kilomètres et un peu moins de deux heures de nage, il bouclait son périple dans le temps qu'il s'était fixé en arrivant à 12h35 à Saint-Leu.


-----> Bravo Monsieur et honte à ces gens qui se permettent d'insulter un homme courageux. Les pro-chasse aux requins, surfers ou non, doivent bien se mettre dans la tête que la mer appartient aux espèces marines et non aux hommes.



SCIENCES ET AVENIR 26/08/2012

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Après les attaques mortelles survenues au cours de l'année, les autorités de l'Etat d'Australie occidentale ont décidé de mettre en place un nouveau programme contre le requins. Selon celui-ci, tous les requins qui s'approchent trop près des plages de la côte seront capturés et tués.

Après les décisions prises sur l'île de la Réunion, c'est au tour de l'Australie de prendre des mesures vis-à-vis des attaques de requins survenues au cours de l'année. En effet, cinq personnes sont mortes dans de tels accidents sur la côte occidentale, au cours des douze derniers mois. Jeudi, les autorités de l'Etat d'Australie occidentale ont ainsi annoncé la mise en place d'un nouveau programme concernant les squales. Un programme d'un budget de quelque 5,5 millions d'euros visant à agir avant une attaque éventuelle, d'après le Premier ministre Colin Barnett.

"Ce programme proactif permettra d'agir dès qu'un requin est repéré près du rivage, au lieu d'attendre une attaque", a expliqué pour sa part le ministre de la Pêche, Norman Moore cité par l'AFP. "Auparavant, les ordres étaient donnés en réponse à une attaque, mais maintenant une action proactive sera mise en oeuvre si un grand requin blanc présente une menace imminente pour les gens", a t-il encore ajouté.

Concrètement, parmi les nouvelles mesures créées, figurent notamment la décision de chasser et d'abattre tout requin qui s'approcherait trop près des côtes. Une opération qui constitue 1,6 million d'euros du budget total. La même somme sera attribuée à la poursuite d'un plan de balises placées sur ces poissons de la famille des lamnidés et à la mise au point d'un dispositif d'alerte via les médias sociaux dès qu'un squale entre une zone fréquentée par les nageurs.

Ajouté à cela, 1,6 million d'euros seront encore consacrés à la recherche sur les requins. Le reste servira à acheter des jet-skis supplémentaires pour les nageurs-sauveteurs des plages australiennes et une application d'alerte sur les smartphones. "Ces nouvelles mesures nous permettront non seulement de mieux comprendre le comportement des requins mais elles accroîtront aussi la protection et le sentiment de sécurité des baigneurs, alors que l'été approche", a ajouté le ministre de la Pêche.

En Australie, la majorité des attaques mortelles sont dues à des requins blancs dont la taille peut atteindre les six mètres. Néanmoins, si les squales sont fréquents le long des côtes australiennes, les accidents mortels restent rares : un mort pour une quinzaine d'attaques en moyenne chaque année. Une hausse des accidents est toutefois observée depuis quelques années et suscite un large débat quant à son origine. Selon les scientifiques, celle-ci serait notamment due à une augmentation du nombre de personnes pratiquant des sports nautiques.



MAXISCIENCES 27/09/2012

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SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION (France) - Les marquages et prélèvements de requins à la Réunion vont se poursuivre dans les zones de pêche autorisées, a annoncé vendredi la préfecture, précisant que la décision du tribunal administratif suspendant partiellement ces opérations ne remet pas en cause l'esprit général du dispositif.

Le juge des référés du tribunal administratif de Saint-Denis a suspendu jeudi l'arrêté préfectoral du 13 août dernier autorisant le marquage et le prélèvement de requins dans les zones de protection intégrale et renforcée de la Réserve naturelle nationale marine de la Réunion. L'ONG Sea Sheperd France, une des associations à l'origine du recours, s'est réjouie d'avoir obtenu la suspension des battues de requins à la Réunion.

Mais dans un communiqué vendredi, la préfecture a fait remarquer que le tribunal administratif n'a ordonné qu'une suspension partielle de l'arrêté, en interdisant la pêche et le marquage dans les cinq zones de protection intégrale, lesquelles ne couvrent que 5% de la surface de la réserve.

Aucune opération de marquage ou de prélèvement n'a d'ailleurs été réalisée dans ces zones, a-t-on ajouté.

Le jugement du tribunal administratif permet la poursuite des actions de marquage et de prélèvement engagées depuis la mi-août 2012 en dehors de ces zones, et les dispositions prises conservent leur portée, ajoute-t-elle.

Les opérations de marquage conduites dans un but de connaissance des populations des requins tigre et bouledogue, vont être poursuivies par l'IRD (Institut de recherche pour le développement) selon les techniques non létales, souligne encore la préfecture.

Quant aux prélèvements, ils seront réalisés par des pêcheurs professionnels à l'intérieur des zones de pêche autorisée et pas dans les zones de protection intégrale de la réserve marine, dit-elle.

Depuis le lancement de l'opération de pêche, officiellement destinée à détecter la présence de la toxine ciguatera chez les requins en vue de permettre leur commercialisation, un seul individu a été prélevé.


ROMANDIE.COM 28/09/2012

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Mais où sont donc passés les requins de la Réunion ? Près de deux mois après la dernière attaque mortelle, le bilan des captures est plutôt maigre. Seul un squale a été prélevé. Avec les actions de Sea Sheperd, entre autres, ce nombre ne devrait plus augmenter. La situation est tout autre en Australie occidentale. La chasse aux requins trop curieux pourrait y être autorisée de manière préventive.

Une énième attaque de requin a mis la communauté réunionnaise des surfeurs en émoi ce 6 août 2012. Il s’agissait en effet du troisième accident mortel en moins de 20 mois. Avec un but déclaré d'« évaluation ciguatérique » fortement décriée par de nombreux scientifiques, la préfecture locale a alors réagi en autorisant la chasse de 20 squales (10 bouledogues et 10 tigres). Huit semaines plus tard, le bilan est plutôt mitigé. Seul un individu, un tigre de 2,75 m, a été capturé le 15 août au large de Boucan Canot.

Une campagne de marquages débutée voici un an a également été poursuivie. Une fois encore, les résultats sont maigres. Seuls 19 tigres et 8 bouledogues ont été équipés de balises acoustiques, ce qui représente un peu plus de 2 marquages par mois en moyenne.

Où sont donc passés les requins ? Il faut avouer que la chasse a été interrompue vers la fin du mois d’août en attendant un nouveau protocole. Il devrait intégrer la participation du comité régional des pêches maritimes (CRPM), le but étant de déléguer le prélèvement des squales aux pêcheurs et non aux scientifiques, même s’ils sont accompagnés de deux spécialistes de la mer.

Les captures de requins auraient normalement pu reprendre la semaine prochaine… mais ce ne sera pas le cas. L’ONG Sea Sheperd, dirigée par Paul Watson, et l’Association citoyenne de Saint-Pierre viennent en effet d’obtenir ce 27 septembre la suspension, par le tribunal administratif de Saint-Denis, de l’arrêté préfectoral tant décrié.

Dans son communiqué de presse, l’ONG s’estime «satisfaite de la décision rendue aujourd’hui par la justice» mais elle s’inquiète « u manque de discernement et de pédagogie dont fait preuve l’État et du fait que le ministère de l’Environnement se soit complètement désintéressé de ce dossier, pourtant de son ressort». Les requins de l'île peuvent désormais dormir sur leurs deux oreilles internes !

Leurs camarades australiens n’ont en revanche plus cette chance. Selon le quotidien Le Monde, un nouveau programme de prévention proactive contre d’éventuelles attaques vient d’être dévoilé dans l'État d’Australie occidentale. Les squales s’approchant trop près des plages de cette région, principalement les grands blancs, seront capturés puis tués. Le nombre d’attaques de requin recensé sur place chaque année est, il est vrai, en constante augmentation.

Les scientifiques attribuent néanmoins ce phénomène à la hausse du nombre de personnes pratiquant des activités nautiques (et non aux animaux), ce qui accroît la probabilité de faire de mauvaises rencontres. Mais au fait, ces poissons n'appartiennent-ils pas à des espèces protégées ?


Les attaques mortelles de requins répertoriées dans le monde depuis 2002. Par
comparaison, près de 100.000 personnes meurent par an à la suite de morsures
occasionnées par des serpents. ©️ Idé



FUTURA SCIENCES 29/09/2012

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Le gouvernement régional de l'État d'Australie occidentale a décidé d'autoriser l'abattage des grands blancs dès lors qu'il s'approcheront trop des plages. "Après tout, il ne s'agit que d'un poisson", a déclaré le premier ministre de l'État, Colin Barnett.

C'EST L'ATTAQUE qui a changé la donne en Australie. Le 14 juillet 2012, un grand requin blanc avait tué un surfeur de 24 ans, Benjamin Linden, au large de Perth, à l'Ouest de l'Australie. Les plages étaient restées fermées plusieurs jours après la disparition du jeune homme.

Dès lors, les jours du Grand blanc en temps qu'espèce protégée étaient-il comptés en Australie ? Une déclaration du ministre de la Pêche de l'État d'Australie occidentale avait alors donné le ton:

"Nous consacrons 14 millions de dollars australiens (11,7 millions d'euros) pour mieux comprendre les requins blancs et les raisons de ces attaques, avait déclaré Norman Moore. Je me demande si ces recherches nous diront que le nombre de requins blancs a augmenté et alors nous devrons peut-être nous demander s'ils doivent rester une espèce protégée."

JEUDI 27 SEPTEMBRE, le gouvernement régional de l'État d'Australie a répondu à cette interrogation : les autorités australiennes ont décidé d'autoriser l'abattage des grands blancs dès lors qu'il s'approcheront trop des plages ; jusqu'à présent cette pêche n'était légale qu'en réponse à une attaque.

LA DÉCISION A provoqué un tollé de la part des associations de défense de l'environnement. Et la ligne de fracture avec les autorités ne semble pas prête de se résorber, à en juger par les commentaires du premier ministre d'Australie occidentale, rapportés par le journal le Monde.

" Nous privilégierons toujours la vie et la sécurité des usagers des plages, avant les requins, a déclaré Colin Barnett. Après tout, il ne s'agit que d'un poisson, il faut remettre les choses en perspective."

Le requin blanc est inscrit en annexe 2 de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction): il faut un certificat CITES pour vendre tout ou partie d'un requin blanc, d'un pays à un autre. En revanche un requin blanc peut être vendu sans certificat CITES dans le pays où il a été capturé. À cela s'ajoute des réglementations nationales et régionales qui le protègent plus spécifiquement.


SCIENCES ET AVENIR 02/10/2012

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RECIFE (AFP) - Surfer ou se baigner à Recife, station balnéaire très touristique du nord-est du Brésil, peut être mortel: les requins, dont l'habitat naturel a été détruit, y ont attaqué 56 personnes en vingt ans, dont plus d'un tiers ont trouvé la mort, soit cinq fois plus que la moyenne mondiale.

Il y a un mois et demi, Tiago de Oliveira, 18 ans, a succombé aux morsures d'un requin alors qu'il se baignait, faisant de lui la première victime de l'année, selon le Cemit, qui recense les agressions de squales depuis 1992.

Charles Barbosa a été attaqué par un requin-tigre en 1999 alors qu'il surfait à quelques mètres de la côte. Il n'est pas mort mais il a perdu les deux mains. "Quand j'ai senti qu'il me mordait à la jambe, j'ai essayé de me défendre, je lui ai donné des coups de poings. Et c'est là qu'il m'a arraché les mains", se rémémore le surfer. "J'ai réussi à nager un certain temps sans mains et avec une blessure à la jambe; je n'en pouvais plus, je perdais beaucoup de sang. J'étais en train de me noyer quand les pompiers m'ont sauvé", raconte-t-il à l'AFP.

A Recife, capitale de l'Etat du Pernambouc avec 1,5 millions d'habitants, plus de 90% des accidents se concentrent sur une frange de 20 km des 187 km de plages de l'Etat. Les zones à risques se situent près de la côte, juste en face de la zone hôtelière de cette station balnéaire très fréquentée qui sera l'une des villes hôtes de la Coupe du monde de football en 2014.

Sur les plages, couvertes de parasols, des dizaines de panneaux et de drapeaux rouges délimitent les zones potentiellement dangereuses. Mais rien n'y fait: des milliers de personnes continuent de s'y baigner, bravant requins-tigres et requins-bouledogues.

La prévention semble porter ses fuits : jusqu'en 2004, quand a commencé une campagne de prévention, on comptait en moyenne 3,5 attaques par an, un chiffre qui a baissé à une moyenne de 1,3 attaques annuelles au cours des six dernières années.

En 2011, 75 attaques ont été enregistrées dans le monde entier, la plupart en Floride, d'après les archives internationales d'attaques de requins.

A Recife, on a longtemps cru que les accidents liés aux requins étaient liés à l'agrandissement en 1991 du port de Suape, sur le fleuve Ipojuca (à 80 km de la ville), qui aurait forcé les requins-bouledogues à se déplacer vers les plages de la capitale du Pernambouc pour se reproduire.

On les a aussi attribués un temps à un abattoir qui durant des années déversait des millions de litres de sang et de viscères dans une rivière se jettant dans la mer. Mais les attaques ont continué après la fermeture de cet abattoir en 2005, explique Alexandre Carvalho, directeur de l'Institut de recherches et de préservation environnementale océanographique du Pernambouc.

Recife a toujours été protégée des prédateurs par sa barrière de corail. Mais aujourd'hui, ce filet de sécurité naturel se trouve détérioré par la croissance urbaine et les rejets industriels, qui détruisent l'habitat naturel des requins. De plus, "il y a une explosion de développement, un taux de pollution élevé des rivières et il y a moins de nourriture pour le requin, ce qui l'oblige à élargir son rayon de chasse", analyse le scientifique.

Et ce qui est prouvé, c'est que Recife "est la route naturelle des requins" et qu'à la différence du début du XXè siècle, les plages sont désormais bondées. "Il y a des accidents parce que nous pénétrons dans leur habitat, nous envahissons leur espace", souligne M. Carvalho.

A contrario, 100 millions de squales sont tués tous les ans dans le monde. (-----> comme chacun sait de manière cruelle : on leur coupe les ailerons et on rejette leur corps mutilé dans la mer...)

"Une de nos priorités comme défenseurs de l'environnement, c'est de démystifier cette image négative du requin et de montrer l'importance fondamentale de cet animal pour la préservation de l'écosystème marin", souligne le chercheur.



SCIENCES ET AVENIR 03/10/2012

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BASE AERIENNE DE VANDENBERG, Californie (AP) - Un surfer a été tué mardi par un requin au large d'une plage située près de la base aérienne de Vandenberg, dans le sud de la Californie, ont annoncé les autorités locales.

C'est un autre surfer qui a donné l'alerte vers 11h au large de Surf Beach, à Lompoc, ont fait savoir dans un communiqué les services du shérif du comté de Santa Barbara.

La victime "avait un ami avec qui il surfait qui a vu la morsure du requin", a précisé le sergent Mark Williams. "Son ami a fini par nager jusqu'à lui et à le sortir de l'eau où il a reçu les premiers secours."

Cet ami a tenté de le secourir sur la plage pendant qu'un autre surfer appelait de l'aide. Mais la victime, âgée de 38 ans, était décédée quand les secours sont arrivés sur place.

C'est la dernière attaque meurtrière en date à Surf Beach, située à 241 kilomètres au nord-ouest de Los Angeles.


En octobre 2010 notamment, Lucas Ransom, un étudiant de 19 ans de l'Université de Californie, à Santa Barbara, avait été tué par une attaque de requin.

Les décès consécutifs à des attaques de requins sont pourtant rares. Il y a en moyenne 65 attaques de requins dans le monde chaque année, qui font au total deux ou trois morts, selon l'institut américain Pew Environment Group.

ROMANDIE.COM 24/10/2012

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Mercredi, à 17H15 et 20H35, la chaine Nat Geo Wild dévoilera en exclusivité le documentaire Attaque de requins, l'expérience. Il suit une équipe de plongeurs professionnels parti étudier le comportement des espèces les plus agressives de squales en présence de l'homme. Le but : montrer que les requins ne sont pas des mangeurs d'homme.

Une femme nageant en bikini dans les profondeurs de l'océan. L'image a de quoi faire rêver... si la nageuse en question n'était pas cernée par un groupe de requins particulièrement imposants. Un énième film d'horreur ? Pas du tout, il s'agit du nouveau documentaire que la chaine Nat Geo Wild dévoilera aujourd'hui : Attaque de requins, l'expérience.

Un documentaire qui semble plus que jamais d'actualité. En effet, alors que les attaques de requins sont de plus en plus fréquentes dans les eaux mondiales, le statut "protégé" des squales est régulièrement remis en question. Cela a notamment été le cas cet été à la Réunion suite à deux attaques dont l'une s'est avérée mortelle.

Si les requins sont aujourd'hui gravement menacés, leur image de mangeurs d'hommes continue de leur coller à la peau. C'est ainsi pour casser définitivement cette idée reçue qu'une équipe de plongeurs professionnels a décidé de plonger avec cinq des espèces de requins les plus agressives au monde dans le but d'étudier leur comportement en présence de l'homme. Mais ceux-ci sont allés bien plus loin puisqu'ils ont cherché à identifier les facteurs qui peuvent attirer les requins voire les pousser à attaquer. Ils ont ainsi mené plusieurs petites expériences, au total huit, mettant en jeu différents facteurs.

La fameuse scène des femmes en bikini se déroule en présence de requin bordé, responsable de 20% des attaques en Floride, et vise à évaluer l'impact des couleurs (en l’occurrence celles des bikinis) sur les squales. Puis au fil du documentaire, ce sont d'autres facteurs qui sont testés : des éclaboussures aux mouvements rapides créés par le nageur, en passant par l'urine, la couleur jaune, le bruit, et même la présence de bijoux ou d'objets brillants. Les plongeurs constatent alors que certains facteurs attirent les squales, quand d'autres pas du tout, ce qui donne lieu à quelques moments de frayeur pour les nageuses.

Pas étonnant quand on sait que les expériences se font notamment avec un grand requin blanc, un requin bouledogue ou encore un requin taureau, respectivement 1er, 3e et 4e responsable des attaques enregistrés chaque année dans le monde. A travers ces expériences et les témoignages de spécialistes et de victimes d'attaque de requins, le documentaire montre la détermination des plongeurs à montrer que ces poissons ne sont peut-être pas les prédateurs que l'on imagine.

Et s'ils reconnaissent que les requins peuvent être redoutables, le danger qui plane sur leurs nageoires est aujourd'hui bien plus important que la menace qu'il représente pour nous.

Attaque de requins, l'expérience sera diffusé sur Nat Geo Wild mercredi à 17H15 et 20H35 et rediffusé quatre fois jusqu'à dimanche.





MAXISICENCES 24/10/2012

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C'est l'idée avancée par Kara Yopak, chercheuse à l'université d'Australie occidentale. Selon elle un simple marqueur visuel apposé sur une combinaison de plongée ou une planche de surf pourrait s'avérer dissuasif et repousser les squales !

L'ÉTUDE DU cerveau des requins a montré qu'il présentait certaines similitudes avec celui des êtres humains, permettant d'envisager de nouvelles méthodes répulsives, en particulier visuelles, afin de protéger les baigneurs, ont annoncé mardi des scientifiques australiens.

À l'origine de l'immense majorité des attaques mortelles en Australie, "les grands requins blancs possèdent un cerveau dont de larges parties sont associées à la perception visuelle, ce qui implique donc qu'ils seraient beaucoup plus réceptifs aux répulsifs (...) visuels" que d'autres espèces, a expliqué à l'AFP Kara Yopak, chercheuse à l'université d'Australie occidentale.

La plupart des répulsifs actuellement utilisés sont des ondes électromagnétiques qui ciblent les capteurs sensoriels présents sur le museau du requin, à l'instar du fameux "shark shield" dont l'efficacité est discutée.

Un simple marqueur visuel apposé sur une combinaison de plongée ou une planche de surf pourrait en revanche s'avérer dissuasif selon cette étude sur "Le système nerveux des poissons cartilagineux" publiée dans la revue "Brain, Behavior and Evolution".

"Un requin peut reconnaître visuellement un poisson de mer venimeux et fuir, par exemple, et nous pouvons utiliser cette information pour trouver une réponse" aux attaques sur les baigneurs, a souligné Mme Yopak.

Les autorités australiennes ont annoncé le mois dernier un plan de 6,85 millions de dollars australiens (5,4 millions d'euros) contre les attaques de requins sous la forme de "missions de destruction de spécimens dangereux et de fonds pour la recherche".

Cinq personnes sont mortes dans des attaques de requin sur la côte occidentale australienne au cours des douze derniers mois. La majorité des attaques mortelles proviennent de requins blancs, dont la taille peut atteindre les six mètres.

SCIENCES ET AVENIR 02/11/2012

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PARIS - Ex-champion du monde d'apnée autrefois tétanisé à l'idée de croiser un requin, Pierre Frolla parcourt aujourd'hui les océans pour nager avec eux, sans protection, et défendre ces victimes de la surpêche dont la protection est actuellement discutée à Bangkok.

J'étais un enfant terrorisé par les requins, comme beaucoup de ma génération qui ont grandi avec "Les Dents de la mer", et maintenant je suis terrorisé de les voir disparaître, affirme le Monégasque de 38 ans, quadruple champion du monde d'apnée dans les années 1990 et 2000.

Une trentaine d'espèces de requins sont en danger d'extinction et les spécialistes estiment qu'environ 100 millions de squales sont tués chaque année, notamment pour leurs ailerons très prisés en Asie.

Quand je faisais de l'apnée en compétition, j'en avais très peur mais je ne les voyais jamais, poursuit le plongeur qui a voulu affronter ses angoisses, encouragé par un ami spécialiste de la photographie sous-marine.

La plongée décisive a eu lieu à La Réunion en 1999. J'étais comme nu, en apnée libre, en totale harmonie avec le milieu...et le fameux requin-bouledogue bien plus craintif que moi, raconte le Méditerranéen.

Un peu plus tard, c'est la rencontre avec l'énorme requin blanc en Afrique du Sud, où les côtes regorgent de squales. Lui voit un être majestueux, inspirant l'humilité, la fascination.

Avec l'enseignement de la plongée et des séances d'entraînement pour rester capable de demeurer plusieurs minutes sous l'eau sans respirer, nager avec les requins remplit désormais une bonne partie de son agenda.

Le plongeur participe à des documentaires et au repérage de requins pour des suivis scientifiques. Le tout sans bouteilles à oxygène et sans cage de protection.

Avec des bouteilles, on fait des bulles et du bruit, ce qui dérange les animaux qui seront moins faciles à approcher, et il est aussi moins aisé de se déplacer, explique ce petit gabarit aux yeux noirs pétillants.

.Pour ne pas le provoquer, l'apnéiste a quelques principes: jamais de couleurs vives, jamais de plongée en solo, ne pas lui tourner le dos, rester vigilant.

Le requin est curieux, pas forcément très intelligent mais opportuniste, selon lui. Je veux le comprendre, nager avec lui et s'il me le permet je veux le toucher, confie-t-il. Des films le montrent en train d'évoluer avec des requins énormes, qui viennent nager sans agressivité un moment avec des hommes.

"Les Dents de la mer" ont donné une fausse image des requins, assoiffés de sang, expliquait récemment Pierre Frolla lors d'une conférence à l'Institut océanographique à Paris. Pour lui, le requin tigre ou le requin blanc sont potentiellement dangereux mais ce ne sont pas des tueurs d'hommes.

Il y a pourtant des attaques: 78 recensées en 2012 dans le monde, dont 8 mortelles. Bien moins que par des piqûres d'abeilles, fait remarquer Pierre Frolla. Les scientifiques avancent des hypothèses: problème de territoire avec les surfeurs, nourriture insuffisante, planche de surf ressemblant à une tortue de mer.

En revanche, les avis sont unanimes sur le déclin des populations de requins, dont le rôle de prédateur est essentiel aux écosystèmes marins.

Je vois très peu de requins en Méditerranée et lors de mon dernier voyage en Nouvelle-Calédonie, je n'en ai pas vu, c'est un vrai changement avec mon premier voyage dans l'archipel il y a dix ans, regrette le Monégasque pour qui le Pacifique sud est, par la richesse de sa biodiversité, le paradis des plongeurs.


ROMANDIE 10/3/2013

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SAINT-DENIS DE LA REUNION (France) - Un arrêté municipal a restreint mardi les activités sur la plage de Saint-Pierre, au sud de l'île de la Réunion, après le signalement de la présence d'un requin par un surfeur qui a déclaré avoir été chargé par le squale, a-t-on appris auprès des pompiers.

Le surfeur, dont l'identité n'a pas été communiquée, a déclaré aux maîtres-nageurs-sauveteurs avoir été chargé par une masse sombre qui a percuté le dessous de sa planche, vers 8h locales. Il n'a pas été blessé mais était en état de choc, selon les MNS.

Des habitués du site - le spot de la Jetée - se sont déclarés surpris par la présence d'un requin à cet endroit, la zone n'étant pas considérée à risque. Des pompiers qui s'entraînaient à proximité n'ont pas confirmé non plus la présence d'un requin.

Par mesure de précaution, la municipalité de Saint-Pierre a toutefois pris un arrêté municipal interdisant la baignade et toutes les activités nautiques à l'extérieur du lagon pendant 72 heures.

La dernière attaque de requin remonte à août 2012 sur l'île. Un surfeur avait eu une jambe et un bras arraché à Saint-Leu(côte ouest).

En 2011 et 2012, huit attaques de requin dont trois mortelles se sont produites à la Réunion, suscitant la controverse entre les autorités locales et les surfeurs sur les moyens à mettre en oeuvre pour sécuriser la baignade et les sports nautiques.


----->Ou comment réactiver la psychose du requin qui, rappelons-le est dans son élément. C'est nous, l'humain, l'envahisseur... ne l'oublions pas ! Il serait grand temps que ceux qui veulent profiter des vastes étendues d'eau prennent conscience qu'ils s'aventurent à leurs risques et périls ! Les animaux marins vont et viennent à leur guise à la poursuite de leurs proies (les poissons et autres animaux marins) ou tout simplement en suivant une trajectoire de migration... De plus, dans ces eaux il n'y a pas que les requins qui se baladent...

ROMANDIE 23/4/2013

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